C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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 Résultat de la recherche de LA HAYE, P. peste 
1
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     A     
A. -

"Première lettre de l'alphabet" : ...et premièrement toucheray des termes commençans par A, et subséquentement des termes commençans par les autres lettres en ordre, affin de promptement trouver la déclaration de chascun mot. (LA HAYE, P. peste, 1426, 174).

2
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     ABANDONNER     
-

Qqc. est abandonné à + inf. "Qqc. est livré à" + inf. : Car pourreture est passion De corps qui a commixtion, Maiz le groz air mixtionné Est promptement abandonné à prendre la corruption Qu'on nomme putréfaction, Quant aucune chose non pure S'est meslée avec sa nature, Par tel forme, non autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 45).

3
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     ABC     
"Alphabet" : Et est expedient au roy et a son chevetaine que le chevetaine ayt du roy certains signes vocables ou nouvell[e] abc, que nulz ne saiche lire fors tant seulement le roy et son prive secretaire et le chevetaine, s'il scet scripre tant seulement, et s'il ne scet escripre, son secretaire loyal que le roy lui ara baille ; par lesquelx signes ou abc le chevetaine pourra escripre plainement au roy de toutes choses, sans avoir paour que se les lectres par les ennemis soient trovees, ilz ne les saront lire. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 519). Je composeray davantage Subséquentement une table En commune prose, sans fable, Selon l'ordre de l'ABC, Par laquelle seront, pour vray, Lesdiz termes au long véuz Et déclarez et cognéuz (LA HAYE, P. peste, 1426, 171).
4
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     ABÎME     
[Image couramment empl. à propos de Dieu] "Cavité d'une profondeur insondable" : Bien disoit Platon, que si comme c'est tres fort de trouver Dieu, ainsy est ce impossible de le nommer. Ainsy comme le philosophe demanda III jours pour respondre que c'estoit Dieu, puis en demanda X, puis XXX : "Car, dit il, et plus y pense et moins le puis je descripre ou nommer ; comme en ung abisme on n'y voit font." N'est pas de merveille : car nous scavons que incomprehensible ne puet estre compris, et autrement ne seroit il point tel. (GERS., Trin., 1402, 158). Car ses vouloirs et ses décrèz Sont plus parfons et plus secrèz Que n'est abisme en nul endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).
5
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     ABONDAMMENT     
"En grande quantité" : Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).
6
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     ABONDER     
A. -

[D'une notion abstr.] "Être disponible en grande quantité" : Car nul ne peut l'effect savoir Sans les causes appercevoir. Aprez, en la Somme seconde Où la matière plus abonde, Ont enseignié notablement à tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète (LA HAYE, P. peste, 1426, 20).

7
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     ABONDER     
B. -

[D'un mal, d'un fléau] "Se manifester en maint endroit" : Ces trois grans maulx desquelz vous compte, Plains de douleur, dommage et honte, Et mesmement grant pestillence, Abondèrent jadiz en France Et ailleurs en Crestienté, Dont le Monde fut tourmenté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).

8
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     ABRÉGER     
A. -

"Réduire (la durée)" : Encores ces mesmes personnes Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 107).

9
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     ABRÉGER     
II. -

Empl. abs. "Faire court, s'exprimer en peu de mots" : Et rent [la bole d'Arménie] de fait nature forte Et la soustient et la conforte à débouter le venim hors, Qui est logé dedens le corps. Oultre a povoir pour abréger A réparer, et alléger, Les esperiz et leur substance, Sans nul péril ne violence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

10
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     ABSTENIR     
1.

[Le compl. désigne un aliment] Abstenir de qqc. "S'interdire l'absorption de qqc." : Desqueles viandes on doit user seurement et desqueles abstiner en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 88). Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom, Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

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     ABSTENIR     
1.

[Le compl. désigne un aliment] Abstenir de qqc. "S'interdire l'absorption de qqc." : Desqueles viandes on doit user seurement et desqueles abstiner en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 88). Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom, Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

12
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     ABSTENIR     
2.

Abstenir de + inf. "S'interdire de faire qqc." : Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83).

13
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     ABSTENIR     
B. -

Empl. abs. "Jeûner" : Et, quant aucun prendre le [le triacle] pense Pour sa tutele et sa défense, Il doit abstiner et attendre, Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres, Laquele, se bien le remembres, Peut estre faicte et parfournie En neuf heures (LA HAYE, P. peste, 1426, 134).

14
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     ABSTENIR     
B. -

Empl. abs. "Pratiquer l'abstinence, se priver d'une jouissance" : Encores ces mesmes personnes Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 107).

15
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     ABSTERSIF     
MÉD. [D'un remède] "Propre à nettoyer (l'estomac, l'intestin)" : ...les lermes ou goutes que la vigne jete de soy valent contre la pierre et sont abstersives, et le jus des fueilles vault contre flux de ventre que l'en nomme dissinteria. (LA HAYE, P. peste, 1426, 233). ...semblablement dit Avicenne au chapitre nommé que l'oignon est triacle des eaues mauvaises et par especial avec vinaigre, car l'oignon est subtiliatif, incisif, abstersif, restrainctif, et deopille fort (Rég. santé corps C., 1480, 40).
16
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     ABSTINENCE     
.

[D'un aliment] : Aussi est-il grant asseurance Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 92).

17
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     ABSTINENCE     
.

[Des plaisirs de la chair] : De dormir et reposer, lascher le ventre et faire abstinence de femme courant pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

18
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     ABUSER     
C. -

Empl. abs. "User avec excès" : Pour quoy devons considérer Que lors souffrir ou tolérer Grant soif peut porter grant nuisance. Si fait boire en grant abondance, Et qui veult lors de vin user Le doit choesir sans abuser, Tel qu'il soit cler et odorant, Soubtil et meur et savorant (LA HAYE, P. peste, 1426, 99).

19
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     ACCEPTER     
Empl. trans. "Donner son consentement, agréer" : De laquele noble franchise Dieu soit loé en toute guise, Qui donna aux gens tel povoir Que seurement, par franc vouloir, Ilz pevent accepter et faire Pluseurs choses ou leur contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 70).
20
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     ACCIDENT1          ACCIDENT2     
-

P. anal. Accident (de l'ame). "Manière d'être, état passager" : ...Desir et Esperance, dont nous avons devant aucunement parlé et dit que ce sont deux des passions ou accidens de l'ame qui autrement aussi aucunesfoiz sont appellés mouvement de courage (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 739). Or est il temps, comme je tiens, Tractier, selon les Anciens Et leurs belles tradicions, Des accidens et passions Ausquelz l'âme est tousdiz subjecte, S'elle n'est trop émée et nete, Comme sont paour, ire, tristesce, Audace, espoir, joie et léesce, Dure pensée et forte estude (LA HAYE, P. peste, 1426, 108).

21
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     ACCIDENTEL     
2.

[Événement pouvant se reproduire] : Car, pour sa double qualité [du vin aigre] Qui sont froidure et siccité, Il est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle Corrompant l'umeur naturèle, Et maint Sage si veult et dit Qu'il soit bon lors mettre un petit De vin aigre dedens le pain (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).

22
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     ACCORDER     
2.

[D'un animé] "Être d'accord avec (une idée, une doctrine)" : Car toute rien chiet en décours Qui trespasse son propre cours, à quoy bien loyalment s'acordent Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions Es gens par leurs impressions (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Cestui predist la douloureuse combustion de Cartage qui brula XVII jours sans cesser, comme dit est, et fut sur la interrogacion de Scypion et s'acorderent plusieurs tous à une oppinion, c'est assavoir maistre Paloos de Bordeaux, Marcel de Paris et Angel d'Austun. Là plusieurs hommes et femes aymerent mieulx se gecter ou feu, que venir en la merci de leurs ennemis. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 v°).

23
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     ACCOUTUMÉ     
-

Empl. subst. "Celui qui a l'habitude (d'un certain mode de vie)" : ...nul ne doit lors s'avancier A nouveau travail commencier [en période d'épidémie], Car forte chose est de coustume Que nature vaincre présume, Maiz aux accoustumez, sans fable, Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement En ce temps, nom pas asprement (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

24
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     ACCOUTUMER     
.

[D'un inanimé] : Puiz s'ensuit la forme de faire Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés, Qui sont de fait acoustumés à tuer les gens promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).

25
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     ACCROÎTRE     
Empl. trans. [Le compl. désigne une chose abstr.] "Rendre plus grand" : ...mais affin d'acroistre le mal, et que d'aucune aventure remede n'y soit mis par misericorde, il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Quartement s'ensuit que Dieu est sans commencement et sans fin en eternité, tout parfait en essence, en vie, en congnoissance, en bonté et en puissance, sans riens perdre, ou diminuer, ou acroistre ou oublier, autrement ne seroit mie tout parfait. (GERS., Trin., 1402, 160). Et pour tant Mars par sa puissance Fist eslever en abondance De la terre, aussi des rivières, Parmy l'air diverses matières, Lesqueles en l'air espandues Si furent par lui corrompues, Et la prouchaine occasion De la dicte corruption Est Jupiter, n'en doubtez mie, En accroissant la villanie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).
26
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     ACCUSER     
-

Accuser qqn : Sire, point nous ne demandons ta sapience, ta justice et ta puissance, car plus doubtons que desirons, nom pas sans cause, car Sapience accusoit l'omme pecheur, qui point ne se pouoit ou sçavoit excuser (GERS., Purif., 1396-1397, 62). Car Saturnus (...) Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage, Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

27
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     ACÉTEUX     
-

Grenade acéteuse. "Espèce de grenade au goût acide" : Quiconques homme vouldra prendre Ces trocisques pour soy défendre, En reçoive courtoisement Une dragme tant seulement, à la foiz o vin de grenades Acétouses et nompas fades, Et qui à ce vouldra s'embatre Faire le doit troiz foiz ou quatre, Ou plus ou mains, en la sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).

28
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     ACÉTOSE     
"Oseille" : Et de son mal, que Dieu maudie, Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental, Et de myrre, qui seult reluire, Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Acetose, acetosa en latin, selon la doctrine de Sérapion, est une manière d'abre et aussi une manière d'erbe ; l'erbe est de froide et sèche nature et vault contre flux de ventre et contre les rougeules et véreules et à réprimer l'ardeur du sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
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     ACÉTOSE     
"Oseille" : Et de son mal, que Dieu maudie, Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental, Et de myrre, qui seult reluire, Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Acetose, acetosa en latin, selon la doctrine de Sérapion, est une manière d'abre et aussi une manière d'erbe ; l'erbe est de froide et sèche nature et vault contre flux de ventre et contre les rougeules et véreules et à réprimer l'ardeur du sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
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     ACÉTOSITÉ     
"État des substances acéteuses ; saveur acide" : Aussi fault-il, sans muser trop, Prendre dedens aucun syrop, Ou autre propre médicine à ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Acétosité est une manière de saveur qui est causée de foible chaleur, agent ou subtille substance, et signifie froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177). Et pour plus ample entendement est a noter que selon Avicenne (...) sont .VIII. saveurs qu'il enseig[n]ent la saveur insipide. Et sont doulceur, amertune, aguit, salure, acetosité, ponticité, stiptique, et unctuosité. (Rég. santé corps C., 1480, 101).
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     ACÉTOSITÉ     
"État des substances acéteuses ; saveur acide" : Aussi fault-il, sans muser trop, Prendre dedens aucun syrop, Ou autre propre médicine à ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Acétosité est une manière de saveur qui est causée de foible chaleur, agent ou subtille substance, et signifie froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177). Et pour plus ample entendement est a noter que selon Avicenne (...) sont .VIII. saveurs qu'il enseig[n]ent la saveur insipide. Et sont doulceur, amertune, aguit, salure, acetosité, ponticité, stiptique, et unctuosité. (Rég. santé corps C., 1480, 101).
32
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     ACHEVER     
1.

"Mener à terme, accomplir (une action, une oeuvre)" : C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). Si eut une damoiselle de Dinan en son escolle, nommée Thiphaine Raguenel, qui puis fut femme messire Bertrand du Guesclin, au moïen d'une predicion qu'elle fist de sa victoire que eut et si bien le conduit qu'il fut connestable de France et acheva de moult haultes entreprinses en son temps et tant qui est estymé, et mis ou nombre des preux. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 v°).

33
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     ACHEVER     
2.

"Compléter qqc., rassembler (les membres d'une institution)" : Derrainement, à beau loisir, Nom pas sans deul et desplaisir, Vint Jupiter, l'estoille clère, à l'ord palaiz de son vielz Père, Où s'arresta moult longuement. Pour achever le Parlement En tel forme, selon l'ystoire, Comparurent au consistoire, Les Dieux, nom pas trestous ensemble, Maiz en divers jours, ce me semble (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

34
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     ACQUÉRIR     
a)

"En venir à posséder (une certaine qualité)" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx, Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant (LA HAYE, P. peste, 1426, 90).

35
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     ACQUÉRIR     
b)

Qqc. acquiert sa cause de qqc. "Qqc. trouve son origine dans qqc." : Déterminé aucunement Des causes et droit fondement, Dont cestui mal de pestillence Acquiert sa cause et sa naissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 50).

36
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     ACTIF     
1.

"Créateur, agissant" : Car, nonobstant que Dieu d'en hault, En qui ne peut avoir défault Et qui de riens n'est indigent, Maiz tout actif et diligent, Peust seulement faire par soy Toutes les choses sans effroy (LA HAYE, P. peste, 1426, 30).

37
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     ACTIF     
C. -

[Des vertus des pierres et des plantes] "Efficace" : ...je vous respons que lez vertus natureles dez corps naturelx, si prengnent lez fourmes substancieles, par l'inpression dez corps celestes, et pour ce est il que, par celle impression, ellez pregnent aucunes vertus actives. (Songe verg. S., t.1, 1378, 389). Et vault aussi communelment [l'oseille] Encontre les ordes verèles Et mesmes contre les rougèles, En quelque manière exhibée Pour sa bonté prédescribée, Et, quant à tout, est plus active Touchant garde préservative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).

38
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     ACTION     
A. -

"Manifestation, expression" : Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

39
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     ACTION     
B. -

"Manière d'agir, influence" : Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable (...) Espécialment en esté, Pour sa plaisant propriété Sourdant de sa complexion Froide et sèchant en action (LA HAYE, P. peste, 1426, 128).

40
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     ACTIVITÉ     
[À propos d'un inanimé ou d'un élément naturel] "Activité" : Ilz l'appelloient oultre aussi espeuse de Jupiter [l'air], pour ce que le element du feu est aussi dessus le element de l'air et pour ce aussi qu'il est de plus noble nature et de plus grant activité que l'air n'est, come le masle est par nature ou regard de la femelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 278). En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). ...très grant passibilité D'umaine et foible créature, Laquele, par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez Et partant en activitez, Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).
41
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     ACTIVITÉ     
[À propos d'un inanimé ou d'un élément naturel] "Activité" : Ilz l'appelloient oultre aussi espeuse de Jupiter [l'air], pour ce que le element du feu est aussi dessus le element de l'air et pour ce aussi qu'il est de plus noble nature et de plus grant activité que l'air n'est, come le masle est par nature ou regard de la femelle. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 278). En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). ...très grant passibilité D'umaine et foible créature, Laquele, par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez Et partant en activitez, Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).
42
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     ACTUEL     
C. -

"Qui se produit au moment présent" : Et, s'aucuns Maistres de Phisique Défense font, en leur pratique, De travail en ce temps emprendre, Il est à savoir et entendre Qu'ilz l'entendent de superflue, Qui corps humain moult fort transmue, Ou pendant la douleur cruele De la maladie actuele (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

Rem. FEW : «"qui a lieu présentement" (seit Prev 1750)».

43
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     ADDITION     
A. -

Au propre. "Ajout (dans un ouvrage écrit)" : Pareillement, s'il plaist à Dieu M'octroier sens, bon temps et lieu, Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre, Sauf toutesfoiz et protesté Devant le Roy de majesté Faire aucunes disgressions Et petites additions De doctrines autres extraites, Qui sont moult bonnes et parfaites (LA HAYE, P. peste, 1426, 20).

44
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     ADMINISTRER     
2.

[Le compl. désigne un bien abstr.] "Fournir, donner" : ...ou se ilz les oyent [les bonnes amonitions], tantost les gettent et vomissent hors, et, qui pis est, persecutent ou hayent la misericorde des medecins espirituelz qui ceste viande leur veulent aministrer (GERS., Purif., 1396-1397, 59). ...en recongnoissant sa merveilleuse sapience en tant qu'il nous a refaiz et reparez aprés ce que pechié nous avoit deffait ; en recongnoissant finablement sa tres doulce bonté qui nous a administré et offert paix, grace et gloire pardurable, se a nous ne tient, c'est a dire, a nostre mauvaise voulenté. (GERS., Noël, p.1404, 293). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance Que souvent administre et donne De sa nature franche et bonne Aux nobles cuer et esperiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

45
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     ADMINISTRER     
B. -

[D'un corps céleste ; le compl. désigne la luminosité] "Diffuser, répandre" : La horrible mortalité Dont est un pou touchié et dit, De laquele, sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes, Qui sont deffaulx espéciaulx De certains Corps Célestiaulx En administrant leur lumière Par commune forme ou manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière En l'ostel par quelque manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

46
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     ADMINISTRER     
B. -

[D'un corps céleste ; le compl. désigne la luminosité] "Diffuser, répandre" : La horrible mortalité Dont est un pou touchié et dit, De laquele, sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes, Qui sont deffaulx espéciaulx De certains Corps Célestiaulx En administrant leur lumière Par commune forme ou manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière En l'ostel par quelque manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

47
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     ADMIRATION     
.

Soi bouter en admiration. "Tomber en admiration" : Courage humain, certainement Pensant de sa perfection, Se boute en admiration Pour laquele n'en doubtez mie L'en y trouva philosophie (LA HAYE, P. peste, 1426, 15).

48
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     ADMIRATION     
.

Choir en admiration. "Être pris d'une vive émotion" : Lors Jupiter, dolent de cuer, Avec Vénus, sa doulce seur, Chéuz en admiration De si dure conclusion, Commencèrent, par grant pité, à excuser Humanité Et à loer en leur langage Tout au contraire Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 37).

Rem. Admiration dans l'ex. suiv. semble être un lapsus du copiste pour amarication, qui figure dans le ms B, le ms C omet le mot  : "...ce sont ceulx", dist la royne Verite, "qui de toutes guerres et discordes et de mille tribulacions font ung emplastre a leur cuer, qui a nom papillon, qui appaise et adoulast et refroidist le cuer, et toutes plaies de toutes doleurs et admiracion..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 492).

49
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     ADMIRATION     
B. -

Au plur. "Choses étonnantes" : L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, à trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations (LA HAYE, P. peste, 1426, 16).

50
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     ADMONESTER     
C. -

[D'une chose abstr.] Admonester qqn à qqc. "L'encourager à qqc." : Lesqueles [matières] en l'air espandues Si furent par lui [Mars] corrompues, Et la prouchaine occasion De la dicte corruption Est Jupiter, n'en doubtez mie, En accroissant la villanie. A ce forment amonnesté De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).

51
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     ADORER     
B. -

"Avoir un goût marqué pour, préférer" : Qui veulent par industrie Se préserver d'épidémie Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, à quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali, Et nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique, Et vin aigre qui le compose O la matière ou juz de rose (LA HAYE, P. peste, 1426, 138).

52
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     ADOUBER     
B. -

CUIS. Adouber qqc. (une préparation culinaire) de qqc. (ingrédients, épices). "Accommoder, assaisonner" : Et, touchant le fait et usage, En cellui temps [d'épidémie], de seur potage, Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).

Rem. Sens non att. par T-L et GD ; FEW donne comme 1re attest. : Chastellain (c.1440-1475).

53
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     ADRESSER     
B. -

Empl. abs. "Réparer ses torts (?)" : [Toute chose relaxative] Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans, Et pour cela que sa matière Triacale, plaisant et chière, Ministre au cuer joie et léesce, Notoirement quant il s'adresce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

54
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     ADVENIR     
A. -

"Se produire, arriver" : Et tout homme trop fort replet Est en tel temps [de pestillence] en mal exploit, Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient Soit perverse ou convénient, Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). ...aussi les mouvemens de terre, tonnoirres, tempestes, fouldres et choses semblables, dignes de avoir escout et tenir à memoire, et sera mise table pour icelles choses ligerement trouver, selon la denumerance des fueilles et des temps qu'elles ont peu advenir et estre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°). Cestui fist ung autre singullier jugement sur la nativité du petit prince de Piemond, où il predist de son empoisonnement longtemps avant qu'il advensist. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 157 r°).

55
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     ADVENIR     
C. -

Faire advenir qqc. "Attirer, causer, provoquer qqc." : Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Dit par escript et nous afferme (...) Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

56
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     ADVENIR     
C. -

Faire advenir qqc. "Attirer, causer, provoquer qqc." : Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Dit par escript et nous afferme (...) Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

57
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     ADVENIR     
D. -

[D'un fléau] Advenir de qqc. "Venir de qqc., avoir son origine dans qqc." : Car maintes foiz il a léu Et par effect appercéu Que pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

58
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     ADVENIR     
A. -

Il advient que + ind./subj. "Il arrive que" : Je parle de nous, mondains, qui ne scavons que c'est fors d'amour mondaine, de quoy advient que nous jugons les autres amoureux de Dieu estre folz amoureux. Veons le en saint Pol qui estoit batus, huez et de crachié en mil manieres par les mondains comme ung fol (GERS., P. Paul, a.1394, 515). ...la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Et ainsi il aduient que combien que nous aions voulente de monter souuent iusques au souuerain eschelon de ceste eschielle, cest a contemplacion, nous est force et necessite que nous descendons. (CIB., p.1451, 179).

59
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     ADVERSITÉ     
B. -

"Conflit, hostilité" : Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre, Dont, nonobstant leur union, En humaine production Ilz ont tousdiz adversitez En actions et qualitez, D'ont tout homme, comment qu'il aille, Endure en soy dure bataille, Continuelle et merveilleuse, Et en effect moult périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).

60
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     AFFAIRE     
A. -

[Gén. au plur. avec un adj. poss.] "Les actes (des hommes vus dans leur totalité et sous l'angle du jugement de Dieu)" : Car le Ciel est, fut et sera, Quoyque chascun y pensera, Après Dieu, la cause seconde Des naturelz effectz du Monde, Nommié des faiz ou affaires Des hommes qui sont voluntaires, Desquelz faiz trouverez aprèz Un pou touchié par moz exprèz (LA HAYE, P. peste, 1426, 29). Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine, Maiz n'est pas ainsi, sauf leur grâce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). ...tu te leueras en pensee a mediter les benefices de dieu en toy, les bons desirs, les bons mouuemens, les secres conseilz quil te donne en tes affaires quant tu es en doubte et tu as recours a luy (CIB., p.1451, 187).

61
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     AFFAIRE     
A. -

[Gén. au plur. avec un adj. poss.] "Les actes (des hommes vus dans leur totalité et sous l'angle du jugement de Dieu)" : Car le Ciel est, fut et sera, Quoyque chascun y pensera, Après Dieu, la cause seconde Des naturelz effectz du Monde, Nommié des faiz ou affaires Des hommes qui sont voluntaires, Desquelz faiz trouverez aprèz Un pou touchié par moz exprèz (LA HAYE, P. peste, 1426, 29). Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine, Maiz n'est pas ainsi, sauf leur grâce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). ...tu te leueras en pensee a mediter les benefices de dieu en toy, les bons desirs, les bons mouuemens, les secres conseilz quil te donne en tes affaires quant tu es en doubte et tu as recours a luy (CIB., p.1451, 187).

62
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     AFFAIRE     
.

Avoir affaire à femme. "Avoir des rapports sexuels avec une femme" : Esmeraude (...) est une pierre précieuse assez cogneue et est de très verte couleur (...) et rompt volentiers quant cellui qui la porte a affaire à femme... (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).

63
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     AFFECTION     
A. -

"Sentiment, intention, manière d'être de l'âme" : ...Dieu seulement scet lez choses avenir et cognoit lez volantés dez gens ; car lez choses avenir ne lez condictions ou lez affections dez gens ne sont point causees des estellez ne dez corps celestes [Ds l'éd. ce sens a été classé par erreur dans les "Elements d'un vocabulaire technique : médecine", sens que FEW XXIV, 247b atteste seulement dep. 1539]. (Songe verg. S., t.1, 1378, 377). Maiz ceste supplication, Sourdant de bonne affection Très singulièrement s'adresce à Messeigneurs, de grant prouesce, Maistrisez sans difficulté En la très noble Faculté De doctrine médicinale (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).

64
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     AFFÉRIR     
-

Il affiert à qqc. "Il se produit" : Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

65
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     AFFINITÉ     
1.

DR. CANON. "Lien juridique que le mariage établit entre le mari et les consanguins de la femme ou entre la femme et les consanguins de son mari, mais aussi lien créé par toute relation sexuelle même illicite entre chacun des deux partenaires et les consanguins de l'autre" : Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses, Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens, Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité ; Car iceulx par droite amité Les hantent plus, à dire voir, Et servent, s'ilz font leur devoir, D'ont il avient, selon raison, Que les suppostz d'une maison Meurent volentiers en grant nombre, Quant le mal la maison encombre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Affinité est une proximité de personnes, venans et descendans de copule charnele, deffaillant de toute parenté. De copule charnele est notamment dit, car tant par copule charnele fornicaire que aussi copule charnele legitime est affinité contraite. (Sacr. mar., c.1477-1481, 74).

Rem. D'apr. Dict. de la foi chrét., t. 1, 1968, col. 300.

66
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     AFFIRMER     
B. -

Affirmer qqc. "Déclarer qqc. (qui relève du domaine de l'observation)" : Aussi le sage et grant Aubert, Un Philosophe moult expert, Dit par escript et nous afferme Certainement pour chose ferme, En ses nobles ensaignemens De la Nature aux élémens, Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars (...) Fait avenir et apparoir Grant pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples à tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). ....et [Megastenes et Dionisius] rapporterent y aver XVm villes et que c'estoit la tierce partie de la terre et que le Soleil en une des parties d'icelle ne part point, rapporterent y aver cent cinquante trois roys et XII nacions de gens, affermans y aver cinq mois de navigage, ainçois que y povoit parvenir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°).

67
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     AFFIRMER     
B. -

Affirmer qqc. "Déclarer qqc. (qui relève du domaine de l'observation)" : Aussi le sage et grant Aubert, Un Philosophe moult expert, Dit par escript et nous afferme Certainement pour chose ferme, En ses nobles ensaignemens De la Nature aux élémens, Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars (...) Fait avenir et apparoir Grant pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples à tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). ....et [Megastenes et Dionisius] rapporterent y aver XVm villes et que c'estoit la tierce partie de la terre et que le Soleil en une des parties d'icelle ne part point, rapporterent y aver cent cinquante trois roys et XII nacions de gens, affermans y aver cinq mois de navigage, ainçois que y povoit parvenir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°).

68
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     AGARIC     
"Genre de champignon" : Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, à purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Agaric est une manière de rays ou de fonge comme de couleur blanche, de chaulde et sèche nature, et entre en pluseurs médicines laxatives, comme chose moult familiaire à nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
69
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     AGARIC     
"Genre de champignon" : Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, à purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Agaric est une manière de rays ou de fonge comme de couleur blanche, de chaulde et sèche nature, et entre en pluseurs médicines laxatives, comme chose moult familiaire à nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
70
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     AGENT1          AGENT2     
"Ce qui détermine qqc., cause qui opère" : Agent, c'est ce qui fait ou oevre aucune chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175). Et pour tant que tous agens ou facteurs ne peuent riens en ce qui est par desseure eulz, pareillement nature ne puet en aucun fait meritore qui passe sa faculté et son pouoir, mais elle puet au fait de pechiet, qui est demeritore et desert paine, comme en aucune chose dedens et dessoubz humaine nature. (Somme abr., c.1477-1481, 171).
71
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     AGNEAU     
"Agneau" : Aigneau est une beste commune et cogneue en toute terre, de qui la char, maiz qu'il ait passé dix moiz en aage, est bonne et convéniente, et soubz celle aage est trop viscouse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
72
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     AGRÉABLE     
B. -

"Qui donne satisfaction, qui convient" : Laquele [la boce] peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable Et par autre mainte manière, Comment le procez le desclère Par ordre droit et par chapitres, Comment il appert par les titres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). Fault lors purgier et netoier, Qui ne veult en l'art forvoier, Par les médicines déues Et à cela faire esléues, Quoy fault lessier au jugement De ouvrans particulièrement Et vive raison si le donne, Car il n'est si sage personne Qui scéust proportionner, Composer, faire ne donner, Une médicine agréable à tout homme et proffitable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117).

73
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     AGRÉABLE     
B. -

"Qui donne satisfaction, qui convient" : Laquele [la boce] peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable Et par autre mainte manière, Comment le procez le desclère Par ordre droit et par chapitres, Comment il appert par les titres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). Fault lors purgier et netoier, Qui ne veult en l'art forvoier, Par les médicines déues Et à cela faire esléues, Quoy fault lessier au jugement De ouvrans particulièrement Et vive raison si le donne, Car il n'est si sage personne Qui scéust proportionner, Composer, faire ne donner, Une médicine agréable à tout homme et proffitable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117).

74
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     AIGRE1          AIGRE2     
A. -

Au propre. [D'une substance, en partic. du vin] "Qui provoque une impression piquante au goût" : Et conseille maint vaillant Maistre Quelque pou de vin aigre mettre, Ou user, à bon escient, De quelque fruit convénient Comme sont citrons ou grenades, Qui tant aux sains comme aux malades Pevent lors gramment proffiter Pour le mal de boce éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 100).

75
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     AIGRE1          AIGRE2     
-

Grenadier aigre. "Espèce de grenadier dont les fruits sont employés en médecine pour leurs vertus calmantes et rafraîchissantes" : Aussi est une seure chose Syrop, composé d'acétose, Qui est assez commune et fine, O du juz de pomme citrine, Ou de pommes de quelque sorte Que l'aigre grenadier apporte, Car il donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence, Et est à ce plus précieux En temps chault et malicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 137).

76
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     AIGRE1          AIGRE2     
-

Lait aigre. "Petit lait" : Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable, Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre, Qui, par voie de médicine, Vault moult pendant ceste ruine (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

77
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     AIGREUR     
"Qualité de ce qui est aigre au goût" : "Stipticité est une saveur tendant à aigreur et prent son estre de foible chaleur agent en moyenne substance et signifie froidure" (LA HAYE, P. peste, 1426, 227).
78
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     AIL     
A. -

"Plante de la famille des liliacées, dont le bulbe est utilisé comme condiment ou comme médicament" : Car les aulx je vous certifie, Esmeuvent toute maladie Auxqueles le corps seurement Est disposé aucunement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Aulx sont racines communes, de chaulde et sèche nature, et proffitent contre venim froit et contre corruption d'air en temps de pestillenee [sic] aux gens de forte complexion, dont sont nommez le triacle des ruraulx, maiz ilz nuisent aux yeulx et à la teste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177). En ce texte l'acteur met six medecines contre le venin. La premiere sont aulx, ou ailles, qui vallent par especial contre les mauvais accident venant des eaues, et par especial vault contre l'infection qui vient de boire eaue corrumpue. (Rég. santé corps C., 1480, 40).

79
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     AIL     
A. -

"Plante de la famille des liliacées, dont le bulbe est utilisé comme condiment ou comme médicament" : Car les aulx je vous certifie, Esmeuvent toute maladie Auxqueles le corps seurement Est disposé aucunement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Aulx sont racines communes, de chaulde et sèche nature, et proffitent contre venim froit et contre corruption d'air en temps de pestillenee [sic] aux gens de forte complexion, dont sont nommez le triacle des ruraulx, maiz ilz nuisent aux yeulx et à la teste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177). En ce texte l'acteur met six medecines contre le venin. La premiere sont aulx, ou ailles, qui vallent par especial contre les mauvais accident venant des eaues, et par especial vault contre l'infection qui vient de boire eaue corrumpue. (Rég. santé corps C., 1480, 40).

80
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     AIMANT     
"Minéral qui a la propriété d'attirer le fer" : ...ne grace sans voulenté, ne voulenté sans grace. Et en ce est le merite, que voulenté s'accorde a grace. Exemple de l'ayment qui attrait le fer : ainsy fait Dieu l'ame. (GERS., P. Paul, a.1394, 498). Aymant, magnes en latin, est une pierre rude et assez cogneue, et est nombrée entre les pierres précieuses pour sa grant vertu, car l'aymant, de sa propriété, attrait le fer merveilleusement ; laquele vertu peut estre liée par froter la pierre d'aulx, et a pluseurs autres vertuz qui seroient trop longues à déclarer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175). Aucuns dient que cestui Jectan fut ès Indes et trouva les roches de aymant et, par la subtilité de la science de astrologie, trouva moïen d'en avoir et, par ce, icellui faisoit choses merveilleuses devant le peuple, de quoy il fut moult aprecié et renommé. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 16 r°). Cestui trouva plusieurs experiences en la nature du charbon et en sçavoit composer ymages, qui jamais ne pourrissoient, et fut lui, comme aucuns dient, qui premier trouva la maniere de fere une roe de perpetuel mouvement, sans toucher par la force de la perre d'ayement (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 36 r°).
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     AINE1          AINE2     
MÉD. "Partie du corps située entre le bas-ventre et le haut de la cuisse" : Et fait à savoir qu'il en a biaucop des membres, comme (...) les costes, les flans, le dos, les os, l'eschine, le ventre, l'ombril, le penil, le vit, les cueillons, le cul, les hanches - vel nages -, les queses, la lene, les genoilles, les jambes... (Man. lang. G., 1396, 46). Les vaynes qui sont es platz des cuissez saigne l'on pour la enfleure des coullons, tant à dexstre comme à senestre et aussi contre une maladie qui vient es aynes et es parties derriere. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 17). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes, Comme devant en cest escript Est naguères noté et dit (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Aines sont les lieux tendres entre les cuisses et le ventre, où vient la boce volentiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
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     AINE1          AINE2     
MÉD. "Partie du corps située entre le bas-ventre et le haut de la cuisse" : Et fait à savoir qu'il en a biaucop des membres, comme (...) les costes, les flans, le dos, les os, l'eschine, le ventre, l'ombril, le penil, le vit, les cueillons, le cul, les hanches - vel nages -, les queses, la lene, les genoilles, les jambes... (Man. lang. G., 1396, 46). Les vaynes qui sont es platz des cuissez saigne l'on pour la enfleure des coullons, tant à dexstre comme à senestre et aussi contre une maladie qui vient es aynes et es parties derriere. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 17). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes, Comme devant en cest escript Est naguères noté et dit (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Aines sont les lieux tendres entre les cuisses et le ventre, où vient la boce volentiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
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     AIR     
A. -

[L'air en tant qu'il est respiré] : Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit (...) Et qui ne soit mal odorant, Caligineux ne trop plourant, Maiz à faire provision De bon air par discrétion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Cestui fut homme de grande et gravide estime, estoit chevalier, medicin et grant clerc, excellant astrologien. Cestui predist la corrupcion de l'aer qui fut causée par la putrefaction de gens mors et de aucunes mouches. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 v°).

Rem. Syntagmes relevés chez LA HAYE, P. peste, 1426 désignant a) "l'air pur et sain" : pur air, cler et simple (p. 44), air pur et planteureuz (p. 64), pur air et cler (p. 73), air (...) cler, pur et serain (p. 85), bon air (p. 71, p. 74) ; b) "l'air insalubre" : air corrompu (p. 43, p. 74), groz air mixtionné (p. 44), air infect (p. 47, p. 55, p. 58, p. 60), air empoisonné (p. 47), air pestillencial (p. 77), air venimeux (p. 80, p. 84, p. 136), air mauvaiz (p. 84), mauvaiz air (p. 100, p. 159), air puant, trouble et contraire (p. 140), air malicieux (p. 153).

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     AIR     
-

[L'air en tant que élément extérieur aux habitations] : Et cil qui peut se maintenir, Doit soigneusement abstenir De s'exposer à l'air forain, Et mesmement de soir et main, Et se tenir celle saison Communelment en sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

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     AISIL     
"Vinaigre" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Aux nobles membres pectoraulx, Est un très bon expériment, Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables (...) Lesquelles choses doit-on prendre Aprez l'asil sans moult attendre, Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Asil, c'est vin aigre duquel trouveras vers la fin soubz la lettre de V, où il est escript de la nature de vin aigre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
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     AISIL     
"Vinaigre" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Aux nobles membres pectoraulx, Est un très bon expériment, Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables (...) Lesquelles choses doit-on prendre Aprez l'asil sans moult attendre, Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Asil, c'est vin aigre duquel trouveras vers la fin soubz la lettre de V, où il est escript de la nature de vin aigre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
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     AISIL     
"Vinaigre" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Aux nobles membres pectoraulx, Est un très bon expériment, Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables (...) Lesquelles choses doit-on prendre Aprez l'asil sans moult attendre, Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Asil, c'est vin aigre duquel trouveras vers la fin soubz la lettre de V, où il est escript de la nature de vin aigre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
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     ALIPTE     
"Huile parfumée servant de base aux onguents et préparations médicinales destinées à purifier l'air" : Aprez s'ensuit autre mistière A faire autre pomme mains chière Que celle d'ambre qui est dicte, A quoy faire prenez alipte Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele sorte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche Et de calame, avant nommée (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Alipte, en latin alipta, c'est une noble confection qui reçoit en soy, o les autres choses, muscque, et pour ce est dicte alipte musquée ou muscate et vault moult pour la poictrine, et à faire fumigation contre la corruption de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).
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     ALIPTE     
"Huile parfumée servant de base aux onguents et préparations médicinales destinées à purifier l'air" : Aprez s'ensuit autre mistière A faire autre pomme mains chière Que celle d'ambre qui est dicte, A quoy faire prenez alipte Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele sorte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche Et de calame, avant nommée (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Alipte, en latin alipta, c'est une noble confection qui reçoit en soy, o les autres choses, muscque, et pour ce est dicte alipte musquée ou muscate et vault moult pour la poictrine, et à faire fumigation contre la corruption de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).
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     ALLÉGEANCE1          ALLÉGEANCE2     
"Soulagement, consolation" : Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique, pour un temps (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). Et de cela si lui avient Ainsi que les Acteurs le dient Qu'elle a vertu confortative, Et aussi multiplicative, Des esperiz et leur substance, Et si donne grant allégance Et réconfors espéciaulx Aux quatre membres principaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).
91
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     ALLÉGER     
I. -

Empl. trans. "Soulager" : Oultre [la terre seelée] a povoir pour abréger à réparer, et alléger, Les esperiz et leur substance, Sans nul péril ne violence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

92
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     ALLER     
-

[D'un animal] Aller et venir par soi. "Marcher tout seul" : Maiz diverses bestètes mues, Dès l'eure qu'elles sont yssues, Dehors des ventres de leurs mères, Sont si vaillantes et légières Que par soy elles vont et viennent (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

93
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     ALLONGER     
[Dans le temps] "Faire durer au-delà de la date antérieurement fixée" : Prorogier, c'est à dire allongier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).
94
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     ALLUMER     
-

Part. passé en empl. adj. [De la luminosité d'une matière combustible] "Brillant" : Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit, Et, pour la chose icy retraite, Est assavoir que la Comète Est un feu, peu accoustumé A apparoir, fort allumé Hault en l'air en une matière Terrestre, visqueuse et légière (LA HAYE, P. peste, 1426, 54).

95
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     ALOÈS     
I. -

Aloès chicotin. "Variété d'aloès médicinal, originaire de l'île de Socotra (famille des Liliacées)" : Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin, Et aucuns savans Maistres dirent Par exprez que onques ne virent Aucun mourir d'épidémie Qui usast souvent en sa vie De ceste noble médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Aloe et Bois d'Aloes. Aloe est le jus ou le suc d'une herbe qui devient espez tant par bouillir sur le feu que par séchier au soleil, et est une chose soubz noire et moult amère, de sèche et chaude nature, et entre volentiers ès médicines laxatives, et de sa nature conforte l'estomac, la cervelle et la marriz (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

96
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     ALOÈS     
I. -

Aloès chicotin. "Variété d'aloès médicinal, originaire de l'île de Socotra (famille des Liliacées)" : Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin, Et aucuns savans Maistres dirent Par exprez que onques ne virent Aucun mourir d'épidémie Qui usast souvent en sa vie De ceste noble médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Aloe et Bois d'Aloes. Aloe est le jus ou le suc d'une herbe qui devient espez tant par bouillir sur le feu que par séchier au soleil, et est une chose soubz noire et moult amère, de sèche et chaude nature, et entre volentiers ès médicines laxatives, et de sa nature conforte l'estomac, la cervelle et la marriz (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

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     ALOÈS     
-

[Utilisé pour des fumigations] : Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne, Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Qui les vouldra ou feu jeter, Ausquelz faire, sans arrester, Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie, Qui ne croist pas en Lombardie, De pur encens, sain et loué, Et du boiz de franc aloué... D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

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     ALOÈS     
-

[Utilisé pour des fumigations] : Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne, Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Qui les vouldra ou feu jeter, Ausquelz faire, sans arrester, Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie, Qui ne croist pas en Lombardie, De pur encens, sain et loué, Et du boiz de franc aloué... D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

99
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     ALOÈS     
-

[Entrant dans la confection des pommes d'ambre] : Maiz en yver temps, sans mentir, Vault moult odorer et sentir Choses chauldes et odorans, Et au cuer de soy sereinans, Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin, Ce que de fait pourra suffire, Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise, Et de pur musc, sans faillir mie, Une dragme avecquez demie, Et de camphre [finelement] Le poiz de dix grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). ...maiz boiz d'aloes est une manière de fust de couleur trouble et de amère saveur de chaude et sèche nature, et conforte le cuer et tous les autres membres par sa propriété. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

100
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     ALOÈS     
-

[Entrant dans la confection des pommes d'ambre] : Maiz en yver temps, sans mentir, Vault moult odorer et sentir Choses chauldes et odorans, Et au cuer de soy sereinans, Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin, Ce que de fait pourra suffire, Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise, Et de pur musc, sans faillir mie, Une dragme avecquez demie, Et de camphre [finelement] Le poiz de dix grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). ...maiz boiz d'aloes est une manière de fust de couleur trouble et de amère saveur de chaude et sèche nature, et conforte le cuer et tous les autres membres par sa propriété. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

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     ALOÈS     
-

[Entrant dans la confection des pommes d'ambre] : Maiz en yver temps, sans mentir, Vault moult odorer et sentir Choses chauldes et odorans, Et au cuer de soy sereinans, Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin, Ce que de fait pourra suffire, Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise, Et de pur musc, sans faillir mie, Une dragme avecquez demie, Et de camphre [finelement] Le poiz de dix grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). ...maiz boiz d'aloes est une manière de fust de couleur trouble et de amère saveur de chaude et sèche nature, et conforte le cuer et tous les autres membres par sa propriété. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

102
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     ALTÉRABLE     
[De la santé de l'être hum. ; p. oppos. à celle des bêtes] "Susceptible d'être modifié ; instable, changeant" : Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). Altérable, muable d'une qualité en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175).
103
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     ALTÉRABLE     
[De la santé de l'être hum. ; p. oppos. à celle des bêtes] "Susceptible d'être modifié ; instable, changeant" : Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). Altérable, muable d'une qualité en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175).
104
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     ALTÉRATION     
-

[À propos du climat] : ...Desquelz signes le plus notable, Plus manifeste et cognoissable, Est estrange mutation Par soubdaine altération Des temps et jours, heures et moiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Altération, mutation de qualité en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

105
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     ALTÉRATION     
-

[À propos du climat] : ...Desquelz signes le plus notable, Plus manifeste et cognoissable, Est estrange mutation Par soubdaine altération Des temps et jours, heures et moiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Altération, mutation de qualité en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

106
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     ALUN     
"Sel fossile et minéral" : Item alon melle avuec aisil ou fiens de alon trilees avuec aisil oste la dolour. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 206). Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume ; Car teles eaues, quoy que soit, Sont mauvaises en cest endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).
107
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     AMASSER     
A. -

[Le compl. désigne un nombre] "L'ajouter (à un autre nombre)" : Car, comme il est ailleurs escript, Arresté, noté et descript, Les Planètes, expressément Cy nommées prouchainement, Qui occupent les plus haulx lieux En leur ordre dedens les Cieulx, Aprez que Dieu par charité Voult recevoir humanité, Trèze cens ans desjà passez Et quinze troiz foiz amassez, S'assemblèrent en Parlement, Qui fut tenu piteusement En temps d'yver, quant la froidure Déust régner par sa droiture Dedenz le palaiz ou manoir De Saturne, hideux et noir, Au contraire d'umain lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

108
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     AMBE     
Loc. D'ambe part. "Des deux côtés, des deux partis" : Ces choses donques, d'ambe part Par ces termes et par grant art En ceste forme débatues Et bien par le Juge entendues Sans la matière réfriquer... (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).
109
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     AMBRE1          AMBRE2     
"Ambre (gris) (apprécié pour ses vertus réconfortantes et son parfum)" : Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire, Et aussi valent à ce faire Ambre, coural, citron et roses, Et autres pluseurs teles choses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Aprèz suit la forme planière Et la devise et la manière à composer la pomme d'ambre Pour flairer hors et en la chambre, Et fait-on bien la confiture De seule ambre, très bonne et pure, Pour les Roiz et les autres Princes, Qui ont à gouverner Provinces ; Car l'ambre pure et excellente A propriété véhémente à donner confort et léesce Et à tollir toute tristesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).
110
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     AMBRE1          AMBRE2     
"Ambre (gris) (apprécié pour ses vertus réconfortantes et son parfum)" : Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire, Et aussi valent à ce faire Ambre, coural, citron et roses, Et autres pluseurs teles choses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Aprèz suit la forme planière Et la devise et la manière à composer la pomme d'ambre Pour flairer hors et en la chambre, Et fait-on bien la confiture De seule ambre, très bonne et pure, Pour les Roiz et les autres Princes, Qui ont à gouverner Provinces ; Car l'ambre pure et excellente A propriété véhémente à donner confort et léesce Et à tollir toute tristesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).
111
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     AMBRE1          AMBRE2     
-

Ambre grise. "Concrétions intestinales du cachalot" : En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

112
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     AMBRE1          AMBRE2     
-

Ambre (jaune). "Résine fossilisée, parfois confondue avec l'ambre gris ; succin" : Ce que l'ambre a aussi proprieté especial de attraire a soy les pailles, aussi que l'aymant de attraire a soy le fer, nous segnifie la grant auctorité et la force d'amours qui s'estend en tous lieux et en toutes manieres de personnes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 627). Ambre, ambra en latin, est une chose moult précieuse, de jaune ou rousse couleur, que l'en treuve en la mer, et dient pluseurs que c'est le sperme de la balaine ; autres dient que c'est le fruit d'un abre qui croist subz la mer ; maiz, quoi que soit, c'est une chose de chaude et sèche nature, moult bien flairant et a haulte propriété de resjouir et conforter le cuer et la cervele, les autres membres et les esperiz qui sont dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).

113
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     ÂME     
C. -

"Âme (comme principe de la pensée, de la sensibilité ou de la conscience)" : Car par Nature toute rien, Comme le subtil Aristote En sa doctrine met et note, Tent à bien et si le desire, Pour tant loyalment j'ose dire L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, à trouver, sentir et savoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 16).

114
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     ÂME     
D. -

Ame et corps. "L'être humain dans sa totalité" : Et, toutesfoiz que pestillence Prent sa racine, ou sa naissance, De Divin vouloir seulement, Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62).

115
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     AMEN     
"Amen" : ...Et, par sa digne volenté, Garder un chascun en sa vie De tous les maulx d'épidémie. Amen. Hunc librum clausi, Christo laudes, sub Aprili. (LA HAYE, P. peste, 1426, 172).
116
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     AMIABLE     
1.

Au propre. "Digeste, agréable" : Pourtant aussi que le vin aigre De sa poignant nature et maigre Peut nuire et porter aucuns maulx Aux nobles membres pectoraulx, Est un très bon expériment, Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).

117
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     AMIDON     
"Amidon" : Amidon, en latin amidum, c'est la moele du fourment lavée, et est de froide et moiste nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).
118
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     AMITIÉ     
B. -

[Dans un cont. relig.] Par amitié. "Par amour" : Telz grans effectz monstre et révèle Par la carte célestiele, Comme jadis, par amité, Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

119
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     AMITIÉ     
C. -

Sans amitié. "Sans ménagement" : Lequel [air] corrompt par violence Nul des membres en sa substance, Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse, Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

120
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     AMOINDRIR     
-

"Diminuer (la nocuité de qqc.)" : Item ase, comme l'en dit, La malice de air amendrit Et défent de corruption De sa propre condition (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

121
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     AMORDRE     
I. -

Part. passé. "Habitué" : Amors, c'est à dire acoustumé. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).

122
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     AMORDRE     
II. -

Part. passé en empl. subst. Avoir amors à. "Avoir l'habitude de" : Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible Comme de soy est perceptible. Maiz, s'aucun homme avoit amors à baignier et laver son corps, Continuer le peut et doit, Maiz mains beaucop qu'il ne souloit, Car maintes foiz il est mestier à coustume satisfier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

123
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     AMOUR1          AMOUR2     
C. -

Fine amour. "Amour parfait" : Et, s'il use de proudommie, Avoir sur eulx grant seigneurie, Et, s'il s'abandonne de fait, Par fine amour de cuer parfait, A louer Dieu, son créateur, Comme bon filz et orateur... (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).

124
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     AN     
2.

"Année (considérée dans son déroulement interne)" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles, Et à pluseurs Sages il semble Que les figues et noix ensemble Par leur vertu et leur puissance Font à venim grant résistance (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

125
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     AN     
b)

[L'adj. num. est précédé de l'indication du calendrier utilisé] : Pour quoy notez que cest escript Fut fait en l'an de Jhésu Crist Mil quatre cens, à droit compter, Et vignt et cinq, sans plus monter (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). Cestui Abraham engendra Ysaac environ le Xe orbe, l'an du monde trois mil IIc quatre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 18 r°).

126
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     ANCÊTRE     
Au plur. "Ceux de qui on descend, les générations antérieures" : L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, à trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations, Ainsi que firent les bons Maistres Ou temps jadis de noz ancestres, Tant que subtilz Phisiciens Que sages Astrologiens, Qui cellui Traicté composèrent (LA HAYE, P. peste, 1426, 16).
127
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     ANCIEN     
1.

"Qui a vécu dans des temps fort éloignés" : En tous temps les docteurs instruis en la saincte Escripture ont auctorité de l'exposer, et declairer les veritez qui d'elle s'ensuyvent, et comme avoyent les docteurs anciens. Et se tu dis que ilz n'ont pas telle saincteté, je respon que cecy n'empesche point que ilz n'ayent telle auctorité, comme les prelas nouveaulz ont pareille auctorité aux anciens sur le peuple gouverner, jassoit ce que ilz n'ayent pas telle sainteté. (GERS., Concept., 1401, 421). Ilz arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. Item les Sages anciens, Paiens et Juifz et Crestiens, Qui loiz et règles à délivre Establirent lors pour bien vivre, Rémunérèrent vertueux Et punirent les vicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). En ce ciel dymaginacion se font les reuelacions qui sont nommees visions ymaginaires lesquelles ont et auoient les prophettes anciens quant soubz figures et semblances de choses materielles il leur estoit reuele ce qui estoit auenir. (CIB., p.1451, 214). Jergis, le pur astrologien, fut en ce temps moult apprecié à Romme, pour l'experience de sa science. Cestui composa divers traictiez moult utilles sur toutes les parties de astrologie ; à cause de quoy il est allegué de tous astrologiens anciens et nouveaulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 66 r°).

128
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     ANCIEN     
B. -

Au plur. Les Anciens. "Ceux qui ont vécu avant nous" : Or est il temps, comme je tiens, Tractier, selon les Anciens Et leurs belles tradicions, Des accidens et passions Ausquelz l'âme est tousdiz subjecte, S'elle n'est trop émée et nete, Comme sont paour, ire, tristesce, Audace espoir, joie et léesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 108).

129
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     ANGOISSE     
"Souffrance physique et morale, douleur" : ...et ainsi prant et pille ce que lez povres, en la sueur et grant engoise de leurs corps, ont loyaulment gaingné et acquis : c'est de nostre chevalier la proye, c'est dont il se monte, c'est dont il se cointaie. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Nommez en ung [parmi les saints], se vous pouez, qui soit venus a ceste bieneureuse gloire sans avoir cuer doloreux, sans souffrir peine, angoisse et tribulacion : Per multas tribulaciones opportet intrare in regnum celorum. (GERS., Déf., 1400, 220). ...preservé et gardé l'eust de morir, et sa vie corporelle luy eust ministré, sans sueur, peine ou labeur, et point n'eust la femme enfanté par angoisses. Cy avoit beau don et bel heritage ! Mais helas ! Adam et Eve, ingras de ce, forfirent mou tost contre ta majesté royale, divine et imperiale, en trespassant ton commandement de non mengier la pomme, et en preposant leur volenté a la tienne par orgueil et fole rebellion. (GERS., Concept., 1401, 397). Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).
130
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     ANNONCER     
-

Part. passé : Annoncié, c'est à dire signifié. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).

131
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     ANTHOS     
"Romarin" : Prenez de très bonne canele Et d'alipte muscade itele, De chascun, par équalité, De troiz dragmes une moité, Et de fin boiz d'aloès inde, Que l'en apporte du pais d'Inde, De fleur d'anthos, une herbe digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 153). Anthos est la fleur du rosmarin, et aucunes foiz on le prent pour le rosmarin mesmes et est de chaulde et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).
132
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     ANTHOS     
"Romarin" : Prenez de très bonne canele Et d'alipte muscade itele, De chascun, par équalité, De troiz dragmes une moité, Et de fin boiz d'aloès inde, Que l'en apporte du pais d'Inde, De fleur d'anthos, une herbe digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 153). Anthos est la fleur du rosmarin, et aucunes foiz on le prent pour le rosmarin mesmes et est de chaulde et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).
133
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     ANTIDOTE     
"Substance servant à prévenir ou à guérir les manifestations d'une épidémie" : Des medicines particulières, nommées antidotes, valans à préserver et curer de la boce. Derrenièrement, or le notes, Fault-il dire des antidotes Desqueles, comme trouveres, Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). Antidotes, antidota en latin. Antidotes pevent estre nommez toutes médicines composées par art et bons maistres et vault à dire antidotum autant comme contredone. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
134
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     ANTIDOTE     
"Substance servant à prévenir ou à guérir les manifestations d'une épidémie" : Des medicines particulières, nommées antidotes, valans à préserver et curer de la boce. Derrenièrement, or le notes, Fault-il dire des antidotes Desqueles, comme trouveres, Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). Antidotes, antidota en latin. Antidotes pevent estre nommez toutes médicines composées par art et bons maistres et vault à dire antidotum autant comme contredone. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
135
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     APERCEVABLE     
"Qu'on peut distinguer par les sens ou par l'esprit" : Perceptible, c'est à dire apercevable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).
136
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     APERCEVOIR     
B. -

"Saisir une chose abstraite par l'esprit, comprendre, se rendre compte" : ...car cuer doloreux sent bien et apparcoit que se il est yci batus par penitence, il eschevra la mort d'enfer (GERS., Déf., 1400, 243). Sy est certain que je ne puis riens congnoistre sans congnoistre nostre Dieu, au moins comme en umbraige, combien que je ne apparcoive mie tousjours ceste congnoissance (GERS., Trin., 1402, 159). Certes celuy est fait pire qui recoit, et est tousjours apresté de demander et recevoir. L'exemple est de ces chiens happelopins qui tousjours happent et tousjours beent. Et j'ay entendu, sire, que vous l'apparcevez bien et vous en complaingnez et blasmez vos gens des finances ausquelz vous vous attendez. (GERS., Noël, p.1404, 311). Des dangiers et des maladies, Lesquelz en diverses parties Aviennent pour la grant nuisance De mauvaiz air et pestillence, Il est tout vray, et le confesse Le translateur comme la Messe ; Car maintes foiz il a léu Et par effect appercéu Que pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). Et affin que tu puisses mieulx entendre tu dois sauoir que le premier pas ou degre cestassauoir lecon ou doctrine donne intelligence, soit par lecon leue ou liure ou par doctrine ouye en predicacion ou aultre maniere de instruction par la quelle lecon ou doctrine ton entendement acquiert science et appercoit qui est a faire et qui est à laisser. (CIB., p.1451, 177).

137
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     APERTEMENT1          APERTEMENT2     
"Ouvertement, publiquement" : Ou quel temps, faulx et douloureux, Néant plaisant ne amoureux, Régnoient en France apertement, Comme devant pareillement, Avoient régné, pluseurs ans Continuez et précédans, Divers maulx et très misérables Et devant Dieu moult détestables (LA HAYE, P. peste, 1426, 168).
138
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     APERTEMENT1          APERTEMENT2     
"Promptement" : Oroison apelle devotement le Saint Esperit, Obeissance li euvre apertement, Pais le retient joieusement. (GERS., Pent., p.1389, 73). Duquel [lait] dit et parle à la lètre Avicennes, le noble Maistre, Que qui vouldroit apertement Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit, Et les recevoir tout applain Par ordre à matin lendemain, Pourroit avoir grant asseurance Du faulx venim de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).
139
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     APOSTUME     
A. -

Au propre. "Grosseur, enflure" : Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Apostume, c'est une collection ou assemblée d'umeurs disconvéniens à nature en aucun membre ou lieu du corps, soit dehors ou dedens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177). Le VIe inconvénient est generation d'apostume par les humidités multipliees par le repos fait de jour, lesquelles se rassemblent en aulcun membre et le font enflé et humide. (Rég. santé corps C., 1480, 8).

140
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     APOSTUME     
A. -

Au propre. "Grosseur, enflure" : Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Apostume, c'est une collection ou assemblée d'umeurs disconvéniens à nature en aucun membre ou lieu du corps, soit dehors ou dedens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177). Le VIe inconvénient est generation d'apostume par les humidités multipliees par le repos fait de jour, lesquelles se rassemblent en aulcun membre et le font enflé et humide. (Rég. santé corps C., 1480, 8).

141
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     APOSTUMER     
Part. passé en empl. subst. "Maladie caractérisée par la présence d'abcès, plus partic. peste bubonique" : Item veult Phisique et conseille User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés De pestillence acoustumés A tuer les gens promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés, Qui sont de fait acoustumés à tuer les gens promptement, Duquel s'ensuit l'ensaignement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).
142
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     APOSTUMER     
Part. passé en empl. subst. "Maladie caractérisée par la présence d'abcès, plus partic. peste bubonique" : Item veult Phisique et conseille User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés De pestillence acoustumés A tuer les gens promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés, Qui sont de fait acoustumés à tuer les gens promptement, Duquel s'ensuit l'ensaignement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).
143
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     APPARAÎTRE     
D. -

Empl. impers. Il apparoist par. "Il paraît que" : Item, de fait et sans doubtance, Apparest par expérience Cotidienne et trez expresse, Qui des choses est la maistresse, La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

144
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     APPAREILLER1          APPAREILLER2     
C. -

CUIS. [Le compl. désigne un mets] "Préparer" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).

145
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     APPAREILLER1          APPAREILLER2     
C. -

CUIS. [Le compl. désigne un mets] "Préparer" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).

146
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     APPARENCE     
A. -

"Indice, signe" : Le signe quint et apparence Est multitude, ou abondance, Rainetes et petiz crapaux, Qui sont en ce les principaux, Et autres vers de mainte sorte, Ainsi que leur nature emporte, Cheuz à terre nouvellement De l'air infect certainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 54).

147
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     APPARENT     
I. -

Adj. [D'une chose abstr., d'un raisonnement] "Qui est évident" : Je cuide forment, et le croy, Que là sault bonne charité Quant aucuns pour mortalité Délaissent leurs prouchains parens En grans périlz et apparens Et s'enfuient d'avecques eulx Comme couars, non comme preux, Sans leur faire nulz réconfors En tels périlz et desconfors (LA HAYE, P. peste, 1426, 76). Cestui Alpetragius contredit aucunement aux supposicions de Ptholomée "de ecentricis et epiciclis" et tend monstrer apparantes causes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 r°). Cestui predist à Naples et à Montpelier et à Paris plusieurs choses et experimenta plusieurs choses dignes de memoire, comme il est assez apparant par ses livres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 r°).

148
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     APPAROIR     
4.

[D'un phénomène astron.] "Se montrer, devenir visible" : En oultre par ces instrumens Les Cieulx, avec leurs ornemens, Font engendrer et apparoir Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). Lesquelz effectz, comme je tien, Souvent de jour aviennent bien, Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). Petrus de Monte Alcino, lisant les ars à Paris, souffisamment instruit en la science des jugemens de astrologie, prenostica sur l'apparicion d'une commecte qui aparut l'an 1402, le XXVe fevrier, sub Marte, XXVIIIe degré de Aries, bien et veritablement, comme apert par son judice et, entre autres choses, predist la destruction de la greigneur part des Italles et mort du duc de Millan. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 148 v°).

149
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     APPAROIR     
4.

[D'un phénomène astron.] "Se montrer, devenir visible" : En oultre par ces instrumens Les Cieulx, avec leurs ornemens, Font engendrer et apparoir Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). Lesquelz effectz, comme je tien, Souvent de jour aviennent bien, Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). Petrus de Monte Alcino, lisant les ars à Paris, souffisamment instruit en la science des jugemens de astrologie, prenostica sur l'apparicion d'une commecte qui aparut l'an 1402, le XXVe fevrier, sub Marte, XXVIIIe degré de Aries, bien et veritablement, comme apert par son judice et, entre autres choses, predist la destruction de la greigneur part des Italles et mort du duc de Millan. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 148 v°).

150
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     APPAROIR     
5.

[D'une chose concr.] "Devenir visible, émerger, arriver à la surface" : Et, en tout temps malicieux, L'air existent pernicieux, Quant ou corps appert apostume Es lieux où prent selon coustume, Lequel corrompt par violence Nul des membres en sa substance, Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse, Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). ...et si tost que le deluge fut passé et que la terre commança à apparoir Noé et ses trois filz yssirent de l'arche, qui fut le second mois, au XVIIe jour que Dieu fist apparoir l'arc ou ciel, en signe de promesse que jamais ne seroit deluge par eaue (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 14 r°).

151
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     APPAROIR     
B. -

Au fig. [D'une chose abstr.] "Se manifester" : A vous, Vierge tres digne, tres honnorable et tres benigne, a vous, Royne du monde, par laquelle nous est venue joie, nous est apparu salut et salvation (GERS., Annonc., a.1400, 228). Et jà soit ce qu'en nulz aages Les plus subtilz ne les plus sages Ne pourent onc déterminer, Sentir bien ne ymaginer Du tout causes qui soient clères De telz effectz [la peste] et telz matières, Desquelz aucuns sont par Nature, Et autres sourdent d'aventure Et appièrent mainte saison, Dont accertes bonne raison Ne peut proprement estre dicte, Comme Plinius le récite (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

152
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     APPAROIR     
-

[D'une pers. ou d'une chose abstr.] Apparoir + attribut. "Se présenter sous une certaine forme ou avec une certaine qualité, paraître" : ...mais affin d'acroistre le mal, et que d'aucune aventure remede n'y soit mis par misericorde, il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. Car se n'estoit ce mantel d'ypocrisie, la personne apparoit si layde, si hydeuse, si puante, si adhominable au monde que tantost seroit moquee et durement persequutee (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Le second signe en vérité De future mortalité Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).

153
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     APPARTENIR     
-

Qqc. appartient à qqc. "Qqc. fait partie de qqc. ; qqc. convient à qqc." : Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient ; Plus de raison n'y appartient. Autretant sentez par raison De tout autre temps et saison ; Car toute rien chiet en décours Qui trespasse son propre cours (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Ypostasis selon le grec et subsistence selon le latin dist et signifie une chose distinguibile, c'est a dire une chose qui se puet distinguier et estre separee et a par elle, mais point n'est distincte ne determinee par aucune proprieté [...] apartenante a la dignité d'elle, come Pierre, qui est ung nom propre. (Somme abr., c.1477-1481, 129). "Aux aucuns est donné le sermon de sapience" pour parler des choses contemplatives et espiritueles. Aux aultres est donné "le sermon de science" pour parler des choses temporeles et actives apartenans a la vie active. (Somme abr., c.1477-1481, 147).

154
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     APPELER     
-

Au passif : Car en ce temps, sans nulle faille Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). ...iay deturpe ton ymage, et tant que en moy est lay dissipe, et tant que ie ne suis pas digne estre appele ton filz ne de porter en moy ton ymage. (CIB., p.1451, 205). "Moy qui donne generation aux aultres, demourray je brehaigne sans generation ?" Le nom de Pere s'entent et prend en pluseurs manieres. Le premier, Dieu le Pere est apellé Pere, pour ce qu'il engendre par generation eternele. (Somme abr., c.1477-1481, 107). Nabusgodonozor fut en ce temps appellé Main forte, pour ce qu'il fut incité de Dieu pour abaisser l'orgueil des Juifz en Babillonie, dont il tenoit le resne. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 44 r°).

155
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     APPELER     
-

Au passif : Il faut noter et supposer Que des choses, qui défensives Sont de la boce et curatives, Aucunes servent à mengier, Et aussi contre le dangier, Comme aulx, aisil, trinchon et lait, Cler et poignant, de burre net, Et autres valent proprement à médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).

156
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     APPELER     
II. -

Empl. abs. DR. "Faire appel, interjeter appel" : ...aussitost que il vint a sa cognescence [du roi de France] la deffense faitte par le roy d'Angleterre au pueple que ilz n'appellassent, il contredit et fist signifier a tous sez subjés que il estoit prest de recevoir leur appellacions et de user de sa souveraineté et darrenier ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 279). Pour enquérir et disputer Soigneusement et discuter, Jouxte leurs droiz et leur usage, Sur la vie d'Umain Lignage, Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre à décider et à cognoistre, Sans appeller ne contredire, Sur tout le fait qu'ilz vouldrent dire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

157
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     APPÉTIT     
A. -

"Désir, envie" : Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, à boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Où, à la guise et bon usage D'un mesnagier de bon courage, J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, à mon plaisir et appétit Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). ...ceste science [la science d'astrologie] tant encienne, noble et utille, qui jusquez cy par tant de si grans gens a esté excercée, soustenue et pratiquée, maintenant au seul appetit desordonné de telx ignorans et detracteurs, durant vostre resgne soit ainsi et ou contempt de vous chassée, abatue et villipendée (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 r°).

158
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     APPÉTIT     
A. -

"Désir, envie" : Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, à boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Où, à la guise et bon usage D'un mesnagier de bon courage, J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, à mon plaisir et appétit Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). ...ceste science [la science d'astrologie] tant encienne, noble et utille, qui jusquez cy par tant de si grans gens a esté excercée, soustenue et pratiquée, maintenant au seul appetit desordonné de telx ignorans et detracteurs, durant vostre resgne soit ainsi et ou contempt de vous chassée, abatue et villipendée (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 r°).

159
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     APPLIQUER     
D. -

MÉD. Appliquer qqc. (un remède) sur qqc. (une partie du corps). "Apposer" : Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquier Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

160
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     APPORTER     
A. -

[D'un animé ; le compl. désigne une chose] Apporter qqc. de quelque part (à un endroit) : Prenez de très bonne canele Et d'alipte muscade itele, De chascun, par équalité, De troiz dragmes une moité, Et de fin boiz d'aloès inde, Que l'en apporte du pais d'Inde, De fleur d'anthos, une herbe digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 153). Cestui de la prinse de Cathine en Sicille aporta à Romme la premiere orloge qui y avoit onques encores esté veue et y adjouxta aucuns choses assez perutilles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 55 r°).

161
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     APPORTER     
1.

[D'un élément de la nature] Apporter qqc. (de mauvais). "Causer" : Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage, Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43).

162
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     APPORTER     
2.

[D'un remède] Apporter qqc. (de bon). "Faire sentir, communiquer" : ...contre la boce actuele, Il la [icelle bole d'Arménie] doit prendre et recevoir Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine, Qui en tel cas est bonne et saine, Ou sur vin blanc et eaue rose Mixtionnez sans autre chose, Pour sa vertu mieulx apporter Vers le cuer pour le conforter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 131).

163
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     APPOSER     
Empl. trans. "Ajouter (des ingrédients)" : Aussi cubebes pour certain, Avec safren, plaisant et sain, Sont proffitables à devise En cellui temps en mainte guise Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).
164
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     APPROPRIER     
-

Approprier qqc. à + inf. "Le rendre apte à" : Le second [chapitre] en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, à préserver nature humaine Contre boce (LA HAYE, P. peste, 1426, 112).

165
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     APPROUVER     
A. -

[Le compl. désigne un remède] "Trouver bon" : Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. Et premièrement, sans décepte, S'ensuit la forme et la recepte Des pillules, forment louées Des anciens et approuvées à préserver d'épidémie Et de son mal, que Dieu maudie, Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).

166
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     APPROUVER     
A. -

[Le compl. désigne un remède] "Trouver bon" : Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. Et premièrement, sans décepte, S'ensuit la forme et la recepte Des pillules, forment louées Des anciens et approuvées à préserver d'épidémie Et de son mal, que Dieu maudie, Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).

167
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     APPROUVER     
II. -

Part. passé en empl. adj. "Qui est reconnu, qui a fait ses preuves" : Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). ...lequel livre ay veu au Colliege du roy Charles le Quint en la librairie de astrologie à Paris, jouxte le Livre des IX Juges, bien correct et approuvé et, par ce, incathené et en usage à qui en veult. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 82 r°).

168
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     ÂPREMENT     
B. -

"Durement" : Maiz aux accoustuméz, sans fable, Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement En ce temps, nom pas asprement, Quant l'air est cler, pur et serain, Car autrement ne vauldroit grain (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

169
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     APTITUDE     
A. -

[À propos d'un animal] "Disposition naturelle à recevoir (et à combattre les germes d'une maladie)" : Maiz seurement sur toute beste Est créature humaine preste à recevoir l'impression De si faulse corruption Pour simplesce de sa nature, Dont trop mains la malice endure, Car naturel production De maladie ou passion, Suit l'aptitude quoyque soit, De la beste qui la reçoit, Dont à gent obvier convient Selon l'estat du patient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Aptitude, c'est à dire une qualité ou disposition par laquele une substance est preste à recevoir aucune chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 175).

170
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     APTITUDE     
A. -

[À propos d'un animal] "Disposition naturelle à recevoir (et à combattre les germes d'une maladie)" : Maiz seurement sur toute beste Est créature humaine preste à recevoir l'impression De si faulse corruption Pour simplesce de sa nature, Dont trop mains la malice endure, Car naturel production De maladie ou passion, Suit l'aptitude quoyque soit, De la beste qui la reçoit, Dont à gent obvier convient Selon l'estat du patient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Aptitude, c'est à dire une qualité ou disposition par laquele une substance est preste à recevoir aucune chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 175).

171
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     APURER     
A. -

[D'un facteur météor. ; le compl. d'obj. est un élément naturel] : Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres, Et ouvrir à bon escient Devers le North et Orient, Maiz que l'air soit bien appuré Par le Soleil et asseuré (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

172
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     APURER     
A. -

[D'un facteur météor. ; le compl. d'obj. est un élément naturel] : Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres, Et ouvrir à bon escient Devers le North et Orient, Maiz que l'air soit bien appuré Par le Soleil et asseuré (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

173
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     APURER     
B. -

[Le suj. et le compl. désignent des pers.] "Rendre sain" : Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

174
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     AQUAIRE1          AQUAIRE2     
ASTR. "Signe zodiacal du Verseau" : Saturnus, le Père des Dieux, Qui est assiz moult hault es Cieulx, Les convia à sa maison, Lesquelz, sans ordre ne raison, Comparurent dedens la feste, qui fut horrible et deshonneste, par quoy j'entens, sans fiction[s] Mainte[s] faulse[s] conjonction[s] Qui en cellui temps furent faictes Par pluseurs des autres Planètes En Aquaires avec Saturne, Qui Planète est froide et nocturne (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). Aquaire, aquarius en latin, est l'un des XII signes du ciel et est chault et moiste de sa vertu et est la seconde maison de Saturne, pour ce ainsi appellé, car, quant Saturne est en celluy signe, il a grant force et puissance. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175). Leon de Salerne, medicin et grant astrologien, fut appellé au service de l'empereur Lothaire et jugea sur la commecte qui s'aparut ou signe de Aquaire l'an second du regne dudit Lothaire (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 108 r°).
175
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     AQUAIRE1          AQUAIRE2     
ASTR. "Signe zodiacal du Verseau" : Saturnus, le Père des Dieux, Qui est assiz moult hault es Cieulx, Les convia à sa maison, Lesquelz, sans ordre ne raison, Comparurent dedens la feste, qui fut horrible et deshonneste, par quoy j'entens, sans fiction[s] Mainte[s] faulse[s] conjonction[s] Qui en cellui temps furent faictes Par pluseurs des autres Planètes En Aquaires avec Saturne, Qui Planète est froide et nocturne (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). Aquaire, aquarius en latin, est l'un des XII signes du ciel et est chault et moiste de sa vertu et est la seconde maison de Saturne, pour ce ainsi appellé, car, quant Saturne est en celluy signe, il a grant force et puissance. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175). Leon de Salerne, medicin et grant astrologien, fut appellé au service de l'empereur Lothaire et jugea sur la commecte qui s'aparut ou signe de Aquaire l'an second du regne dudit Lothaire (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 108 r°).
176
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     AQUATIQUE     
A. -

[D'une plante] "Qui croît dans l'eau, qui est nourri d'eau" : Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). ...nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 138).

177
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     AQUATIQUE     
A. -

[D'une plante] "Qui croît dans l'eau, qui est nourri d'eau" : Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). ...nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 138).

178
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     ARABIQUE     
B. -

Gomme arabique. "Qui vient d'Arabie". : Et puiz devez, sans redoubter, Vostre camphre o tout ajouxter, Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

179
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     ARBRE     
-

[À propos d'un texte, source d'une traduction] Arbre originel : J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, à mon plaisir et appétit, Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit et médicinal, Comme fait l'abre original Dont furent priz, o moult de paine, Lesdiz entons en bonne estraine, C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

180
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     ARC     
1.

Arc céleste. "Arc-en-ciel" : En après apparent les nues Là suz parmy l'air espandues, Qui sont cause de l'arc célestre Aucunement, ce dit le Maistre, Et, en oultre de celles nues, Sourdent et si sont contenues Les pluyes, les nèges et grelles, Par l'influence des Estelles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

181
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     ARDENT     
-

"Qui produit une vive chaleur" : Puis s'ensuit l'art et la pratique D'une autre pomme aromatique, à odorer espéciale En fièvre pestillenciale, Et sincopale ardant et dure, De laquele la confiture Se doit faire par homme duit Selon la forme qui s'ensuit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

182
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     ARDRE     
1.

[D'un être hum. ; le compl. désigne une chose] : Item ase, comme l'en dit, La malice de air amendrit Et défent de corruption De sa propre condition, Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

183
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     ARDRE     
a)

[D'une matière minérale ou végétale] "Être desséché, brûlé" : Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue, Qui se peut faire en la manière Pour l'arsion de la matière Estante en l'air d'embas montée, Et par chaleur arse et bruslée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 56).

184
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     ARGUER     
-

Arguer et répliquer. "Argumenter pour et contre" : Ces choses donques, d'ambe part Par ces termes et par grant art En ceste forme débatues Et bien par le Juge entendues Sans la matière réfriquer, Par arguer ne répliquer, Le noble Juge et révérent, En soy mesmes considérant Comment le Roy de Paradis, Quant il forma et fist jadis Les Planètes à son vouloir, Leur ordonna tousjours mouvoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).

185
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     ARGUMENT     
"Preuve, raisonnement" : Et car on ne puet avoir seignourie plus pleniere et honnourable sur toute chose terrienne que par tout mesprisier et par eslever son amour au par dessus, nous avons cler argument que saint Pol en fut seigneur qui tout avoit et riens ne possidoit (GERS., P. Paul, a.1394, 509). Des signes et argumens par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Objection, c'est argument. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217). ...il estoit grant praticien en geomance, qui signiffie la terre, et quant en venoit pour en disputer, il doubloit de sapience sur Herculles. Pour ce Herculles, par argumens astrologaulx, le leva et garda de cheoir à terre et le vainquit, c'est à dire qu'il le leva en l'air par contemplacion et par argumens et lui fist laisser les choses terrestres, et pour ce fut il vaincu honnorablement (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 26 r°).
186
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     ARGUMENT     
"Preuve, raisonnement" : Et car on ne puet avoir seignourie plus pleniere et honnourable sur toute chose terrienne que par tout mesprisier et par eslever son amour au par dessus, nous avons cler argument que saint Pol en fut seigneur qui tout avoit et riens ne possidoit (GERS., P. Paul, a.1394, 509). Des signes et argumens par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Objection, c'est argument. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217). ...il estoit grant praticien en geomance, qui signiffie la terre, et quant en venoit pour en disputer, il doubloit de sapience sur Herculles. Pour ce Herculles, par argumens astrologaulx, le leva et garda de cheoir à terre et le vainquit, c'est à dire qu'il le leva en l'air par contemplacion et par argumens et lui fist laisser les choses terrestres, et pour ce fut il vaincu honnorablement (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 26 r°).
187
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     ARILLE     
"Pépin de raisin" : Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Arilles sont les grains des roisins. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).
188
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     ARILLE     
"Pépin de raisin" : Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Arilles sont les grains des roisins. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).
189
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     ARMÉNIE     
MÉD. Bol d'Arménie. "Argile rouge et visqueuse que l'on fait venir d'Orient et qui entre dans la composition de certains médicaments" : Et autres [choses] valent proprement à médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle, Et autres choses resemblables (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).
190
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     ARMÉNIQUE     
MÉD. Bol arménique. "Argile rouge et visqueuse que l'on fait venir d'Orient et qui entre dans la composition de certains médicaments" : Fault cy touchier de celle terre, Qui par les Maistres de Phisique Est nommée bole Arménique De laquele est souvent prouvé Par certains effectz et trouvé Qu'elle vault merveilleusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).
191
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     AROMATIQUE     
"Qui a une odeur agréable" : Car l'ambre pure et excellente A propriété véhémente à donner confort et léesce Et à tollir toute tristesce, Et est à ce plus autentique Pour sa nature aromatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 146). Aromatique, c'est à dire bien flairant, bien odorant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
192
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     AROMATIQUE     
"Qui a une odeur agréable" : Car l'ambre pure et excellente A propriété véhémente à donner confort et léesce Et à tollir toute tristesce, Et est à ce plus autentique Pour sa nature aromatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 146). Aromatique, c'est à dire bien flairant, bien odorant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
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     AROMATISER     
"Répandant une odeur agréable" : Et, pour aider à cecy faire, Il est utile et nécessaire Flairier choses resjouissans, Et tousdiz aromatisans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Aromatizant, c'est à dire aromatique. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
194
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     AROMATISER     
"Répandant une odeur agréable" : Et, pour aider à cecy faire, Il est utile et nécessaire Flairier choses resjouissans, Et tousdiz aromatisans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Aromatizant, c'est à dire aromatique. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
195
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     ARRÊT     
.

[Reduplication synon.] Sans nul arrest ne consistance. "Sans cesse" : ...estrange mutation Par soubdaine altération Des temps et jours, heures et moiz, Es quielx appert aucunes foiz, Par leur malice et grant défault, Maintenant froit, maintenant chault, Sans nul arrest ne consistence (LA HAYE, P. peste, 1426, 51).

196
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     ARRÊT     
-

"Décision d'une instance juridique ou d'une autorité supérieure" : A ce mot toutes s'acorderent et firent adoncques tres hault silence, les oreilles eslevees pour reveremment escouter l'arrest de la sentence. (GERS., Concept., 1401, 405). ...seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign, Ne d'observer ordre de Droit Aucunement en cest endroit, Requérans le Juge instanment Que, par Arrest de Parlement, Il lui pléust à prononcïer, Déclarer et sentencïer Que Humain Lignage en tout uni Deust à mort estre puni (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

197
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     ARRÊTER     
B. -

"Fixer, déterminer qqc." : Car, comme il est ailleurs escript, Arresté, noté et descript, Les Planètes, expressément Cy nommées prouchainement, Qui occupent les plus haulx lieux En leur ordre dedens les Cieulx (...) S'assemblèrent en Parlement (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

198
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     ARRÊTER     
1.

Soi arrester à (un endroit). "Interrompre un voyage" : Derrainement, à beau loisir, Nom pas sans deul et desplaisir, Vint Jupiter, l'estoille clère, à l'ord palaiz de son vielz Père, Où s'arresta moult longuement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

199
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     ARRÊTER     
B. -

[D'une chose douée de mouvement] "Cesser d'avancer" : Car, se le Soleil s'arrestoit Sans mouvement en un endroit, Tousdiz seroit jour celle part Où il lanceroit sans regart Et les choses qui là seroient, Vivre ne durer n'y pourroient (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).

200
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     ARRÊTER     
Eau arrestante. "Eau stagnante" : Car mauvaises conjonctions, Et autres constellations Des Planètes o regart fier, Firent et font multiplier Par dedens l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 45).
201
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     ARRIÈRE     
B. -

(Tourner) avant et arrière. "En avant et en arrière" : Aussi le Ciel notoirement Par soy mouvoir diversement, Fait tourner avant et arrière Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune, Comme veult Nature commune (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).

202
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     ARRIVER     
Empl. intrans. "Toucher la rive" : Or, Dieu loué moult haultement, J'ay tant nagié et telement Que ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie à port de salut et de joie (LA HAYE, P. peste, 1426, 161). ...l'on dit qu'il fut compagnon de Ulixes et par sa guide et bonne ellection, après plusieurs infortunes de mer, arriverent en leur contrée, c'est assavoir icelui Ulixes, avecques la chaste Penelope, sa femme. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 30 r°).
203
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     ARROSER     
A. -

Au propre. "Asperger qqc. (d'un liquide)" : Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

204
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     ARSION     
"Combustion" : ...l'une [des causes de la peste] et la première, Et la pire en toute manière, Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature, Unes par cas de pourreture, Et les autres par arsion Dont est faicte narration. (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Arsion, c'est-à-dire bruslement et combustion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175).
205
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     ARSION     
"Combustion" : ...l'une [des causes de la peste] et la première, Et la pire en toute manière, Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature, Unes par cas de pourreture, Et les autres par arsion Dont est faicte narration. (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Arsion, c'est-à-dire bruslement et combustion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 175).
206
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     ART     
A. -

"Connaissance, savoir, façon d'agir" : "Belle seur, disoit Raison a l'Ame, tu es la tres belle ymaige, laquelle Dieu, le souverain Maistre, a voulu faire pour monstrer son art par dehors, sa puissance, sa saigesse et sa benivolence" ["discipline du faire" (Éd., 143)] (GERS., Trin., 1402, 166). En cellui temps, de seur potage, Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé, par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Pour certain, la sapience theologienne est princesse et royne de toutes sciences, a laquelle toutes les aultres ars et sciences servent comme chambrieres. (Somme abr., c.1477-1481, 98).

207
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     ART     
-

Art de médecine : Naturelment ne peut il nuire Qui le veult mesler et confire Sagement avec la racine De caparis, une herbe digne, Et, selon l'art de Médicine, Tout homme aiant foible poictrine, Mal estomac ou dolent cuer, Doit mains user de tel liqueur (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

208
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     ARTIFICIEL     
"Qui est créé par l'action de l'homme et non par la nature" : ...c'est contre nature que une chose artificiele, conme est un denier ou un flourin, puist de soy produire ou engendrer un aultre flourin ou un aultre denier (Songe verg. S., t.1, 1378, 355). Maiz en yver temps, sans mentir, Vault moult odorer et sentir Choses chauldes et odorans, Et au cuer de soy sereinans, Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Artificiele ; une chose est artificiele qui est faicte par art. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
209
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     ARTIFICIEL     
"Qui est créé par l'action de l'homme et non par la nature" : ...c'est contre nature que une chose artificiele, conme est un denier ou un flourin, puist de soy produire ou engendrer un aultre flourin ou un aultre denier (Songe verg. S., t.1, 1378, 355). Maiz en yver temps, sans mentir, Vault moult odorer et sentir Choses chauldes et odorans, Et au cuer de soy sereinans, Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Artificiele ; une chose est artificiele qui est faicte par art. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
210
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     ARTIFICIEUSEMENT     
"Avec habileté, avec art" : Congruement, c'est à dire droitement et artificieusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
211
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     ASARE     
[Plante] "Asaret, plante officinale de la famille des Aristoloches, appelée aussi cabaret" : Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie, Qui ne croist pas en Lombardie (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Asare, asarum en latin, est une racine de chaulde et seche nature et oevre fort les opilations du foye et de la rate (LA HAYE, P. peste, 1426, 178-179).
212
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     ASARE     
[Plante] "Asaret, plante officinale de la famille des Aristoloches, appelée aussi cabaret" : Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie, Qui ne croist pas en Lombardie (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Asare, asarum en latin, est une racine de chaulde et seche nature et oevre fort les opilations du foye et de la rate (LA HAYE, P. peste, 1426, 178-179).
213
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     ASSAILLIR     
2.

[D'un mal, d'une maladie ; le compl. désigne un organe] "Attaquer, faire souffrir" : Quant ou corps appert apostume Es lieux où prent selon coustume, Lequel corrompt par violence Nul des membres en sa substance, Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse, Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité, Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

214
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     ASSAVOIR     
A. -

"À savoir, à connaître" : Autres questions se pourroient multiplier et faire plus haultes, c'est assavoir de la procession du Saint Esperit et de l'erreur des grecs et assavoir se les grés sont en estat de salut, et se on puet oïr leur service, et participer avec eulx ? (GERS., Pent., p.1389, 84). Et valent mieulx quant les noyaulx Des noix sont netoiez des peaulx. Derrainement est assavoir Que moult peut nuire et non valoir Lors à table souvent logier, Et le mengier y prorogier, Et prendre sans nécessité De viandes diversité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

215
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     ASSE1          ASSE2     
[Plante] "Gomme-résine qui découle d'une plante appelée assa foetida, et qui est utilisée pour ses propriétés pharmaceutiques" : Quelque chose nous y quéron, Item ase comme l'en dit, La malice de air amendrit Et défent de corruption De sa propre condition (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Ase, asa en latin, est une manière de gomme qui, jetée et mise dedens le feu, garde l'air de pourrir et amende sa corruption. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).
216
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     ASSE1          ASSE2     
[Plante] "Gomme-résine qui découle d'une plante appelée assa foetida, et qui est utilisée pour ses propriétés pharmaceutiques" : Quelque chose nous y quéron, Item ase comme l'en dit, La malice de air amendrit Et défent de corruption De sa propre condition (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Ase, asa en latin, est une manière de gomme qui, jetée et mise dedens le feu, garde l'air de pourrir et amende sa corruption. (LA HAYE, P. peste, 1426, 176).
217
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     ASSEMBLER1          ASSEMBLER2     
II. -

Empl. pronom. [Dans un cont. métaph.] "Se réunir" : ...[Les Planètes] Aprez que Dieu par charité Voult recevoir humanité, Trèze cens ans desjà passez Et quinze troiz foiz amassez, S'assemblèrent en Parlement, Qui fut tenu piteusement En temps d'yver, quant la froidure Déust régner par sa droiture Dedenz le palaiz ou manoir De Saturne, hideux et noir, Au contraire d'umain lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

218
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     ASSEOIR     
2.

Asseoir qqc. en/sur + indication de lieu. "Construire qqc. à un endroit" : Si est seurté que l'ostel soit Miz et assiz en tel endroit Que le vent de Sut nullement Ne puisse férir largement Dessuz le lieu ou habitacle, Pour aucun moïen ou obstacle, Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). Cestui fut vray astrologien et le monstra bien à la construction de la cité de Epheson, qu'il assist sur le fleuve du Phar. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 v°).

219
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     ASSIGNER     
B. -

[Le compl. d'obj. sec. est un animé ou une chose personnifiée] Assigner qqc. à qqn (ou qqc.). "Attribuer qqc. à qqn" : Les Planètes à son vouloir, Leur ordonna tousjours mouvoir En leurs cercles diversement, Tant en commun comme autrement, Et à chascune vraiement Assigna propre mouvement, Lequel ne pevent translater Par pou mouvoir ne trop haster (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).

220
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     ASSISTANT     
"Celui qui est présent à un événement ; personne qui entoure le malade" : Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses, Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens, Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Assistens, existens entour aucune chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
221
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     ASSISTANT     
"Celui qui est présent à un événement ; personne qui entoure le malade" : Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses, Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens, Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Assistens, existens entour aucune chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 178).
222
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     ASSURANCE     
A. -

En assurance. "En sûreté" : Qui veult donquez se préserver De pestillence, et conserver Son corps et vie en asseurance, Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit (LA HAYE, P. peste, 1426, 73).

223
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     ASSURANCE     
B. -

"Protection" : ...qui vouldroit apertement Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit, Et les recevoir tout applain Par ordre à matin lendemain, Pourroit avoir grant asseurance Du faulx venim de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).

224
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     ASSUREMENT     
2.

MÉD. Donner assurement contre qqc. "Procurer une protection" : ...celle terre (...) nommée bole Arménique, De laquele est souvent prouvé Par certains effectz et trouvé Qu'elle vault merveilleusement Et donne grant asseurement Contre le mal d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).

225
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     ASSURER     
I. -

Empl. trans. Assurer qqc. "Le rendre sûr, sans danger" : Et ouvrir à bon escient Devers le North et Orient, Maiz que l'air soit bien appuré Par le Soleil et asseuré Aussi que le dangier n'abonde Vers celle partie du Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

226
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     ASSURER     
-

Loc. [Dans le discours dir. pour mettre en relief une affirm.] Je vous assure : Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible Comme de soy est perceptible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

227
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     ASSURER     
II. -

Empl. pronom. "Se prémunir" : Povons noter par incident Que seurement réplétion Et aussi inanition Trop fortes et trop ennuyeuses Sont adonques pernicieuses, Et quiconques veult s'asseurer à son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

228
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     ASTROLOGIEN     
I. -

Subst. masc. "Personne qui étudie les astres, leurs mouvements et leurs relations réciproques, souvent dans le but de déterminer leur influence sur la destinée humaine, sur le temps, etc." : ...conme nous povons mettre exemple en un bon astrologyen lequel, par la consideracion dez causes natureles, puet, sanz faulte, diviner le temps et l'eure d'un eclypse et aussi, de la consideracion dez estelles, il puet, par conjecturacions, denuncier lez pluies advenir ou lez sechereces. (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines, car, et lez astrologiens et lez phisiciens y faillent plusieurs foys, conme nous le veons par experience ; car un astrologyen vous dira que il plouvera tres habundenment, en un certain jour, et neantmoins, vous le troverrés le plus sec et le plus beau jour de la sempmaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Ainsi que firent les bons Maistres Ou temps jadis de noz ancestres, Tant que subtilz Phisiciens Que sages Astrologiens, Qui cellui Traicté composèrent Et la doctrine ordonnèrent, Dont fut translaté et retrait Ce petit Livre (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). ...si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens (...), il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°). Cestui, comme pur astrologien, devisa les temps par ans et par moys, plus convenablement que fait encores n'avoit esté. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

229
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     ASTRONOMIE     
A. -

"Science qui étudie les mouvements des astres" : "....il est assavoir", dist la chambriere, "que la science des estoilles, qui est appelle astronomie, contient deux principales parties. La premiere si est des mouvemens, et la seconde des jugemens. La premiere partie considere principal[e]ment le cours du ciel et des estoilles, les mesures des signes et des planetes, les causes de[s] eclipses et des conjonctions et opposicions, et plusieurs autres nobles consideracions. Et ceste partie d'astronomie est tresnoble et excellente science, licite et appreuvee de l'Eglise. La seconde partie d'astronomie considere principaument par la constellacion du ciel les jugemens des choses a venir. Et ceste contient plusieurs parties qui seroient longues a reciter, sicomme geomancie, pyromancie, ydromancie, et nygromancie, ars magicques, invocations, sorceries, divinacions, et mille supersticions qui seroient abhominables au reciter." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 604). ..."et pour la loenge de la premiere partie d'astronomie, qui est science subtile, licite et liberale, et inductive a la foy par ses gracieuses et merveilleuses operations, je reciteray brefment deux exemples pour la magnificence d'icelle..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 605). Declairees doncques (...) les deux parties de la science d'astrologie, l'une bonne et l'autre mauvaise, lesquelles deux parties sans declaracion par la vieille sont conprinse en cestui mot d'astronomie (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 609). "...Et quant au saint patriarche Abraham, duquel la vieille a faicte une grande mencion, il est vray", dist la chambriere, "que le saint patriarche aux Egypciens bailla la science d'astronomie, voire celle de la premiere partie, sicomme le recite Josephus ou livre des Antiquitez..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 612). "...l'eschequier sera multiplie a la loenge de mon Pere et a ta gloire ; voire en poys, en nombre, et en mesure, en admiracion des maistres d'arismetique, des calculans en astronomie, et des docteurs en phisiques." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 176). Et ceste science a deux principaulx parties, l'une des mouvemens, laquelle est appellee communement des anciens astrologie, l'autre des jugemens qui s'en ensuit, et ceste aussy des anciens le plus communement est astronomie appellee. Maiz se elle est appellee en general astrologie ou astronomie, il ne peut ja chaloir. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 17). Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier, Et loyalment pronostiquier Les groz effectz et les notables Qui par Nature sont faisables (LA HAYE, P. peste, 1426, 29). Maistre Brunet Latin de Florence dit que Noé engendra Ionicus, qui tint la terre de Eritanie, qui est jouxte le fleuve de Eufratez en Orient, et fut le premier qui escripvit astronomie et qui ordonna la science du corps des estoilles et ce, en son livre appellé le Tresor. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 15 r°). Cestui tint lecture publique à Paris de la science de astronomie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 134 v°).

230
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     ASTRONOMIE     
-

Maistre d'astronomie : Lesquelz maulx ainsi eschéuz Furent avant précognéuz Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier, Et loyalment pronostiquier Les groz effectz et les notables Qui par Nature sont faisables (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

231
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     ATTEMPRER     
2.

[Le vin] "Diluer, mélanger" : Et, s'il [le vin] est fort, est chose seure Qu'il soit attrempé d'eaue pure Pour mieulx blandir nature à droit, Maiz plus en esté qu'en temps froit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 99).

232
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     ATTENDRE1          ATTENDRE2     
I. -

Empl. intrans. "Attendre, hésiter" : La VIme question : Se les executeurs ne payent le testament, l'ame du testateur en est elle retardee ? Response : Oy. Si veez le mal des executeurs qui attendent sans cause, et le peril que c'est d'attendre a faire bien aprés sa mort. (GERS., Déf., 1400, 235). Selon l'ordre, sans plus attendre, Il fault à présent condescendre à déclarer en franc langage De quel viande et quel bevrage Semble bon et convénient, Et de fait est expédient User en temps de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 88).

233
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     ATTENIR1          ATTENIR2     
B. -

[Obligation] "Être redevable, reconnaissant envers qqn" : ...ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie à port de salut et de joie, Et que je suiz au sec venu, Dont suiz à Dieu plus attenu (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

234
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     ATTRACTION     
"Action d'aspirer, respiration" : Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses, Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens, Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).
235
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     ATTRAIRE1          ATTRAIRE2     
1.

[D'un animé] Attraire l'air (mauvais...). "Respirer l'air" + adj. qualificatif : Et, combien qu'il soit évident Que chascun homme, résident En terre où court épidémie, Soit en grant péril de sa vie Pour l'air infect qu'il fault attraire, Toutesfoiz n'est pas nécessaire Que tous ceulx de celle partie Meurent de celle maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Courant le temps d'épidémie, Ne doit traveillier tèlement Qu'il lui faudroit aucunement Abondance ou foison attraire De l'air venimeux et contraire, Car l'air mauvaiz ainsi attrait Grève le cuer et le deffait (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

236
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     ATTRAIRE1          ATTRAIRE2     
1.

[D'un animé] Attraire l'air (mauvais...). "Respirer l'air" + adj. qualificatif : Et, combien qu'il soit évident Que chascun homme, résident En terre où court épidémie, Soit en grant péril de sa vie Pour l'air infect qu'il fault attraire, Toutesfoiz n'est pas nécessaire Que tous ceulx de celle partie Meurent de celle maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Courant le temps d'épidémie, Ne doit traveillier tèlement Qu'il lui faudroit aucunement Abondance ou foison attraire De l'air venimeux et contraire, Car l'air mauvaiz ainsi attrait Grève le cuer et le deffait (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

237
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     AUDACE     
"Hardiesse" : Or est il temps, comme je tiens, Tractier, selon les Anciens Et leurs belles tradicions, Des accidens et passions Ausquelz l'âme est tousdiz subjecte, S'elle n'est trop émée et nete, Comme sont paour, ire, tristesce, Audace, espoir, joie et léesce, Dure pensée et forte estude (LA HAYE, P. peste, 1426, 108). Audace, c'est à dire hardiesce ou hardement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
238
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     AUDACE     
"Hardiesse" : Or est il temps, comme je tiens, Tractier, selon les Anciens Et leurs belles tradicions, Des accidens et passions Ausquelz l'âme est tousdiz subjecte, S'elle n'est trop émée et nete, Comme sont paour, ire, tristesce, Audace, espoir, joie et léesce, Dure pensée et forte estude (LA HAYE, P. peste, 1426, 108). Audace, c'est à dire hardiesce ou hardement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177).
239
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     AUSTER     
"Vent du sud" : Maiz Auster par espécial Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Item, au plus hault d'icelui lieu, estoit une ymage de cuyvre, tenant en sa bande [l. bouche] une trompe, laquelle, touttefois que le vent de Auster ventoit, par certain object entroit en icelle et par ce se tournoit, qui portoit grant prouffit aux voyageurs par mer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°).

Rem. V. aussi

240
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     AUTEUR     
1.

[À propos de Dieu] "Créateur" : Car le doulx Dieu, acteur de vie, Lesse Nature, sa chambrière, Ouvrer et faire à sa manière, Et, supposé que encor Dieu face Par sa volenté efficace Aucuns mourir par aventure, Il le fait moyennant Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 76).

241
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     AUTHENTIQUE     
C. -

[D'une chose, d'un remède] "Dont la valeur est reconnue, efficace" : Car l'ambre pure et excellente A propriété véhémente à donner confort et léesce Et à tollir toute tristesce, Et est à ce plus autentique Pour sa nature aromatique, Et de cela si lui avient Ainsi que les Acteurs le dient Qu'elle a vertu confortative (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).

242
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     AUTORITÉ     
1.

[À propos d'une pers.] : Maiz ceste supplication, Sourdant de bonne affection, Très singulièrement s'adresce à Messeigneurs, de grant prouesce, Maistrisez sans difficulté En la très noble Faculté De doctrine médicinale, Lesquelx, pour sentence finale, Le pevent faire en vérité Par art et par auctorité (LA HAYE, P. peste, 1426, 166). Stephanus, ainsi nommé, fut environ ce temps homme de moult grande auctorité et gravité et moult sçavant en la science des estoilles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 78 r°).

243
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     AVANCER     
1.

[Dans le temps] "Faire arriver avant la date prévue, accélérer, favoriser" : "Et quant je seray montee en gloire en la presence de Dieu - ce sera a son bon plaisir, je en ai vraye certaineté - certes ! lors il me souvendra de toy, mon enfant, et de vous autres, mes amis, qui aurez plouré et prié pour avencer mon sauvement." (GERS., Déf., 1400, 229). De mengier lors, en vérité, Choses de grant humidité Pour la grant disposition Qu'elles ont à corruption, Dont teles choses en partie Si avancent l'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 89).

244
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     AVANCER     
B. -

Soi avancer à faire qqc. "Se risquer à faire qqc." : Et tout travail est plus grevant Qui n'est amors de pardevant, Dont il appert évidemment à tout homme d'entendement Que nul ne doit lors s'avancier à nouveau travail commencier (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

245
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     AVANTAGE     
A. -

[Naturelle] : Et endurent chault et froidure [les bêtes] Sans usement de vestéure ; Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

246
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     AVARICE     
"Avarice (presque toujours dans le contexte des sept péchés capitaux)" : Pour ceste cause les passions et desordonnez mouvemens sont lais et coulpables es hommes, qui point ne le sont es bestes, comme orgueil n'est point pechié, ou laydure en cheval, cruaulté en lyon, malice en renart, envie es chiens, avarice es cornailles, et ainsy des autres. (GERS., Concept., 1401, 399). Le quart et dernier enseignement est selon la matiere de la quarte beste infernale qui est composee de deux vices contraires qui sont fole largesse et avarice Qui sua consumunt etc. (GERS., Noël, p.1404, 313). Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce, De gloutonine, d'avarice Et tout autre desplaisant vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Car comme dist l'Apostle : "Avarice est servitude des ydoles", car l'avaricieux fait de son tresor son Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 105).
247
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     AVELINE     
"Variété de noisette allongée" : ...ly plus gros qui peut estre par nature, che est de la grosseayche de une noys de core c'on nomme avelaine. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 175). Avellaine, en latin avellana, c'est la noix qui croist en couldre et est de chaulde et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179). Mais la seconde noix, c'est assavoir l'aveleine ou la noix commune, nuyt, car elle est inflative et engendre ventiosités au ventre et fait douleur de teste et est difficile a digerer (Rég. santé corps C., 1480, 86).
248
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     AVERTISSEMENT     
A. -

"Conseil, avis" : Advertissement, c'est à dire advis, considération. (LA HAYE, P. peste, 1426, 177). Cestui conduisit, par bons advertissemens les faiz de sa seur et aussi de Lampeto qui orent moult de contrarietés ensemble, dont ilz vindrent par son moïen au dessus. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 v°). Pour ce soit advertissement aux roys de France et François pour jamais, de non aver fiance ne foy en langue lombarde (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 151 v°).

249
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     AVIS     
B. -

Par/selon l'avis (d'une instance compétente). "Selon le jugement, la recommandation" : Comme aloit le cas requérant Les grans défaulx et vanité Régnans lors en Humanité [Sentencia] méurement, Selon l'avis du Parlement Qu'au mains la plus grosse partie Des gens devroit perdre la vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Et par l'aviz et la doctrine D'aucun expert en Médicine, Et mesmement en ceste part Conseillent les Maistres de l'art Que les groz laboreurs des champs Facent saignie en cellui temps D'icelle vaine plainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

250
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     AVIS     
B. -

Par/selon l'avis (d'une instance compétente). "Selon le jugement, la recommandation" : Comme aloit le cas requérant Les grans défaulx et vanité Régnans lors en Humanité [Sentencia] méurement, Selon l'avis du Parlement Qu'au mains la plus grosse partie Des gens devroit perdre la vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Et par l'aviz et la doctrine D'aucun expert en Médicine, Et mesmement en ceste part Conseillent les Maistres de l'art Que les groz laboreurs des champs Facent saignie en cellui temps D'icelle vaine plainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

251
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     AVISER     
B. -

[Le compl. désigne un inanimé concr. ou abstr.] Aviser qqc. "Découvrir, distinguer, reconnaître qqc." : Reviens avec moy et me regarde moy, qui suis chose espirituelle et sans parties, se d'aventure tu en oïras aucunes nouvelles. Mon Ame, je l'ay desja ainsy fait. J'ay regardé et advisé du tout en tout quelle tu es, comme grande est ta memoire, clere ton intelligence, franche ta voulenté, ton essence immortelle, ta vie espirituelle (GERS., Trin., 1402, 157). Derrainement, le second point, Qui en la fin du Livre est joint, Enseignera les medicines Assez suffisantes et dignes, Selon que humain entendement Les peut aviser bonnement, A préserver et asseurer, Délivrer, guérir et curer, De la boce ou de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). ...cest que tu par effect viues bien et faisant et mectant a effect ce que tu as apris par lecon en la maniere que tu as aduise par saincte meditacion, auecques laide de dieu que tu as impetree par oroison (CIB., p.1451, 178).

252
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     AVISER     
-

"Chercher à découvrir, examiner" : Item je suppli tiercement à toute gent d'entendement, Voulans aviser à loisir Ce livret, jouxte leur plaisir, à le corriger de leur grace, S'ilz voient besoign qu'on le face. (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).

253
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     AVISER     
-

[Introduisant une prop. interr. indir.] : En surplus aumosne vault en tant que elle oblige celuy qui la recoit a prier ; mais s'il n'en fait riens, l'aumosne quant a ce est perdue ; mais elle vault en autre maniere : en tant que c'est oeuvre bonne et penible faicte pour l'amour de Dieu. Si doit on bien adviser a qui on donne, par especial se c'est grant chose. (GERS., Déf., 1400, 238). Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière En l'ostel par quelque manière, Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

254
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     AVORTON     
"Foetus mort dans le ventre de sa mère" : Tibre, satureia en latin, est une herbe de chaulde et sèche nature et vault contre létargie et pour expeller l'avorton du ventre d'une femme. (LA HAYE, P. peste, 1426, 232).
255
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     BAIGNER     
I. -

Empl. trans. "Immerger (son corps dans l'eau pour le laver)" : Maiz, s'aucun homme avoit amors à baignier et laver son corps, Continuer le peut et doit, Car mains beaucop qu'il ne souloit (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

256
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     BAIGNER     
II. -

Empl. intrans. "Être plongé (dans un liquide)" : Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83).

257
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     BAIGNER     
III. -

Empl. pronom. "Se plonger (dans un liquide pour se laver)" : Mais helas ! je fais doubte que pluseurs de nous ne ressemblent a la corneille qui se baigne souvent, et ja pourtant ne devient blanche. (GERS., Concept., 1401, 427). Puiz fault la manière exposer (...) Et par incident ensaignier S'un homme lors se doit baignier Ou de ce faire désister, S'il veult au péril résister. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83).

258
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     BAIGNER     
IV. -

Inf. subst. : Quant est de l'autre entention Qui de baignier fait mention, Est ferme l'avis et estables (...) Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

259
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     BAILLER1          BAILLER2     
2.

[Le compl. désigne une chose concr.] Qqn baille qqc. (à qqn) : Dit Jhesu Crist que ung pere ne bailleroit jamais a son enfant, qui demanderoit a mengier, ung serpent en lieu de pain : ce ne seroit pas misericorde. (GERS., Purif., 1396-1397, 59). Exemple de dix qui seroient en prison, chascun pour dix livres se on bailloit dix livres pour tous ensemble, n'y auroit celuy qui fust delivré, mais pour ung tout seul delivrer cest argent souffiroit. (GERS., Déf., 1400, 233). Déterminé aucunement Des causes et droit fondement, Dont cestui mal de pestillence Acquiert sa cause et sa naissance, Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Ce veu, s'en rapporterent au dieu Appollo de Delphe, qui fist response qu'elle [une table d'or] fust baillée au plus sage d'eulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°).

260
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     BAILLER1          BAILLER2     
b)

[Le compl. désigne un savoir] "Enseigner, transmettre" : Pour tant disoit il [saint Paul] que il avoit esté comme la nourrice qui gouverne ses enfans en toute doulceur et humilité en baillant doctrine selon leur capacité. (GERS., P. Paul, a.1394, 507). Le premier enseignement est lequel bailla saint Louys, vostre predecesseur, a son ainsné filz : Monstrez vous tel que on vous ose dire verité, sans ce qu'il faille que on use de dissimulacion entour vous. (GERS., Noël, p.1404, 310). Ce néantmains lesdiz Seigneurs, Qui lors estoient des greigneurs, Nous baillèrent tele doctrine Qu'elle est assez certaine et digne Pour largement et bien cognoestre D'ont (sic) pestillences pevent naistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 19). Ie pourraye dilater ceste matiere qui est moult plaisant a ceulx ou celles qui quierent les choses qui sont en hault (...) mais ce nest pas chose qui ne requist grant escripture, pour ce a present souffise auoir baillie la matiere de saincte meditacion sur soy mesmes (CIB., p.1451, 192). Il avoit mal estudiée la leçon que bailla Aristote à l'empereur Alexandre le Grant, son disciple, par laquelle il l'admonestoit de non riens faire, s'il lui estoit possible, sans le conseil de quelque homme expert en la science des estoilles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 7 v°). Cestui fut le premier qui, selon les loix des estoilles, congneut estre neccessaire mectre loy en terre entre les hommes, et pour ce fut il premier qui bailla loy aux Grecs. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Pithagoras, homme moult renomé en son temps, lequel sceut de geometrie, de arismetique et de astrologie à souffisance, et fut le premier qui bailla aux Grecz les mesures et poix. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 43 r°).

261
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     BAILLIE1          BAILLIE2     
-

Avoir en sa baillie. "Avoir à sa disposition" : Est à noter, pour tout certain, Que le beau Ciel, de vertu plain, Avec les Estoiles qu'il porte De diverse nature et forte Si ont tousjours en leur baillie Pour exercer leur seigneurie Des instrumens triple manière C'est assavoir, noble lumière, Simple influence et mouvement (LA HAYE, P. peste, 1426, 3).

262
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     BAIN     
A. -

"Liquide dans lequel on se baigne" : ...moult expers en médicine, Qui escrirent ceste doctrine Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault, Si non en deux cas par exprez Qui sont tantost nommez aprez ; Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible Comme de soy est perceptible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

263
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     BALLER     
B. -

P. anal. [De la mer] "Se mouvoir d'une manière rythmée" : Item, de fait et sans doubtance, Apparest par expérience (...) La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières, Et puiz descendre et se retraire Par le regart du Corps Lunaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

264
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     BAS     
1.

"Au niveau inférieur" : [De la poudre] Sur les abres chaeste et venue, Qui se peut faire en la manière Pour l'arsion de la matière Estante en l'air d'embas montée, Et par chaleur arse et bruslée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). [Le] Saint Esperit, auquel proprement compete de emaner, c'est a dire de proceder du Pere et du Filz, comme aucunement du soleil et de son ray procede la chaleur, et de la fontaine et du fleuve, sourgiant de la fontaine, decourant en bas a la valee (Somme abr., c.1477-1481, 114). Le cours et mouvement violent est quant les choses sont constraintes d'estre hors de leur propre lieu, comme quant les choses griefves sont desseure et les legieres en bas. (Somme abr., c.1477-1481, 144). Le mouvement droit est du hault en bas et du bas en hault, selon que les corps d'embas se meuvent selon leur legiereté ou gravité. (Somme abr., c.1477-1481, 145). ...ung enfant sans yeulx ne mains ne piez et lequel de la sainture en bas estoit poisson (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 102 v°). Mathieu de Richemond fut en ce temps et predist sur la commecte qui s'apparut, les raiz contremont et la teste en bas, que puis les astrologiens jugerent estre appellée Verru (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 141 v°).

265
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     BAS     
2.

"Sur la terre" : Et lesqueles causes sont doubles, Pluseurs clères et pluseurs troubles, Car les aucunes sont célestres Et les autres si sont terrestres, Estans en bas assez prouchaines Et dépendens des primeraines (LA HAYE, P. peste, 1426, 19). Car es choses d'embas qui sont en nostre region, ces trois choses sont substance, equalité et quantité (Somme abr., c.1477-1481, 127). ...elle estoit divisée en deux parties, l'une depuis le sercle de la Lune, montant contremont tout oultre la region des planetes, tendant jusques à la dixieme spere et que icelle partie il appella "etherea lucida" et l'autre partie seconde d'embas il comprint depuis ledict cercle de la Lune jusques au centre de la terre et l'appella "ellementaris regio" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 12 r°).

266
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     BAS     
1.

"Qui a une faible hauteur" : Et, quant cellui mal de l'air vient, Lors est bon et convénient D'eslire basse mansion Pour éviter l'infection. (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

267
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     BAS     
b)

"Qui constitue la partie inférieure de qqc." : Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase [les vapeurs] par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

268
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     BAS     
-

Le bas monde. "La terre (p. oppos. au ciel)" : Maiz Auster, par espécial Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 46).

269
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     BASILIC1          BASILIC2     
"Plante à feuilles aromatiques de la famille des Labiacées ; basilic" : Item prenez, quant à ce faire, Spica nardi [et] zodoaire, Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient, O semence convéniente De basilic et sèche mente (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Basilique ou basilicon est une herbe de chaude et sèche nature, très bien flairant et resemble à majoraine et a propriété de conforter le cuer et le resjouir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).
270
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     BASILIC1          BASILIC2     
"Plante à feuilles aromatiques de la famille des Labiacées ; basilic" : Item prenez, quant à ce faire, Spica nardi [et] zodoaire, Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient, O semence convéniente De basilic et sèche mente (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Basilique ou basilicon est une herbe de chaude et sèche nature, très bien flairant et resemble à majoraine et a propriété de conforter le cuer et le resjouir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).
271
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     BATAILLE     
1.

"Combat de deux troupes ou armées" : Elle [la beauté] a esté a pluseurs cause de abhominables pechiez et de mort temporelle et eternelle ; et mesmement aucunes gens en ont esté pour ce mesprisiez en batailles et desconfiz (GERS., Concept., 1401, 417). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence, Et cent mille, jeunes et fors, Y ont esté tuez et mors, Ou mutilez soudainement En batailles et autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). ...et touteffois que Mars estoit receu regardant Saturne debille, disoit estre les guerres et contrarietés, et, s'ilz s'entreregardoient sans reception, signiffioient moult de batailles et interfections. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 r°). Cestui destourna Roboam de avoir bataille ne guerre à Jeroboam et escripvit leurs gestes pour veoir que mieulx resisteroit aux influences celestes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 36 r°).

272
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     BATAILLE     
-

MYTH. Dieu de bataille. "Dieu de la guerre" : Car en ce temps, sans nulle faille Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).

273
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     BATAILLE     
1.

"Combat intérieur" : Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre, Dont, nonobstant leur union, En humaine production Ilz ont tousdiz adversitez En actions et qualitez, D'ont tout homme, comment qu'il aille, Endure en soy dure bataille (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).

274
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     BEAU     
a)

En partic. [D'une attitude, d'un comportement (envers qqn)] : Nous avons ja aucunement parlé de l'umilité saint Pol et de sa povreté d'esperit par laquelle les amis de Dieu sont fais roys ou royaume des cieulz. C'est bel honneur, et ainsy le promet Jhesu Crist. (GERS., P. Paul, a.1394, 509). L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, à trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). ...ceste ruine De pestillence prent racine De Divin vouloir et plaisir, Comme jadiz à beau loisir Fist Dieu venir le grant Déluge, En punissant, comme droit juge, Les maulx des gens et les péchiez (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

275
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     BEAU     
a)

En partic. [D'une attitude, d'un comportement (envers qqn)] : Nous avons ja aucunement parlé de l'umilité saint Pol et de sa povreté d'esperit par laquelle les amis de Dieu sont fais roys ou royaume des cieulz. C'est bel honneur, et ainsy le promet Jhesu Crist. (GERS., P. Paul, a.1394, 509). L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, à trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). ...ceste ruine De pestillence prent racine De Divin vouloir et plaisir, Comme jadiz à beau loisir Fist Dieu venir le grant Déluge, En punissant, comme droit juge, Les maulx des gens et les péchiez (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

276
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     BEAU     
b)

[D'un élément naturel] : ...[la nature humaine], par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez Et partant en activitez, Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Et, se l'air n'est bel, par raison Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

277
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     BEAU     
b)

[D'un élément naturel] : ...[la nature humaine], par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez Et partant en activitez, Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Et, se l'air n'est bel, par raison Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

278
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     BEAU     
-

"Qui est de bonne qualité" : Aussi prenez avec ces choses Une entière dragme de roses Esleues et de sandaulx Et de muscatellin fin beaulx, De tous les deux la quantité De deux dragmes par équité (LA HAYE, P. peste, 1426, 148).

279
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     BEAU     
-

"Qui est efficace" : ...bien deveroit estre noble medicine, riche et bone, le leet de la beal beste [d'une chèvre au mois de mai] - c'est la beste qe ne prent poynt sa vertue del herbe ne de solail, mes de principale : c'est de Dieux meismes. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 135). Troiz chapitres en soy contient, Dont le premier traicte des beaulx Remèdes, tous universaulx, Par choses bien préservatives Et en partie curatives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 112).

280
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     BÉDÉGAR     
"Arbuste voisin de l'églantier" : ...c'est une manière de petit abre moult plain d'espines, et resemble à rosier en ses feuilles ; le boiz, les fueilles et la fleur de ce bedegar valent à rectifier l'air chascun en sa manière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
281
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     BEDELLE     
"Gomme résine qui vient du Levant et des Indes orientales" (LITTRÉ) : Qui les vouldra ou feu jeter [les trochisques], Ausquelz faire, sans arrester, Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Bedelle, Bedellium en latin, est une gomme clere de chaulde et moiste nature et mollifie fort les apostumes dures. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
282
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     BEDELLE     
"Gomme résine qui vient du Levant et des Indes orientales" (LITTRÉ) : Qui les vouldra ou feu jeter [les trochisques], Ausquelz faire, sans arrester, Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Bedelle, Bedellium en latin, est une gomme clere de chaulde et moiste nature et mollifie fort les apostumes dures. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
283
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     BEHEN     
"Diverses racines, importées d'Orient, sous forme de fragments secs et durs" : Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal, De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (...) De chascun partout égalment Demie dragme loyalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Ben ou been est une chose de chaulde et sèche nature, et y en a deux manières, savoir est blanc et rouge et tous deux confortent le cuer et resjouissent fort et sont bien odorans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).
284
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     BEHEN     
"Diverses racines, importées d'Orient, sous forme de fragments secs et durs" : Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal, De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (...) De chascun partout égalment Demie dragme loyalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Ben ou been est une chose de chaulde et sèche nature, et y en a deux manières, savoir est blanc et rouge et tous deux confortent le cuer et resjouissent fort et sont bien odorans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).
285
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     BEHEN     
"Diverses racines, importées d'Orient, sous forme de fragments secs et durs" : Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal, De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (...) De chascun partout égalment Demie dragme loyalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Ben ou been est une chose de chaulde et sèche nature, et y en a deux manières, savoir est blanc et rouge et tous deux confortent le cuer et resjouissent fort et sont bien odorans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).
286
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     BÉNÉFICE     
C. -

"Bienfait (abstrait, accordé par Dieu)" : Dieu le tout puissant (...) Le volt former à son ymage Quant à son âme et son courage, Et lui donna sens et savoir, Entendement et franc vouloir, Engin, povoir et bénéfice D'amer Vertu et haïr Vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). Et ie croy que ces meditacions ycy te seront moult fructueuses, et par ce tu te leueras en pensee a mediter les benefices de dieu en toy, les bons desirs, les bons mouuemens, les secres conseilz quil te donne en tes affaires quant tu es en doubte et tu as recours a luy (CIB., p.1451, 187). O ames bien eureuses qui portent lymage de creacion iusques a ceste expresse semblance de la gloire de dieu... (...) grant est dignite de ame humaine qui par le benefice premier que dieu luy fait il imprime son seel (CIB., p.1451, 205). La misericorde de Dieu apert par les effects des benefices de Dieu, car il pardonne aux coulpables en delaissant la coulpe du mesfait et les paines qui s'ensieuvent au pechiet (Somme abr., c.1477-1481, 179).

287
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     BÉNÉFICE     
1.

"Évacuation qui soulage le corps" : Et quiconques veult s'asseurer à son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites, En l'estomac estans ou ventre, Avant que autre viande y entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

288
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     BÉNÉFICE     
-

Bénéfice de ventre. "Diarrhée spontanée sans gravité" : Egérer, c'est à dire aler à chambre et user de bénéfice de ventre, et de là vient égestion, tel usement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).

289
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     BÉNÉVOLE     
"Bienfaisant, bienveillant" : Le Soleil est le principal et le roy des Planètes assiz ou milieu d'elles et est de chaulde et sèche nature et bénivole en ses effectz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
290
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     BÉNIGNEMENT     
"D'une manière bienveillante" : Aprez Vénus et tiercement, Vint le Soleil bénignement Le noble Prince des Planètes, Tousjours reluisans en leurs mètes Et la plus belle créature Que nous povons veoir par nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32). Item Dieu par sa misericorde atend patiaument les pecheurs et les rapelle benignement et dissimule, afin de non pugnir et soy vengier et preserve de pluseurs perilz. (Somme abr., c.1477-1481, 180). Lequel Elucidaire vous plaise benignement recevoir et en excusant mon petit entendement, si je n'ay pas partout traictié, ne en si hault stille, comme je deusse, ce que bien conviendroit à vostre excellante et très illustrée, sacrée et royalle Majesté (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 1 v°).
291
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     BENOÎT     
A. -

[De la Trinité ou de la Vierge Marie] : ...les apostres et les disciples avecque la benoite Vierge Marie estoient enfermez pour la paour des juifs dedens l'ostel (GERS., Pent., p.1389, 74). ...ce glorieux hoste le benoit Saint Esperit (GERS., Pent., p.1389, 84). ...il escript que le benoit Filz de Dieu estoit d'elle nez et formez (GERS., P. Paul, a.1394, 484). ...nous vous saluerons du salut que le benoist fruit au jour d'uy nez vous anonca par l'ange, et dirons : Ave Maria. (GERS., Noël, p.1404, 292). Maiz le Seigneur, toudiz benoit, Telz grans effectz monstre et révèle Par la carte célestiele (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). Il nest pas de puissance a entendement humain veoir ou entendre parfaictement ceste saincte et benoiste trinite tant que on est en ceste mortelle vie (CIB., p.1451, 201). Premierement la benoitte trinité est manifestee par les escriptures principalement. Le pape Leon notable docteur saint et souverain theologien dist : nous creons la benoitte trinité, le Pere, le Filz et le Saint Esperit (Somme abr., c.1477-1481, 124).

292
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     BESOGNER     
A. -

"Agir" : Sans lesqueles [des pommes confites] aucunement Nul ne présume aler ades Visiter gens qui sont malades, Et qui veult à point besoignier, S'il est sain, se doit esloignier, Espécialment en temps Des maladies mal sentans (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

293
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     BESOGNER     
-

[Formule de remplissage] : Car les aulx, je vous certifie, Esmeuvent toute maladie Auxqueles le corps seurement Est disposé aucunement. Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128).

294
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     BESOIN     
A. -

"Situation de manque, nécessité" : Car je suys certain que pluseurs ont obey et sont pres de obeyr a voz commandemens quant est de vostre royale personne et de vostre royaume jusques a morir de fain ou autrement, pour vous ayder et secourir a vostre besoing. Sire, vous ne pouez avoir plus bel tresor que telle amour et obeyssance. L'argent ne puet estre mieulz gardé que en la main d'un tel peuple, ne plus prest a avoir au besoing, au besoing, dy je, non pas a une perfusion. Qui despent sans necessité, il n'a riens a son besoing. (GERS., Noël, p.1404, 313). Item je suppli tiercement à toute gent d'entendement, Voulans aviser à loisir Ce livret, jouxte leur plaisir, à le corriger de leur grace, S'ilz voient besoign qu'on le face. (LA HAYE, P. peste, 1426, 166). Comme dist Saint Augustin : "Entendons Dieu estre bon sans qualité, sans quantité estre grant, estre createur sans besoing et necessité de creature..." (Somme abr., c.1477-1481, 134). ...ilz veullent oster et eslongner de vostre royaume celle des sept ars liberaulx qui desqueuvre toutes traffiques et qui vous est la plus utille assavoir et à avoir et qui plus vous peut servir au besoing, car il poura estre que, par faulte d'icelle, pourront advenir si grans inconveniens et telles playes que les dicts telz ignorans n'y donneront pas le remede. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 7 r°).

295
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     BESOIN     
.

Estre besoin (à qqn). "Être nécessaire (à qqn)" : Et se tu prens excusacion que tu ne pues venir a moy, certes si pues en tant qu'il m'est besoing : je ne requier pas que tu y viengnes corporelment, cecy ne se puet faire, je le scay bien, mais tu y pues venir par bonne pensee (GERS., Déf., 1400, 227). En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors, Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). Car leur baptesme est demonstré par celles paroles de nostre Seigneur, quant il dist : "Qui est lavé, riens ne lui est besoing si non qu'il lave ses piez". (Somme abr., c.1477-1481, 120). Ainsi les glorieux faiz de cestui n'est besoing recité car ilz sont assez seuz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 125 v°).

296
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     BESTETTE     
-

Bestette mue. "Petit d'une beste mue" : Maiz diverses bestètes mues, Dès l'eure qu'elles sont yssues, Dehors des ventres de leurs mères, Sont si vaillantes et légières Que par soy elles vont et viennent, Et se drecent et se soustiennent, Et en brief temps quièrent jouer, Et aucunes scevent nouer Qui en l'eaue les bouteroit, Que un enfant jamès ne feroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

297
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     BESTIAL1          BESTIAL2     
A. -

[D'un être hum.] "Semblable aux bêtes (p. oppos. à la nature spirituelle de l'homme)" : Car, comme dit Aristote, telz vivent comme bestes et sont bestiaux (...) et telz ne doivent point estre apellez hommes mais chiens ou pourceaux ou lyons (GERS., Trin., 1402, 153). ...ensemble proposèrent Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse (...) Mescroiant chascun en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy, Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Dieu le tout puissant, à qui est Homme obéissant, Le volt former à son ymage Quant à son âme et son courage, Et lui donna sens et savoir, Entendement et franc vouloir, Engin, povoir et bénéfice D'amer Vertu et haïr Vice Dont il peut estre parçonnier Aucunement et héritier De Nature célestiale En délaissant la bestiale (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).

298
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     BESTIAL1          BESTIAL2     
A. -

[D'un être hum.] "Semblable aux bêtes (p. oppos. à la nature spirituelle de l'homme)" : Car, comme dit Aristote, telz vivent comme bestes et sont bestiaux (...) et telz ne doivent point estre apellez hommes mais chiens ou pourceaux ou lyons (GERS., Trin., 1402, 153). ...ensemble proposèrent Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse (...) Mescroiant chascun en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy, Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Dieu le tout puissant, à qui est Homme obéissant, Le volt former à son ymage Quant à son âme et son courage, Et lui donna sens et savoir, Entendement et franc vouloir, Engin, povoir et bénéfice D'amer Vertu et haïr Vice Dont il peut estre parçonnier Aucunement et héritier De Nature célestiale En délaissant la bestiale (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).

299
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     BESTIAL1          BESTIAL2     
B. -

[D'un animal] Poisson bestial. "Poisson qui par sa taille ou sa morphologie ressemble à une bête terrestre ; gros poisson" : Et quant la mer jete dehors Grant quantité de poissons mors, Mesmement poissons(,) bestiaulx Qui en ce sont espéciaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Aussi est-il grant asseurance Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Poissons bestiaulx, comme congre, porc de mer et cheval de mer, et autres semblables, ont dure char et forte à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

Rem. Ce sens corresp. à beste C 3 ; cf. aussi M. Bambeck, Boden und Werkwelt, 1968, 40 : bestinalis (piscis) "gros poisson", terme situé dans la région méditerranéenne et à l'est de l'embouchure du Rhône ; terme générique p. oppos. à pisces minuti ; K. Becker, Z. rom. Philol. 111, 1995, 352 : Deschamps déconseille les «poissons de mer, die Tiernamen tragen ("qui ont bestiaulx noms")».

300
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     BESTIAL1          BESTIAL2     
B. -

[D'un animal] Poisson bestial. "Poisson qui par sa taille ou sa morphologie ressemble à une bête terrestre ; gros poisson" : Et quant la mer jete dehors Grant quantité de poissons mors, Mesmement poissons(,) bestiaulx Qui en ce sont espéciaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Aussi est-il grant asseurance Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Poissons bestiaulx, comme congre, porc de mer et cheval de mer, et autres semblables, ont dure char et forte à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

Rem. Ce sens corresp. à beste C 3 ; cf. aussi M. Bambeck, Boden und Werkwelt, 1968, 40 : bestinalis (piscis) "gros poisson", terme situé dans la région méditerranéenne et à l'est de l'embouchure du Rhône ; terme générique p. oppos. à pisces minuti ; K. Becker, Z. rom. Philol. 111, 1995, 352 : Deschamps déconseille les «poissons de mer, die Tiernamen tragen ("qui ont bestiaulx noms")».

301
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     BESTIAL1          BESTIAL2     
B. -

[D'un animal] Poisson bestial. "Poisson qui par sa taille ou sa morphologie ressemble à une bête terrestre ; gros poisson" : Et quant la mer jete dehors Grant quantité de poissons mors, Mesmement poissons(,) bestiaulx Qui en ce sont espéciaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Aussi est-il grant asseurance Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Poissons bestiaulx, comme congre, porc de mer et cheval de mer, et autres semblables, ont dure char et forte à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

Rem. Ce sens corresp. à beste C 3 ; cf. aussi M. Bambeck, Boden und Werkwelt, 1968, 40 : bestinalis (piscis) "gros poisson", terme situé dans la région méditerranéenne et à l'est de l'embouchure du Rhône ; terme générique p. oppos. à pisces minuti ; K. Becker, Z. rom. Philol. 111, 1995, 352 : Deschamps déconseille les «poissons de mer, die Tiernamen tragen ("qui ont bestiaulx noms")».

302
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     BÊTE     
1.

"Tout être animé, excepté l'homme" : Pour ceste cause les passions et desordonnez mouvemens sont lais et coulpables es hommes, qui point ne le sont es bestes, comme orgueil n'est point pechié, ou laydure en cheval, cruaulté en lyon, malice en renart, envie es chiens, avarice es cornailles, et ainsy des autres. Pourquoy ? Pour ce que point n'ont raison en eulz, qui autrement les doye gouverner, comme est en l'omme. (GERS., Concept., 1401, 399). Mais a ce ne puet beste quelconque avenir que elle ayt aucune congnoissance de son Dieu (GERS., Trin., 1402, 152). Car les poissons en grant partie, Et les oyseaulx, sans mentir mie, Et les bestes de champs et boiz Si sentent bien aucunes foiz Les grans dangiers et les nuisances De très mauvaises pestillences (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). ...nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste à recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). ...les bestes apres leur mort nont point de peine car cest leur condicion de tourner en terre corps et ame... (CIB., p.1451, 200). ...comme en cest gendre animal aiant ame sont contenues diverses especes, c'est a scavoir homme, cheval, beuf, asne et toutes bestes, qui ont ame sensitive par les sens corporelz, voyant, oyant, flairant, goustant, tastant. (Somme abr., c.1477-1481, 147). ...l'an subsequent, pour l'intemperance de l'air et à ceste cause, fut grande mortalité de bestes et dura la gelée jusques ou milieu de mars (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°).

303
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     BÊTE     
1.

"Tout être animé, excepté l'homme" : Pour ceste cause les passions et desordonnez mouvemens sont lais et coulpables es hommes, qui point ne le sont es bestes, comme orgueil n'est point pechié, ou laydure en cheval, cruaulté en lyon, malice en renart, envie es chiens, avarice es cornailles, et ainsy des autres. Pourquoy ? Pour ce que point n'ont raison en eulz, qui autrement les doye gouverner, comme est en l'omme. (GERS., Concept., 1401, 399). Mais a ce ne puet beste quelconque avenir que elle ayt aucune congnoissance de son Dieu (GERS., Trin., 1402, 152). Car les poissons en grant partie, Et les oyseaulx, sans mentir mie, Et les bestes de champs et boiz Si sentent bien aucunes foiz Les grans dangiers et les nuisances De très mauvaises pestillences (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). ...nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste à recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). ...les bestes apres leur mort nont point de peine car cest leur condicion de tourner en terre corps et ame... (CIB., p.1451, 200). ...comme en cest gendre animal aiant ame sont contenues diverses especes, c'est a scavoir homme, cheval, beuf, asne et toutes bestes, qui ont ame sensitive par les sens corporelz, voyant, oyant, flairant, goustant, tastant. (Somme abr., c.1477-1481, 147). ...l'an subsequent, pour l'intemperance de l'air et à ceste cause, fut grande mortalité de bestes et dura la gelée jusques ou milieu de mars (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°).

304
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     BETTE     
[Plante] "Bette" : : Item por lez lendes et por lez pons de chief, R. le bette et le trileis et laveis vostre chief de jus, se moront. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 198). En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes, Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Bete est une herbe moult commune, de froide et moiste nature trempeement, et lasche le ventre aucunement, et pourtant elle est bonne à user en tout temps avec persil. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180).
305
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     BETTE     
[Plante] "Bette" : : Item por lez lendes et por lez pons de chief, R. le bette et le trileis et laveis vostre chief de jus, se moront. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 198). En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes, Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Bete est une herbe moult commune, de froide et moiste nature trempeement, et lasche le ventre aucunement, et pourtant elle est bonne à user en tout temps avec persil. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180).
306
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     BEURRE     
"Beurre" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable, Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Burre est de chaulde et moiste nature qui lasche le ventre et mollifie les apostumes et nourrist assez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180-181).
307
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     BEURRE     
"Beurre" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable, Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Burre est de chaulde et moiste nature qui lasche le ventre et mollifie les apostumes et nourrist assez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180-181).
308
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     BEURRE     
"Beurre" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable, Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Burre est de chaulde et moiste nature qui lasche le ventre et mollifie les apostumes et nourrist assez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180-181).
309
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     BEUVERIE     
"Action de boire" : Et, s'aucuns de noz Anciens, Qui furent bon Phisiciens, Aient défendu la béverie De vin en temps d'épidémie, Ilz le firent, com l'en présume, Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment (LA HAYE, P. peste, 1426, 99).
310
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     BIEN     
A. -

Un bien, des biens, les biens. "Toute chose dont la possession, la jouissance est considérée comme favorable" : Riens n'y valent doulces paroles pour l'[l'âme] amolir, ne dures pour la rompre ou flechir, car elle est sourde a tous biens (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Mescroiant chascun [de l'humain lignage] en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy, Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable, Tout ingrat à son Créateur Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

311
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     BIEN     
-

(Un) bien de + subst. : [C'est Dame Nature qui parle à Dieu] ...et briefment bien dire pourra que de mes biens, des biens de Nature sera elle, puisque c'est pour toy, sur toutes autres qui oncques furent ou jamais seront, tres habondamment adornee et douee. (GERS., Concept., 1401, 392). Le second [mal] est, en vérité, Grant défault et stérilité Des fruiz et des biens de la terre, Et le tiers est cruele guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 10). Le bien de mariage est triple. Le premier bien est foy, c'est que l'un ne l'aultre soit maculé par aultre lit. Le second bien est lignie qui soit nourrie au service de Dieu. Le tiers bien, c'est le sacrement qui ne soit dissolvé ne desloyé. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44). Item par le soleil ouquel sont trois choses, c'est a scavoir l'essence, par laquelle il est, la clarté, par laquelle il resplendist, et la chaleur, par laquelle il reschauffe et meurist les biens de terre, par lesquelles trois choses on puet congnoistre le Pere, le Filz et le Saint Esperit. (Somme abr., c.1477-1481, 125).

312
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     BLAITE     
"Substance sous forme d'écailles provenant d'un poisson appelé byzantium, utilisée comme matière colorante et comme antidote" : Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Blaite bisantie est comme esquame de poisson, comme aucuns escrivent, et vient du pais d'Inde, et est une chose bien flairant et vault moult à rectifier l'air et conforte la cervele. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181-182).
313
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     BLAITE     
"Substance sous forme d'écailles provenant d'un poisson appelé byzantium, utilisée comme matière colorante et comme antidote" : Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Blaite bisantie est comme esquame de poisson, comme aucuns escrivent, et vient du pais d'Inde, et est une chose bien flairant et vault moult à rectifier l'air et conforte la cervele. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181-182).
314
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     BLÂME     
C. -

Sans blasme. "Sans défaut" : Aussi prenez avec ces choses Une entière dragme de roses Esleues et de sandaulx Et de muscatellin fin beaulx, De tous les deux la quantité De deux dragmes par équité, Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148).

315
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     BLANC     
1.

[D'une plante] : ...sandaulx, blans et rouges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...blanche storace (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De blanc encens et myrre clère, (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

316
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     BLANC     
1.

[D'une plante] : ...sandaulx, blans et rouges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...blanche storace (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De blanc encens et myrre clère, (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

317
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     BLANC     
1.

[D'une plante] : ...sandaulx, blans et rouges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...blanche storace (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De blanc encens et myrre clère, (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

318
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     BLANC     
1.

[D'une plante] : ...sandaulx, blans et rouges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...blanche storace (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De blanc encens et myrre clère, (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

319
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     BLANC     
1.

[D'une plante] : ...sandaulx, blans et rouges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...blanche storace (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De blanc encens et myrre clère, (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

320
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     BLANC     
1.

[D'une plante] : ...sandaulx, blans et rouges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...blanche storace (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De blanc encens et myrre clère, (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

321
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     BLANC     
4.

[D'une chose] "Clair" : Ly topas est de couleur jaune comme or tres clers, et en y a de plus blanche couleur. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 179). Et ainsi dit on que flambe est blanche et le(s) nues sont (blanches), c'est a dire que elles sont cleres (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 369). Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Est a scavoir, toutevoies que entre les choses congnoissibles les aucunes sont en dessoubz raison, comme celles que nous congnoissons par les sens corporelz comme les choses blanches, noires et verdes, doulces, ameres, dures, moles, les aultres sont prochaines a raison lesquelles nous percepvons moyennant raison (Somme abr., c.1477-1481, 136). [la commecte] ayant queue de XX piez de long, par commune estime assez singuliere, de coulleur soubz blanche, cerullée, moult ardant et, pour ce, lui et les autres astrologiens de Flandres, Almaigne, Bourgoigne et France et tous ceulx des Ytalles l'appellerent sur toutes mauvaise (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 148 r°).

322
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     BLANDIR1          BLANDIR2     
Empl. trans. "Flatter, charmer" : Et qui veult lors de vin user Le doit choesir sans abuser (...) Fort ou foible jouxte l'usage (...) Et, s'il est fort, est chose seure Qu'il soit attrempé d'eaue pure Pour mieulx blandir nature à droit, Maiz plus en esté qu'en temps froit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 99).
323
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     BLESSER     
-

P. ext. "Causer une douleur, faire mal à qqn" : Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 135).

324
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     BOCAGE1          BOCAGE2     
"Lieu boisé, fourré" : C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).
325
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     BOEUF     
-

[En tant qu'animal de boucherie] : Char de beuf est grosse et forte à digérer et engendre groz sang et mélancolique, et pour ce n'est pas bonne à user communelment et mesmement en temps de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 180).

326
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     BOIRE1          BOIRE2     
A. -

"Avaler (un liquide) [par besoin vital]" : Desqueles [choses] tous hommes qui vivent Fault user nécessairement En leurs vies aucunement ; Ce sont l'air, repoz, traveillier, Boire, mengier, dormir, veillier, Réplétion et son contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Déterminé aucunement Par maint divers ensaignement L'estat de mengier et de boire, Il fault réducer à mémoire La forme et manière exposer De dormir lors et reposer (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

327
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     BOIRE1          BOIRE2     
A. -

"Avaler (un liquide) [par besoin vital]" : Desqueles [choses] tous hommes qui vivent Fault user nécessairement En leurs vies aucunement ; Ce sont l'air, repoz, traveillier, Boire, mengier, dormir, veillier, Réplétion et son contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Déterminé aucunement Par maint divers ensaignement L'estat de mengier et de boire, Il fault réducer à mémoire La forme et manière exposer De dormir lors et reposer (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

328
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     BOIRE1          BOIRE2     
1.

[Le compl. sous-entendu désigne une boisson] : Aucuns pour echever le parler des gens, et afin que on ne les juge devos, se abandonnent a paroles et vie mondaine, et a boire et a mengier, et souvant trebuchent en pis. (GERS., Pent., p.1389, 82). Pour tant pluseurs sauvent leur vie Et se gardent de pestillence Par long usage ou coustumance De la [le bol d'Arménie] prendre et boire o du vin, Qui soit subtil, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). ...leur donna à tous à boire en ladicte coupe et incontinent que le premier ot beu et, en beuvant, ot touché de ses levres à ladicte pierre, sa bouche lui fut souldée, dont fut esmerveillé. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°).

329
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     BOIS     
A. -

"Espace de terrain couvert d'arbres" : ...les oyseaulx, sans mentir mie, Et les bestes de champs et boiz Si sentent bien aucunes foiz Les grans dangiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). ...n'estoit lors le païs de Flandres habité et n'estoit que bois, desers et forestz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 108 r°). ...ledit roy Philippe fist paver la ville de Paris et clorre de mur le bois de Vicennes, l'an mil cent IIIIxx et ung. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 r°).

330
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     BOIS     
A. -

"Espace de terrain couvert d'arbres" : ...les oyseaulx, sans mentir mie, Et les bestes de champs et boiz Si sentent bien aucunes foiz Les grans dangiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). ...n'estoit lors le païs de Flandres habité et n'estoit que bois, desers et forestz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 108 r°). ...ledit roy Philippe fist paver la ville de Paris et clorre de mur le bois de Vicennes, l'an mil cent IIIIxx et ung. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 r°).

331
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     BOIS     
2.

[En tant que matière combustible] : ...d'un mesme boys tu en pues faire du feu et de la cendre, ou en puez faire une belle ymaige et la garder. (GERS., Trin., 1402, 163). En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...l'une partie [des couleuvres] se retira pour la doubte de l'autre ou creux d'un gros arbre, cuidans eulx sauver, mais l'autre partie de moult impetueuse course, en sibillant, suivit aller après dedans icelui arbre, lequel fut environné de bois sec et y fut mis le feu et ainsi finerent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 v°).

332
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     BOIS     
5.

[Bois considéré en tant que matériau de construction, de fabrication, d'art...] : ...pour que leur vertu n'empire, Soint mises en vaissel de voirre, Nompas de boiz, n'aussi de terre, Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). ...comme nous disons que une statue, c'est a dire une ymage painte en une paroit ou entretaillié de pierre ou de boiz, est l'ymage d'aucun homme, et tele ymage est apellee ymage imparfaitement. (Somme abr., c.1477-1481, 111). ...comme appert assez par plusieurs tables qu'il en composa pour adressier les navigans qui aloient querir les cedres et autres bois precieux pour le Temple (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 33 v°). Fist le palais à Romme nommé Coliseum, qui est le plus singulier de Romme, et en icelui il constitua plusieurs ymages de bois en la representacion des provinces (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

333
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     BOÎTE     
1.

[Pour transporter des liquides] : Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82).

334
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     BOÎTER     
"Appliquer des ventouses" : Ventouser, c'est a dire boester (LA HAYE, P. peste, 1426, 234).
335
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     BOL     
Bol arménic, bole arménique, bol d'Arménie. "Petite motte d'argile rouge, pourvue d'un sceau, que l'on fait venir d'Orient et qui entre dans la composition de médicaments" : Et autres valent proprement à médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). Fault cy touchier de celle terre, Qui par les Maistres de Phisique Est nommée bole Arménique, De laquele est souvent prouvé Par certains effectz et trouvé Qu'elle vault merveilleusement Et donne grant asseurement Contre le mal d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Et de bon camphre une demie, Et parties jusques à quatre De bol Arménic sans rabatre (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Bole arménique et bol arménic, le mot se diversifie ainsi en ce livre, c'est une manière ou vaine de terre comme de couleur rouge, et est de froide et sèche nature, et est une chose moult bonne à user sur vin en temps de boce et sèche fort les humeurs et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
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     BOL     
Bol arménic, bole arménique, bol d'Arménie. "Petite motte d'argile rouge, pourvue d'un sceau, que l'on fait venir d'Orient et qui entre dans la composition de médicaments" : Et autres valent proprement à médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). Fault cy touchier de celle terre, Qui par les Maistres de Phisique Est nommée bole Arménique, De laquele est souvent prouvé Par certains effectz et trouvé Qu'elle vault merveilleusement Et donne grant asseurement Contre le mal d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Et de bon camphre une demie, Et parties jusques à quatre De bol Arménic sans rabatre (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Bole arménique et bol arménic, le mot se diversifie ainsi en ce livre, c'est une manière ou vaine de terre comme de couleur rouge, et est de froide et sèche nature, et est une chose moult bonne à user sur vin en temps de boce et sèche fort les humeurs et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
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     BOL     
Bol arménic, bole arménique, bol d'Arménie. "Petite motte d'argile rouge, pourvue d'un sceau, que l'on fait venir d'Orient et qui entre dans la composition de médicaments" : Et autres valent proprement à médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). Fault cy touchier de celle terre, Qui par les Maistres de Phisique Est nommée bole Arménique, De laquele est souvent prouvé Par certains effectz et trouvé Qu'elle vault merveilleusement Et donne grant asseurement Contre le mal d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Et de bon camphre une demie, Et parties jusques à quatre De bol Arménic sans rabatre (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Bole arménique et bol arménic, le mot se diversifie ainsi en ce livre, c'est une manière ou vaine de terre comme de couleur rouge, et est de froide et sèche nature, et est une chose moult bonne à user sur vin en temps de boce et sèche fort les humeurs et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
338
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     BOL     
Bol arménic, bole arménique, bol d'Arménie. "Petite motte d'argile rouge, pourvue d'un sceau, que l'on fait venir d'Orient et qui entre dans la composition de médicaments" : Et autres valent proprement à médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). Fault cy touchier de celle terre, Qui par les Maistres de Phisique Est nommée bole Arménique, De laquele est souvent prouvé Par certains effectz et trouvé Qu'elle vault merveilleusement Et donne grant asseurement Contre le mal d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Et de bon camphre une demie, Et parties jusques à quatre De bol Arménic sans rabatre (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Bole arménique et bol arménic, le mot se diversifie ainsi en ce livre, c'est une manière ou vaine de terre comme de couleur rouge, et est de froide et sèche nature, et est une chose moult bonne à user sur vin en temps de boce et sèche fort les humeurs et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
339
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     BON     
-

Empl. subst. "Celui qui se réalise pleinement, en qui s'épanouissent les qualités naturelles" : Et dy aussy que la messe du bon vault en deux manieres, et celle du mauvais en une seulement (GERS., Déf., 1400, 238). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Mais aux ungz et aux aultres rendit selon leurs merites, c'est a dire aux bons bien et aux mauvais mal, et ce est justice. (Somme abr., c.1477-1481, 176).

340
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     BON     
1.

[Concr.] : Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

341
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     BON     
C. -

[D'un contenu propositionnel en tournure impers. ; suj. neutre] : Et composez, se bon vous semble, De tous électuaire ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). ...icelui duc souvant le menoit avecques lui et sur sa foy le laissoit et permectoit aller où bon lui sembloit (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 r°).

342
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     BONNEMENT     
A. -

"Agréablement" : Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

343
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     BONNEMENT     
B. -

"Simplement" : Nature icy charité vaint, Et qui ne pourra bonnement Yssir ou fouyr simplement Hors un pais espécial Où règne air pestillencial, Il doit eslire mansion En celle terre ou région Où l'air soit de telle qualité Qu'il n'ait guaires d'umidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 77).

344
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     BONNEMENT     
C. -

"Correctement, exactement" : ...le second point, Qui en la fin du Livre est joint, Enseignera les medicines Assez suffisantes et dignes, Selon que humain entendement Les peut aviser bonnement, à préserver et asseurer, Délivrer, guérir et curer, De la boce (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). ...en ceste trinité il y a ung loyen, qui ne se puet bonnement dire ne exprimer, lequel pas n'est gendré, mais une souefveté et doulceur du Pere et du Filz respargissant et arrousant par tres grant largesse toutes creatures selon leur capacité et leur pouoir de le recepvoir. (Somme abr., c.1477-1481, 115). Adam et ses enfans congneurent qu'il seroit deux deluges, l'un par feu, l'autre par eaue, mais leqel devoit preceder ne sçavoient tous bonnement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 12 r°). En ceste quarte d'aage, faisant ma serche et mon discours en divers volumes grecz, latins et ebrieux, siryaques et caldeïqs, ay trouvé plusieurs clers hommes, mais, pour ce que je n'ay trouvé bonnement le temps qu'ilz ont esté et aussi de leurs lieux, au moins de plusieurs, je les ay voulu icy mectre en tourbe (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 43 v°).

345
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     BOSSE     
1.

"Tumeur" : ...le cuer certainement (...) Appercevant leur grant nuisance, En tant qu'il peut, fait résistence, Et, pour cuider sauver la vie, Les chace au mains en grant partie Aux membres forains d'umain corps, Dequoy vient la boce dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 44).

346
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     BOSSE     
2.

"Peste" : Lequel [Hali] exorte et amonneste Chascune personne discrète, Faisant en païs résidence Où règne boce ou pestillence, à s'en fouir, s'il est possible, Pour la doubte qui est horrible (LA HAYE, P. peste, 1426, 75).

347
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     BOUE1          BOUE2     
1.

"Terre détrempée, fange" : Se I pourcel savoit parler, il se moqueroit des bestes qui ne se boutent en la boe. (GERS., Pent., p.1389, 84). ...on fait plus grant grace a ung homme le garder de cheoir en la boe que le relever depuis qu'il y est embatus. (GERS., Concept., 1401, 401). Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).

348
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     BOUE1          BOUE2     
2.

"Alluvions, dépots provenant d'un transport par les eaux courantes" : Lymons de terre sont les boes et ordures d'aucune eaue (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

349
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     BOUE1          BOUE2     
3.

[À propos des oreilles] "Cérumen" : ...le juz des fueilles [de saule] vault moult contre la boe et l'ordure des oreilles. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227).

350
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     BOUEUX     
"Où il y a de la boue" : Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors, Hors lieux puans, boeux et hors, Esquelz est l'air, selon nature, Moult disposé à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 77).
351
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     BOUILLIR     
A. -

[Le compl. désigne un inanimé] Bouillir de l'eau : Aussi ceulx de quelque parage, Qui puissance n'ont ou usage D'avoir vin en bonne manière, Doivent bouillir de l'eaue clère Et pou de vin aigre ajouxter Pour icelle mains redoubter, Ou composer de la ptisaine D'eaue et d'orge, qui est bien saine (LA HAYE, P. peste, 1426, 102).

352
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     BOUILLON     
"Flaque d'eau sale" : Car mauvaises conjonctions, Et autres constellations Des Planètes o regart fier, Firent et font multiplier Par dedens l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 45).
353
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     BOURDE1          BOURDE2     
-

[Formule employée ici pour les besoins du mètre et de la rime] Sans bourde. "Sans faute (?)" : Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans A tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).

354
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     BOURRACHE     
"Plante médicinale de la famille des borraginacées" : En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Bourroche est une herbe toute commune et cogneue et est de chaulde et moiste nature trempeement et engendre bon sang, dont fait un homme joyeux et sain. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180). Angeuines sont faictes en la signifiance de fleur de bourresche ouassés [l. ou assés ?] pres laquelle represente fleur de loyauté et de esiouissement et engendre bon sang et reconforte gens nouuellement leuez de maladie et a vertu contre poizon et fieblesce de cuer et est bonne contre melencolie et donne leesse et oste iannisse. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 504).
355
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     BOURRACHE     
"Plante médicinale de la famille des borraginacées" : En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Bourroche est une herbe toute commune et cogneue et est de chaulde et moiste nature trempeement et engendre bon sang, dont fait un homme joyeux et sain. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180). Angeuines sont faictes en la signifiance de fleur de bourresche ouassés [l. ou assés ?] pres laquelle represente fleur de loyauté et de esiouissement et engendre bon sang et reconforte gens nouuellement leuez de maladie et a vertu contre poizon et fieblesce de cuer et est bonne contre melencolie et donne leesse et oste iannisse. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 504).
356
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     BOUTER1          BOUTER2     
c)

Bouter en l'eau. "Jeter à l'eau" : Maiz diverses bestètes mues, Dès l'eure qu'elles sont yssues, Dehors des ventres de leurs mères, Sont si vaillantes et légières Que par soy elles vont et viennent, Et se drecent et se soustiennent, Et en brief temps quièrent jouer, Et aucunes scevent nouer Qui en l'eaue les bouteroit, Que un enfant jamès ne feroit, Et endurent chault et froidure Sans usement de vestéure (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

357
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     BOUTER1          BOUTER2     
3.

[De la foudre] Soi bouter en terre. "Frapper" : Et la matière du tonnoirre Souventesfoiz se tourne en pierre De dure nature ou substance, Qui depuiz, par grant violence, Soudement en terre se boute Sans droit sentier garder ne route. (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

358
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     BOUTER1          BOUTER2     
2.

Soi bouter en admiration. "S'étonner (?)" : Véuz effectz bien merveilleuz Moult estranges et périlleuz, Desquelz les causes et raisons Sont célées toutes saisons à maint soutil entendement, Courage humain, certainement Pensant de sa perfection, Se boute en admiration, Pour laquele n'en doubtez mie L'en y trouva philosophie (LA HAYE, P. peste, 1426, 15).

359
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     BRAIRE     
-

En partic. [D'un enfant] : "Noël, Noël, Noël, car Dieu est nez". Mais tantost incontinant aucun ne vouldra demander se Dieu doit avoir gloire pour sa puissance ou sapience ne scavoit ou ne pouoit il mie racheter autrement l'umain lignage que par recevoir telle vilté, impuissance jusques a fain et soif, a plourer, a braire comme ung enfant, voire jusques a recevoir mort tres angoisseuse ? (GERS., Noël, p.1404, 294). ...un enfant, quant est sailli Du corps sa mère, est si failli Qu'il n'a puissance, à dire voir, à soy drecier ne soy mouvoir, N'autre chose ne peut-il faire Fors peu crier, plorer et braire (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

360
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     BRAN     
"Partie la plus grossière du son ou du froment" : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Bren est le groz ou l'escorce de fourment ou d'autre chose moulue, et est bon de mettre quelque pou de bren dedens le pain en temps de boce pour tenir le ventre lasche. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180).
361
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     BRAN     
"Partie la plus grossière du son ou du froment" : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Bren est le groz ou l'escorce de fourment ou d'autre chose moulue, et est bon de mettre quelque pou de bren dedens le pain en temps de boce pour tenir le ventre lasche. (LA HAYE, P. peste, 1426, 180).
362
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     BRANCHE     
A. -

Au propre. "Ramification de l'arbre" : Et mettre entour l'ostel, par ligne, Belles branches de sausdre et vigne. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). En Dieu n'est aucune composition parciale aiant diverses parties comme ung corps de divers membres ou ung arbre de diverses branches ou comme en une maison parties entieres (Somme abr., c.1477-1481, 147). Entre aucunes choses, escripvit la nature du figuier de Egipte, les branches ou bois duquel, gectées ès l'eaue, prennent le fons et ne nagent point sur l'eaue, comme autre bois (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 r°).

363
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     BRAS     
1.

[En tant que membre du corps] : Quintement tu es par tous les membres de ton corps tant en la teste comme es piez, et ou cuer, et es braz, sans ce que tu soyes maindre en la plus petite partie que en la plus grande, sans ce que tu soyes hors du cuer, se tu es avec ce au chief. (GERS., Trin., 1402, 162). Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement, Selon la force et la vigueur De cil qui seuffre la rigueur (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Cestui aussi predist que plusieurs monstres apparoistroient, entre lesquieux, tost après, fut veu sur les confins de Normandie et Bretaigne, c'est assavoir une double femme ayant deux testes, quatre braz et tout double jusques au nombril. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 112 r°).

364
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     BREF     
-

En (si) bref temps. "En (si) peu de temps" : ...n'est nul qui doye doubter que ceste conversion que fist saint Pol en si brief temps et par tant de pays, maugré tous contredisans qui estoient sans nombre, fut par singuliere grace de nostre Seigneur (GERS., P. Paul, a.1394, 495). ...maiz puisque nous ne pouons tout dire en si brief temps, tournons, s'il vous plaist, les yeux de nostre consideration a regarder la disposition de Nostre Dame (GERS., Annonc., a.1400, 232). Maiz diverses bestètes mues, Dès l'eure qu'elles sont yssues, Dehors des ventres de leurs mères (...) Et se drecent et se soustiennent, Et en brief temps quièrent jouer, Et aucunes scevent nouer Qui en l'eaue les bouteroit, Que un enfant jamès ne feroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). ...disoit ce, pour ce qu'il trouvoit des estoilles fixes, qui ont nature de eslever les hommes à grande sublimité et en bref temps et souldaiment descheoir et venir à villaine mort ou mendicité (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 76 r°). Cestui fut mandé par le pappe Honnoré, malade et n'y voulut aller, synon qu'il eust cent ducaz pour jour, qui lui fut accordé et y alla et fist tellement, au moïen de la science de astrologie et medicine, que le pappe fut en bref temps rendu sain, lequel lui donna, oultre ses journées, dix mil ducaz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 127 r°).

365
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     BREF     
1.

[D'un discours] "Qui prend peu de temps, qui est dit en peu de mots" : Selon quatre manieres de temples, desquelz parle l'Escripture saincte, nostre sermon se pourroit diviser en quatre briefves parties (GERS., Purif., 1396-1397, 60). ...a brief mot tout dire telle qui soit digne d'estre ta mere, ta suer, ton espouse et ta mie (GERS., Concept., 1401, 394). Par ainsy je fine la seconde partie de nostre sermon, et viens a la tierce que je despescheray tres briefment par respondre a deux briefves questions bien appartenentes et convenables. (GERS., Concept., 1401, 420). ...nostre brief sermon qui parlera de la paix qui fut a ceste nuyt denoncee en terre aux hommes de bonne voulenté (GERS., Noël, p.1404, 300). C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). A ceste cause, fut en ce temps esleu de la communité pour remonstrer au conte Loys leurs afferes et excuses et, pour ce qu'il estoit chevalier de nom et de fait, en print la charge et soubz brefz termes lui dist de par le commun : "Tui, inquiunt, comes sumus. Tu nobis est princeps (...)" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°).

366
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     BREF     
b)

À bref parler : Et, à brief parler, toutes bestes, Maiz que guaires soient parfaictes, Nous sourmontent en quelque chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 68).

367
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     BREF     
c)

À bref langage : Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée (LA HAYE, P. peste, 1426, 132).

368
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     BREHAING     
C. -

[D'une plante ou de la terre] "Stérile, infertile" : Brehaign, c'est ce qui ne porte nul fruit, combien que par nature il le devroit faire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).

369
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     BREHAING     
-

P. méton. Temps brehaing. "Temps de mauvaise récolte" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues, Comme souvent el prent racine En temps brehaign et de famine (LA HAYE, P. peste, 1426, 43).

370
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     BRET1          BRET2     
"Breton" : Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, à parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage, Et je suiz né de son lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).
371
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     BREUVAGE     
A. -

[Sens gén.] "Boisson" : Des manières de bevrages desquelz fault user et desquelz non user en temps pestillencial. (LA HAYE, P. peste, 1426, 98).

372
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     BREUVAGE     
B. -

"Boisson contenant plusieurs ingrédients ayant des vertus curatives" : Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231).

373
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     BREUVAGE     
B. -

"Boisson contenant plusieurs ingrédients ayant des vertus curatives" : Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231).

374
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     BREUVAGE     
C. -

"Boisson ayant des propriétés néfastes" : L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). La tierce [cause] entens par long usage De vicieux et faulx bevrage, Mesmement d'eaue corrompue, De sa purté privée et nue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). [E]n ce texte l'acteur declare deux remedes qu'il corrigent la malice du boire ou brouvaige. Le premier est sauge, de laquelle les feulles, mises dedans ce que on doit boire, corrige la malice par sa proprieté (Rég. santé corps C., 1480, 56).

375
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     BREUVAGE     
C. -

"Boisson ayant des propriétés néfastes" : L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). La tierce [cause] entens par long usage De vicieux et faulx bevrage, Mesmement d'eaue corrompue, De sa purté privée et nue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). [E]n ce texte l'acteur declare deux remedes qu'il corrigent la malice du boire ou brouvaige. Le premier est sauge, de laquelle les feulles, mises dedans ce que on doit boire, corrige la malice par sa proprieté (Rég. santé corps C., 1480, 56).

376
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     BROUET     
A. -

Au propre. Brouet de chair. "Bouillon de viande" : Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé, par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Exemple de la diete subtile de grant nourrissement et de bonne humeurs sont le rouge des eufz, vin et broués de chairs. (Rég. santé corps C., 1480, 30).

377
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     BRÛLER     
2.

[D'un élément de la nature] "Brûler, détruire" : Car, se le Soleil s'arrestoit Sans mouvement en un endroit, Tousdiz seroit jour celle part Où il lanceroit sans regart Et les choses qui là seroient, Vivre ne durer n'y pourroient Pour la force de trop grant chault, Qui les brusleroit sans défault (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Ces deux, loing l'un de l'autre, concorderent sur la prenostication d'une année sur le grant evomissement de feu que firent les mons de Ethna, qui bruslerent toute la terre d'entour eulx et firent innumerable dommage en Sicille (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 62 r°). Cestui predist les horribles mouvemens de terre et les feux qui vindrent d'en hault, qui brullerent plusieurs ediffices et en divers lieux (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°). Cestui prenostica bien au vray de la fouldre qui fut en Jerusalem, où tout fut quasi bruslé, excepté le Temple. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 117 r°).

378
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     BRÛLER     
-

[D'une matière minérale et végétale] : Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue, Qui se peut faire en la manière Pour l'arsion de la matière Estante en l'air d'embas montée, Et par chaleur arse et bruslée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 56).

379
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     BRUME     
"Exhalaison, vapeur" : Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue, Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Brume, c'est caliginosité et une fumée disconvénient de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
380
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     BRUME     
"Exhalaison, vapeur" : Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue, Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Brume, c'est caliginosité et une fumée disconvénient de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
381
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     BRUN     
B. -

Au fig. "Funeste" : Quant elle [la mère Nature] voit ainsi destruire Ses beaulx enfans, qu'elle avoit chiers, à centaines et à milliers, Pour convoitise et vaine gloire, Qui ne montent pas une poire, Aussi pour les biens de Fortune, Tant muable, hisdeuse et brune, Qui valent trop mains, je vous jure, Que ne font les biens de Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

382
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     BUGLOSSE     
[Plante] "Plante de la famille des borraginacées" : Lesqueles [fomentacions] doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Bugloxe est nommée des acteurs bourroche sauvage, et est une herbe rude o longues fueilles velues dessoubz et maillies de noir dessuz, et est de chaulde et moiste nature, sans aucun excez et engendre bonnes humeurs et resjouist et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
383
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     BUGLOSSE     
[Plante] "Plante de la famille des borraginacées" : Lesqueles [fomentacions] doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Bugloxe est nommée des acteurs bourroche sauvage, et est une herbe rude o longues fueilles velues dessoubz et maillies de noir dessuz, et est de chaulde et moiste nature, sans aucun excez et engendre bonnes humeurs et resjouist et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
384
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     BUGLOSSE     
[Plante] "Plante de la famille des borraginacées" : Lesqueles [fomentacions] doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Bugloxe est nommée des acteurs bourroche sauvage, et est une herbe rude o longues fueilles velues dessoubz et maillies de noir dessuz, et est de chaulde et moiste nature, sans aucun excez et engendre bonnes humeurs et resjouist et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).
385
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     CAFETIN     
Sucre cafetin. "Sucre raffiné, importé dans des tonneaux appelés cafis" : Prenez de conserve de citre, Qui soit hâchée menuement, Une once double droitement, Et de bon zucre cafatin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Et composez, se bon vous semble, De tous électuaire ensemble La conserve mise dedens, O les deux eaues précédens, Qui à ce faire valent moult, Et zucre cafatin o tout (LA HAYE, P. peste, 1426, 158).
386
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     CAFETIN     
Sucre cafetin. "Sucre raffiné, importé dans des tonneaux appelés cafis" : Prenez de conserve de citre, Qui soit hâchée menuement, Une once double droitement, Et de bon zucre cafatin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Et composez, se bon vous semble, De tous électuaire ensemble La conserve mise dedens, O les deux eaues précédens, Qui à ce faire valent moult, Et zucre cafatin o tout (LA HAYE, P. peste, 1426, 158).
387
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     CALAME     
"Plante aromatique" : A quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche Et de calame, avant nommée, O raiz de gariofilée (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Calame aromatique, c'est une manière de petit abre qui croist en Inde et est de chaulde et sèche nature et est clère en couleur, plaisant en oudeur et faveur, et de grant valeur en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
388
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     CALAME     
"Plante aromatique" : A quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche Et de calame, avant nommée, O raiz de gariofilée (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Calame aromatique, c'est une manière de petit abre qui croist en Inde et est de chaulde et sèche nature et est clère en couleur, plaisant en oudeur et faveur, et de grant valeur en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
389
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     CALAMITE     
"Résine aromatique tirée du tronc du styrax, entrant dans les compositions de fumigations ; benjoin" : De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Storace (...) est la gomme d'un abre de chaulde et sèche nature et y a pluseurs manières de storax et de pluseurs couleurs, desqueles la plus pure est appellée calamite et vault à faire fumigation en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
390
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     CALAMITE     
"Résine aromatique tirée du tronc du styrax, entrant dans les compositions de fumigations ; benjoin" : De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Storace (...) est la gomme d'un abre de chaulde et sèche nature et y a pluseurs manières de storax et de pluseurs couleurs, desqueles la plus pure est appellée calamite et vault à faire fumigation en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
391
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     CALAMITE     
-

Storace calamite : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

392
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     CALIDITÉ     
"Chaleur ; caractère de ce qui est chaud" : Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité, Laquele chose ainsi retraite Doit principalement estre faite, Comme met le Livre en latin, à mynuit, au soir et matin (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). En oultre dit que tout froumaige nouveau, lequel n'est pas de trop grande viscosité [est] utile a l'estomac chault, car comme dit Rasis en son tiers livre d'Almasor, il reprime la grande calidité et l'ardeur de l'estomac sec pour la humidité qui est en luy. (Rég. santé corps C., 1480, 84).
393
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     CALIGINEUX     
[De l'air] "Corrompu par les exhalaisons de la terre ; obscur, trouble, brumeux" : Le second signe en vérité De future mortalité Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée, Dont sa nature est variée Et fait semblant de faire pluye Sans riens mouillier ne plouver mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit, Qui n'ait point vapeurs corrompues Meslées en soy n'espandues, Et qui ne soit mal odorant, Caligineux ne trop plourant, Maiz à faire provision De bon air par discrétion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74).
394
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     CALIGINEUX     
[De l'air] "Corrompu par les exhalaisons de la terre ; obscur, trouble, brumeux" : Le second signe en vérité De future mortalité Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée, Dont sa nature est variée Et fait semblant de faire pluye Sans riens mouillier ne plouver mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit, Qui n'ait point vapeurs corrompues Meslées en soy n'espandues, Et qui ne soit mal odorant, Caligineux ne trop plourant, Maiz à faire provision De bon air par discrétion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74).
395
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     CALOMNIER     
II. -

Empl. abs. "Mentir" : Pour tant nulli ne peut nier, Qui ne vouldroit calumnier, Que les Cieulx et les sept Planètes N'aient grant povoir en leurs mètes Dessuz les choses variables Et par Nature transmuables. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

396
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     CAMPHRE     
"Substance aromatique" : Et vin aigre qui le compose O la matière ou juz de rose, Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme, Desquelles, pour vous intimer, Vault moult le cuer épitimer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Camphre, camphora en latin, c'est la gomme d'un abre, selon aucuns, et selon les autres c'est le jus d'une herbe appuré et séché netement, et est de froide et sèche nature ; resemble en couleur à cristal et vault contre venim chault et conforte moult les esperiz et le cuer et odoure au nez ; restraint talent de femme es hommes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
397
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     CAMPHRE     
"Substance aromatique" : Et vin aigre qui le compose O la matière ou juz de rose, Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme, Desquelles, pour vous intimer, Vault moult le cuer épitimer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Camphre, camphora en latin, c'est la gomme d'un abre, selon aucuns, et selon les autres c'est le jus d'une herbe appuré et séché netement, et est de froide et sèche nature ; resemble en couleur à cristal et vault contre venim chault et conforte moult les esperiz et le cuer et odoure au nez ; restraint talent de femme es hommes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
398
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     CANNE     
B. -

"Canne à sucre" : Sucre (...) est le suc d'une manière de canne bouilli et purifié, et est de chaulde et moiste nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 228).

Rem. D'apr. FEW, le syntagme canne de sucre n'est pas att. av. Paré.

399
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     CANNELLE1          CANNELLE2     
"Cannelle" : ...en Chyppre et en ladicte cite de Famagoste lors croissoit le fin or d'Arabie, les pierres precieuses, les espices, les beaux canieloz, les aromaz et les draps d'or et de soye, et les grans richesses du monde (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 298). Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Canele et cynamome, c'est l'escorce d'un petit abre qui croist en Inde et ailleurs oultre mer, et est de chaulde et sèche nature, bien odorant, et conforte le cuer et le foie et donne resjouissement de sa nature et aussi purifie les mauvaises humeurs de l'estomac, et nomme l'en le groz canele, et le délié cynamome. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186).
400
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     CANNELLE1          CANNELLE2     
"Cannelle" : ...en Chyppre et en ladicte cite de Famagoste lors croissoit le fin or d'Arabie, les pierres precieuses, les espices, les beaux canieloz, les aromaz et les draps d'or et de soye, et les grans richesses du monde (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 298). Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Canele et cynamome, c'est l'escorce d'un petit abre qui croist en Inde et ailleurs oultre mer, et est de chaulde et sèche nature, bien odorant, et conforte le cuer et le foie et donne resjouissement de sa nature et aussi purifie les mauvaises humeurs de l'estomac, et nomme l'en le groz canele, et le délié cynamome. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186).
401
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     CAPARIS     
"Câprier" : Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait ; Naturelment ne peut il nuire Qui le veult mesler et confire Sagement avec la racine De caparis, une herbe digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Caparis est une manière de petit abre duquel la racine prent semblable nom ; le boiz vault à faire fumigation en temps de boce, et la racine vault moult contre la durté de la rate. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
402
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     CAPARIS     
"Câprier" : Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait ; Naturelment ne peut il nuire Qui le veult mesler et confire Sagement avec la racine De caparis, une herbe digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Caparis est une manière de petit abre duquel la racine prent semblable nom ; le boiz vault à faire fumigation en temps de boce, et la racine vault moult contre la durté de la rate. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
403
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     CARABE     
"Ambre jaune" : ...les autres [points de l'échiquier] estoient fait d'ambre qui des medecins est appelles kakabre, (...) c'est la gomme d'un arbre (...) et a une proprieté especial de attraire a soy les pailles (...). Et pour ce est il appellés kakabre ou karabe en la langue de Perse, qui vault autant a dire come atraiant les pailles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre, Et de calame aromatique O semence de basilique (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Que Dieu vous ait et Nostre Dame, Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes, Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal, De tous, égalment et par art, D'une dragme VIe part (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Kacabre, autrement carabe et gagates, c'est celle pierre que l'en appelle vulguairement ambre et est de double couleur, et dit-on qu'il vault contre ydropisie et à prouver virginité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
404
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     CARABE     
"Ambre jaune" : ...les autres [points de l'échiquier] estoient fait d'ambre qui des medecins est appelles kakabre, (...) c'est la gomme d'un arbre (...) et a une proprieté especial de attraire a soy les pailles (...). Et pour ce est il appellés kakabre ou karabe en la langue de Perse, qui vault autant a dire come atraiant les pailles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre, Et de calame aromatique O semence de basilique (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Que Dieu vous ait et Nostre Dame, Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes, Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal, De tous, égalment et par art, D'une dragme VIe part (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Kacabre, autrement carabe et gagates, c'est celle pierre que l'en appelle vulguairement ambre et est de double couleur, et dit-on qu'il vault contre ydropisie et à prouver virginité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
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     CARABE     
"Ambre jaune" : ...les autres [points de l'échiquier] estoient fait d'ambre qui des medecins est appelles kakabre, (...) c'est la gomme d'un arbre (...) et a une proprieté especial de attraire a soy les pailles (...). Et pour ce est il appellés kakabre ou karabe en la langue de Perse, qui vault autant a dire come atraiant les pailles. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 618). Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre, Et de calame aromatique O semence de basilique (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Que Dieu vous ait et Nostre Dame, Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes, Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal, De tous, égalment et par art, D'une dragme VIe part (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Kacabre, autrement carabe et gagates, c'est celle pierre que l'en appelle vulguairement ambre et est de double couleur, et dit-on qu'il vault contre ydropisie et à prouver virginité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
406
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     CARDAMOME     
-

Maire cardamome. "Grand cardamome à longue cosse" : Et ajoustez moult liement De garingal et cynamome Et de la maire cardamome, Par bon avis, de tous les troiz Demie dragme par droit poiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

407
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     CARDAMOME     
-

Moindre cardamome. "Petit cardamome ou cardamome commun" : Cardamome ou cardamon est la semence d'une herbe qui est nommée pareillement. La semence est de deux manières, savoir est une grosse, rousse dehors et blanche dedens, et une autre maindre ; les deux sont de chaulde et sèche nature, odorans et savoureuses et confortent la cervele et l'estomac et aussi le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186).

408
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     CARTE     
B. -

P. anal. Carte célestielle. "Configuration du ciel" : Car ses vouloirs et ses décrèz Sont plus parfons et plus secrèz Que n'est abisme en nul endroit, Maiz le Seigneur, toudiz benoit, Telz grans effectz monstre et révèle Par la carte célestiele, Comme jadis, par amité, Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). Carte célestielle, c'est le ciel o ses planètes et autres estoilles, comme est déclaré dedens le mètre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).

409
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     CARTE     
B. -

P. anal. Carte célestielle. "Configuration du ciel" : Car ses vouloirs et ses décrèz Sont plus parfons et plus secrèz Que n'est abisme en nul endroit, Maiz le Seigneur, toudiz benoit, Telz grans effectz monstre et révèle Par la carte célestiele, Comme jadis, par amité, Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). Carte célestielle, c'est le ciel o ses planètes et autres estoilles, comme est déclaré dedens le mètre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).

410
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     CAS1          CAS2     
A. -

DR. "Situation particulière par rapport à la loi" : Et, en oultre, considérant Comme aloit le cas requérant Les grans défaulx et vanité Régnans lors en Humanité [Sentencia] méurement, Selon l'avis du Parlement Qu'au mains la plus grosse partie des gens devroit perdre la vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 39). ...en faisant la revolucion de son année sur sa nativité, congneut qu'il auroit des afferes et seroit accusé devers le roy, s'il ne pourveoit à son cas, touchant aucunes rapines où il estoit incliné, ce que advint. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 v°). ...touttefois, le cas par eulx congneu, furent iceulx Augustins degradez et pugniz par le chef, c'est assavoir les testes coppées, comme raison estoit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 148 v°). ...et le fist mectre en prison et garder jusques au jour qu'il avoit assigné, voulant dire que s'il mentoit, il lui cousteroit la vie (...) et, au jour assigné, environ vespres, on lui vint remonstrer comme son cas estoit en dangier (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 159 v°).

411
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     CAS1          CAS2     
1.

"Situation individuelle liée à des conditions inhérentes ou extérieures" : Et pleust a Dieu que tous ceulz qui vouldroyent yci prendre exemple de vainement soy louer, en usassent aussy sobrement selon le cas comme fist saint Pol ! Mais chascun n'a pas ceste vertus et ceste discrecion. (GERS., P. Paul, a.1394, 503). La IIIe question : Puet une personne sans pechier mortelment refuser penitence en ce monde et attendre celle de purgatoire, et se ung confesseur devroit assoldre telle personne ? Response : Je tiens que oy en aucuns cas comme pour feblesse de corps ou aucune telle raison (GERS., Déf., 1400, 232). Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault, Si non en deux cas par exprez Qui sont tantost nommez aprez (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Nous avons veu de naturele impuissance de habiter ensemble, il nous fault veoir de castration. Tous ceulz qui sont en ce cas sont inhabiles a contraire mariage qui ne sont convenables a rendre le deu. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Cestui fut très cler astrologien ; touteffois ils preveut mal à son cas comme plusieurs font. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 v°). Cestui predist les signes horribles qui apparurent ès arbres et aussi le grant yver (...) dont vint famine et de famine mortalité, au moïen de laquelle predicion, chacun ordonna de son cas et, par ce moïen, furent plusieurs sauvés de mort. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 v°).

412
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     CAS1          CAS2     
B. -

[À propos de choses de la nature] "Situation particulière, événement" : Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature, Unes par cas de pourreture, Et les autres par arsion, Dont est faicte narration. (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Maiz que l'air soit bien appuré Par le Soleil et asseuré, Aussi que le dangier n'abonde Vers celle partie du Monde ; Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

413
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     CAS1          CAS2     
B. -

[À propos de choses de la nature] "Situation particulière, événement" : Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature, Unes par cas de pourreture, Et les autres par arsion, Dont est faicte narration. (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Maiz que l'air soit bien appuré Par le Soleil et asseuré, Aussi que le dangier n'abonde Vers celle partie du Monde ; Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

414
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     CAS1          CAS2     
-

En cas de nécessité. "Au besoin, s'il le faut" : Si est le plus seur celer toudiz ses vertus, lesquelles on cuide avoir, plus diligemment que les autres ne celent leurs vices, se non en cas de necessité, ou pour avoir conseil de celuy qui le scaura donner, comme en confession. (GERS., P. Paul, a.1394, 503). Et ce qui est de hault jour fait Griève nature et lui desplaist De commun cours et grandement, Vers medi espécialment, Fors en cas de nécessité Et en ceulx qui l'ont usité, Esquelz est assez tolérable Dormir de jour aprèz la table (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

415
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     CASSER     
a)

"Broyer, réduire en poudre" : Et quelque pou de noisètes, Existentes saines et nètes ; Et portion espéciale De mellisse, herbe cordiale, Et les broier fort et quasser, O vin blanc, et puis les passer Par estamine ou autre chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 122).

416
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     CASSIAFISTRE     
[Plante] "Gousse du cassier ou canéficier dont la pulpe est utilisée comme laxatif" : Avec bourrache, herbe louable, Et aussi o purée de poiz Et o chiches aucunes foiz, Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule, Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Cassiafistule, cassia fistula en latin, est le fruit d'un abre qui croist vers orient, et est le fruit long contenant en soy une substance noire, laquele est trempée et lasche le ventre amiablement et nettoie le sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
417
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     CASSIAFISTRE     
[Plante] "Gousse du cassier ou canéficier dont la pulpe est utilisée comme laxatif" : Avec bourrache, herbe louable, Et aussi o purée de poiz Et o chiches aucunes foiz, Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule, Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Cassiafistule, cassia fistula en latin, est le fruit d'un abre qui croist vers orient, et est le fruit long contenant en soy une substance noire, laquele est trempée et lasche le ventre amiablement et nettoie le sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
418
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     CAUSE     
-

Cause première/cause primeraine : Tu scez, mon Ame, que tu es faicte d'autruy que de toy. Sy conclus que la fontaine et premiere cause par laquelle tu es faicte est pardurable et immuable, car elle n'est point ne ne pourroit estre faicte par autre cause premeraine et plus parfaicte. Pareillement elle ne pourroit estre destruicte car tout depent d'icelle, et ceste premiere cause par laquelle tu es faicte et creée, je appelle nostre Dieu. (GERS., Trin., 1402, 159). Des causes célestieles et primeraines des pestillences, et, par espécial de la grant pestillence qui ou temps dudit Roy régna partout. (LA HAYE, P. peste, 1426, 23).

419
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     CAUSE     
2.

[L'idée est celle d'une cause seconde qui réagit et agit sous l'influence d'un principe supérieur] Cause générale/cause matérielle/cause naturelle/cause passive/cause prochaine/cause lointaine : Je puis, par figure et ymaginacion raisonnablement fondees, dire que dame Nature, laquelle descript le grant Alain, libro suo De Complantu Nature, in principio, se presenta incontinent avec ses chamberieres qui sont les influences et causes naturelles, et se offry a la formacion de ceste dame et de la toute belle amie de Dieu (GERS., Concept., 1401, 391). La tierce consideracion est que les sains de paradis ont parlé aucunes foys generalment de nostre Dame et des autres en ceste matiere, voulans donner a entendre que sans privilege especial et selon les causes generales, nostre Dame eust eu pechié originel comme les autres (GERS., Concept., 1401, 422). La quinte [cause peut être] grant réplétion Male o foible complexion, Lesquelles sont causes passives Plus que efficiens ne actives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). La cause active ou efficiente de predestination est Dieu quant aux effects denotéz et contenus ou nom de predestination. La cause materiele est cellui qui est predestiné et preordonné. Mais il y a maniere ou ordre en predestination, car premierement est donnee la grace et aprez la glore. (Somme abr., c.1477-1481, 166). Cestui voulut bien enquerir les causes loingtaines et prouchaines, lesquelles peut estre n'avoyent encorre esté si vivement perscrutées, et finablement, par longues experiences, congneut reallement les choses de cy bas estre totallement gouvernées par celles d'en hault (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 v°).

420
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     CAUSER1          CAUSER2     
Empl. trans. "Être à l'origine de, avoir pour effet qqc." : Audace, espoir, joie et léesce, Dure pensée et forte estude, Et mainte autre sollicitude, Lesquelz pevent forment grever Le corps vivant ou relever, Et causéer, n'en doubtez mie, Parfoiz santé ou maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Unité en substance cause ydemptité, c'est a dire que les choses qui sont unies en substance et d'une substance sont equales et pareilles en substance. (Somme abr., c.1477-1481, 127).
421
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     CAUTÈLE     
A. -

[Sens neutre] "Prudence, précaution" : Aussi est lors bonne cautele, Pour eschiner la corruptele, Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Cautele, c'est à dire subtil avisement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).

422
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     CAUTÈLE     
A. -

[Sens neutre] "Prudence, précaution" : Aussi est lors bonne cautele, Pour eschiner la corruptele, Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Cautele, c'est à dire subtil avisement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).

423
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     CELER     
B. -

[Le compl. désigne la cause d'un phénomène surnaturel] "Cacher" : Véuz effectz bien merveilleuz Moult estranges et périlleuz, Desquelz les causes et raisons Sont célées toutes saisons à maint soutil entendement (LA HAYE, P. peste, 1426, 15).

424
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     CÉLESTE     
-

Cause céleste. (Synon. de causecélestielle) : Des causes, signes et naissance De la maladie inginaire Com par Nature il se peust faire, Et lesqueles causes sont doubles, Pluseurs clères et pluseurs troubles, Car les aucunes sont célestres Et les autres si sont terrestres, Estans en bas assez prouchaines Et dépendens des primeraines (LA HAYE, P. peste, 1426, 19).

425
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     CÉLESTIEL     
A. -

RELIG. "Qui est relatif au ciel ou à Dieu, qui est d'inspiration divine" : Ainsy comme je me delictoye a regarder ce delicieux et celestiel champ et tres flourissant jardin de la divine Escripture, planté, anté et ordonné par la propre main du Saint Esperit (GERS., Concept., 1401, 388). Entendement et franc vouloir, Engin, povoir et bénéfice D'amer Vertu et haïr Vice Dont il peut estre parçonnier Aucunement et héritier De Nature célestiale En délaissant la bestiale (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). ...elle [la méditation] luy rendra tresioyeuse vie car elle donne en tribulation tresgrande consolacion cest celle qui separe lame du bruit et strepillement des choses terriennes, cest celle qui fait ia en ceste vie gouster et sauourer la doulceur du repos pardurable et des ioyes celestielles. (CIB., p.1451, 180). Ie dy que aucunesfois la personne est menee et esleuee sur soy aussi comme en alienacion, en grandeur de deuocion quant elle est toute embrasee du feu et de lardeur de desir celestiel (CIB., p.1451, 191).

426
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     CÉLESTIEL     
-

Cause célestielle : Des causes célestieles et primeraines des pestillences, et, par espécial de la grant pestillence qui ou temps dudit Roy régna partout. (LA HAYE, P. peste, 1426, 23).

427
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     CÉLESTIEL     
-

Regard célestiel. "Situation respective des astres (dont l'influence sur le destin de l'homme est bénéfique ou néfaste)" : Maiz, entre les autres effectz Périlleux, nuisans et infectz, Nous voions souvent apparoir Naistre, régner et eschéoir Troiz grans dangiers espéciaulx Par les regars Célestiaulx Qui tousdiz ont grevé le Monde Par tous les climatz à la ronde, Et miz à mort, avant droit aage, Cent milions d'umain lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 9).

Rem. V. aussi

428
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     CENDRE     
1.

"Poudre résultant de la combustion complète de certaines matières" : ...d'un mesme boys tu en pues faire du feu et de la cendre, ou en puez faire une belle ymaige et la garder. (GERS., Trin., 1402, 163). ...Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue, Qui se peut faire en la manière Pour l'arsion de la matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 56).

429
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     CENDRE     
1.

"Poudre résultant de la combustion complète de certaines matières" : ...d'un mesme boys tu en pues faire du feu et de la cendre, ou en puez faire une belle ymaige et la garder. (GERS., Trin., 1402, 163). ...Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue, Qui se peut faire en la manière Pour l'arsion de la matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 56).

430
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     CENTAINE     
À centaines. "En grande quantité" : Pour quoy Nature, noble mère, Comme triste de la manière, Ne peut ores jouer ne rire Quant elle voit ainsi destruire Ses beaulx enfans, qu'elle avoit chiers, à centaines et à milliers, Pour convoitise et vaine gloire (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).
431
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     CENTRE     
A. -

Au propre GÉOM. "Point intérieur situé à égale distance de tous les points d'une circonférence ou de la surface d'une sphère" : La terre donc qui est ferme et solide est ou milieu de tout le monde assise en la maniere que le point ou le centre est ou milieu du cercle. Et est la terre de tous costez ronde et sperique au plus pres que Nature le peut faire (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 3). Centre, centrum en latin, c'est le droit point du milieu de quelque chose, maiz il est plus aisé à trouver en chose ronde. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188). Le centre du cercle est le moyen point du cercle, selon lequel le cercle se forme en reondeur, et aussi la droite moyenne d'une chascune chose. Le mouvement du centre est qui commence a la moyenne et s'estent jusques aux extremités et derrenieres et loingtaines parties de la chose corporele. (Somme abr., c.1477-1481, 145).

432
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     CENTRE     
C. -

Au fig. "Siège des passions" : Maiz ire et joie seulent faire Commotion tout au contraire, Qui meuvent tousdiz, sans doubtance, Du centre à la circonférence, C'est à dire d'emmy le corps Aux parties qui sont dehors (LA HAYE, P. peste, 1426, 110).

433
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     CERCLE     
1.

"Cercle imaginaire destiné à représenter le mouvement des astres" : ...et aussy aucuns autres cercles que les astronomiens mettent et ymaginent pour mieulx entendre la nature du ciel et de ses mouvemens. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 11-12). Comment le Roy de Paradis, Quant il forma et fist jadis Les Planètes à son vouloir, Leur ordonna tousjours mouvoir En leurs cercles diversement, Tant en commun comme autrement, Et à chascune vraiement Assigna propre mouvement (LA HAYE, P. peste, 1426, 39). De la distinction des cercles, des planetes et des elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88).

434
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     CERF     
A. -

Au propre. "Cerf" : Cerf est aussi beste toute commune, dont la char est grosse et mauvaise à digérer et engendre mauvaiz sang et humeur mélancolique. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).

435
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     CERTAIN     
B. -

[D'un moment dans le temps, d'une grandeur ; l'indétermination concerne la quantité ou la qualité] : Et quiconques l'a usité, Pour son preu ou nécessité De soy saignier aucunes foiz Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer, Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 115). D. Sillano, Oenoepide furent environ ce temps eslevez pour la science des estoilles, et par les seigneurs de Thebes esleuz avecques autres chevaliers, pour aller devers le roy Epamundian, querir le puisné filz Emuchas en ostage, pour certain argent que son pere avoit emprunté (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 v°). Il se treuve aussi, par astrologie, que certain temps devant la nativité de Nostre dit Saulveur, s'estoit apparue une commecte qui se nomme Rosa (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 73 r°).

436
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     CERTAIN     
C. -

[D'une discipline scientifique] "Qui est conforme à la rigueur scientifique, qui est prouvé" : Le salut commun et le bien, Fist compiler, pour le voir dire, Examiner et puiz escrire Par notables Phisiciens, Expers en l'art et anciens, Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). ...je ne tends que à une seulle fin principalle, c'est, Sire, que vous puissez congnoistre clerement et evidemment que la science de astrologie est vraye et certaine science, fondée sur fondemens certains, qui sont nombre, mesure, raison naturelle et princippes de phillozophie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°). Pour ce est il allegué de plusieurs docteurs et est son oppinion tenue bien certaine. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°). Pour ce est il alegué de plusieurs par les euvres qu'il a faictes et pour ses certaines experiences. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 r°). ...et fist la nativité du duc Amé de Savoye qui fut l'an mil IIIIcXXXV, le premier jour de fevrier, aucun peu après la minuyt, où il dist choses certaines que puis l'experience a monstrées veritables (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 155 v°).

437
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     CERTAIN     
C. -

[D'une discipline scientifique] "Qui est conforme à la rigueur scientifique, qui est prouvé" : Le salut commun et le bien, Fist compiler, pour le voir dire, Examiner et puiz escrire Par notables Phisiciens, Expers en l'art et anciens, Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). ...je ne tends que à une seulle fin principalle, c'est, Sire, que vous puissez congnoistre clerement et evidemment que la science de astrologie est vraye et certaine science, fondée sur fondemens certains, qui sont nombre, mesure, raison naturelle et princippes de phillozophie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°). Pour ce est il allegué de plusieurs docteurs et est son oppinion tenue bien certaine. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°). Pour ce est il alegué de plusieurs par les euvres qu'il a faictes et pour ses certaines experiences. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 r°). ...et fist la nativité du duc Amé de Savoye qui fut l'an mil IIIIcXXXV, le premier jour de fevrier, aucun peu après la minuyt, où il dist choses certaines que puis l'experience a monstrées veritables (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 155 v°).

438
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     CERTAIN     
-

Il est certain : Sy est certain que je ne puis riens congnoistre sans congnoistre nostre Dieu, au moins comme en umbraige, combien que je ne apparcoive mie tousjours ceste congnoissance (GERS., Trin., 1402, 159). Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé, par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Alkabice, le souverain astrologien, fut environ ce temps, selon aucuns ; touteffois il n'est pas certain et, quoy qu'il en soit, ce fut homme de grande recommandacion et à presever. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 117 r°).

439
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     CERTAIN     
-

C'est (tout) certain. "C'est sûr" : Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature, Qui ces formes, ou resemblables, Si contraires et variables Communiquent, c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

440
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     CERTAIN     
-

Pour certain. "Assurément" : Aussi cubebes pour certain, Avec safren, plaisant et sain, Sont proffitables à devise En cellui temps en mainte guise (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Pour certain, la sapience theologienne est princesse et royne de toutes sciences (Somme abr., c.1477-1481, 98).

441
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     CERTAINEMENT     
A. -

[Sert à renforcer une affirmation] "En vérité" : Saint Pol doncques puisque par sa predicacion il converti de ceste mort a vie de grace et de vertus tant de peuple, et ne cesse encores par ses Escriptures chascun jour les convertir, vous pouez jugiez certainement le miracle qui est en sa personne et de sa personne par la grace de Dieu et singuliere puissance (GERS., P. Paul, a.1394, 496). ...l'une est de soy laissier morir de fain a son escient. Et de quelle fain ? De la fain espirituelle qui de tant est plus perilleuse, de combien l'ame vault mieulx que le corps, et la vie pardurable que la temporelle. Certainement la viande de l'ame est la parole de Dieu (GERS., Purif., 1396-1397, 59). Et, toutesfoiz que pestillence Prent sa racine, ou sa naissance, De Divin vouloir seulement, Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

442
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     CERTAINEMENT     
A. -

[Sert à renforcer une affirmation] "En vérité" : Saint Pol doncques puisque par sa predicacion il converti de ceste mort a vie de grace et de vertus tant de peuple, et ne cesse encores par ses Escriptures chascun jour les convertir, vous pouez jugiez certainement le miracle qui est en sa personne et de sa personne par la grace de Dieu et singuliere puissance (GERS., P. Paul, a.1394, 496). ...l'une est de soy laissier morir de fain a son escient. Et de quelle fain ? De la fain espirituelle qui de tant est plus perilleuse, de combien l'ame vault mieulx que le corps, et la vie pardurable que la temporelle. Certainement la viande de l'ame est la parole de Dieu (GERS., Purif., 1396-1397, 59). Et, toutesfoiz que pestillence Prent sa racine, ou sa naissance, De Divin vouloir seulement, Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

443
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     CERTES     
A. -

(Dire) à certes. "(Dire, affirmer) d'une manière sûre" : Ne pourent onc déterminer, Sentir bien ne ymaginer Du tout causes qui soient clères De telz effectz et telz matières, Desquelz aucuns sont par Nature, Et autres sourdent d'aventure Et appièrent mainte saison, Dont accertes bonne raison Ne peut proprement estre dicte (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

444
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     CERTIFIER     
B. -

Empl. abs. Je vous certifie. "Je vous assure" : Car les aulx, je vous certifie, Esmeuvent toute maladie Auxqueles le corps seurement Est disposé aucunement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 128).

445
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     CERVELLE     
A. -

[En tant qu'organe hum.] : En temps chault et malicieux, Et sur toute sollicitude Doit-on mettre très grant estude à conforter, comme qu'il soit, Le cuer et le foie orendroit, Et le pommon et la cervele, Où gist la mine naturele Des nobles vertuz, se me semble, Qui gouvernent le corps ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 137).

446
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     CESSER     
A. -

[Le compl. désigne une action, un procédé] Cesser qqc. "Mettre fin à qqc." : Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

447
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     CESSER     
A. -

[Le compl. désigne une action, un procédé] Cesser qqc. "Mettre fin à qqc." : Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

448
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     CESSER     
-

[Syntagme inf. compl. circ.] Sans cesser : Aussi le Ciel notoirement Par soy mouvoir diversement, Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Et sans cesser estoit sur les experiances d'iceulx, et eult hommes expers en toutes langues, les plus souverains qu'il peult trouver, et voulut fere translater et interpreter toute la loy et escripture sainte des Hebrieux en son langage grecq (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°). Cestui predist la douloureuse combustion de Cartage qui brula XVII jours sans cesser (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 v°). ...et entour ce temps plut sang par trois jours, sans cesser jour et nuyt en Brixe. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°).

449
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     CHAIR     
2.

"Chair (d'origine animale, destinée à la consommation) ; viande" : ...je ne scé que faire de parler affin que les innocens s'en gardent, soient grans ou petis, et celles personnes qui en auront esté deceues s'en repentent et confessent. Car je leur afferme que mangier cher le grant vendredi n'est pas si mal, et que mieulx devroient souffrir que on les despellat membre a membre que souffrir telles injures (GERS., Pent., p.1389, 78). Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant, Et, se nul convoite ou desire. Char de mouton en eaue cuire, Il la doit saler paravant, Un jour au mains, s'il est savant. Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Exemple de la diete subtile de grant nourrissement et de bonne humeurs sont le rouge des eufz, vin et broués de chairs. (Rég. santé corps C., 1480, 30). Fist à Naples que nulle chair pour challeur qui peust fere, ne se povoit empirer en la boucherie du lieu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

450
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     CHALEUR     
1.

"Température dispensée par le soleil" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Fist à Naples que nulle chair pour challeur qui peust fere, ne se povoit empirer en la boucherie du lieu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

451
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     CHALEUR     
2.

"Période où la température est très élevée" : Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

452
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     CHALEUR     
4.

"Température du corps humain ou d'une partie du corps" : Encores ces mesmes personnes Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 107). Le sanguin quant il est pur et net a bon sens subtil et chault mouuement pour les operacions corporelles et a lentendement bon et bien arreste, et si est le sang plus amy de vie naturelle..., car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).

453
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     CHALEUR     
-

Chaleur naturelle : Dormir de jour aprèz la table, Sauf paravant un peu veillier Et sans excez y traveillier, Pour haster la digestion Par plaisant et grant union De la chaleur très naturele Que l'estomac à ce rappelle (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). ...car gens f[l]eumatiques ont petite vertu a cause que la chaleur naturele est debile, principe de toute force et operation. Le second [signe] est que gens fleumatiques sont cours et gros, car en eulx la chaleur naturele n'est pas suffisante d'estendre le corps en long, et pour ce demeure le corps gros. (Rég. santé corps C., 1480, 122). Cestui, comme avoit de constance pour son maistre en lui faisant la revolucion de sa nativité, congnoissant faulte de nature et de challeur naturelle, pour la grande aage qu'il avoit, se aida de la signifficacion des estoilles fixes, après qu'il eut veu le discours d'icelle revolucion et trouva une signiffiant devoir venir audit roy de Navarre en bref une challeur moult souldaine, si ne sçavoit que penser dont elle povoit proceder. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 151 r°).

454
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     CHALEUR     
5.

"Élévation anormale de la température du corps" : Pareillement l'Umidité Et la Sécheur en verité Se combatent mutuement Et en oultre, certainement, Force de chaleur, jour et nuit, Gaste l'umeur et la destruit, Et l'umeur quiert souvent, sans faindre, La chaleur gaster et extaindre, Pour laquele noise et riote, Comme Ypocras le traite et note, L'estat du corps tousjours se change Et seuffre en soy maint mal estrange (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).

455
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     CHALEUR     
1.

[Avec une connot. positive] "Qualité attribuée à la cole, une des quatre humeurs influant sur le caractère humain" : Qui [les quatre éléments] ces formes, ou resemblables, Si contraires et variables Communiquent, c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain, Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

456
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     CHALEUREUX     
A. -

[Des conditions climatiques] : Comme l'Yver, quant il se rent Trop chalereux, pluyeux et lent ; Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

457
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     CHALEUREUX     
A. -

[Des conditions climatiques] : Comme l'Yver, quant il se rent Trop chalereux, pluyeux et lent ; Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

458
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     CHALEUREUX     
B. -

[De la complexion d'une pers.] : D'ont nous véons que les enfans Et establiz dessoubz sept ans, Qui sont moistes et chalereux, En sont mains prestz et vigoreux à faire bonne résistence Contre le mal de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

459
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     CHALEUREUX     
C. -

[D'un vin] "Qui donne une sensation de chaleur ; chaleureux" : Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment, Ou l'entendirent autrement Des fors vins, et moult chaloreux, Qui en ce temps sont dangereux Qu'ils voulurent espoïre Que usage de vin pourroit nuire En la maladie actuele (LA HAYE, P. peste, 1426, 99).

460
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     CHALOIR1          CHALOIR2     
I. -

"Se soucier" : Et les sentences et escriz Des philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie, Qui à cent mile oste leur vie, Qui à tous temps pourroit valoir, à qui vouldra de ce chaloir, Espécialment en ces jours Esquelz la boce a si grant cours (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

461
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     CHAMBRE     
A. -

"Chambre à coucher" : L'angle trouva Nostre Dame, comme dit saint Bernard, toute seulette en sa chambre, non mie parlant a Berthe ou a Gaultier. (GERS., Annonc., a.1400, 237). Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). L'ame selon la moralité a parler par moult de manieres est en Dieu, c'est a scavoir comme la branche en l'arbre, la nef ou rivage, le las en sa chambre ou dortoir, le tresor ou champ, ung assiegé ou chastel (Somme abr., c.1477-1481, 159).

462
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     CHAMBRE     
-

Aller à chambre. "Évacuer le ventre" : Egérer, c'est à dire aler à chambre et user de bénéfice de ventre, et de là vient égestion, tel usement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).

Rem. FEW II-1, 131b, s.v. camera indique comme 1re attest. Nouvelles fr. inéd. du XVe s. qui sont datées de la 2e moit. du siècle.

463
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     CHAMBRIÈRE     
B. -

[Dans un cont. allég. ; à propos d'une entité qui est au service d'une autorité supérieure] : Sy requiers que la cher, qui est l'ancelle, serve et chamberiere, riens ne face contre l'auctorité ou voulenté de l'ame qui est sa royne, dame et maistresse. (GERS., Concept., 1401, 399). Car le doulx Dieu, acteur de vie, Lesse Nature, sa chambrière, Ouvrer et faire à sa manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 76). Pour certain, la sapience theologienne est princesse et royne de toutes sciences, a laquelle toutes les aultres ars et sciences servent comme chambrieres. (Somme abr., c.1477-1481, 98).

464
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     CHAMP     
A. -

"Étendue de terre destinée à l'agriculture" : Furent de fait occasion De si dure corruption Qu'avint en l'air, en cellui temps, Que bestes mouroient ès champs Par l'inspirer tant seulement (LA HAYE, P. peste, 1426, 40).

465
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     CHAMP     
-

[P. oppos. à l'espace habité et clos] : Hommes, femmes, jeunes et vieulx, Moult travaillans, en cellui temps, Soit en hostel ou soit es champs, Sont en dangier d'en encourir L'encombrement et de mourir, Pour l'abondance que leur fault traire De l'air infect et tout contraire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Divers maulx et très misérables Et devant Dieu moult détestables, Sourdans d'une très fière guerre Que la Nation d'Angleterre Menoit ou Royaulme en ce temps Tant par villes que par les champs (LA HAYE, P. peste, 1426, 168).

466
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     CHAMP     
-

[P. oppos. à l'espace habité et clos] : Hommes, femmes, jeunes et vieulx, Moult travaillans, en cellui temps, Soit en hostel ou soit es champs, Sont en dangier d'en encourir L'encombrement et de mourir, Pour l'abondance que leur fault traire De l'air infect et tout contraire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Divers maulx et très misérables Et devant Dieu moult détestables, Sourdans d'une très fière guerre Que la Nation d'Angleterre Menoit ou Royaulme en ce temps Tant par villes que par les champs (LA HAYE, P. peste, 1426, 168).

467
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     CHAMP     
-

[P. oppos. à l'espace boisé] : Car les poissons en grant partie, Et les oyseaulx, sans mentir mie, Et les bestes de champs et boiz Si sentent bien aucunes foiz Les grans dangiers et les nuisances De très mauvaises pestillences (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).

468
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     CHAMP     
E. -

Au fig. "Domaine où se déploie une activité humaine" : Fist compiler, pour le voir dire, Examiner et puiz escrire Par notables Phisiciens, Expers en l'art et anciens, Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).

469
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     CHANDELLE     
B. -

ASTR. "Apparition lumineuse dans le ciel, météore igné" : En oultre par ces instrumens Les Cieulx, avec leurs ornemens, Font engendrer et apparoir Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

Rem. Probablement le même phénomène que celui que Simon de Phares appelle candela rotonda (f° 135 r°).

470
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     CHANGER     
1.

"Transformer, modifier" : Et te prie, Justice, considere comment le souverain Empereur souventes foys pour trop meindre cause que pour honnourer sa mere et amie il mue et change le commun et acoustumé cours tant de nature comme de l'Escripture et faisant miracles souvent, graces, pardons et privileges. (GERS., Concept., 1401, 403). Comme l'Yver, quant il se rent Trop chalereux, pluyeux et lent ; Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). ...laquelle [comète] il predist estre fort dommageable aux roys et haulx hommes puissans et qu'elle signiffioit venir en bref et apparoistre hommes qui se efforceroient de muer ou changer les loyx et en mectre de nouvelles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 36 r°).

471
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     CHAPITRE     
A. -

"Division d'un ouvrage" : Les matières et les chapitres Se demonsterront par leurs tiltres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 21). ...il porra estre avec celle ou cellui aprez la mort de l'homme legitime ou de la femme legitime, et ce pour la bonne foy que il a eu. Au chapitle precedent et au chapitle veniens ce est a plain declarié. (Sacr. mar., c.1477-1481, 64). Cy commence le quart livre et parle ou premier chapitle de l'incarnation de Jhesu Crist. (Somme abr., c.1477-1481, 92). Et de cestui parle Aristote ou XXXe chappistre de son epistolle intitullée Secreta secretorum ad Alexandrum (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 r°).

472
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     CHAPON1          CHAPON2     
"Coq châtré" : ...[Item doivent payer] à Noël un cappon, un denier et un pain de la vallue de un denier (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 258). Et les chars, qui plus sont louables Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx, De jeunes moutons et de veaulx, De frans aigneaulx et lapereaulx, De chapons et poucins nouveaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Chapon est oyseau tout commun de qui la char est aussi trempée et engendre bon sang et pour tant est utile à user en tout temps se maladie n'empesche. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186). ...icellui frere Vincent predist la merveille (...), c'est assavoir que les oyseaux domestiques comme paons, poulles, chappons, oyes, canes et semblables comme pigeons, se absenterent de la compagnie des hommes et allerent, suivant chacun son sexe, habiter ès lieux sauvages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 r°).
473
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     CHAPON1          CHAPON2     
"Coq châtré" : ...[Item doivent payer] à Noël un cappon, un denier et un pain de la vallue de un denier (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 258). Et les chars, qui plus sont louables Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx, De jeunes moutons et de veaulx, De frans aigneaulx et lapereaulx, De chapons et poucins nouveaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Chapon est oyseau tout commun de qui la char est aussi trempée et engendre bon sang et pour tant est utile à user en tout temps se maladie n'empesche. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186). ...icellui frere Vincent predist la merveille (...), c'est assavoir que les oyseaux domestiques comme paons, poulles, chappons, oyes, canes et semblables comme pigeons, se absenterent de la compagnie des hommes et allerent, suivant chacun son sexe, habiter ès lieux sauvages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 r°).
474
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     CHARBON     
-

"Morceau de bois réduit en braise" : Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). ...et recite en ung sien traicté que en ce temps furent veuz corbeaux en l'air, portans en leurs beqs charbons de feu ardans, au moïen de quoy plusieurs villes et burgades furent brullées (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 r°).

475
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     CHARGE     
-

Prendre la charge : Car la bonté de la doctrine Honnorable, notable et fine, Me commanda prendre la charge. Ainsi le fiz, Dieu me soit targe, Combien que ma simplicité Si me déust en vérité Du tout excuser et retraire De tel chose tempter et faire (LA HAYE, P. peste, 1426, 13). A ceste cause, fut en ce temps esleu de la communité pour remonstrer au conte Loys leurs afferes et excuses et, pour ce qu'il estoit chevalier de nom et de fait, en print la charge (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°).

476
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     CHARGER     
2.

Au passif. [Le compl. d'obj. second désigne une substance ; avec une idée d'abondance excessive] "Être accablé, empli de qqc." : Il est chose périlleuse (...) Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier, Se n'est à ceulx, par saint Eloy, Auxquelz est permiz par la loy Et sont chargiez hors suffisance De germe charnel ou semence, Et ont complexions moult bonnes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Maiz, en général, tous les corps, De quelque estat, foibles ou fors Trop chargiez d'umeurs vicieuses Autres que n'est sang et hideuses, Fault lors purgier et netoier (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

477
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     CHARGER     
2.

Au passif. [Le compl. d'obj. second désigne une substance ; avec une idée d'abondance excessive] "Être accablé, empli de qqc." : Il est chose périlleuse (...) Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier, Se n'est à ceulx, par saint Eloy, Auxquelz est permiz par la loy Et sont chargiez hors suffisance De germe charnel ou semence, Et ont complexions moult bonnes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Maiz, en général, tous les corps, De quelque estat, foibles ou fors Trop chargiez d'umeurs vicieuses Autres que n'est sang et hideuses, Fault lors purgier et netoier (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

478
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     CHARITÉ     
2.

"Amour de Dieu pour les hommes" : Aprez que Dieu par charité Voult recevoir humanité, Trèze cens ans desjà passez Et quinze troiz foiz amassez (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

479
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     CHARNALITÉ     
B. -

"Faiblesse de la chair, concupiscence, luxure" : "Or pense doncques de soutilment enquester des personnes qui par toy seront pourmeues en dignitez de l'eglise, voire par le conseil de personnes notables et de sainte vie appreuvee, qui soient sans avarice, sans charnalite et sans ambicion..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 311). Se la chier hurte par mauvaise charnalité, tentost nous li ouvrons et en faisons comme ung ort logis de pourciaux. (GERS., Pent., p.1389, 81). Sur toutes choses les pechiez de charnalité rendent obscure l'ame, et la font impuissante a riens cognoistre de Dieu et de ses choses espirituelles (GERS., Trin., 1402, 153). ...car aux autres qui estoyent malicieux ou qui se donnoyent a orde charnalité, Dieu ne se monstra pas sinon a leur horrible mort (GERS., Noël, p.1404, 297). Encores ces mesmes personnes Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain (LA HAYE, P. peste, 1426, 107).

480
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     CHASSER     
1.

[Le compl. désigne une chose abstr.] Chasser (des nuisances). "Les expulser, dissiper" : Desquelz le cuer certainement, Qui de la vie est fondement, Appercevant leur grant nuisance, En tant qu'il peut, fait résistence, Et, pour cuider sauver la vie, Les chace au mains en grant partie Aux membres forains d'umain corps, Dequoy vient la boce dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

481
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     CHASSER     
1.

[Le compl. désigne une chose abstr.] Chasser (des nuisances). "Les expulser, dissiper" : Desquelz le cuer certainement, Qui de la vie est fondement, Appercevant leur grant nuisance, En tant qu'il peut, fait résistence, Et, pour cuider sauver la vie, Les chace au mains en grant partie Aux membres forains d'umain corps, Dequoy vient la boce dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

482
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     CHÂTEAU     
A. -

"Place fortifiée" : Les pluyes, les nèges et grelles, Par l'influence des Estelles, Et plusieurs foiz tel cours de vent, Qui par grant force va grevant Mains fors chasteaulx et beaulx moustiers, En faisant mains autres dangiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Cestui Egistus, qui estoit venu de Saxone, ediffia ung chastel et l'avitailla et s'efforça, o ses Saxons, de conquester le pays (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 94 r°). Cestui fut à la prinse du conte Ferrand de Flandre, qui puis fut mis en chappe de plom au chastel du Louvre à Paris, comme est dit devant. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 r°).

483
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     CHAUD     
A. -

[À propos de la température de l'air] : Amour d'argent commendera a ung marchant laissier sa femme et ses enfans, et aler par mer, par terre, par chaut, par froit, par tous perilz de larrons et de mort : il y obeira (GERS., Concept., 1401, 411). Et les choses qui là seroient, Vivre ne durer n'y pourroient Pour la force de trop grant chault, Qui les brusleroit sans défault, Et de l'autre part, pour froidure, Riens ne vivroit, selon Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

484
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     CHAUD     
B. -

"Une des quatre qualités fondamentales" : [Le ciel] Gouverne nature célestre, Et meut les choses qu'el fait naistre, Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault, Car par nature est impossible Qu'aucune chose soit visible, Sans clarté, splendeur ou lumière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 4).

485
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     CHAUD     
1.

[De la température de l'air] : Et prens le temps icy pour l'air, Car il péut cler apparoir ; Selon raison, nature et droit, Le temps n'est pas ne chault ne froit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).

486
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     CHAUD     
1.

[De la température de l'air] : Et prens le temps icy pour l'air, Car il péut cler apparoir ; Selon raison, nature et droit, Le temps n'est pas ne chault ne froit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).

487
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     CHAUD     
2.

[De la température de l'eau] : Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault, Si non en deux cas par exprez Qui sont tantost nommez aprez ; Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Aussi qui a réplétion Et veult faire purgation D'umeurs grosses et desplaisans, Espesses, crues et pesans, Se peut baignier en eaue chaude (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

488
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     CHAUD     
2.

[De la température de l'eau] : Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault, Si non en deux cas par exprez Qui sont tantost nommez aprez ; Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Aussi qui a réplétion Et veult faire purgation D'umeurs grosses et desplaisans, Espesses, crues et pesans, Se peut baignier en eaue chaude (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

489
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     CHAUD     
2.

[D'un aliment] "Qui réchauffe le corps" : Le second remede est fuyr usage de vins fors et de chaudez viandez. (GERS., Annonc., a.1400, 237). Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).

490
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     CHAUD     
3.

[Des signes du zodiaque ou des planètes] "Qui est de la nature du feu" : Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). C'est assavoir comme en la triplicité des signes de feu c'est à dire quant signes sont qui sont de la nature du feu, chaulx et secz, faisant le discours par toutes leurs faces, desquelles sont XXXVI, monstra par une experience que en la seconde face du signe de Aries montoit en la VIIIe spere la semblance d'une femme vestue de rouge (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 r°).

491
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     CHEMIN     
4.

"Ligne de conduite, suite d'actes orientés vers un objectif" : Aucuns, comme il me samble, vouldront mettre tache en la louange saint Pierre pour ce qu'il fut repris de saint Pol, que il ne aloit pas le droit chemin en la doctrine Jhesu Crist (GERS., P. Paul, a.1394, 490). [C'est Male Volonté qui parle] "...selon ce que eulz vouldront dancer, je meneray ma note ; et porteray la lumiere de ma science par le chemin lequel eulz vouldront prendre, et y deussent rompre le col. Il me souffist que j'aye paix et bien, aviengne male guerre ou qu'il pourra !" (GERS., Noël, p.1404, 306). Item, aucuns du temps présent, Cuidans tenir chemin plésant Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). ...et concorda avecque iceulx moult precisement et il est facille, car tous astrologiens ont livres et introductions semblables. Ainsi fault qu'ilz voysent ung chemin, en quelque region qu'ilz soyent, s'ilz ne veulent user de leur propre oppinion et laisser l'oppinion de leurs docteurs. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 139 v°).

492
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     CHEMINÉE1          CHEMINÉE2     
"Conduit de fumée" : Car chose clère, appercéue Parmy chose trouble sans faille, Appert tousjours jaune ou vermeille ; Exemple prens en la fumée Qui monte par la cheminée, Par laquele l'air cler véu Semble rouge, comme est déu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).
493
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     CHEMINER     
Empl. intrans. "Aller son chemin, marcher" : Et qui veulent lors s'encliner à chevaucher, ou cheminer, Par mauvaiz air et lieux suspectz, Ou visiter aucuns infectz, Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain (LA HAYE, P. peste, 1426, 100).
494
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     CHÊNE     
"Chêne" : ...deux quesnes et deux hestres chacun an pour leur hostel de Periers, avecques leur usage à ardoir en ladicte forest, comme frans coustumiers. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 3). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne, Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Chesne est abre aussi moult cogneu, et tout quanque le chesne porte est de froide et sèche nature et est le boiz du jeune chesne bien proffitable à faire feu en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 185). ...touteffoiz, quant il [le figuier d'Égypte] est longtemps trempé, il vient nager sur l'eaue et quasi equipole la vertu d'icelui figuier au guy de chesne. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 r°).
495
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     CHÊNE     
"Chêne" : ...deux quesnes et deux hestres chacun an pour leur hostel de Periers, avecques leur usage à ardoir en ladicte forest, comme frans coustumiers. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 3). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne, Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Chesne est abre aussi moult cogneu, et tout quanque le chesne porte est de froide et sèche nature et est le boiz du jeune chesne bien proffitable à faire feu en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 185). ...touteffoiz, quant il [le figuier d'Égypte] est longtemps trempé, il vient nager sur l'eaue et quasi equipole la vertu d'icelui figuier au guy de chesne. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 r°).
496
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     CHENIN     
-

[De l'action d'une substance] "Méchant, malin" : Et sont à cela principales Chascunes choses cordiales Qui, par leur vertu et noblesce Et selon toute leur espèce, Pevent résister à venim, Qui est périlleux et chenin, Et, pour aider à cecy faire, Il est utile et nécessaire Flairier choses resjouissans, Et tousdiz aromatisans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138).

497
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     CHER     
B. -

[D'une chose] "Qui est bien apprécié, qui a une certaine valeur marchande" : De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Et pour cela que sa matière Triacale, plaisant et chière, Ministre au cuer joie et léesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Aprez s'ensuit autre mistière à faire autre pomme mains chière Que celle d'ambre qui est dicte, à quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

498
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     CHER     
B. -

[D'une chose] "Qui est bien apprécié, qui a une certaine valeur marchande" : De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Et pour cela que sa matière Triacale, plaisant et chière, Ministre au cuer joie et léesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Aprez s'ensuit autre mistière à faire autre pomme mains chière Que celle d'ambre qui est dicte, à quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

499
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     CHER     
B. -

[D'une chose] "Qui est bien apprécié, qui a une certaine valeur marchande" : De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Et pour cela que sa matière Triacale, plaisant et chière, Ministre au cuer joie et léesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Aprez s'ensuit autre mistière à faire autre pomme mains chière Que celle d'ambre qui est dicte, à quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

500
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     CHER     
-

Avoir cher. "Aimer" : Pour quoy Nature, noble mère, Comme triste de la manière, Ne peut ores jouer ne rire Quant elle voit ainsi destruire Ses beaulx enfans, qu'elle avoit chiers, à centaines et à milliers (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

501
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     CHEVAL DE MER     
"Hippopotame (?)" : Poissons bestiaulx, comme congre, porc de mer et cheval de mer, et autres semblables, ont dure char et forte à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).
502
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     CHEVALIN     
B. -

P. anal. [Plante] Ongle cabaline. "Nénuphar" : Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers O feuilles d'ongle cabaline, Qui est herbe moult froide et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Nénufar, autrement Ongle cabaline, est une herbe aquatique, de froide et moiste nature, et restraint flux de ventre et de sperme et fait aucunement dormir (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).

Rem. Syntagme att. par FEW pour l'anc. provençal dans le sens de "tussilage" ; on trouve ds FEW XIV, 37b, s.v. ungula l'attest. du sens "nénuphar" (trad. du Rég. corps de maître Aldebrandin de Sienne, XIIIe s.).

503
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     CHEVALIN     
B. -

P. anal. [Plante] Ongle cabaline. "Nénuphar" : Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers O feuilles d'ongle cabaline, Qui est herbe moult froide et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Nénufar, autrement Ongle cabaline, est une herbe aquatique, de froide et moiste nature, et restraint flux de ventre et de sperme et fait aucunement dormir (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).

Rem. Syntagme att. par FEW pour l'anc. provençal dans le sens de "tussilage" ; on trouve ds FEW XIV, 37b, s.v. ungula l'attest. du sens "nénuphar" (trad. du Rég. corps de maître Aldebrandin de Sienne, XIIIe s.).

504
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     CHEVAUCHER     
I. -

Empl. intrans. "Aller à cheval" : Et qui veulent lors s'encliner à chevaucher, ou cheminer, Par mauvaiz air et lieux suspectz, Ou visiter aucuns infectz, Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). ...et que assembler se devoient à Quinxton, .X. lieues près Londres et que icellui Madelain chevaucheroit ou millieu d'eux, ou lieu du roy Richard (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 v°).

505
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     CHÈVRE     
"Chèvre" : Item, ilz [ont] pasturage pour toutes leurs bestes en ladicte forest, hors deffens et hors quievrez (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 111). Maiz celles sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Chièvre est une beste toute commune, dont la char n'est pas bonne ne saine, car elle engendre mauvaiz sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187). Cestui predist sur aucune revolucion et grande conjunction que les bestes plus domestiques comme chevaulx, beufz, vaches, chievres, brebis et pourceaulx laysseroient leurs communes habitacions et fuyroient ès lieux sauvages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°).
506
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     CHÈVRE     
"Chèvre" : Item, ilz [ont] pasturage pour toutes leurs bestes en ladicte forest, hors deffens et hors quievrez (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 111). Maiz celles sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Chièvre est une beste toute commune, dont la char n'est pas bonne ne saine, car elle engendre mauvaiz sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187). Cestui predist sur aucune revolucion et grande conjunction que les bestes plus domestiques comme chevaulx, beufz, vaches, chievres, brebis et pourceaulx laysseroient leurs communes habitacions et fuyroient ès lieux sauvages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°).
507
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     CHEVREAU     
A. -

"Petit de la chèvre" : Et les chars, qui plus sont louables Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Chevreau est beste commune de qui la char est trempée et moult bonne et aisée à digérer en tout temps pour ce qu'elle engendre bonnes humeurs, mais à ceulx qui labourent fort et sont de forte digestion n'est pas moult convéniente pour ce qu'elle est trop légière à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 185). ...sa maison, où chacun jour estoit livré cru aux gens qui ne mengeoient point en salle IIII beufs, LXIIII moutons, III pourceaux et sept veaulx, qui sont mil XVIII pieces royaulx, qui valent IImXXXVI pieces, IIcIIIIxx poulailles, XXXII oysons et XXXVI chevreaux, sans le menu gibier et venoison (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

508
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     CHEVREAU     
A. -

"Petit de la chèvre" : Et les chars, qui plus sont louables Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Chevreau est beste commune de qui la char est trempée et moult bonne et aisée à digérer en tout temps pour ce qu'elle engendre bonnes humeurs, mais à ceulx qui labourent fort et sont de forte digestion n'est pas moult convéniente pour ce qu'elle est trop légière à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 185). ...sa maison, où chacun jour estoit livré cru aux gens qui ne mengeoient point en salle IIII beufs, LXIIII moutons, III pourceaux et sept veaulx, qui sont mil XVIII pieces royaulx, qui valent IImXXXVI pieces, IIcIIIIxx poulailles, XXXII oysons et XXXVI chevreaux, sans le menu gibier et venoison (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

509
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     CHICHE1          CHICHE2     
"Pois chiche" : Et vault moult, que chacun le sache, Tenir qui peut le ventre lasche Par brouet de char convenable Avec bourrache, herbe louable, Et aussi o purée de poiz Et o chiches aucunes foiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Chiches, cicera en latin, sont grains d'une herbe et sont de pluseurs couleurs, car il en y a de couleur rouge, blanche et noire, et proffitent moult au pommon et aident la vertu générative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187). Et se doit faire ladicte decoction en ceste maniere : les cices ou les pois doivent estre mis du soir en eaue boullante en les froutant, et en la mesme eaue la nuyt aprés on les doit cuyre deux ou trois bouillons (Rég. santé corps C., 1480, 80).
510
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     CHICHE1          CHICHE2     
"Pois chiche" : Et vault moult, que chacun le sache, Tenir qui peut le ventre lasche Par brouet de char convenable Avec bourrache, herbe louable, Et aussi o purée de poiz Et o chiches aucunes foiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Chiches, cicera en latin, sont grains d'une herbe et sont de pluseurs couleurs, car il en y a de couleur rouge, blanche et noire, et proffitent moult au pommon et aident la vertu générative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187). Et se doit faire ladicte decoction en ceste maniere : les cices ou les pois doivent estre mis du soir en eaue boullante en les froutant, et en la mesme eaue la nuyt aprés on les doit cuyre deux ou trois bouillons (Rég. santé corps C., 1480, 80).
511
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     CHOIR     
-

[Qqc. tombe du ciel/des arbres] : Que dirons nous du diluge ou tant seulement VIII personnes furent sauvees (...), de la subversion de Sodome par feu de souffre cheant du ciel (...), de l'engloutissement de Dathan et Abiron qui descendirent vifs en enfer ? (GERS., Purif., 1396-1397, 60). [Les parroissiens, commun et habitans de Grisole ont droit de prendre] la terre, le caillou, la mousse, la marne, et la feulle du boiz quant elle est cheste, sans en poïer aucune amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 259). ...et selon ce aussy que la lumiere et l'influence d'elles [des étoiles du ciel] descend et chiet en divers lieux et qu'elle encontre aussy matieres de diverses manieres. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 41). Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue, Qui se peut faire en la manière Pour l'arsion de la matière Estante en l'air d'embas montée, Et par chaleur arse et bruslée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...c'est assavoir une apparance de discours de plusieurs estoilles espesses, comme gresle cheans sur terre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).

512
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     CHOISIR     
B. -

[Le compl. désigne une chose] "Prendre de préférence" : Ci commence la seconde Partie, qui traicte des choses nécessaires à faire en temps de boce, et premièrement ensaigne à choèsir bon air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 71). Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, à boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure, De plaisant et bonne fontaine, Ou de rivière clere et saine (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

513
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     CHOISIR     
B. -

[Le compl. désigne une chose] "Prendre de préférence" : Ci commence la seconde Partie, qui traicte des choses nécessaires à faire en temps de boce, et premièrement ensaigne à choèsir bon air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 71). Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, à boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure, De plaisant et bonne fontaine, Ou de rivière clere et saine (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

514
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     CHOSE     
-

Chose lacticine. "Laitage" : Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

515
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     CHOSE     
-

[Avec valeur anaphorique] : Et aussi je fuz esméu à ce faire, Dieu soit créu, Par très fervent et grant désir, à faire proffit et plaisir Plus à autres qu'a moy-méisme. Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, à celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

516
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     CHOU     
"Chou" : Item contre lermes, R. fullez de caulès, si lez onghies de glaire d'uef et meteis le nuit sor lez oex. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 193). Choulx sont herbes moult communes, desquelles on use communelment, et est de chaulde et sèche nature, et la substance des choulx engendre groz sang et restraint le ventre, maiz l'eaue le lasche, et les tronx secz jetez ou feu rectifient l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).
517
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     CHRÉTIENTÉ     
B. -

"Ensemble des pays qui adhèrent à la religion chrétienne" : Par force de sec et chaleur Ces trois grans maulx desquelz vous compte, Plains de douleur, dommage et honte, Et mesmement grant pestillence, Abondèrent jadiz en France Et ailleurs en Crestienté, Dont le Monde fut tourmenté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).

518
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     CIBOULE     
"Plante à bulbe, utilisée comme assaisonnement et pour ses vertus préservatives" : Duquel dit et parle à la lètre Avicennes, le noble Maistre, Que qui vouldroit apertement Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Cibole, c'est manière d'oignon ; toute manière d'oignon est de chaulde et moiste nature et conforte l'estomac froit et l'appétit (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
519
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     CIBOULE     
"Plante à bulbe, utilisée comme assaisonnement et pour ses vertus préservatives" : Duquel dit et parle à la lètre Avicennes, le noble Maistre, Que qui vouldroit apertement Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Cibole, c'est manière d'oignon ; toute manière d'oignon est de chaulde et moiste nature et conforte l'estomac froit et l'appétit (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
520
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     CIEL     
1.

"Chacune des sphères de matière transparente, concentriques à la terre, sur lesquelles sont fixés les différents corps célestes et qui accomplissent un mouvement rotatif autour du centre" : Ainsy donc mettent les philosophes .IX. esperes ou cieulx dont les .VIII. sont a nous notablement sensibles pour les divers mouvements des estoilles qui se monstrent a nous. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 8). Et de ce s'ensuit il quant a nous que le ciel n'est pas bien droit situez ne assiz, maiz de maniere oblique, si comme il peut clerement apparoir, qui ymagine bien la situacion des poles dessus diz et comment les estoilles se meuvent entour eulx, et que le ciel se meuve tousjours entour la Terre de orient en occident. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 9). Pour tant nulli ne peut nier, Qui ne vouldroit calumnier, Que les Cieulx et les sept Planètes N'aient grant povoir en leurs mètes Dessuz les choses variables Et par Nature transmuables. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Abel et Seth furent après Adam et n'est de demander s'ilz furent point esmerveillez, quant ilz virent tourner si très velocieusement les cieux en ceste grande machine celeste (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 11 v°). ...pour raison delaquelle experience, plusieurs sages disoient qu'il [Atlas] portoit les cieulx sur ses espaules, ainsi comme s'ilz vouloient dire qu'il portoit sur soy tous les secretz descrips en iceulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 v°).

521
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     CIGUË     
"Ciguë" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Cigue est herbe moult commune qui resemble à groz persil, de chaulde et sèche nature, et est venimeuse, dont l'air, entour les lieux où elle est, est mauvaiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).
522
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     CIGUË     
"Ciguë" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Cigue est herbe moult commune qui resemble à groz persil, de chaulde et sèche nature, et est venimeuse, dont l'air, entour les lieux où elle est, est mauvaiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).
523
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     CIMETIÈRE     
"Cimetière" : En oultre que ceste povre ame soit ensevelie en la cimetiere d'enfer - car la sont enterrez les parrochiens de l'ennemy : (...) l'ennemy fait chanter vigiles de mors. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). ...lors est bon que on se tourne a prier pour les mors, soit en son lit soit ailleurs, en disant Pater noster ou De profundis ; les lieux sont les moustiers et le cimitiere et sa chambre, qui a honte de plourer en publique (GERS., Déf., 1400, 234). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). ...et fut lui que l'on dit qui trouva la merveille qui est en ung cymetiere à Thurin, cité d'Italie, jouxte l'eglise Sancti Benigni et Tiburcii, lequel cymetiere est de antiquité ordonné pour les moines du lieu et, quant il advient que l'on euvre aucun sepulcre trois jours après que aucun y est en terre, l'on ne treuve os, chair, ne cendre, ne aucune apartenance de corps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 68 v°).
524
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     CINNAMOME     
"Aromate semblable à la cannelle" : Oultre prenez, que Dieu vous hete, De spica nardi, franche et nete, Un scrupule tout rondement, Et ajoustez moult liement De garingal et cynamome Et de la maire cardamome (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Canelle et cynamome, c'est l'escorce d'un petit abre qui croist en Inde et ailleurs oultre mer, et est de chaulde et sèche nature, bien odorant, et conforte le cuer et le foie et donne resjouissement de sa nature et aussi purifie les mauvaises humeurs de l'estomac, et nomme l'en le groz canele, et le délié cynamome. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186). ...les cices ou les pois doivent estre mis du soir en eaue boullante (...), et puis aprés soit passé et gardé et quant aproche l'eure du disner ou du souper on le doit preparer avecque ung petit de cinamome et de saffren et ung petit de vin, et puis le boullir ung bien petit (Rég. santé corps C., 1480, 80).
525
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     CINNAMOME     
"Aromate semblable à la cannelle" : Oultre prenez, que Dieu vous hete, De spica nardi, franche et nete, Un scrupule tout rondement, Et ajoustez moult liement De garingal et cynamome Et de la maire cardamome (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Canelle et cynamome, c'est l'escorce d'un petit abre qui croist en Inde et ailleurs oultre mer, et est de chaulde et sèche nature, bien odorant, et conforte le cuer et le foie et donne resjouissement de sa nature et aussi purifie les mauvaises humeurs de l'estomac, et nomme l'en le groz canele, et le délié cynamome. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186). ...les cices ou les pois doivent estre mis du soir en eaue boullante (...), et puis aprés soit passé et gardé et quant aproche l'eure du disner ou du souper on le doit preparer avecque ung petit de cinamome et de saffren et ung petit de vin, et puis le boullir ung bien petit (Rég. santé corps C., 1480, 80).
526
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     CIRCONFÉRENCE     
B. -

P. ext. "Ligne qui relie les points les plus éloignés du centre d'un corps" : Maiz ire et joie seulent faire Commotion tout au contraire, Qui meuvent tousdiz, sans doubtance, Du centre à la circonférence, C'est à dire d'emmy le corps Aux parties qui sont dehors (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). Circonférence, c'est la ligne qui comprent les extrémitez et parties foraines d'une chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).

527
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     CIRCONFÉRENCE     
B. -

P. ext. "Ligne qui relie les points les plus éloignés du centre d'un corps" : Maiz ire et joie seulent faire Commotion tout au contraire, Qui meuvent tousdiz, sans doubtance, Du centre à la circonférence, C'est à dire d'emmy le corps Aux parties qui sont dehors (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). Circonférence, c'est la ligne qui comprent les extrémitez et parties foraines d'une chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).

528
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     CIRCONSTANCE     
Au plur. "Faits particuliers d'un événement" : Donc fault lessier le demourant Concernant les circonstances, Et conditions et muances De l'actuèle maladie, à la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens (LA HAYE, P. peste, 1426, 158).
529
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     CIRCULAIRE     
A. -

[D'un objet] "Qui a la forme d'un cercle" : Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

530
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     CIRE     
-

[Fondant à la chaleur] : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). ...la flambe de lamour quelle a des choses diuines la fait liquefier et fondre et decourir hors de soy comme la cire deuant le feu (CIB., p.1451, 191).

531
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     CIRE     
-

[Entrant dans des préparations médicinales] : Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin, Ce que de fait pourra suffire, Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Cire est chose moult cogneue ; la nature de cire est trempée en toutes qualitez et entre principalment ès médicines maturatives et mollifie par accident. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).

532
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     CIRE     
-

[Entrant dans des préparations médicinales] : Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin, Ce que de fait pourra suffire, Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Cire est chose moult cogneue ; la nature de cire est trempée en toutes qualitez et entre principalment ès médicines maturatives et mollifie par accident. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).

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     CIRE     
-

[Entrant dans des préparations médicinales] : Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin, Ce que de fait pourra suffire, Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Cire est chose moult cogneue ; la nature de cire est trempée en toutes qualitez et entre principalment ès médicines maturatives et mollifie par accident. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).

534
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     CITÉ     
[P. oppos. à ville] "Partie d'une agglomération contenue dans les remparts" : Et fust né en Bethlem, laquelle estoit la maindre cyté de Judee, et en tant que encore au jour d'uy elle est appellee ville et non mie cyté. (Songe verg. S., t.2, 1378, 48). Et les cinq cités pecheressez en vindrent a perdition par feu du ciel (GERS., Annonc., a.1400, 236). Pour les matières mieulx retraire Et procéder plus seurement, S'assemblèrent uniement Tous les bons Maistres de Phisique, Résidens adonc en publique à Paris, la noble cité (LA HAYE, P. peste, 1426, 17). Cestui monstra bien aux Rommains le fruit qui povoit venir de la science des estoilles par la predicion de la ruyne et subversion de plusieurs villes et cités (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 62 r°). Candarel fut en ce temps excellant medicin et expert astrologien, moult aprecié du grant Anthiocus, qui moult bien l'advertit que d'aller piller la cité de Elmaidam lui viendroit dommage et ainsi advint, car il fut chassé des bourgeois et deffendirent leur cité et leurs richesses que le roy Alexandre y avoit laissées (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 r°).
535
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     CITOIN     
"Coing" : Coigns, coctana en latin, sont pommes communes, qui autrement sont nommez citoins et sont de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 185).
536
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     CITOINE     
"Coing" : Puiz si pren, et que tu t'avances, De ces quatres froides semences Nétoiées, et de l'oseille, En froit et sec herbe pareille, O la semence de citoine De tous égalment, sans exoine, Le poiz de vingt grains à devise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Citoine, citonia en latin, sont une manière de pommes comme coigns et sont d'une nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
537
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     CITOINE     
"Coing" : Puiz si pren, et que tu t'avances, De ces quatres froides semences Nétoiées, et de l'oseille, En froit et sec herbe pareille, O la semence de citoine De tous égalment, sans exoine, Le poiz de vingt grains à devise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Citoine, citonia en latin, sont une manière de pommes comme coigns et sont d'une nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
538
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     CITRE     
"Citron" : Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). En oultre, selon le chapitre, Prenez de conserve de citre, Qui soit hâchée menuement (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).
539
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     CITRE     
"Citron" : Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). En oultre, selon le chapitre, Prenez de conserve de citre, Qui soit hâchée menuement (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).
540
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     CITRIN     
A. -

Pomme citrine. "Citron" : Aussi est une seure chose Syrop, composé d'acétose, Qui est assez commune et fine, O du juz de pomme citrine, Ou de pommes de quelque sorte Que l'aigre grenadier apporte (LA HAYE, P. peste, 1426, 137).

541
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     CITRON1          CITRON2     
"Citron" : Ou user, à bon escient, De quelque fruit convénient Comme sont citrons ou grenades, Qui tant aux sains comme aux malades Pevent lors gramment proffiter Pour le mal de boce éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). ...citron, en latin citrum, est une manière de pomme de qui l'escorce est de chaulde et sèche nature, maiz le jus ou l'acétosité est de froide et sèche et a grant propriété à conforter le cuer et à resjouir et vault moult contre venim et contre la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).
542
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     CITRON1          CITRON2     
"Citron" : Ou user, à bon escient, De quelque fruit convénient Comme sont citrons ou grenades, Qui tant aux sains comme aux malades Pevent lors gramment proffiter Pour le mal de boce éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). ...citron, en latin citrum, est une manière de pomme de qui l'escorce est de chaulde et sèche nature, maiz le jus ou l'acétosité est de froide et sèche et a grant propriété à conforter le cuer et à resjouir et vault moult contre venim et contre la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).
543
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     CITRON1          CITRON2     
"Citron" : Ou user, à bon escient, De quelque fruit convénient Comme sont citrons ou grenades, Qui tant aux sains comme aux malades Pevent lors gramment proffiter Pour le mal de boce éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). ...citron, en latin citrum, est une manière de pomme de qui l'escorce est de chaulde et sèche nature, maiz le jus ou l'acétosité est de froide et sèche et a grant propriété à conforter le cuer et à resjouir et vault moult contre venim et contre la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).
544
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     CITROUILLE     
"Espèce de concombre" : Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans à tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). ...citrule est aussi herbe de froide et moiste nature de laquele l'usage est mauvaiz lorsque l'oudeur d'icelle vault contre esvanouissement de cuer et oste la soif. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
545
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     CITROUILLE     
"Espèce de concombre" : Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans à tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). ...citrule est aussi herbe de froide et moiste nature de laquele l'usage est mauvaiz lorsque l'oudeur d'icelle vault contre esvanouissement de cuer et oste la soif. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
546
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     CIVIL     
-

Corps civil. "Groupe de personnes, de citoyens constitués en ensemble plus ou moins organisé" : Suppostz, c'est à dire les membres ou parties d'aucun corps naturel ou civil. (LA HAYE, P. peste, 1426, 229).

547
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     CLAIR1          CLAIR2     
1.

[D'une source de lumière] "Qui illumine, qui est clair, brillant" : Vray est que comme le soleil cler et luisant et bel et en soy griefve et desplaist a regarder a ceulz qui ont les yeulz malades et empeschiez (GERS., P. Paul, a.1394, 499). Que Jupiter, l'estoille clère, Et Saturnus, son triste père, Par leur male conjonction Et triple permutation Gastent maint règne, en vérité, Par guerre et par mortalité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Les rays du soleil sont plus clers estans au soleil que en l'air. (Somme abr., c.1477-1481, 150).

548
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     CLAIR1          CLAIR2     
6.

[D'un fluide] "Transparent, pur, limpide" : Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place, Et mainteffoiz font d'un glaçon Un cristal de belle façon (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Et icelle samblable sentence declare Avicenne en la IIIe distinction au chapitre de debilitation de la veue quant il dit : se baigner en eaue clere et verde et les plongier en icelle, et ouvrir les yeulx dedens selon qu'il est possible. (Rég. santé corps C., 1480, 4). ...et en est tout ainsi comme si en une clere fontaine vient boire quelque serpent ou beste venimeuse, il ne s'ensuit pas que la source d'icelle en soit infecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

549
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     CLAIR1          CLAIR2     
6.

[D'un fluide] "Transparent, pur, limpide" : Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place, Et mainteffoiz font d'un glaçon Un cristal de belle façon (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Et icelle samblable sentence declare Avicenne en la IIIe distinction au chapitre de debilitation de la veue quant il dit : se baigner en eaue clere et verde et les plongier en icelle, et ouvrir les yeulx dedens selon qu'il est possible. (Rég. santé corps C., 1480, 4). ...et en est tout ainsi comme si en une clere fontaine vient boire quelque serpent ou beste venimeuse, il ne s'ensuit pas que la source d'icelle en soit infecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

550
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     CLAIR1          CLAIR2     
6.

[D'un fluide] "Transparent, pur, limpide" : Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place, Et mainteffoiz font d'un glaçon Un cristal de belle façon (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Et icelle samblable sentence declare Avicenne en la IIIe distinction au chapitre de debilitation de la veue quant il dit : se baigner en eaue clere et verde et les plongier en icelle, et ouvrir les yeulx dedens selon qu'il est possible. (Rég. santé corps C., 1480, 4). ...et en est tout ainsi comme si en une clere fontaine vient boire quelque serpent ou beste venimeuse, il ne s'ensuit pas que la source d'icelle en soit infecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

551
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     CLAIR1          CLAIR2     
7.

[D'un poids ou d'une mesure] "Précis, juste" : En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

552
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     CLAIR1          CLAIR2     
2.

Écrire à clair : Aussi famine et fière guerre Abondèrent en mainte terre, Et de fors vens commotion, Pour celle constellation, Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26).

553
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     CLAIREMENT     
A. -

[Le verbe sur lequel porte l'adv. décrit une activité de l'esprit ; l'action s'adresse à une 2e pers.] : Et pour cela, se j'ay failli, En quelque point, ou deffailli à translater mains clèrement L'original ensaignement [je supplie qu'il me soit pardonné] (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). ...en laquelle [Epistre] il traicte de tous les ars et lui monstre et fait apparoir clerement que la science de astrologie estoit la science qui mieulx se devoit garder et entretenir pour le bien de la chose publique (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 135 v°).

554
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     CLARTÉ     
A. -

[Domaine de la vue] "Éclat, lumière, luminosité" : ...pareillement avint en la nouvelle naissance de saint Pol, laquelle se feist en sa conversion, quant il fut aveuglé par dehors par la clarté soudaine du ciel, pour mieulx veoir au par dedans en l'ame (GERS., P. Paul, a.1394, 498). C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 32). Car la clarté du soleil, combien qu'elle vient et procede du soleil, toutevoies se le soleil estoit eternel sans commencement et fin, se seroit sa clarté coeternele, c'est a dire qu'elle seroit eternele du soleil dont elle procede. (Somme abr., c.1477-1481, 128). Cestui fut grant praticien et investigateur de science et fist une composicion de chaux vive et autres choses, qui par nuyt gectoit grande clarté, par especial en yver ou par temps de pluye et en grans et spacieux circuit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 85 v°).

555
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     CLIMAT     
A. -

"Chacune des sept zones terrestres formées par l'espace compris entre deux cercles parallèles de l'hémisphère nord" : ...et pour ce est assavoir que quant le soleil est au commencement d'aries ou de libra que il descript l'equinocial adoncques a celle journée par tous les climas du monde il est equinoce c'est a dire que le jour est esgal a sa nuyt (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 113). Usant de droit et loyaulté, Sur toutes choses de ce Monde Par tous les climatz à la ronde, Et si peut sentir et cognoestre Les droiz et loiz du cours célestre (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Climat, c'est une portion de la terre habitable, et les philosophes devisent toute la terre habitable en sept climatz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).

556
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     CLIMAT     
A. -

"Chacune des sept zones terrestres formées par l'espace compris entre deux cercles parallèles de l'hémisphère nord" : ...et pour ce est assavoir que quant le soleil est au commencement d'aries ou de libra que il descript l'equinocial adoncques a celle journée par tous les climas du monde il est equinoce c'est a dire que le jour est esgal a sa nuyt (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 113). Usant de droit et loyaulté, Sur toutes choses de ce Monde Par tous les climatz à la ronde, Et si peut sentir et cognoestre Les droiz et loiz du cours célestre (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Climat, c'est une portion de la terre habitable, et les philosophes devisent toute la terre habitable en sept climatz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).

557
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     CLORE     
E. -

[Le compl. désigne le vent] "Enfermer (dans un lieu, pour l'empêcher d'en sortir)" : Grosses vapeurs et grans fumées Par dedens la terre engendrées, Yssans dehors subitement, Par la force du mouvement Qu'elle seuffre souventes foiz Des vens en soy cloz et destroiz, Qui la font à force mouvoir Pour s'en yssir, à dire voir (LA HAYE, P. peste, 1426, 55).

558
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     CLOS     
"Terrain cultivé entouré d'une clôture" : Aussi povons par conjecture (...) Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité, Et pour certain, en tous les temps, Que nous véons es cloz et champs Les nouveaulx grains, et nouveaulx fruiz, Corrompus, gastez et destruiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 55).
559
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     CLOU     
B. -

[P. anal. de forme] Clou de girofle. "Bouton floral du giroflier" : Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). ...le fruit de cest abre a manière de cloux et est appellé cloux de girofle, et est de chaulde et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).

560
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     CLOU     
B. -

[P. anal. de forme] Clou de girofle. "Bouton floral du giroflier" : Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). ...le fruit de cest abre a manière de cloux et est appellé cloux de girofle, et est de chaulde et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).

561
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     COEUR     
I. -

[En tant qu'organe central] "Coeur" : Mez nous devons savoir que le Philosofe [Aristote], ou Livre dez bestes, si dist que ou cuer est le comancement dez voynes, lezquelles transportent le sanc aux aultres membres, sanz lequel le corps ne pourret vivre (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse, Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité, Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). ...jaçoit ce que le ceur soit la fontaine generative du sanc et des esperis, toutesfois le sanc est le fondement de la chaleur naturelle (Rég. santé corps C., 1480, 162).

562
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     COEUR     
I. -

[En tant qu'organe central] "Coeur" : Mez nous devons savoir que le Philosofe [Aristote], ou Livre dez bestes, si dist que ou cuer est le comancement dez voynes, lezquelles transportent le sanc aux aultres membres, sanz lequel le corps ne pourret vivre (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse, Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité, Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). ...jaçoit ce que le ceur soit la fontaine generative du sanc et des esperis, toutesfois le sanc est le fondement de la chaleur naturelle (Rég. santé corps C., 1480, 162).

563
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     COEUR     
I. -

[En tant qu'organe central] "Coeur" : Mez nous devons savoir que le Philosofe [Aristote], ou Livre dez bestes, si dist que ou cuer est le comancement dez voynes, lezquelles transportent le sanc aux aultres membres, sanz lequel le corps ne pourret vivre (Songe verg. S., t.1, 1378, 61). Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Muant la forme gracieuse En une autre trop vicieuse, Dont la mauvaise qualité Assault le cuer sans amité, Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). ...jaçoit ce que le ceur soit la fontaine generative du sanc et des esperis, toutesfois le sanc est le fondement de la chaleur naturelle (Rég. santé corps C., 1480, 162).

564
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     COEUR     
A. -

"Partie de la poitrine extérieure sous laquelle se trouve le coeur" : Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquier Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles, Et mesmement sur la fenestre Où le cuer tent, ce dit le Maistre, Et les lessier et retenir, S'il veult à bon effect venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 121).

565
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     COEUR     
B. -

[Peut désigner le coeur ou l'estomac] "Partie intérieure de la poitrine" : Qui le veult mesler et confire Sagement avec la racine De caparis, une herbe digne, Et, selon l'art de Médicine, Tout homme aiant foible poictrine, Mal estomac ou dolent cuer, Doit mains user de tel liqueur (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

566
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     COEUR     
A. -

[Siège des sensations et émotions] : ...avance toy, mon chier enfant, qui jadiz estoyes la joye de tout mon cuer, haste toy pour moy secourir, pour moy tirer et delivrer de ce tres doloreux tourment (GERS., Déf., 1400, 227). Et pour cela que sa matière Triacale, plaisant et chière, Ministre au cuer joie et léesce, Notoirement quant il s'adresce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

567
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     COGNITION     
A. -

"Connaissance" : Faicte ceste disgression, à plus belle cognition Desdictes causes suseraines, Or convient dire des prouchaines, Desqueles est la plus commune, Et qui plus tost la vie impugne, Couvert venim, en l'air gisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Cognition, c'est à dire notice et science. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).

568
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     COGNITION     
A. -

"Connaissance" : Faicte ceste disgression, à plus belle cognition Desdictes causes suseraines, Or convient dire des prouchaines, Desqueles est la plus commune, Et qui plus tost la vie impugne, Couvert venim, en l'air gisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Cognition, c'est à dire notice et science. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182).

569
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     COHABITER     
A. -

[D'un groupe de pers.] "Habiter ensemble (sous le même toit)" : Pour tant est il expédient, Comme les Maistres le dient, De fuir tele compaignie [des membres d'une famille] A cil qui veult sauver sa vie ; Car pour cohabiter ensemble Mourirent pluseurs, ce me semble (LA HAYE, P. peste, 1426, 141).

570
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     COI     
"Tranquille" : Car ire meut soudainement, Maiz la commotion de joie Est volentiers trempée et quoie (LA HAYE, P. peste, 1426, 110).
571
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     COING     
[Fruit] "Coing" : Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Coigns, coctana en latin, sont pommes communes, qui autrement sont nommez citoins et sont de froide et sèche nature et pour cela et aussi pour leur stipticité valent en temps de boce, maiz, avant mengier, ilz restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Et aulcuns les preparent [les moelles] avec pomes de cuins en pasté, come font les gourmans et les fryans. (Rég. santé corps C., 1480, 33).
572
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     COING     
[Fruit] "Coing" : Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Coigns, coctana en latin, sont pommes communes, qui autrement sont nommez citoins et sont de froide et sèche nature et pour cela et aussi pour leur stipticité valent en temps de boce, maiz, avant mengier, ilz restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Et aulcuns les preparent [les moelles] avec pomes de cuins en pasté, come font les gourmans et les fryans. (Rég. santé corps C., 1480, 33).
573
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     COING     
[Fruit] "Coing" : Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Coigns, coctana en latin, sont pommes communes, qui autrement sont nommez citoins et sont de froide et sèche nature et pour cela et aussi pour leur stipticité valent en temps de boce, maiz, avant mengier, ilz restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Et aulcuns les preparent [les moelles] avec pomes de cuins en pasté, come font les gourmans et les fryans. (Rég. santé corps C., 1480, 33).
574
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     COLE1          COLE2     
"Une des quatre humeurs cardinales de l'organisme ; bile jaune" : Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Cole, c'est l'une des quatre humeurs principales du corps qui sont le sang, la cole, le flegme et la mélancolie, autrement cole noire et ont convénience o les quatre élémens en qualitez ; car la cole est chaude et sèche comme le Feu, le sang chault et moiste comme l'Air, le flegme est froit et moiste comme l'Eaue et la mélancolie est froide et sèche comme la Terre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).
575
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     COLE1          COLE2     
"Une des quatre humeurs cardinales de l'organisme ; bile jaune" : Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Cole, c'est l'une des quatre humeurs principales du corps qui sont le sang, la cole, le flegme et la mélancolie, autrement cole noire et ont convénience o les quatre élémens en qualitez ; car la cole est chaude et sèche comme le Feu, le sang chault et moiste comme l'Air, le flegme est froit et moiste comme l'Eaue et la mélancolie est froide et sèche comme la Terre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).
576
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     COLE1          COLE2     
-

Cole noire. "Bile noire, dont l'excès pousse à la tristesse" : Et pour ce veons nous que une des quatre humeurs qui sont ou corps humain, c'est assavoir melancolie qui de sa nature est de ceste coulour noire - et pour ce est elle aussi assez souvent cole noire appellee - fait la personne ou elle seignourit triste, pensive et morne et paoureuse de sa droite nature, et a pluseurs autres choses aussi qui a paour et a tristece s'acordent les encline. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 620). Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Cole noire, c'est mélancolie ou humeur mélancolique. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).

577
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     COLE1          COLE2     
-

Cole noire. "Bile noire, dont l'excès pousse à la tristesse" : Et pour ce veons nous que une des quatre humeurs qui sont ou corps humain, c'est assavoir melancolie qui de sa nature est de ceste coulour noire - et pour ce est elle aussi assez souvent cole noire appellee - fait la personne ou elle seignourit triste, pensive et morne et paoureuse de sa droite nature, et a pluseurs autres choses aussi qui a paour et a tristece s'acordent les encline. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 620). Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Cole noire, c'est mélancolie ou humeur mélancolique. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).

578
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     COLLECTION     
MÉD. "Amas d'un liquide dans une cavité du corps" : Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Que tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Collection, c'est assemblée ou congrégation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).
579
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     COLLECTION     
MÉD. "Amas d'un liquide dans une cavité du corps" : Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Que tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Collection, c'est assemblée ou congrégation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).
580
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     COLLECTION     
MÉD. "Amas d'un liquide dans une cavité du corps" : Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Que tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Collection, c'est assemblée ou congrégation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).
581
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     COMBATTRE     
A. -

Empl. pronom. réciproque : Pareillement l'Umidité Et la Sécheur en vérité Se combatent mutuement Et en oultre, certainement, Force de chaleur, jour et nuit, Gaste l'umeur et la destruit, Et l'umeur quiert souvent, sans faindre, La chaleur gaster et extaindre (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).

582
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     COMBATTRE     
B. -

Soi combattre contre/encontre : Car Chaleur, je vous asséure, Se combat encontre Froidure, Et Froidure par sa valeur à son povoir vaint la Chaleur (LA HAYE, P. peste, 1426, 65). ...comme prevoïant des choses advenir, desconseilla à son maistre de non soy combattre contre messire Jehan de Montfort, dont il ne fut pas creu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 v°).

583
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     COMÈTE     
"Astre d'apparition et d'aspect irréguliers" : Et, pour la chose icy retraite, Est assavoir que la Comète Est un feu, peu accoustumé A apparoir, fort allumé Hault en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). Comète est une inflammation ou impression existent hault en l'air et resemble une estoille qui ait crins entour soy et signifie guerres ou mortalitez, etc. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183). ...et sur les significacions et desmonstrances de la pluspart des commectes et autres espesses de notables estoilles et des esclipses, des portans monstres, acies, presages ou prestiges qui se sont apparuz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°). Il se treuve aussi, par astrologie, que certain temps devant la nativité de Nostre dit Saulveur, s'estoit apparue une commecte qui se nomme Rosa (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 73 r°).
584
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     COMÈTE     
"Astre d'apparition et d'aspect irréguliers" : Et, pour la chose icy retraite, Est assavoir que la Comète Est un feu, peu accoustumé A apparoir, fort allumé Hault en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). Comète est une inflammation ou impression existent hault en l'air et resemble une estoille qui ait crins entour soy et signifie guerres ou mortalitez, etc. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183). ...et sur les significacions et desmonstrances de la pluspart des commectes et autres espesses de notables estoilles et des esclipses, des portans monstres, acies, presages ou prestiges qui se sont apparuz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°). Il se treuve aussi, par astrologie, que certain temps devant la nativité de Nostre dit Saulveur, s'estoit apparue une commecte qui se nomme Rosa (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 73 r°).
585
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     COMMANDER     
A. -

"Conseiller" : Amour d'argent commendera a ung marchant laissier sa femme et ses enfans, et aler par mer, par terre, par chaut, par froit, par tous perilz de larrons et de mort : il y obeira (GERS., Concept., 1401, 411). Car la bonté de la doctrine Honnorable, notable et fine, Me commanda prendre la charge. Ainsi le fiz, Dieu me soit targe (LA HAYE, P. peste, 1426, 13).

586
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     COMMENCEMENT     
F. -

Loc. Au commencement. "Au début, d'abord" : Tout au commancement je regarde que nostre Dieu est une chose immuable et pardurable et qui ne puet avoir fin ne commencement. (GERS., Trin., 1402, 158). Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

587
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     COMMENCER     
1.

[Le compl. désigne une activité qui se développe dans le temps] : Dont il appert évidemment à tout homme d'entendement Que nul ne doit lors s'avancier à nouveau travail commencier, Car forte chose est de coustume Que nature vaincre présume, Maiz aux accoustuméz, sans fable, Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 84). Ceste heresie commança ung nommé Waldensis, citoïen de Lion ; pour ce fut dicte "pauperes de Luigduno". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 118 r°). Maistre Aubert de Phares, natif de Mehung sur Loire, docteur à Paris, medicin et astrologien, commança en son aage XXXIII le livre des Climatz et "morte preventus" ne le peut achever (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 148 r°).

588
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     COMMETTRE     
1.

Commettre qqc. à qqn. "Confier qqc. à qqn" : Le Saint Pere doit comettre l'aministracion et le gouvernement, non mie seulement a l'Impereur, mez, generaulment, a tous princes et seigneurs terriens. (Songe verg. S., t.1, 1378, 214). Si veez que c'est bien de commettre a bonnes gens sa delivrance car le bien vault doublement. (GERS., Déf., 1400, 234). ...Dieu se monstrera a luy et aussy a chascune personne qui veille a garder sa seule brebis qui luy est commise, c'est son ame. (GERS., Noël, p.1404, 297). Et, toutesfoiz que pestillence Prent sa racine, ou sa naissance, De Divin vouloir seulement, Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). ...c'est a entendre que le Filz par l'auctorité du Pere a auctorité de creer les choses, et que la preposition "in" filio signifie une auctorité donnee et commise par le Pere au Filz. (Somme abr., c.1477-1481, 110).

589
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     COMMETTRE     
3.

[Le compl. d'obj. second désigne une faculté de l'être hum.] "Confier" : Et en petiz vers fleurissans, à celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre, Et à la fin de mieulx commettre Tel doctrine, subtille et vive, à la vertu mémorative (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

590
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     COMMIXTION     
"Mélange de substances impures, nocives" : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture ; Car pourreture est passion De corps qui a commixtion (LA HAYE, P. peste, 1426, 44).
591
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     COMMOTION     
A. -

[À propos du vent] : Par lequel temps, ou prèz suyvant, Aussi famine et fière guerre Abondèrent en mainte terre, Et de fors vens commotion, Pour celle constellation (LA HAYE, P. peste, 1426, 26).

592
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     COMMOTION     
B. -

[À propos des passions de l'âme] : Maiz ire et joie seulent faire Commotion tout au contraire, Qui meuvent tousdiz, sans doubtance, Du centre à la circonférence, C'est à dire d'emmy le corps Aux parties qui sont dehors, Maiz sachiez que diversement ; Car ire meut soudainement, Maiz la commotion de joie Est volentiers trempée et quoie (LA HAYE, P. peste, 1426, 110).

593
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     COMMOTION     
C. -

[À propos du sang ou des humeurs] : Et anssi que en corps humain aucune foys le corps a tout a souffrir pour la conmocion dez humeurs, aucune foys partie du corps seulement, anssi, conme en toute Sainte Eglyse puet avoir division contre l'unité de nostre foy, ja soit ce qu'elle ne puist faillir mez sera tousjours en aucun suppot, aucune foys en une partie de Sainte Eglyse seulement. (Songe verg. S., t.2, 1378, 165). Et, s'aucune commotion Appert lors ou corruption, Du propre sang notoirement On doit minuer promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 115).

594
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     COMMUN     
2.

MÉD. Veine commune. "Veine médiane commune de l'avant-bras" : Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer, Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

595
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     COMMUN     
2.

[D'une manière d'expression] "Qui est dit par tout le monde" : Ceulz yci sont bieneureux Qui les cuers ont doloreux. Mais tantost par aventure on me dira le proverbe commun : "Bien aise plaidoye qui parle sans partie !", car il semble que nulz ne parle ou doye parler contre moy. (GERS., Déf., 1400, 221). De la boce qui lors régnoit, Et aussi pour y obvier à si grant mal, mortel et fier, Laquele quiers soigneusement Translater véritablement De Latin en commun Françoiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). ...telz espousailles qui n'ont esté d'aucune valeur prestent, donnent et baillent empeschement a ceulz de la consanguinité afin qu'ilz ne peuent contraire avec telz espoux, comme dist la commune opinion d'aucuns docteurs juristes. (Sacr. mar., c.1477-1481, 72).

596
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     COMMUN     
3.

[D'une plante ou d'un produit dérivé] "Qui est répandu, qui se trouve partout" : En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète, Ou de mellisse ou de bugloxe, Ou bourroche commune et grosse, Est de grant vertu et effect En temps venimeux et infect (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile (LA HAYE, P. peste, 1426, 167). Mais la seconde noix, c'est assavoir l'aveleine ou la noix commune, nuyt, car elle est inflative et engendre ventiosités au ventre et fait douleur de teste et est difficile a digerer (Rég. santé corps C., 1480, 86).

597
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     COMMUN     
3.

[D'une plante ou d'un produit dérivé] "Qui est répandu, qui se trouve partout" : En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète, Ou de mellisse ou de bugloxe, Ou bourroche commune et grosse, Est de grant vertu et effect En temps venimeux et infect (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile (LA HAYE, P. peste, 1426, 167). Mais la seconde noix, c'est assavoir l'aveleine ou la noix commune, nuyt, car elle est inflative et engendre ventiosités au ventre et fait douleur de teste et est difficile a digerer (Rég. santé corps C., 1480, 86).

598
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     COMMUN     
D. -

"Qui s'applique à toutes les personnes d'un ensemble donné" : Face chascun ce qu'il doit envers Dieu et son amour, sans resister a sa grace et a son mouvement secret, et il perfera le demourant. Car de loy commune l'un sans l'autre ne se fait point en la justificacion du pecheur par penitence : ne grace sans voulenté, ne voulenté sans grace. (GERS., P. Paul, a.1394, 498). Pourquoy ledit excellent Roy, Considérant forment en soy, Comme Prince trez crestien, Le salut commun et le bien, Fist compiler (...) Une certaine et vraie doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). ...car par icelle [la partie irascible de l'âme], l'homme courrouchié par bonne jalousie enflammee d'une fervente amour d'aucune chose juste, honneste, grande, prouffitable et salutaire se expose pour l'apprehender en pugnissant et en deboutant ce qui est injuste et deffendant virilement ce qui appartient a justice et au bien commun piteusement, non furieusement. (Somme abr., c.1477-1481, 138).

599
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     COMMUN     
1.

"Qui est dans l'ordre normal des choses" : ...il [Dieu] mue et change le commun et acoustumé cours tant de nature comme de l'Escripture et faisant miracles souvent, graces, pardons et privileges. (...) Et mesmement a nostre propos contre le commun cours il sainctifia Jheremie avant sa nativité (GERS., Concept., 1401, 403). ...[les nobles cieux] Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). Aussi le Ciel notoirement Par soy mouvoir diversement, Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune, Comme veult Nature commune (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).

600
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     COMMUN     
1.

"Qui est dans l'ordre normal des choses" : ...il [Dieu] mue et change le commun et acoustumé cours tant de nature comme de l'Escripture et faisant miracles souvent, graces, pardons et privileges. (...) Et mesmement a nostre propos contre le commun cours il sainctifia Jheremie avant sa nativité (GERS., Concept., 1401, 403). ...[les nobles cieux] Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). Aussi le Ciel notoirement Par soy mouvoir diversement, Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune, Comme veult Nature commune (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).

601
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     COMMUNÉMENT     
A. -

"En général" : ...ceo q'il est par dehors serra moustree : c'est le plus bel communalment de nous touz : c'est de beles robes et d'autre bel atire (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 117). Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Et cil qui peut se maintenir, Doit soigneusement abstenir De s'exposer à l'air forain, Et mesmement de soir et main, Et se tenir celle saison Communelment en sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). ...ceulx qui ont grant front et gros par dessus ilz ont aucunement bonne ymaginatiue et forte ainsi comme ceulx qui ont la partie de derriere grosse et bossue sont communément de bonne et grande memoire... (CIB., p.1451, 212).

602
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     COMMUNÉMENT     
A. -

"En général" : ...ceo q'il est par dehors serra moustree : c'est le plus bel communalment de nous touz : c'est de beles robes et d'autre bel atire (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 117). Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Et cil qui peut se maintenir, Doit soigneusement abstenir De s'exposer à l'air forain, Et mesmement de soir et main, Et se tenir celle saison Communelment en sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). ...ceulx qui ont grant front et gros par dessus ilz ont aucunement bonne ymaginatiue et forte ainsi comme ceulx qui ont la partie de derriere grosse et bossue sont communément de bonne et grande memoire... (CIB., p.1451, 212).

603
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     COMMUNÉMENT     
B. -

"Fréquemment (?)" : Et pluseurs femmes et pucelles, Honnestes aleure et moult belles, Violées honteusement Et gastées communelment, Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).

604
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     COMPAROIR1          COMPAROIR2     
I. -

Empl. intrans. : Saturnus, le Père des Dieux, Qui est assiz moult hault es Cieulx, Les convia à sa maison, Lesquelz, sans ordre ne raison, Comparurent dedens la feste, Qui fut horrible et deshonneste (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).

605
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     COMPÉTENT     
"Qui convient, qui est approprié, convenable" : ...par lequel la multitude desdiz officiers des comptes, et de tous autres offices, raisonnablement au proffit du roy et du royaume devroit estre cassee et a nombre competant ramenée. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 460). Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète (LA HAYE, P. peste, 1426, 132).
606
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     COMPILATEUR     
"Celui qui réunit en un seul ouvrage des documents sur une matière, empruntés à diverses sources" : Item, s'aucun vouloit savoir, Combien que ce ne peut valoir, Le propre nom du translateur, Et quant à ce compilateur, Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile, Et le plante lez une haye (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).
607
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     COMPILATION     
"Livre fait de divers documents réunis" : Maiz ceste Compilation Nous donne et monstre enseignement Touchant la boce seulement (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Et me semble convénient Quoter icy, à escient, Le temps, o sa condition, Quand ceste compilation Fut ainsi forgée et faicte, Et des originaulx extraicte, Pour les choses forment diverses Courantes adonc et perverses (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). Compilacion, c'est assemblée en un livre de pluseurs doctrines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
608
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     COMPILATION     
"Livre fait de divers documents réunis" : Maiz ceste Compilation Nous donne et monstre enseignement Touchant la boce seulement (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Et me semble convénient Quoter icy, à escient, Le temps, o sa condition, Quand ceste compilation Fut ainsi forgée et faicte, Et des originaulx extraicte, Pour les choses forment diverses Courantes adonc et perverses (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). Compilacion, c'est assemblée en un livre de pluseurs doctrines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
609
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     COMPILATION     
"Livre fait de divers documents réunis" : Maiz ceste Compilation Nous donne et monstre enseignement Touchant la boce seulement (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Et me semble convénient Quoter icy, à escient, Le temps, o sa condition, Quand ceste compilation Fut ainsi forgée et faicte, Et des originaulx extraicte, Pour les choses forment diverses Courantes adonc et perverses (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). Compilacion, c'est assemblée en un livre de pluseurs doctrines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
610
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     COMPILER     
Empl. trans. "Rassembler dans un ouvrage des textes sur une matière, empruntés à différentes sources" : ...lequel Droit est escript en cinc volumes, c'est assavoir : la Digeste vielle, l'Anforzade, Digeste nufve, Code, et le Petit Volume, dezquelx volumes l'Impereur a aucuns ratifiés et approvés, lez aultres conpylés de novel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 53). Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde, et comment le Roy de France pour lors fist compiler le Livre dont est extrait cecy. (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Cosme Alexandre fut en ce temps souverain astrologien, lequel fist et compilla une somme en la science de astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 110 r°).
611
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     COMPLET     
B. -

[D'un ouvrage] "Qui contient tout sur un sujet donné" : Dieu soit loé en toute guise, Qui donna aux gens tel povoir Que seurement, par franc vouloir, Ilz pevent accepter et faire Pluseurs choses ou leur contraire ; Par tant est complète et finie La première Somme ou Partie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). ...et fut lui qui translata le livre grant et complect en maniere de somme de Haly Abenragel, de langue arabicque en langue maternelle de Espaigne (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 126 r°).

612
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     COMPLET     
C. -

[D'un processus] "Achevé" : Il doit abstiner et attendre, Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). Dieu puet tout par toutes manieres, car il puet produire de non estre en estre, et ce par creation. Puet aussi faire une chose non complie complete, et ce par appropriation et adjoustement. (Somme abr., c.1477-1481, 160).

613
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     COMPLEXION     
-

En partic. "Caractère dû à l'association de deux des quatre qualités élémentaires de la nature" : Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion à recevoir l'infection, D'ont nous véons que les enfans Et establiz dessoubz sept ans, Qui sont moistes et chalereux, En sont mains prestz et vigoreux (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Complexion est une qualité sourdant des quatre qualitez primeraines et élémentaires unies en aucun suppost. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183). Et ne devons pas entendre que le sanguin soit gras proprement, car l'omme gras se juge de complexion froide (...) ; mais il est gras largement, prins en ce vocable gras pour charnosité, car le sanguin fort est chairnus, car Avicenne dit au chapitre nommé que habundance de chair rouge et ferme signifie la complection sanguine a cause que habundance de chair a ceste forte vertu assimilitative, et multitude de sanc, lesquelz ont vigeur par chaleur et moiteur (Rég. santé corps C., 1480, 143).

614
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     COMPLEXION     
-

En partic. "Caractère dû à l'association de deux des quatre qualités élémentaires de la nature" : Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion à recevoir l'infection, D'ont nous véons que les enfans Et establiz dessoubz sept ans, Qui sont moistes et chalereux, En sont mains prestz et vigoreux (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Complexion est une qualité sourdant des quatre qualitez primeraines et élémentaires unies en aucun suppost. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183). Et ne devons pas entendre que le sanguin soit gras proprement, car l'omme gras se juge de complexion froide (...) ; mais il est gras largement, prins en ce vocable gras pour charnosité, car le sanguin fort est chairnus, car Avicenne dit au chapitre nommé que habundance de chair rouge et ferme signifie la complection sanguine a cause que habundance de chair a ceste forte vertu assimilitative, et multitude de sanc, lesquelz ont vigeur par chaleur et moiteur (Rég. santé corps C., 1480, 143).

615
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     COMPOSER     
a)

"Réunir les ingrédients pour une préparation alimentaire ou pharmaceutique" : Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme [d'ambre pour purifier l'air] De mainte autre bonne matière, Qui ne sera mie si chière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Albugeriis fut en ce temps souverain astrologue et sceut congnoistre plusieurs herbes et en composa divers medicamens, par especial eut en singulliere recommandacion Camedreos, qui est une herbe de bonne efficace. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 82 v°).

616
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     COMPOSER     
a)

"Réunir les ingrédients pour une préparation alimentaire ou pharmaceutique" : Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme [d'ambre pour purifier l'air] De mainte autre bonne matière, Qui ne sera mie si chière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Albugeriis fut en ce temps souverain astrologue et sceut congnoistre plusieurs herbes et en composa divers medicamens, par especial eut en singulliere recommandacion Camedreos, qui est une herbe de bonne efficace. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 82 v°).

617
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     COMPOSER     
-

Part. passé en empl. adj. : A quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment, Pur, convenable et esléu Et en bonne terre créu, Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 89).

618
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     COMPTER     
II. -

Empl. intrans. "Calculer" : Pour quoy notez que cest escript Fut fait en l'an de Jhésu Crist Mil quatre cens, à droit compter, Et vignt et cinq, sans plus monter (LA HAYE, P. peste, 1426, 168).

619
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     CONCERNANT     
"Touchant, relatif à" : Et partant doit et peut suffire Des antidotes, sans plus dire, Touchant la matière courant, Donc fault lessier le demourant Concernant les circonstances, Et conditions et muances De l'actuèle maladie, à la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). ...car ma premiere persecucion est venue des jugemens que je ay faiz pour vous à Lion et à Paris, toutefois selon et consernans purement ladicte science d'astrologie, telx qu'il pleut lors à vostre très sacrée Majesté me commander fere, ce que je feiz en publiq en vostre presence et de plusieurs grans clercs et autres seigneurs de vostre sang. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).
620
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     CONCEVOIR     
1.

"Former (un enfant) dans son utérus" : Las, dolente ! et se mon enfant que j'ay conceu, porté et enfanté, me refuse et m'est dur et me oublie, qui me aydera ? (GERS., Déf., 1400, 228). Pour quoy devons premièrement Considérer soigneusement Que, quant un homme est conçéu Dedens sa mère et repéu, Entièrement, sans dire fable, D'une matière abhominable (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). Cestui, entre plusieurs livres, en composa ung ouquel il ordonne boire aux femmes certaine pocion pour concever en certaine constellacion. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 v°).

621
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     CONCEVOIR     
2.

[L'accent est mis sur la faculté compréhensive de l'esprit] "Comprendre" : O benoit Dieu glorieux, n'est entendement qui peust cest honneur concevoir ne bouche reciter ! (GERS., P. Paul, a.1394, 483). Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Et pour ce on ne doit iamais faire violence a son ymaginatiue, comme font aucuns qui sefforcent a conceuoir plus quilz ne peuent, ou qui trop se donnent a choses subtilles entendre (CIB., p.1451, 213). Cestui Athlas eut divers disciples et de plusieurs contrées, ausquieux il monstra la science de astrologie et fist engins pour la leur fere mieulx concever, desquieux encorre est memoire. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 22 r°).

622
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     CONCEVOIR     
-

[L'accent est mis sur la perception d'un fait réel ou considéré comme tel] Concevoir que. "Remarquer, s'apercevoir que" : Oultre povons, à dire voir, Assez sentir et concevoir Qu'en l'air a grant infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...ou mesmes se tu penses a toy tu concois que tu participes de la bonte de Dieu et formes en toy vng verbe mental, vne conception mental en ta pensee. (CIB., p.1451, 201).

623
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     CONCLURE     
D. -

Conclure que. "Tirer une conséquence d'un ou de plusieurs éléments par le moyen d'un raisonnement ; déduire, inférer une chose d'une autre" : Dy se c'est plus grand dignité que de sacrer le corps Nostre Seigneur ? Laissons teles questions a l'escole. Et concluons que, pour ces quatres considerations, Nostre Dame par raison fut saluee de l'ange, et nommee plain de grace et en toutes femmes bieneuree (GERS., Annonc., a.1400, 231). "...Se le Pere est Dieu, le Filz est Dieu, le Saint Esperit est Dieu, ne convient il pas conclure que ilz sont III dieux ?" "Vrayment, mon Ame, non ; il ne le fault pas conclure, et tu le pues veoir par ce que je te ay dit..." (GERS., Trin., 1402, 161). Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace, Concluans par tant que la fuite Ne peut relever d'une mite (LA HAYE, P. peste, 1426, 75).

624
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     CONCLUSION     
A. -

[À un débat] "Résolution, décision" : Lors Jupiter, dolent de cuer, Avec Vénus, sa doulce seur, Chéuz en admiration De si dure conclusion, Commencèrent, par grant pité, à excuser Humanité (LA HAYE, P. peste, 1426, 37).

625
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     CONCLUSION     
-

"Résumé" : Car nul ne doit estre repriz Pour avoir de fait entrepriz Quelque belle conclusion De bon cuer et entention, Quant volentiers, a son povoir, Il quiert fournir son bon vouloir, Et les termes de Médicine, De diverse sorte et racine (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

626
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     CONDESCENDRE     
B. -

Condescendre à faire qqc. "Consentir à faire qqc." : Selon l'ordre, sans plus attendre, Il fault à présent condescendre à déclarer en franc langage De quel viande et quel bevrage Semble bon et convénient, Et de fait est expédient User en temps de pestillenc, (LA HAYE, P. peste, 1426, 88).

627
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     CONDITION     
1.

[À propos de l'être hum. par rapport à Dieu et au monde créé] "Situation, état" : Or me semble convénient Et raison, à mon escient, Touchier en brief présentement Et déclarer aucunement, Par forme de disgression, De la povre condition, Merveilleuse fragilité Et très grant passibilité D'umaine et foible créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 63).

628
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     CONDITION     
5.

[À propos d'une maladie] "Trait caractéristique, signe" : Donc fault lessier le demourant Concernant les circonstances, Et conditions et muances De l'actuèle maladie, à la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens (LA HAYE, P. peste, 1426, 158).

629
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     CONDITION     
6.

[À propos d'une plante] "Qualité propre, vertu" : Quelque chose nous y quéron, Item ase, comme l'en dit, La malice de air amendrit Et défent de corruption De sa propre condition, Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

630
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     CONDUIRE     
-

Conduire (les matières d'un livre). "Les réunir, compiler" : Pareillement, s'il plaist à Dieu M'octroier sens, bon temps et lieu, Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre (LA HAYE, P. peste, 1426, 20).

631
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     CONFECTION     
"Remède composé, électuaire, préparation" : Et toutes les instructions D'éviter lors confections Faictes o miel sont à entendre Que nul ne doit adonc les prendre Pour viandes aucunement, En médicine et autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Confection, c'est mesleure ou mixtion de pluseurs choses confites, c'est à dire meslées et mises ensemble. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188). Stephanus Mehebum fut en ce temps souverain astrologien et grant medicin. Cestui sceut fere diverses confections en constellacions singulieres et eut plusieurs disciples (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 86 r°).
632
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     CONFECTION     
"Remède composé, électuaire, préparation" : Et toutes les instructions D'éviter lors confections Faictes o miel sont à entendre Que nul ne doit adonc les prendre Pour viandes aucunement, En médicine et autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Confection, c'est mesleure ou mixtion de pluseurs choses confites, c'est à dire meslées et mises ensemble. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188). Stephanus Mehebum fut en ce temps souverain astrologien et grant medicin. Cestui sceut fere diverses confections en constellacions singulieres et eut plusieurs disciples (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 86 r°).
633
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     CONFECTION     
"Remède composé, électuaire, préparation" : Et toutes les instructions D'éviter lors confections Faictes o miel sont à entendre Que nul ne doit adonc les prendre Pour viandes aucunement, En médicine et autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Confection, c'est mesleure ou mixtion de pluseurs choses confites, c'est à dire meslées et mises ensemble. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188). Stephanus Mehebum fut en ce temps souverain astrologien et grant medicin. Cestui sceut fere diverses confections en constellacions singulieres et eut plusieurs disciples (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 86 r°).
634
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     CONFÉRER     
II. -

Empl. trans. indir. "Être utile, profiter" : Et pluseurs cuident prime face Que ventouser adont la place De la boce peut conférer (...) pour attraire le venim hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Item veult Phisique et conseille User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés De pestillence acoustumés à tuer les gens promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Conférer, c'est à dire valoir et proffiter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).

635
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     CONFÉRER     
II. -

Empl. trans. indir. "Être utile, profiter" : Et pluseurs cuident prime face Que ventouser adont la place De la boce peut conférer (...) pour attraire le venim hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Item veult Phisique et conseille User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés De pestillence acoustumés à tuer les gens promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Conférer, c'est à dire valoir et proffiter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).

636
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     CONFÉRER     
II. -

Empl. trans. indir. "Être utile, profiter" : Et pluseurs cuident prime face Que ventouser adont la place De la boce peut conférer (...) pour attraire le venim hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Item veult Phisique et conseille User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés De pestillence acoustumés à tuer les gens promptement (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Conférer, c'est à dire valoir et proffiter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).

637
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     CONFÉRER     
III. -

Part. prés. en empl. adj. "Approprié, utile" : Et peut on ajouster et croistre La recepte, selon le maistre, Choses chaudes et conférens Et aussi odoriférens, Dont sont faites narrations Es précédens descriptions (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). ...[la rue domestique] est incisive, resolutive de ventosités, et par especial la seiche, car Serapion dit au chapitre de la rue : c'est des medecines plus conferantes a ventosités, mais la verde est inflative. (Rég. santé corps C., 1480, 43). [Refors] sont utile a la morsure des serpens, et prinses avec vin conferent a la morsure cornute (Rég. santé corps C., 1480, 44).

638
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     CONFIRE1          CONFIRE2     
Empl. trans. "Préparer, composer (un mets, un élixir en y ajoutant des épices ou du sucre)" : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques, Et selon raison les confire, Disposer, ordonner et cuire, O miel rosat à ce valable Ou avecques zucre semblable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Confire, c'est mesler ou mixtionner. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
639
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     CONFIRE1          CONFIRE2     
Empl. trans. "Préparer, composer (un mets, un élixir en y ajoutant des épices ou du sucre)" : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques, Et selon raison les confire, Disposer, ordonner et cuire, O miel rosat à ce valable Ou avecques zucre semblable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Confire, c'est mesler ou mixtionner. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
640
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     CONFIRE1          CONFIRE2     
Empl. trans. "Préparer, composer (un mets, un élixir en y ajoutant des épices ou du sucre)" : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques, Et selon raison les confire, Disposer, ordonner et cuire, O miel rosat à ce valable Ou avecques zucre semblable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Confire, c'est mesler ou mixtionner. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
641
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     CONFIRE1          CONFIRE2     
Empl. trans. "Préparer, composer (un mets, un élixir en y ajoutant des épices ou du sucre)" : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques, Et selon raison les confire, Disposer, ordonner et cuire, O miel rosat à ce valable Ou avecques zucre semblable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Confire, c'est mesler ou mixtionner. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
642
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     CONFITURE1          CONFITURE2     
A. -

"Préparation médicinale" : Puis s'ensuit l'art et la pratique D'une autre pomme aromatique, à odorer espéciale En fièvre pestillenciale, Et sincopale ardant et dure, De laquele la confiture Se doit faire par homme duit Selon la forme qui s'ensuit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

643
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     CONFORMITÉ     
A. -

"Ressemblance" : Item, nous trouverons que c'est la plus simple figure de toutes les autres [i.e. la sphère] et celle qui plus est d'une conformité et d'une egal maniere en toutes ses parties, pour ce qu'elle est contenue d'une seule superfice, comme le cercle est d'une seule ligne. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 7). Car en ce temps, sans nulle faille Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon, Lequel si a conformité Avecques lui en qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).

644
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     CONFORT     
A. -

"Consolation, soutien, réconfort" : Lors que fait la miserable [âme], la malmenee, la povre, seule et esgaree, sans ayde et sans confort ? (GERS., Pent., p.1389, 85). De ce venoit que saint Pol s'esjouyssoit plus des aversitez de ce monde et de ses chaines et de sa prison pour le confort de ceste belle contemplacion, que nous faisons en noz prosperitez ou en couronnes et dignitez. (GERS., P. Paul, a.1394, 514). "Or va, dit le père, a celuy qui est mon demy amy, car moins l'ay servi que les autres". Ainsy le feist ; la trouva tout confort, et dist qu'il le delivreroit, et deust mourir pour luy. (GERS., Concept., 1401, 415). Car l'ambre pure et excellente A propriété véhémente à donner confort et léesce Et à tollir toute tristesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).

645
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     CONFORTATIF     
B. -

MÉD. [D'une substance médicinale] : Et de cela si lui avient Ainsi que les Acteurs le dient Qu'elle [l'ambre] a vertu confortative, Et aussi multiplicative, Des esperiz et leur substance, Et si donne grant allégance Et réconfors espéciaulx Aux quatre membres principaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

646
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     CONFORTER     
A. -

Empl. trans. "Soutenir moralement" : ...[ils] ont presque tous les jours leesse sobre et sainte, quelconque advercité leur seurviegne, car ilz ont le Saint Esperit qui les console et conforte en bonne esperence. (GERS., Pent., p.1389, 85). ...et aucunes fois disoit [saint Paul] qu'il pouoit tout faire en la vertus de celuy qui le confortoit, c'estoit Jhesus. (GERS., P. Paul, a.1394, 495). [Saturne], Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage, Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement Favorisant et confortant Son frère Mars et l'enortant (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

647
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     CONFORTER     
B. -

Empl. trans. "Fortifier (la santé, un organe du corps humain)" : [Il doit prendre la bole d'Arménie] O vin aigre et simple ptisaine, Qui en tel cas est bonne et saine, Ou sur vin blanc et eaue rose Mixtionnez sans autre chose, Pour sa vertu mieulx apporter Vers le cuer pour le conforter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Et rent [la terre sigillée] de fait nature forte Et la soustient et la conforte à débouter le venim hors, Qui est logé dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). ...lequel [Lapidaire] il envoya et desdya à Neron l'empereur, ensemble ung mirouer d'esmeraulde pour conforter la veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 80 r°).

648
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     CONFORTER     
B. -

Empl. trans. "Fortifier (la santé, un organe du corps humain)" : [Il doit prendre la bole d'Arménie] O vin aigre et simple ptisaine, Qui en tel cas est bonne et saine, Ou sur vin blanc et eaue rose Mixtionnez sans autre chose, Pour sa vertu mieulx apporter Vers le cuer pour le conforter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Et rent [la terre sigillée] de fait nature forte Et la soustient et la conforte à débouter le venim hors, Qui est logé dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). ...lequel [Lapidaire] il envoya et desdya à Neron l'empereur, ensemble ung mirouer d'esmeraulde pour conforter la veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 80 r°).

649
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     CONFUSION     
C. -

[Dans un cont. de guerre et de révolte] "Destruction" : Ja Dieu ne vueille, et Dieu ne me doint ja tant vivre que je voye une telle desolacion, horreur et confusion ! Et se on me demande qui est juste necessité, a moy n'est pas le determiner. (GERS., Noël, p.1404, 314). ...pour celle guerre mortèle, Moult merveilleuse et trop cruèle, Sont mises à confusions Maintes saintes Religions Et Dieu laissé piteusement à estre servi deuement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).

650
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     CONGRÉGATION     
A. -

[À propos d'animaux d'une même espèce] : Estourneaulx, sturnus en latin, est oyseau commun et cogneu, et volent ensemble et en grant congrégation les estourneaulx, et ont bonne char et sèche et dit on qu'ilz fuyent le mauvaiz air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).

651
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     CONGRÛMENT     
"Correctement, convenablement" : Congruement, c'est à dire droitement et artificieusement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 191).
652
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     CONGRÛMENT     
-

Parler congruement : Et primierement, le ruyssiau de Gramaire, qui enseigne a proprement et congruement paller ; et de l'age d'enfent juques a tous ages, chascun en a a faire et en puet prendre et espuyser. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). ...gramaire fait parler droit et congruement (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 103). Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, à parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage, Et je suiz né de son lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

653
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     CONJECTURE     
"Supposition, présomption" : Aussi povons par conjecture, Qui veult en ce mettre sa cure, Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Conjecture est présomption ou cuidance engendrée d'aucunes choses apparentes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183). Guillermus Anglicus, citoïen de Marseille, composa le livre De urina non visa, procedant par autres conjectures que cellui dont dessus est faicte mencion. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°).
654
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     CONJECTURE     
"Supposition, présomption" : Aussi povons par conjecture, Qui veult en ce mettre sa cure, Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Conjecture est présomption ou cuidance engendrée d'aucunes choses apparentes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183). Guillermus Anglicus, citoïen de Marseille, composa le livre De urina non visa, procedant par autres conjectures que cellui dont dessus est faicte mencion. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°).
655
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     CONJECTURER     
"Prévoir, deviner" : Des signes et argumens, par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Pour ce conjectura près de verité l'infortune des Romains et tantost furent les grans strages en Auffrique, entre Scipion Publius et Sergius, dictateurs rommains. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 r°).
656
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     CONJONCTION     
D. -

ASTR. "Situation de deux ou de plusieurs astres qui ont la même longitude par rapport à un point de la terre" : Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez "regart" des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Car ladicte conjonction, Comme l'escript fait mention, Fut si mauvaise et si perverse, Si merveilleuse et si diverse, Qu'elle mist à perdition En toute terre et région Les deux pars du peuple vivant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Conjonctions ou Conjonction ; à ce propoz c'est l'assemblée de deux ou pluseurs planètes dedens aucun point ou signe celestiel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel (LA HAYE, P. peste, 1426, 223). Predist aussi par icelle conjunction les grans pluyes et augmetacions [sic] de fleuves ès parties occidentalles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°). Fist aussi ung almanach de plusieurs ans. Fist aussi ung traictié sur les conjunctions du Soleil et de la Lune. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 134 v°).

657
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     CONJONCTION     
D. -

ASTR. "Situation de deux ou de plusieurs astres qui ont la même longitude par rapport à un point de la terre" : Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez "regart" des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Car ladicte conjonction, Comme l'escript fait mention, Fut si mauvaise et si perverse, Si merveilleuse et si diverse, Qu'elle mist à perdition En toute terre et région Les deux pars du peuple vivant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Conjonctions ou Conjonction ; à ce propoz c'est l'assemblée de deux ou pluseurs planètes dedens aucun point ou signe celestiel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel (LA HAYE, P. peste, 1426, 223). Predist aussi par icelle conjunction les grans pluyes et augmetacions [sic] de fleuves ès parties occidentalles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°). Fist aussi ung almanach de plusieurs ans. Fist aussi ung traictié sur les conjunctions du Soleil et de la Lune. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 134 v°).

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     CONJONCTION     
D. -

ASTR. "Situation de deux ou de plusieurs astres qui ont la même longitude par rapport à un point de la terre" : Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez "regart" des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Car ladicte conjonction, Comme l'escript fait mention, Fut si mauvaise et si perverse, Si merveilleuse et si diverse, Qu'elle mist à perdition En toute terre et région Les deux pars du peuple vivant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Conjonctions ou Conjonction ; à ce propoz c'est l'assemblée de deux ou pluseurs planètes dedens aucun point ou signe celestiel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel (LA HAYE, P. peste, 1426, 223). Predist aussi par icelle conjunction les grans pluyes et augmetacions [sic] de fleuves ès parties occidentalles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°). Fist aussi ung almanach de plusieurs ans. Fist aussi ung traictié sur les conjunctions du Soleil et de la Lune. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 134 v°).

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     CONNAISSABLE     
"Qui peut être connu" : Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir, Desquelz signes le plus notable, Plus manifeste et cognoissable, Est estrange mutation Par soubdaine altération Des temps et jours, heures et moiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). ...car ce qui est dit de Dieu ne se puet demonstrer par demonstration au sens, car Dieu n'a point de corps. Ne aussi par congnoissance d'entendement, car pas n'est congnoissable. (Somme abr., c.1477-1481, 155).
660
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     CONNAÎTRE     
a)

[D'une pers.] : Mais comment garderas tu la parole de Dieu se tu ne la congnois ? Comment la pues tu mieulx congnoistre que par l'escouter ? (GERS., Pent., p.1389, 71). Et premierement Mescreance clost et bande les yeulz de l'ame, affin que jamais ne voye ou congnoisce misericorde pour l'appeller. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Quartement tu congnoys par ung seul oeil le mouvement du temps passé, du present et du futur, sans toy mouvoir ; pourquoy ne pourra Dieu congnoistre toutes choses estre muables sans sa mutacion ? (GERS., Trin., 1402, 162). Car les aucunes [causes] sont célestres Et les autres si sont terrestres, Estans en bas assez prouchaines Et dépendens des primeraines, Sans lesqueles avant cognoestre Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Item par la premiere maniere de congnoistre on congnoist la lumiere, par la seconde les tenebres. Et pareillement il est a dire que par la premiere maniere on congnoist le bien et ce qui est bon. Par la seconde le mal (Somme abr., c.1477-1481, 165). Aneccenebron, le grant philozophe et astrologien, fut en ce temps, lequel monstra aux Egipciens à cognoistre le temps, à faire l'introïte de leurs festes sur l'entrée du Soleil ès signes royaulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 22 r°).

661
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     CONNAÎTRE     
V. -

Part. passé "Dont on a acquis une idée plus ou moins nette ; qui est compris" : Subséquentement une table En commune prose, sans fable, Selon l'ordre de l'A B C, Par laquelle seront, pour vray, Lesdiz termes au long véuz Et déclarez et cognéuz (LA HAYE, P. peste, 1426, 171). Item est le mot et le dit, par lequel sont donnéz a congnoistre et denonciés estre completes et parfaites, et aussi le luire, par laquelle, quant elles [les choses] sont adnoncees, sont congneutes et manifestees. (Somme abr., c.1477-1481, 110). Toutevoies Dieu puet estre comprins et congneut par foy aucunement en ce voiage. (Somme abr., c.1477-1481, 133).

662
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     CONSERVE1          CONSERVE2     
I. -

"Substance alimentaire ayant subi une préparation l'empêchant de se gâter" : En oultre, selon le chapitre, Prenez de conserve de citre, Qui soit hâchée menuement, Une once double droitement, Et de bon zucre cafatin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

663
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     CONSERVER     
A. -

[Le compl. désigne le corps hum. et la vie en gén.] "Maintenir en bon état" : Ce sont l'air, repoz, traveillier, Boire, mengier, dormir, veillier, Réplétion et son contraire, Douleur souffrir ou joie faire, Lesqueles par leur poestat Conservent ou muent l'estat Et les qualitez d'umain corps Par leur usage dens et hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Qui veult donquez se préserver De pestillence, et conserver Son corps et vie en asseurance, Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). ...car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).

664
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     CONSERVER     
A. -

[Le compl. désigne le corps hum. et la vie en gén.] "Maintenir en bon état" : Ce sont l'air, repoz, traveillier, Boire, mengier, dormir, veillier, Réplétion et son contraire, Douleur souffrir ou joie faire, Lesqueles par leur poestat Conservent ou muent l'estat Et les qualitez d'umain corps Par leur usage dens et hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Qui veult donquez se préserver De pestillence, et conserver Son corps et vie en asseurance, Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). ...car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).

665
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     CONSERVER     
B. -

[Le compl. désigne une chose concr.] "Garder, préserver (d'une contamination)" : Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans Et leurs robes, linges, sans faille, Ordonner en forme pareille (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).

666
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     CONSIDÉRER     
-

Considérer comme/comment : Par arguer ne répliquer, Le noble Juge et révérent, En soy mesmes considérant Comment le Roy de Paradis, Quant il forma et fist jadis Les Planètes à son vouloir, Leur ordonna tousjours mouvoir (...) Selon le cours qu'avoint tenu, Et, en oultre, considérant Comme aloit le cas requérant Les grans défaulx et vanité Régnans lors en Humanité Se[n]tencia méurement, Selon l'avis du Parlement Qu'au mains la plus grosse partie Des gens devroit perdre la vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 39). Considere aussi comment le corps obeist a lame quant a soy mouuoir, et puis considere comment le corps est corruptible et mortel (CIB., p.1451, 186). Considere apres comme ton ame est craintiue et tremble souuent quant elle voit les dangiers en quoy elle est. (CIB., p.1451, 198).

667
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     CONSIDÉRER     
2.

Considérer que + subj. "Penser" : Le remede general est penitence et propos de non rencheoir, et recourir a oroison a saincts et a sainctes, en considerant que Dieu et son bon ange voyent tout. (GERS., Annonc., a.1400, 237). O ame devote, creée de Dieu a son ymage, et de son precieux sang amoureusement rachetee, considere et te remambre que jadiz puisque tu estoyes layde et diffiguree par pechié originel, il pleust a ton Dieu toy regenerer, abelir et purifier par le sacrement de baptesme (GERS., Concept., 1401, 408). Et que le recepte ainsi faire En temps de boce est nécessaire, Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 135).

668
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     CONSISTANCE     
A. -

"Permanence, stabilité de la matière (d'un corps)" : A quoy bien loyalment s'acordent Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions Es gens par leurs impressions (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Consistence, c'est à dire nature ou existence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).

669
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     CONSISTANCE     
A. -

"Permanence, stabilité de la matière (d'un corps)" : A quoy bien loyalment s'acordent Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions Es gens par leurs impressions (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Consistence, c'est à dire nature ou existence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 183).

670
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     CONSISTOIRE     
[Dans un cont. allég.] "Assemblée de dignitaires ; lieu de cette assemblée" : Pour achever le Parlement En tel forme, selon l'ystoire, Comparurent au consistoire, Les Dieux, nom pas trestous ensemble, Maiz en divers jours, ce me semble, Pour enquérir et disputer Soigneusement et discuter, Jouxte leurs droiz et leur usage (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).
671
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     CONSONANCE     
A. -

"Harmonie entre divers éléments" : Selon son droit et dignité Enlaciez, en forme honnorée, Par chayenne, belle et dorée, C'est assavoir par consonance Proportion et convenance Et pour quelque similitude, Plaisant esgart et habitude, Qu'ilz ont ensemble par Nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 1).

672
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     CONSONANCE     
B. -

"Identité, ressemblance du son final de deux ou plusieurs mots" : Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, à celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

673
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     CONSTELLATION     
A. -

"Position respective des astres" : ...car, se ceste opynion estoit vraye que toutes choses avandroient de neccessité selon la constellacion dez corps celestes, nul n'aroit merite et, par consequant, nul ne deveret estre retribué ne guerredonné (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Constellation, c'est assemblée de pluseurs estoilles et le regart d'icelle assemblée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 182). Fist aussi ledict Moïse, comme est recité en la Bible, deux anneaux en certaine constellacion, desquelz l'un valloit à memoire et l'autre à oblivion. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 r°).

674
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     CONSTITUER     
B. -

(Estre) (bien) constitué en santé. "Avoir une (bonne) santé physique" : Et peut on ajouster et croistre La recepte, selon le maistre, Choses chaudes et conférens Et aussi odoriférens, Dont sont faites narrations Es précédens descriptions Pour hommes bien habituez Et en santé constituez à les préserver et défendre Qui à ce veulent entendre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).

675
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     CONSTRUIRE     
A. -

[Dans un cont. allég.] "Créer selon un plan" : Et que je suiz au sec venu, Dont suiz à Dieu plus attenu, Où, à la guise et bon usage D'un mesnagier de bon courage, J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, à mon plaisir et appétit (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

676
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     CONSUMER     
B. -

Au fig. "Détruire (les forces d'une personne par une sexualité excessive assimilée à un feu intérieur)" : Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 107).

677
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     CONTAGIEUX     
[D'une maladie] "Qui se transmet par contact" : Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Contagieux et contagieuses sont les maladies qui nuisent pour touchier aux malades d'icelles et pour converser avecquez eulx, comme mésélerie, la boce, fièvre pestillenciele et pluseurs autres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 190). ...seront aussi rememorées (...) les grandes mortalités, famines, pestes contagieuses, execucions de haulx hommes, violances et toutes les gelées vehementes et challeurs excessives (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°).
678
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     CONTAGIEUX     
[D'une maladie] "Qui se transmet par contact" : Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Contagieux et contagieuses sont les maladies qui nuisent pour touchier aux malades d'icelles et pour converser avecquez eulx, comme mésélerie, la boce, fièvre pestillenciele et pluseurs autres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 190). ...seront aussi rememorées (...) les grandes mortalités, famines, pestes contagieuses, execucions de haulx hommes, violances et toutes les gelées vehementes et challeurs excessives (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°).
679
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     CONTENIR     
2.

[Le compl. est de nature abstr.] : Et, se nul, mal entalenté, Usant de seule volenté, Vouloit dire par aventure Que ceste petite escripture Contiègne fors que vérité Ou aucune perversité, Je respons à telx détracteurs Qu'ilz s'en preignent o les Acteurs (LA HAYE, P. peste, 1426, 167). ...et fist ce beau livre qui s'appelle Summa anglicana, qui est impressé et tout commun et contient de moult singuliers secretz d'astrologie et traicte totallement d'icelle science, bien et amplement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 139 r°).

680
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     CONTENIR     
3.

[Le compl. est de nature concr.] "Avoir en soi, renfermer, comprendre" : En après apparent les nues Là suz parmy l'air espandues, Qui sont cause de l'arc célestre Aucunement, ce dit le Maistre, Et, en oultre de celles nues, Sourdent et si sont contenues Les pluyes, les nèges et grelles, Par l'influence des Estelles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). ...par l'industrie duquel Dido achapta de la terre oudict lieu de Libe, autant que pourroit enclore le cuir d'un beuf, ce qu'elle obtint, si le fist trencher menu et lier l'un à l'autre, si contint assez de pays devers la mer, où elle fonda sa cité denommée Cartage. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 r°).

681
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     CONTENIR     
-

[D'un aliment] "Être composé de, comporter" : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière ; Car tout pain moult délicatif Est par nature opilatif (LA HAYE, P. peste, 1426, 90).

682
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     CONTENTIEUX     
A. -

[D'une pers.] "Querelleur" : ...et ceulx qui sont nez ou engendrez soubz la domination de Mars sont colériques, hardiz et contentieux, et pour ce est Mars nommé Dieu de bataille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).

683
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     CONTENU     
"Ce qui tient dans qqc." : Et, pour ce que ce petit Livre Qui maintes doctrines nous livre Contient en soy, comme il appiert Et le contenu le requiert, Aucuns termes de Poétrie Et aucuns de Philosophie, Et plus encor de Médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 171). Cestui predist la famine qui fut en Ytalie et les infortunes des Turcqs, dont il escripvit une espitre au pape Constantin IXe ; le contenu de laquelle s'accorda assez à celle de Barlanus, medicin et astrologien dudit pappe. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 104 v°). ...et dit que le contenu de ses conclusions estoit le livre ouquel l'engin humain reluisoit le plus. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 r°).
684
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     CONTER     
-

Au vrai conter. "Pour dire la vérité" : Les fait là suz en l'air monter [les vapeurs], Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase par tant en hault (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

685
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     CONTER     
-

Conter de qqc. "En parler" : Ces trois grans maulx desquelz vous compte, Plains de douleur, dommage et honte, Et mesmement grant pestillence, Abondèrent jadiz en France (LA HAYE, P. peste, 1426, 10).

686
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     CONTINGENCE     
"Possibilité qu'une chose arrive ou n'arrive pas" : Ilz [certaines personnes] arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). Contingence est une condition des choses et des actions des gens par laquele elles pevent estre faictes ou non faictes et avenir ou non avenir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).
687
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     CONTINGENCE     
"Possibilité qu'une chose arrive ou n'arrive pas" : Ilz [certaines personnes] arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). Contingence est une condition des choses et des actions des gens par laquele elles pevent estre faictes ou non faictes et avenir ou non avenir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184).
688
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     CONTINUEL     
A. -

[Des humeurs, des dispositions de l'être hum.] : ...avise, je te prie, comment a ung seul regart de Jhesu Crist, il se converti soudainement a repentence tres amere, en pleurs et en gemissemens continuelz. (GERS., P. Paul, a.1394, 489). Ilz ont tousdiz adversitez En actions et qualitez, D'ont tout homme, comment qu'il aille, Endure en soy dure bataille, Continuelle et merveilleuse, Et en effect moult périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).

689
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     CONTINUER     
2.

"Poursuivre ce qui est déjà entrepris" : "...par quoy je suscite toutes divisions et les continue de pis en pis en toutes terres, en espirituelle et temporelle, par ce que deux gros ne puent en ung pot". Ainsy me sembloit parler Orgueil (GERS., Noël, p.1404, 304). Et à chascune [planète] vraiement Assigna propre mouvement, Lequel ne pevent translater Par pou mouvoir ne trop haster, Dont leur fault, selon l'ordonnance, Continuer toudis leur dance, Se joindre et desjoindre souvent Selon l'estat de leur couvent (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).

690
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     CONTINUER     
C. -

Continuer à faire qqc. : Maiz, s'aucun homme avoit amors à baignier et laver son corps, Continuer le peut et doit, Car mains beaucop qu'il ne souloit, Car maintes foiz il est mestier à coustume satisfier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

691
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     CONTINUER     
III. -

Part. passé en empl. adj. [Avec une indication de durée] "Ininterrompu" : Ou quel temps (...) Régnoient en France apertement, Comme devant pareillement, Avoient régné, pluseurs ans Continuez et précédans, Divers maulx et très misérables Et devant Dieu moult détestables, Sourdans d'une très fière guerre Que la Nation d'Angleterre Menoit ou Royaulme en ce temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). Et philosophie morale, combien que elle enseigne de acquerir vertus coustumieres comme fortitude, prudence, justice, (...) qui se acquierent par operation et excercites humaines et continuees par long temps, toutevoies point n'enseigne comment on doibt et puet acquerir charité pour amer Dieu (Somme abr., c.1477-1481, 98).

692
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     CONTRAIRE1          CONTRAIRE2     
b)

[Domaine physique] : Mais quant ung precheur doit enseigner autres gens par paroles ou par escript c'est necessité souvent user de diverses manieres, a l'exemple du bon medecin qui baille diverses receptes et souvent contraires, selon les varietez contraires des maladies. (GERS., P. Paul, a.1394, 503). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). ...ilz [les colériques] sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. Le flegmatique qui est au colerique contraire pour ce quil a les qualitez de leaue qui sont froideur et moiteur (CIB., p.1451, 219).

693
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     CONTREDIRE     
-

Empl. abs. : Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre à décider et à cognoistre, Sans appeller ne contredire, Sur tout le fait qu'ilz vouldrent dire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

694
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     CONTREDIT     
.

"Assurément" : De laquele [moralité], sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

695
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     CONTREFLUER     
[De l'eau] "Couler dans le sens contraire (d'un autre élément)" : Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Contrefl, c'est à dire alant et courant encontre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).
696
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     CONTREFLUER     
[De l'eau] "Couler dans le sens contraire (d'un autre élément)" : Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Contreflué, c'est à dire alant et courant encontre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).
697
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     CONTROUVER     
A. -

[Dans un sens neutre ou mélioratif] : Quar, ja soit ce que le theologien ait en la Sainte Escripture plusieurs paraboles, toutevoies, onques il n'y en sçot tant que un phisicien n'en sache plus faire et controver. (Songe verg. S., t.1, 1378, 78-79). De ceste noble médicine, Qui est en ce puissant et digne, Et encores veulent, sans faille, Affermer que onques la pareille, Si louable ne approuvée, Ne fut en tel cas controuvée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).

698
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     CONVENABLE     
1.

[Chose concr.] "Qui est approprié, conforme à qqc." : Et avecques il doit pèner à corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...car le sang est humeur conuenable a nature, et pour tant les philosophes dient que le sang est le siege de lame. (CIB., p.1451, 218).

699
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     CONVENABLE     
a)

"Qui convient, qui est approprié à (qqn, qqc.)" : Lors fort m'esjoy, et bien me sembla que plus convenable theume avoir je ne pourroye a louer la purté, l'excellence et beauté de ceste gracieuse Dame. (GERS., Concept., 1401, 389). Laquele [boce] peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). Autre difference car meditacion et contemplacion sont communement occupees en choses vtiles et conuenables, et seulent estre en la personne qui se estudie a sapience et a science (CIB., p.1451, 182). Certes lame raisonnable ne peult auoir plus conuenable moyen a soy humilier que par se congnoistre en verite et sans fiction, dissimulacion ou excusacion. (CIB., p.1451, 197). Quant on dist de Dieu courir ou ambuler ou pareille chose, la signification de ces mots, comme ilz sont de fait, n'est pas convenable a Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 153). Fut moult praticque à donner les ellections convenables par astrologie à toutes maladies (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 127 r°).

700
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     CONVENABLE     
b)

"Qui est nécessaire" : ...le roy de France en son royaume, pour deffendre son païs et son pueple, puest, en temps de neccessité et de guerre, lever aides convenables (Songe verg. S., t.1, 1378, 44). Car prent chascune [chose] impression Comme quiert sa complexion, Malicieuse ou débonnaire. En ceste forme le fault faire, Et est chose très convenable Qu'aucune chose ingénérable Soit première fondation De naturel production (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). La puissance de Dieu est distinguee en deux, c'est a scavoir absolute et ordonnee. Par la premiere maniere il puet moult de choses lesquelles pas ne puet par la seconde maniere, car pluseurs choses sont subjectes a sa puissance lesquelles faire pas ne lui affiert, toutevoies porroit faire qu'elles fussent convenables, et par ainsi les porroit faire. (Somme abr., c.1477-1481, 160).

701
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     CONVÉNIENT     
A. -

"Convenable" : Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient, Soit perverse ou convénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

702
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     CONVÉNIENT     
B. -

"Opportun" : Car, se de la terre, lors vault Demourer en lieu sec et hault, Et, quant cellui mal de l'air vient, Lors est bon et convénient D'eslire basse mansion Pour éviter l'infection. (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

703
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     CONVENT     
"Pacte, accord, convention" : Dont leur fault [aux planètes], selon l'ordonnance, Continuer toudis leur dance, Se joindre et desjoindre souvent Selon l'estat de leur couvent, Ne autrement ne pevent faire, Aviegne bien ou le contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).
704
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     CONVI     
"Festin, repas en commun" : ...conme le roy Assuerus fist un grant convy de seigneurs et de pueple pour monstrer sa tres grant puissance, et sez grans richeces, et la gloyre de son royaume (Songe verg. S., t.1, 1378, 123). De Matheu l'en lit que il laissa tout ; et, nientmoins, assez tost aprés, il fist un grant convi en sa maison ; il appiert donques que il ne perdi mie la seignourie de toutes sez choses. (Songe verg. S., t.2, 1378, 105). Une disgression, servant moult à la matière, extraicte d'un Livret intitulé : Du convy des Dieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 31). Pourquoy ledict Salomon fist assembler en ung convy mille de ses chevaliers d'une part et mille dames, leurs femmes d'autre et lui mesmes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°).
705
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     CONVIER1          CONVIER2     
Empl. trans. "Inviter" : Ou quel temps, ou peu par avant, Comme je puiz estre savant, Saturnus, le Père des Dieux, Qui est assiz moult hault es Cieulx, Les convia à sa maison, Lesquelz, sans ordre ne raison, Comparurent dedens la feste, Qui fut horrible et deshonneste (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).
706
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     COOURDE     
"Citrouille" : Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans à tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Cohourde, cucurbita en latin, c'est une herbe qui a fueilles larges et porte multitude de semence en manière de pot et est de froide et moiste nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 190).
707
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     COOURDE     
"Citrouille" : Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans à tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Cohourde, cucurbita en latin, c'est une herbe qui a fueilles larges et porte multitude de semence en manière de pot et est de froide et moiste nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 190).
708
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     CORAIL1          CORAIL2     
"Corail" : Ly autre [pierre d'agate] est trayante a coulour de cobale [l. coral] rouge, à vaynes plus rouges ou à coulor d'or. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 177). Ly corals est de II manieres, assavoyr : ly blans et ly rouges. Et croissent en la meir rouge et en la mer Medicoraine et e moult d'aultres lieus ; et croissent ou fons de la mer sy com herbes verdes. Mais quant elle est coppee et on le met al solail, elle endurist en pierre et prent coulor. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 185). ...à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire, Et aussi valent à ce faire Ambre, coural, citron et roses, Et autres pluseurs teles choses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Coural, corallus en latin, c'est une manière de pierre précieuse de sèche et froide nature, duquel y a deux manières, savoir est rouge et blanc, et les deux valent contre flux de sang (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
709
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     CORAIL1          CORAIL2     
"Corail" : Ly autre [pierre d'agate] est trayante a coulour de cobale [l. coral] rouge, à vaynes plus rouges ou à coulor d'or. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 177). Ly corals est de II manieres, assavoyr : ly blans et ly rouges. Et croissent en la meir rouge et en la mer Medicoraine et e moult d'aultres lieus ; et croissent ou fons de la mer sy com herbes verdes. Mais quant elle est coppee et on le met al solail, elle endurist en pierre et prent coulor. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 185). ...à quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire, Et aussi valent à ce faire Ambre, coural, citron et roses, Et autres pluseurs teles choses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Coural, corallus en latin, c'est une manière de pierre précieuse de sèche et froide nature, duquel y a deux manières, savoir est rouge et blanc, et les deux valent contre flux de sang (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
710
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     CORDIAL     
A. -

[D'un remède] "Qui réconforte le coeur" : Aussi est lors bonne cautele (...), Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre (...) Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Cordiaux et cordiales sont les choses proffitans au cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188). ...Avicenne en son livre De viribus cordis : veult et dit que le rouge de l'euf des bestes ayant bonne chair, comme de poules, perdris, et de faisans, jaçoice que ce ne soyt pas medecine cordiale, toutesfois il conforte fort le ceur. (Rég. santé corps C., 1480, 25).

711
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     CORDIAL     
A. -

[D'un remède] "Qui réconforte le coeur" : Aussi est lors bonne cautele (...), Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre (...) Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Cordiaux et cordiales sont les choses proffitans au cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188). ...Avicenne en son livre De viribus cordis : veult et dit que le rouge de l'euf des bestes ayant bonne chair, comme de poules, perdris, et de faisans, jaçoice que ce ne soyt pas medecine cordiale, toutesfois il conforte fort le ceur. (Rég. santé corps C., 1480, 25).

712
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     CORDIAL     
-

Passion cordiale : Car maintes foiz il a léu Et par effect appercéu Que pluseurs maulx, à dire voir Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale (LA HAYE, P. peste, 1426, 160).

713
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     CORNOUILLE     
"Fruit du cornouiller" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Corneilles, corna vel cornula en latin, sont fruit de froide et sèche nature et proffitent à exciter l'appétit et à réprimer la ferveur de cole. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).
714
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     CORNOUILLE     
"Fruit du cornouiller" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Corneilles, corna vel cornula en latin, sont fruit de froide et sèche nature et proffitent à exciter l'appétit et à réprimer la ferveur de cole. (LA HAYE, P. peste, 1426, 187).
715
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     CORPOREL     
2.

"Qui est relatif au corps, qui est une manifestation du corps" : ...voire, quant a eulz, tu pues gemir et plourer pour eulz, et je n'entens pas seulement de larmes corporelles, combien que c'est fort que cuer soit au vif doloreux qui ne le monstre par dehors, mais j'entens de pleurs et de larmes qui sont par dedans. (GERS., Déf., 1400, 229). On voit bien donc les deliz corporeulx, les honneurs, les richesces et les autres prosperités du monde qui devant ly presentement se moustrent (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 589). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). ...la beaulte du corps et les menbres du chief, des sens qui sont en luy, et la grant armonie des organes et instrumens qui sont pour les operacions corporelles. (CIB., p.1451, 186). Combien que Dieu est toutpuissant, toutevoies on lui a donné point aucuns fais coulpables comme mentir et vouloir mal, ne aussi les passions penibles comme cremir et douloir, ne les corporeles come dormir, mengier et ambuler (Somme abr., c.1477-1481, 161).

716
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     CORPOREL     
3.

"Qui concerne l'existence du corps" : ...preservé et gardé l'eust de morir, et sa vie corporelle luy eust ministré, sans sueur, peine ou labeur, et point n'eust la femme enfanté par angoisses. (GERS., Concept., 1401, 397). Translater véritablement De Latin en commun Françoiz, O le plaisir du Roy des Roiz, Jouxte l'estat et exigence De ma foible et povre science, Pour le corporel sauvement Des nobles gens principalment, Et pour tous autres à venir, S'ilz la veulent lire et tenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 13). Maiz tous ceulx qui ont foible teste Doivent garder de leur moleste, Et aussi ceulx expressément Qui seulent vivre souefment, Et qui souvent et volentiers Endurent corporaulx dangiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). L'aultre conjonction est charnele par la conjonction des sexes, qui est rompue et dissolvee par la mort corporele. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44).

717
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     CORPOREL     
3.

"Qui concerne l'existence du corps" : ...preservé et gardé l'eust de morir, et sa vie corporelle luy eust ministré, sans sueur, peine ou labeur, et point n'eust la femme enfanté par angoisses. (GERS., Concept., 1401, 397). Translater véritablement De Latin en commun Françoiz, O le plaisir du Roy des Roiz, Jouxte l'estat et exigence De ma foible et povre science, Pour le corporel sauvement Des nobles gens principalment, Et pour tous autres à venir, S'ilz la veulent lire et tenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 13). Maiz tous ceulx qui ont foible teste Doivent garder de leur moleste, Et aussi ceulx expressément Qui seulent vivre souefment, Et qui souvent et volentiers Endurent corporaulx dangiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). L'aultre conjonction est charnele par la conjonction des sexes, qui est rompue et dissolvee par la mort corporele. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44).

718
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     CORPOREL     
B. -

"Qui a une existence physique, matérielle" : ...mengens et buvans jusques a sobre yvresse les precieuses viandes, non mie charnelles ou corporelles mais espirituelles (GERS., P. Paul, a.1394, 484). Car comme ce soleil corporel que nous veons par dehors dechasse en sa venue toutes tenebres obscures et nous rent lumiere et couleur partout, pareillement avint en la nouvelle naissance de saint Pol (GERS., P. Paul, a.1394, 498). Sy s'ensuit premierement que Dieu est chose indivisible et espirituelle car chose qui est materielle, divisible et corporelle n'est pas si parfaicte en ses parties comme en son tout (GERS., Trin., 1402, 160). Et par ceste maniere de mesurer le circuite de la terre les anciens phylosophes geometriens vindrent a la congnoissance de la grandeur corporelle de toute la terre par laquelle grandeur ilz ont mesuré par demonstracion geometrique la grandeur corporelle du soleil et de la lune et des autres planetes (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 121-122). [Les cieux] Desqueles vient l'inition De toute génération, Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). ...on dist que la creature corporele est comme le pas du piet au regard du piet pour congnoistre le createur. (Somme abr., c.1477-1481, 112). La grandeur mesurable est es choses corporeles. (Somme abr., c.1477-1481, 128).

719
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     CORPS     
A. -

"Ensemble des parties matérielles qui composent l'organisme de l'homme ou de l'animal" : Quintement tu es par tous les membres de ton corps tant en la teste comme es piez, et ou cuer, et es braz, sans ce que tu soyes maindre en la plus petite partie que en la plus grande (GERS., Trin., 1402, 162). ...il sembloit que ce fust une beste monstrueuse a deux corps joins ensemble, qui n'avoyent semblance de corps humain fors es visages. (GERS., Noël, p.1404, 308). Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, à purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Considere aussi quil y a innumerables choses dedens le corps qui sont a la confirmacion et nourrissement du corps, et pense que tout est congneu a la science diuine et non a nous durant ceste vie. (CIB., p.1451, 186). Et mesmes la complexion du corps fait moult incliner a vice ou a vertu... (CIB., p.1451, 218).

720
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     CORPS     
2.

Le corps humain. "L'homme, la vie" : Et donnèrent ensaignemens Jouxte leurs sens et sentemens, Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

721
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     CORPS     
1.

Corps céleste/célestien/célestiel : ...ilz scevent lez mouvemens natureux de tous lez elemens et le cours dez corps celestes et la conjonction dez planetes entre soy meismez et aveques lez estelles fixes. (Songe verg. S., t.1, 1378, 374). ...et toutes conplexions sont causees dez corps celestes (Songe verg. S., t.1, 1378, 378). Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Le mouvement circuler, reond, compete aux corps celestiens, comme se moeut le firmament selon sa forme, non pas selon sa substance (Somme abr., c.1477-1481, 145). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). Cestui mesura justement les corps celestes par les regles de geometrie, et trouva moult au juste la haulteur de Saturne et des autres planetes et signes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 v°).

722
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     CORPS     
2.

Corps supérieur/suzerain : En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, (...) font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Alphagran, le grant astrologien de Constantinoble, lequel traicta des essences et ymages des corps superieurs plus arduement que nul autre qui fut en ce temps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 92 v°).

723
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     CORPS     
3.

Corps lunaire : La mer monter, courre et baler (...) Et puiz descendre et se retraire Par le regart du Corps Lunaire, Lequel en a grant seigneurie Sur les humeurs, n'en doubtez mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

724
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     CORRIGER     
A. -

[Le compl. désigne une chose] "Rectifier, améliorer" : Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner à corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Item je suppli tiercement à toute gent d'entendement, Voulans aviser à loisir Ce livret, jouxte leur plaisir, à le corriger de leur grace, S'ilz voient besoign qu'on le face. (LA HAYE, P. peste, 1426, 166). Cestui traslata de arabicq en latin les livres de Albumazar, par especial le Livre des ymages de la VIIIe spere, et corrigea le vice d'aucuns escripvains, où il print grant labeur. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 v°).

725
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     CORRIGER     
A. -

[Le compl. désigne une chose] "Rectifier, améliorer" : Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner à corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Item je suppli tiercement à toute gent d'entendement, Voulans aviser à loisir Ce livret, jouxte leur plaisir, à le corriger de leur grace, S'ilz voient besoign qu'on le face. (LA HAYE, P. peste, 1426, 166). Cestui traslata de arabicq en latin les livres de Albumazar, par especial le Livre des ymages de la VIIIe spere, et corrigea le vice d'aucuns escripvains, où il print grant labeur. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 v°).

726
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     CORROMPABLE     
[De la créature hum. et des choses terrestres ; p. oppos. à pardurable] "Qui est périssable, qui a une fin" : ...si [Dieu] a produist et ordené nature humaine telement qu'elle va en febblient, affin que depuis que elle ara laissié ceste presente vie corporele et corrumpable et accidentele, elle puist aveques luy estre en la vie pardurable. (Songe verg. S., t.1, 1378, 211). C'est assavoir qu'il fault plus travaillier pour le besant de l'ame, qui est pardurable et cree a l'ymage de Dieu, que pour la chair qui est corrompable et sera mangere [mss B et C : mangie] de vers. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 216). ...lesquelles [choses singulieres] par nature ne se peuent continuer en leur singularité, pour ce qu'elles sont toutes en la fin corrompables, pour ce se convertit nature a generacion (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 69). Pour départir leurs beaulx regars [les planètes] En ce Monde de toutes pars Et leurs vertuz distribuer, Par lesqueles ilz font muer Toutes les choses corrompables Et par nature altérables (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Par le premier [la première définition] Dieu est separé de toute chose corrompable, par le second de toute chose variable et muable, par le tiers de toute chose composee non simple de nature. (Somme abr., c.1477-1481, 142).
727
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     CORROMPRE     
A. -

[Le compl. désigne une substance matérielle] "Altérer l'état naturel de qqc. généralement par décomposition" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). La tierce entens par long usage De vicieux et faulx bevrage, Mesmement d'eaue corrompue, De sa purté privée et nue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). La quarte peuz mettre dangier Qui peut avenir par mengier Choses males en substance, Bestes mortes par pestillence, Diverses herbes et maint fruit Corrompuz de jour ou de nuit En leur substance ou qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). ...les philosophes dient que le sang est le siege de lame. voire le sang pur et ou quel il ny a point de corrupcion, mais le sang corrompu est inductif de totale corrupcion par tout le corps, comme il appert es febricitans et en la maladie de lepre. (CIB., p.1451, 218).

728
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     CORROMPRE     
A. -

[Le compl. désigne une substance matérielle] "Altérer l'état naturel de qqc. généralement par décomposition" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). La tierce entens par long usage De vicieux et faulx bevrage, Mesmement d'eaue corrompue, De sa purté privée et nue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). La quarte peuz mettre dangier Qui peut avenir par mengier Choses males en substance, Bestes mortes par pestillence, Diverses herbes et maint fruit Corrompuz de jour ou de nuit En leur substance ou qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). ...les philosophes dient que le sang est le siege de lame. voire le sang pur et ou quel il ny a point de corrupcion, mais le sang corrompu est inductif de totale corrupcion par tout le corps, comme il appert es febricitans et en la maladie de lepre. (CIB., p.1451, 218).

729
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     CORROMPRE     
A. -

[Le compl. désigne une substance matérielle] "Altérer l'état naturel de qqc. généralement par décomposition" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). La tierce entens par long usage De vicieux et faulx bevrage, Mesmement d'eaue corrompue, De sa purté privée et nue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). La quarte peuz mettre dangier Qui peut avenir par mengier Choses males en substance, Bestes mortes par pestillence, Diverses herbes et maint fruit Corrompuz de jour ou de nuit En leur substance ou qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). ...les philosophes dient que le sang est le siege de lame. voire le sang pur et ou quel il ny a point de corrupcion, mais le sang corrompu est inductif de totale corrupcion par tout le corps, comme il appert es febricitans et en la maladie de lepre. (CIB., p.1451, 218).

730
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     CORROMPRE     
A. -

Empl. pronom. à sens passif. Soi corrompre de qqc. "Àtre contaminé par qqc." : Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses, Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens, Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

731
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     CORRUPTÈLE     
MÉD. "Altération de ce qui est sain dans un corps" : Aussi est lors bonne cautele, Pour eschiner la corruptele, Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Corruptele, c'est à dire coruption. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
732
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     CORRUPTÈLE     
MÉD. "Altération de ce qui est sain dans un corps" : Aussi est lors bonne cautele, Pour eschiner la corruptele, Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Corruptele, c'est à dire coruption. (LA HAYE, P. peste, 1426, 188).
733
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     CORRUPTION     
-

Corruption de l'air. "Odeur de putréfaction" : Car pourreture est passion De corps qui a commixtion, Maiz le groz air mixtionné Est promptement abandonné à prendre la corruption Qu'on nomme putréfaction, Quant aucune chose non pure S'est meslée avec sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 45). Cestui predist, entres autres choses, de la corrupcion de l'air qui fut sur et entour Romme, dont s'ensuivit une peste que l'on appella "inguinaria". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 101 v°). Cestui predist la corrupcion de l'aer, qui fut causée par la putrefaction de gens mors et de aucunes mouches. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 v°).

734
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     CÔTÉ     
E. -

"Toute partie de l'espace considérée par opposition à toutes les autres ; direction" : Et, pour le fait débatre mieulx Furent partiz quatre des Dieux, Deux et deux de chacun costé, Comme ailleurs est trop mieulx noté, Dont Saturnus avecques Mars, Pour leurs faulx et mauvaiz regars Furent tous deux d'une partie Pour exillier humaine vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 34). ...et fut arrestée son impetuosité par les haulx rochiers du costé de l'empire, assez près de Saint Maurice en Aganois, c'est assavoir par le mont de Morcles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 120 v°). ...et fut si grant [le Tibre] qu'il aloit par dessus le pont Saint Ange et jusques aux derrieres marches des degrés de l'eglise Saint Perre et les murailles du cousté devers l'ostel Saint Ange en tumberent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 165 v°).

735
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     COTER1          COTER2     
Empl. trans. "Marquer, noter" : Et me semble convénient Quoter icy, à escient, Le temps, o sa condition, Quand ceste compilation Fut ainsi forgée et faicte, Et des originaulx extraicte (LA HAYE, P. peste, 1426, 167). Quoter, c'est à dire nombrer et désigner. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).
736
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     COTER1          COTER2     
Empl. trans. "Marquer, noter" : Et me semble convénient Quoter icy, à escient, Le temps, o sa condition, Quand ceste compilation Fut ainsi forgée et faicte, Et des originaulx extraicte (LA HAYE, P. peste, 1426, 167). Quoter, c'est à dire nombrer et désigner. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).
737
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     COUARD1          COUARD2     
"Peureux, lâche" : Délaissent leurs prouchains parens En grans périlz et apparens, Et s'enfuient d'avecques eulx Comme couars, non comme preux, Sans leur faire nulz réconfors En tels périlz et desconfors (LA HAYE, P. peste, 1426, 76).
738
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     COUCHER     
1.

"Avoir des relations sexuelles avec qqn" : Qu'il est chose désagréable, Moult périlleuse et détestable, Nom pas en meurs tant seulement, Maiz aussi bien naturelment Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier, Se n'est à ceulx, par saint Eloy, Auxquelz est permiz par la loy (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). ...car sa mere Erudice avoit fait mourir ses II autres filz pour ce qu'ilz ne volurent coucher avecques elle charnelement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 v°).

739
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     COULURE     
MÉD. "Médicament liquide obtenu par infusion et filtration, colature" : Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule, Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).
740
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     COUPER     
2.

[Le compl. désigne un aliment] "Réduire en menus morceaux, hacher" : Que qui vouldroit apertement Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).

741
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     COUPLE     
B. -

GRAMM. "Lien, copule" : Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile, Et le plante lez une haye, Moyennant une couple vraye, Et trouverra, se bon lui semble, Les nom et seurnom tout ensemble [i.e. le nom de l'auteur : Olivier de la Haye]. (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).

742
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     COUR     
-

[Dans un cont. allég.] : Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement Favorisant et confortant Son frère Mars et l'enortant, O lesquelz aussi fut ajoint Le Promoteur quant à ce point (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

743
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     COURAGE     
A. -

"Intention ; caractère" : Puiz la naissance Jhésu Crit L'an mil CCC quarante et huit, Régnant alors de bon courage Le Roy Phelipe, preux et sage, Sur les Françoiz notoirement, Comme est escript certainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). Aucuns mots sont desquelz ne la signification ne la maniere de signifier est convenable a Dieu comme courir, aler, ambuler, car mouvement signifie une diverse inclination du courage en demonstrant les diverses affections d'icellui. (Somme abr., c.1477-1481, 153). ...car, selon les diverses parties du ciel, sont changées les faces des hommes, les coulleurs et les diversitez des courages. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 1 v°). D'autre part l'on ne voit pas ou ciel tous les courages des hommes et ne regarde l'en que à ce que l'on entend. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 60 r°).

744
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     COURAGE     
C. -

"Coeur" : Disans que Dieu le tout puissant, à qui est Homme obéissant, Le volt former à son ymage Quant à son âme et son courage, Et lui donna sens et savoir, Entendement et franc vouloir, Engin, povoir et bénéfice D'amer Vertu et haïr Vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 37).

745
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     COURANT1          COURANT2     
A. -

[D'un phénomène, d'une maladie] "Qui circule, qui se communique (d'un individu à l'autre)" : Et zucre cafatin o tout, Et partant doit et peut suffire Des antidotes, sans plus dire, Touchant la matière courant, Donc fault lessier le demourant Concernant les circonstances, Et conditions et muances De l'actuèle maladie, à la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens (LA HAYE, P. peste, 1426, 158).

746
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     COURANT1          COURANT2     
II. -

Prép. "Durant" : Pour la première expédier, N'est pas certes à oublier Que cil qui veult [garder] sa vie, Courant le temps d'épidémie, Ne doit traveillier tèlement Qu'il lui faudroit aucunement Abondance ou foison attraire De l'air venimeux et contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 84). De dormir et reposer, lascher le ventre et faire abstinence de femme courant pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

747
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     COURANT1          COURANT2     
II. -

Prép. "Durant" : Pour la première expédier, N'est pas certes à oublier Que cil qui veult [garder] sa vie, Courant le temps d'épidémie, Ne doit traveillier tèlement Qu'il lui faudroit aucunement Abondance ou foison attraire De l'air venimeux et contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 84). De dormir et reposer, lascher le ventre et faire abstinence de femme courant pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

748
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     COURIR     
A. -

[D'un être animé] "Courir" : Je respons en ceste manière Que j'ay veu petit lévrier Courre plus tost que grant coursier (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

749
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     COURIR     
B. -

[De l'eau] "Se répandre, couler" : Item, de fait et sans doubtance, Apparest par expérience Cotidienne et trez expresse, Qui des choses est la maistresse, La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières, Et puiz descendre et se retraire Par le regart du Corps Lunaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

750
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     COURIR     
1.

[La mer, une rivière] "Se répandre dans un espace, couler" : De plaisant et bonne fontaine, Ou de rivière clere et saine, Courante, sur sablon ou pierre (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). ...près de une ville nommée Wichi, jouxte une petite montaigne où la riviere court au pié très doulce, touteffois en icelle sont puis, non gueres parfons, osquelx l'eaue est très sallée et, quant est sur le feu cuite, devient dure à merveilles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 90 r°).

751
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     COURIR     
2.

[Une influence céleste, une maladie] : Unes causes universeles, Luisans es cieulx et es estoilles, Et autres causes plus certaines, Estans parmy l'air et prouchaines, De la fortune ou pestillence Qui en ce temps couroit en France (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). Cestui reçeut des epistolles de Heracle empereur, des influences courans par ce temps soubz une grande conjunction où il fist bonne et louable responce. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 103 v°). Cestui predist le feu sauvage ; c'est une maladie qui courut en son temps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 r°).

752
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     COURS1          COURS2     
A. -

"Mouvement continu de l'eau" : La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières, Et puiz descendre et se retraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Et mesmement celle [eau] qui tient Son cours vers North ou Orient, Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

753
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     COURS1          COURS2     
A. -

"Mouvement continu de l'eau" : La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières, Et puiz descendre et se retraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Et mesmement celle [eau] qui tient Son cours vers North ou Orient, Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

754
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     COURS1          COURS2     
1.

Cours céleste : Ce nonobstant, le cours célestre En peut bien occasion estre Pour aucuns desplaisans regars, Et espécialment de Mars (LA HAYE, P. peste, 1426, 10). Or, si les corps celestes ont influence aussi bien que cours, ce que les ignorans ne pevent nyer, car c'est chose trop certaine et qui se preuve et par raisons et par auctoritez (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). Fut celui qui quist premier et investiga la vertu, nature et proprieté des herbes par le cours celeste et la monstra à plusieurs (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

755
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     COURS1          COURS2     
D. -

Cours (du vent). "Action de souffler" : Et plusieurs foiz tel cours de vent, Qui par grant force va grevant Mains fors chasteaulx et beaulx moustiers, En faisant mains autres dangiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). Laquele male engendréure Tousdis grevant nostre nature Portent les vens communelment, Selon leur cours et mouvement, De l'une à l'autre région, Comme devant faiz mention (LA HAYE, P. peste, 1426, 46).

756
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     COURS1          COURS2     
D. -

Cours (du vent). "Action de souffler" : Et plusieurs foiz tel cours de vent, Qui par grant force va grevant Mains fors chasteaulx et beaulx moustiers, En faisant mains autres dangiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). Laquele male engendréure Tousdis grevant nostre nature Portent les vens communelment, Selon leur cours et mouvement, De l'une à l'autre région, Comme devant faiz mention (LA HAYE, P. peste, 1426, 46).

757
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     COURS1          COURS2     
G. -

MÉD. Cours de ventre. "Diarrhée" : Nesfles, mespila vel escula en latin, sont de froide et sèche nature et restraignent cours de ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).

758
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     COURS1          COURS2     
-

[D'un phénomène passager] Avoir cours. "Régner, exercer son influence" : Délivrer, guérir et curer, De la boce ou de pestillence, Quant elle ara cours et puissance, Laquele peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). ...prenostica les prodiges qui assez tost après se monstrerent en Ytallie, comme les loups qui au portes ouvrans entrerent en la cité de Senne, et aussi les fouldres, fulminacions et tempestes et grans feux, qui lors eurent cours (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 r°).

759
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     COURSIER1          COURSIER2     
"Cheval de course" : Je respons en ceste manière Que j'ay veu petit lévrier Courre plus tost que grant coursier, Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).
760
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     COURTOISEMENT     
A. -

"Généreusement" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).

761
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     COURTOISEMENT     
B. -

"Avec soin" : Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

762
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     COÛTER     
I. -

Empl. intrans. "Valoir (tel prix)" : Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Cestui predist aussi la grande famyne qui fut à Paris, où le septier de blé coustoit IX l. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 v°). ...et, entre les autres, en fist une spere pour le roy René de Sicille et une autre pour le duc de Millan et finablement en fist une autre pour vous, Sire, qui vous costa XIIc escuz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 166 r°).

763
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     COUTUMANCE     
"Habitude" : Pour tant pluseurs sauvent leur vie Et se gardent de pestillence Par long usage ou coustumance De la prendre [la bole d'Arménie] et boire o du vin (LA HAYE, P. peste, 1426, 131).
764
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     COUTUME     
.

Coutume vainc nature : Non pourquant fust ceste loy tres contraire es choses acoustumees et a nature, car coustume vaint nature. (GERS., P. Paul, a.1394, 494). Dont il appert évidemment à tout homme d'entendement Que nul ne doit lors s'avancier à nouveau travail commencier, Car forte chose est de coustume Que nature vaincre présume (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

Rem. Cf. aussi Morawski 428 : Coustume vaint droit, 2238 : Se coutumiers se mue, coutume ne se remue.

765
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     COUTUME     
A. -

"Habitude" : Maiz, s'aucun homme avoit amors à baignier et laver son corps, Continuer le peut et doit, Car mains beaucop qu'il ne souloit, Car maintes foiz il est mestier à coustume satisfier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Et, s'aucuns de noz Anciens, Qui furent bon Phisiciens, Aient défendu la béverie De vin en temps d'épidémie, Ilz le firent, com l'en présume, Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Mariage est legitime conjonction du mary et de la femme retenans la coustume individué et indivisee de la vie. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44). ...toute coustume doit estre conservee, car coustume est chose tresgrande et merveillieuse pour conserver la santé et pour maladies curer (Rég. santé corps C., 1480, 13). Athabary fut, selon aucuns, environ ce temps souffisant astrologien et sa coustume estoit, chacun an, de prenostiquer sur le pris des choses par la revolucion de l'an (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 48 v°).

766
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     COUTUME     
A. -

"Habitude" : Maiz, s'aucun homme avoit amors à baignier et laver son corps, Continuer le peut et doit, Car mains beaucop qu'il ne souloit, Car maintes foiz il est mestier à coustume satisfier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Et, s'aucuns de noz Anciens, Qui furent bon Phisiciens, Aient défendu la béverie De vin en temps d'épidémie, Ilz le firent, com l'en présume, Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Mariage est legitime conjonction du mary et de la femme retenans la coustume individué et indivisee de la vie. (Sacr. mar., c.1477-1481, 44). ...toute coustume doit estre conservee, car coustume est chose tresgrande et merveillieuse pour conserver la santé et pour maladies curer (Rég. santé corps C., 1480, 13). Athabary fut, selon aucuns, environ ce temps souffisant astrologien et sa coustume estoit, chacun an, de prenostiquer sur le pris des choses par la revolucion de l'an (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 48 v°).

767
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     COUTUME     
-

Prov. Coutume vainc nature : Non pourquant fust ceste loy tres contraire es choses acoustumees et a nature, car coustume vaint nature. (GERS., P. Paul, a.1394, 494). Dont il appert évidemment à tout homme d'entendement Que nul ne doit lors s'avancier à nouveau travail commencier, Car forte chose est de coustume Que nature vaincre présume (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

768
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     COUVRIR     
2.

[La chose qui couvre exerce une influence néfaste] : Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume ; Car teles eaues, quoy que soit, Sont mauvaises en cest endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

769
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     CRAPAUD     
"Crapaud" : Le signe quint et apparence Est multitude, ou abondance, Rainetes et petiz crapaux, Qui sont en ce les principaux, Et autres vers de mainte sorte (LA HAYE, P. peste, 1426, 54).
770
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     CRÉATURE     
-

[À propos d'un animé, homme ou bête] : [Saturne], Qui Planète est froide et nocturne Et moult nuisant de sa nature à toute vivant créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).

771
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     CRÉER     
1.

[Le compl. désigne une chose concr.] : Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre, Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). ...jusques au temps de la nativité de Jhesu Crist, que les trois roys se apparurent au moyen de l'estoille nouvellement créé et à eulx apparue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

772
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     CRESSON1          CRESSON2     
"Cresson" : Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Cresson, nasturcium en latin, c'est une herbe commune qui croist ès jardins, et en y a d'autre qui croist ès eaues ; cellui des jardins est de chaulde et sèche nature et est moult médicinal et mesmement la semence, car elle proffite moult aux nerfz, au poumon et à ceulx qui ont courte alaine pour aucunes humeurs visqueuses existens en la poictrine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 190).
773
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     CRESSON1          CRESSON2     
"Cresson" : Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Cresson, nasturcium en latin, c'est une herbe commune qui croist ès jardins, et en y a d'autre qui croist ès eaues ; cellui des jardins est de chaulde et sèche nature et est moult médicinal et mesmement la semence, car elle proffite moult aux nerfz, au poumon et à ceulx qui ont courte alaine pour aucunes humeurs visqueuses existens en la poictrine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 190).
774
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     CRIER     
B. -

[D'un enfant] "Pleurer" : Dont un enfant, quant est sailli Du corps sa mère, est si failli Qu'il n'a puissance, à dire voir, à soy drecier ne soy mouvoir, N'autre chose ne peut-il faire Fors peu crier, plorer et braire (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

775
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     CROÎTRE     
2.

Croistre + compl. de lieu. "Pousser naturellement dans certaines régions, dans certains endroits" : A quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment, Pur, convenable et esléu Et en bonne terre créu, Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement, à quoy vault fruit de thamarinde, C'est d'un abre qui croist en Inde (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Courre plus tost que grant coursier, Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

776
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     CROÎTRE     
2.

Croistre + compl. de lieu. "Pousser naturellement dans certaines régions, dans certains endroits" : A quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment, Pur, convenable et esléu Et en bonne terre créu, Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement, à quoy vault fruit de thamarinde, C'est d'un abre qui croist en Inde (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Courre plus tost que grant coursier, Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

777
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     CROÎTRE     
2.

Croistre + compl. de lieu. "Pousser naturellement dans certaines régions, dans certains endroits" : A quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment, Pur, convenable et esléu Et en bonne terre créu, Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement, à quoy vault fruit de thamarinde, C'est d'un abre qui croist en Inde (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Courre plus tost que grant coursier, Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

778
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     CROÎTRE     
2.

Croistre + compl. de lieu. "Pousser naturellement dans certaines régions, dans certains endroits" : A quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment, Pur, convenable et esléu Et en bonne terre créu, Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement, à quoy vault fruit de thamarinde, C'est d'un abre qui croist en Inde (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Courre plus tost que grant coursier, Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

779
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     CRU1          CRU2     
2.

[D'un fruit] : Et, s'il y prent des grains ou fruiz De sa grant mère, crus ou cuiz, Il ne fault pas en cest endroit, Car il use de son bon droit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). ...entre aucunes, monstrerent aux simples gens le cultivement des terres et puis Cerès vint, qui leur montra à semer blé, car au devant ne menjoyent que glans et fruit tout cru. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°).

780
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     CRU1          CRU2     
B. -

[Des humeurs du corps hum.] "Mal assimilé" : User d'aulx un peu par raison, Mesmement en froide saison ; Car, oultre leur autre valeur, Ilz eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Et la digestion de la premiere [viande] sera devant acomplie, laquelle trespasse au foye par les vaines miseraiques et conduyt avec soy la viande derniere prinse indigeste, par quoy humeurs creues et indigeree seront au corps multipliees. (Rég. santé corps C., 1480, 15).

Rem. FEW : «cru "se dit des humeurs ou des urines qui ne sont pas suffisamment élaborées" (seit Fur 1690)».

781
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     CRUAUTÉ     
E. -

[À propos d'une planète personnifiée] "Influence néfaste" : Puiz vint Mars, le Dieu de bataille, Malicieux à grant merveille, Et tout rempli de cruaulté, Avecques grant desloyaulté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

782
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     CRUEL     
1.

"Cruel" : Les oblacions et sacrifices sont moult cruelz bien souvent, car ilz sont de char et sang humain. (GERS., Purif., 1396-1397, 67). Le premier mal est pestillence D'air, corrompu par influence ; Le second est, en vérité, Grant défault et stérilité Des fruiz et des biens de la terre, Et le tiers est cruele guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 10).

783
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     CRUEL     
D. -

[D'une maladie ou d'un facteur pathogène] "Implacable, terrible" : Défense font, en leur pratique, De travail en ce temps emprendre, Il est à savoir et entendre Qu'ilz l'entendent de superflue, Qui corps humain moult fort transmue, Ou pendant la douleur cruele De la maladie actuele. (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Qu'ils voulurent espoïre Que usage de vin pourroit nuire En la maladie actuele, Qui descent de chaleur cruele, Plus qu'en celle par aventure Qui prent cause de pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Cestui predist l'orrible pestillence que fut à Romme ou sexe femenin, qui fut si cruelle que les enfans et faons mourroient ès ventres des femmes et des bestes, en maniere que l'on estimoit que icellui sexe fallist. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 60 r°).

784
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     CRUEL     
D. -

[D'une maladie ou d'un facteur pathogène] "Implacable, terrible" : Défense font, en leur pratique, De travail en ce temps emprendre, Il est à savoir et entendre Qu'ilz l'entendent de superflue, Qui corps humain moult fort transmue, Ou pendant la douleur cruele De la maladie actuele. (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Qu'ils voulurent espoïre Que usage de vin pourroit nuire En la maladie actuele, Qui descent de chaleur cruele, Plus qu'en celle par aventure Qui prent cause de pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Cestui predist l'orrible pestillence que fut à Romme ou sexe femenin, qui fut si cruelle que les enfans et faons mourroient ès ventres des femmes et des bestes, en maniere que l'on estimoit que icellui sexe fallist. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 60 r°).

785
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     CUBÈBE     
"Fruit d'un arbuste des Indes orientales, voisin du poivrier" : Aussi cubebes pour certain, Avec safren, plaisant et sain, Sont proffitables à devise En cellui temps en mainte guise (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Cubebes, cubebe en latin, sont les fruiz ou grains d'une abre qui croist oultre mer et sont de chaulde et sèche nature semblables aux grains de junièvre, et est chose apéritive et restraint le reume de la teste et oevre les opilations du foye. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186).
786
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     CUBÈBE     
"Fruit d'un arbuste des Indes orientales, voisin du poivrier" : Aussi cubebes pour certain, Avec safren, plaisant et sain, Sont proffitables à devise En cellui temps en mainte guise (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Cubebes, cubebe en latin, sont les fruiz ou grains d'une abre qui croist oultre mer et sont de chaulde et sèche nature semblables aux grains de junièvre, et est chose apéritive et restraint le reume de la teste et oevre les opilations du foye. (LA HAYE, P. peste, 1426, 186).
787
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     CUEILLIR     
D. -

[Dans un cont. métaph.] "Recueillir (un savoir)" : Fist compiler, pour le voir dire, Examiner et puiz escrire Par notables Phisiciens, Expers en l'art et anciens, Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine, Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). ...et en icelle partie l'apeller bonne [l'astrologie], et les autres qui sont très utilles parties et fructueuses, desquelles il ne gousta jamais, ne savoura nul fruit, parce qu'il l'ignore et aussi la bonté de l'arbre et les branches où il est cuilly et les profondes raisons de la fertillité dudict arbre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

788
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     CUIDANCE     
"Pensée, idée" : En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors, Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires (LA HAYE, P. peste, 1426, 69).
789
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     CUIRE     
A. -

[Le compl. désigne un aliment] "Faire bouillir, rôtir" : Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant ; Et, se nul convoite ou desire, Char de mouton en eaue cuire, Il la doit saler paravant, Un jour au mains, s'il est savant. Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).

790
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     CUIRE     
A. -

[Le compl. désigne un aliment] "Faire bouillir, rôtir" : Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant ; Et, se nul convoite ou desire, Char de mouton en eaue cuire, Il la doit saler paravant, Un jour au mains, s'il est savant. Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).

791
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     CUIRE     
-

Part. passé en empl. adj. [P. oppos. à cru] "Qui a subi la cuisson afin d'être consommé" : Et, s'il y prent des grains ou fruiz De sa grant mère, crus ou cuiz, Il ne fault pas en cest endroit, Car il use de son bon droit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Des viandes paravant cuites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). ...comme dit saint Jerosme en son second livre, qui dit que non seullement de chair cuite se abstenoit, mais aussi de toutes choses, c'est assavoir qu'il ne mengeoit riens cuit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 50 v°).

792
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     CUIRE     
-

Part. passé en empl. adj. [P. oppos. à cru] "Qui a subi la cuisson afin d'être consommé" : Et, s'il y prent des grains ou fruiz De sa grant mère, crus ou cuiz, Il ne fault pas en cest endroit, Car il use de son bon droit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Des viandes paravant cuites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). ...comme dit saint Jerosme en son second livre, qui dit que non seullement de chair cuite se abstenoit, mais aussi de toutes choses, c'est assavoir qu'il ne mengeoit riens cuit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 50 v°).

793
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     CUISINE     
B. -

"Art d'apprêter les aliments ; aliments destinés aux repas" : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

794
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     CUISSE     
"Cuisse" : Et quant le malade fu esveillié et attendoit que les surgiens li deussent taillier sa cuisse pourrie, il se trouva sain et gary, et que sa cuisse estoit toute noire, et fu trouvee sa cuisse pourrie au corps mort du Morien. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 255). Et fait à savoir qu'il en a biaucop des membres, comme (...) les costes, les flans, le dos, les os, l'eschine, le ventre, l'ombril, le penil, le vit, les cueillons, le cul, les hanches - vel nages -, les queses, la lene (Man. lang. G., 1396, 46). Les vaynes qui sont es platz des cuissez saigne l'on pour la enfleure des coullons, tant à dexstre comme à senestre et aussi contre une maladie qui vient es aynes et es parties derriere. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 17). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).
795
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     CURATIF     
"Qui produit la guérison" : Troiz chapitres en soy contient, Dont le premier traicte des beaulx Remèdes, tous universaulx, Par choses bien préservatives Et en partie curatives. Le second en soy veult traictier Maint remède particulier (LA HAYE, P. peste, 1426, 112).
796
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     CURATIVE     
[P. ell. pour chose curative ?] "Remède, préparation médicinale, cataplasme" : Si devez scavoir que ainsi comme le bon phisicien ja ne mectra curative au malade s'il n'est premierement informe a plain de la racine de la maladie (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 452-453). Curatives, aians vertu à curer ou guérir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 189).
797
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     CURE     
1.

[Sens actif] "Soin porté à qqn, à qqc." : Et pluseurs enfans, sans doubtance Plains de purté et d'innocence, En plusieurs lieux à mort livrés, En défault de cure et de vivres (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).

798
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     CURE     
-

Mettre sa cure à faire qqc./en qqc. "Se consacrer à" : Ilz jugent nices ceulz qui mettent toute leur cure a oyr parler de Dieu par Escripture ou sermon (GERS., P. Paul, a.1394, 515). Tu as beauté corporelle, mais saiches que trop plus belle, plaisante et desirable est celle de ton ame, a laquelle garder tu doys mettre toute ta cure, o ame devote, tellement que point tu ne soyes halee par l'ardeur de luxure (GERS., Concept., 1401, 418). Aussi povons par conjecture, Qui veult en ce mettre sa cure, Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité (LA HAYE, P. peste, 1426, 55).

799
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     CURE     
B. -

"Traitement (d'une maladie)" : Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement, Espécialment en esté, Pour sa plaisant propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Ophillo, medico et astrologo, fut environ ce temps grandement stippendié du roy de Tigne pour les cothiennes cures et predicions qu'il faisoit par la science de astrologie et de son bon conseil. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°).

800
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     CURE     
.

Tenir la cure sur qqc. "Régner sur qqc." : C'est assavoir par consonance Proportion et convenance Et pour quelque similitude, Plaisant esgart et habitude, Qu'ilz ont ensemble par Nature, Laquele soubz Dieu tient la cure Sur toutes les choses visibles, Mesmement sur les corruptibles. (LA HAYE, P. peste, 1426, 1).

801
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     CURER     
A. -

"Soigner (une maladie)" : Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). [La fin du livre] Enseignera les medicines Assez suffisantes et dignes, Selon que humain entendement Les peut aviser bonnement, à préserver et asseurer, Délivrer, guérir et curer, De la boce ou de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). En oultre est a noter que en prenant grande quantité ou petite de viande au disner ou souper, toute coustume doit estre conservee, car coustume est chose tresgrande et merveillieuse pour conserver la santé et pour maladies curer, comme est escript au second livre des Maladies [agues] (Rég. santé corps C., 1480, 13).

802
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     CURER     
A. -

"Soigner (une maladie)" : Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). [La fin du livre] Enseignera les medicines Assez suffisantes et dignes, Selon que humain entendement Les peut aviser bonnement, à préserver et asseurer, Délivrer, guérir et curer, De la boce ou de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). En oultre est a noter que en prenant grande quantité ou petite de viande au disner ou souper, toute coustume doit estre conservee, car coustume est chose tresgrande et merveillieuse pour conserver la santé et pour maladies curer, comme est escript au second livre des Maladies [agues] (Rég. santé corps C., 1480, 13).

803
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     CURIEUX     
C. -

[Domaine du savoir, des sc. ; d'une pers.] "Qui a le désir de savoir, de connaître" : Comme le subtil Aristote En sa doctrine met et note, Tent à bien et si le desire, Pour tant loyalment j'ose dire L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). Asichirone, Apocha et Traxillo furent en ce temps expers en la science des estoilles et furent disciples de Maynio Ruffo, qui fut tant curieux investigateur des corps celestes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 v°). Giberien fut disciple de cestui Arnobius, qui recite que le peuple estoit si ententif et curieux de observer les prenosticacions des astrologiens que merveilles pour les grandes utillités qui en venoient au peuple et les grans hommes mettoient leurs enfans à l'estude d'icelle science, communement par toutes regions. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 112 r°).

804
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     CYPÉRUS     
"Plante herbacée de la famille des Cypéracées ; souchet comestible" : [La fumigation] Doit principalement estre faite, Comme met le Livre en latin, à mynuit, au soir et matin, à quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Cipéron, ciperus en latin, c'est la racine d'une herbe qui est aussi nommée ciperus et resemble aucunement à poreaulx ; la racine et l'erbe sont de chaulde et sèche nature ; la racine est aromatique, de laquelle la fumigation amende la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184-185).
805
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     CYPÉRUS     
"Plante herbacée de la famille des Cypéracées ; souchet comestible" : [La fumigation] Doit principalement estre faite, Comme met le Livre en latin, à mynuit, au soir et matin, à quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Cipéron, ciperus en latin, c'est la racine d'une herbe qui est aussi nommée ciperus et resemble aucunement à poreaulx ; la racine et l'erbe sont de chaulde et sèche nature ; la racine est aromatique, de laquelle la fumigation amende la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 184-185).
806
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     CYPRÈS     
"Cyprès" : Ciprès est abre assez cogneu, de qui le boiz sec est odorant, et le feu qui en est fait amende la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 185).
807
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     DAMNER     
B. -

[Le compl. désigne un texte, un ouvrage] "Blâmer, critiquer" : En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors, Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). Touteffoiz noz calumpniateurs ont damnée ladicte somme faulcement, car en tout son livre n'y a mot à reprandre, comme dit seigneur Albert. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 v°).

808
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     DANGER     
III. -

"Ce qui menace ou compromet l'existence physique ou spirituelle d'une personne ; danger" : En affermant et en disant Qu'il n'est pas assez suffisant, Ne contenant doctrine entière Contre toute espèce et manière Des dangiers et des maladies, Lesquelz en diverses parties Aviennent pour la grant nuisance De mauvaiz air et pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). ...en la voie par ou ie marche ilz ont musse le las ou la rethz pour me prendre. Considere apres comme ton ame est craintiue et tremble souuent quant elle voit les dangiers en quoy elle est. Il souruient mille difficultez, mille suspicions. (CIB., p.1451, 198). ..si Dieu, de sa puissance absolue, n'eust destourné les influences, il leur eust convenu combatre ensemble l'un à l'autre et deslogés à leur grande confusion, deshonneur et dangier de leurs personnes et au grant honneur et prouffit de vous et de vostre royaulme (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 8 r°).

809
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     DANSE     
[À propos d'un corps céleste] "Mouvement régulier et ordonné" : Et à chascune [planète] vraiement Assigna propre mouvement, Lequel ne pevent translater Par pou mouvoir ne trop haster, Dont leur fault, selon l'ordonnance, Continuer toudis leur dance, Se joindre et desjoindre souvent (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).
810
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     DÉBATTRE     
-

Au passif : Ces choses donques, d'ambe part Par ces termes et par grant art En ceste forme débatues Et bien par le Juge entendues Sans la matière réfriquer, Par arguer ne répliquer (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).

811
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     DÉBONNAIRE     
b)

"Bon, bienfaisant" : Car prent chascune [chose] impression Comme quiert sa complexion, Malicieuse ou débonnaire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 3).

812
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     DÉBONNAIRE     
2.

[D'une chose concr.] "Bienfaisant" : Et le chapitre derrenier Traicte aussi en particulier De ces médicines confites, D'entre pluseurs choses eslites, Comme d'aucuns électuaires, Et de pilules débonnaires, Et moult d'autres confections, De bonnes opérations. (LA HAYE, P. peste, 1426, 113).

813
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     DÉCEPTE     
Sans décepte. "Sans tromperie, sans erreur" : Et premièrement, sans décepte, S'ensuit la forme et la recepte Des pillules, forment louées Des anciens et approuvées, à préserver d'épidémie Et de son mal, que Dieu maudie (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).
814
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     DÉCIDER     
"Décider, régler" : Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre à décider et à cognoistre, Sans appeller ne contredire, Sur tout le fait qu'ilz vouldrent dire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).
815
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     DÉCLARER     
A. -

"Expliquer" : "...Pour tant on seult dire d'une chose bien certaine : il est aussy certain comme Dieu est. Mais declaire moy qu'il soit ung seul Dieu et non pluseurs." (GERS., Trin., 1402, 159). Il fault à présent condescendre à déclarer en franc langage De quel viande et quel bevrage Semble bon et convénient, Et de fait est expédient User en temps de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 88). Describer, c'est à dire diffinir et déclarer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193). Or pense es choses deuant dictes qui ont ete assez desclairees, et sans toy remuer de ton lieu, tu verras la terre que dieu ta donnee et contempleras par dilatacion et eslargissement de pensee sur ton corps. (CIB., p.1451, 186). Pour bien entendre cest chapitle, il convient declarier que signifie emanation. (Somme abr., c.1477-1481, 114). Ne par participes puet on declarier Dieu, car ilz sieuvent la nature des noms et des verbes, ne par aultres parties d'orison qui pas sont subjectives ne predicables, c'est a dire qui ne puet estre subject ou predicat. (Somme abr., c.1477-1481, 156). Fist en son temps plusieurs instrumens, servans à la theorique et plusieurs beaux jugemens sur les revolucions des ans, lesquelz speciffier et declarer seroit thedieux, pour le grant nombre d'iceulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 141 v°).

816
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     DÉCLARER     
A. -

"Expliquer" : "...Pour tant on seult dire d'une chose bien certaine : il est aussy certain comme Dieu est. Mais declaire moy qu'il soit ung seul Dieu et non pluseurs." (GERS., Trin., 1402, 159). Il fault à présent condescendre à déclarer en franc langage De quel viande et quel bevrage Semble bon et convénient, Et de fait est expédient User en temps de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 88). Describer, c'est à dire diffinir et déclarer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193). Or pense es choses deuant dictes qui ont ete assez desclairees, et sans toy remuer de ton lieu, tu verras la terre que dieu ta donnee et contempleras par dilatacion et eslargissement de pensee sur ton corps. (CIB., p.1451, 186). Pour bien entendre cest chapitle, il convient declarier que signifie emanation. (Somme abr., c.1477-1481, 114). Ne par participes puet on declarier Dieu, car ilz sieuvent la nature des noms et des verbes, ne par aultres parties d'orison qui pas sont subjectives ne predicables, c'est a dire qui ne puet estre subject ou predicat. (Somme abr., c.1477-1481, 156). Fist en son temps plusieurs instrumens, servans à la theorique et plusieurs beaux jugemens sur les revolucions des ans, lesquelz speciffier et declarer seroit thedieux, pour le grant nombre d'iceulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 141 v°).

817
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     DÉCLINER     
C. -

[D'une substance] Décliner à (une des quatre qualités fondamentales). "Être porté par sa nature à, avoir tendance à" : Dragagant (...) est la gomme d'un abre qui croist vers Orient et est gomme clere et froide, déclinant à sécheur, et vault moult contre toux (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

818
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     DÉCOCTION     
MÉD. "Liquide dans lequel certaines substances végétales ont été cuites" : Fomentation, c'est lotion ou baign d'aucun membre en la décoction d'aucunes herbes (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...des choses qui gardent la santé des dens c'est de laver la bouche deux fois le moys de vin, car c'est le meilleur remede, et le boulir avec la racine de timal pour faire bonne alaine, et celluy qui use de ladicte decoction jamais n'ara douleur de dens. (Rég. santé corps C., 1480, 5).
819
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     DÉCONFORT     
"Situation désespérée" : Délaissent leurs prouchains parens En grans périlz et apparens, Et s'enfuient d'avecques eulx Comme couars, non comme preux, Sans leur faire nulz réconfors En tels périlz et desconfors (LA HAYE, P. peste, 1426, 76). Cestui fut qui premier predist la mort du duc Philippe de Bourgongne à Bruges, predist le desconfort des laboureux de Beausse, que le cheval chargé de blé ne valloit que [sic] et le vin en petit pris et comme vil. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 158 v°).
820
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     DÉCOURIR     
A. -

Au propre. [D'un cours d'eau] "Couler, courir" : Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). ...c'est a dire de proceder du Pere et du Filz, comme aucunement du soleil et de son ray procede la chaleur, et de la fontaine et du fleuve, sourgiant de la fontaine, decourant en bas a la valee, procede et par la manacion et le decours de l'eaue vient et descend et se produist ou est produite la riviere. (Somme abr., c.1477-1481, 114).

821
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     DÉCOURS     
A. -

"Déclin, diminution" : Car toute rien chiet en décours Qui trespasse son propre cours, à quoy bien loyalment s'acordent Les Anciens et si recordent (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).

822
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     DÉCOUVERT     
C. -

[D'un terrain] "Qui est peu ou pas planté ou boisé" : Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure, De plaisant et bonne fontaine, Ou de rivière clere et saine, Courante, sur sablon ou pierre, Par descouverte et nete terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

Rem. Sens attesté ds FEW : «seit Rich 1680».

823
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     DÉDUIT     
B. -

"Bienfait, profit" : Et le Soleil, qui tousdiz luit, Faisant au Monde grant déduit, Comme dolent de ceste chose, Son corps monstrer ne peut ou n'ose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).

824
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     DÉESSE     
"Déesse" : Premièrement vint à la feste, Comme la plus mouvable et preste, La belle Déesse des boiz (...). Puiz vint Vénus, la débonnaire Et gracieuse en tout affaire, Dont par raison est la Princesse D'Amour nommée et la Déesse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).
825
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     DÉFAUT     
A. -

"Absence, manque de qqc. ; disette" : Le premier mal est pestillence D'air, corrompu par influence ; Le second est, en vérité, Grant défault et stérilité Des fruiz et des biens de la terre, Et le tiers est cruele guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 10).

826
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     DÉFAUT     
-

En défaut de qqc. "Par manque de qqc." : Et pluseurs enfans, sans doubtance Plains de purté et d'innocence, En plusieurs lieux à mort livrés, En défault de cure et de vivres (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).

827
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     DÉFAUT     
-

Sans défaut. "Immanquablement" : Et les choses qui là seroient, Vivre ne durer n'y pourroient Pour la force de trop grant chault, Qui les brusleroit sans défault, Et de l'autre part, pour froidure, Riens ne vivroit, selon Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

828
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     DÉFAUT     
B. -

"Imperfection (physique ou morale)" : Item le Roy du Firmament Constitua parfaictement Que de fait celles créatures Qui sont par Nature plus pures, Aïans en soy mains de défault Et sont mises par droit à hault, Aient naturel gouvernement Par influence, ou autrement, Dessuz les autres créatures, Qui sont en effect mains séures (LA HAYE, P. peste, 1426, 2). Impossibilité de habiter est quant l'un et l'aultre ensemble ne peuent habiter pour aucun deffault patent. (Sacr. mar., c.1477-1481, 76).

829
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     DÉFENDRE1          DÉFENDRE2     
2.

"Se protéger, se préserver (d'un mal)" : Quiconques homme vouldra prendre Ces trocisques pour soy défendre, En reçoive courtoisement Une dragme tant seulement, à la foiz o vin de grenades Acétouses et nompas fades (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).

830
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     DÉFENSE     
a)

"Aide, protection" : Hé ! que fera donc povreté Qui, en yver ne en esté, Ne peut mie ces choses faire Que prier Dieu, le débonnaire, à lui faire bonne défense En tout temps de mal et d'offense ? (LA HAYE, P. peste, 1426, 82).

831
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     DÉFENSE     
-

Faire défense. "Interdire" : Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre, Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire, Et, s'aucuns Maistres de Phisique Défense font, en leur pratique, De travail en ce temps emprendre, Il est à savoir et entendre Qu'ilz l'entendent de superflue, Qui corps humain moult fort transmue (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

832
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     DÉFENSIF     
I. -

Adj. [D'un remède] "Qui protège contre une maladie, plus particulièrement contre la peste" : Aprez il fault notifier, Qui ne veult en l'art dévier, Que de ces choses défensives, Ou autrement préservatives, Qui nature ont de médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Défensive est une choses qui a povoir et vertu à défendre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

833
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     DÉFENSIF     
I. -

Adj. [D'un remède] "Qui protège contre une maladie, plus particulièrement contre la peste" : Aprez il fault notifier, Qui ne veult en l'art dévier, Que de ces choses défensives, Ou autrement préservatives, Qui nature ont de médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Défensive est une choses qui a povoir et vertu à défendre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

834
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     DÉGÂTER     
1.

"Disperser, dissiper" : Derechief, il a une vertu purifiant, car en espartant ses rays, il fait l'air plus delié et degaste les fumees qui corrompent, et en chassant l'air qui est cause de pestillance. (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 348). Item por le toie des oes ["la taie des yeux"] et pour autrez maladiez d'iex, R. jus d'irre terrestre et en meteis ens on pou a chouchiir ["au coucher"], car che degaste le toie. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201). Et tous ceulx qui ont abondance D'umeurs en temps de pestillence Doivent labourer et haster à les purgier et degaster Par proffitables médicines, Et à ce suffisans et dignes Composées en la manière Comme il est escript çà derrière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 106).

835
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     DÉGÂTEUR     
"Gaspilleur, destructeur" : Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable, Tout ingrat à son Créateur Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il [Humain lignage] ne gaste tout et deveure (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).
836
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     DÉGLUTIR     
"Avaler, dévorer" : Dévorer, c'est à dire dégloutir et deveuré c'est dégloutist. (LA HAYE, P. peste, 1426, 192).
837
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     DÉLAISSER     
2.

[Un être hum.] "L'abandonner, le délaisser" : Je cuide forment, et le croy, Que là sault bonne charité Quant aucuns pour mortalité Délaissent leurs prouchains parens En grans périlz et apparens, Et s'enfuient d'avecques eulx Comme couars, non comme preux (LA HAYE, P. peste, 1426, 76).

838
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     DÉLAISSER     
C. -

Délaisser faire qqc. "Cesser de faire qqc." : Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre, Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines (LA HAYE, P. peste, 1426, 62).

839
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     DÉLECTER     
I. -

Empl. trans. "Réjouir" : Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

840
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     DÉLICATIF     
A. -

[D'un aliment] "Fin, tendre" : Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière ; Car tout pain moult délicatif Est par nature opilatif (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Délicatif, tendre et souef. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

841
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     DÉLICATIF     
A. -

[D'un aliment] "Fin, tendre" : Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière ; Car tout pain moult délicatif Est par nature opilatif (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Délicatif, tendre et souef. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

842
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     DÉLIVRE1          DÉLIVRE2     
II. -

Adj. [Dans un cont. métaph.] "Libre, dégagé" : Lesquelz maulx ainsi eschéuz Furent avant précognéuz Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

843
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     DÉLOYAUTÉ     
"Fausseté, perfidie" : Puiz vint Mars, le Dieu de bataille, Malicieux à grant merveille, Et tout rempli de cruaulté, Avecques grant desloyaulté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).
844
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     DEMI     
-

Demie once : Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

845
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     DEMI     
-

Demie dragme : En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

846
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     DÉMONTRER     
A. -

"Montrer qqc." : Maiz le Seigneur, toudiz benoit, Telz grans effectz monstre et révèle Par la carte célestiele, Comme jadis, par amité, Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). Item est apellé le "doigt de la destre main de Dieu", pour ce que ainsi que toutes choses corporeles nous les demonstrons au doigt, pareillement par le Saint Esperit sont demonstrees les choses espiritueles pour les veoir de l'ueil espirituel. (Somme abr., c.1477-1481, 123).

847
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     DÉMONTRER     
II. -

Empl. pronom. "Se présenter, se faire connaître" : Les matières et les chapitres Se demonsterront par leurs tiltres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 21).

848
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     DÉNOMINATION     
"Désignation d'une personne ou d'une chose par un nom exprimant sa qualité ou son origine" : ...nous povons dire que il est sept manieres de servitute. Car aucuns sont sers selon nature, lez aultres par leur propre volanté et begnivolence, lez aultres par denominacion, lez aultres par violance, lez aultres par povreté ou indigence, et lez aultres pour leur malice. (Songe verg. S., t.2, 1378, 29). Pren de fait, en prest ou [en] don, La pouldre de dyarodon, Qui de l'abre, sans fiction, Prent sa dénomination (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Quoyque soit, il fut l'an IXe de Salomon et fut lui qui fut inventeur de l'astrolabe, combien que aucuns dient qu'il fut nommé Lab, duquel il a retenu sa denominacion, car Astor en grecq signiffie ligne en français, et ainsi l'astrolabe vault autant à dire, comme les lignes de Lab. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 r°).
849
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     DENT1          DENT2     
-

Dent de détraction : Qui verront ce petit dité, Qu'il leur plaise, par amité, L'aviser et véoir par ordre, Avant que la chose remordre Par les dens de détraction, Ou pour quelque présomption (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).

850
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     DÉPARTIR     
A. -

[Le compl. désigne un bien abstr.] "Distribuer, répartir" : ...et qui receustes ses dons de grace en especial au jour d'ui avec les apostres tres habundamment, non mie pour vous seulement a souffisance, mais pour les departir aux povres indigens et a vos povres voisins (GERS., Pent., p.1389, 72). Et les Estoilles ensement, Sises dedens le Firmament Pour départir leurs beaulx regars En ce Monde de toutes pars Et leurs vertuz distribuer, Par lesqueles ilz font muer Toutes les choses corrompables Et par nature altérables (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).

851
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     DÉPLAIRE     
-

Qqc. desplaist à qqn : Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire, Et, s'aucuns Maistres de Phisique Défense font, en leur pratique, De travail en ce temps emprendre, Il est à savoir et entendre Qu'ilz l'entendent de superflue (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

852
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     DÉPLAIRE     
II. -

Part. prés. en empl. adj. [D'un élément du corps hum.] "Qui est de nature à déplaire" : Aussi qui a réplétion Et veult faire purgation D'umeurs grosses et desplaisans, Espesses, crues et pesans, Se peut baignier en eaue chaude, Sans mesprendre ne faire fraude, Avant son corps purifier (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

853
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     DÉPRIMER     
Empl. trans. "Mettre en-dessous" : L'autre pole est au contraire de lui en l'autre partie opposite du monde, c'est devers midi soubz Terre deprimé autant comme l'autre dessus dit est sur Terre eslevé. Et pour ce est il appellé antartique pour ce qu'il est aussy au contraire de l'autre. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 9). Ce nonobstant, il [le fromage] proffite par accident priz a prez mengier, pour ce qu'il eschauffe l'estomac et déprime la viande au fond de l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
854
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     DERRAINEMENT     
"En dernier" : Derrainement est assavoir Que moult peut nuire et non valoir Lors à table souvent logier, Et le mengier y prorogier, Et prendre sans nécessité De viandes diversité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).
855
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     DÉSAGRÉABLE     
"Désagréable" : Et en oultre devons savoir Par incident et concevoir Qu'il est chose désagréable, Moult périlleuse et détestable, Nom pas en meurs tant seulement, Maiz aussi bien naturelment Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Désagréable, desplaisant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
856
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     DÉSAGRÉABLE     
"Désagréable" : Et en oultre devons savoir Par incident et concevoir Qu'il est chose désagréable, Moult périlleuse et détestable, Nom pas en meurs tant seulement, Maiz aussi bien naturelment Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Désagréable, desplaisant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
857
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     DESCENDRE     
1.

[De la mer] "Reculer, se retirer" : La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières, Et puiz descendre et se retraire Par le regart du Corps Lunaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

858
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     DESCRIBER     
Empl. trans. "Expliquer" : Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature, Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Describer, c'est à dire diffinir et déclarer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
859
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     DESCRIBER     
Empl. trans. "Expliquer" : Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature, Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Describer, c'est à dire diffinir et déclarer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
860
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     DESCRIPTION     
A. -

"Explication (pour réaliser qqc.)" : Et, en oultre, vault et proffite User lors des électuaires, Bien cordiaulx et débonnaires, Et des autres confections Desquelles les descriptions Sont mises ou séquent chapitre Tout au long selon le registre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).

861
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     DÉSESPÉRANCE     
"État de l'âme qui a perdu l'espérance" : Mais Obstinacion la met [l'âme] en la biere et ou sarcueil qui se nomme oblivion de Dieu. Et affin que jamais ne soit ostee, cruaulté luy met tres pesant, tres froide et tres horrible pierre de obduracion de cuer et de desesperance. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence, Et cent mille, jeunes et fors, Y ont esté tuez et mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).
862
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     DÉSHÉRITER     
B. -

Au fig. [le compl. désigne une puissance abstr., un mal] "Priver de sa proie" : Délivrer, guérir et curer, De la boce ou de pestillence, Quant elle ara cours et puissance, Laquele peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable, Et par autre mainte manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 73).

863
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     DÉSISTER     
B. -

"Renoncer à faire qqc." : Puis fault la manière exposer De traveillier, ou reposer, En temps périlleux et suspect, Quant l'air est trouble et moult infect, Et par incident ensaignier S'un homme lors se doit baignier Ou de ce faire désister, S'il veult au péril résister. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83).

864
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     DÉSORDONNER     
C. -

"Qui est cause de désordre" : Dit par escript et nous afferme (...) Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). ...Sire, que pas ne devez tollerer, ne souffrir que ceste science tant encienne, noble et utille, qui jusquez cy par tant de si grans gens a esté excercée, soustenue et pratiquée, maintenant au seul appetit desordonné de telx ignorans et detracteurs, durant vostre resgne soit ainsi et ou contempt de vous chassée, abatue et villipendée (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 6 r°).

865
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     DESTREINDRE     
A. -

Empl. trans. "Oppresser" : Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

866
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     DÉTERMINER     
B. -

RELIG. PHILOS. [Le compl. désigne l'action hum.] "Prédestiner" : Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine, Maiz n'est pas ainsi, sauf leur grâce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 69).

867
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     DÉTESTABLE     
"Qui doit être détesté, qui est maudit" : O come benoite sera l'eure quant le crueux, le fel, le despiteux tirant, et ses detestables pillars seront hors boutez de nostre droit heritage et propre mansion ! He Dieux ! les verrons nous ja ? (GERS., Concept., 1401, 394). Détestable : mauvaiz et horrible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
868
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     DÉTESTER     
Empl. trans. "Maudire" : Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage, Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).
869
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     DÉTOURNER     
II. -

Empl. intrans. "Changer de direction ; changer d'avis" : Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples à tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 75).

870
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     DÉTRACTEUR     
"Personne qui essaie de rabaisser le mérite de qqn" : Pour ce les detracteurs et persecuteurs sont a amer, car ilz nous donnent pour neant nostre medicine. Appellons de la court de justice a celle de misericorde, ou nostre Dame est maistresse, saichans qu'il est necessité que nous plourons en ce monde ou en l'autre, selon ce qu'il fut dit en la mort de Arsenius. (GERS., Déf., 1400, 242). Détraction et oblocution et parole diffamant par envie. Détracteurs sont iceulx qui ainsi parlent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195). ...esperant aussi que ceste ellucidacion vous donnera congnoistre et entendre la grande differance d'icelle vraye science d'astrologie et des ars divinatoires et supersticieux, ainsi comme du vray et du faulx, ou du blanc et du noir, du bon et du mauvais et l'erreur et ignorance de noz detraiteurs, laquelle differance jusque à cy n'a esté entendue, sinon par ceulx qui ont voulu veoir et congnoistre que c'estoit des bonnes sciences et des mauvaises (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°).
871
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     DÉTRACTION     
"Action de rabaisser le mérite de qqn, dénigrement" : De ce que vous corrigés lez chevaliers, ou c'est charité et affeccion, ou envie et detraccion. (Songe verg. S., t.1, 1378, 17). La tierce maniere si est homicide espirituel, qui fort desplaist a mon Pere, c'est assavoir occire l'omme par detraction et lui oster sa dignite et sa bonne renommee (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 151). En lieu de ce pain nous luy donnons serpens et viandes tres venimeuses, c'est assavoir paroles mauvaises, plaines de detraction, de luxure, d'envie, de erreurs, de supersticions, de toute ordure et mauvaise suggestion (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Que veult autre chose Plaisir mondain fors boire et mengier, flaver et jouer, suyr taverne et fuyr moustier, ouyr plus tost detraction ou vilains et ors parlemens que predicacion ? (GERS., Déf., 1400, 226). Détraction est oblocution et parole diffamant par envie. Détracteurs sont iceulx qui ainsi parlent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
872
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     DÉTRIMENT1          DÉTRIMENT2     
"Dommage, préjudice" : Dezquellez choses nous povons conclurre, tres clerement, que teulx freres ne sont mie tenus de laysier lez euvres devant dittes et leur contemplacion pour labourer euvres manueles, car, ainssi, ilz s'appliqueroient aux choses vilez et larraient lez plus dignes, ou tres grant detriment et domage dez amez a qui ilz prechent et enseignent la parole de Dieu (Songe verg. S., t.2, 1378, 232). Car Nature ne pourroit mie Endurer un tel détriment En tous endroiz d'un Elément (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Détriment, c'est à dire dommage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
873
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     DÉTRIMENT1          DÉTRIMENT2     
"Dommage, préjudice" : Dezquellez choses nous povons conclurre, tres clerement, que teulx freres ne sont mie tenus de laysier lez euvres devant dittes et leur contemplacion pour labourer euvres manueles, car, ainssi, ilz s'appliqueroient aux choses vilez et larraient lez plus dignes, ou tres grant detriment et domage dez amez a qui ilz prechent et enseignent la parole de Dieu (Songe verg. S., t.2, 1378, 232). Car Nature ne pourroit mie Endurer un tel détriment En tous endroiz d'un Elément (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Détriment, c'est à dire dommage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
874
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     DÉTROIT1          DÉTROIT2     
A. -

Au propre. [D'une chose] "Serré" : Grosses vapeurs et grans fumées Par dedens la terre engendrées, Yssans dehors subitement, Par la force du mouvement Qu'elle seuffre souventes foiz Des vens en soy cloz et destroiz, Qui la font à force mouvoir Pour s'en yssir, à dire voir, Et à l'yssir certainement Ilz troublent l'air très grandement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 55).

875
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     DÉTROIT1          DÉTROIT2     
B. -

Au fig. "Détresse, nécessité" : ...il [l'amant comparé au cygne] doit notablement pres de la mort chanter, c'est a dire qu'il doit, quant ce vient au destroit et qu'il se sent fort apressé d'amours, dire son fait a celle qu'il desire (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 715). Qu'il n'a puissance, à dire voir, à soy drecier ne soy mouvoir, N'autre chose ne peut-il faire Fors peu crier, plorer et braire, Et est subgit à tel destroit Que un peu de chault, ou peu de froit, Ou un petit d'oppression, Le mettroit à confusion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

876
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     DÉTRUIRE     
2.

[Un phénomène atmosphérique] "Dissiper" : C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).

877
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     DETTEUR     
-

Au fig. : De la povre condition, Merveilleuse fragilité Et très grant passibilité D'umaine et foible créature, Laquele, par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

878
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     DEUIL     
A. -

"Chagrin, affliction" : Derrainement, à beau loisir, Nom pas sans deul et desplaisir, Vint Jupiter, l'estoille clère, à l'ord palaiz de son vielz Père, Où s'arresta moult longuement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33). ...lui remonstrant qu'il faisoit mal de vouloir calumpnier astrologie, actendu les utillités d'icelle, dont il eut tel dueil que peu après en devint aliené de son sens et après deceda et mourut, quasi enragé ou incensé. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 164 r°).

879
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     DEVISE     
1.

"Plan, recette" : Aprèz suit la forme planière Et la devise et la manière à composer la pomme d'ambre Pour flairer hors et en la chambre (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).

880
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     DEVISE     
.

"Selon la prescription, exactement" : Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise, Et de pur musc, sans faillir mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

881
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     DEVOIR1          DEVOIR2     
3.

[Dans un sens affaibli, une obligation née d'une simple conformité à l'ordre des choses] "Avoir lieu pour qqn de" : Meslez nètement vostre pouldre O eaue rose, pure et saine, Chascun jour par une sepmaine, Et puiz devez, sans redoubter, Vostre camphre o tout ajouxter (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

882
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     DÉVORER     
A. -

[D'une bête] "Manger, engloutir" : Dévorer, c'est à dire dégloutir et deveuré c'est dégloutist. (LA HAYE, P. peste, 1426, 192). ...c'est assavoir ung grant nombre quasi inumerable de couleuvres ensemble devorans les uns les autres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 v°). Predist aussi le merveilleux lop que fut ou territoire de Geneve, que mengeoit hommes, femmes et enfans et de tous aages, et tant que, en peu de temps, devoura plus de XXX personnes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 117 r°).

883
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     DÉVORER     
B. -

[De l'être hum.] "Manger avidement sans discernement et sans mesure" : Néant piteux et variable, Tout ingrat à son Créateur Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

884
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     DÉVOTION     
"Attachement à la religion ; amour de Dieu" : ...combien que par avant estiés plaine de grace selond le salut de l'angel Gabriel, lequel salut nous remembrons par devocion en disant : Ave, gracia etc. (GERS., Pent., p.1389, 72). ...aucune foys une simple personne qui sera devote et aymera Dieu, aura trop plus haulte et digne congnoissance de la Divinité, de sa puissance, saigesse et bonté, et de sa doulceur et benignité que n'ont eu les philosophes, ou que n'ont eu pluseurs grans clers theologiens et autres qui sont sans amour et sans devocion. (GERS., Trin., 1402, 171). Prions Dieu, par dévotion, De nous octroier par sa grace En tout temps et en toute place, Doulce paix et bonne santé (LA HAYE, P. peste, 1426, 171). Ie dy que aucunesfois la personne est menee et esleuee sur soy aussi comme en alienacion, en grandeur de deuocion quant elle est toute embrasee du feu et de lardeur de desir celestiel (CIB., p.1451, 191).
885
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     DÉVOYER     
A. -

Au propre. "S'écarter du chemin, s'égarer" : Dévier, c'est forvoier et aler hors le droit chemin. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

886
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     DÉVOYER     
B. -

Au fig. "S'écarter de son sujet, perdre le fil, s'égarer" : Aprez il fault notifier, Qui ne veult en l'art dévier, Que de ces choses défensives, Ou autrement préservatives, Qui nature ont de médicine Seulement selon la doctrine, Aucunes sont simples en soy (...) et aucunes par art confites (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).

887
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     DEXTRE     
"Qui est situé à droite" : Item por fivre agüe, R. jus de plantein et de morelhe, et confiseis avuec abon d'uef et avuec delie farine d'orge bien sechie sor une tuelle, et en faitez une enplaistre, et le meteis sor le dieste costé de nombrilh de chi alle eskine, se garira. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201). Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170). ...et ordonna aux Hebrieux escripre de la main dextre, en venant à senestre, car par avant escripvoient alant et venant ainsi que l'on laboure les terres à la charrue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 48 r°).
888
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     DIADRAGANT     
MÉD. "Poudre dont le principal ingrédient est la gomme adragante et qui est adoucissante" (LITTRÉ, s.v. diatragacante) : Dieu par sa grace, veuille refourmer le loyen derompu [du mariage], car a une telle tous ["toux"] il fault bien autre medecine que dyadragan froit ou chaut. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 236). Item por touz veniens tueir, R. diadragran et le broies avuec une herbe qui est apellee serpentine, et li doneis a buere, car c'est chose vraie et provee que tue touz veniens. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201). Et de la pouldre réfragant De froit et fin dyadragant, Et de la pouldre, pure et nete, De bon triasandali faicte, Des deux, égalment à la foiz, Dragme et demie, à juste poiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). Dyadragant est un autre électuaire qui est composé de diverses matières et principalment d'une gomme nommée dragagant, d'ont il prent son nom, et est de froide et moiste nature et vault moult aux thisiciens et contre tout vice de la poictrine qui vient de chaleur (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
889
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     DIADRAGANT     
MÉD. "Poudre dont le principal ingrédient est la gomme adragante et qui est adoucissante" (LITTRÉ, s.v. diatragacante) : Dieu par sa grace, veuille refourmer le loyen derompu [du mariage], car a une telle tous ["toux"] il fault bien autre medecine que dyadragan froit ou chaut. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 236). Item por touz veniens tueir, R. diadragran et le broies avuec une herbe qui est apellee serpentine, et li doneis a buere, car c'est chose vraie et provee que tue touz veniens. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201). Et de la pouldre réfragant De froit et fin dyadragant, Et de la pouldre, pure et nete, De bon triasandali faicte, Des deux, égalment à la foiz, Dragme et demie, à juste poiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). Dyadragant est un autre électuaire qui est composé de diverses matières et principalment d'une gomme nommée dragagant, d'ont il prent son nom, et est de froide et moiste nature et vault moult aux thisiciens et contre tout vice de la poictrine qui vient de chaleur (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
890
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     DIAMARGARITON     
MÉD. "Électuaire contenant des perles broyées" : ...a la dame sera presentee la medecine vivificative, c'est assavoir un lectuaire precieux et vivificatif appellé dyamargariton, qui est composéz de pluseurs choses riches et precieuses et par especial d'une pierre precieuse qui s'appelle marguerite. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 269). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement Des deux ensemble et égalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Dyamargariton est aussi électuaire, qui est composé de pluseurs choses et mesmement de perles que l'en appelle margarites, et de là prent son nom et est de chaude nature et proffite moult contre tristesce et débilité de cuer qui viennent de froidure, d'ont fait resjouir grandement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
891
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     DIAMARGARITON     
MÉD. "Électuaire contenant des perles broyées" : ...a la dame sera presentee la medecine vivificative, c'est assavoir un lectuaire precieux et vivificatif appellé dyamargariton, qui est composéz de pluseurs choses riches et precieuses et par especial d'une pierre precieuse qui s'appelle marguerite. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 269). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement Des deux ensemble et égalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Dyamargariton est aussi électuaire, qui est composé de pluseurs choses et mesmement de perles que l'en appelle margarites, et de là prent son nom et est de chaude nature et proffite moult contre tristesce et débilité de cuer qui viennent de froidure, d'ont fait resjouir grandement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
892
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     DIANTHOS     
MÉD. "Électuaire à base de fleurs de romarin" : Et pour concordance des dessusdictes .VIJ. medecines neccessaires sont correspondans .VIJ. lectuaires, c'est assavoir dyaprunis, dyapenidon, dyalaxatif, dyaambra, dyaanthos, dyacenithon et dyamargariton. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 255). Aussi ne doit estre célé, Ains souvent dit et révélé, Que dyanthos ainsi nommé, Electuaire renommé, (...) Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Dyanthos est un électuaire composé de pluseurs choses et mesmement de la fleur du rosmarin que l'en appelle anthos, d'ont prent nom cest électuaire dyanthos, et est de chaulde nature et vault contre les vices de la vertu ymaginative et contre tristesce et défault d'esperiz qui viennent de froidure et d'opilation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
893
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     DIANTHOS     
MÉD. "Électuaire à base de fleurs de romarin" : Et pour concordance des dessusdictes .VIJ. medecines neccessaires sont correspondans .VIJ. lectuaires, c'est assavoir dyaprunis, dyapenidon, dyalaxatif, dyaambra, dyaanthos, dyacenithon et dyamargariton. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 255). Aussi ne doit estre célé, Ains souvent dit et révélé, Que dyanthos ainsi nommé, Electuaire renommé, (...) Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Dyanthos est un électuaire composé de pluseurs choses et mesmement de la fleur du rosmarin que l'en appelle anthos, d'ont prent nom cest électuaire dyanthos, et est de chaulde nature et vault contre les vices de la vertu ymaginative et contre tristesce et défault d'esperiz qui viennent de froidure et d'opilation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
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     DIANTHOS     
MÉD. "Électuaire à base de fleurs de romarin" : Et pour concordance des dessusdictes .VIJ. medecines neccessaires sont correspondans .VIJ. lectuaires, c'est assavoir dyaprunis, dyapenidon, dyalaxatif, dyaambra, dyaanthos, dyacenithon et dyamargariton. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 255). Aussi ne doit estre célé, Ains souvent dit et révélé, Que dyanthos ainsi nommé, Electuaire renommé, (...) Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Dyanthos est un électuaire composé de pluseurs choses et mesmement de la fleur du rosmarin que l'en appelle anthos, d'ont prent nom cest électuaire dyanthos, et est de chaulde nature et vault contre les vices de la vertu ymaginative et contre tristesce et défault d'esperiz qui viennent de froidure et d'opilation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
895
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     DIARHODON     
MÉD. "Électuaire à base de roses rouges" : Et la recepte derrenière, D'un cordial électuaire, Pour lequel composer et faire Pren de fait, en prest ou [en] don, La pouldre de dyarodon, Qui de l'abre, sans fiction, Prent sa dénomination (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).
896
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     DIARHODON     
-

Diarhodon Julii, diarhodon abbatis. "Diarhodon confectionné selon la recette de l'abbé de Curia" : Diarodon Abbatis, c'est un autre électuaire ; et y a double dyarodon, savoir est dyarodon Julii, qui est chaut, et dyarodon Abbatis, qui est froit. Le premier vault contre les maladies froides de la poictrine et de l'estomac, et le second vault aux thisiciens et éthiciens et contre foiblesce de cuer qui vient de chaleur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).

897
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     DIÈTE     
B. -

"Hygiène de vie" : Aprez, en la Somme seconde Où la matière plus abonde, Ont enseignié notablement à tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, à ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Diète, c'est règle et droite observation, tant en boire que en mengier, qu'en reposer, qu'en travaillier et en autres choses pluseurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 192).

898
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     DIÈTE     
B. -

"Hygiène de vie" : Aprez, en la Somme seconde Où la matière plus abonde, Ont enseignié notablement à tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, à ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Diète, c'est règle et droite observation, tant en boire que en mengier, qu'en reposer, qu'en travaillier et en autres choses pluseurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 192).

899
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     DIÉTER     
I. -

Empl. intrans. "Faire diète" : Rectifier, c'est diéter et amender (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).

900
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     DIEU     
B. -

Un dieu/les dieux : Il est assavoir que les poètes appellent aucunes foiz les planètes et autres estoilles dieux, pour les grans vertuz et puissances qu'ilz ont de et soubz Dieu souverain qui est un seul Dieu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 192).

901
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     DIFFICULTÉ     
"Problème, obstacle" : Maiz ceste supplication, Sourdant de bonne affection, Très singulièrement s'adresce à Messeigneurs, de grant prouesce, Maistrisez sans difficulté En la très noble Faculté De doctrine médicinale (LA HAYE, P. peste, 1426, 166). ...celuy qui a bons principes, et qui a commencement il a grant aduentaige de paruenir plus oultre car en toutes choses on seult trouuer grans difficultez au commencement. (CIB., p.1451, 178).
902
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     DIGÉRER     
Empl. trans. "Assimiler les aliments" : "O quans en ya a en France qui pour leurs cours habiz se sont laissiez mourir de froit ; et les autres par force d'estraincture ne peuent degerir leurs viandes, dont les maladies viennent en place et sont multipliees..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 211). Toutes autres chars seurement, Non nommées prouchainement, Sont orendroit à refuser, Maiz celles sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer (LA HAYE, P. peste, 1426, 92).
903
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     DIGESTION     
"Action de digérer les aliments" : Et en ceulx qui l'ont usité, Esquelz est assez tolérable Dormir de jour aprèz la table, Sauf paravant un peu veillier Et sans excez y traveillier, Pour haster la digestion (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). Il doit abstiner et attendre, Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres, Laquele, se bien le remembres, Peut estre faicte et parfournie En neuf heures, n'en doubte mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 134).
904
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     DIGESTION     
"Action de digérer les aliments" : Et en ceulx qui l'ont usité, Esquelz est assez tolérable Dormir de jour aprèz la table, Sauf paravant un peu veillier Et sans excez y traveillier, Pour haster la digestion (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). Il doit abstiner et attendre, Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres, Laquele, se bien le remembres, Peut estre faicte et parfournie En neuf heures, n'en doubte mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 134).
905
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     DIGNE     
2.

[D'un remède] "Qui mérite d'être tenu en estime" : Des roses et fleurs d'aiglentiers O feuilles d'ongle cabaline, Qui est herbe moult froide et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). ...la diuine prouidence qui par sa bonte a ordonne si grans et si dignes remedes pour nous saner et guerir des plaies de nos pechiez. (CIB., p.1451, 188).

906
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     DIGRESSION     
"Fait de s'éloigner de son sujet" : Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre, Sauf toutesfoiz et protesté Devant le Roy de majesté Faire aucunes disgressions Et petites additions, De doctrines autres extraites (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Faicte ceste disgression, à plus belle cognition Desdictes causes suseraines, Or convient dire des prouchaines (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Disgression, c'est vagation et transition d'une matière en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
907
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     DIGRESSION     
"Fait de s'éloigner de son sujet" : Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre, Sauf toutesfoiz et protesté Devant le Roy de majesté Faire aucunes disgressions Et petites additions, De doctrines autres extraites (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Faicte ceste disgression, à plus belle cognition Desdictes causes suseraines, Or convient dire des prouchaines (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Disgression, c'est vagation et transition d'une matière en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
908
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     DIGRESSION     
"Fait de s'éloigner de son sujet" : Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre, Sauf toutesfoiz et protesté Devant le Roy de majesté Faire aucunes disgressions Et petites additions, De doctrines autres extraites (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Faicte ceste disgression, à plus belle cognition Desdictes causes suseraines, Or convient dire des prouchaines (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Disgression, c'est vagation et transition d'une matière en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
909
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     DIMENSION     
"Étendue mesurable d'un corps dans toutes les directions" : ...car elles ne pourroient autrement remplir les .VIIJ. corporeulx angles dessusdiz, c'est a dire remplir en tous sens le lieu entour un point du long, du lé et du parfont, selon les troiz dymencions de nature ordenees, sanz laissier riens de vuit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611). Et ce dit il par avanture pour les troiz dimensions qui en toutes les choses de nature corporeles sont trouvees, c'est assavoir longitude, latitude et profundité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170). Dimension, c'est la quantité d'une chose conceue selon le long ou le travers ou le parfont ; donc il y a trois dimensions, c'est assavoir la haulteur, la laise, la profondeur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
910
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     DIMENSION     
"Étendue mesurable d'un corps dans toutes les directions" : ...car elles ne pourroient autrement remplir les .VIIJ. corporeulx angles dessusdiz, c'est a dire remplir en tous sens le lieu entour un point du long, du lé et du parfont, selon les troiz dymencions de nature ordenees, sanz laissier riens de vuit. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 611). Et ce dit il par avanture pour les troiz dimensions qui en toutes les choses de nature corporeles sont trouvees, c'est assavoir longitude, latitude et profundité (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170). Dimension, c'est la quantité d'une chose conceue selon le long ou le travers ou le parfont ; donc il y a trois dimensions, c'est assavoir la haulteur, la laise, la profondeur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
911
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     DIRECTEMENT     
ASTR. [Le suj. et le compl. du verbe désignent une planète] Regarder directement. "Se trouver à deux points du zodiaque qui forment un angle de 90°" : Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon, Lequel si a conformité Avecques lui en qualité, Et, rétrograde en mouvement, Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).
912
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     DIRECTIF     
ASTR. [D'une planète] "Dont le mouvement sur l'épicycle se fait dans le même sens que celui de l'épicycle sur le déférent (produisant ainsi une impression d'accélération)" (synon. direct) (anton. rétrograde) : Savoir devez que les Planètes fors le Soleil ont troiz mouvemens, c'est assavoir rétrograde qui vault à dire retournant ; montant en hault que l'en appelle stationaire, et directif quant la Planète se meut dessuz son épicicle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).
913
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     DISANT     
-

Faux disant. "Celui qui dit faux, menteur" : Est le triacle, pour certain, Moult précieux et souverain, Maiz qu'il soit fait depuiz dix ans, Ou les Acteurs sont faulx disans (LA HAYE, P. peste, 1426, 134).

914
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     DISCONVÉNIENCE     
"Incompatibilité" : ...et aussi au contraire, la disconvenience et la difformité des deux complexions du monton et du leu les reffait estre ensamble naturelx anemis. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 601). Discrasie, c'est à dire perturbation et disconvénience (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
915
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     DISCONVÉNIENT     
[D'une chose par rapport à une ou plusieurs autres] "Qui ne convient pas, qui est malsain" : En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Maiz tous ceulx, à vérité dire, Qui sont repletz d'umidité Ou d'autre superfluité, Ainsi que volentiers avient En tout temps disconvénient, Doivent penser soigneusement à soy purgier hastivement (LA HAYE, P. peste, 1426, 115).
916
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     DISCONVÉNIENT     
[D'une chose par rapport à une ou plusieurs autres] "Qui ne convient pas, qui est malsain" : En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Maiz tous ceulx, à vérité dire, Qui sont repletz d'umidité Ou d'autre superfluité, Ainsi que volentiers avient En tout temps disconvénient, Doivent penser soigneusement à soy purgier hastivement (LA HAYE, P. peste, 1426, 115).
917
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     DISCRÉTION     
1.

[Dans le but de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, etc.] : Et certes, nous avons plus grant fiance en ta discrecion, en ton sens et bonne prudence, que a nul aultre, soit clerc, soit loy, de tez conseilliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8). Et a ce est ordonnee la discrecion du confesseur principalement, et pour autres causes aussy : pour encliner a bien et aprendre que est pechié. (GERS., Déf., 1400, 237). ...Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). ...mais cogitacion pres que a chascun moment se tourne a choses inutiles ineptes et friuoles et se ingere et precipite a telles choses de neant sans frain de discrecion. (CIB., p.1451, 182).

918
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     DISCUTER     
III. -

Empl. intrans. Discuter sur qqc. "Examiner le pour et le contre" : Comparurent au consistoire, Les Dieux, nom pas trestous ensemble, Maiz en divers jours, ce me semble, Pour enquérir et disputer Soigneusement et discuter, Jouxte leurs droiz et leur usage, Sur la vie d'Umain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

919
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     DISPOSITION     
D. -

"Prédisposition" : Aussi semble il un groz dangier De mengier lors, en vérité, Choses de grant humidité Pour la grant disposition Qu'elles ont à corruption (LA HAYE, P. peste, 1426, 89).

920
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     DISPUTER     
I. -

Empl. trans. Disputer qqc. "Examiner qqc. par un débat" : Maiz il n'est mestier à présent De disputer cest incident, S'elle est Substance ou Accident. (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).

921
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     DISTINGUER     
1.

Distinguer qqc. d'autre chose. "Reconnaître, faire la différence" : ...chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

922
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     DIURNE     
ASTR. "Qui se produit le jour" : On nomme une Planète nocturne ou diurne selon ce qu'elle a plus sa domination ou de nuit ou de jour (LA HAYE, P. peste, 1426, 215). ...si elles [les conjonctions et eclipses] advenoient de jour, ou à la Lune, si elles se faisoient de nuit, selon ce que les figures escheoient noturnes et diurnes, ce qui est encores observé et en usaige et aussi surtout que l'on regarde quant aucun des luminaires baille sa disposicion à autre planette, qui n'est pas de sa nature. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 18 v°).
923
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     DOCTRINE     
-

"Opinion, enseignement, conseil sur un point précis" : ...qui ne veult oyr que chose plaisant a soy et a sa loenge nourrit flateurs entour soy et deboute tous aultres au moins de fait : ce fut la doctrine saint Loys a son filz. (GERS., Annonc., a.1400, 235). Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine, Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). Est ferme l'avis et estables, De ceulx bons Maistres, vénérables Et moult expers en médicine, Qui escrirent ceste doctrine Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). C'est doctrine médicinale D'ouvrir la vaine capitale Quant l'apostume, o sa tempeste, Occupe la gorge ou la teste (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

924
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     DOCTRINE     
-

"Opinion, enseignement, conseil sur un point précis" : ...qui ne veult oyr que chose plaisant a soy et a sa loenge nourrit flateurs entour soy et deboute tous aultres au moins de fait : ce fut la doctrine saint Loys a son filz. (GERS., Annonc., a.1400, 235). Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine, Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). Est ferme l'avis et estables, De ceulx bons Maistres, vénérables Et moult expers en médicine, Qui escrirent ceste doctrine Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). C'est doctrine médicinale D'ouvrir la vaine capitale Quant l'apostume, o sa tempeste, Occupe la gorge ou la teste (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

925
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     DOCTRINE     
-

"Opinion, enseignement, conseil sur un point précis" : ...qui ne veult oyr que chose plaisant a soy et a sa loenge nourrit flateurs entour soy et deboute tous aultres au moins de fait : ce fut la doctrine saint Loys a son filz. (GERS., Annonc., a.1400, 235). Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine, Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). Est ferme l'avis et estables, De ceulx bons Maistres, vénérables Et moult expers en médicine, Qui escrirent ceste doctrine Que moult peut nuire et néant vault En ce temps user de baing chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). C'est doctrine médicinale D'ouvrir la vaine capitale Quant l'apostume, o sa tempeste, Occupe la gorge ou la teste (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

926
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     DOCUMENT     
"Ce qui sert à instruire" : Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Documens sont ensaignemens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
927
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     DOCUMENT     
"Ce qui sert à instruire" : Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Documens sont ensaignemens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
928
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     DOLENT     
A. -

"Qui est affecté d'un malaise physique" : Qui le veult mesler et confire Sagement avec la racine De caparis, une herbe digne, Et, selon l'art de Médicine, Tout homme aiant foible poictrine, Mal estomac ou dolent cuer, Doit mains user de tel liqueur (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

929
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     DOLENT     
B. -

"Qui exprime la souffrance morale" : Lors Jupiter, dolent de cuer, Avec Vénus, sa doulce seur, Chéuz en admiration De si dure conclusion, Commencèrent, par grant pité, à excuser Humanité (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). ...comme Josias changoit de cheval, fut tué d'une fleche et, par ce, les Ebrieux desconfiz. Dolent en fut Jeremie ; pour ce fist il le livre des Lamentacions. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 43 r°). ...l'ymage, à part dextre estoit joyeuse de semblance, celle de la part senestre esclence et de contenance dollente. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

930
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     DOMICILE     
B. -

ASTR. "Maison propre à une planète où elle exerce la plus grande influence et où ses qualités sont les plus puissantes" : Car, jà cessans les fictions, Très mauvaises conjonctions Des devantdictes sept Planètes Alors venues et eschéetes En la maison ou domicile De Saturnus tout inutile, Furent de fait occasion De si dure corruption Qu'avint en l'air, en cellui temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Par domicile, en cest endroit, on entent la maison de quelconquez planète ; la propre maison d'une planète si est le signe où elle fut créée, et, quant la planète est en sa maison, elle a grant force et puissance. (LA HAYE, P. peste, 1426, 192). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent, s'ilz sont en leurs domicilles ou en etranges, s'ilz sont en leur exaltacion ou decheement, retrogrades ou stacionnaires, quel aspect ou application il y a entre elles et tous les autres mouvemens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°).

931
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     DOMICILE     
B. -

ASTR. "Maison propre à une planète où elle exerce la plus grande influence et où ses qualités sont les plus puissantes" : Car, jà cessans les fictions, Très mauvaises conjonctions Des devantdictes sept Planètes Alors venues et eschéetes En la maison ou domicile De Saturnus tout inutile, Furent de fait occasion De si dure corruption Qu'avint en l'air, en cellui temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Par domicile, en cest endroit, on entent la maison de quelconquez planète ; la propre maison d'une planète si est le signe où elle fut créée, et, quant la planète est en sa maison, elle a grant force et puissance. (LA HAYE, P. peste, 1426, 192). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent, s'ilz sont en leurs domicilles ou en etranges, s'ilz sont en leur exaltacion ou decheement, retrogrades ou stacionnaires, quel aspect ou application il y a entre elles et tous les autres mouvemens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°).

932
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     DOMMAGE     
C. -

[Le compl. désigne un organe du corps hum.] Faire dommage à. "Blesser" : Et, s'il avenoit que l'usage De vin aigre feroit dommage à l'estomac pour sa froidure, Ou autrement par aventure, Il fauldroit rompre sa malice [Par] cynamome à ce propice (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).

933
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     DONNER     
7.

Donner confort/allégeance. "Soulager" : Mez c'est bien vray que aucunes herbes et melodies si ont vertu naturele de mitiguer et de donner allegence au lunatique (Songe verg. S., t.1, 1378, 391). Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance Que souvent administre et donne De sa nature franche et bonne Aux nobles cuer et esperiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

934
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     DONNER     
1.

[Le compl. désigne un état mental] : Disans que Dieu le tout puissant, à qui est Homme obéissant, Le volt former à son ymage Quant à son âme et son courage, Et lui donna sens et savoir, Entendement et franc vouloir (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). Fault démonstrer par autre voie Et déclarer, Dieu nous doint joie, La meschante production Et trop grant imperfection De nostre vie corporèle Et progression temporèle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). Maiz la céleste impression Lui peut donner commotion En trestous ses faiz voluntaires, Soient mauvaiz ou débonnaires, En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). ...le premier pas ou degre cestassauoir lecon ou doctrine donne intelligence, soit par lecon leue ou liure ou par doctrine ouye en predicacion ou aultre maniere de instruction (CIB., p.1451, 177). Aucuns dient qu'il fut disciple à Pourtille, dessus nommé et donna courage à Hanibal de aller contre les Romains (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 r°).

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     DONNER     
1.

[Le compl. désigne un état mental] : Disans que Dieu le tout puissant, à qui est Homme obéissant, Le volt former à son ymage Quant à son âme et son courage, Et lui donna sens et savoir, Entendement et franc vouloir (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). Fault démonstrer par autre voie Et déclarer, Dieu nous doint joie, La meschante production Et trop grant imperfection De nostre vie corporèle Et progression temporèle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). Maiz la céleste impression Lui peut donner commotion En trestous ses faiz voluntaires, Soient mauvaiz ou débonnaires, En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). ...le premier pas ou degre cestassauoir lecon ou doctrine donne intelligence, soit par lecon leue ou liure ou par doctrine ouye en predicacion ou aultre maniere de instruction (CIB., p.1451, 177). Aucuns dient qu'il fut disciple à Pourtille, dessus nommé et donna courage à Hanibal de aller contre les Romains (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 r°).

936
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     DONNER     
1.

[Le compl. désigne un état mental] : Disans que Dieu le tout puissant, à qui est Homme obéissant, Le volt former à son ymage Quant à son âme et son courage, Et lui donna sens et savoir, Entendement et franc vouloir (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). Fault démonstrer par autre voie Et déclarer, Dieu nous doint joie, La meschante production Et trop grant imperfection De nostre vie corporèle Et progression temporèle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). Maiz la céleste impression Lui peut donner commotion En trestous ses faiz voluntaires, Soient mauvaiz ou débonnaires, En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). ...le premier pas ou degre cestassauoir lecon ou doctrine donne intelligence, soit par lecon leue ou liure ou par doctrine ouye en predicacion ou aultre maniere de instruction (CIB., p.1451, 177). Aucuns dient qu'il fut disciple à Pourtille, dessus nommé et donna courage à Hanibal de aller contre les Romains (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 r°).

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     DONNER     
3.

[Le compl. désigne un état de fait] : Je diray plus : que la ferveur de l'amour que saint Pierre avoit envers Jhesu Crist donna occasion de le nier aprés, car par telle amour il cheut en presumpcion de soy (GERS., P. Paul, a.1394, 489). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). ...telz espousailles qui n'ont esté d'aucune valeur prestent, donnent et baillent empeschement a ceulz de la consanguinité afin qu'ilz ne peuent contraire avec telz espoux (Sacr. mar., c.1477-1481, 72). Item il se demonstre par exemples : vendicion faicte comme en ung moment donne droit de possesser a tousjours. (Somme abr., c.1477-1481, 177).

938
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     DORÉ     
B. -

P. anal. [D'un plat rôti] "Qui a la couleur jaune d'or" : Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx, Et moult d'autres espéciaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

939
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     DORÉ     
2.

Doctrine dorée. "Doctrine excellente" : S'assemblèrent uniement Tous les bons Maistres de Phisique, Résidens adonc en publique à Paris, la noble cité, Pour la commune utilité, Dont la doctrine trez dorée Si doit estre plus honnourée (LA HAYE, P. peste, 1426, 17).

940
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     DORMIR     
A. -

Empl. intrans. au propre. "Dormir" : Dormir de jour aprèz la table, Sauf paravant un peu veillier Et sans excez y traveillier, Pour haster la digestion (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). ...ne aussi les passions penibles comme cremir et douloir, ne les corporeles come dormir, mengier et ambuler (Somme abr., c.1477-1481, 161).

941
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     DORMIR     
.

"Sommeil" : Maiz le dormir qu'on fait de nuit Est naturel et porte fruit, Et ce qui est de hault jour fait Griève nature et lui desplaist (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

942
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     DORONIC     
[Plante] "Doronic ; plante dont la racine est utilisée comme médicament" : De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche, De déronique et cardamome Un grain, aïant forme de pomme, De chascun partout égalment Demie dragme loyalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Déronique, deronicum en latin, est vaine [de] terre selon aucuns, et selon autres c'est une racine et est de chaude et sèche nature, et de sa propriété conforte moult le cuer et fait resjouir et est moult proffitable contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
943
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     DORONIC     
[Plante] "Doronic ; plante dont la racine est utilisée comme médicament" : De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche, De déronique et cardamome Un grain, aïant forme de pomme, De chascun partout égalment Demie dragme loyalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Déronique, deronicum en latin, est vaine [de] terre selon aucuns, et selon autres c'est une racine et est de chaude et sèche nature, et de sa propriété conforte moult le cuer et fait resjouir et est moult proffitable contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
944
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     DOTER     
Empl. trans. "Pourvoir" : Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté O un petit de pain tosté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Doté et dotée, une chose est dotée qui est bien garnie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
945
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     DOTER     
Empl. trans. "Pourvoir" : Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté O un petit de pain tosté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Doté et dotée, une chose est dotée qui est bien garnie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
946
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     DOUBLE     
B. -

"Qui a deux aspects différents" : Du vin aigre soigneusement, Duquel user par tempérance Vault moult en temps de pestillence, Soit en saulse, ou soit en potage, Ou en vin, ou autre bevrage, Car, pour sa double qualité Qui sont froidure et siccité, Il est contraire à pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). Toutevoies il est a scavoir que ceste preposition est de double et de deux entendemens. (Somme abr., c.1477-1481, 167).

947
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     DOUBLER     
b)

[Le compl. désigne une action] "Répéter ; faire qqc. une deuxième fois" : Et quiconques l'a usité, Pour son preu ou nécessité De soy saignier aucunes foiz Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

948
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     DOUGE     
"Délicat" : D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).
949
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     DOULEUR     
A. -

"Douleur physique, souffrance" : Défense font, en leur pratique, De travail en ce temps emprendre, Il est à savoir et entendre Qu'ilz l'entendent de superflue, Qui corps humain moult fort transmue, Ou pendant la douleur cruele De la maladie actuele. (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Aussi à l'umeur peccante vit la disposicion du ciel convenable pour y fere applicacion et le fist, au moïen de laquelle, le roy Daire, qui longtemps avoit esté sans avoir reppox nuyt ne jour, perdit incontinent toute doulleur et fut gary (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 v°).

950
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     DOUTANCE     
-

Sans doutance. "Sans aucun doute, assurément" : Maiz ire et joie seulent faire Commotion tout au contraire, Qui meuvent tousdiz, sans doubtance, Du centre à la circonférence, C'est à dire d'emmy le corps Aux parties qui sont dehors (LA HAYE, P. peste, 1426, 110).

951
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     DOUTER     
-

N'en doutez mie. "Soyez en sûr" : Parmy l'air diverses matières, Lesqueles en l'air espandues Si furent par lui corrompues, Et la prouchaine occasion De la dicte corruption Est Jupiter, n'en doubtez mie, En accroissant la villanie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).

952
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     DRACHME     
"Poids équivalant au huitième ou neuvième de l'once ; environ 3,3 à 3,7 grammes" : Duquel [Triacle] fault prendre chascun moiz, Ou par quinzaines une foiz, Entière dragme ou environ O deux onces, par saint Syron, De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Dragme, en l'usage de médicine, est le poiz de LX grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193). Scurpe ou scrupule (...) est un poiz en médicine pesant XX grains de fourment et troiz scrupules font une dragme et neuf dragmes une once. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
953
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     DRACHME     
"Poids équivalant au huitième ou neuvième de l'once ; environ 3,3 à 3,7 grammes" : Duquel [Triacle] fault prendre chascun moiz, Ou par quinzaines une foiz, Entière dragme ou environ O deux onces, par saint Syron, De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Dragme, en l'usage de médicine, est le poiz de LX grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193). Scurpe ou scrupule (...) est un poiz en médicine pesant XX grains de fourment et troiz scrupules font une dragme et neuf dragmes une once. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
954
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     DRACHME     
"Poids équivalant au huitième ou neuvième de l'once ; environ 3,3 à 3,7 grammes" : Duquel [Triacle] fault prendre chascun moiz, Ou par quinzaines une foiz, Entière dragme ou environ O deux onces, par saint Syron, De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Dragme, en l'usage de médicine, est le poiz de LX grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193). Scurpe ou scrupule (...) est un poiz en médicine pesant XX grains de fourment et troiz scrupules font une dragme et neuf dragmes une once. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
955
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     DRACHME     
"Poids équivalant au huitième ou neuvième de l'once ; environ 3,3 à 3,7 grammes" : Duquel [Triacle] fault prendre chascun moiz, Ou par quinzaines une foiz, Entière dragme ou environ O deux onces, par saint Syron, De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Dragme, en l'usage de médicine, est le poiz de LX grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193). Scurpe ou scrupule (...) est un poiz en médicine pesant XX grains de fourment et troiz scrupules font une dragme et neuf dragmes une once. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
956
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     DRAGAGANT     
MÉD. "Gomme du tragacanthe, arbrisseau épineux du genre astragale" : Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Dragagant, dragagantum en latin, est la gomme d'un abre qui croist vers Orient et est gomme clere et froide, déclinant à sécheur, et vault moult contre toux et contre ulcération du pommon et contre tout vice de la poictrine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
957
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     DRAGAGANT     
MÉD. "Gomme du tragacanthe, arbrisseau épineux du genre astragale" : Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Dragagant, dragagantum en latin, est la gomme d'un abre qui croist vers Orient et est gomme clere et froide, déclinant à sécheur, et vault moult contre toux et contre ulcération du pommon et contre tout vice de la poictrine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
958
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     DRESSER     
B. -

[D'un animal] "Se mettre debout" : Maiz diverses bestètes mues, Dès l'eure qu'elles sont yssues, Dehors des ventres de leurs mères, Sont si vaillantes et légières Que par soy elles vont et viennent, Et se drecent et se soustiennent, Et en brief temps quièrent jouer (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

959
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     DROIT1          DROIT2     
A. -

"Ce qui est permis" : Pour enquérir et disputer Soigneusement et discuter, Jouxte leurs droiz et leur usage, Sur la vie d'Umain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

960
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     DROIT1          DROIT2     
b)

"Ce qui est inhérent à la nature des choses terrestres" : Et si peut sentir et cognoestre Les droiz et loiz du cours célestre, Et, s'il use de proudommie, Avoir sur eulx grant seigneurie (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).

961
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     DROIT1          DROIT2     
1.

[D'un mouvement] "Qui s'effectue d'une manière rectiligne" : Qui depuiz, par grant violence, Soudement en terre se boute [la matière du tonnerre] Sans droit sentier garder ne route. (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). En poursuyvant leur droite route (LA HAYE, P. peste, 1426, 19).

962
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     DROIT1          DROIT2     
1.

[D'un mouvement] "Qui s'effectue d'une manière rectiligne" : Qui depuiz, par grant violence, Soudement en terre se boute [la matière du tonnerre] Sans droit sentier garder ne route. (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). En poursuyvant leur droite route (LA HAYE, P. peste, 1426, 19).

963
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     DROIT1          DROIT2     
2.

"Juste" : Fist Dieu venir le grant Déluge, En punissant, comme droit juge, Les maulx des gens et les péchiez Dont fort estoient entechiez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). La voulenté de Dieu qui est dicte le bon plaisir de Dieu consequente est droicte et souffissante ou d'effect et sans reprehension. Et pour ce qu'elle est droicte, nulz est droit se il ne se conforme a elle, c'est a dire que sa voulenté soit la voulenté de Dieu en soy raportant a elle. (Somme abr., c.1477-1481, 172).

964
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     DROIT1          DROIT2     
3.

"Qui correspond à un principe inhérent à la nature ; normal" : Pour quoy nous devons savoir que toutes les choses corporeles de nature ont certains lieux propres et ordenés, esquiex elles arrestent et reposent de leur droite nature quant elles y sont (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 218). Par les regars Célestiaulx Qui tousdiz ont grevé le Monde Par tous les climatz à la ronde, Et miz à mort, avant droit aage, Cent milions d'umain lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 10).

965
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     DROIT1          DROIT2     
.

Droite mère : Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté, Qui est droite mère et nourrice De maint péchié et mortel vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). ...mais quant les pertrias sont nez et ilz oent la voix de leur droicte mere tantost s'en vont a elle et deguerpissent leur faulsse mere. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 484).

966
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     DROIT1          DROIT2     
.

Compter droit : Pour quoy notez que cest escript Fut fait en l'an de Jhésu Crist Mil quatre cens, à droit compter, Et vignt et cinq, sans plus monter (LA HAYE, P. peste, 1426, 168).

967
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     DROITEMENT     
A. -

"D'une manière franche" : En oultre, selon le chapitre, Prenez de conserve de citre, Qui soit hâchée menuement, Une once double droitement, Et de bon zucre cafatin, Comme met le Livre en Latin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

968
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     DROITURE     
C. -

Par (sa) droiture. "Par nature, par une loi inhérente à la nature d'une chose" : Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

969
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     DROITURE     
C. -

Par (sa) droiture. "Par nature, par une loi inhérente à la nature d'une chose" : Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

970
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     DRUEMENT     
"Copieusement" : Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).
971
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     DUIRE1          DUIRE2     
II. -

Part. passé en empl. adj. "Habile, expérimenté" : D'une autre pomme aromatique, à odorer espéciale En fièvre pestillenciale, Et sincopale ardant et dure, De laquele la confiture Se doit faire par homme duit Selon la forme qui s'ensuit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

972
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     DÛMENT     
"Comme il faut" : Sont mises à confusions Maintes saintes Religions Et Dieu laissé piteusement à estre servi deuement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).
973
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     DUR     
A. -

[D'une matière] "Solide" : Et la matière du tonnoirre Souventesfoiz se tourne en pierre De dure nature ou substance (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). Et aprez qu'il les a recouvrees, il va et quiert une roche de pierres, et tappe et fiert son bec a la plus aspre et dure pierre de la roche (Somme abr., c.1477-1481, 179).

974
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     DUR     
B. -

[Des excréments] "Consistant" : Tenir qui peut le ventre lasche Par brouet de char convenable Avec bourrache, herbe louable, Et aussi o purée de poiz Et o chiches aucunes foiz, Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

975
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     DUR     
-

Dur à trouver : Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

976
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     DUR     
-

Dur à digérer : Toutes autres chars seurement, Non nommées prouchainement, Sont orendroit à refuser, Maiz celles sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer (LA HAYE, P. peste, 1426, 92).

977
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     DURER1          DURER2     
3.

[D'une chose concr.] "Résister" : Tousdiz seroit jour celle part Où il [le Soleil] lanceroit sans [l. son ?] regart Et les choses qui là seroient, Vivre ne durer n'y pourroient Pour la force de trop grant chault, Qui les brusleroit sans défault (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

978
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     DYSCRASIE     
MÉD. "Perturbation des humeurs, mauvaise complexion" : Font diverses commotions De diverses conditions Des esperiz et des humeurs, D'ont sourdent naturelz rumeurs Et discrasie en corps humain (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Discrasie, c'est à dire perturbation et disconvénience. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
979
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     DYSCRASIE     
MÉD. "Perturbation des humeurs, mauvaise complexion" : Font diverses commotions De diverses conditions Des esperiz et des humeurs, D'ont sourdent naturelz rumeurs Et discrasie en corps humain (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Discrasie, c'est à dire perturbation et disconvénience. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
980
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     DYSCRASIE     
MÉD. "Perturbation des humeurs, mauvaise complexion" : Font diverses commotions De diverses conditions Des esperiz et des humeurs, D'ont sourdent naturelz rumeurs Et discrasie en corps humain (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Discrasie, c'est à dire perturbation et disconvénience. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).
981
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     EAU     
B. -

En partic. "Un des quatre éléments de la physique ancienne" : Aprés l'eaue est l'air, qui la terre avironne et l'eaue tout autour. Et le feu est aussy aprés, qui avironne l'air de toutes pars et qui le lieu occupe jusques au ciel. Pour quoy nous devons savoir qu'il ne peut estre par nature plus de .IIIJ. elemens. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 3). Et si véons que la lumière Est si mouvant et si légière Qu'en un petit temps ou moment Se multiplie parfaitement En l'air, en l'eaue et sur la terre, Tant est agile et de grant erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 4).

982
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     EAU     
a)

Eau rose/eau de rose : Ore, jeo croie qe ceo qe homme plus communalment donne à malade pur soi refroider par mesure quant il est trop chaud, c'est une eawe qe homme appelle eawe rose ; et ensi est appellee pur ceo qe de roses est elle faite. Et de rouges est elle plus fyne qe des autres ; et, tout soit elle faite de rouges, si est elle en luy meismez clere et blank, et riens ne se resemble la rouge rose, fors qe par l'odour. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 149). ...il n'a que une seule medecine qui entierement puist garir le passient. L'yaue rose, aromas bien flairans ou autres herbes feront bien revenir a soy le passient de paumison (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 238). Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Et mettre à tout eaue rose, Et de l'asil escharsement, De quoy fault user sagement Tous les jours selon la pratique, O un pou de bol Arménique, Tant en santé qu'en maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 122).

983
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     EAU     
a)

Eau rose/eau de rose : Ore, jeo croie qe ceo qe homme plus communalment donne à malade pur soi refroider par mesure quant il est trop chaud, c'est une eawe qe homme appelle eawe rose ; et ensi est appellee pur ceo qe de roses est elle faite. Et de rouges est elle plus fyne qe des autres ; et, tout soit elle faite de rouges, si est elle en luy meismez clere et blank, et riens ne se resemble la rouge rose, fors qe par l'odour. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 149). ...il n'a que une seule medecine qui entierement puist garir le passient. L'yaue rose, aromas bien flairans ou autres herbes feront bien revenir a soy le passient de paumison (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 238). Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Et mettre à tout eaue rose, Et de l'asil escharsement, De quoy fault user sagement Tous les jours selon la pratique, O un pou de bol Arménique, Tant en santé qu'en maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 122).

984
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     EAU     
b)

Eau de bourrache : Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135).

985
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     EAU     
c)

Eau de mastic : Il fauldroit rompre sa malice [Par] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).

986
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     ÉCARLATE     
DRAP. "Étoffe précieuse (le plus souvent rouge)" : Car mult en ai jeo coveitee a flerer et en plus grant delite en les riches choses qe en autres, come en ces escarlettes les queles j'ai coveitee le drap pur le flerour plus qe pur autre chose (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 47). Car apres sa mort, combien qu'il ne fu pas drappier on treuva tant de vermeilles escarlates qui pouoient souffire pour vestir XX cardinaulx ou trente papes (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 577). Pour tant a la beauté et digne clarté des choses espirituelles, qui resplendissoyent continuellement en son ame et en son esperit, effacoit toute la beauté et clarté de ce monde plus que escarlatte vermeille ou le soleil les estoiles (GERS., P. Paul, a.1394, 514). Aussi les Nobles et puissans, Et autres à ce suffisans, Doivent lors porter vestéure D'escarlate, ou de soye pure, Pour leurs vies mieulx préserver, Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). ...porter drapz d'escarlate en temps de pestillence est proffitable, car l'escarlate sent bon pour la nature des matières de sa tainture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
987
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     ÉCARLATE     
DRAP. "Étoffe précieuse (le plus souvent rouge)" : Car mult en ai jeo coveitee a flerer et en plus grant delite en les riches choses qe en autres, come en ces escarlettes les queles j'ai coveitee le drap pur le flerour plus qe pur autre chose (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 47). Car apres sa mort, combien qu'il ne fu pas drappier on treuva tant de vermeilles escarlates qui pouoient souffire pour vestir XX cardinaulx ou trente papes (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 577). Pour tant a la beauté et digne clarté des choses espirituelles, qui resplendissoyent continuellement en son ame et en son esperit, effacoit toute la beauté et clarté de ce monde plus que escarlatte vermeille ou le soleil les estoiles (GERS., P. Paul, a.1394, 514). Aussi les Nobles et puissans, Et autres à ce suffisans, Doivent lors porter vestéure D'escarlate, ou de soye pure, Pour leurs vies mieulx préserver, Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). ...porter drapz d'escarlate en temps de pestillence est proffitable, car l'escarlate sent bon pour la nature des matières de sa tainture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
988
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     ÉCHOIR     
Empl. intrans. "Ce qui se produit par hasard ou selon une loi de la nature" : Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Car, jà cessans les fictions, Très mauvaises conjonctions Des devantdictes sept Planètes Alors venues et eschéetes En la maison ou domicile De Saturnus tout inutile, Furent de fait occasion De si dure corruption Qu'avint en l'air, en cellui temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Adjousta ledict Abraham, sur les regles de ses predecesseurs, que ès jugemens des grandes conjonctions et eclipses, commectes ou revoluctions des ans, que l'on eust principallement regard au Soleil, si elles advenoient de jour, ou à la Lune, si elles se faisoient de nuit, selon ce que les figures escheoient noturnes et diurnes, ce qui est encores observé et en usaige (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 18 v°).
989
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     ÉCHOIR     
Empl. intrans. "Ce qui se produit par hasard ou selon une loi de la nature" : Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Car, jà cessans les fictions, Très mauvaises conjonctions Des devantdictes sept Planètes Alors venues et eschéetes En la maison ou domicile De Saturnus tout inutile, Furent de fait occasion De si dure corruption Qu'avint en l'air, en cellui temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Adjousta ledict Abraham, sur les regles de ses predecesseurs, que ès jugemens des grandes conjonctions et eclipses, commectes ou revoluctions des ans, que l'on eust principallement regard au Soleil, si elles advenoient de jour, ou à la Lune, si elles se faisoient de nuit, selon ce que les figures escheoient noturnes et diurnes, ce qui est encores observé et en usaige (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 18 v°).
990
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     ÉCLIPSE     
ASTR. "Éclipse" : Le soleil, dont, a une vertu enluminant, car il ne fault oncques en sa lumiere combien que il semble qu'il la perde aucunesfoiz pour la terre qui est entre nous et lui, si comme la nuit, ou pour la lune qui est entre le soleil et la terre, si comme quant il est eclipse. (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 347). Et est ce cercle appellé la ligne ecliptique pour ce que toutes fois que le Soloil et la Lune viennent ensamble soubz ceste ligne et s'entrencontrent en un mesmes dyamettre du monde, il est neccessité qu'il soit eclipse ou de l'un ou de l'autre. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 13). Eclipse, c'est le défault de la lumière d'aucune Planète quant au regart de nostre veue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196). ...et, s'il y advenoit eclipse, doubtoit la mort d'un grant roy, ou lieu ou icelle eclipse se faisoit, c'est à dire selon le signe où elle signiffioit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°). Entre aucunes choses, il predist sur une clipse, lorsque le roy de Perse fut superé de Paulle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 68 r°). Le glorieux saint Denis fut en ce temps erudit en philozophie et en astrologie, et sceut tant et fut si parfond en la science des estoilles, qu'il congnut, au moïen d'icelle, que l'esclipse faicte le jour de la Passion de Nostre Saulveur et Redempteur Jhesu Crist à l'eure de midi n'estoit pas naturelle, ne le tremblement de terre, ne les autres choses merveilleuses qui advindrent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).
991
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     ÉCLIPSE     
-

Éclipse universelle. "Éclipse totale (?)" : Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle à ce faicte toute nouvelle, Et puiz monstra sa Passion à toute gent et nation Par une éclipse universele Du Soleil et surnaturele (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Cestui predist de l'eclipse qui fut universalle, l'an mil IIIIxxVI, le VIIIe des kalendes d'avril, et du mouvement de terre que fut en l'an mesmes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 v°).

992
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     ÉCOLE     
D. -

P. ext. "Influence (d'un environnement)" : ...qui n'ayt oy pluseurs foys, voir ung chascun jour, Plaisir mondain enhortant tous cuers a fole liesse, a vayne joye, a se donner du bon temps en ceste vie ? Non pas bon temps mais tres mauvais ; vray est que ainsy le nomment les folz amoureux de plaisir mondain. Qui est la personne qui n'ayt esté a son escole, et qui a la foys trop ne le croye ? (GERS., Déf., 1400, 222). Tousdiz Raison la débonnaire Me suada tout au contraire, Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté, Qui est droite mère et nourrice De maint péchié et mortel vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

993
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     ÉCRIT     
B. -

Dire par escrit. "Exposer dans (un livre)" : Aussi le sage et grant Aubert, Un Philosophe moult expert, Dit par escript et nous afferme Certainement pour chose ferme, En ses nobles ensaignemens De la Nature aux élémens, Que Jupiter avecques Mars (LA HAYE, P. peste, 1426, 26).

994
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     EFFACER     
A. -

[Le compl. désigne le genre hum.] "Faire disparaître entièrement" : Il lui pléust à prononcïer, Déclarer et sentencïer Que Humain Lignage en tout uni Deust à mort estre puni Et effacé son nom de Terre, Par fort venim, famine ou guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 37).

995
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     EFFET     
"Ce qui est produit par une cause ; conséquence ; résultat" : Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Car nul ne peut l'effect savoir Sans les causes appercevoir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). L'effect d'adoption est que cellui qui est adopté, succede par toutes choses en quoy le pere avoit puissance comme filz naturel. (Sacr. mar., c.1477-1481, 60). De l'effect d'eukaristie et du saint sacrement de l'aultel. (Somme abr., c.1477-1481, 95). Quatre manieres d'effect et de prouffit ont obtenu les apostles par la presence du Saint Esperit. (Somme abr., c.1477-1481, 120). ...car tous biens sont plus excellentement en Dieu que en la creature, car toudis ung bien ou aucune chose est plus excellentement en la cause que en l'effect. (Somme abr., c.1477-1481, 150). Item le ouvrier en la matere neueuse bien voit le neu ou la deffaulte de l'effect qu'il veult faire, et toutevoies il n'est pas cause du deffault qu'il voit. (Somme abr., c.1477-1481, 167). ...sur lequel [livre] escripvit ledict Gommer plusieurs effectz venuz en son temps des grandes conjuncions et autres experiences. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 17 r°). Cestui fut pere de patrie et moult estimé en son temps et predist des influences celestes choses bien precizes, qui puis ont eu certain effect. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 v°). Ce fut lui qui predist sur l'effect d'une grande conjunction l'opperacion du faulx prophete Mahomet. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 r°).
996
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     EFFET     
"Ce qui est produit par une cause ; conséquence ; résultat" : Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Car nul ne peut l'effect savoir Sans les causes appercevoir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). L'effect d'adoption est que cellui qui est adopté, succede par toutes choses en quoy le pere avoit puissance comme filz naturel. (Sacr. mar., c.1477-1481, 60). De l'effect d'eukaristie et du saint sacrement de l'aultel. (Somme abr., c.1477-1481, 95). Quatre manieres d'effect et de prouffit ont obtenu les apostles par la presence du Saint Esperit. (Somme abr., c.1477-1481, 120). ...car tous biens sont plus excellentement en Dieu que en la creature, car toudis ung bien ou aucune chose est plus excellentement en la cause que en l'effect. (Somme abr., c.1477-1481, 150). Item le ouvrier en la matere neueuse bien voit le neu ou la deffaulte de l'effect qu'il veult faire, et toutevoies il n'est pas cause du deffault qu'il voit. (Somme abr., c.1477-1481, 167). ...sur lequel [livre] escripvit ledict Gommer plusieurs effectz venuz en son temps des grandes conjuncions et autres experiences. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 17 r°). Cestui fut pere de patrie et moult estimé en son temps et predist des influences celestes choses bien precizes, qui puis ont eu certain effect. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 v°). Ce fut lui qui predist sur l'effect d'une grande conjunction l'opperacion du faulx prophete Mahomet. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 r°).
997
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     EFFET     
-

À bon effet. "À bonne fin" : Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles, Et mesmement sur la fenestre Où le cuer tent, ce dit le Maistre, Et les lessier et retenir, S'il veult à bon effect venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 121).

998
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     EFFICACE1          EFFICACE2     
"Qui produit un effet ; qui est puissant" : Car le doulx Dieu, acteur de vie, Lesse Nature, sa chambrière, Ouvrer et faire à sa manière, Et, supposé que encor Dieu face Par sa volenté efficace Aucuns mourir par aventure, Il le fait moyennant Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 76).
999
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     EFFICIENT     
PHILOS. Cause efficiente. "Cause qui produit un effet" : Aussi de la cause efficiente, ou de celle qui fait la chose, nous veons que aucunes choses sont en celuy qui est cause effective de la chose, lezquelles ne sont mie en la chose causee (Songe verg. S., t.1, 1378, 63). La quinte grant réplétion Male o foible complexion, Lesquelles sont causes passives Plus que efficiens ne actives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48).
1000
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     EFFORT1          EFFORT2     
A. -

"Effort (de l'esprit)" : L'onneur et la grace de Dieu en ce appareut que par son moyen, par le moyen de luy seul, homme, il voult convertir tant soudainement et merveilleusement le monde a sa foy et a sa loy contre toute la furieuse puissance des tirans, contre toute la sapience et moquerie des philosophes, contre tout l'effort et l'esclande des juifs, contre la malice et parverse cautelle des dampnez ennemis. (GERS., P. Paul, a.1394, 494). Maiz la céleste impression Lui peut donner commotion En trestous ses faiz voluntaires, Soient mauvaiz ou débonnaires, En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors (LA HAYE, P. peste, 1426, 69).

1001
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     EFFROI     
"Trouble" : Car, nonobstant que Dieu d'en hault, En qui ne peut avoir défault Et qui de riens n'est indigent, Maiz tout actif et diligent, Peust seulement faire par soy Toutes les choses sans effroy (LA HAYE, P. peste, 1426, 30).
1002
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     ÉGAL     
1.

[Poids] : Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

1003
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     ÉGAL     
1.

[Poids] : Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

1004
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     ÉGALEMENT1          ÉGALEMENT2     
A. -

"De même quantité ; de même poids" : O semence convéniente De basilic et sèche mente, Egalment de tous une dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement Des deux ensemble et égalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1005
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     ÉGALEMENT1          ÉGALEMENT2     
A. -

"De même quantité ; de même poids" : O semence convéniente De basilic et sèche mente, Egalment de tous une dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement Des deux ensemble et égalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1006
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     ÉGARD     
A. -

"Attention que l'on porte à qqn ou qqc." : C'est assavoir par consonance Proportion et convenance Et pour quelque similitude, Plaisant esgart et habitude, Qu'ilz ont ensemble par Nature, Laquele soubz Dieu tient la cure Sur toutes les choses visibles, Mesmement sur les corruptibles. (LA HAYE, P. peste, 1426, 1).

1007
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     ÉGARD     
1.

[À propos d'une influence funeste] : Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière En l'ostel par quelque manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

1008
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     ÉGÉRER     
Empl. intrans. MÉD. "Évacuer (le ventre) ; expulser" : Égérer, c'est à dire aler à chambre et user de bénéfice de ventre, et de là vient égestion, tel usement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).
1009
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     ÉGESTION     
MÉD. "Évacuation des excréments" : Et quiconques veult s'asseurer à son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites, En l'estomac estans ou ventre, Avant que autre viande y entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Le tiers [aide] est qu'il [le vin] tranche la colere rouge et le evacue par l'orine, par sueur et egestion (Rég. santé corps C., 1480, 48). La premiere [propriété] est que le ceur de toutes bestes est de tardive digestion et aussi de tardive egestion. (Rég. santé corps C., 1480, 96).
1010
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     ÉGLANTIER     
[Plante] "Églantier" : Item, ilz ont et doivent avoir tout boiz rompu et esrachié tout hors, soit vert ou seq, hors les essars, excepté pommier, perier, allier, meslier, et esglentier. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 329). Item por le mal dez reins, R. le rachinne de l'engletier et le trileis bien et verseis desus cervoise avuec vin blanc, et en beveis de chu a soire chaut et a matin froit. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 197). Et avecques il doit pèner à corrigier et réfrèner l'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Esglentier, bedegar en latin, c'est une manière de petit abre moult plain d'espines, et resemble à rosier en ses feuilles ; le boiz, les fueilles et la fleur de bedegar valent à rectifier l'air chascun en sa manière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1011
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     ÉGLANTIER     
[Plante] "Églantier" : Item, ilz ont et doivent avoir tout boiz rompu et esrachié tout hors, soit vert ou seq, hors les essars, excepté pommier, perier, allier, meslier, et esglentier. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 329). Item por le mal dez reins, R. le rachinne de l'engletier et le trileis bien et verseis desus cervoise avuec vin blanc, et en beveis de chu a soire chaut et a matin froit. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 197). Et avecques il doit pèner à corrigier et réfrèner l'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Esglentier, bedegar en latin, c'est une manière de petit abre moult plain d'espines, et resemble à rosier en ses feuilles ; le boiz, les fueilles et la fleur de bedegar valent à rectifier l'air chascun en sa manière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
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     ÉLECTIVEMENT     
"D'une manière sélective" : Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). Electivement, c'est à dire par choèz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
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     ÉLECTIVEMENT     
"D'une manière sélective" : Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). Electivement, c'est à dire par choèz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1014
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     ÉLECTUAIRE     
MÉD. "Préparation médicinale de consistance molle à base d'épices et de pulpes de fruit" : Aussi ne doit estre célé, Ains souvent dit et révélé, Que dyanthos ainsi nommé, Electuaire renommé, Trouvé jadis et composé, Comme est ailleurs mieulx exposé, Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce, Peut préserver puissantement Le corps de tout encombrement D'air venimeux (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Et, en oultre, vault et proffite User lors des électuaires, Bien cordiaulx et débonnaires (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Electuaire est une confection et médicine composée de pluseurs espices et autres choses esleues, et de ce prent nom électuaire, et y a pluseurs et diverses manières d'électuaires qui valent à diverses choses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
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     ÉLECTUAIRE     
MÉD. "Préparation médicinale de consistance molle à base d'épices et de pulpes de fruit" : Aussi ne doit estre célé, Ains souvent dit et révélé, Que dyanthos ainsi nommé, Electuaire renommé, Trouvé jadis et composé, Comme est ailleurs mieulx exposé, Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce, Peut préserver puissantement Le corps de tout encombrement D'air venimeux (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Et, en oultre, vault et proffite User lors des électuaires, Bien cordiaulx et débonnaires (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Electuaire est une confection et médicine composée de pluseurs espices et autres choses esleues, et de ce prent nom électuaire, et y a pluseurs et diverses manières d'électuaires qui valent à diverses choses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1016
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     ÉLECTUAIRE     
MÉD. "Préparation médicinale de consistance molle à base d'épices et de pulpes de fruit" : Aussi ne doit estre célé, Ains souvent dit et révélé, Que dyanthos ainsi nommé, Electuaire renommé, Trouvé jadis et composé, Comme est ailleurs mieulx exposé, Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce, Peut préserver puissantement Le corps de tout encombrement D'air venimeux (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Et, en oultre, vault et proffite User lors des électuaires, Bien cordiaulx et débonnaires (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Electuaire est une confection et médicine composée de pluseurs espices et autres choses esleues, et de ce prent nom électuaire, et y a pluseurs et diverses manières d'électuaires qui valent à diverses choses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1017
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     ÉLÉMENTAIRE     
"Qui se rapporte aux éléments" : Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Elémentaire, c'est à dire de la nature des Élémens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
1018
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     ÉLÉMENTAIRE     
"Qui se rapporte aux éléments" : Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Elémentaire, c'est à dire de la nature des Élémens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
1019
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     ÉLÉMENTAIRE     
"Qui se rapporte aux éléments" : Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Elémentaire, c'est à dire de la nature des Élémens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
1020
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     ÉLIRE     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] "Retenir une chose parmi d'autres au terme d'une réflexion" : ...regardez laquelle amour est plus desirable ou a eslire : celle de Dieu ou celle du monde... ? (GERS., P. Paul, a.1394, 516). Dieu, notre juge, nous baille yci election : ou que nous soyons yci batuz de la verge de penitence, ou que nous aurons jugement rigoreux aprés la mort. Ne soyons pas si folz que nous refusons la verge, et eslisons la mort. (GERS., Déf., 1400, 242). Eslites, c'est à dire esleues et choèsies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198). Le serviteur aussi ne puet entrer a religion non vueillant son seigneur, ne eslire vie monastique, ne vie de moyne, ne de religieux. (Sacr. mar., c.1477-1481, 52).

1021
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     ÉLIRE     
C. -

Part. passé en empl. adj. "Parfait, excellent" : Et aussi prenez d'esleues Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

1022
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     ÉLITE     
A. -

[À propos d'une chose] D'eslite. "Du meilleur choix" : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

1023
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     ÉLOIGNER     
A. -

[D'une pers.] Soi esloigner (de qqc.). "Se tenir loin de, éviter" : Et qui veult à point besoignier, S'il est sain, se doit esloignier, Espécialment en temps Des maladies mal sentans, Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

1024
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     ÉLOQUENCE     
"Don de la parole, facilité pour s'exprimer" : Saint Jehan Bouche d'or expose toute la vertuz de son hault et cler engin et de son eloquence souveraine a le louer ou le manifier en ung sermon ou omelie, non pourquant confesse il bien que la grandeur de voz louanges, o glorieux saint Pol, surmontoit du tout son eloquence. (GERS., P. Paul, a.1394, 493). Eloquence, c'est abondance de bonnes et belles paroles et la puissance à bien parler. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196). Quatre manieres d'effect et de prouffit ont obtenu les apostles par la presence du Saint Esperit. Premierement eloquence es langues, car ilz avoient ung langaige bien ordonné et attempré et de beau parler aorné. (Somme abr., c.1477-1481, 120). Alchameth fut en Grece, environ ce temps, homme plain de doctrine et de eloquence et très pratique en l'experience de astrologie et de medicine (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 36 r°).
1025
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     EMBATTRE     
a)

Soi embattre à qqc. "S'employer, s'adonner à qqc." : Et qui à ce vouldra s'embatre Faire le doit troiz foiz ou quatre, Ou plus ou mains, en la sepmaine, Pour se garder de mal et paine (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).

1026
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     EMBRASER     
A. -

Au propre. "Enflammer" : Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase [les vapeurs] par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

1027
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     ÉMERAUDE     
"Pierre précieuse de couleur verte, émeraude" : Nero ly empereres ot une esmeraude ou il soy miroyt ; et tout che que il enqueroyt a ses gens en regardant en son myroir, il ly dizoient et ne ly pooient mentir. Et fust cauze par euls a decoler. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 179). Aussi entre les médicines Qui sont cordiales et fines, Doit on nombrer sans nulle fraude La très précieuse esmeraude, Comme triacle gracieux à tout venim pernicieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Esmeraude, en latin smaragdus, est une pierre précieuse assez cogneue et est de très verte couleur, d'ont proffite moult à la veue, et est bonne portée au col contre la haulte maladie et conforte la mémoire, et rompt volentiers quant cellui qui la porte a affaire à femme, comme dit Aubert et autres qui ont escript des pierres précieuses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198). Cestui composa plusieurs livres, l'un de astrologie et ung autre des pierres precieuses, moult singullier en mectres, que l'on dit Lapidaire, lequel il envoya et desdya à Neron l'empereur, ensemble ung mirouer d'esmeraulde pour conforter la veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 80 r°).
1028
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     ÉMERAUDE     
"Pierre précieuse de couleur verte, émeraude" : Nero ly empereres ot une esmeraude ou il soy miroyt ; et tout che que il enqueroyt a ses gens en regardant en son myroir, il ly dizoient et ne ly pooient mentir. Et fust cauze par euls a decoler. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 179). Aussi entre les médicines Qui sont cordiales et fines, Doit on nombrer sans nulle fraude La très précieuse esmeraude, Comme triacle gracieux à tout venim pernicieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Esmeraude, en latin smaragdus, est une pierre précieuse assez cogneue et est de très verte couleur, d'ont proffite moult à la veue, et est bonne portée au col contre la haulte maladie et conforte la mémoire, et rompt volentiers quant cellui qui la porte a affaire à femme, comme dit Aubert et autres qui ont escript des pierres précieuses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198). Cestui composa plusieurs livres, l'un de astrologie et ung autre des pierres precieuses, moult singullier en mectres, que l'on dit Lapidaire, lequel il envoya et desdya à Neron l'empereur, ensemble ung mirouer d'esmeraulde pour conforter la veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 80 r°).
1029
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     ÉMINENT     
"Qui se montre clairement" : Selon l'avis du Parlement Qu'au mains la plus grosse partie Des gens devroit perdre la vie, Et par Arrest trop éminent Fut condempnée incontinent à ce faire, dedens troiz ans (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Eminent, c'est à dire cler et apparent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196).
1030
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     ÉMINENT     
"Qui se montre clairement" : Selon l'avis du Parlement Qu'au mains la plus grosse partie Des gens devroit perdre la vie, Et par Arrest trop éminent Fut condempnée incontinent à ce faire, dedens troiz ans (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). Eminent, c'est à dire cler et apparent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196).
1031
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     ÉMOUVOIR     
2.

[D'une chose concr. ou abstr.] : ...ou comme nous veons es precieuses pierres que aucunes esmeuvent naturellement a leesce ? (GERS., Concept., 1401, 425). Et aussi je fuz esméu à ce faire, Dieu soit créu, Par très fervent et grant désir, à faire proffit et plaisir Plus à autres qu'a moy-méisme. (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). ...car il [J. Gerson] fut presumptieux et orguilleux et appetoit de gouverner princes et aver legacions et ne povoit souffrir en court autre que lui. Si advint que icelui Dauphin estoit amateur de science et avoit deux medicins, expers astrologiens, lesquieux il ayma moult et plus que lui, pour ce fut il [J. Gerson] esmeu d'envie et fut qui le meut à escripre [un pamphlet contre l'astrologie], lui sembloit qu'il estoit le plus sage du monde. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 152 v°).

1032
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     EMPIRER     
I. -

Empl. intrans. "Subir un dommage, perdre ses qualités" : Item, ledit escuïer a en ladicte forest pastures pour toutes ses bestes en icelle forest, excepté chievres et hors deffens, pourveu toutesvoiez que le boiz n'en puisse empirer. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 161). Et, pour que leur vertu n'empire [des pommes aromatiques], Soint mises en vaissel de voirre, Nompas de boiz, n'aussi de terre, Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose comme est sonné (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

1033
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     EMPOISONNER     
-

Part. passé en empl. adj. "Infecté de poison" : Et la pire en toute manière, Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47).

1034
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     EMPRENDRE1          EMPRENDRE2     
-

Emprendre à/de faire qqc. : Et, se aucun me veult reprendre De ce que j'ay osé emprendre à translater ceste matière Je respons en ceste manière Que j'ay veu petit lévrier Courre plus tost que grant coursier (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). Cestui emprint selon les corps celestes de mesurer la mer et les profons gouffres, et trouva le plus parfont estre de XV stades en la haulte mer (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 r°).

1035
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     ENCENS     
"Encens" : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Encens, thus en latin, est la gomme d'un abre, aussi nommé thus, et est de chaulde et sèche nature et engendre char en une plaie et conforte la mémoire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1036
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     ENCENS     
"Encens" : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Encens, thus en latin, est la gomme d'un abre, aussi nommé thus, et est de chaulde et sèche nature et engendre char en une plaie et conforte la mémoire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1037
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     ENCLINER     
C. -

Soi encliner à faire qqc. "Avoir l'intention de faire qqc." : Et qui veulent lors s'encliner à chevaucher, ou cheminer, Par mauvaiz air et lieux suspectz, Ou visiter aucuns infectz, Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain (LA HAYE, P. peste, 1426, 100).

1038
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     ENCLORE     
-

Part. passé en empl. adj. "Contenu" : Affermèrent lors que les choses, En leur libelle ainsi encloses Estaint vraies notoirement Et se monstraint si clerement Que seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

1039
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     ENCOMBRE     
"Dommage, danger" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).
1040
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     ENCOMBREMENT     
B. -

"Fait d'obstruer (le corps humain d'éléments nocifs)" : Hommes, femmes, jeunes et vieulx, Moult travaillans, en cellui temps, Soit en hostel ou soit es champs, Sont en dangier d'en encourir L'encombrement et de mourir, Pour l'abondance que leur fault traire De l'air infect et tout contraire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Trouvé jadis et composé, Comme est ailleurs mieulx exposé, Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce, Peut préserver puissantement Le corps de tout encombrement D'air venimeux, par sa puissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).

1041
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     ENCOMBREMENT     
B. -

"Fait d'obstruer (le corps humain d'éléments nocifs)" : Hommes, femmes, jeunes et vieulx, Moult travaillans, en cellui temps, Soit en hostel ou soit es champs, Sont en dangier d'en encourir L'encombrement et de mourir, Pour l'abondance que leur fault traire De l'air infect et tout contraire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Trouvé jadis et composé, Comme est ailleurs mieulx exposé, Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce, Peut préserver puissantement Le corps de tout encombrement D'air venimeux, par sa puissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).

1042
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     ENCOMBRER     
Empl. trans. "Embarrasser, accabler qqn" : D'ont il avient, selon raison, Que les suppostz d'une maison Meurent volentiers en grant nombre, Quant le mal la maison encombre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 141).
1043
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     ENCOMMENCER     
Empl. trans. "Commencer" : Et diverse occupation De gaignier ma réfection, Et doubte de future guerre, Que Dieu ne vueille en ceste terre, Me déussent souvent retraire D'encommencier cest oevre et faire (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).
1044
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     ENCOURIR     
-

Encourir qqc. : ...mais manificence, tout au contraire, n'a l'ueil fors au proffit d'autrui et a l'onneur de Dieu, tellement que se tel proffit devoit venir par encourir blasme personnel, ou que l'autre en eust la gloire, ja de riens ne laisseroit a faire ce que elle fait (GERS., P. Paul, a.1394, 503). Hommes, femmes, jeunes et vieulx, Moult travaillans, en cellui temps, Soit en hostel ou soit es champs, Sont en dangier d'en encourir L'encombrement et de mourir, Pour l'abondance que leur fault traire De l'air infect et tout contraire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Les vngs ont melancolie sur aucune maladie se ilz lont et cuident sans raison quilz se doient tantost mourir. Les autres cuident encourir ou auoir ia encouru lindignacion de ceulx quilz ont en amour bon ou mauuais. (CIB., p.1451, 219).

1045
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     ENDIVE     
"Endive" : Auxquelz [trocisque] faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Endive est une herbe commune de froide et moiste nature et réprime cole et conforte l'estomac trop chault, et l'eaue en proffite moult à refroidir le foye. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1046
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     ENDIVE     
"Endive" : Auxquelz [trocisque] faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Endive est une herbe commune de froide et moiste nature et réprime cole et conforte l'estomac trop chault, et l'eaue en proffite moult à refroidir le foye. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1047
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     ENDURCIR     
A. -

Au propre. [Le compl. désigne une substance] "Rendre dur" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).

1048
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     ENDURER     
Empl. trans. "Supporter" : Maiz seurement sur toute beste Est créature humaine preste à recevoir l'impression De si faulse corruption Pour simplesce de sa nature, Dont trop mains la malice endure (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Et aucunes [jeunes bêtes] scevent nouer Qui en l'eaue les bouteroit, Que un enfant jamès ne feroit, Et endurent chault et froidure Sans usement de vestéure (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).
1049
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     ENDURER     
Empl. trans. "Supporter" : Maiz seurement sur toute beste Est créature humaine preste à recevoir l'impression De si faulse corruption Pour simplesce de sa nature, Dont trop mains la malice endure (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Et aucunes [jeunes bêtes] scevent nouer Qui en l'eaue les bouteroit, Que un enfant jamès ne feroit, Et endurent chault et froidure Sans usement de vestéure (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).
1050
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     ÉNERVER     
A. -

Au propre. MÉD. "Enlever, supprimer les tendons" : Enerver, c'est à dire destruire et oster hors les nerfz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196).

1051
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     ÉNERVER     
2.

"Diminuer la virulence (d'un mal)" : Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie, Qui à cent mile oste leur vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

1052
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     ENFLAMMER     
-

Part. passé en empl. adj. "Ardent, brillant" : Le quart signe si sont Comètes, Enflammées dedens leurs mètes, Et autres inflammations De diverses conditions Volans en l'air légièrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).

1053
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     ENGENDRER     
D. -

[D'une chose abstr.] "Causer, occasionner" : Maudicte soit desobeissance qui tel mal engendra. (GERS., Concept., 1401, 398). A ce forment amonnesté De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions Es gens par leurs impressions (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

1054
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     ENGENDRER     
D. -

[D'une chose abstr.] "Causer, occasionner" : Maudicte soit desobeissance qui tel mal engendra. (GERS., Concept., 1401, 398). A ce forment amonnesté De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions Es gens par leurs impressions (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

1055
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     ENGENDRER     
D. -

[D'une chose abstr.] "Causer, occasionner" : Maudicte soit desobeissance qui tel mal engendra. (GERS., Concept., 1401, 398). A ce forment amonnesté De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions Es gens par leurs impressions (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

1056
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     ENGENDRURE     
A. -

[À propos d'un processus] "Origine, naissance" : Car, pour sa double qualité Qui sont froidure et siccité, Il est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle Corrompant l'umeur naturèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).

1057
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     ENGENDRURE     
B. -

"Ce qui a été engendré" : Laquele male engendréure Tousdis grevant nostre nature Portent les vens communelment, Selon leur cours et mouvement, De l'une à l'autre région, Comme devant faiz mention (LA HAYE, P. peste, 1426, 46).

1058
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     ENGÉRER     
Empl. pronom. Soi engérer de. "Se mêler de, s'occuper de" : Et pluseurs cuident prime face Que ventouser adont la place De la boce peut conférer, Qui vouldroit de ce s'engérer, Pour attraire le venim hors, Et le garder d'entrer ou corps (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).
1059
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     ENLACER     
A. -

[Le compl. désigne une chose] "Attacher ensemble plusieurs éléments en les mêlant intimement, entrelacer" : Selon son droit et dignité Enlaciez, en forme honnorée, Par chayenne, belle et dorée, C'est assavoir par consonance Proportion et convenance (LA HAYE, P. peste, 1426, 1).

1060
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     ENNUYEUX     
A. -

"Dommageable" : Et, combien qu'il soit évident, Povons noter par incident Que seurement réplétion Et aussi inanition Trop fortes et trop ennuyeuses Sont adonques pernicieuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

1061
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     ENROUURE     
MÉD. "Enrouement" : Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160).
1062
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     ENTACHER     
-

Part. passé. "Entaché, souillé (d'un vice, d'un péché)" : ...pur ceo ne me doie jeo, ne me voille, excuser de temps de mayntesnant, mes bien conoistre qe jeo suit mult vileynement ore entecché de ceo meismes pecché (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 16). ...et aucunesfoiz les regardans ou miroir tel se treuvent entechez des souilleures du miroir (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 363). Or pleust a Dieu que le Saint Esperit huchast et hurtast a la porte des cuers de toutes les personnes qui sont enthechees de telz vices, afin que s'en abstenissent et confessassent ! (GERS., Pent., p.1389, 77). Je supply et enhorte que chascune personne crestienne, tant soit entachee de ors pechiez et abhominables, elle s'en confesse (GERS., Concept., 1401, 428). En punissant, comme droit juge, Les maulx des gens et les péchiez Dont fort estoient entechiez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

1063
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     ENTALENTÉ     
-

Mal entalenté. "Mal intentionné, malveillant" : Et, se nul, mal entalenté, Usant de seule volenté, Vouloit dire par aventure Que ceste petite escripture Contiègne fors que vérité Ou aucune perversité, Je respons à telx détracteurs Qu'ilz s'en preignent o les Acteurs, Qui composèrent la doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).

1064
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     ENTENTE     
-

Sous entente de. "Avec l'intention de" : Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

1065
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     ENTENTION     
A. -

[À propos d'une pers.] "Volonté, intention" : La VIIIe question : Se je donne quatre livres pour une messe, sera toute la messe a mon prouffit ? Response : Icy doit estre entendue l'entencion du donnant et du recevant, et doit souffire entencion generale, comme aucuns ont voulu dire des pardons : c'est qui plus donne, et plus doit attendre de proffit. (GERS., Déf., 1400, 236). Car nul ne doit estre repriz Pour avoir de fait entrepriz Quelque belle conclusion De bon cuer et entention, Quant volentiers, a son povoir, Il quiert fournir son bon vouloir, Et les termes de Médicine, De diverse sorte et racine (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

1066
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     ENTENTION     
B. -

[À propos d'un ouvrage ou d'une chose créée] "Disposition, arrangement, idée, but" : ...et Psalmista : Ostende faciem tuam et salvi erimus. A ceste entencion fut jadis faicte humaine nature de Dieu pour le congnoistre, et en ce seurmonte elle toutes autres creatures ca jus. (GERS., Trin., 1402, 152). Ainsi comme l'enseignement, Qui s'ensuit, du gouvernement Contre la faulse épidémie Est devisé par grant maistrie En deux poins ou ententions, Contenans grans instructions Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Quant est de l'autre entention Qui de baignier fait mention, Est ferme l'avis et estables, De ceulx bons Maistres, vénérables Et moult expers en médicine, Qui escrirent ceste doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Aprèz, jouxte l'entencion, S'ensuit une description De trociz, à purifier L'a[i]r mauvaiz et rectifier (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

1067
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     ENTENTION     
B. -

[À propos d'un ouvrage ou d'une chose créée] "Disposition, arrangement, idée, but" : ...et Psalmista : Ostende faciem tuam et salvi erimus. A ceste entencion fut jadis faicte humaine nature de Dieu pour le congnoistre, et en ce seurmonte elle toutes autres creatures ca jus. (GERS., Trin., 1402, 152). Ainsi comme l'enseignement, Qui s'ensuit, du gouvernement Contre la faulse épidémie Est devisé par grant maistrie En deux poins ou ententions, Contenans grans instructions Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Quant est de l'autre entention Qui de baignier fait mention, Est ferme l'avis et estables, De ceulx bons Maistres, vénérables Et moult expers en médicine, Qui escrirent ceste doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Aprèz, jouxte l'entencion, S'ensuit une description De trociz, à purifier L'a[i]r mauvaiz et rectifier (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

1068
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     ENTENTION     
B. -

[À propos d'un ouvrage ou d'une chose créée] "Disposition, arrangement, idée, but" : ...et Psalmista : Ostende faciem tuam et salvi erimus. A ceste entencion fut jadis faicte humaine nature de Dieu pour le congnoistre, et en ce seurmonte elle toutes autres creatures ca jus. (GERS., Trin., 1402, 152). Ainsi comme l'enseignement, Qui s'ensuit, du gouvernement Contre la faulse épidémie Est devisé par grant maistrie En deux poins ou ententions, Contenans grans instructions Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Quant est de l'autre entention Qui de baignier fait mention, Est ferme l'avis et estables, De ceulx bons Maistres, vénérables Et moult expers en médicine, Qui escrirent ceste doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Aprèz, jouxte l'entencion, S'ensuit une description De trociz, à purifier L'a[i]r mauvaiz et rectifier (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

1069
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     ENTON     
-

[Dans un cont. métaph.] : J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, A mon plaisir et appétit Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit et médicinal, Comme fait l'abre original Dont furent priz, o moult de paine, Lesdiz entons en bonne estraine, C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1070
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     ENTRER     
2.

[D'un élément, d'une substance] "Pénétrer à l'intérieur (d'une chose plus ou moins fermée)" : Et pluseurs cuident prime face Que ventouser adont la place De la boce peut conférer, Qui vouldroit de ce s'engérer, Pour attraire le venim hors, Et le garder d'entrer ou corps (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Item, au plus hault d'icelui lieu, estoit une ymage de cuyvre, tenant en sa bande une trompe, laquelle, touttefois que le vent de Auster ventoit, par certain object entroit en icelle et par ce se tournoit, qui portoit grant prouffit aux voyageurs par mer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°). ...par tiranie le fist pendre et non estrangler et depuis fendre son ventre et bruller ses entrailles devant lui et l'executeur noa les espiraux affin que le vent n'y entrast (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).

1071
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     ENTREREGARDER     
ASTR. [Des planètes] "Se situer l'une par rapport à l'autre à deux points du zodiaque formant un certain angle qui est jugé favorable ou défavorable" : Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quant les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel, et le quart regart quand ilz s'entreregardent selon quarte partie aussi du ciel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223-224). Et disoit aussi estre signe de paix quant Saturne ne regardoit de mal aspect Jupiter ne Mars, et touteffois que Mars estoit receu regardant Saturne debille, disoit estre les guerres et contrarietés, et, s'ilz s'entreregardoient sans reception, signiffioient moult de batailles et interfections. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 r°).
1072
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     ÉPAIS     
-

[De l'air] "Dense" : Le second signe en vérité De future mortalité Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).

1073
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     ÉPAIS     
-

[D'un liquide organique] "Visqueux, trouble" : Aussi qui a réplétion Et veult faire purgation D'umeurs grosses et desplaisans, Espesses, crues et pesans, Se peut baignier en eaue chaude, Sans mesprendre ne faire fraude, Avant son corps purifier, Pour les humeurs subtilier (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). La seconde reigle est que la seignié compete au corps ayant habundance de sanc, laquelle chose est cogneue par l'espesseur de l'orine, car l'abondance de sanc fait l'orine espesse et de colere subtile. (Rég. santé corps C., 1480, 163-164).

1074
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     ÉPANDRE     
1.

[Dans un cont. poét.] "Étendre" : En après apparent les nues Là suz parmy l'air espandues, Qui sont cause de l'arc célestre Aucunement, ce dit le Maistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

1075
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     ÉPICE     
"Substance aromatique, épice" : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé, par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).
1076
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     ÉPICE     
"Substance aromatique, épice" : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans à ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé, par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).
1077
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     ÉPICERIE     
"Ensemble des substances aromatiques" : ...et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie (LA HAYE, P. peste, 1426, 92).
1078
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     ÉPICYCLE     
ASTR. [Dans le système géocentrique, pour expliquer les mouvements apparents des planètes] "Révolution d'un corps céleste décrivant un petit cercle dont le centre trace lui-même un cercle plus grand autour de la terre" : Entre lesquelles oeuvres il a fait un grant instrument, par aucuns appelle l'espere ou orloge du mouvement du ciel. Ouquel instrument sont tous les meuvemens des signes [et] des planetes, avecques leurs cercles et epycicles et differences, par multiplicacion de roes sans nombre, avecques toutes leurs parties (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 606). Item, comment les planettes se monstrent retrogrades aucunefois et autrefois directes au contraire. Et telle fois est aussy qu'elles se monstrent estre aussy comme en estat, pour laquelle chose les astronomiens furent meuz de mettre ou ciel les cercles ecentricles et les petiz epicicles aussy comme Ptholomee les ymagine et met. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 18-19). Savoir devez que les Planètes fors le Soleil ont troiz mouvemens, c'est assavoir rétrograde qui vault à dire retournant ; montant en hault que l'en appelle stationaire, et directif quant la Planète se meut dessuz son épicicle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).
1079
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     ÉPIDÉMIE     
B. -

En partic. "Peste" : Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie, Qui à cent mile oste leur vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). Toutesfoiz cele maladie, Dicte boce ou épidémie, Qui est de fait originée En corps humain et racinée D'air corrompu par influence En qualité ou en substance, Réputée est plus venimeuse, La plus nuisant et périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Epidémie, c'est la maladie de la boce ou autre, qui vient ou peut venir de l'infection et mauvaise disposition de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).

1080
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     ÉPIDÉMIE     
B. -

En partic. "Peste" : Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie, Qui à cent mile oste leur vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). Toutesfoiz cele maladie, Dicte boce ou épidémie, Qui est de fait originée En corps humain et racinée D'air corrompu par influence En qualité ou en substance, Réputée est plus venimeuse, La plus nuisant et périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Epidémie, c'est la maladie de la boce ou autre, qui vient ou peut venir de l'infection et mauvaise disposition de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).

1081
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     ÉPIDÉMIE     
B. -

En partic. "Peste" : Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie, Qui à cent mile oste leur vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). Toutesfoiz cele maladie, Dicte boce ou épidémie, Qui est de fait originée En corps humain et racinée D'air corrompu par influence En qualité ou en substance, Réputée est plus venimeuse, La plus nuisant et périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Epidémie, c'est la maladie de la boce ou autre, qui vient ou peut venir de l'infection et mauvaise disposition de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).

1082
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     ÉPILOGATION     
"Action de résumer l'essentiel ; récapitulation" : Pour la chose mieulx exploiter, Or faut briefment cy répéter, Par forme d'épilogation, Une petite addition Des causes prosches de la boce (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Epylogation, c'est briève répétition des choses prédictes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196).
1083
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     ÉPILOGATION     
"Action de résumer l'essentiel ; récapitulation" : Pour la chose mieulx exploiter, Or faut briefment cy répéter, Par forme d'épilogation, Une petite addition Des causes prosches de la boce (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Epylogation, c'est briève répétition des choses prédictes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196).
1084
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     ÉPINOCHE     
[Plante] "Épinard" : En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Espinoches sont herbes assez communes et sont de froide et moiste nature et proffitent à user en temps chault et engendrent assez bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1085
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     ÉPINOCHE     
[Plante] "Épinard" : En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Espinoches sont herbes assez communes et sont de froide et moiste nature et proffitent à user en temps chault et engendrent assez bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1086
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     ÉPITHÉMER     
Empl. trans. MÉD. "Appliquer un médicament topique (sur l'endroit douloureux)" : Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme, Desquelles, pour vous intimer, Vault moult le cuer épitimer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Epytimer, c'est laver aucun lieu douloureux du seul jus d'aucune herbe. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1087
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     ÉPITHÉMER     
Empl. trans. MÉD. "Appliquer un médicament topique (sur l'endroit douloureux)" : Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme, Desquelles, pour vous intimer, Vault moult le cuer épitimer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Epytimer, c'est laver aucun lieu douloureux du seul jus d'aucune herbe. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1088
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     ÉPONGE     
"Éponge" : Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Esponge, spongia en latin, est une chose commune de chaulde et sèche nature, et sèche fort et attrait et consume les humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1089
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     ÉPONGE     
"Éponge" : Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Esponge, spongia en latin, est une chose commune de chaulde et sèche nature, et sèche fort et attrait et consume les humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197).
1090
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     ÉQUITÉ     
-

Par équité. "De façon équitable" : Aussi prenez avec ces choses Une entière dragme de roses Esleues et de sandaulx Et de muscatellin fin beaulx, De tous les deux la quantité De deux dragmes par équité (LA HAYE, P. peste, 1426, 148).

1091
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     ERRE1          ERRE2     
Empl. adv. De grand/fervent erre. "À grande allure, rapidement" : Et si véons que la lumière Est si mouvant et si légière Qu'en un petit temps ou moment Se multiplie parfaitement En l'air, en l'eaue et sur la terre, Tant est agile et de grant erre Dont fait confort et moult d'aïe à toute rien qui porte vie Sa nature doulce et plaisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre, Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).
1092
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     ERRE1          ERRE2     
Empl. adv. De grand/fervent erre. "À grande allure, rapidement" : Et si véons que la lumière Est si mouvant et si légière Qu'en un petit temps ou moment Se multiplie parfaitement En l'air, en l'eaue et sur la terre, Tant est agile et de grant erre Dont fait confort et moult d'aïe à toute rien qui porte vie Sa nature doulce et plaisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre, Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).
1093
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     ERRER1          ERRER2     
Empl. intrans. "S'éloigner de la vérité ; commettre une erreur" : Et n'est pas a oublier que trop plus grant peril est a errer en blaphemant ceste Vierge que en l'onnourant, elle qui par langue d'omme souffisamment ne puet estre louee. (GERS., Concept., 1401, 422). ...si [les saints docteurs] ont parlé en ceste matiere plus en enquerent que en determinant ; par quoy aucunes foys ilz semblent dire choses contraires, et non font. Et si puet on tenir en tel cas contre leur oppinion, sans errer perilleusement. Pour ce saint Bernart en l'espitre que il feist aux chanoines de Lyon, les reprent car trop hastivement ilz vouloyent celebrer la feste de ceste concepcion (GERS., Concept., 1401, 422). Entre lesquelles [choses défensives et préservatives], se je n'erre, Fault cy touchier de celle terre, Qui par les Maistres de Phisique Est nommée bole Arménique (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Item quant l'homme peche, il erre aucunement infinitement sans fin selon les parties de lui qui est raisonnable, irascible et concupiscible. (Somme abr., c.1477-1481, 176).
1094
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     ESCHARSEMENT     
"En petite quantité, peu" : Et mettre à tout eaue rose, Et de l'asil escharsement, De quoy fault user sagement Tous les jours selon la pratique, O un pou de bol Arménique, Tant en santé qu'en maladie, Pour eschiver épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 122).
1095
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     ESCIENT     
-

À bon escient. "Bien, beaucoup" : Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres, Et ouvrir à bon escient Devers le North et Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

1096
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     ESCONVENIR     
Empl. impers. Il esconvient. "Il faut" : Premièrement il esconvient Eslire lieu convénient Selon le temps plaisant et sain, Assis en hault ou bas, ou plain, Pour demourer et habiter Qui veult le péril éviter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74).
1097
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     ESME     
-

À mon esme. "À mon avis" : Par quele manière et pour quoy Est devant noté ou Proesme Suffisantement à mon esme, Et lesquelz Maistres, bien méuz, De sens et bonté pourvéuz, Démonstrèrent lors et escrirent, En icellui Traictié qu'ilz firent (LA HAYE, P. peste, 1426, 17).

1098
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     ESPART     
I. -

"Éclair" : Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles, Et d'autres en maintes manières, Selon les estaz des matières Comme tonnoirre, fouldre[,] espars, Resplendissans de toutes pars, Et la matière du tonnoirre Souventesfoiz se tourne en pierre (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

Rem. Il convient probablement d'ajouter une virgule après fouldre et de définir "éclair" (cf. FEW VII, 684a : partire) au lieu de considérer espars comme adj.

1099
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     ESPÈCE     
B. -

[À propos d'une chose abstr.] "Manière, sorte" : En affermant et en disant Qu'il n'est pas assez suffisant, Ne contenant doctrine entière Contre toute espèce et manière Des dangiers et des maladies (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). ...saincte meditacion est diuisee en trois especes ou manieres. La première est es creatures. La seconde est es meurs. La tierce est es commandemens et diuines institucions. (CIB., p.1451, 182). Les especes de adoption sont trois. L'une est des descendans, la seconde comme venans du costé, la tierce qui comme affinité legale puet estre dicte. (Sacr. mar., c.1477-1481, 60). En la premiere partie sera dit que c'est de art magique et de ses espesses, principes et fondemens et des observacions que font les magiciens et des moïens et manieres d'iceulx (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 8 v°).

1100
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     ESPÉCIAL     
B. -

[D'une chose] "Particulier, spécifique" : Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes, Qui sont deffaulx espéciaulx De certains Corps Célestiaulx En administrant leur lumière Par commune forme ou manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

1101
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     ESPÉCIAL     
-

[P. oppos. à général] : Et s'ensuit subséquentement, Comme requiert l'ensaignement, Le derrain traictié de ce Livre, Qui ensaigne, contient et livre, Pluseurs remèdes généraulx, Et aussi les espéciaulx, Contre la faulse maladie Qui peut venir d'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 112).

1102
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     ESPÉCIALEMENT     
"Particulièrement" : Virginité si a dit que moins n'estoit appartenant au vray Filz de Dieu avoir mere toudis vierge, especialment que point n'ayt esté violee par pechié quant a l'ame, que l'avoir vierge corporelment (GERS., Concept., 1401, 401). Car telz fruiz font grant allégance En temps de boce ou pestillence Espécialement en esté Par leur bonne propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Maiz le dormir qu'on fait de nuit Est naturel et porte fruit, Et ce qui est de hault jour fait Griève nature et lui desplaist De commun cours et grandement, Vers medi espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).
1103
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     ESPÉCIALEMENT     
"Particulièrement" : Virginité si a dit que moins n'estoit appartenant au vray Filz de Dieu avoir mere toudis vierge, especialment que point n'ayt esté violee par pechié quant a l'ame, que l'avoir vierge corporelment (GERS., Concept., 1401, 401). Car telz fruiz font grant allégance En temps de boce ou pestillence Espécialement en esté Par leur bonne propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Maiz le dormir qu'on fait de nuit Est naturel et porte fruit, Et ce qui est de hault jour fait Griève nature et lui desplaist De commun cours et grandement, Vers medi espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).
1104
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     ESPODE     
"Ivoire calciné à blanc" : Et aussi prenez d'esleues Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature, D'espode et de la limature D'yvoire fin, de tous en taille Demie dragme, comme qu'il aille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Espode, spodium en latin, c'est yvoire ars, comme aucuns dient ; les autres reprennent cecy affermans que l'espode croist sur les fournaises esqueles on font les métaulx et que il s'engendre des fumées des métaulx ; quoy que soit, il est de froide et sèche nature et conforte l'estomac trop chault et vault contre débilité de cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1105
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     ESPODE     
"Ivoire calciné à blanc" : Et aussi prenez d'esleues Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature, D'espode et de la limature D'yvoire fin, de tous en taille Demie dragme, comme qu'il aille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Espode, spodium en latin, c'est yvoire ars, comme aucuns dient ; les autres reprennent cecy affermans que l'espode croist sur les fournaises esqueles on font les métaulx et que il s'engendre des fumées des métaulx ; quoy que soit, il est de froide et sèche nature et conforte l'estomac trop chault et vault contre débilité de cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 199).
1106
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     ESPOIR1          ESPOIR2     
I. -

Subst. "Espoir" : Espoir est une passion et accident de l'âme qui est tousjours au regart de bien avenir, et donne la bonne dame souvent moult de réconfort à povres gens, comme moy et semblables sommes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).

1107
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     ESPOIR1          ESPOIR2     
II. -

Adv. "Peut-être" : Et pour ce dit un ancien sage de astronomie que quant aucun doit avoir un bon eur en mariage, il lui seurvient aucunefois ostacles et empeschemens qui le font retarder ou avancier espoir tant qu'il se treuve aussy comme contraint de sa femme espouser en bonne constellacion et en bonne heure, qui est signe certain de sa bonne aventure. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 35). Qu'ils voulurent espoïre Que usage de vin pourroit nuire En la maladie actuele, Qui descent de chaleur cruele, Plus qu'en celle par aventure Qui prent cause de pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 99).

1108
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     ESPRIT     
F. -

Au plur. MÉD. "Corps subtils et légers, engendrés par les humeurs, qui véhiculent les sentiments et les sensations" : Les enfans qui sont mis aussy ou cercle et qui sont ordonnez pour regarder en la fiole ou en aucune des choses dessus dictes reluisans et polies (...) en sont sy empiriez de leurs veues qu'ilz en deviennent aucunefois aveugles de tous poins au moins un grant temps pour la distracion des esperiz qui se departent de la vertu visive, si que jamaiz, se grant merveille n'est, ne se retourneront par si bonne mesure a la veue. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 103). Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement, Dont cent milliers en sont périz, Car il corrompt les esperiz, Qui sont une pure substance Prenant des humeurs sa naissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Esperis, spiritus en latin, sont substances subtilles, légières et corporeles, engendrées par manière de fumées des quatre humeurs, et est leur office en nature porter les vertus promptement par les membres et y a troiz manières d'esperiz en corps humain qui s'engendrent diversement en troiz lieux, savoir est dedens le cuer, le foye et la cervele. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196).

1109
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     ESPRIT     
F. -

Au plur. MÉD. "Corps subtils et légers, engendrés par les humeurs, qui véhiculent les sentiments et les sensations" : Les enfans qui sont mis aussy ou cercle et qui sont ordonnez pour regarder en la fiole ou en aucune des choses dessus dictes reluisans et polies (...) en sont sy empiriez de leurs veues qu'ilz en deviennent aucunefois aveugles de tous poins au moins un grant temps pour la distracion des esperiz qui se departent de la vertu visive, si que jamaiz, se grant merveille n'est, ne se retourneront par si bonne mesure a la veue. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 103). Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement, Dont cent milliers en sont périz, Car il corrompt les esperiz, Qui sont une pure substance Prenant des humeurs sa naissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). Esperis, spiritus en latin, sont substances subtilles, légières et corporeles, engendrées par manière de fumées des quatre humeurs, et est leur office en nature porter les vertus promptement par les membres et y a troiz manières d'esperiz en corps humain qui s'engendrent diversement en troiz lieux, savoir est dedens le cuer, le foye et la cervele. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196).

1110
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     ESPRIT     
-

Esprits naturels : Foie est l'un des IIII principaulx membres du corps, où s'engendrent principalment les IIII humeurs et les esperiz naturelz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1111
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     ESQUIVER     
Empl. trans. "Éviter, échapper à qqc." : Quant a croire le conseil des anciens pour exchever les grans perilz et doubtes, dame royne treshonnouree, pour declaracion brefve de mon oppinion en ceste matiere a moy proposee, je n'entens autre chose que la sainte doctrine et conseil des anciens (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 370). Aucuns soubz esperance de faire grandes aumosnes, ou de funder chappelles, ou d'avencier leurs enfans, font rappines et fausses marchandises. Aucuns pour echever le parler des gens, et afin que on ne les juge devos, se abandonnent a paroles et vie mondaine, et a boire et a mengier, et souvant trebuchent en pis. (GERS., Pent., p.1389, 82). ...car cuer doloreux sent bien et apparcoit que se il est yci batus par penitence, il eschevra la mort d'enfer (GERS., Déf., 1400, 243). ...la sont aussy ymaginacions et fantasies et industries diverses pour eschver ce qui est mal et pour suyr le bien. (GERS., Trin., 1402, 152). Aussi est lors bonne cautele, Pour eschiner [l. eschiver ?] la corruptele, Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). ...il me samble estre chose digne de recueillier ung abregiet sommier des escrips des grans et renomméz theologiens, par quoy puist estre eschevee et reboutee prolixité, c'est a dire trop longue narration, mere de annuy (Somme abr., c.1477-1481, 98). Comme dist Saint Jehan evvangeliste de nostre Seigneur : "Tantost qu'il eut gary ung malade, il lui dist : advise toy, tu ez gary et sain, que tu ne peche plus." Item afin que pour le pechié soit perpetuelement tourmenté en ceste vie et en l'aultre comme Herode. Item afin que coulpe soit evitee ou eschevee. (Somme abr., c.1477-1481, 177).
1112
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     ESSOINE     
-

Sans exoine. "Sans hésitation, sans tarder" : Puiz si pren, et que tu t'avances, De ces quatres froides semences Nétoiées, et de l'oseille, En froit et sec herbe pareille, O la semence de citoine De tous égalment, sans exoine, Le poiz de vingt grains à devise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

1113
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     ESTERLIN     
MONN. "Monnaie d'argent, frappée en Angleterre" : ...les besans du pais, qui nobles sont appellez et les esterlins, combien qu'ilz fussent d'une grant apparance, toutesfois ilz n'estoient pas telz ne de si bon aloy que les besans jadis qui se forgeoient ou pays ou temps du benoist saint Encelme et du venerable Bede et des sai[n]s roys de ladicte Grant Bretaigne. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 396). ...sicomme Angleterre, qui forge nobles saluz et fins esterlins (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 372). ...et à chascun des siergeans [il donne] trois souldz et quatre deniers d'esterlings (Man. lang. G., 1396, 66). Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).
1114
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     ÉTABLIR     
-

Establir qqn à qqc. "Nommer qqn à une fonction" : Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre à décider et à cognoistre, Sans appeller ne contredire, Sur tout le fait qu'ilz vouldrent dire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

1115
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     ÉTABLIR     
3.

Part. passé en empl. subst. Establis dessous sept ans. "Ceux (de la tranche d'âge) des moins de sept ans (?)" : Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion à recevoir l'infection, D'ont nous véons que les enfans Et establiz dessoubz sept ans, Qui sont moistes et chalereux, En sont mains prestz et vigoreux à faire bonne résistence Contre le mal de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

1116
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     ÉTABLIR     
1.

"Ordonner, instaurer (une loi)" : Car, quant est selon la verité, nul ne puet ordener ne establir dez choses dezquelles il n'a ne puissance ne pover (Songe verg. S., t.1, 1378, 22). Item les Sages anciens, Paiens et Juifz et Crestiens, Qui loiz et règles à délivre Establirent lors pour bien vivre, Rémunérèrent vertueux Et punirent les vicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 70).

1117
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     ÉTAMINE     
B. -

"Toile pour filtrer des liquides" : Et portion espéciale De mellisse, herbe cordiale, Et les broier fort et quasser, O vin blanc, et puis les passer Par estamine ou autre chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 122).

1118
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     ÉTANG     
"Étendue d'eau stagnante" : ...l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 45). Et ceulx qui font leur mansion En quelque lieu ou région Auprez des eaues néant clères, Soient lacz, estangz ou rivières, Et ceulx aussi qui ont les corps Rudes selon nature et fors, Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). ...en une isle enclose partie du Rosne, partie de la mer Mediterrene où sont estangs près ladite mer, lesquelz en esté se concellent en sel par l'ardeur du Soleil, tout ainsi que fait autre eaue en glace par froid. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 87 v°).
1119
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     ÉTANG     
"Étendue d'eau stagnante" : ...l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 45). Et ceulx qui font leur mansion En quelque lieu ou région Auprez des eaues néant clères, Soient lacz, estangz ou rivières, Et ceulx aussi qui ont les corps Rudes selon nature et fors, Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). ...en une isle enclose partie du Rosne, partie de la mer Mediterrene où sont estangs près ladite mer, lesquelz en esté se concellent en sel par l'ardeur du Soleil, tout ainsi que fait autre eaue en glace par froid. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 87 v°).
1120
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     ÉTAT     
b)

"Disposition" : Car onquez si faulx mariage Des Estoilles ne fu véu Puiz que Jhesus fut concéu Et né de la Vierge Marie, Ne ne sera en nostre vie, Ne longtemps aprèz ne peut estre, Selon l'estat du Cours Célestre, Jà soit ce qu'autres merveilleuses, Très nuysibles et périlleuses, Pevent venir et apparoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

1121
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     ÉTAT     
1.

[Physique] : Car naturel production De maladie ou passion, Suit l'aptitude, quoyque soit, De la beste qui la reçoit, Dont à gent obvier convient Selon l'estat du patient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Maiz, en général, tous les corps, De quelque estat, foibles ou fors Trop chargiez d'umeurs vicieuses Autres que n'est sang et hideuses, Fault lors purgier et netoier, Qui ne veult en l'art forvoier (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

1122
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     ÉTAT     
1.

[Physique] : Car naturel production De maladie ou passion, Suit l'aptitude, quoyque soit, De la beste qui la reçoit, Dont à gent obvier convient Selon l'estat du patient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Maiz, en général, tous les corps, De quelque estat, foibles ou fors Trop chargiez d'umeurs vicieuses Autres que n'est sang et hideuses, Fault lors purgier et netoier, Qui ne veult en l'art forvoier (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

1123
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     ÉTEINDRE     
B. -

[Le compl. désigne une chose abstr.] "Empêcher (une tendance) de se développer ; réprimer" : Pourquoy ne pourroit nostre Dame par son regart estaindre mauvais et charnel mouvement et esmouvoir a chasteté, comme le regart de ung savinier (GERS., Concept., 1401, 425). Force de chaleur, jour et nuit, Gaste l'umeur et la destruit, Et l'umeur quiert souvent, sans faindre, La chaleur gaster et extaindre, Pour laquele noise et riote, Comme Ypocras le traite et note, L'estat du corps tousjours se change Et seuffre en soy maint mal estrange (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).

1124
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     ÉTICIEN     
MÉD. "Malade atteint de fièvre consumante" : ...et y a double dyarodon, savoir est dyarodon Julii, qui est chaut, et dyarodon Abbatis, qui est froit. Le premier vault contre les maladies froides de la poictrine et de l'estomac, et le second vault aux thisiciens et éthiciens et contre foiblesce de cuer qui vient de chaleur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194).
1125
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     ÉTOILE     
12.

"Étoile (des rois mages)" : Quelz furent les miracles au jour d'uy faiz ? Je dy que l'un fut de la fontaine d'uile et l'autre du temple de paix qui cheut, l'autre de l'estoille qui apparut aux trois roys, qui fut au jour d'uy formee, les autres quelle mere fut vierge, que foy et cuer humain se joignirent (GERS., Noël, p.1404, 299). Maiz le Seigneur, toudiz benoit (...) Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle à ce faicte toute nouvelle, Et puiz monstra sa Passion à toute gent et nation Par une éclipse universele Du Soleil et surnaturele (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

1126
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     ÉTOURNEAU     
[Oiseau] "Étourneau" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx, Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Estourneaulx (...) est oyseau commun et cogneu, et volent ensemble et en grant congrégation les estourneaulx, et ont bonne char et sèche et dit on qu'ilz fuyent le mauvaiz air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197). La IIIIe chair est selon aulcuns medecins sturnus, et celle chair se doit mengier jeune, et est sturnus ung oyseaul communs nommé en françois estourneau, lequel Rasis au IIIe livre d'Almasor loue sur toutes chairs volatiles (Rég. santé corps C., 1480, 68). A ceste cause ne tint gueres contre lui, ains lui ceda la place de Turgof, disant qu'il estoit de la condicion à l'estournel, c'est que là où il se asserroit, les autres tous se asserroient et faisoit tout vuider. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 141 r°).
1127
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     ÉTOURNEAU     
[Oiseau] "Étourneau" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx, Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Estourneaulx (...) est oyseau commun et cogneu, et volent ensemble et en grant congrégation les estourneaulx, et ont bonne char et sèche et dit on qu'ilz fuyent le mauvaiz air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 197). La IIIIe chair est selon aulcuns medecins sturnus, et celle chair se doit mengier jeune, et est sturnus ung oyseaul communs nommé en françois estourneau, lequel Rasis au IIIe livre d'Almasor loue sur toutes chairs volatiles (Rég. santé corps C., 1480, 68). A ceste cause ne tint gueres contre lui, ains lui ceda la place de Turgof, disant qu'il estoit de la condicion à l'estournel, c'est que là où il se asserroit, les autres tous se asserroient et faisoit tout vuider. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 141 r°).
1128
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     ÉTRENNE     
1.

En bonne estrenne : Et qui la vouldra recevoir [une préparation médicinale] Faire le doit devers le soir, O pou de vin, en bonne estraine Deux foiz ou troiz en la sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit et médicinal, Comme fait l'abre original Dont furent priz, o moult de paine, Lesdiz entons en bonne estraine (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1129
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     ÉTRENNE     
1.

En bonne estrenne : Et qui la vouldra recevoir [une préparation médicinale] Faire le doit devers le soir, O pou de vin, en bonne estraine Deux foiz ou troiz en la sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit et médicinal, Comme fait l'abre original Dont furent priz, o moult de paine, Lesdiz entons en bonne estraine (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1130
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     ÉTUDE     
A. -

"Soin, ardeur que l'on porte à qqc." : ...vous espandez et habandonnez toute vostre cure, pouoir et estude a ma mie toute belle composer, aourner et douer. (GERS., Concept., 1401, 405). Et sur toute sollicitude Doit-on mettre très grant estude à conforter, comme qu'il soit, Le cuer et le foie orendroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). ...aucuns grans philosophes et astrologiens, qui ont plus vaqué et appliqué leur estude à la profonde specullative que moy (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 v°).

1131
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     ÉVITER     
Empl. trans. Éviter qqc. (un danger, un vice...) : Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Eviter, c'est à dire eschiver ; évitée c'est eschivée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196). L'homme puet acceder et approcer a sa femme en quatre causes. Premierement pour cause [...] de rendre le deu, a cause de eviter incontinence. (Sacr. mar., c.1477-1481, 46). Item afin que pour le pechié soit perpetuelement tourmenté en ceste vie et en l'aultre comme Herode. Item afin que coulpe soit evitee ou eschevee. (Somme abr., c.1477-1481, 177). ...après aucuns de ses faiz insignes et merveilleux, reputez des hommes trop plus divins que humains, pour eviter oysiveté et pour la plus grande recreation, vacquoit à l'estude de astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°). ...du recit desquelles me passe, pour ce qu'elles sont communes et pour eviter prolixité. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 v°). Ainsi se saulva pour celle heure et evita la fureur, qui couroit contre lui alors. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 48 v°). ...auquel il prenostica sa desconfiture, s'il ne croyoit conseilh astrologal, mesmement qu'il evitast aucuns jours qui venoient sur la dirrection de sa nativité (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 v°).
1132
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     ÉVITER     
Empl. trans. Éviter qqc. (un danger, un vice...) : Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Eviter, c'est à dire eschiver ; évitée c'est eschivée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196). L'homme puet acceder et approcer a sa femme en quatre causes. Premierement pour cause [...] de rendre le deu, a cause de eviter incontinence. (Sacr. mar., c.1477-1481, 46). Item afin que pour le pechié soit perpetuelement tourmenté en ceste vie et en l'aultre comme Herode. Item afin que coulpe soit evitee ou eschevee. (Somme abr., c.1477-1481, 177). ...après aucuns de ses faiz insignes et merveilleux, reputez des hommes trop plus divins que humains, pour eviter oysiveté et pour la plus grande recreation, vacquoit à l'estude de astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°). ...du recit desquelles me passe, pour ce qu'elles sont communes et pour eviter prolixité. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 v°). Ainsi se saulva pour celle heure et evita la fureur, qui couroit contre lui alors. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 48 v°). ...auquel il prenostica sa desconfiture, s'il ne croyoit conseilh astrologal, mesmement qu'il evitast aucuns jours qui venoient sur la dirrection de sa nativité (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 v°).
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     EXAMINER     
Empl. trans. "Considérer avec attention, vérifier" : La IIIe question : Se on est tousjours tenus faire tout le bien auquel faire la personne se sent esmeue ? Je di que nenni, et souvent c'est meilleur de actandre et bien examiner, pour les peris que j'ay dit et samblabes (GERS., Pent., p.1389, 83). Fist compiler, pour le voir dire, Examiner et puiz escrire Par notables Phisiciens, Expers en l'art et anciens, Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).
1134
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     EXCÉDER     
III. -

Part. prés. en empl. adj. "Qui dépasse un degré normal" : Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain (LA HAYE, P. peste, 1426, 107). ...tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

1135
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     EXCÉDER     
III. -

Part. prés. en empl. adj. "Qui dépasse un degré normal" : Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain (LA HAYE, P. peste, 1426, 107). ...tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

1136
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     EXCÈS     
1.

[Sens gén.] "Tout ce qui dépasse un mode de vie normale" : ...tous iceulx qui (...) Voulans aussi, de bon courage, Fouir excez et grant oultrage Tant en mengier qu'en traveillier Qu'en reposer et en veillier, Pevent avoir grant asseurance En temps de boce ou pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Et en ceulx qui l'ont usité, Esquelz est assez tolérable Dormir de jour aprèz la table, Sauf paravant un peu veillier Et sans excez y traveillier, Pour haster la digestion (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

1137
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     EXCÈS     
1.

[Sens gén.] "Tout ce qui dépasse un mode de vie normale" : ...tous iceulx qui (...) Voulans aussi, de bon courage, Fouir excez et grant oultrage Tant en mengier qu'en traveillier Qu'en reposer et en veillier, Pevent avoir grant asseurance En temps de boce ou pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Et en ceulx qui l'ont usité, Esquelz est assez tolérable Dormir de jour aprèz la table, Sauf paravant un peu veillier Et sans excez y traveillier, Pour haster la digestion (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

1138
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     EXCÈS     
B. -

Excès de qqc. "Trop grande quantité de qqc." : Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité, Laquele chose ainsi retraite Doit principalement estre faite, Comme met le Livre en latin, à mynuit, au soir et matin (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

1139
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     EXCESSIF     
B. -

[D'une substance] "Qui s'écarte (de la complexion naturelle d'un corps)" : De souffrir une qualité Qui soit diverse ou excessive, D'ont il appert, par raison vive, Que nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste à recevoir mutation En sa foible complexion (LA HAYE, P. peste, 1426, 68).

1140
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     EXCESSIVEMENT     
"D'une manière excessive" : Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83).
1141
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     EXCITER     
Empl. trans. Exciter qqn à (faire) qqc. "Faire naître en lui un sentiment, l'animer à (faire) qqc." : Et s'aucun, ou soit fol ou sage, Esméu de quelque courage Quant à ce faire et excité, Vouloit impugner ce dité, En affermant et en disant Qu'il n'est pas assez suffisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). Car en ce se fait une euvre non pas seulement par laquele Dieu veult grace donner, mais aussy il y a cause motive par laquele la personne est excitee a devotion, en ce que l'on a presente la fontaine de toute doulceur et le large donneur de toute grace. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 151).
1142
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     EXCUSATION     
"Excuse" : Ostons doncques telles curiositez presumptueuses, et ne prenons point excusacion en noz malices. (GERS., P. Paul, a.1394, 498). Et se tu prens excusacion que tu ne pues venir a moy, certes si pues en tant qu'il m'est besoing (GERS., Déf., 1400, 227). Les excusations, supplications et autres regretz du Translateur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 161). Certes lame raisonnable ne peult auoir plus conuenable moyen a soy humilier que par se congnoistre en verite et sans fiction, dissimulacion ou excusacion. (CIB., p.1451, 197).
1143
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     EXÉCUTER     
b)

Exécuter un arrest. "Le rendre effectif" : A ce faire, dedens troiz ans Prouchainement d'illec venans, Par faulx venim en l'air jeté Tant en yver comme en esté, Et l'Arrest, à bon réputé, Fut en la forme exécuté (LA HAYE, P. peste, 1426, 40).

1144
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     EXEMPLE     
C. -

"Ce qui, par rapport à une affirmation qui précède, peut servir d'illustration grâce à des traits communs" : Et en ce est le merite, que voulenté s'accorde a grace. Exemple de l'ayment qui attrait le fer : ainsy fait Dieu l'ame. (GERS., P. Paul, a.1394, 498). Sy est certain que je ne puis riens congnoistre sans congnoistre nostre Dieu, au moins comme en umbraige, combien que je ne apparcoive mie tousjours ceste congnoissance ; a l'exemple du chat huant qui ne puet riens veoir sans aucune lumiere du soleil, non pourquant ne puet il veoir le soloeil en sa pureté (GERS., Trin., 1402, 159). Car chose clère, appercéue Parmy chose trouble sans faille, Appert tousjours jaune ou vermeille ; Exemple prens en la fumée Qui monte par la cheminée, Par laquele l'air cler véu Semble rouge, comme est déu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 53). ...car en nous sont entendement, congnoissance et amour, par lesquelles trois choses par ordre nous avons samblance et similitude avec le Pere, le Filz et le Saint Esperit. Exemple : Par la memore nous scavons que nous sommes et avons estre come le Pere. Et par ce que nous scavons que nous avons estre et que nous sommes, de tele memore entendible s'engendre une congnoissance (Somme abr., c.1477-1481, 114).

1145
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     EXEMPT     
-

"Qui n'est pas soumis à une loi" : Qui sont si puissans et si beaulx Qu'ilz [les corps célestes] ont tousdiz grant seigneurie Sur toute rien qui porte vie ; Maiz, à parler certainement, L'umain et noble entendement Si est exempt de ceste loy (LA HAYE, P. peste, 1426, 69).

1146
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     EXHALATION     
"Émanation (provenant de la terre), fumée" : Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses, Et aussi d'exalation De terre yssant par motion (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Exalation, c'est à dire résolution et élévation d'aucunes matières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196). Et, entre autres, fut cil quand il vit apparoir ou millieu de Romme la gueulle d'enfer, c'est à dire ouvrir la terre de grande distance, de laquelle gueulle yssoit des exollacions si veneneuses, dont plusieurs furent suffoqués à la mort. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 v°).
1147
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     EXHALATION     
"Émanation (provenant de la terre), fumée" : Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses, Et aussi d'exalation De terre yssant par motion (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Exalation, c'est à dire résolution et élévation d'aucunes matières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 196). Et, entre autres, fut cil quand il vit apparoir ou millieu de Romme la gueulle d'enfer, c'est à dire ouvrir la terre de grande distance, de laquelle gueulle yssoit des exollacions si veneneuses, dont plusieurs furent suffoqués à la mort. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 v°).
1148
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     EXHIBER1          EXHIBER2     
A. -

[Le compl. désigne une chose concr.] "Montrer qqc. à qqn" : Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature, Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Exhiber, c'est démonstrer et présenter ; et de là viennent exhibé et exhibée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).

1149
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     EXHIBER1          EXHIBER2     
A. -

[Le compl. désigne une chose concr.] "Montrer qqc. à qqn" : Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature, Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Exhiber, c'est démonstrer et présenter ; et de là viennent exhibé et exhibée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).

1150
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     EXIGENCE     
"Fait d'exiger qqc., besoin" : ...aussi lez choses temporeles, en plusieurs cas, devent estre disposees selon l'exigence et la neccessité dez choses espiritueles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 197). Translater véritablement De Latin en commun Françoiz, O le plaisir du Roy des Roiz, Jouxte l'estat et exigence De ma foible et povre science, Pour le corporel sauvement Des nobles gens principalment (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). Mais pour acomplir l'euvre de justice, aucune chose est requise du costé de l'homme, comme l'exigence et la requeste des merites. (Somme abr., c.1477-1481, 179).
1151
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     EXILER1          EXILER2     
B. -

P. métaph. "Faire disparaître, détruire" : Dont Saturnus avecques Mars, Pour leurs faulx et mauvaiz regars Furent tous deux d'une partie Pour exillier humaine vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 34).

1152
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     EXPÉDIENT     
-

Il est expédient + inf. "Il est nécessaire de" : Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). ...et, devant que descendre au principal, est expediant faire la division et assigner l'ordre et les parties de ce present Elucidaire (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 8 r°).

1153
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     EXPÉRIMENT     
"Expérience, expérimentation" : Expériment, c'est probation par opération (LA HAYE, P. peste, 1426, 198). Ayot, grant philozophe et bon astrologien, fut en fleur, en ce temps, lequel tout son temps s'emploïa aux experimens et pratique d'icelle science (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 r°). Cestui Recab fut grand investigateur de sciences et de experimens ; entre aucunes de ses experiances, trouva que la chair d'un paon ne pourrissoit jamais, par especial quand le paon estoit eclos de son euf en certaine constellacion (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°). ...fut envoyay en la provence de Terrascon, jouxte le chastel dit Cardona, pour mectre à experiment aucune espesse de sel estant en une montaigne illecques, et trouva que, au moïen de la pluye, ledit sel se augmente et croist et devient si très dur que nul acier trempé à peine le peut rompre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 85 r°).
1154
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     EXPERT1          EXPERT2     
-

Expert en : Et les autres Phisiciens De présent et les Anciens, Expers en l'art aucunement, Le conseillent pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). Sibille Amalthée fut environ ce temps, très experte en tous les sept ars liberaux (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 45 v°). Et sans cesser estoit sur les experiances d'iceulx, et eult hommes expers en toutes langues (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°).

1155
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     EXPLOIT     
B. -

Estre en mal exploit. "Être dans une mauvaise situation ; être exposé à un inconvénient" : Et tout homme trop fort replet Est en tel temps en mal exploit, Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient, Soit perverse ou convénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

1156
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     EXPLOITER     
Empl. trans. "Traiter, exécuter, accomplir" : Pour la chose mieulx exploiter, Or faut briefment cy répéter, Par forme d'épilogation, Une petite addition Des causes prosches de la boce (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). ...soyez seur que les autres princes estranges ne la perdront pas [la science de l'astrologie], mais s'en sauront bien servir en temps et en lieu, s'ilz ont afaire contre vous, comme aucuns ont fait et font, puis deux ans en çà, en certaines entreprinses exploictées contre vous (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 7 v°).
1157
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     EXPOSER     
A. -

"Expliquer" : Et a la decretale Venerabilem, De electione, qui a esté alleguee, je respons que lez paroles du Pape Innocent, en celle decretale, quant il dist que l'Eglyse de Ronme transfera l'Empyre dez Grés en la persone de Charlemaingne, devent estre exposees : c'est assavoir que le Pape, de l'auctorité dez Ronmains courona Charlemaingne Impereur (Songe verg. S., t.1, 1378, 157). Puiz fault la manière exposer De traveillier, ou reposer (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). "Cellui qui est m'a envoié a vous." Laquelle sentence exposant, ung docteur Johannes Damascenus dist que "entre tous les noms et apellations qui se dient de Dieu, c'est la plus principale..." (Somme abr., c.1477-1481, 100). Et quant a ce, le segnefiement ne se puet simplement a parler exposer comme il apartient au regard du Saint Esperit, auquel proprement compete de emaner (Somme abr., c.1477-1481, 114).

1158
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     EXPOSER     
1.

"Courir le danger de" : Et que ceste cause fut en saint Pol, il appert pour ce qu'il se exposa lors et aprés a tous perilz constamment, et que mesmement il desiroit la mort (GERS., P. Paul, a.1394, 500). Amour d'argent commendera a un paillart ou sodoyer aler en bataille, et soy exposer a playes, a fain, a soif et a mort (GERS., Concept., 1401, 411). Et cil qui peut se maintenir, Doit soigneusement abstenir De s'exposer à l'air forain, Et mesmement de soir et main, Et se tenir celle saison Communelment en sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

1159
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     EXTRAIRE     
2.

"Séparer une substance d'un corps dont elle fait partie ; distiller" : Lesqueles [fomentacions] doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Lesquelles choses doit-on prendre Aprez l'asil, sans moult attendre, Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1160
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     EXTRAIRE     
2.

"Séparer une substance d'un corps dont elle fait partie ; distiller" : Lesqueles [fomentacions] doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Lesquelles choses doit-on prendre Aprez l'asil, sans moult attendre, Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1161
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     EXTRAIRE     
2.

"Tirer qqc. (un texte ou un passage de texte) d'un livre" : Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde, et comment le Roy de France pour lors fist compiler le Livre dont est extrait cecy. (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Une disgression, servant moult à la matière, extraicte d'un Livret intitulé : Du convy des Dieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 31).

1162
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     EXTRAIRE     
2.

"Tirer qqc. (un texte ou un passage de texte) d'un livre" : Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde, et comment le Roy de France pour lors fist compiler le Livre dont est extrait cecy. (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Une disgression, servant moult à la matière, extraicte d'un Livret intitulé : Du convy des Dieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 31).

1163
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     FABLE     
-

Sans dire fable. "Parlant sérieusement" : Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128).

1164
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     FACE     
-

De première face/prime face. "Tout d'abord, à première vue" : Dont prime face est nécessaire, Comme ensuyvant est récité, Eviter superfluité, Tant en boire comme en mengier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Et par ainsi apert que entre les docteurs de medecine n'est pas si grande contraversie qu'il semble de premiere face. (Rég. santé corps C., 1480, 24).

1165
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     FACE     
-

De bonne face. "De bel aspect" : Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

1166
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     FACULTÉ     
C. -

"Corps des professeurs qui, dans une université, sont chargés de l'enseignement d'une discipline spécifique" : Maiz ceste supplication, Sourdant de bonne affection, Très singulièrement s'adresce à Messeigneurs, de grant prouesce, Maistrisez sans difficulté En la très noble Faculté De doctrine médicinale, Lesquelx, pour sentence finale, Le pevent faire en vérité Par art et par auctorité (LA HAYE, P. peste, 1426, 166). Petrus Apponus en ce temps regenta à Pavie, en la faculté de medicine et astrologie, sur tous ceulx de son temps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 134 r°).

1167
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     FADE     
1.

"Qui n'a pas de goût ; insipide" : Quiconques homme vouldra prendre Ces trocisques pour soy défendre, En reçoive courtoisement Une dragme tant seulement, à la foiz o vin de grenades Acétouses et nompas fades (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).

1168
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     FADE     
2.

"Qui est mou" : Fades, c'est à dire vaines et moles. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1169
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     FAIBLE     
B. -

[D'un organe] "Qui est défaillant" : Tout homme aiant foible poictrine, Mal estomac ou dolent cuer, Doit mains user de tel liqueur (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Maiz tous ceulx qui ont foible teste Doivent garder de leur moleste, Et aussi ceulx expressément Qui seulent vivre souefment, Et qui souvent et volentiers Endurent corporaulx dangiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). ...et congneut, par les influences, la mort prouchaine d'un roy et ne povoit trouver qui il estoit, pour ce que jà avoit feble veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 60 r°).

1170
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     FAIBLE     
B. -

[D'un organe] "Qui est défaillant" : Tout homme aiant foible poictrine, Mal estomac ou dolent cuer, Doit mains user de tel liqueur (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Maiz tous ceulx qui ont foible teste Doivent garder de leur moleste, Et aussi ceulx expressément Qui seulent vivre souefment, Et qui souvent et volentiers Endurent corporaulx dangiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). ...et congneut, par les influences, la mort prouchaine d'un roy et ne povoit trouver qui il estoit, pour ce que jà avoit feble veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 60 r°).

1171
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     FAISABLE     
B. -

"Susceptible d'être fait" : Et loyalment pronostiquier Les groz effectz et les notables Qui par Nature sont faisables Et par Raison doivent reluire Et se monstrer, pour le vray dire, Par aucun signe espécial, Ou mirouer célestial (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

1172
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     FAISAN     
"Faisan" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Faisant est oyseau assez cogneu ; la char du faisant est bonne, tendre et saine, et engendre bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1173
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     FAISAN     
"Faisan" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Faisant est oyseau assez cogneu ; la char du faisant est bonne, tendre et saine, et engendre bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1174
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     FAISANTE     
"Faisane" : Oefz mollèz de gélines, faisantes et perdrix, sont bons et louables, mais les oefz durs et fort cuiz sont mauvaiz et nuysans mesmement à ceulx qui ont gravele ou pierre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1175
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     FAIT     
.

[d'une ou de plusieurs pers.] : Vous scavez que Dieu est juge tres juste de tout l'umain lignage, et qui rent a chascune personne selon ses euvres et ses faiz (GERS., Déf., 1400, 223). Car le Ciel est, fut et sera, Quoyque chascun y pensera, Après Dieu, la cause seconde Des naturelz effectz du Monde, Nommié des faiz ou affaires Des hommes qui sont voluntaires, Desquelz faiz trouverez aprèz Un pou touchié par moz exprèz (LA HAYE, P. peste, 1426, 29). Tiercement selon la cause finale, comme quant aucun ordonne ses fais a la glore de Dieu, pour laquelle Dieu fait toutes choses. (Somme abr., c.1477-1481, 175).

1176
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     FALLACE1          FALLACE2     
"Apparence trompeuse" : ...mais il se puet dire a la lectre qu'ilz sont deceuz par une fallace equivoque, c'est assavoir par apparence et non existence. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 587). "...Mais les lieutenans de ma precieuse forge", dist la Riche Precieuse, "sont ceulx qui ont en abhominacion toutes fallaces et la logique d'Occan, flacterie et toute palliacion, dissimulacions et equivocacions..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 491). Ilz arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). Fallace, c'est déception sourdant de faulse apparence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).
1177
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     FALLACE1          FALLACE2     
"Apparence trompeuse" : ...mais il se puet dire a la lectre qu'ilz sont deceuz par une fallace equivoque, c'est assavoir par apparence et non existence. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 587). "...Mais les lieutenans de ma precieuse forge", dist la Riche Precieuse, "sont ceulx qui ont en abhominacion toutes fallaces et la logique d'Occan, flacterie et toute palliacion, dissimulacions et equivocacions..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 491). Ilz arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). Fallace, c'est déception sourdant de faulse apparence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).
1178
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     FAMILIAIRE     
[D'un traitement médicinal] "Qui agit en douceur" : A purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Familiare, c'est à dire amiable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
1179
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     FAMILIAIRE     
[D'un traitement médicinal] "Qui agit en douceur" : A purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Familiare, c'est à dire amiable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
1180
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     FAMINE1          FAMINE2     
"Disette générale causée par le manque de vivres" : Comme souvent el [la peste] prent racine En temps brehaign et de famine (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Famine, grant défault de vivres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200). Cestui predist les signes horribles que se monstrerent ou ciel et aussi le grant yver et la famine subsequente (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 r°).
1181
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     FAMINE1          FAMINE2     
"Disette générale causée par le manque de vivres" : Comme souvent el [la peste] prent racine En temps brehaign et de famine (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Famine, grant défault de vivres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200). Cestui predist les signes horribles que se monstrerent ou ciel et aussi le grant yver et la famine subsequente (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 r°).
1182
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     FANFOL     
"Poivre noir" : Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Fanfol, c'est poivre noir (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
1183
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     FANFOL     
"Poivre noir" : Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Fanfol, c'est poivre noir (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
1184
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     FANTAISIE     
B. -

"Produit de l'imagination ; mensonge" : ...en telle dyvinacion, lez yeulx dez gens et l'entendement sont tellement liés et enpechiés que ilz voient, ou oïent telles fantaysies. (Songe verg. S., t.1, 1378, 364). Fantasie est la puissance ymaginative, ou fantasie est une apparence qui vient des choses sensives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1185
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     FAUX1          FAUX2     
-

Faux disant. "Menteur" : Et à ce propos disposées, Est le triacle, pour certain, Moult précieux et souverain, Maiz qu'il soit fait depuiz dix ans, Ou les Acteurs sont faulx disans, Duquel fault prendre chascun moiz, Ou par quinzaines une foiz, Entière dragme ou environ (LA HAYE, P. peste, 1426, 134).

1186
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     FAUX1          FAUX2     
D. -

"Qui est pernicieux" : De laquele, sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Car onquez si faulx mariage Des Estoilles ne fut véu Puiz que Jhesus fut concéu Et né de la Vierge Marie (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace (LA HAYE, P. peste, 1426, 75).

1187
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     FAUX1          FAUX2     
D. -

"Qui est pernicieux" : De laquele, sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Car onquez si faulx mariage Des Estoilles ne fut véu Puiz que Jhesus fut concéu Et né de la Vierge Marie (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace (LA HAYE, P. peste, 1426, 75).

1188
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     FAUX1          FAUX2     
D. -

"Qui est pernicieux" : De laquele, sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Car onquez si faulx mariage Des Estoilles ne fut véu Puiz que Jhesus fut concéu Et né de la Vierge Marie (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie, Estimans que Dieu seurement Fait mourir électivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace (LA HAYE, P. peste, 1426, 75).

1189
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     FAVORISER     
A. -

"Aider" : [Saturne] Détesta moult Humain Lignage, Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement Favorisant et confortant Son frère Mars et l'enortant (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Il est bien à noter que le ciel le favorisoit grandement, car celui n'eut point de second pour ce que en petit temps il reduisit tout le monde en une monarchie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 72 r°).

1190
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     FÉBRICITANT     
"Celui qui a de la fièvre" : Fébricitant, c'est cil qui a la fièvre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202). ...mais le sang corrompu est inductif de totale corrupcion par tout le corps, comme il appert es febricitans et en la maladie de lepre. (CIB., p.1451, 218). Et pour icelle cause Avicenne a deffendu au febricitans les fruys recens, en la IIIIe distinction au chapitre de la cure universale des fievres putrides, quant il dit que tous les fruys nuysent aux febricitans avec leur ebulition et corruption en l'estomac. (Rég. santé corps C., 1480, 18).
1191
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     FÉRIR1          FÉRIR2     
B. -

[Du vent] : Si est seurté que l'ostel soit Miz et assiz en tel endroit Que le vent de Sut nullement Ne puisse férir largement Dessuz le lieu ou habitacle, Pour aucun moïen ou obstacle (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

1192
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     FERME1          FERME2     
I. -

Adj. "Cruel" : Ferm et Ferme, c'est à dire cruel et cruel[le]. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1193
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     FERVENT     
A. -

Au propre. "Brûlant" : Fervent, c'est ardant et curieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...ung quidam y ala veoir et fist une fosse, de laquelle fosse yssit une fervente fumée dont il eut grant paour. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).

1194
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     FERVENT     
4.

[D'une activité] "Vif, rapide" : Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre, Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

1195
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     FÊTE     
C. -

"Réunion" : Saturnus, le Père des Dieux, Qui est assiz moult hault es Cieulx, Les convia à sa maison, Lesquelz, sans ordre ne raison, Comparurent dedens la feste, Qui fut horrible et deshonneste, Par quoy j'entens, sans fiction[s] Mainte[s] faulse[s] conjonction[s] Qui en cellui temps furent faictes Par pluseurs des autres Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).

1196
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     FEU1          FEU2     
.

Feu volant. "Météore igné (?)" : En oultre par ces instrumens Les Cieulx, avec leurs ornemens, Font engendrer et apparoir Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

1197
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     FEUILLE     
A. -

"Feuille d'une plante" : Item, a le boul hors boullaie, le marsaux et le carme semblablement, mais que l'en n'en voie sept d'une veue, et se l'en en voit sept, il en paie au pris du mort boiz. Et si a le genest, l'espine noire, la genievre, la feugiere et la faulle, hors deffens, sans amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 64). Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers O feuilles d'ongle cabaline, Qui est herbe moult froide et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 82).

1198
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     FEUILLE     
D. -

"Lame plate et mince d'une matière quelconque" : Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1199
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     FICTION     
A. -

"Mensonge, hypocrisie" : ...ainssi ilz feront saint Françoys menteur, par consequant il pecha mo[r]telment, [o]uquel pechié il demora juques a la mort, car tousjours il afferma que ce luy estoit revelé de Nostre Seigneur. Et, par consequant, ilz ne sont mie fondés sur ferme fondement, mez sur fiction seulement. (Songe verg. S., t.2, 1378, 242). Aussi Bonne Foy, par raison, Se plaint fort en ceste saison, Considérant les fictions Et doubles simulations, Et défault de franche pité Et de pure et seure amité Semez clèrement par le Monde, Où grant masse de mal abonde. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170). Certes lame raisonnable ne peult auoir plus conuenable moyen a soy humilier que par se congnoistre en verite et sans fiction, dissimulacion ou excusacion. (CIB., p.1451, 197).

1200
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     FICTION     
-

Sans fiction. "Réellement" : ...et doit estre (...), que par sa reginale devocion, sans fiction, les pauvres du royaume soient sustenuz et relievez (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 349). Pour lequel [électuaire] composer et faire Pren de fait, en prest ou [en] don, La pouldre de dyarodon, Qui de l'abre, sans fiction, Prent sa dénomination (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1201
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     FIER1          FIER2     
B. -

[D'un fait] "Cruel" : Et bien sai, Sire, qe celuy coer ensi fait serroit toutdis fermement pensant et remenbrant de la fere passion et de seynt lieu dont il issi. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 187). Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit, Et aussi pour y obvier à si grant mal, mortel et fier (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). De quoy vindrent en mainte terre Epidémie et fière guerre, Et maint autre dangier grevant Le Royaulme nommé devant (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).

1202
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     FIER1          FIER2     
B. -

[D'un fait] "Cruel" : Et bien sai, Sire, qe celuy coer ensi fait serroit toutdis fermement pensant et remenbrant de la fere passion et de seynt lieu dont il issi. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 187). Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit, Et aussi pour y obvier à si grant mal, mortel et fier (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). De quoy vindrent en mainte terre Epidémie et fière guerre, Et maint autre dangier grevant Le Royaulme nommé devant (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).

1203
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     FIERTÉ     
B. -

"Hardiesse, audace" : Et, à brief parler, toutes bestes, Maiz que guaires soient parfaictes, Nous sourmontent en quelque chose, Tesmoign le fait, sans mettre glose, Aucunes en force et fierté Et les autres en légierté (LA HAYE, P. peste, 1426, 68).

1204
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     FIÈVRE     
-

Fièvre pestilentielle/fièvre de pestilence. "Fièvre accompagnant une maladie contagieuse" : Car il donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence, Et est à ce plus précieux En temps chault et malicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). ...pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Fièvre pestillenciele est une fièvre qui vient de corruption d'air, contre laquele sont escriptes aucunes médicines en ce livre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1205
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     FIÈVRE     
-

Fièvre pestilentielle/fièvre de pestilence. "Fièvre accompagnant une maladie contagieuse" : Car il donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence, Et est à ce plus précieux En temps chault et malicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). ...pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Fièvre pestillenciele est une fièvre qui vient de corruption d'air, contre laquele sont escriptes aucunes médicines en ce livre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1206
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     FIÈVRE     
-

Fièvre pestilentielle/fièvre de pestilence. "Fièvre accompagnant une maladie contagieuse" : Car il donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence, Et est à ce plus précieux En temps chault et malicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). ...pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Fièvre pestillenciele est une fièvre qui vient de corruption d'air, contre laquele sont escriptes aucunes médicines en ce livre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1207
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     FIGUE     
"Figue" : Figues sont de chaulde et moiste nature et ont grant viscosité, et pourtant valent mieulx rosties que non rosties, et valent mieulx aussi mengées avecques noèx que autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).
1208
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     FIGUIER     
"Figuier" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Figuier est un abre cogneu duquel l'ombre est mauvaise et empire l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200). Fut lui qui trouva en Egipte le figuier duquel le bois va au fons de l'eaue ; touteffoiz s'il trempe longtemps en l'eau, il vient au dessus. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 v°).
1209
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     FIGUIER     
"Figuier" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Figuier est un abre cogneu duquel l'ombre est mauvaise et empire l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200). Fut lui qui trouva en Egipte le figuier duquel le bois va au fons de l'eaue ; touteffoiz s'il trempe longtemps en l'eau, il vient au dessus. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 v°).
1210
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     FIN1          FIN2     
2.

"Moment où une action s'arrête" : Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

1211
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     FIN1          FIN2     
1.

[À propos d'un livre] : Derrainement, le second point, Qui en la fin du Livre est joint, Enseignera les medicines Assez suffisantes et dignes, Selon que humain entendement Les peut aviser bonnement (LA HAYE, P. peste, 1426, 73).

1212
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     FIN1          FIN2     
A. -

"Pur" : Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). ...et fut stipendié à trois cens tallens d'or fin de pension. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°).

1213
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     FISTIQUE     
"Pistache" : Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Fistiques, fistici en latin ; je ne treuve point proprement que c'est, maiz je treuve qu'il croist vers Orient et est de chaulde et sèche nature et proffite contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
1214
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     FISTIQUE     
"Pistache" : Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Fistiques, fistici en latin ; je ne treuve point proprement que c'est, maiz je treuve qu'il croist vers Orient et est de chaulde et sèche nature et proffite contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
1215
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     FLAIRER     
I. -

Empl. trans. "Sentir qqc. par l'odorat" : Et par le nees ausi come par les autres portes y entre Glotonye par trop grant delit avoir de fleirer viandes ou boires (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 49). Neantmoins quant je congnois nostre Dieu, je congnois une lumiere toute autre que n'est celle que les yeulz voyent ; je escoute aucune melodie et armonie sur toute melodie, je flaire aucun odeur, je sens aucune doulceur et saveur, je faiz aucuns embrassemens, mais c'est moult loing et moult d'autre maniere que ne sont ces choses sensibles que tu congnois. (GERS., Trin., 1402, 157). Et, pour aider à cecy faire, Il est utile et nécessaire Flairier choses resjouissans, Et tousdiz aromatisans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Flairier, c'est sentir et oudourer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1216
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     FLAIRER     
I. -

Empl. trans. "Sentir qqc. par l'odorat" : Et par le nees ausi come par les autres portes y entre Glotonye par trop grant delit avoir de fleirer viandes ou boires (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 49). Neantmoins quant je congnois nostre Dieu, je congnois une lumiere toute autre que n'est celle que les yeulz voyent ; je escoute aucune melodie et armonie sur toute melodie, je flaire aucun odeur, je sens aucune doulceur et saveur, je faiz aucuns embrassemens, mais c'est moult loing et moult d'autre maniere que ne sont ces choses sensibles que tu congnois. (GERS., Trin., 1402, 157). Et, pour aider à cecy faire, Il est utile et nécessaire Flairier choses resjouissans, Et tousdiz aromatisans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Flairier, c'est sentir et oudourer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1217
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     FLÉCHIR     
-

Part. prés. en empl. adj. "Humble" : Je suppli, de cuer fléchissant, Que, pour l'amour du Roy puissant, Il me soit du tout pardonné, à quoy je suiz abandonné (LA HAYE, P. peste, 1426, 165). Fléchissant, c'est humiliant et plessant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1218
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     FLÉCHIR     
-

Part. prés. en empl. adj. "Humble" : Je suppli, de cuer fléchissant, Que, pour l'amour du Roy puissant, Il me soit du tout pardonné, à quoy je suiz abandonné (LA HAYE, P. peste, 1426, 165). Fléchissant, c'est humiliant et plessant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1219
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     FLEGMATIQUE     
I. -

Adj. "Qui abonde en lymphe ; qui a les qualités de l'eau" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement à recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Flegmatique est ce qui a la complexion froide et moiste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...se la replection nauseative est de grosses viandes elle engendre douleur de jointures, de rains, de ratelle, et de foye, et regulierement maladies fleumatique. (Rég. santé corps C., 1480, 14). Item, le lait est utile au corps atrempés quant leur estomac est purifié des humeurs coleriques et fleumatiques, car en iceulx quant il est bien digeré, il engendre bon sanc et bonne chair (...). Es corps mal disposés le lait est deffendu, car es corps chault il se convertit en fumes et en colere. Et es corps frois et flumatiques ilz se convertit en eructuation aceteuse et en putrefaction (Rég. santé corps C., 1480, 19).

1220
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     FLEGMATIQUE     
I. -

Adj. "Qui abonde en lymphe ; qui a les qualités de l'eau" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement à recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Flegmatique est ce qui a la complexion froide et moiste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...se la replection nauseative est de grosses viandes elle engendre douleur de jointures, de rains, de ratelle, et de foye, et regulierement maladies fleumatique. (Rég. santé corps C., 1480, 14). Item, le lait est utile au corps atrempés quant leur estomac est purifié des humeurs coleriques et fleumatiques, car en iceulx quant il est bien digeré, il engendre bon sanc et bonne chair (...). Es corps mal disposés le lait est deffendu, car es corps chault il se convertit en fumes et en colere. Et es corps frois et flumatiques ilz se convertit en eructuation aceteuse et en putrefaction (Rég. santé corps C., 1480, 19).

1221
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     FLEGME     
A. -

[Une des quatre humeurs cardinales de l'organisme] "Flegme, lymphe" : Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Flegme, c'est l'une des quatre humeurs originaulx du corps et resemble l'eaue en ses qualitez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1222
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     FLEGME     
A. -

[Une des quatre humeurs cardinales de l'organisme] "Flegme, lymphe" : Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Flegme, c'est l'une des quatre humeurs originaulx du corps et resemble l'eaue en ses qualitez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1223
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     FLÉTRIR1          FLÉTRIR2     
.

[D'une fleur] "Fané" : Voirement, a dit Sapience, bien seroit chose mesapartenant que ainsy se feist et que l'estoille journale a sa naissance fut eclipsee, la rose nouvelle flestrie, la fontaine tarie, la fleur du lis epalie (...), la royne du monde faicte subjecte, subjecte a la plus vile et abhominable subjection qui soit, c'est celle de pechié. (GERS., Concept., 1401, 401). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Flestries sont les fleurs ou herbes quand elles perdent leur humidité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1224
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     FLÉTRIR1          FLÉTRIR2     
.

[D'une fleur] "Fané" : Voirement, a dit Sapience, bien seroit chose mesapartenant que ainsy se feist et que l'estoille journale a sa naissance fut eclipsee, la rose nouvelle flestrie, la fontaine tarie, la fleur du lis epalie (...), la royne du monde faicte subjecte, subjecte a la plus vile et abhominable subjection qui soit, c'est celle de pechié. (GERS., Concept., 1401, 401). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Flestries sont les fleurs ou herbes quand elles perdent leur humidité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1225
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     FLEUR1          FLEUR2     
A. -

"Menstrues" : Item, se une femme at trop de flours, R. de ses cheviauz et lez loies entour .I. vert arbe quele que vos voreis, et ardeis delle corne de cerf en poure ; se li boive, se stancera. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 199). Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Sophéne, sophena en latin, est une grosse vaine assise soubz la cheville du pié que l'en saigne volentiers pour faire aux dames revenir leurs fleurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). La siziesme reigle est que la saignié est diffendue en femmes ayant les fleurs ou portant enfant, car par le saignié fait en femmes pourtant enfant la vertu digeste est fort dominee (Rég. santé corps C., 1480, 163).

1226
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     FLEUR1          FLEUR2     
A. -

"Menstrues" : Item, se une femme at trop de flours, R. de ses cheviauz et lez loies entour .I. vert arbe quele que vos voreis, et ardeis delle corne de cerf en poure ; se li boive, se stancera. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 199). Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Sophéne, sophena en latin, est une grosse vaine assise soubz la cheville du pié que l'en saigne volentiers pour faire aux dames revenir leurs fleurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). La siziesme reigle est que la saignié est diffendue en femmes ayant les fleurs ou portant enfant, car par le saignié fait en femmes pourtant enfant la vertu digeste est fort dominee (Rég. santé corps C., 1480, 163).

1227
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     FLEURIR     
A. -

Au propre. "Être en fleur" : Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme, Et entre ronces volentiers Fleurissent les frans aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

1228
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     FLEURIR     
3.

Part. prés. en empl. adj. "Orné" : Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, à celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

1229
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     FLUX     
.

Flux de ventre. "Diarrhée, dysenterie" : Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Flux de ventre ; il en y a pluseurs manières contre lesqueles les acteurs de phisique ont trouvé pluseurs remèdes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202). ...les lermes ou goutes que la vigne jete de soy valent contre la pierre et sont abstersives, et le jus des fueilles vault contre flux de ventre que l'en nomme dissinteria. (LA HAYE, P. peste, 1426, 233). ...et les pepins de dedens quant ilz sont cuiz comme aultres pommes sont bons pour gens qui ont la toux et qui sont etiques et si sont bons pour fryt [l. flyt] de ventre et a restraindre le sang (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 511). Predist aussi les fluz de ventre et mortalité qui fut lors. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°).

1230
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     FLUX     
.

Flux de ventre. "Diarrhée, dysenterie" : Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Flux de ventre ; il en y a pluseurs manières contre lesqueles les acteurs de phisique ont trouvé pluseurs remèdes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202). ...les lermes ou goutes que la vigne jete de soy valent contre la pierre et sont abstersives, et le jus des fueilles vault contre flux de ventre que l'en nomme dissinteria. (LA HAYE, P. peste, 1426, 233). ...et les pepins de dedens quant ilz sont cuiz comme aultres pommes sont bons pour gens qui ont la toux et qui sont etiques et si sont bons pour fryt [l. flyt] de ventre et a restraindre le sang (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 511). Predist aussi les fluz de ventre et mortalité qui fut lors. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°).

1231
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     FLUX     
.

Flux de ventre. "Diarrhée, dysenterie" : Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Flux de ventre ; il en y a pluseurs manières contre lesqueles les acteurs de phisique ont trouvé pluseurs remèdes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202). ...les lermes ou goutes que la vigne jete de soy valent contre la pierre et sont abstersives, et le jus des fueilles vault contre flux de ventre que l'en nomme dissinteria. (LA HAYE, P. peste, 1426, 233). ...et les pepins de dedens quant ilz sont cuiz comme aultres pommes sont bons pour gens qui ont la toux et qui sont etiques et si sont bons pour fryt [l. flyt] de ventre et a restraindre le sang (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 511). Predist aussi les fluz de ventre et mortalité qui fut lors. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°).

1232
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     FOIE     
"Foie" : Foie est l'un des IIII principaulx membres du corps, où s'engendrent principalment les IIII humeurs et les esperiz naturelz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
1233
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     FOISON     
"Grande quantité" : A ce forment amonnesté [Jupiter] De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).
1234
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     FOISON     
"Grande quantité" : A ce forment amonnesté [Jupiter] De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).
1235
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     FOISON     
"Grande quantité" : A ce forment amonnesté [Jupiter] De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).
1236
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     FOMENTATION     
MÉD. "Application externe d'un médicament obtenu par décoction" : Et en oultre convient entendre à réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Fomentation, c'est lotion ou baign d'aucun membre en la décoction d'aucunes herbes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1237
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     FOMENTATION     
MÉD. "Application externe d'un médicament obtenu par décoction" : Et en oultre convient entendre à réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Fomentation, c'est lotion ou baign d'aucun membre en la décoction d'aucunes herbes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1238
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     FONDEMENT1          FONDEMENT2     
2.

"Cause, source" : ...le phis[ic]ien bien fonde en sa science speculative, theorique et longe pratique, jamais ne gueriroit le malade s'il n'estoit tout avant plainement informe de la racine et fondement de la maladie de son pacient (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 102-103). Et puiz tel air fait transmuer Les humeurs du corps et pourrir, Qui les membres doivent nourrir, Desquelz le cuer certainement, Qui de la vie est fondement, Appercevant leur grant nuisance, En tant qu'il peut, fait résistence, Et, pour cuider sauver la vie, Les chace au mains en grant partie Aux membres forains d'umain corps (LA HAYE, P. peste, 1426, 44).

1239
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     FONDRE1          FONDRE2     
A. -

Au propre : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). Cestui trouva la premiere maniere de composer une eaue, laquelle, sans estre chauffée, dissoulst et fait fondre toute espesse de metail, sans arrester (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 37 r°).

1240
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     FONTAINE     
1.

"Source" : Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure, De plaisant et bonne fontaine, Ou de rivière clere et saine (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). ...et touteffois est très loing de la mer et y a alentour plusieurs fontaines et fleuves. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 90 r°). Cestui predist les grandes challeurs et inoyes ou inoppinées secheresses qui furent en ce temps, qui furent si grandes que puis, fontaines et rivieres secherent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 116 v°).

1241
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     FONTAINE     
1.

"Source, principe" : Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde, Dont peut chascun appercevoir, Qui a cler sens et bon savoir, Qu'est la racine et la fontaine Et l'occasion trez prouchaine De pestillence espoventable (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 118).

1242
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     FONTAINE     
1.

"Source, principe" : Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde, Dont peut chascun appercevoir, Qui a cler sens et bon savoir, Qu'est la racine et la fontaine Et l'occasion trez prouchaine De pestillence espoventable (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Apposer, o les médicines Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 118).

1243
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     FORAIN     
-

Membres forains. "Parties apparentes du corps" : En tant qu'il peut, fait résistence, Et, pour cuider sauver la vie, Les chace au mains en grant partie Aux membres forains d'umain corps, Dequoy vient la boce dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 44).

1244
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     FORAIN     
-

Lotion foraine. "Application externe" : A réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Forain, c'est à dire de dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1245
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     FORAIN     
-

Lotion foraine. "Application externe" : A réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Forain, c'est à dire de dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1246
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     FORCE     
D. -

[À propos d'une substance] "Efficacité" : Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1247
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     FORCE     
.

"Malgré (une force hostile)" : Or, Dieu loué moult haultement, J'ay tant nagié et telement Que ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie à port de salut et de joie (LA HAYE, P. peste, 1426, 161).

1248
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     FORGER     
-

[Dans un cont. métaph.] : Lesquelz maulx ainsi eschéuz Furent avant précognéuz Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier, Et loyalment pronostiquier Les groz effectz (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

1249
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     FORGER     
a)

"Élaborer" : Et me semble convénient Quoter icy, à escient, Le temps, o sa condition, Quand ceste compilation Fut ainsi forgée et faicte, Et des originaulx extraicte, Pour les choses forment diverses Courantes adonc et perverses (LA HAYE, P. peste, 1426, 168).

1250
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     FORMALITÉ     
"Règle selon laquelle certaines choses s'accomplissent" : [Les cieux] Plains et dotez d'activitez Et de belles formalitez, Desqueles vient l'inition De toute génération, Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 2).
1251
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     FORME     
-

[À propos de l'aspect variable d'une chose, d'une pers.] En (la) forme de. "Sous la forme, l'apparence de" : Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). ...et à la fin se fist au moïen Dedalus congnoistre charnellement au torel, où elle s'encloyst en la forme d'une vache. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°).

1252
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     FORME     
E. -

MÉD. "Formule, recette" : Et premièrement, sans décepte, S'ensuit la forme et la recepte Des pillules, forment louées Des anciens et approuvées, à préserver d'épidémie Et de son mal (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).

1253
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     FORT     
1.

[D'un être hum.] : Et ceulx aussi qui ont les corps Rudes selon nature et fors, Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127).

1254
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     FORT     
1.

Au propre. [D'une constr.] "Fortifié" : Et plusieurs foiz tel cours de vent, Qui par grant force va grevant Mains fors chasteaulx et beaulx moustiers, En faisant mains autres dangiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). ...et donna de notables conseilz dignes de memoire, entre lesquieux l'un fut que Cartage ne fust point destruite, affin que continuellement les enfans romains se peussent excercer à la guerre, l'autre fut que on ne fist point en Romme de theatre, c'est assavoir place forte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 r°). ...c'est assavoir de Trippol et de ceste forte et inexpugnable cité de Achon et de XV autres citez et XII chasteaulx, où furent mis à mort IIIc mil hommes chrestiens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 127 v°).

1255
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     FORT     
a)

Fort vent. "Vent violent" : Par lequel temps, ou prèz suyvant, Aussi famine et fière guerre Abondèrent en mainte terre, Et de fors vens commotion, Pour celle constellation (LA HAYE, P. peste, 1426, 26).

1256
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     FORT     
b)

Forte chaleur. "Chaleur intense" : Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

1257
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     FORT     
c)

Forte brume. "Brouillard épais" : Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

1258
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     FORT     
2.

[Du vin] "Qui a un degré élevé en alcool" : Le second remede est fuyr usage de vins fors et de chaudez viandez. (GERS., Annonc., a.1400, 237). Et qui veult lors de vin user Le doit choesir sans abuser, Tel qu'il soit cler et odorant, Soubtil et meur et savorant, Fort ou foible jouxte l'usage De son vivre, s'il est bien sage, Et, s'il est fort, est chose seure Qu'il soit attrempé d'eaue pure (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Des fors vins, et moult chaloreux, Qui en ce temps sont dangereux (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). ...car le vin fort est celluy qui eschauffe fort le corps et remplist la teste, selon Galien au premier comment de la troisziesme partie des Maladies agues. (Rég. santé corps C., 1480, 36).

1259
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     FORT     
2.

[Du vin] "Qui a un degré élevé en alcool" : Le second remede est fuyr usage de vins fors et de chaudez viandez. (GERS., Annonc., a.1400, 237). Et qui veult lors de vin user Le doit choesir sans abuser, Tel qu'il soit cler et odorant, Soubtil et meur et savorant, Fort ou foible jouxte l'usage De son vivre, s'il est bien sage, Et, s'il est fort, est chose seure Qu'il soit attrempé d'eaue pure (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Des fors vins, et moult chaloreux, Qui en ce temps sont dangereux (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). ...car le vin fort est celluy qui eschauffe fort le corps et remplist la teste, selon Galien au premier comment de la troisziesme partie des Maladies agues. (Rég. santé corps C., 1480, 36).

1260
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     FORT     
3.

[D'une substance] Fort venin. "Puissant poison" : Que Humain Lignage en tout uni Deust à mort estre puni Et effacé son nom de Terre, Par fort venim, famine ou guerre, Selon les maulx et les péchiez Dont il estoit moult entechiez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 37).

1261
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     FORT     
A. -

Fort + adj. "Très" : Ly ayghe ou elle a estet lavee clarifie les oels et garist de fievres l'estomach ; et le fort eschaufé il froyde. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 183). Tant seulement de troiz matières, Qui sont fort nobles et moult chières, Comme alipte, o musc composée, Et gallie ainsi disposée, Et simple musc, fort odorant, En laissant tout le demourant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). ...fut en ce temps, homme fort speculatif ès mouvemens et en l'art de perspective. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 87 v°).

1262
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     FORTUNE     
D. -

"Malchance, malheur ; accident" : Et autres causes plus certaines, Estans parmy l'air et prouchaines, De la fortune ou pestillence Qui en ce temps couroit en France (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). ...lequel predist la mort de la royne Ysabel, femme du roi Charles VIe, qui mourut environ ce temps, laquelle eut de miserables fortunes et fut reputée partout très paciente. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 v°).

1263
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     FOSSE     
a)

"Fossé, mare" : Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 45).

1264
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     FOSSE     
2.

"Trou creusé en terre pour inhumer les morts" : Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Semblablement à Saint Ignocent, à Paris, en la fosse ordonnée pour mectre les pouvres, nul corps n'y demeure à corrompre plus de IX jours (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 68 v°).

1265
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     FOUR     
"Four" : Item R. fin de tor et l'envolpeis en .I. drapial, et puis l'ardeis en on foire, et faitez poudre, et meteis avuec fort asil, et meteis sus, garira. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201). Et dorées avec gournaulx, Et moult d'autres espéciaulx, Qui mieulx valent communelment Rostiz en four, ou autrement, Que cuiz en eaue, gresse ou paste (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). ...et aussi l'afaire des Juifz causée par le miracle qui advint de l'enfant juif, gecté par son pere ou four ardent pour ce qu'il avoit esté recevoir le corps Nostre Seigneur avecque autres enfans chrestiens, qui miraculeusement fut preservé du feu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 r°).
1266
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     FOURVOYER     
A. -

Au propre. "S'égarer" : ...vous en aurez vostre haute chemyn vers Aurilians tout droit devant vous, si que vous ne pourrez ja forvoier, senon que vous vuillez. (Man. lang. G., 1396, 69). Dévier, c'est forvoier et aler hors le droit chemin. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

1267
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     FOURVOYER     
B. -

Au fig. "Se tromper" : Fault lors purgier et netoier, Qui ne veult en l'art forvoier, Par les médicines déues Et à cela faire esléues (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

1268
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     FRAIS1          FRAIS2     
A. -

[D'une plante, d'un aliment] "Qui est nouvellement cueilli, qui n'est pas altéré par le temps" : Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).

1269
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     FRAIS1          FRAIS2     
A. -

[D'une plante, d'un aliment] "Qui est nouvellement cueilli, qui n'est pas altéré par le temps" : Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).

1270
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     FRAIS1          FRAIS2     
A. -

[D'une plante, d'un aliment] "Qui est nouvellement cueilli, qui n'est pas altéré par le temps" : Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches, à quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche, D'ont proffite moult et confère, Comme le Livre le desclère Aux grans maulx et apostumés (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).

1271
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     FRANC1          FRANC2     
b)

[À propos de l'homme] Franc arbitre, franc vouloir, franche volonté. "Liberté de se déterminer que Dieu accorde à l'homme" : Se tu, mon Ame, as franche voulenté sur ton corps et sur tes affections, trop mieulx doit avoir franchise et liberté nostre Dieu, le tout puissant, sur toute chose (GERS., Trin., 1402, 162). Dieu soit loé en toute guise, Qui donna aux gens tel povoir Que seurement, par franc vouloir, Ilz pevent accepter et faire Pluseurs choses ou leur contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). Entre tous les biens de creacion il ny a plus haulte chose ne plus digne en homme que franc arbitre (CIB., p.1451, 222). Cest voirement grant semblance que ta voulente a auecques leternite de Dieu car ta voulente ou franc arbitre est incorruptible et immortelle et iamais ne fauldra (CIB., p.1451, 223). Lui seul congnoist toutes choses subjectes au franc vouloir, qui se dist le "liber arbitre", et les cogitations des hommes lui seul congnoist soy mesmes. (Somme abr., c.1477-1481, 149).

1272
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     FRANC1          FRANC2     
3.

En franc langage. "Véritablement, sans détour (?)" : Il fault à présent condescendre à déclarer en franc langage De quel viande et quel bevrage Semble bon et convénient, Et de fait est expédient User en temps de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 88).

1273
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     FRANC1          FRANC2     
C. -

[D'une plante] "Véritable, bon" : Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Et entre ronces volentiers Fleurissent les frans aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

1274
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     FRANC1          FRANC2     
C. -

[D'une plante] "Véritable, bon" : Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Et entre ronces volentiers Fleurissent les frans aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

1275
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     FRANC1          FRANC2     
C. -

[D'une plante] "Véritable, bon" : Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Et entre ronces volentiers Fleurissent les frans aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

1276
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     FRANCHISE     
C. -

"Liberté morale de l'être humain ; libre arbitre" : Et, tresdouz Sires Jesus Crist, la grande franchise qe vous m'avetz donee, c'est Franche Volenté (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 58). Et pour ce dit Ptholomee que le sage seigneurira sur les estoilles. Et ainsy peut on dire de toutes autres choses qui sont a Fortune subgettes et a nostre franchise. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 26). Ilz arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. Item les Sages anciens, Paiens et Juifz et Crestiens, Qui loiz et règles à délivre Establirent lors pour bien vivre, Rémunérèrent vertueux Et punirent les vicieux, En quoy feissent iniquité, Se tout fust par nécessité, De laquele noble franchise Dieu soit loé en toute guise (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). Dieu seroit facteur de noz maulz. Et nulle raison seroit d'esperer aucune chose ou de supplier. Seroit aussi evacuee et widié la liberté et franchise de la liberté, qui est franche a faire ou non faire equalement. (Somme abr., c.1477-1481, 167).

1277
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     FRAUDE     
.

"Erreur" : Aussi qui a réplétion Et veult faire purgation D'umeurs grosses et desplaisans, Espesses, crues et pesans, Se peut baignier en eaue chaude, Sans mesprendre ne faire fraude, Avant son corps purifier, Pour les humeurs subtilier (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

1278
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     FRAUDE     
.

"Imperfection" : Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes, Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

1279
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     FRÊNE     
"Frêne" : Item, ilz ont le houx qui peut porter trou de tarriere pour IX s. d'amende (...) et le boul pour III s. d'amende, le tail, le charme, le fresne, et le trembre, par semblable amende comme le boul. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 248). A corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Fresne est abre tout commun, de chaulde et sèche nature, duquel les fueilles valent contre venim et dient aucuns que les bestes vénimeuses fuyent l'ombre de cest abre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200-201).
1280
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     FRÊNE     
"Frêne" : Item, ilz ont le houx qui peut porter trou de tarriere pour IX s. d'amende (...) et le boul pour III s. d'amende, le tail, le charme, le fresne, et le trembre, par semblable amende comme le boul. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 248). A corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Fresne est abre tout commun, de chaulde et sèche nature, duquel les fueilles valent contre venim et dient aucuns que les bestes vénimeuses fuyent l'ombre de cest abre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200-201).
1281
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     FRÉQUENTER     
A. -

"Venir souvent dans un lieu" : Et des oyseaulx toutes manières Qui fréquentent dedens rivières, Et d'autres chars assez semblables, Lesqueles sont mains proffitables Salées, et vieilles et sèches, Que icelles qui seroient fresches. (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). ...pendant que j'estoie frequentant icelles montaignes, pour les herbes qui y sont, estoie fort son famillier et souvant à sa table. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 v°).

1282
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     FRIAND     
I. -

Adj. [D'un aliment] "Délicat, agréable à manger" : Soient donques prises viandes, Bien savoreuses et friandes Et de bonne digestion, Dont sourdra génération De bonnes humeurs et de sang (LA HAYE, P. peste, 1426, 89).

1283
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     FRIVOLE     
B. -

"Tromperie" : Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Frivole, c'est tromperie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).

1284
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     FRIVOLE     
B. -

"Tromperie" : Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Frivole, c'est tromperie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).

1285
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     FROID     
1.

[De la température de l'air, de l'eau, etc.] "Froid" : Et, s'il [le vin] est fort, est chose seure Qu'il soit attrempé d'eaue pure Pour mieulx blandir nature à droit, Maiz plus en esté qu'en temps froit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison, Mesmement en froide saison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Et tant que estant tres eschauffé, se transporte et quiert une fontaine tres froide en laquelle il se plonge trois fois. (Somme abr., c.1477-1481, 179). ...et disoit, quand il y avoit aspect de la Lune à la queue du Dragon en l'ascendant, que l'année devoit estre froide et pestillencialle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°).

1286
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     FROID     
1.

[De la température de l'air, de l'eau, etc.] "Froid" : Et, s'il [le vin] est fort, est chose seure Qu'il soit attrempé d'eaue pure Pour mieulx blandir nature à droit, Maiz plus en esté qu'en temps froit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison, Mesmement en froide saison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Et tant que estant tres eschauffé, se transporte et quiert une fontaine tres froide en laquelle il se plonge trois fois. (Somme abr., c.1477-1481, 179). ...et disoit, quand il y avoit aspect de la Lune à la queue du Dragon en l'ascendant, que l'année devoit estre froide et pestillencialle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°).

1287
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     FROID     
1.

[De la qualité des deux éléments] : ...il s'ensuit de neccessité qu'il est quatre elemens et non plus par nature. La terre donc est froide et seche, et l'eaue froide et moiste. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 4). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault, Et de fait l'Eaue élémentaire Si est froide et moiste au contraire. (...) Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

1288
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     FROID     
2.

[De la complexion d'un être hum., de ses humeurs, de son tempérament] : Car, oultre leur autre valeur, Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Flegmatique est ce qui a la complexion froide et moiste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...ilz [les corps célestes] inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

1289
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     FROID     
2.

[De la complexion d'un être hum., de ses humeurs, de son tempérament] : Car, oultre leur autre valeur, Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Flegmatique est ce qui a la complexion froide et moiste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...ilz [les corps célestes] inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

1290
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     FROID     
4.

[D'une chose de la nature, d'un aliment, d'une méd.] "Qui est plus ou moins froid par rapport au corps humain" : Chesne est abre aussi moult cogneu, et tout quanque le chesne porte est de froide et sèche nature et est le boiz du jeune chesne bien proffitable à faire feu en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 185). ...formage mol, selon Rasis, est de froide et moiste nature et réprime la ferveur de cole et engendre char, et n'est pas bon à gens de froide nature ne à ceulx qui ont gravelle ou pierre (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). Et sont pesches froides au premier degré, et humides au second. (Rég. santé corps C., 1480, 17).

1291
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     FROID     
4.

[D'une chose de la nature, d'un aliment, d'une méd.] "Qui est plus ou moins froid par rapport au corps humain" : Chesne est abre aussi moult cogneu, et tout quanque le chesne porte est de froide et sèche nature et est le boiz du jeune chesne bien proffitable à faire feu en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 185). ...formage mol, selon Rasis, est de froide et moiste nature et réprime la ferveur de cole et engendre char, et n'est pas bon à gens de froide nature ne à ceulx qui ont gravelle ou pierre (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). Et sont pesches froides au premier degré, et humides au second. (Rég. santé corps C., 1480, 17).

1292
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     FROID     
5.

[D'une planète] "Froid" ; par conséquent "hostile à la vie terrestre" : ...Saturne, Qui Planète est froide et nocturne, Et moult nuisant de sa nature à toute vivant créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

1293
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     FROID     
5.

[D'une planète] "Froid" ; par conséquent "hostile à la vie terrestre" : ...Saturne, Qui Planète est froide et nocturne, Et moult nuisant de sa nature à toute vivant créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

1294
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     FROID     
A. -

[État de l'atmosphère] : Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit, Qui n'ait point vapeurs corrompues (LA HAYE, P. peste, 1426, 74).

1295
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     FROIDURE     
A. -

"Température froide ; froid" : Notez se une povre femme grosse, malade, honteuse, a VI petiz enfans, estoit en la froidure, et n'eust pain pour donner a ses enfans qui criroint a la rage de fain, et une noble et riche dame la veoit, elle seroit trop dure s'elle ne luy donnoit du pain (GERS., Annonc., a.1400, 239). Et aucunes [jeunes bêtes] scevent nouer Qui en l'eaue les bouteroit, Que un enfant jamès ne feroit, Et endurent chault et froidure Sans usement de vestéure (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). Cestui predist les signes horribles qui apparurent en ce temps (...) aussi les grandes et intollerables froidures et l'incredible famine (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 96 v°). ...trouva en Brebant inumerable nombre d'anguilles yssans des paluz pour la froidure et glace vehemente (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°).

1296
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     FROIDURE     
B. -

"Qualité de la terre et de l'eau qui entre dans la complexion des êtres et des choses" : Ces quatre qualitez sont chaleur et froidure, moisteur et secheresce, dont les deux sont des sages philosophes appellees actives pour la forte vertu et la grant efficace qu'elles ont es euvres de Nature. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 4). D'ont tout homme, comment qu'il aille, Endure en soy dure bataille, Continuelle et merveilleuse, Et en effect moult périlleuse ; Car Chaleur, je vous asséure, Se combat encontre Froidure, Et Froidure par sa valeur à son povoir vaint la Chaleur (LA HAYE, P. peste, 1426, 65). Car, pour sa double qualité Qui sont froidure et siccité, Il [le vinaigre] est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).

1297
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     FROIDURE     
B. -

"Qualité de la terre et de l'eau qui entre dans la complexion des êtres et des choses" : Ces quatre qualitez sont chaleur et froidure, moisteur et secheresce, dont les deux sont des sages philosophes appellees actives pour la forte vertu et la grant efficace qu'elles ont es euvres de Nature. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 4). D'ont tout homme, comment qu'il aille, Endure en soy dure bataille, Continuelle et merveilleuse, Et en effect moult périlleuse ; Car Chaleur, je vous asséure, Se combat encontre Froidure, Et Froidure par sa valeur à son povoir vaint la Chaleur (LA HAYE, P. peste, 1426, 65). Car, pour sa double qualité Qui sont froidure et siccité, Il [le vinaigre] est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).

1298
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     FROMAGE     
"Fromage" : ..lesdiz habitans paient chacun an au roy notre sire chacun une poulle à la mi aoust, un bouessel de blé à la saint Remi, un pain fetiz à Noël, tel pain comme il fournie, quatre oefz à Pasquez, un fourmahe en may, et plus n'en doivent (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 226). Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Fourmage, formage mol, selon Rasis, est de froide et moiste nature et réprime la ferveur de cole et engendre char, et n'est pas bon à gens de froide nature ne à ceulx qui ont gravelle ou pierre ; maiz le veil fourmage est de chaulde et sèche nature et est fort à digérer et pou nourrissant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1299
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     FROMAGE     
"Fromage" : ..lesdiz habitans paient chacun an au roy notre sire chacun une poulle à la mi aoust, un bouessel de blé à la saint Remi, un pain fetiz à Noël, tel pain comme il fournie, quatre oefz à Pasquez, un fourmahe en may, et plus n'en doivent (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 226). Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Fourmage, formage mol, selon Rasis, est de froide et moiste nature et réprime la ferveur de cole et engendre char, et n'est pas bon à gens de froide nature ne à ceulx qui ont gravelle ou pierre ; maiz le veil fourmage est de chaulde et sèche nature et est fort à digérer et pou nourrissant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1300
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     FROMENT     
A. -

"Blé" : A quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Et selon ceste maniere raison est naturele au grain, quant il est semé a produire blé ou fourment ou aveine ou pois, et ceste maniere n'est pas miracle. (Somme abr., c.1477-1481, 163). ...il prenostica et predist la terrible rumeur, qui fut en la terre des Romains (...) la paucité du froment et l'oppression de plusieurs par captivité (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 r°). ...et en Gascongne tumba des nues grain de froment ad mode de pluie, excepté que le grain estoit plus court et plus menu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°). ...enhorta les riches hommes de faire pourvoyance de froment et autres grains longtemps par avant, et lui mesmes en fist telle provision qu'il en substanta IIIIc, tant hommes que femmes, moult longtemps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 109 v°).

1301
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     FROMENT     
-

Grain de froment : Une dragme avecquez demie, Et de camphre finel[e]ment Le poiz de dix grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

1302
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     FRUCTIFIER     
B. -

Au fig. Fructifier à qqn. "Profiter à qqn" : ...Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation à ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier, Encore à ceulx qui sont à naistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1303
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     FRUIT     
A. -

Au propre. "Production d'un végétal qui succède à la fleur, plus particulièrement quand elle est comestible" : Diverses herbes et maint fruit Corrompuz de jour ou de nuit En leur substance ou qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Cestui predist sur la revolucion de l'an, qui fut le second du regne du roy Guillaume d'Angleterre, la tardité des fruiz et de leur maturacion, qui fut jusques à la feste saint André, avant que le blé se peust recuillir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 v°).

1304
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     FRUIT     
A. -

Au propre. "Production d'un végétal qui succède à la fleur, plus particulièrement quand elle est comestible" : Diverses herbes et maint fruit Corrompuz de jour ou de nuit En leur substance ou qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Cestui predist sur la revolucion de l'an, qui fut le second du regne du roy Guillaume d'Angleterre, la tardité des fruiz et de leur maturacion, qui fut jusques à la feste saint André, avant que le blé se peust recuillir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 v°).

1305
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     FRUIT     
A. -

Au propre. "Production d'un végétal qui succède à la fleur, plus particulièrement quand elle est comestible" : Diverses herbes et maint fruit Corrompuz de jour ou de nuit En leur substance ou qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 48). Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Cestui predist sur la revolucion de l'an, qui fut le second du regne du roy Guillaume d'Angleterre, la tardité des fruiz et de leur maturacion, qui fut jusques à la feste saint André, avant que le blé se peust recuillir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 v°).

1306
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     FUMÉE1          FUMÉE2     
B. -

"Émanation, exhalaison (de la terre)" : Aprez, par ordre et sextement, Povons nombrer congruement Grosses vapeurs et grans fumées Par dedens la terre engendrées (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). ...ung quidam y ala veoir et fist une fosse, de laquelle fosse yssit une fervente fumée dont il eut grant paour. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).

1307
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     FUMIER     
A. -

Au propre. "Tas d'engrais formé avec les excréments d'animaux domestiques ; tas d'ordures" : ...car plus ord et plus abomynable serroit a veoir une lede chose en la chambre le Roy qe dehors en la rue sur le fimer. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 20). ...le tresorde puis qe est fait desouz terre pur receivoir toute l'ordure de l'ostiel par les gouters qe viegnent de la cusyne et de chambres coies et de fimers, et oue toute l'ordure de la courte si court einz (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 226-227). Firent et font multiplier Par dedens l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors (LA HAYE, P. peste, 1426, 45).

1308
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     FUMIGATION     
"Opération par laquelle on expose à la fumée une partie du corps (pour y produire un effet médicinal) ou un lieu (pour l'assainir)" : Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Fumigation, c'est faction de fumée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1309
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     FUMIGATION     
"Opération par laquelle on expose à la fumée une partie du corps (pour y produire un effet médicinal) ou un lieu (pour l'assainir)" : Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Fumigation, c'est faction de fumée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1310
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     FUMIGATION     
"Opération par laquelle on expose à la fumée une partie du corps (pour y produire un effet médicinal) ou un lieu (pour l'assainir)" : Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Fumigation, c'est faction de fumée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1311
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     FUMIGER     
Empl. trans. "Faire des fumigations" : Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de marjoraine (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Fumigier, c'est faire fumée par feu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1312
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     FUMIGER     
Empl. trans. "Faire des fumigations" : Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de marjoraine (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Fumigier, c'est faire fumée par feu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1313
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     FUTUR     
I. -

Adj. "Qui est à venir" : ...je suis certain, disoit il, que ne mort, ne vie, ne angelz, ne principats, ne vertuz, ne choses presentes et fetures, ne force ne haulteur, ne parfond, ne autre creature me pourra diviser de la charité de Dieu qui est en Jhesu Crist nostre Seigneur. (GERS., P. Paul, a.1394, 493). Le second signe en vérité De future mortalité Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble (LA HAYE, P. peste, 1426, 52). L'on dit qu'il fut Juif et qu'il predist plusieurs choses futures advenir sur Jherusalem. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 74 v°).

1314
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     GAGATÈS     
[Pierre précieuse] "Jais" : Kacabre, autrement carabe et gagates, c'est celle pierre que l'en appelle vulguairement ambre et est de double couleur, et dit-on qu'il vault contre ydropisie et à prouver virginité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
1315
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     GALLIE     
"Électuaire composé de musc, d'ambre gris, de bois d'aloès et d'autres ingrédients variables" : Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Faites vostre confection Tant seulement de troiz matières, Qui sont fort nobles et moult chières, Comme alipte, o musc composée, Et gallie ainsi disposée, Et simple musc, fort odorant, En laissant tout le demourant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Gallie muscade, ou muscate, est une noble confection qui reçoit en soy cynamome et musc et autres choses ; ceste confection vault moult pour conforter le cuer et proffite fort à la poictrine et à réparer les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).
1316
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     GALLIE     
"Électuaire composé de musc, d'ambre gris, de bois d'aloès et d'autres ingrédients variables" : Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Faites vostre confection Tant seulement de troiz matières, Qui sont fort nobles et moult chières, Comme alipte, o musc composée, Et gallie ainsi disposée, Et simple musc, fort odorant, En laissant tout le demourant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Gallie muscade, ou muscate, est une noble confection qui reçoit en soy cynamome et musc et autres choses ; ceste confection vault moult pour conforter le cuer et proffite fort à la poictrine et à réparer les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).
1317
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     GALLIE     
"Électuaire composé de musc, d'ambre gris, de bois d'aloès et d'autres ingrédients variables" : Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Faites vostre confection Tant seulement de troiz matières, Qui sont fort nobles et moult chières, Comme alipte, o musc composée, Et gallie ainsi disposée, Et simple musc, fort odorant, En laissant tout le demourant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Gallie muscade, ou muscate, est une noble confection qui reçoit en soy cynamome et musc et autres choses ; ceste confection vault moult pour conforter le cuer et proffite fort à la poictrine et à réparer les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).
1318
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     GALLIE     
"Électuaire composé de musc, d'ambre gris, de bois d'aloès et d'autres ingrédients variables" : Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Faites vostre confection Tant seulement de troiz matières, Qui sont fort nobles et moult chières, Comme alipte, o musc composée, Et gallie ainsi disposée, Et simple musc, fort odorant, En laissant tout le demourant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Gallie muscade, ou muscate, est une noble confection qui reçoit en soy cynamome et musc et autres choses ; ceste confection vault moult pour conforter le cuer et proffite fort à la poictrine et à réparer les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).
1319
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     GARDE1          GARDE2     
B. -

[D'une chose] Qqc. est la garde contre qqc. "Qqc. protège de qqc." : Et mesmes contre les rougèles, En quelque manière exhibée Pour sa bonté prédescribée, Et, quant à tout, [l'oseille] est plus active Touchant garde préservative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).

1320
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     GARDER     
B. -

Soi garder de qqc. "Se protéger contre qqc. ; l'éviter" : ...et tu doys estre apris que pechié se oste pour dire a Dieu trois veritez. La premiere : j'ay pechié. La seconde : il m'en desplaist. La tierce : je m'en garderay et confesseray. (GERS., Déf., 1400, 230). Pour tant pluseurs sauvent leur vie Et se gardent de pestillence Par long usage ou coustumance De la prendre et boire o du vin, Qui soit subtil, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).

1321
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     GARINGAL     
"Racine d'une plante aromatique des Indes orientales (rhizoma galangae)" : Item galangal fait la bouche bin flairant et zoduarium et anis. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 205). Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Garingal et garingant, c'est tout un, galanga en latin, et est une racine de chaulde et sèche nature qui conforte moult l'estomac et aide la vertu générative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99).
1322
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     GARINGAL     
"Racine d'une plante aromatique des Indes orientales (rhizoma galangae)" : Item galangal fait la bouche bin flairant et zoduarium et anis. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 205). Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Garingal et garingant, c'est tout un, galanga en latin, et est une racine de chaulde et sèche nature qui conforte moult l'estomac et aide la vertu générative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99).
1323
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     GARINGAL     
"Racine d'une plante aromatique des Indes orientales (rhizoma galangae)" : Item galangal fait la bouche bin flairant et zoduarium et anis. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 205). Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Garingal et garingant, c'est tout un, galanga en latin, et est une racine de chaulde et sèche nature qui conforte moult l'estomac et aide la vertu générative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99).
1324
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     GARIOFILÉE     
Racine de gariofilée. "Racine de la benoîte (à cause de son odeur semblable à celle des clous de girofle)" : ...De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). ...Et de calame, avant nommée, O raiz de gariofilée, De zodoaire une racine, Et de zimon, herbe moult digne, De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Gariofilée, gariofilata en latin, c'est une herbe qui a la racine oudourant et pourtant peut elle proffiter au cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).
1325
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     GARIOFILÉE     
Racine de gariofilée. "Racine de la benoîte (à cause de son odeur semblable à celle des clous de girofle)" : ...De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). ...Et de calame, avant nommée, O raiz de gariofilée, De zodoaire une racine, Et de zimon, herbe moult digne, De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Gariofilée, gariofilata en latin, c'est une herbe qui a la racine oudourant et pourtant peut elle proffiter au cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).
1326
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     GARIOFILÉE     
Racine de gariofilée. "Racine de la benoîte (à cause de son odeur semblable à celle des clous de girofle)" : ...De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). ...Et de calame, avant nommée, O raiz de gariofilée, De zodoaire une racine, Et de zimon, herbe moult digne, De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Gariofilée, gariofilata en latin, c'est une herbe qui a la racine oudourant et pourtant peut elle proffiter au cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).
1327
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     GÂTER     
A. -

Au propre et au fig. [Le compl. désigne un lieu] "Dévaster, détruire" : Par quoy nous est monstré que ung seigneur se il veille diligemment a garder son paÿs - garder, dy je, non pas le gaster ! -, Dieu se monstrera a luy et aussy a chascune personne qui veille a garder sa seule brebis qui luy est commise, c'est son ame. (GERS., Noël, p.1404, 297). ...Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). ...predist les horibles innondacions de eaue, qui fut en divers lieux ou mois de mars, au moïen desquelles plusieurs villes furent gastées ès lieux maritins et paludeux, et plusieurs pons sur la riviere de Seine rompuz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 120 r°).

1328
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     GÂTER     
B. -

"Altérer, corrompre" : Pareillement l'Umidité Et la Sécheur en vérité Se combatent mutuement Et en oultre, certainement, Force de chaleur, jour et nuit, Gaste l'umeur et la destruit, Et l'umeur quiert souvent, sans faindre, La chaleur gaster et extaindre (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).

1329
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     GÂTER     
C. -

Gaster (une jeune fille). "La violer" : Et pluseurs femmes et pucelles, Honnestes aleure et moult belles, Violées honteusement Et gastées communelment, Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).

1330
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     GÂTER     
II. -

Empl. pronom. "Se dissiper" : Et moult d'autres [poissons] espéciaulx, Qui mieulx valent communelment Rostiz en four, ou autrement, Que cuiz en eaue, gresse ou paste, Car leur moisteur trop mieulx se gaste, Maiz le mengier mains y prouffite Sans la saulse paravant dicte. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

1331
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     GÉLINE     
"Poule" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). ...char de gellines, et par espécial de celles qui ne ponnirent onques, est bonne et légière et engendre bon sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203). Prenostica, entres autres choses, que grandes merveilles estoient prouchaines à venir, ce qui fut, car en l'evesché du Liege une truie enfanta un pourceau qui avoit face de homme et une geline esleva ung cochet qui avoit IIII piez. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 110 r°).
1332
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     GÉLINE     
"Poule" : Aussi sont lors bons et plaisans Gellines, perdriz et faisans, Merles, mauviz et estourneaulx, Et mains autres menuz oyseaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). ...char de gellines, et par espécial de celles qui ne ponnirent onques, est bonne et légière et engendre bon sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203). Prenostica, entres autres choses, que grandes merveilles estoient prouchaines à venir, ce qui fut, car en l'evesché du Liege une truie enfanta un pourceau qui avoit face de homme et une geline esleva ung cochet qui avoit IIII piez. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 110 r°).
1333
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     GÉNÉRATION     
1.

"Production, formation" : Soient donques prises viandes, Bien savoreuses et friandes Et de bonne digestion, Dont sourdra génération De bonnes humeurs et de sang (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Cestui Laostenes (...) fut l'un des premiers qui escripvit, après le Philosophe, bien amplement de la generacion des commectes, par especial en sa partie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 35 v°).

1334
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     GENIÈVRE     
"Genévrier" : Item, a le boul hors boullaie, le marsaux et le carme semblablement, mais que l'en n'en voie sept d'une veue, et se l'en en voit sept, il en paie au pris du mort boiz. Et si a le genest, l'espine noire, la genievre, la feugiere et la faulle, hors deffens, sans amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 64). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). À quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Genièvre, juniperus en latin, c'est manière de petit abre et porte grain qui est de nature chaulde et vault en médicine à pluseurs choses, et en est le boiz bon à faire feu pour amender l'air corrompu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).
1335
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     GENIÈVRE     
"Genévrier" : Item, a le boul hors boullaie, le marsaux et le carme semblablement, mais que l'en n'en voie sept d'une veue, et se l'en en voit sept, il en paie au pris du mort boiz. Et si a le genest, l'espine noire, la genievre, la feugiere et la faulle, hors deffens, sans amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 64). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). À quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Genièvre, juniperus en latin, c'est manière de petit abre et porte grain qui est de nature chaulde et vault en médicine à pluseurs choses, et en est le boiz bon à faire feu pour amender l'air corrompu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).
1336
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     GENIÈVRE     
"Genévrier" : Item, a le boul hors boullaie, le marsaux et le carme semblablement, mais que l'en n'en voie sept d'une veue, et se l'en en voit sept, il en paie au pris du mort boiz. Et si a le genest, l'espine noire, la genievre, la feugiere et la faulle, hors deffens, sans amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 64). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). À quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Genièvre, juniperus en latin, c'est manière de petit abre et porte grain qui est de nature chaulde et vault en médicine à pluseurs choses, et en est le boiz bon à faire feu pour amender l'air corrompu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).
1337
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     GÉNITOIRES     
"Organes de la reproduction, testicules" : Les quatre membres principaulx du corps sont la cervele, le cuer, le foye et les génitoires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). ...car lesdits deux chevalliers furent escorchez tout vifz et leurs genitoires couppées et puis traynez et penduz et les deux dames en chartre perpetuelle faictes mourir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 130 r°).
1338
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     GENS     
-

Nobles gens : Pour le corporel sauvement Des nobles gens principalment, Et pour tous autres à venir (LA HAYE, P. peste, 1426, 13).

1339
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     GERME1          GERME2     
"Semence dont se forme un être vivant" : ...est chose (...) moult perilleuse (...) Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier, Se n'est à ceulx, par saint Eloy, Auxquelz est permiz par la loy Et sont chargiez hors suffisance De germe charnel ou semence, Et ont complexions moult bonnes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Germe, c'est à dire semence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204).
1340
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     GERME1          GERME2     
"Semence dont se forme un être vivant" : ...est chose (...) moult perilleuse (...) Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier, Se n'est à ceulx, par saint Eloy, Auxquelz est permiz par la loy Et sont chargiez hors suffisance De germe charnel ou semence, Et ont complexions moult bonnes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Germe, c'est à dire semence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204).
1341
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     GÉSIER     
"Foie" : La cinquiesme paine est la paine Ticius qui est sy merveilleuse que les voultours ly rungent le giser et du tout le devourent, et quant neantmoins il est tout devourés, sy renouvelle il et devient tout entier come devant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 322). Et c'est la paine dont les luxurieux sont travailliés, qui leurs guysiers, c'est a dire leurs cuers et leurs desirs et leurs affeccions, donnent tousdiz as voultours a mengier, c'est a dire a deliz charnelz qui du tout les deveurent et consument, non mie seulement le corps, maiz aussi leur substance et leur bon non mesmes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 323). Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Iésier, c'est à dire le foie par espécial des oyseaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
1342
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     GÉSIER     
"Foie" : La cinquiesme paine est la paine Ticius qui est sy merveilleuse que les voultours ly rungent le giser et du tout le devourent, et quant neantmoins il est tout devourés, sy renouvelle il et devient tout entier come devant (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 322). Et c'est la paine dont les luxurieux sont travailliés, qui leurs guysiers, c'est a dire leurs cuers et leurs desirs et leurs affeccions, donnent tousdiz as voultours a mengier, c'est a dire a deliz charnelz qui du tout les deveurent et consument, non mie seulement le corps, maiz aussi leur substance et leur bon non mesmes. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 323). Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Iésier, c'est à dire le foie par espécial des oyseaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
1343
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     GÉSIR     
a)

[D'un être hum. ; le compl. circ. désigne un lit] : ...Doivent lors porter vestéure D'escarlate, ou de soye pure, Pour leurs vies mieulx préserver, Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans Et leurs robes, linges, sans faille, Ordonner en forme pareille (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Gésant, c'est à dire couchant ou estant en aucun lieu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204). ...et en outre lever une si grande taille sur le commun, que à plusieurs fut forcé de vendre leurs litz sur quoy ilz gisoient et leurs meubles pour la payer (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 r°).

1344
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     GÉSIR     
a)

[D'un être hum. ; le compl. circ. désigne un lit] : ...Doivent lors porter vestéure D'escarlate, ou de soye pure, Pour leurs vies mieulx préserver, Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans Et leurs robes, linges, sans faille, Ordonner en forme pareille (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Gésant, c'est à dire couchant ou estant en aucun lieu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204). ...et en outre lever une si grande taille sur le commun, que à plusieurs fut forcé de vendre leurs litz sur quoy ilz gisoient et leurs meubles pour la payer (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 r°).

1345
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     GÉSIR     
C. -

[D'une chose concr. ou abstr.] "Se trouver" : Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Et sur toute sollicitude Doit-on mettre très grant estude À conforter, comme qu'il soit, Le cuer et le foie orendroit, Et le pommon et la cervele, Où gist la mine naturele Des nobles vertuz, se me semble, Qui gouvernent le corps ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). Et en ceste maniere consiste et gist la perfection de conformeté, c'est a scavoir que le fait de nostre voulenté d'autant soit plus conforme a la voulenté divine en quant est meilleur et plus parfait. (Somme abr., c.1477-1481, 175).

Rem. DEAF, G 590 : «v.n. "être étendu, être placé, se trouver (en parlant de choses)"».

1346
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     GÉSIR     
C. -

[D'une chose concr. ou abstr.] "Se trouver" : Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Et sur toute sollicitude Doit-on mettre très grant estude À conforter, comme qu'il soit, Le cuer et le foie orendroit, Et le pommon et la cervele, Où gist la mine naturele Des nobles vertuz, se me semble, Qui gouvernent le corps ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). Et en ceste maniere consiste et gist la perfection de conformeté, c'est a scavoir que le fait de nostre voulenté d'autant soit plus conforme a la voulenté divine en quant est meilleur et plus parfait. (Somme abr., c.1477-1481, 175).

Rem. DEAF, G 590 : «v.n. "être étendu, être placé, se trouver (en parlant de choses)"».

1347
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     GINGEMBRE     
"Plante herbacée à racine charnue qui est utilisée comme condiment" : Item por gotte rose, R. II oncez de safran et vies ["vieux"] oint et soufre et onghons de lis et semence de neelle et blanc ginginbre et vin, et broies tot ensemble tres bin, et en faitez ongement (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201). ...De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc, Egalment de cestes matières D'une dragme deux pars entières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Gingembre, zinziber en latin, c'est une racine toute cogneue que l'en apporte d'Inde et d'Arabie, et est de chaude et moiste nature et conforte la digestion et la vertu générative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).
1348
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     GINGEMBRE     
"Plante herbacée à racine charnue qui est utilisée comme condiment" : Item por gotte rose, R. II oncez de safran et vies ["vieux"] oint et soufre et onghons de lis et semence de neelle et blanc ginginbre et vin, et broies tot ensemble tres bin, et en faitez ongement (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201). ...De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc, Egalment de cestes matières D'une dragme deux pars entières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Gingembre, zinziber en latin, c'est une racine toute cogneue que l'en apporte d'Inde et d'Arabie, et est de chaude et moiste nature et conforte la digestion et la vertu générative. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).
1349
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     GIROFLE     
"Girofle" : En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Hachyn fut environ ce temps, comme plaist à aucun, souverain astrologien et grant philosophe et moult bien congnoissant la vertu des herbes. Cestui est alegué de Matheus Silvaticus en ses Pandetes, ou chappitre du giroffle. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 r°).
1350
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     GLACE     
A. -

"Eau congelée" : ...eschaufez du feu de vostre amour elle qui est froide plus que glace a bien faire, vestez la de belles robes des vertus, elle qui est nue honteusement (GERS., Pent., p.1389, 75). ...tu sais bien qu'il ne fesoit si grant froit cest annee comme il fait à present, car il neige, gresillie et gielle si fort que l'yauve est aussi espès engiellee comme la laeüre de mon pié ; par quoy je sai bien que le glas du gellee ne se degiellera en piece. (Man. lang. G., 1396, 55-56). Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

1351
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     GLAÇON     
B. -

"Glaçon" : Et mainteffoiz font d'un glaçon Un cristal de belle façon, Que par mouvement ne lumière Ne pourraint faire chose clère. (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

1352
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     GLOIRE     
C. -

[Sens affaibli] Faire moult de gloire. "Faire beaucoup de bien" : Il fauldroit rompre sa malice [Par] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).

1353
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     GLORIEUX     
1.

[D'une pers.] : Maiz Jupiter avec Vénus, Contre leurs cuers illec venus, Qui sont plaisans et gracieux De leur nature et glorieux, Tousjours inclinez à bien faire, Raisonnèrent tout au contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 34). Le glorieux empereur Theodore fut et florit en ce temps, lequel, dès sa jeunesse, fut erudit en philozophie et en astrologie et ès autres ars liberaulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 88 r°).

1354
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     GLOUTONNIE     
"Gloutonnerie, voracité" : ...car nostre adversaire, Pechié mortel, le vilain et crueux tirant, avec toute sa maudicte compaignie, Ignorance, Desloyauté, Ydolatrie, Orgueil, Avarice, Luxure, Envie, Paresse, Gloutonnie et autres Vices sans nombre ont [en] terre presque occupé tout le logis (GERS., Concept., 1401, 394). Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce, De gloutonnie, d'avarice Et tout autre desplaisant vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Quant gloutonnie est mortel ou veniel pechié. (Somme abr., c.1477-1481, 91).
1355
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     GLU     
B. -

"Substance visqueuse obtenue de l'écorce d'un acacia" : Et puiz devez, sans redoubter, Vostre camphre o tout ajouxter, Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

1356
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     GLUTINEUX     
"Visqueux et gluant" : Viscosité, c'est une Nature glutineuse et de là vient visqueuses, les choses participans de celle qualité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 235).
1357
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     GOMME1          GOMME2     
-

Gomme arabique. "Résine de l'acacia" : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Et puiz devez, sans redoubter, Vostre camphre o tout ajouxter, Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Gomme arabique, c'est une gomme que l'en apporte de Arabie et est moult clere s'elle est bonne, et est une chose moult médicinale, car elle est bonne contre flux de ventre et contre ulcération de pommon, et entre en pluseurs médicines laxatives pour réfréner la malice d'aucunes autres matières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204).

1358
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     GOMME1          GOMME2     
-

Gomme arabique. "Résine de l'acacia" : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Et puiz devez, sans redoubter, Vostre camphre o tout ajouxter, Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Gomme arabique, c'est une gomme que l'en apporte de Arabie et est moult clere s'elle est bonne, et est une chose moult médicinale, car elle est bonne contre flux de ventre et contre ulcération de pommon, et entre en pluseurs médicines laxatives pour réfréner la malice d'aucunes autres matières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204).

1359
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     GOMME1          GOMME2     
-

Gomme arabique. "Résine de l'acacia" : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Et puiz devez, sans redoubter, Vostre camphre o tout ajouxter, Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Gomme arabique, c'est une gomme que l'en apporte de Arabie et est moult clere s'elle est bonne, et est une chose moult médicinale, car elle est bonne contre flux de ventre et contre ulcération de pommon, et entre en pluseurs médicines laxatives pour réfréner la malice d'aucunes autres matières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204).

1360
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     GORGE     
"Partie antérieure du cou, gosier" : ...le cervel, le gorger - vel gargate -, le corps, le cuer, le faye, le polmoun, l'esplien (Man. lang. G., 1396, 46). C'est doctrine médicinale D'ouvrir la vaine capitale Quant l'apostume, o sa tempeste, Occupe la gorge ou la teste (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

Rem. AND, s.v. gorger (même ex. de Man. lang.).

1361
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     GOURNAL     
"Rouget ou lièvre de mer" (GD) ; "trigla gurnardus" (FEW) : Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Gourneau est poisson cogneu, de qui la char entre les poissons est assez bonne et convéniente. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204). Et entre les poissons de mer selon les conditions dessus declarees le rouget et le gornaul, ou le gornus, sont reputés les meilleurs, car leurs chairs sont de substance fort pure. (Rég. santé corps C., 1480, 75).
1362
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     GOURNAL     
"Rouget ou lièvre de mer" (GD) ; "trigla gurnardus" (FEW) : Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Gourneau est poisson cogneu, de qui la char entre les poissons est assez bonne et convéniente. (LA HAYE, P. peste, 1426, 204). Et entre les poissons de mer selon les conditions dessus declarees le rouget et le gornaul, ou le gornus, sont reputés les meilleurs, car leurs chairs sont de substance fort pure. (Rég. santé corps C., 1480, 75).
1363
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     GRACIEUSEMENT     
C. -

"Modérément" : Maiz aux accoustuméz, sans fable, Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement En ce temps, nom pas asprement, Quant l'air est cler, pur et serain, Car autrement ne vauldroit grain (LA HAYE, P. peste, 1426, 84).

1364
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     GRAIN     
B. -

"Semence de plantes herbacées" : Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

1365
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     GRAIN     
E. -

"Baie" : [Fumigation] Doit principalement estre faite, Comme met le Livre en latin, à mynuit, au soir et matin, À quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

1366
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     GRAIN     
H. -

[Mesure] "Très petite unité de poids employée en médecine (correspondant au poids d'un grain de froment)" : Et de pur musc, sans faillir mie, Une dragme avecquez demie, Et de camphre finel[e]ment Le poiz de dix grains de fourment. De toutes ces prédictes choses Icelle pomme ainsi composes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie Demie dragme proprement O scrupule de musc justement, Et de camphre, ne plus ne mains, Le poiz entier de quatre grains (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). De tous égalment, sans exoine, Le poiz de vingt grains à devise. En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

Rem. FEW IV, 236b : «Nfr. grain "très petite unité de poids employée en médecine et en orfèvrerie" (seit Nic 1606)» ; DEAF, G 1163 : «environ 1/20 gramme».

1367
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     GRAIN     
H. -

[Mesure] "Très petite unité de poids employée en médecine (correspondant au poids d'un grain de froment)" : Et de pur musc, sans faillir mie, Une dragme avecquez demie, Et de camphre finel[e]ment Le poiz de dix grains de fourment. De toutes ces prédictes choses Icelle pomme ainsi composes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie Demie dragme proprement O scrupule de musc justement, Et de camphre, ne plus ne mains, Le poiz entier de quatre grains (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). De tous égalment, sans exoine, Le poiz de vingt grains à devise. En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

Rem. FEW IV, 236b : «Nfr. grain "très petite unité de poids employée en médecine et en orfèvrerie" (seit Nic 1606)» ; DEAF, G 1163 : «environ 1/20 gramme».

1368
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     GRAIN     
H. -

[Mesure] "Très petite unité de poids employée en médecine (correspondant au poids d'un grain de froment)" : Et de pur musc, sans faillir mie, Une dragme avecquez demie, Et de camphre finel[e]ment Le poiz de dix grains de fourment. De toutes ces prédictes choses Icelle pomme ainsi composes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie Demie dragme proprement O scrupule de musc justement, Et de camphre, ne plus ne mains, Le poiz entier de quatre grains (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). De tous égalment, sans exoine, Le poiz de vingt grains à devise. En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

Rem. FEW IV, 236b : «Nfr. grain "très petite unité de poids employée en médecine et en orfèvrerie" (seit Nic 1606)» ; DEAF, G 1163 : «environ 1/20 gramme».

1369
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     GRAIN     
I. -

[Empl. comme valeur minimale] Ne valoir grain : Maiz aux accoustuméz, sans fable, Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement En ce temps, nom pas asprement, Quant l'air est cler, pur et serain, Car autrement ne vauldroit grain, Et, se l'air n'est bel, par raison Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

1370
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     GRAINDRE     
I. -

Au compar. "Plus grand" : Celle seignorie doit estre ditte soveraine, et seule en la monarchie terrestre, qui plus puet ataindre tout degré de la dareniere perfeccion qui puet estre acquise en ce siecle. La seignorie du Pape est telle. Donques est elle grigneure. (Songe verg. S., t.1, 1378, 77). Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage (LA HAYE, P. peste, 1426, 43).

1371
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     GRAINDRE     
II. -

Subst. "Grand personnage" : Ce néantmains lesdiz Seigneurs, Qui lors estoient des greigneurs, Nous baillèrent tele doctrine Qu'elle est assez certaine et digne Pour largement et bien cognoestre D'ont pestillences pevent naistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 19).

1372
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     GRAISSE     
A. -

Au propre. "Corps gras utilisé en cuisine" : Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx, Et moult d'autres espéciaulx, Qui mieulx valent communelment Rostiz en four, ou autrement, Que cuiz en eaue, gresse ou paste (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

1373
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     GRAND     
-

Grande foison : ...doit apposer Quant il la fait et appareille [la sauce] Grant foison d'aisil ou d'oseille (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).

1374
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     GRAND     
-

Grande masse : [Considérant pitié et amitié] Semez clèrement par le Monde, Où grant masse de mal abonde. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

1375
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     GRAND     
-

Grande quantité : Et quant la mer jete dehors Grant quantité de poissons mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 56).

1376
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     GRAND     
.

En partic. [Le subst. qualifié désigne un ancêtre] : ...et les filz, peres et meres, les confortent a ce faire, et ont si grant desir d'estre claméz grant pere et grant mere qu'il en pleurent depuis maintes larmes bien ameres. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 249). "Et pour aucun exemp[l]e, Beau Filz [Charles VI], il te souveigne du grant suffrage pour les mors que fist ton grant pere et parrain, le benoist saint Charlemaigne..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 315). À louer Dieu, son créateur, Comme bon filz et orateur, Et, s'il y prent des grains ou fruiz De sa grant mère, crus ou cuiz, Il ne fault pas en cest endroit, Car il use de son bon droit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). ...et le victorieux roy Charles VIIe, vostre grand père, qui toujours a eu à l'entour de lui les plus expers astrologiens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 3 r°). Finableblement fuz recuilly de ma grant mere, Robine de Phares, très honorable et sage, et noury jusques à cinq ans (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

1377
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     GRAND     
b)

[Étendue ou importance du résultat ou des effets] : Aprez, par ordre et sextement, Povons nombrer congruement Grosses vapeurs et grans fumées Par dedens la terre engendrées, Yssans dehors subitement, Par la force du mouvement (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). ...car j'ay leu en une couverture de livre qu'ilz avoient grande aliance ensemble et grande amour et pratiquerent longtemps ensemble sur les sciences de astrologie et de alchymye (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 138 v°).

1378
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     GRAND     
-

[Il n'est pas dér. d'un adj.] : Et si peut sentir et cognoestre Les droiz et loiz du cours célestre, Et, s'il use de proudommie, Avoir sur eulx grant seigneurie (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Cestui, selon aucuns, eut grande auctorité avecque le roy Daire et tenoit l'estat de sa chevalerie qui estoit tripartie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 55 r°). ...et eut à disciple en astrologie ung surnommé Guelmault, qui puis fut homme de grant conseil et profond en la science des estoilles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 123 r°).

1379
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     GRAND     
-

En partic. [Le subst. qualifié désigne une sensation, un sentiment ou une attitude psychol. dont l'adj. grand marque la force] : ...les disciples avecque la benoite Vierge Marie estoient enfermez pour la paour des juifs dedens l'ostel ou avoit esté faite la cene du grant jeudi a mengier l'aignel de Pasques, ou mont de Sion ; la estoient en grant paour, en doubtes, en soucis dedens ceste habitacion (GERS., Pent., p.1389, 75). Pour quoy devons considérer Que lors souffrir ou tolérer Grant soif peut porter grant nuisance. (LA HAYE, P. peste, 1426, 98). Recab, grant phillosophe et astrologien tenu par toute Grece, fut en ce temps homme aussi de grande religion et sainte vie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°).

1380
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     GRAND     
-

Grand + nom propre : On recite du grant Basile qu'il qu'i[l] recommanda une povre femme au seigneur d'un pays (GERS., Annonc., a.1400, 238). Je puis, par figure et ymaginacion raisonnablement fondees, dire que dame Nature, laquelle descript le grant Alain, libro suo De Complantu Nature, in principio, se presenta incontinent avec ses chamberieres (GERS., Concept., 1401, 391). Aussi le sage et grant Aubert, Un Philosophe moult expert, Dit par escript et nous afferme Certainement pour chose ferme (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). ...et fut en son temps moult estimé et aprecié à Romme et fut maistre du grant Pompée. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 66 r°).

1381
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     GRAND     
b)

[D'un fait, d'un événement] : Comme jadiz à beau loisir Fist Dieu venir le grant Déluge, En punissant, comme droit juge, Les maulx des gens et les péchiez Dont fort estoient entechiez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). ...mais je croy que jamais homme n'a eu si grande occasion de ce faire, comme j'ay de present (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°). Zabulon en ce temps florit en la science de astrologie en Athenes et, selon aucuns, fut après le grand deluge (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°). Cestui jugea de la grant peste, qui fut après la combustion de Cartage (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 66 r°). ...survint si grande tempeste et tumba si grosse gresle que les blez en furent perduz et les vignes et les forestz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 120 r°). Cestui predist la cause de la grande peste qui fut lors, provenant d'une grande conjunction de Saturne et de Mars (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 137 r°). "...je vous appelle devant la face de Jhesu Crist, pour respondre de la grande traïson que vous avez faicte contre nostre souverain, le roy Richard". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).

1382
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     GRASSEMENT     
-

Vivre grassement. "Se nourrir abondamment d'aliments lourds et riches en graisse" : Que les groz laboreurs des champs Facent saignie en cellui temps D'icelle vaine plainement Qui nommée est derrainement, Et tous autres pareillement Qui seulent vivre grassement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

1383
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     GRAVELLE1          GRAVELLE2     
B. -

P. anal. MÉD. "Concrétion rénale, calcul" : La passion appelle[e] espidimie de la pierre de la gravelle et la taille de la pierre est prinse en figure pour les aides importables du royaume de France, par lesquelles en grant partie le royaume a este destruit. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 112). Item por le pire et por le gravelhe qui fait que li homme ne puit pishiir, R. semence de peirsin machidone (...) et broies tot ensemble, et destrenpreis de blanc vin, et en faite le malade desjuneir toz lez jours et maiement ["surtout"] en baingh, se li aderat mult. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 202). ...formage mol, selon Rasis, est de froide et moiste nature et réprime la ferveur de cole et engendre char, et n'est pas bon à gens de froide nature ne à ceulx qui ont gravelle ou pierre (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). ...come vin nouveau de Rin fait apparoir en l'orine grande quantité de gravelle et grande multitude d'orine lave et esrache le petit sablon adjoincte au rains et est debouté hors avec elle. (Rég. santé corps C., 1480, 64). ...et me dist plusieurs choses que j'ay veritablement trouvées vrayes, par especial des envies qui se esleveroient contre moy et des procedeures que j'auroye contre ses bigotz sur ma viellesse et aussi que seroie subject à gravelle, dont bien gueriroye (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

1384
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     GRÊLE1          GRÊLE2     
"Grêle" : Et, en oultre de celles nues, Sourdent et si sont contenues Les pluyes, les nèges et grelles, Par l'influence des Estelles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). Autres dient qu'il fut familier de Lucio Marcio le consul, et qu'il prenostica l'orrible et grosse gresle qui dura VII jours continuelz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 r°). Aucuns dient qu'il predist la combustion de Chartres et les horribles pluies et grosses grelles triangulaires et quadrangullaires et grosses perres comme gros eufz, qui fist dommage infini aux blez, arbres et vignes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 v°). ...car, à Cremone, peu après, en l'eglise et monastere Saint Gabriel, tumba une perre de glace du ciel, avecques impetueuse gresle et tempeste (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 124 r°).
1385
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     GRENADE     
I. -

Adj. Pomme grenade. "Fruit du grenadier" : Li granas est rouge brune sy com le grain de la poume granade. Sy est de la generacion de ruby. Et en y a qui sont violastres ; sy en sont plus precieus. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 179). Espécialement en esté Par leur bonne propriété, Si comme font pommes granades Et cytrons, avec lymons ades Et semblables en qualité Proffitent moult, en vérité (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

1386
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     GRENADE     
-

Pomme de grenade. "Grenade" : Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1387
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     GRENADIER     
[Arbre] "Grenadier" : Aussi est une seure chose Syrop, composé d'acétose, Qui est assez commune et fine, O du juz de pomme citrine, Ou de pommes de quelque sorte Que l'aigre grenadier apporte, Car il donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). Grenadier et grenades. Il est petit abre qui croist en tout païs chault et en y a deux manières ; l'un porte pommes doulces qui sont de chaulde et moiste nature l'autre porte pommes aigres qui sont froides et sèches et valent plus en médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 204).
1388
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     GRENADIER     
[Arbre] "Grenadier" : Aussi est une seure chose Syrop, composé d'acétose, Qui est assez commune et fine, O du juz de pomme citrine, Ou de pommes de quelque sorte Que l'aigre grenadier apporte, Car il donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 137). Grenadier et grenades. Il est petit abre qui croist en tout païs chault et en y a deux manières ; l'un porte pommes doulces qui sont de chaulde et moiste nature l'autre porte pommes aigres qui sont froides et sèches et valent plus en médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 204).
1389
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     GREVER     
B. -

Grever qqc. "Endommager qqc." : Et plusieurs foiz tel cours de vent, Qui par grant force va grevant Mains fors chasteaulx et beaulx moustiers, En faisant mains autres dangiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

1390
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     GREVER     
II. -

Empl. pronom. "Se faire du mal" : Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule, Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

1391
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     GROS     
1.

[D'une pers.] "Gros, fort" : Et mesmement en ceste part Conseillent les Maistres de l'art Que les groz laboreurs des champs Facent saignie en cellui temps D'icelle vaine plainement Qui nommée est derrainement, Et tous autres pareillement Qui seulent vivre grassement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).

1392
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     GROS     
1.

[Avec une idée de nocivité] : Maiz le groz air mixtionné Est promptement abandonné À prendre la corruption Qu'on nomme putréfaction, Quant aucune chose non pure S'est meslée avec sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). La seconde cause peut estre le redoubté vent, qui seult naistre Es lieux et mètes de Medi Dont apporte, pour voir le di, Grosses vapeurs, de leur nature Disposées à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48).

1393
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     GROS     
1.

[Avec une idée de nocivité] : Maiz le groz air mixtionné Est promptement abandonné À prendre la corruption Qu'on nomme putréfaction, Quant aucune chose non pure S'est meslée avec sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). La seconde cause peut estre le redoubté vent, qui seult naistre Es lieux et mètes de Medi Dont apporte, pour voir le di, Grosses vapeurs, de leur nature Disposées à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48).

1394
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     GROS     
3.

[D'une substance du corps qui doit être évacuée] "Qui est dense, compact" : Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites, En l'estomac estans ou ventre, Avant que autre viande y entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Item, trop longuement et plus que nature requiert retenir les matieres fecales, c'est adire la grosse matiere, s'ensuivent moult d'inconveniens pour ce que le foye et les vaines meseraique sechent quasi toutes les humeurs des grosses matieres. (Rég. santé corps C., 1480, 2).

1395
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     GROS     
3.

[D'une substance du corps qui doit être évacuée] "Qui est dense, compact" : Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites, En l'estomac estans ou ventre, Avant que autre viande y entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Item, trop longuement et plus que nature requiert retenir les matieres fecales, c'est adire la grosse matiere, s'ensuivent moult d'inconveniens pour ce que le foye et les vaines meseraique sechent quasi toutes les humeurs des grosses matieres. (Rég. santé corps C., 1480, 2).

1396
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     GROS     
3.

[D'une substance du corps qui doit être évacuée] "Qui est dense, compact" : Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites, En l'estomac estans ou ventre, Avant que autre viande y entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Item, trop longuement et plus que nature requiert retenir les matieres fecales, c'est adire la grosse matiere, s'ensuivent moult d'inconveniens pour ce que le foye et les vaines meseraique sechent quasi toutes les humeurs des grosses matieres. (Rég. santé corps C., 1480, 2).

1397
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     GRUAU     
"Orge dépouillée de son enveloppe et grossièrement moulue" : Orge est gruyau moult commun, de froide et sèche nature et de grosse substance, mais l'eaue d'orge que l'en nomme ptisaine est la meilleur qui soit pour malades de chaulde maladie, et la farine d'orge vault à faire pluseurs emplastres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216-217).
1398
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     GUÉRIR     
B. -

Qqc. (un remède) guérit (une maladie) : Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62).

1399
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     GUERRE     
"Guerre" : Gloire vous soit, Sire, es cieulz la sus quant en terre par vostre bieneureuse nativité vous avez fait cesser l'orrible guerre qui estoit entre vous et tout l'umain lignaige, et y avez amené paix, voire aux hommes de bonne voulenté ! (GERS., Noël, p.1404, 291). Comment les Corps Celestielz font avenir par nature guerres, mortalitez et famines ou Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 9).
1400
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     GUIMPE     
"Pennon ayant la fonction de girouette" : Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples À tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). Guimples, guimple c'est celle chose qui tourne sur les maisons pour jugier des vens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).
1401
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     GUIMPE     
"Pennon ayant la fonction de girouette" : Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples À tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 75). Guimples, guimple c'est celle chose qui tourne sur les maisons pour jugier des vens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 203).
1402
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     GUISE     
.

À la guise de. "À la manière de" : ...et [Male Volonté] muoyt toutes ses contenances a tous ses signes, a la guise que fait l'imaige du miroir envers celuy qui le regarde : elle rit quant on rit, elle ploure quant on ploure. (GERS., Noël, p.1404, 306). Où, à la guise et bon usage D'un mesnagier de bon courage, J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, À mon plaisir et appétit (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1403
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     GUISE     
.

En toute guise. "Sous toutes les formes, de toutes les manières" : ...pareillement lisons nous de vous, o tres piteux saint Pol, que vous vous mu[i]ez et monstr[i]ez en toutes guises avec toutes personnes petites ou grandes, riches ou povres, princes ou estranges, sages ou foles, joyeuses ou tristes, amis ou ennemis, affin que vous les gaignissiez tous et toutes a Jhesu Crist. (GERS., P. Paul, a.1394, 507). De laquele noble franchise Dieu soit loé en toute guise, Qui donna aux gens tel povoir Que seurement, par franc vouloir, Ilz pevent accepter et faire Pluseurs choses ou leur contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 70).

1404
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     HABILITÉ     
1.

"Aptitude, capacité de faire ou de subir qqc." : [Toutes les bêtes] Nous sourmontent en quelque chose, Tesmoign le fait, sans mettre glose, Aucunes en force et fierté Et les autres en légierté, Et maintes en habilité De souffrir une qualité Qui soit diverse ou excessive (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). Aucuns noms sont dits de Dieu essencielement selon l'essence comme estre seigneur, misericors, lesquelz avec leur signification ont ung effect selon l'abitude et l'abilité en la creature. (Somme abr., c.1477-1481, 154).

1405
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     HABITER     
-

[D'une pers.] : Premièrement il esconvient Eslire lieu convénient Selon le temps plaisant et sain, Assis en hault ou bas, ou plain, Pour demourer et habiter Qui veult le péril éviter. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Cestui habita en Archadie et se treuve que ce fut le premier qui monstra aux Assyrians et aux Grez la science de astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°). En son temps fut doublement predite la destruction de la cité, laquelle estoit pour lors la plus riche et la plus forte du monde et où plus habitoient de sages et où plus avoit de livres de toutes sciences (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 44 r°). ...et fut par le tremblement de terre qui dura quatre mois, en maniere que les hommes ne osoient habiter ès villes, et le pappe Sixte et le clergié de Romme residoit ès prez. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 91 r°).

1406
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     HABITER     
-

[D'un animal] : C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).

1407
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     HABITUER     
.

[D'une chose] : Le tiers signe si peut l'en mettre Quant nous semble le corps célestre, Habitué de grant douleur, Maintesfoiz de rouge couleur, Ou de jaune à rougeur tendant, Pour la vapeur en l'air pendant (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).

1408
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     HACHER1          HACHER2     
Empl. trans. "Couper en petits morceaux avec un outil tranchant" : Prenez de conserve de citre, Qui soit hâchée menuement, Une once double droitement, Et de bon zucre cafatin (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).
1409
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     HAIE1          HAIE2     
A. -

"Haie vive" : Et quant à ce compilateur, Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile, Et le plante lez une haye, Moyennant une couple vraye, Et trouverra, se bon lui semble, Les nom et seurnom tout ensemble ["Olivier de La Haye"]. (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).

1410
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     HALEINE     
-

Courte haleine. "Respiration fréquente et pénible ; asthme" : Les deux vaynes du col saigne l'on au comancement de mesellerie et si vault pour ceulx qui ont courte alayne et aussi pour oster trop grant habondance de sang et pour trop grant rougeur au visaige. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 16). ...et mesmement la semence [de cresson], car elle proffite moult aux nerfz, au poumon et à ceulx qui ont courte alaine pour aucunes humeurs visqueuses existens en la poictrine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 190).

Rem. FEW : «Mfr. frm. courte haleine (...) (Est 1538 - Lar 1962...)».

1411
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     HANTER     
A. -

[Le compl. désigne une pers.] "Fréquenter qqn" : Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité ; Car iceulx par droite amité Les hantent plus, à dire voir, Et servent, s'ilz font leur devoir, D'ont il avient, selon raison, Que les suppostz d'une maison Meurent volentiers en grant nombre, Quant le mal la maison encombre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 141).

1412
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     HANTER     
-

En partic. Hanter une femme. "La courtiser" : ...ceulx qui sont nez ou engendrez soubz la domination de ceste Planète sont par nature beaulx, joyeux et hantans femmes volentiers et pour ce est Vénus appellée déesse d'amour. (LA HAYE, P. peste, 1426, 233).

1413
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     HÂTE     
Loc. adv. En haste. "Rapidement" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).
1414
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     HÂTER     
I. -

Empl. trans. "Faire évoluer plus vite" : Et en ceulx qui l'ont usité, Esquelz est assez tolérable Dormir de jour aprèz la table, Sauf paravant un peu veillier Et sans excez y traveillier, Pour haster la digestion Par plaisant et grant union De la chaleur très naturele Que l'estomac à ce rappelle (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

1415
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     HÂTER     
-

Empl. trans. indir. Haster à faire qqc. "S'empresser de faire qqc." : Et tous ceulx qui ont abondance D'umeurs en temps de pestillence Doivent labourer et haster à les purgier et degaster Par proffitables médicines (LA HAYE, P. peste, 1426, 106).

1416
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     HÂTER     
II. -

Empl. intrans. "Accélérer" : Et à chascune [planète] vraiement Assigna propre mouvement, Lequel ne pevent translater Par pou mouvoir ne trop haster, Dont leur fault, selon l'ordonnance, Continuer toudis leur dance (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).

1417
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     HAUT     
-

[P. réf. à la position élevée du soleil] Haut jour. "Plein jour" : Maiz le dormir qu'on fait de nuit Est naturel et porte fruit, Et ce qui est de hault jour fait Griève nature et lui desplaist De commun cours et grandement, Vers medi espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

Rem. V. aussi haut jour I D 3 infra.

1418
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     HAUT     
b)

Au fig. [Dans une hiérarchie de valeurs spirituelles] : Lors le benoit Filz de Dieu seant ou hault trone de sa divine majesté, sousleva ung peu par grant meurté son reverent et redoubtable regart (GERS., Concept., 1401, 405). Maiz, à parler certainement, L'umain et noble entendement Si est exempt de ceste loy Par le plaisir du benoist Roy, Car il descent et prent son estre De plus hault povoir que terrestre (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). O qui est celuy ou celle qui dignement contemplera toutes ces choses deuant dictes qui tant sont dignes, tant sont hautes, celestielles et diuines (CIB., p.1451, 189).

1419
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     HAUT     
H. -

[Dans une échelle qualitative ou quantitative de valeurs] Haut prix : Et donnèrent ensaignemens Jouxte leurs sens et sentemens, Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1420
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     HAUT     
H. -

[Dans une échelle qualitative ou quantitative de valeurs] Haut prix : Et donnèrent ensaignemens Jouxte leurs sens et sentemens, Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1421
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     HAUTEMENT     
A. -

"D'une manière solennelle et respectueuse" : Péroraison Royne des cieulx glorieuse, Virge au jour d'uy tant dignement, tant haultement saluee, Vierge si excellemment nommee benoite et honnouree, nous vous supplyons (GERS., Annonc., a.1400, 239). Or, Dieu loué moult haultement, J'ay tant nagié et telement Que ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie À port de salut et de joie (LA HAYE, P. peste, 1426, 161). ...que l'esclipse faicte le jour de la Passion de Nostre Saulveur et Redempteur Jhesu Crist à l'eure de midi n'estoit pas naturelle, ne le tremblement de terre, ne les autres choses merveilleuses qui advindrent, disant et publiant celui jour haultement ou qu'il failloit que le Dieu de nature souffrist, ou que toute la machine du monde se disolvist. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

1422
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     HÉ1          HÉ2     
[Cri d'interpellation ouvrant un discours direct] : "Hee Dieu tout bon et tout puissant ! ja n'avienge que ainsy se puisse moquer le tien et le nostre ennemy !" (GERS., Concept., 1401, 404). He Dieu ! comme a icy haulte noblesse de estre amie ! De qui amie ? Non pas amie de homme mortel, non pas d'ange ou d'archange, mais de Dieu, le Roy des roys, et des seignourissans le Seigneur. (GERS., Concept., 1401, 408).  ! que fera donc povreté Qui, en yver ne en esté, Ne peut mie ces choses faire Que prier Dieu, le débonnaire (...) ? (LA HAYE, P. peste, 1426, 82).
1423
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     HÉBERGEMENT     
A. -

"Logement" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

1424
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     HÉMORROÏDES     
"Hémorroïdes" : Elle [la topaze] restraint le flus de sang et des emorroïdes ; elle reprime les yaues boullans et ne laisse boulir de sa nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 667). Rosmarin est une herbe tendant à nature d'abre, de chaulde et sèche nature, et vault contre torsion de ventre et flux de emorroïdes (LA HAYE, P. peste, 1426, 224). Et environ ce est a noter que oultre iceulx accidens sont encore aulcuns aultres empeschant la fleubothomie, desquelz le premier est evacuation, come est flus de menstrues [et] de emoroides (Rég. santé corps C., 1480, 154).
1425
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     HÉPATIQUE     
"Veine de la main droite située entre le majeur et l'annulaire que l'on saigne pour les affections du foie" (synon. salvatelle) : Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine, Selon l'estat et la coustume De cil qui ce faire présume (LA HAYE, P. peste, 1426, 116). Epatique, en cest endroit, est la vaine du foie (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).
1426
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     HÉPATIQUE     
"Veine de la main droite située entre le majeur et l'annulaire que l'on saigne pour les affections du foie" (synon. salvatelle) : Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine, Selon l'estat et la coustume De cil qui ce faire présume (LA HAYE, P. peste, 1426, 116). Epatique, en cest endroit, est la vaine du foie (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).
1427
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     HERBE     
A. -

[Sens gén.] : ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Laictue est herbe commune de froide et moiste nature, et est bonne à digérer et engendre bon sang (LA HAYE, P. peste, 1426, 210). ...ung jardin planté d'arbres et de diverses herbes, entre lesquelles avoit une herbe appellée Herba lucis, de telle vertu que tous ceulx qui la touchoient avoient incontinent acutissime veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°).

1428
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     HERBE     
A. -

[Sens gén.] : ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Laictue est herbe commune de froide et moiste nature, et est bonne à digérer et engendre bon sang (LA HAYE, P. peste, 1426, 210). ...ung jardin planté d'arbres et de diverses herbes, entre lesquelles avoit une herbe appellée Herba lucis, de telle vertu que tous ceulx qui la touchoient avoient incontinent acutissime veue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°).

1429
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     HERBE     
1.

Herbe aquatique. "Plante aquatique" : Et nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 138).

1430
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     HERBE     
3.

Herbe cordiale. "Plante aux vertus réconfortantes" : Et portion espéciale De mellisse, herbe cordiale, Et les broier fort et quasser, O vin blanc, et puis les passer Par estamine ou autre chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 122).

1431
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     HERBE     
6.

Herbe vive : De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive, Et blans sandaux avecques roses, Egalment de toutes ces choses (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).

1432
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     HEURE     
-

Dès l'heure que. "Dès le moment que" : Maiz diverses bestètes mues, Dès l'eure qu'elles sont yssues, Dehors des ventres de leurs mères, Sont si vaillantes et légières Que par soy elles vont et viennent (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).

1433
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     HÔTEL1          HÔTEL2     
1.

"Maison, logis" : Hommes, femmes, jeunes et vieulx, Moult travaillans, en cellui temps, Soit en hostel ou soit es champs, Sont en dangier d'en encourir L'encombrement et de mourir, Pour l'abondance que leur fault traire De l'air infect et tout contraire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60).

1434
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     HUILE     
-

Commune huile. "Huile d'olive" : Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).

1435
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     HUILE     
.

Huile muscatellin. "Huile composée, entre autres substances, de musc" : Huile muscatellin est aussi huile chault composé de pluseurs choses, et vault contre froidure de l'estomac et à pluseurs autres dangiers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).

1436
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     HUILE     
.

Huile nardin. "Huile composée, entre autres substances, de nard" : Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Huile nardin est une manière d'uile composée de pluseurs choses, et est de chaulde nature et vault moult à paralisie et à pluseurs autres maladies qui viennent de froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).

1437
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     HUILE     
.

Huile nardin. "Huile composée, entre autres substances, de nard" : Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Huile nardin est une manière d'uile composée de pluseurs choses, et est de chaulde nature et vault moult à paralisie et à pluseurs autres maladies qui viennent de froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 205).

1438
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     HUMANITÉ     
-

[Du Christ] Recevoir humanité : Aprez que Dieu par charité Voult recevoir humanité, Trèze cens ans desjà passez Et quinze troiz foiz amassez (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

1439
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     HUMANITÉ     
B. -

"Genre humain, ensemble des hommes" : Lors Jupiter, dolent de cuer, Avec Vénus, sa doulce seur, Chéuz en admiration De si dure conclusion, Commencèrent, par grant pité, à excuser Humanité Et à loer en leur langage Tout au contraire Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). Et, en oultre, considérant Comme aloit le cas requérant Les grans défaulx et vanité Régnans lors en Humanité (LA HAYE, P. peste, 1426, 40).

1440
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     HUMANITÉ     
B. -

"Genre humain, ensemble des hommes" : Lors Jupiter, dolent de cuer, Avec Vénus, sa doulce seur, Chéuz en admiration De si dure conclusion, Commencèrent, par grant pité, à excuser Humanité Et à loer en leur langage Tout au contraire Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). Et, en oultre, considérant Comme aloit le cas requérant Les grans défaulx et vanité Régnans lors en Humanité (LA HAYE, P. peste, 1426, 40).

1441
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     HUMEUR1          HUMEUR2     
2.

"Chacune des quatre substances principales du corps humain qui sont le sang, le flegme, la cole et la mélancolie ou la cole noire" : ...le corps, le cuer, le faye, le polmoun, l'esplien, les boeaux, l'estomac, les veines, les nerfs, la rate, le fiel, les reignons, les reynes, la vessie, la pel, avecque les quatre humours, c'est à savoir colre, sang, fleume, malencolie. (Man. lang. G., 1396, 46). Par le regart du Corps Lunaire, Lequel en a grant seigneurie Sur les humeurs, n'en doubtez mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). [Les éléments] Communiquent [leurs formes], c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain, Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). ...car le sang est humeur conuenable a nature, et pour tant les philosophes dient que le sang est le siege de lame. (CIB., p.1451, 218). En ce texte met en nombre l'acteur les humeurs qui sont necessaires a constituer le corps humain, et dit qui sont quatre humeurs en corps humain, c'est assavoir le sanc, fleume, colere et melancolie. (Rég. santé corps C., 1480, 136). "...et pour ce doit le bon medicin premierement considerer en quel point est la Lune, c'est assavoir si elle est prime ou plaine, car lors croissent les humeurs et les moelles". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 r°).

1442
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     HUMEUR1          HUMEUR2     
2.

"Chacune des quatre substances principales du corps humain qui sont le sang, le flegme, la cole et la mélancolie ou la cole noire" : ...le corps, le cuer, le faye, le polmoun, l'esplien, les boeaux, l'estomac, les veines, les nerfs, la rate, le fiel, les reignons, les reynes, la vessie, la pel, avecque les quatre humours, c'est à savoir colre, sang, fleume, malencolie. (Man. lang. G., 1396, 46). Par le regart du Corps Lunaire, Lequel en a grant seigneurie Sur les humeurs, n'en doubtez mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). [Les éléments] Communiquent [leurs formes], c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain, Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). ...car le sang est humeur conuenable a nature, et pour tant les philosophes dient que le sang est le siege de lame. (CIB., p.1451, 218). En ce texte met en nombre l'acteur les humeurs qui sont necessaires a constituer le corps humain, et dit qui sont quatre humeurs en corps humain, c'est assavoir le sanc, fleume, colere et melancolie. (Rég. santé corps C., 1480, 136). "...et pour ce doit le bon medicin premierement considerer en quel point est la Lune, c'est assavoir si elle est prime ou plaine, car lors croissent les humeurs et les moelles". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 r°).

1443
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     HUMEUR1          HUMEUR2     
-

Humeurs originaux : Flegme, c'est l'une des quatre humeurs originaulx du corps et resemble l'eaue en ses qualitez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1444
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     HUMEUR1          HUMEUR2     
3.

"Substance qui s'accumule dans le corps et qui cause des maladies" : ...quant lez humeurs pechent en une maniere ou en aultre, c'est neccessité, afin que tout le corps ne soit extainct, de mettre hors lez humeurs par lezquelx le corps est alteré. (Songe verg. S., t.2, 1378, 164-165). ...mais au commancement de celles maladies je saygne de la partie contraire pour convertir humours, mais se la maladie avoit duré longuement, je saigneroye de la partie mesmes. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 16). À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans, Qui sont dedens le corps jesans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). ...et est moult obliuieux, paresseux et sommilleux, de char mole et fluxible, de couleur fade et blanchastre, le cuer orguilleux et enfle, plain de crachemens et de humeurs habondant (CIB., p.1451, 219).

1445
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     HUMIDITÉ     
A. -

"Eau que contient naturellement le corps humain" : Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 107).

1446
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     HUMIDITÉ     
B. -

"Excès de substances humides" : Aussi semble il un groz dangier De mengier lors, en vérité, Choses de grant humidité Pour la grant disposition Qu'elles ont à corruption (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). La fievre putride est engendree par putrefactions des humidités indigeste et multipliees par le repos que l'on fait aprés disner. Le second inconvenient, c'est assavoir estre tardif es mouvemens, et pourtant que par le repos aprés disner, les humidités et fumees sont retenues environ les muscles, nerves, et joinctures, et endormissent lesdis membres (Rég. santé corps C., 1480, 7).

1447
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     IMAGINER     
A. -

"Se faire une idée de qqc." : Et jà soit ce qu'en nulz aages Les plus subtilz ne les plus sages Ne pourent onc déterminer, Sentir bien ne ymaginer Du tout causes qui soient clères De telz effectz et telz matières, Desquelz aucuns sont par Nature, Et autres sourdent d'aventure (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

1448
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     IMMUER     
Empl. trans. "Changer, modifier" : Car teles eaues, quoy que soit, Sont mauvaises en cest endroit, Et qui trouve eaue preste, Fors malicieuse et suspecte, Cuire la doit et immuer, Pour sa malice minuer (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).
1449
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     IMPERCEPTIBLE     
"Qui ne peut être saisi par les sens" : Influence est une qualité célestiele imperceptible de soy, et est l'un des troiz principaulx instrumens du Ciel, comme dit est vers le commencement du livre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).
1450
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     IMPOSER     
B. -

Imposer qqc. sur qqn. "Charger qqn à tort de qqc." : En oultre lesdiz proposans, Tous ces maulx sur Homme imposans, Affermèrent lors que les choses, En leur libelle ainsi encloses Estaint vraies notoirement Et se monstraint si clerement Que seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign, Ne d'observer ordre de Droit (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Imposans, c'est à dire chargans et mettans suz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).

1451
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     IMPOSER     
B. -

Imposer qqc. sur qqn. "Charger qqn à tort de qqc." : En oultre lesdiz proposans, Tous ces maulx sur Homme imposans, Affermèrent lors que les choses, En leur libelle ainsi encloses Estaint vraies notoirement Et se monstraint si clerement Que seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign, Ne d'observer ordre de Droit (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Imposans, c'est à dire chargans et mettans suz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).

1452
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     IMPRESSION     
A. -

[Sens gén.] "Action par laquelle une chose en contact avec une autre y laisse une empreinte visible ou invisible ; résultat de cette action" : Impression, c'est réception de la nature d'une chose en autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).

1453
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     IMPRESSION     
-

Impression céleste : L'umain et noble entendement Si est exempt de ceste loy Par le plaisir du benoist Roy, Car il descent et prent son estre De plus hault povoir que terrestre, Maiz la céleste impression Lui peut donner commotion En trestous ses faiz voluntaires (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). ...lequel composa le livre De mirabilibus mundi, ouquel il monstre bien que sçavoit les merveilleuses impressions celestes, ausquelles il concorda les merveilles de si bas. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 v°).

1454
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     IMPUGNER     
B. -

"Attaquer (une personne, une institution, une idée) par la parole" : Et celluy qui tient qu'elle ait esté conceüe en pechié originel, si impugne et reprent toute l'Eglyse de France et plusieurs aultres Eglyses de Crestianté qui font solempnité de sa benoite Concepcion. (Songe verg. S., t.2, 1378, 256). Aucuns clercs et docteurs en decret, en faveur de la jurisdiction de l'evesque, pourroient impugner le decret du seigneur, pource que es troys estaz, tant de foiz repetez, les clercs y sont comprins et ont puissance par le decret d'estre arbitres des causes et jugier seculiers et civiles (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 497). Le faulx besant doncques dessusdit, qui touche a la foy et singulierement au contraire de la forge de ma maistresse, a prese[n]t me don[n]e matiere de non faire fin a ma relacion, mais de lui impugner et tous ses arquemistes qui forgent a leur dampnacion. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 594). Elle est fille de l'ennemi de l'umain lignage, Sathan, par lequel il impugne, tempte et traveille toute ame devote qui veult servir a Dieu (GERS., Annonc., a.1400, 234). Et s'aucun, ou soit fol ou sage, Esméu de quelque courage Quant à ce faire et excité, Vouloit impugner ce dité, En affermant et en disant Qu'il n'est pas assez suffisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). Impugner, c'est opposer ; impugné, opposé. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).

1455
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     IMPUGNER     
B. -

"Attaquer (une personne, une institution, une idée) par la parole" : Et celluy qui tient qu'elle ait esté conceüe en pechié originel, si impugne et reprent toute l'Eglyse de France et plusieurs aultres Eglyses de Crestianté qui font solempnité de sa benoite Concepcion. (Songe verg. S., t.2, 1378, 256). Aucuns clercs et docteurs en decret, en faveur de la jurisdiction de l'evesque, pourroient impugner le decret du seigneur, pource que es troys estaz, tant de foiz repetez, les clercs y sont comprins et ont puissance par le decret d'estre arbitres des causes et jugier seculiers et civiles (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 497). Le faulx besant doncques dessusdit, qui touche a la foy et singulierement au contraire de la forge de ma maistresse, a prese[n]t me don[n]e matiere de non faire fin a ma relacion, mais de lui impugner et tous ses arquemistes qui forgent a leur dampnacion. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 594). Elle est fille de l'ennemi de l'umain lignage, Sathan, par lequel il impugne, tempte et traveille toute ame devote qui veult servir a Dieu (GERS., Annonc., a.1400, 234). Et s'aucun, ou soit fol ou sage, Esméu de quelque courage Quant à ce faire et excité, Vouloit impugner ce dité, En affermant et en disant Qu'il n'est pas assez suffisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). Impugner, c'est opposer ; impugné, opposé. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).

1456
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     INANITION     
"État de faiblesse causé par un manque de nourriture" : Et, combien qu'il soit évident, Povons noter par incident Que seurement réplétion Et aussi inanition Trop fortes et trop ennuyeuses Sont adonques pernicieuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). Inanicion, c'est à dire défault de bonnes humeurs et de bonne habitude dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).
1457
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     INANITION     
"État de faiblesse causé par un manque de nourriture" : Et, combien qu'il soit évident, Povons noter par incident Que seurement réplétion Et aussi inanition Trop fortes et trop ennuyeuses Sont adonques pernicieuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). Inanicion, c'est à dire défault de bonnes humeurs et de bonne habitude dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).
1458
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     INCIDENT     
A. -

"Remarque secondaire" : Tant est agile et de grant erre [la lumière] Dont fait confort et moult d'aïe à toute rien qui porte vie Sa nature doulce et plaisant ; Maiz il n'est mestier à présent De disputer cest incident, S'elle est Substance ou Accident. (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).

1459
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     INCIDENT     
B. -

Par incident. "Accessoirement" : Puiz fault la manière exposer De traveillier, ou reposer, En temps périlleux et suspect, Quant l'air est trouble et moult infect, Et par incident ensaignier S'un homme lors se doit baignier Ou de ce faire désister, S'il veult au péril résister. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). Et en oultre devons savoir Par incident et concevoir Qu'il est chose désagréable, Moult périlleuse et détestable, Nom pas en meurs tant seulement, Maiz aussi bien naturelment Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier (LA HAYE, P. peste, 1426, 106).

1460
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     INCIDENT     
B. -

Par incident. "Accessoirement" : Puiz fault la manière exposer De traveillier, ou reposer, En temps périlleux et suspect, Quant l'air est trouble et moult infect, Et par incident ensaignier S'un homme lors se doit baignier Ou de ce faire désister, S'il veult au péril résister. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). Et en oultre devons savoir Par incident et concevoir Qu'il est chose désagréable, Moult périlleuse et détestable, Nom pas en meurs tant seulement, Maiz aussi bien naturelment Par charnalité à couchier O femmes lors et les touchier (LA HAYE, P. peste, 1426, 106).

1461
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     INCLINER     
-

[D'une chose personnifiée] Estre, se sentir incliné à : Maiz Jupiter avec Vénus, Contre leurs cuers illec venus, Qui sont plaisans et gracieux De leur nature et glorieux, Tousjours inclinez à bien faire, Raisonnèrent tout au contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 34). ...affin, Sire, que, quant ilz vous auront privé de l'usaige et du fruit d'icelle [science d'astrologie], vous ne puissiez plus estre adverty des faulses et perverses entreprinses, qui contre vous ou vostre royaume se pourroient bien faire ou machiner, à quoy par advanture il se sent incliné et ses fauteurs (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

1462
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     INDIGENCE     
"Besoin, nécessité" : Que tous ceulx qui ont les corps secz D'umeurs et sont néant infectz, Usans de bon gouvernement, N'ont indigence aucunement De faire en soy purgation (LA HAYE, P. peste, 1426, 115). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Indigence, c'est à dire besoign. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). Par celle maniere que nous disons une chose "parfaite" qui n'a besoing de riens ne aucune necessité, ainsi est ez angeles et ez hommes benois aprez le jugement, pour quoy en ladicte diffinition est adjousté "parfaite", c'est a scavoir sans avoir quelque indigence pour son benoit estre. (Somme abr., c.1477-1481, 142).
1463
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     INDIGENCE     
"Besoin, nécessité" : Que tous ceulx qui ont les corps secz D'umeurs et sont néant infectz, Usans de bon gouvernement, N'ont indigence aucunement De faire en soy purgation (LA HAYE, P. peste, 1426, 115). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Indigence, c'est à dire besoign. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). Par celle maniere que nous disons une chose "parfaite" qui n'a besoing de riens ne aucune necessité, ainsi est ez angeles et ez hommes benois aprez le jugement, pour quoy en ladicte diffinition est adjousté "parfaite", c'est a scavoir sans avoir quelque indigence pour son benoit estre. (Somme abr., c.1477-1481, 142).
1464
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     INDIGENCE     
"Besoin, nécessité" : Que tous ceulx qui ont les corps secz D'umeurs et sont néant infectz, Usans de bon gouvernement, N'ont indigence aucunement De faire en soy purgation (LA HAYE, P. peste, 1426, 115). Et maint homme, pour bon tenu, Trez mauvais larron devenu Par redoubtable despérance, Ou peut-estre pour indigence (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Indigence, c'est à dire besoign. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). Par celle maniere que nous disons une chose "parfaite" qui n'a besoing de riens ne aucune necessité, ainsi est ez angeles et ez hommes benois aprez le jugement, pour quoy en ladicte diffinition est adjousté "parfaite", c'est a scavoir sans avoir quelque indigence pour son benoit estre. (Somme abr., c.1477-1481, 142).
1465
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     INDIGENT     
I. -

Adj. Indigent de. "Dépourvu de" : Car, nonobstant que Dieu d'en hault, En qui ne peut avoir défault Et qui de riens n'est indigent, Maiz tout actif et diligent, Peust seulement faire par soy Toutes les choses sans effroy (LA HAYE, P. peste, 1426, 30).

1466
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     INDUSTRIE     
A. -

"Savoir naturel, savoir-faire" : Les serpens par musique sont aussy moult souvent seurpris et deceuz quant ilz oyent la voix ou la parole d'aucun enchanteur s'ilz ne se contregardent par leur naturelle industrie. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 91). Contenans grans instructions Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Industrie, c'est savance naturelle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).

1467
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     INDUSTRIE     
A. -

"Savoir naturel, savoir-faire" : Les serpens par musique sont aussy moult souvent seurpris et deceuz quant ilz oyent la voix ou la parole d'aucun enchanteur s'ilz ne se contregardent par leur naturelle industrie. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 91). Contenans grans instructions Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Industrie, c'est savance naturelle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).

1468
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     INDUSTRIE     
A. -

"Savoir naturel, savoir-faire" : Les serpens par musique sont aussy moult souvent seurpris et deceuz quant ilz oyent la voix ou la parole d'aucun enchanteur s'ilz ne se contregardent par leur naturelle industrie. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 91). Contenans grans instructions Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Industrie, c'est savance naturelle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).

1469
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     INFECT     
A. -

Au propre. [D'une chose, d'une partie du corps ou d'une substance] "Empoisonné, contaminé, corrompu" : Et come un membre pourri ou aultrement infect est tranchié et mis hors du corps, (...) anssi un Crestian desobeïssant au conmandement de Sainte Eglyse doit estre tranché et mis hors de Sainte Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 165). Car, come nous avons ja mis exemple du lynge qui a esté infect et soullye, duquel l'en ne doit mie faire lez corporaux posé que il soit nataïé et purgié, aussi ce n'eust mie esté chose convenable que de la Vierge qui eust esté entechie de pechié originel Jhesuchrist eust pris char humaine. (Songe verg. S., t.2, 1378, 260). Les nouveaulx grains, et nouveaulx fruiz, Corrompus, gastez et destruiz Par l'air infect, ou mauvaiz vent, Qui telement les va grevant, Dont maint homme prent nourreture, En très grant grief de sa nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Et pour ce savoir et entendre Que tous ceulx qui ont les corps secz D'umeurs et sont néant infectz, Usans de bon gouvernement, N'ont indigence aucunement De faire en soy purgation (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Infect, c'est corrompu ; infection, corruption. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). ...par laquelle chose le ventre est presserré plus que devant et le sanc plus infect que par avant, et pour ce les intestins doibvent premier estre evacués par cristeres ou suppositoire. (Rég. santé corps C., 1480, 163). ...et en est tout ainsi comme si en une clere fontaine vient boire quelque serpent ou beste venimeuse, il ne s'ensuit pas que la source d'icelle en soit infecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

1470
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     INFECT     
A. -

Au propre. [D'une chose, d'une partie du corps ou d'une substance] "Empoisonné, contaminé, corrompu" : Et come un membre pourri ou aultrement infect est tranchié et mis hors du corps, (...) anssi un Crestian desobeïssant au conmandement de Sainte Eglyse doit estre tranché et mis hors de Sainte Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 165). Car, come nous avons ja mis exemple du lynge qui a esté infect et soullye, duquel l'en ne doit mie faire lez corporaux posé que il soit nataïé et purgié, aussi ce n'eust mie esté chose convenable que de la Vierge qui eust esté entechie de pechié originel Jhesuchrist eust pris char humaine. (Songe verg. S., t.2, 1378, 260). Les nouveaulx grains, et nouveaulx fruiz, Corrompus, gastez et destruiz Par l'air infect, ou mauvaiz vent, Qui telement les va grevant, Dont maint homme prent nourreture, En très grant grief de sa nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Et pour ce savoir et entendre Que tous ceulx qui ont les corps secz D'umeurs et sont néant infectz, Usans de bon gouvernement, N'ont indigence aucunement De faire en soy purgation (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Infect, c'est corrompu ; infection, corruption. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). ...par laquelle chose le ventre est presserré plus que devant et le sanc plus infect que par avant, et pour ce les intestins doibvent premier estre evacués par cristeres ou suppositoire. (Rég. santé corps C., 1480, 163). ...et en est tout ainsi comme si en une clere fontaine vient boire quelque serpent ou beste venimeuse, il ne s'ensuit pas que la source d'icelle en soit infecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

1471
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     INFECT     
A. -

Au propre. [D'une chose, d'une partie du corps ou d'une substance] "Empoisonné, contaminé, corrompu" : Et come un membre pourri ou aultrement infect est tranchié et mis hors du corps, (...) anssi un Crestian desobeïssant au conmandement de Sainte Eglyse doit estre tranché et mis hors de Sainte Eglyse. (Songe verg. S., t.2, 1378, 165). Car, come nous avons ja mis exemple du lynge qui a esté infect et soullye, duquel l'en ne doit mie faire lez corporaux posé que il soit nataïé et purgié, aussi ce n'eust mie esté chose convenable que de la Vierge qui eust esté entechie de pechié originel Jhesuchrist eust pris char humaine. (Songe verg. S., t.2, 1378, 260). Les nouveaulx grains, et nouveaulx fruiz, Corrompus, gastez et destruiz Par l'air infect, ou mauvaiz vent, Qui telement les va grevant, Dont maint homme prent nourreture, En très grant grief de sa nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Et pour ce savoir et entendre Que tous ceulx qui ont les corps secz D'umeurs et sont néant infectz, Usans de bon gouvernement, N'ont indigence aucunement De faire en soy purgation (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Infect, c'est corrompu ; infection, corruption. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). ...par laquelle chose le ventre est presserré plus que devant et le sanc plus infect que par avant, et pour ce les intestins doibvent premier estre evacués par cristeres ou suppositoire. (Rég. santé corps C., 1480, 163). ...et en est tout ainsi comme si en une clere fontaine vient boire quelque serpent ou beste venimeuse, il ne s'ensuit pas que la source d'icelle en soit infecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°).

1472
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     INFECT     
II. -

Subst. "Personne frappée d'une maladie contagieuse" : Et qui veulent lors s'encliner À chevaucher, ou cheminer, Par mauvaiz air et lieux suspectz, Ou visiter aucuns infectz, Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain (LA HAYE, P. peste, 1426, 100).

1473
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     INFECTION     
1.

"Maladie contagieuse" : Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

1474
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     INFECTION     
2.

"Contagion, contamination" : Lors est bon et convénient D'eslire basse mansion Pour éviter l'infection. (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

1475
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     INFECTION     
2.

"Contagion, contamination" : Lors est bon et convénient D'eslire basse mansion Pour éviter l'infection. (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

1476
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     INFLAMMATION     
A. -

ASTR. "Objet lumineux, corps en feu" : Le quart signe si sont Comètes, Enflammées dedens leurs mètes, Et autres inflammations De diverses conditions Volans en l'air légièrement, Comme est touchié aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).

1477
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     INFLATIF     
[D'un aliment] "Qui fait enfler" : Miel est de chaulde et sèche nature et mondefie bien, maiz il est inflatif et engendre soif. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213). Item, plus les humides et recentes figues sont de plus legiere nutriction que les seches, et plus tost descendent de l'estomac au foye, et font le foye plus humide, et tiennent le ventre plus lubrique que les seches, mais les seches sont mains inflatives et plus convenables a l'estomac que les humides. (Rég. santé corps C., 1480, 33-34). Et quant on les mengeue [les pois] a tout la piau ou l'escorce, il sont a blasmer pourtant qu'ilz sont inflatifz. (Rég. santé corps C., 1480, 79).
1478
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     INFLUENCE     
"Action exercée par les astres sur la vie et le destin des hommes et sur les choses terrestres" : Influence est une qualité célestiele imperceptible de soy, et est l'un des troiz principaulx instrumens du Ciel, comme dit est vers le commencement du livre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206). Cestui Josyas eut tousjours avecque lui les plus expers astrologiens qu'il peut sçavoir ne trouver et fut à merveilles ententif à enquerir la proffondité des influences. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 42 r°). Il composa deux livres de la science des estoilles, l'un des influences et l'autre des interrogacions (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 47 r°). Menander Comicus, souffisant astrologien, famillier de Jadus, grant prebtre des Juifz et fut celui, comme l'on dit, qui lui donna conseil de aller au devant du roy Allexandre pour plaquer son ire qu'il avoit conceue contre ceulx de Jherusalem, lui monstrant l'influence estre disposée contre eulx s'ilz n'y obvioient, ce qu'il firent et bien leur en fut. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 55 v°). Quoy qu'il en soit, il fut souffisant astrologien et, lui estant en mer, congnoissant la tempeste et voyant l'influence contre lui, pour son sauver gecta grande somme d'or en la mer, disant qu'il aymoit mieulx sa richesse submerger que lui estre submergé par icelles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 r°).
1479
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     INFLUENCE     
-

Influence des estoiles : Et, en oultre de celles nues, Sourdent et si sont contenues Les pluyes, les nèges et grelles, Par l'influence des Estelles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

1480
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     INGÉNÉRABLE     
"Qui ne peut être engendré" : En ceste forme le fault faire, Et est chose très convenable Qu'aucune chose ingénérable Soit première fondation De naturel production (LA HAYE, P. peste, 1426, 3).
1481
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     INGÉRER     
I. -

Empl. trans. "Introduire par la bouche ; avaler" : Toutes autres chars seurement, Non nommées prouchainement, Sont orendroit à refuser, Maiz celles sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique (LA HAYE, P. peste, 1426, 92).

Rem. FEW : «seit AcC 1839».

1482
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     INGRAT     
"Ingrat" : Cy avoit beau don et bel heritage ! Mais helas ! Adam et Eve, ingras de ce, forfirent mou tost contre ta majesté royale, divine et imperiale, en trespassant ton commandement de non mengier la pomme (GERS., Concept., 1401, 397). ...et icy failly Aristote et presques tous les philosophes, et pour ce ilz furent ingraz a Dieu et cheurent en horribles erreurs, en ydolatries et en vilité contre nature (GERS., Trin., 1402, 162). Mescroiant chascun en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy, Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable, Tout ingrat à son Créateur Et des biens trop grant dégasteur (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Ingrat est cellui qui n'est recognoissant du bien que on lui auroit fait. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).
1483
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     INGRAT     
"Ingrat" : Cy avoit beau don et bel heritage ! Mais helas ! Adam et Eve, ingras de ce, forfirent mou tost contre ta majesté royale, divine et imperiale, en trespassant ton commandement de non mengier la pomme (GERS., Concept., 1401, 397). ...et icy failly Aristote et presques tous les philosophes, et pour ce ilz furent ingraz a Dieu et cheurent en horribles erreurs, en ydolatries et en vilité contre nature (GERS., Trin., 1402, 162). Mescroiant chascun en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy, Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable, Tout ingrat à son Créateur Et des biens trop grant dégasteur (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Ingrat est cellui qui n'est recognoissant du bien que on lui auroit fait. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).
1484
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     INGUINAIRE     
"Inguinal ; de l'aine" : En deux Somme[s] ilz départirent, Dont en la première, sans doubte, En poursuyvant leur droite route, Ont démonstré, par leur savance, Des causes, signes et naissance De la maladie inginaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 19). Inguinaire, c'est ce qui appartient aux aynes, comme la boce qui vient volontiers en tel lieu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206). Cestui predist, entres autres choses, de la corrupcion de l'air qui fut sur et entour Romme, dont s'ensuivit une peste que l'on appella "inguinaria". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 101 v°).
1485
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     INGUINAIRE     
"Inguinal ; de l'aine" : En deux Somme[s] ilz départirent, Dont en la première, sans doubte, En poursuyvant leur droite route, Ont démonstré, par leur savance, Des causes, signes et naissance De la maladie inginaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 19). Inguinaire, c'est ce qui appartient aux aynes, comme la boce qui vient volontiers en tel lieu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206). Cestui predist, entres autres choses, de la corrupcion de l'air qui fut sur et entour Romme, dont s'ensuivit une peste que l'on appella "inguinaria". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 101 v°).
1486
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     INIQUITÉ     
A. -

Au sing. "Mal, perversion" : Elle ot le Siegneur avecquez soy, et sa benediction, ce qui ne se fait fors aux humbles et obeissans, contre orgueilleuse iniquité (GERS., Annonc., a.1400, 233). Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Reprobation ou reprouvement, comme dist Saint Augustin, est prescience de l'iniquité d'aucuns et preparation de leur dampnation. Et pour tant notez que en reprouvement sont trois choses. L'un est le reprouvement depuis l'eternité de l'iniquité, c'est a dire que Dieu eternelement a prevue l'iniquité de ceulz qui doivent estre dampnéz. (Somme abr., c.1477-1481, 170).

1487
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     INITION     
"Commencement" : [Les cieux] Plains et dotez d'activitez Et de belles formalitez, Desqueles vient l'inition De toute génération, Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 2). Inition, c'est à dire commencement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).
1488
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     INITION     
"Commencement" : [Les cieux] Plains et dotez d'activitez Et de belles formalitez, Desqueles vient l'inition De toute génération, Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 2). Inition, c'est à dire commencement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).
1489
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     INSENSIBLE     
B. -

"Qui ne peut être perçu par les sens corporels" : Laquele [influence des corps célestes] est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

1490
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     INSPIRATION     
B. -

"Mouvement par lequel l'air entre dans les poumons" : Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses, Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

1491
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     INSPIRER     
B. -

"Respirer ; attirer l'air dans les poumons" : Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Inspirer, c'est à dire tirer l'air dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).

1492
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     INSPIRER     
B. -

"Respirer ; attirer l'air dans les poumons" : Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Inspirer, c'est à dire tirer l'air dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).

1493
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     INSTAMMENT     
"D'une manière pressante ; avec insistance" : Et a basse chiere, a face esplouree [Oroison] venoit moult instamment et devotement de par Joachim et saincte Anne, affin que empetrer leur peust lignie, et que hors feussent du reproche de la loy de malediction. (GERS., Concept., 1401, 395). Requérans le Juge instanment Que, par Arrest de Parlement, Il lui pléust à prononcïer, Déclarer et sentencïer Que Humain Lignage en tout uni Deust à mort estre puni (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).
1494
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     INSTRUCTION     
"Enseignement" : Aucunes foys apparent les mors pour nostre instruction. (GERS., Déf., 1400, 239). Convénient et chose digne De translater ceste doctrine Tant en mémoire et remembrance De si grant fait et pestillence Que pour aucune instruction Contre tele corruption Ou temps présent et à venir, Qui la doctrine veult tenir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 41). Et toutes les instructions D'éviter lors confections Faictes o miel sont à entendre Que nul ne doit adonc les prendre Pour viandes aucunement, En médicine et autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117).
1495
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     INSTRUCTION     
"Enseignement" : Aucunes foys apparent les mors pour nostre instruction. (GERS., Déf., 1400, 239). Convénient et chose digne De translater ceste doctrine Tant en mémoire et remembrance De si grant fait et pestillence Que pour aucune instruction Contre tele corruption Ou temps présent et à venir, Qui la doctrine veult tenir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 41). Et toutes les instructions D'éviter lors confections Faictes o miel sont à entendre Que nul ne doit adonc les prendre Pour viandes aucunement, En médicine et autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117).
1496
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     INSTRUMENT     
B. -

Au fig. "Moyen, intermédiaire" : Que le beau Ciel, de vertu plain, Avec les Estoiles qu'il porte De diverse nature et forte Si ont tousjours en leur baillie Pour exercer leur seigneurie Des instrumens triple manière C'est assavoir, noble lumière, Simple influence et mouvement, Par lesquelz respectivement Gouverne nature célestre, Et meut les choses qu'el fait naistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). Iay plus parle de la vertu ymaginatiue que des autres pour ce que souuent elle empesche saincte meditacion et que le deable en fait souuent son instrument a nous deceuoir (CIB., p.1451, 214).

1497
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     INTIMER     
Empl. trans. "Faire savoir" : Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme, Desquelles, pour vous intimer, Vault moult le cuer épitimer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Intimer, c'est signifier et notifier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
1498
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     INTIMER     
Empl. trans. "Faire savoir" : Et trocisques, faictes en somme De bon camphre, soit sire ou gomme, Desquelles, pour vous intimer, Vault moult le cuer épitimer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Intimer, c'est signifier et notifier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
1499
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     INTITULER     
B. -

Part. passé en empl. adj. "Qui porte comme titre" : Une disgression, servant moult à la matière, extraicte d'un Livret intitulé : Du convy des Dieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 31). Cy commence le cincquiesme livre intitulé des vertus et met au commencement ung brief prologue. (Somme abr., c.1477-1481, 93).

1500
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     INUTILE     
A. -

"Inefficace" : Inutile, c'est à dire néant proffitable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206). Pareillement soit seroit le malade disant : je vueil faire mon plaisir beuvant et mengant. Car se je doy garir, je gariray, et se je doy morir, je morray. Car ainsi les medecines seroient inutiles. (Somme abr., c.1477-1481, 168).

1501
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     IRE     
"Colère" : La quarte consideracion est que nous experimentons les vices de l'omme se monstrer tres apparceuemment par dehors ou visaige ou es contenances, comme orgueil, ire, luxure, paour, fierté. (GERS., Concept., 1401, 426). Ire est un accident de l'âme qui eschauffe et perturbe le corps et les humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). Telz coleriques doiuent fort et diligemment moderer la passion de ire... car ilz sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. (CIB., p.1451, 219). Il presdit sur une conjunction de Saturne et Mars et, par la revolucion d'aucun an, le grant differant et yre qui se leva entre les plus grans de Perse (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°).
1502
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     IRRAISONNABLE     
B. -

[De l'homme] "Qui a perdu la raison (et qui est devenu semblable aux bêtes)" : Mescroiant chascun en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy, Moult bestial, irraisonnable Néant piteux et variable, Tout ingrat à son Créateur Et des biens trop grant dégasteur (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

1503
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     ITÉRER     
Empl. trans. "Répéter" : Et quiconques l'a usité, Pour son preu ou nécessité De soy saignier aucunes foiz Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer (LA HAYE, P. peste, 1426, 116). Itérer, c'est doubler par faire ou dire une chose II foiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).
1504
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     ITÉRER     
Empl. trans. "Répéter" : Et quiconques l'a usité, Pour son preu ou nécessité De soy saignier aucunes foiz Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer (LA HAYE, P. peste, 1426, 116). Itérer, c'est doubler par faire ou dire une chose II foiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).
1505
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     IVOIRE     
"Ivoire" : Et a celle heure une figure lui fut monstree de merveilleuse beaulté, de tres especial façon, qui representoit l'estre et la personne de Sapience, et vit celle precieuse ymage en une nue assise en un throne d'yvoire, vestue de vestemens excellens et de souveraine beaulté. (Horloge de sapience S., c.1389, 67). Ce que l'arc dessusdit estoit d'yvoire et la saiecte aussi fu faint pour ce que l'yvoire, qui est fait des dens de le elephant, est de singuliere noblesce entre les autres os, et est de sa nature froit et blanc, et vault a moult de choses medicinaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 380). Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature, D'espode et de la limature D'yvoire fin, de tous en taille Demie dragme, comme qu'il aille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Yvoire, ebur en latin, c'est l'os de l'éléfant et est froide et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 235). Elephant qui est appellé barro quant a ceulx de Inde pour son cry est dit barritus duquel les dens sont yvire et pour geulle a groing et entre toutes les aultres bestes c'est le plus grant de corps et de vertu (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 475).
1506
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     IVOIRE     
"Ivoire" : Et a celle heure une figure lui fut monstree de merveilleuse beaulté, de tres especial façon, qui representoit l'estre et la personne de Sapience, et vit celle precieuse ymage en une nue assise en un throne d'yvoire, vestue de vestemens excellens et de souveraine beaulté. (Horloge de sapience S., c.1389, 67). Ce que l'arc dessusdit estoit d'yvoire et la saiecte aussi fu faint pour ce que l'yvoire, qui est fait des dens de le elephant, est de singuliere noblesce entre les autres os, et est de sa nature froit et blanc, et vault a moult de choses medicinaulx (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 380). Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature, D'espode et de la limature D'yvoire fin, de tous en taille Demie dragme, comme qu'il aille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Yvoire, ebur en latin, c'est l'os de l'éléfant et est froide et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 235). Elephant qui est appellé barro quant a ceulx de Inde pour son cry est dit barritus duquel les dens sont yvire et pour geulle a groing et entre toutes les aultres bestes c'est le plus grant de corps et de vertu (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 475).
1507
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     JAGONCE     
"Variété de pierre précieuse ; hyacinthe" : Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes, Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal, De tous, égalment et par art, D'une dragme VIe part (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Iaconces, Jacinctus en latin, est une manière de pierre précieuse qui de sa propriété conforte le cuer et resjouist et vault contre venim, et a moult d'autres nobles opérations selon Aubert et les autres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
1508
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     JAGONCE     
"Variété de pierre précieuse ; hyacinthe" : Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes, Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal, De tous, égalment et par art, D'une dragme VIe part (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Iaconces, Jacinctus en latin, est une manière de pierre précieuse qui de sa propriété conforte le cuer et resjouist et vault contre venim, et a moult d'autres nobles opérations selon Aubert et les autres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208).
1509
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     JARDINET     
-

[Dans un cont. allég.] : Et que je suiz au sec venu, Dont suiz à Dieu plus attenu, Où, à la guise et bon usage D'un mesnagier de bon courage, J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, À mon plaisir et appétit (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1510
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     JAUNE     
"Jaune" : Le tiers signe si peut l'en mettre Quant nous semble le corps célestre, Habitué de grant douleur, Maintesfoiz de rouge couleur, Ou de jaune à rougeur tendant, Pour la vapeur en l'air pendant, Entre lui et nostre véue, Car chose clère, appercéue Parmy chose trouble sans faille, Appert tousjours jaune ou vermeille (LA HAYE, P. peste, 1426, 53). La rose est vne fleur qui passe toutes les aultres de beaulté et enbellist toutes les fleurs d'entour elle et est de longue duree et fleure tres bon et a III. rens de feulles l'une descendant de l'aultre et celles de dehors sont les plus grandes et celles du milleu sont mendres et celles de par dedens sont les plus petites. Et ces petites contiennent et ioingnent a la couleur ianne qui est au milleu de la rose. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 503).
1511
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     JETER     
D. -

Jeter qqc. (un objet) (dans qqc.). "Faire entrer qqc. dans un élément (avec l'intention d'en obtenir un effet bénéfique)" : Aprèz, jouxte l'entencion, S'ensuit une description De trociz, à purifier L'[air] mauvaiz et rectifier, Qui les vouldra ou feu jeter (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...lui estant en mer, congnoissant la tempeste et voyant l'influence contre lui, pour son sauver gecta grande somme d'or en la mer, disant qu'il aymoit mieulx sa richesse submerger que lui estre submergé par icelles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 r°).

1512
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     JETER     
1.

[Jeu qui donne lieu à des paris] Jeter la pierre. "Lancer la pierre (le plus près d'un but)" : Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter, Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre, Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).

Rem. Cf. DU CANGE, IV, s.v. jactare2 ; J.-M. Mehl, Les Jeux au royaume de Fr. du XIIIe au déb. du XVIe s., 1990, 103.

1513
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     JEUNE1          JEUNE2     
C. -

[D'un animal] : Char de jeune mouton est assez trempée, aisée à digérer et engendre bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). Et puis il [l'aigle] retourne a son nid, et ses jones pouchins le soustiennent et nourrissent, et commence a trambler comme aiant les fievres, et commence aprez a suer. (Somme abr., c.1477-1481, 179).

1514
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     JOIE     
1.

[Ponctuel] "Joie, allégresse" : Car ire meut soudainement, Maiz la commotion de joie Est volentiers trempée et quoie (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). Ioye est un autre accident de l'ame qui conforte le cuer, maiz qu'elle ne soit excessive, et accroist l'umidité du corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).

1515
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     JOIE     
1.

[Ponctuel] "Joie, allégresse" : Car ire meut soudainement, Maiz la commotion de joie Est volentiers trempée et quoie (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). Ioye est un autre accident de l'ame qui conforte le cuer, maiz qu'elle ne soit excessive, et accroist l'umidité du corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).

1516
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     JOIE     
1.

[Ponctuel] "Joie, allégresse" : Car ire meut soudainement, Maiz la commotion de joie Est volentiers trempée et quoie (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). Ioye est un autre accident de l'ame qui conforte le cuer, maiz qu'elle ne soit excessive, et accroist l'umidité du corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).

1517
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     JOINDRE     
1.

[Les compl. désignent des choses concr.] "Ajouter qqc. à autre chose" : À quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz, O lesquelx pevent estre joignz Camphre et sandaulx, qui sont moult chiers, Et pommes d'aigres grenadiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 121).

1518
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     JOINDRE     
B. -

ASTR. [Des planètes entre elles ou avec une comète] Soi joindre. "Se trouver dans un certain écart angulaire (regard) qui passe pour exercer une influence heureuse ou néfaste sur les événements terrestres" : Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Assigna propre mouvement [aux planètes], Lequel ne pevent translater Par pou mouvoir ne trop haster, Dont leur fault, selon l'ordonnance, Continuer toudis leur dance, Se joindre et desjoindre souvent Selon l'estat de leur couvent (LA HAYE, P. peste, 1426, 39). Au moyen de quoy plusieurs de bonne heure se tirerent ès autres parties salubres, et fut l'an du monde IIIImIIIcLVI ; fut moult pestiffere, pour ce qu'elle [une comète] estoit joincte à Mars. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 38 r°). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches, sinon qu'il y est bon regard et quant Venus et Mercure estoient conjoinctz, lors est la gloire des hommes licterés et nuysance aux vielz gens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

Rem. Sens non att. par FEW V, s.v. jungere ; cf. A. Le Boeuffle, Astr., 1987, 158, s.v. jungere ; v. aussi conjoindre, conjonction.

1519
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     JOINDRE     
B. -

ASTR. [Des planètes entre elles ou avec une comète] Soi joindre. "Se trouver dans un certain écart angulaire (regard) qui passe pour exercer une influence heureuse ou néfaste sur les événements terrestres" : Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Assigna propre mouvement [aux planètes], Lequel ne pevent translater Par pou mouvoir ne trop haster, Dont leur fault, selon l'ordonnance, Continuer toudis leur dance, Se joindre et desjoindre souvent Selon l'estat de leur couvent (LA HAYE, P. peste, 1426, 39). Au moyen de quoy plusieurs de bonne heure se tirerent ès autres parties salubres, et fut l'an du monde IIIImIIIcLVI ; fut moult pestiffere, pour ce qu'elle [une comète] estoit joincte à Mars. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 38 r°). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches, sinon qu'il y est bon regard et quant Venus et Mercure estoient conjoinctz, lors est la gloire des hommes licterés et nuysance aux vielz gens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

Rem. Sens non att. par FEW V, s.v. jungere ; cf. A. Le Boeuffle, Astr., 1987, 158, s.v. jungere ; v. aussi conjoindre, conjonction.

1520
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     JOLI     
B. -

"Plaisant, élégant" : Et les termes de Médicine, De diverse sorte et racine, Sont trop merveilleux et divers À faire rime et joliz vers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

1521
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     JONCHER1          JONCHER2     
Empl. trans. "Couvrir (le sol) de jonc, de fleurs" : Ceulx qui souloient monstrer leur prouesce et leur force contre lez annemis de la foy le monstrent en oysiveté, en yver et en esté, a bon feu devant la chiminé, et en chambre jonchie et bien paree, et la, qui miex boit et miex scet jangler est le plus vaillant tenu et reputé. (Songe verg. S., t.1, 1378, 15). Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).
1522
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     JOUER     
1.

[Le compl. désigne un jeu déterminé] Jouer à/de qqc. : Et, se l'air n'est bel, par raison Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter, Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Fist aussi une semblance de truye d'arain qui humoit toutes les noises qui se faisoient à Romme, et deux grans ymages de cuyvre, qui jouoyent d'une pomme ou pelote par dessus Romme. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 r°).

1523
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     JOUR     
-

Estre jour. "Faire jour" : Car, se le Soleil s'arrestoit Sans mouvement en un endroit, Tousdiz seroit jour celle part (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). L'une cathegorique est "se le soleil est levé", l'aultre est "il est jour". (Somme abr., c.1477-1481, 169).

1524
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     JOUR     
-

De haut jour/en plein jour. "En pleine lumière, au milieu de la journée" : Maiz le dormir qu'on fait de nuit Est naturel et porte fruit, Et ce qui est de hault jour fait Griève nature et lui desplaist (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). ...et aussi apparut ès nones de fevrier ou ciel, en plain jour, une estoille depuis III heures juques à IX, distante du Soleil d'environ une couldée. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°). ...ce mesme jour, fut une eclipse du Soleil, ou XVIIIe degré de Virgo et dura deux heures, et se monstrerent les estoilles en plain jour. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 v°).

1525
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     JOUR     
3.

[Jour en cooccurrence avec nuit ou repos] : Le quart signe si sont Comètes, Enflammées dedens leurs mètes, Et autres inflammations De diverses conditions Volans en l'air légièrement, Comme est touchié aucunement, Lesquelz effectz, comme je tien, Souvent de jour aviennent bien, Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). ...et habitoit entre les roches haultes par jour et son repox estoit en cavernes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 16 v°). ...au moïen de laquelle [applicacion], le roy Daire, qui longtemps avoit esté sans avoir reppox nuyt ne jour, perdit incontinent toute doulleur et fut gary (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 v°). Cestui prenostica l'obscurté et prolongacion de la nuyt, qui contint la pluspart du jour et l'orrible habondance des perres naturelles, qui tumberent des nuées avecques la grosse gresle, qui batirent toute la terre en grande pitié et partie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 56 r°).

1526
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     JOUR     
3.

[Jour en cooccurrence avec nuit ou repos] : Le quart signe si sont Comètes, Enflammées dedens leurs mètes, Et autres inflammations De diverses conditions Volans en l'air légièrement, Comme est touchié aucunement, Lesquelz effectz, comme je tien, Souvent de jour aviennent bien, Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). ...et habitoit entre les roches haultes par jour et son repox estoit en cavernes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 16 v°). ...au moïen de laquelle [applicacion], le roy Daire, qui longtemps avoit esté sans avoir reppox nuyt ne jour, perdit incontinent toute doulleur et fut gary (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 v°). Cestui prenostica l'obscurté et prolongacion de la nuyt, qui contint la pluspart du jour et l'orrible habondance des perres naturelles, qui tumberent des nuées avecques la grosse gresle, qui batirent toute la terre en grande pitié et partie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 56 r°).

1527
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     JOUR     
-

Jour et nuit. "Tout le temps, sans interruption" : Pareillement l'Umidité Et la Sécheur en vérité Se combatent mutuement Et en oultre, certainement, Force de chaleur, jour et nuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 65). ...et les antiques escriptures dient que ce sont les cierges qui furent presentez au temple par la Vierge Marie, lesquieux sans intermission luissent jour et nuyt, par divinne vertu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 99 r°). ...et finablement en fist une autre [sphère] pour vous, Sire, qui vous costa XIIc escuz, laquelle contient plusieurs utilités et est fabriquée en telle maniere que tous les mouvemens des planetes en toutes heures et en tous temps, jour et nuyt, très certenement se y peust trouver (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 166 r°).

1528
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     JOUR     
-

Jour ou nuit. "À tout moment" : Aussi fait mal, et griève et nuit, Prendre viande, jour ou nuit, Tant soit plaisant ou excellente, Non digérée la précédente. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

1529
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     JUPITER     
ASTR. [Dans le système géocentrique] "Sixième planète, comptée parmi les planètes supérieures" : Iupiter est une des sept Planètes et est de chaulde et moiste nature, plaisant et bienveillant en ses effectz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 206).
1530
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     JURER     
-

Empl. abs. Je vous jure. "Je vous assure" : [Quand Nature voit ainsi des jeunes mourir] À centaines et à milliers, Pour convoitise et vaine gloire, Qui ne montent pas une poire, Aussi pour les biens de Fortune, Tant muable, hisdeuse et brune, Qui valent trop mains, je vous jure, Que ne font les biens de Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

1531
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     JUS1          JUS2     
"Suc d'un fruit, d'un végétal" : À quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).
1532
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     JUS1          JUS2     
"Suc d'un fruit, d'un végétal" : À quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).
1533
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     JUS1          JUS2     
"Suc d'un fruit, d'un végétal" : À quoy valent en vérité Le jus et l'acétosité De frans citrons et de bons coignz (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).
1534
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     JUSQUIAME     
[Plante] "Jusquiame" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Iusquiame, jusquiamus en latin, est une herbe vénimeuse aucunement, et en y a de trois manières, et en toute manière elle est de froide et sèche nature et vault contre pluseurs maladies, ordonnée et appliquée dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).
1535
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     JUSQUIAME     
[Plante] "Jusquiame" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Iusquiame, jusquiamus en latin, est une herbe vénimeuse aucunement, et en y a de trois manières, et en toute manière elle est de froide et sèche nature et vault contre pluseurs maladies, ordonnée et appliquée dehors. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207).
1536
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     JUSTE1          JUSTE2     
2.

"Qui a de la justesse, qui est exact" : Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Et de la pouldre, pure et nete, De bon triasandali faicte, Des deux, égalment à la foiz, Dragme et demie, à juste poiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 158).

1537
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     JUSTE1          JUSTE2     
2.

"Qui a de la justesse, qui est exact" : Et ajoustez un peu de cire, Qui blanche soit, et d'ambre grise Une juste dragme à devise (LA HAYE, P. peste, 1426, 149). Et de la pouldre, pure et nete, De bon triasandali faicte, Des deux, égalment à la foiz, Dragme et demie, à juste poiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 158).

1538
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     JUSTEMENT     
B. -

[Domaine des mesures] "Avec précision" : De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). ...composa tables et canons, à toujours moult justement et precisement calcullées, très utilles et convenables à tous astrologiens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 r°). Cestui mesura justement les corps celestes par les regles de geometrie, et trouva moult au juste la haulteur de Saturne et des autres planetes et signes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 v°).

1539
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     LABDANE     
"Gomme-résine aromatique du ciste de Crète ; laudanum" : Pour laquele [pomme] former et faire Vecy la recepte ordinaire : Prenez de l'apdane [l. lapdane] très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Lapdanum est gomme qui tourne sur le noir, et est de chaulde nature et mollifie de sa nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).
1540
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     LABDANE     
"Gomme-résine aromatique du ciste de Crète ; laudanum" : Pour laquele [pomme] former et faire Vecy la recepte ordinaire : Prenez de l'apdane [l. lapdane] très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Lapdanum est gomme qui tourne sur le noir, et est de chaulde nature et mollifie de sa nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).
1541
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     LABOUREUR     
A. -

"Paysan, laboureur" : Conseillent les Maistres de l'art Que les groz laboreurs des champs Facent saignie en cellui temps D'icelle vaine plainement Qui nommée est derrainement, Et tous autres pareillement Qui seulent vivre grassement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 116). ...prenostica sur l'an VIIe du roy Guillaume d'Angleterre la famine qui advint à l'ocasion du tribu et exaction qu'il fist en Normandie, qui fut tel que les labeurs demourerent à fere et s'en alloient les bons laboureurs en païs estranges. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 r°). ...les gens de guerre en eussent tout destruit les blez et autres grains, sans aucune esperance aux pouvres laboureurs d'en riens recuillir. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 v°).

1542
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     LAC     
A. -

"Étang, eau dormante" : Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors, Hors lieux puans, boeux et hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77).

1543
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     LÂCHE     
-

Avoir/tenir le ventre lasche. "Le libérer des excréments" : Et vault moult, que chacun le sache, Tenir qui peut le ventre lasche Par brouet de char convenable Avec bourrache, herbe louable (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

1544
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     LÂCHER     
-

Lascher le corps. "Le détendre, le rendre moins résistant" : Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible Comme de soy est perceptible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).

1545
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     LÂCHER     
-

Lascher le ventre. "Le rendre libre, lui faire rendre les excréments" : De dormir et reposer, lascher le ventre et faire abstinence de femme courant pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

1546
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     LÂCHER     
II. -

Empl. pronom. "Évacuer son ventre" : Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement, À quoy vault fruit de thamarinde, C'est d'un abre qui croist en Inde, Et manne aussi est profitable À ce faire, sans dire fable (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

1547
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     LACTICIN     
[D'un aliment] "À base de lait" : Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Lacticines sont les choses extraictes de lait, comme burre et fourmage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1548
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     LACTICIN     
[D'un aliment] "À base de lait" : Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Lacticines sont les choses extraictes de lait, comme burre et fourmage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1549
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     LAISE     
"Largeur" : Dimension, c'est la quantité d'une chose conceue selon le long ou le travers ou le parfont ; donc il y a trois dimensions, c'est assavoir la haulteur, la laise, la profondeur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 195).
1550
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     LAIT1          LAIT2     
-

Lait aigre. "Babeurre" : Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre, Qui, par voie de médicine, Vault moult pendant ceste ruine (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Lait aigre est de froide et sèche nature et proffite moult en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

1551
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     LAIT1          LAIT2     
-

Lait aigre. "Babeurre" : Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre, Qui, par voie de médicine, Vault moult pendant ceste ruine (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Lait aigre est de froide et sèche nature et proffite moult en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

1552
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     LAIT1          LAIT2     
-

Lait aigre. "Babeurre" : Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre, Qui, par voie de médicine, Vault moult pendant ceste ruine (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant, Car itel lait, sans dire fable, Est approuvé et convenable En temps de boce vraiement, Tant en cure comme autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). Lait aigre est de froide et sèche nature et proffite moult en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

1553
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     LAITUE     
"Laitue, salade" : Or est nee nostre creature, petite et tendre comme une letue, et samble mieulx deffaulte de nature que une humaine bien fourmee creature, et averont grant doubte les matrones que nostre filz ne muire avant qu'il soit bapisiéz (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 249). Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans À tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Laictue est herbe commune de froide et moiste nature, et est bonne à digérer et engendre bon sang et proffite plus aux colériques et fait dormir, maiz elle nuyst aux yeux qui en use souvent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).
1554
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     LAITUE     
"Laitue, salade" : Or est nee nostre creature, petite et tendre comme une letue, et samble mieulx deffaulte de nature que une humaine bien fourmee creature, et averont grant doubte les matrones que nostre filz ne muire avant qu'il soit bapisiéz (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 249). Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans À tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Laictue est herbe commune de froide et moiste nature, et est bonne à digérer et engendre bon sang et proffite plus aux colériques et fait dormir, maiz elle nuyst aux yeux qui en use souvent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).
1555
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     LAMMÈRE     
[Poisson] : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Lammères sont une manière de poisson qui sont de légière et bonne substance et engendrent bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1556
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     LAMMÈRE     
[Poisson] : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Lammères sont une manière de poisson qui sont de légière et bonne substance et engendrent bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1557
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     LAMPE1          LAMPE2     
B. -

P. anal. ASTR. Lampe ardente. "Météore ressemblant à une torche" : Les Cieulx, avec leurs ornemens, Font engendrer et apparoir Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles, Et d'autres en maintes manières (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

1558
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     LANCER     
.

P. anal. [Du soleil] : Car, se le Soleil s'arrestoit Sans mouvement en un endroit, Tousdiz seroit jour celle part Où il lanceroit sans [l. son] regart Et les choses qui là seroient, Vivre ne durer n'y pourroient (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

1559
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     LANGAGE     
A. -

"Langue propre à un peuple" : Comment ilz seurent tous langages ? Aucuns dient que par I langage on les entendoit en toutes manieres, les autres que ensamble ilz parloient tous languages, les autres que l'un aprés l'autre, et ne les entendoient point, et c'estoit a la dilatacion de la foy. (GERS., Pent., p.1389, 83). Et les termes de Médicine, De diverse sorte et racine, Sont trop merveilleux et divers À faire rime et joliz vers. Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, À parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage, Et je suiz né de son lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165). Marsilius Fiscinus, Florentin, grant philosophe, medicin et astrologien et le plus que l'on sache de son temps sçavant divers langaiges, comme grec, caldée, arabic, ebreu et latin. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 163 r°).

1560
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     LANGAGE     
-

À bref langage. "En peu de mots ; pour être bref" : Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage (LA HAYE, P. peste, 1426, 132).

1561
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     LANGUE     
C. -

"Langage parlé ou écrit propre à un peuple" : Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, À parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage (LA HAYE, P. peste, 1426, 165). Bien peut il estre qu'il en a esté escript çà et là aucune chose, mais non en ung volume, ne en nostre langue, ne si clerement, compendieusement, ne evidemment monstré, comme bien eust peu estre fait (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°). Touteffoiz il a esté très mal translaté, selon ce que j'ay congneu par celui de langue ebraïque, qui lors se disoit langue humaine, et n'y avoit autre langue en toute la terre, et est à presupposer que icelui Ionicus le desdya audict Nembroth et qu'il eut autres plusieurs disciples. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 15 r°). ...fonda aussi icelui Nembrod une ville jouxte icelle tour qui, selon saint Jerosme, fut à merveilles grande, qui de tour avoit LXIII mil, et pour la confusion des langues la fist Babillone nommer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 15 r°).

1562
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     LAPEREAU     
"Jeune lapin" : Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx, De jeunes moutons et de veaulx, De frans aigneaulx et lapereaulx, De chapons et poucins nouveaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Lapereaulx, jeunes connins, et ont bonne char et tendre et engendre bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1563
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     LAPEREAU     
"Jeune lapin" : Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx, De jeunes moutons et de veaulx, De frans aigneaulx et lapereaulx, De chapons et poucins nouveaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Lapereaulx, jeunes connins, et ont bonne char et tendre et engendre bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1564
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     LARGEMENT     
A. -

"Sur une grande surface ; pleinement" : Si est seurté que l'ostel soit Miz et assiz en tel endroit Que le vent de Sut nullement Ne puisse férir largement Dessuz le lieu ou habitacle (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

1565
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     LARGEMENT     
B. -

"Abondamment, généreusement" : Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment, Et y mettre courtoisement De la prédicte espicerie ; Maiz en yver, n'en doubtez mie, Plus largement user en peut, Car ainsi Nature le veult. (LA HAYE, P. peste, 1426, 92).

1566
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     LAXATIF     
-

Empl. subst. fém. [P. ell. de médicine ?] "Médicament purgatif" : Laxative ayant povoir ou vertu à laschier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).

1567
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     LÉGER     
A. -

Au propre. "Qui a peu de poids" (anton. pesant) : Est assavoir que la Comète Est un feu, peu accoustumé À apparoir, fort allumé Hault en l'air en une matière Terrestre, visqueuse et légière, Dont la cause matériele Pourroit estre si grant et tele Qu'elle durroit aucunes foiz Par pluseurs jours, voire par moiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). ...Jehan, Pierre, Jaques sont homes selon la nature humaine, mais ung chascun est cest homme suppost personnel aiant ung chas[c]un ses qualités comme blanc, noir, palle, malvais, et leur quantité, l'un grant, l'aultre petit, l'un gros, l'aultre menu, l'un pesant, l'aultre legier, chascun son lieu selon sa quantité (Somme abr., c.1477-1481, 148). ...ilz [les corps célestes] inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

1568
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     LÉGÈREMENT     
A. -

"Avec légèreté" : Le quart signe si sont Comètes, Enflammées dedens leurs mètes, Et autres inflammations De diverses conditions Volans en l'air légièrement, Comme est touchié aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 54).

1569
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     LÉGÈREMENT     
B. -

"Facilement" : Autrement nous trebucherons legierement et serions deceuz par l'ennemy qui se mue et transforme, comme dit saint Pol, en l'ange de lumiere (GERS., P. Paul, a.1394, 501). Et, comme en escript je le truiz, Adonc nuisent presque tous fruiz, Car le sang qui en est nourri Légièrement seroit pourri, S'ilz n'ont en soy stipticité Ou plaisant acétosité (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

1570
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     LÉGÈREMENT     
C. -

"Un peu, de façon peu copieuse" : Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

1571
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     LÉGÈRETÉ     
B. -

"Agilité" : Et, à brief parler, toutes bestes, Maiz que guaires soient parfaictes, Nous sourmontent en quelque chose, Tesmoign le fait, sans mettre glose, Aucunes en force et fierté Et les autres en légierté, Et maintes en habilité De souffrir une qualité Qui soit diverse ou excessive (LA HAYE, P. peste, 1426, 68).

1572
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     LENT     
2.

[Du corps et de sa santé] "Faible" : Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 107). Lent, c'est à dire lasche et foible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

1573
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     LENT     
2.

[Du corps et de sa santé] "Faible" : Se doivent forment abstenir Pour péril qui en peut venir, Car excédent charnalité Consume et gaste humidité Et la chaleur de corps humain, Et le rent failli, lent et vain, Et abrége souvent la vie, Mesmes en temps d'épidémie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 107). Lent, c'est à dire lasche et foible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

1574
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     LENT     
B. -

[Du temps qu'il fait] "Sans rigueur, peu intense" : Et délaissent, sans apparence, Lors leurs qualitez débonnaires, En vostant des autres contraires, Comme l'Yver, quant il se rent Trop chalereux, pluyeux et lent ; Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient (LA HAYE, P. peste, 1426, 51).

1575
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     LENTILLE     
A. -

"Légume sec, lentille" : Encores le glout est comparé a Esau qui vendi a son frere Jacob sa primogeniture, c'est assavoir sa ainneesse pour une escuele de lentilles tant seulement. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 285). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Lentilles sont une manière de poiz et sont chauldes et sèches moyennement ; la première eaue d'elles lasche le ventre, maiz la substance est mauvaise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

1576
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     LENTILLE     
A. -

"Légume sec, lentille" : Encores le glout est comparé a Esau qui vendi a son frere Jacob sa primogeniture, c'est assavoir sa ainneesse pour une escuele de lentilles tant seulement. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 285). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Lentilles sont une manière de poiz et sont chauldes et sèches moyennement ; la première eaue d'elles lasche le ventre, maiz la substance est mauvaise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).

1577
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     LETTRE     
B. -

"Texte ou mots qui composent un texte" : Et pour cela, se j'ay failli, En quelque point, ou deffailli À translater mains clèrement L'original ensaignement, Ou mué le sens de la letre Autrement qu'il ne déust estre, Ou escript en rude langage Par défault de sens et usage, Je suppli, de cuer fléchissant (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). Et ainsi emanation est le decours et le proces par quoy le Saint Esperit procede du Pere et du Filz. Or venons au texte et a la lettre. Es personnes divines, nous trouvons deux manieres de emanacions. (Somme abr., c.1477-1481, 115). Par quoy appert que fruir est plus general que user, car quiconques fruyt, il use, mais qui use, pas ne fruyt. Or retournons a la lettre. Et ainsi il appert qu'est requise la presence du Saint Esperit et son don qui est amour par lequel on adhert et est conjoinct a lui. (Somme abr., c.1477-1481, 118). ...il trouva le grant cerf, qui avoit le cercle de cuyvre doré ou col, ouquel cercle estoit escript en lectres latines : "Hoc me Cesar donavit". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 144 r°).

1578
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     LETTRE     
-

À la lettre. "Au sens strict" : ...aucunes foys es grans batailles dez roys et dez princes encontre lez anemis de la foy, par la permission divine lez victoires ne vendront pas tousjours a souhait, ceste sainte Chevalerie, a la lettre regulee et experte en fait d'armes et en tous perilz, aura souverainement et diligaument la cure possible des mors et des navres (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 49). Le Proesme dudit Livre, que ledit Roy fist compiler, translaté de mot à mot, à la lètre ou bien près. (LA HAYE, P. peste, 1426, 15). Eternité selon l'interpretation a la lettre vault autant a dire comme "hors des termes", pour ce que elle n'a terme nul, c'est a scavoir ne au regart du commencement, ne au regard de la fin. (Somme abr., c.1477-1481, 140).

1579
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     LETTRE     
E. -

"Culture, instruction" : Adjoustons aux louanges saint Pierre la profundesse de sa sapience par laquelle il congneut et confessa les secrez de paradis et de la Divinité. "Tu es, dit il a Jhesu Crist, vray Filz de Dieu". O quelle doctrine d'un qui estoit sans lettre et sans doctrine humaine ! (GERS., P. Paul, a.1394, 488). ...en ce toutesfois est singulier miracle, que sans miracle (que) tant et tel peuple et par telle maniere se soit submis a ceste creance : riches [par] povres, grans clers par gens sans lettres, tirans par ceulz lesquelz ilz mettoyent a mort, et pour laissier joyes et plaisances, honneurs et delices acoustumez, et venir a labeur, a tourmens et a mort (GERS., P. Paul, a.1394, 496). Lesquelz maulx ainsi eschéuz Furent avant précognéuz Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier (LA HAYE, P. peste, 1426, 29). Cestui monstra bien par experience et par lettre qu'il est souverain astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 83 r°). Cestui fut tenu le plus sage, tant en lectre que en sens naturel que l'on sceut. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 116 v°). Ainsi se meut question, comme à present, contre les astrologiens, mais il leur monstra bien qu'ilz estoient asnes et ebethés, et plus que ignorans et non congnoissans en lettres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 125 v°).

1580
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     LEVER     
A. -

[Du pain] "Se gonfler (sous l'effet de la fermentation)" : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 89).

1581
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     LEVER     
B. -

[Du vent] "Commencer à souffler" : À ce forment amonnesté De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

1582
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     LEVER     
B. -

[Du vent] "Commencer à souffler" : À ce forment amonnesté De sa droite propriété, Si engendra foison de vens Devers Medi le plus levans, Qui portèrent l'infection Par toute terre et région (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Car la propriété des vens, D'icelles parties levans, De sa nature appure et mue Toute eaue en mieulx qui contre flue (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

1583
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     LÉVRIER     
"Lévrier" : - Mon signeur, vostre cousin se recomande à vous et à ma dame vostre compaigne, et il vous a envoiee trois blancs leuvrers si veluz comme un ours, bien courans et de bonne entaille (Man. lang. G., 1396, 82). Je respons en ceste manière Que j'ay veu petit lévrier Courre plus tost que grant coursier (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). Ung leurier ou chien porter en ses armes segnefie homme tres begnin et loyal combateur qui son seigneur iamais ne vouldroit laissier ne a mort ne a vie (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 468).
1584
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     LIBELLE     
B. -

"Acte écrit remis à un magistrat en vue d'une action judiciaire" : ...conme dit le Pape Jehan le XXII., en son Extravagant Ita quorumdam, en reprovent un libelle lequel avoit esté fait contre lez freres Mendyans, lequel aussi avoit esté reprouvé par le Pape Alixandre, en disant que lez freres Mendyans ont tout laissé pour ensieuvir Nostre Seigneur, lequel estoit povre, et l'ont fait pour aconplir la perfection de l'Euvangille. (Songe verg. S., t.2, 1378, 230). Pour tant la Terre à ce contrainte Si peut et doit faire complainte D'icelle male créature, Qui lui oste son ornature. En oultre lesdiz proposans, Tous ces maulx sur Homme imposans, Affermèrent lors que les choses, En leur libelle ainsi encloses Estaint vraies notoirement Et se monstraint si clerement Que seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign, Ne d'observer ordre de Droit Aucunement en cest endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

1585
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     LIESSE     
B. -

MÉD. Liesse de Galien. "Préparation médicinale à base de pommes, bourrache, zédoaire, perles, muscat, etc. (selon l'Antidotaire Nicolas)" : Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement Des deux ensemble et égalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Leesce de Galien, leticia Galieni en latin, est un électuaire précieux qui conforte le cuer, et vault moult pour resjouir et pour tollir tristesce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).

Rem. Cf. R. Sies, Das "Pariser Pestgutachten" von 1348, [1977], 78, s.v. leticia Galeni.

1586
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     LIESSE     
B. -

MÉD. Liesse de Galien. "Préparation médicinale à base de pommes, bourrache, zédoaire, perles, muscat, etc. (selon l'Antidotaire Nicolas)" : Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement Des deux ensemble et égalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Leesce de Galien, leticia Galieni en latin, est un électuaire précieux qui conforte le cuer, et vault moult pour resjouir et pour tollir tristesce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).

Rem. Cf. R. Sies, Das "Pariser Pestgutachten" von 1348, [1977], 78, s.v. leticia Galeni.

1587
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     LIÈVRE1          LIÈVRE2     
"Lièvre" : Item trileis fin de livre avuec miel si que bien soit trileis et que ilh rendent agüe colour et atant de l'un com de l'autre, et de che ongiez le front et lez temples, et toute le dolour en ira. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 192). Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Lièvre est beste mélancolique et a mauvaise char et engendre mauvaiz sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1588
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     LIÈVRE1          LIÈVRE2     
"Lièvre" : Item trileis fin de livre avuec miel si que bien soit trileis et que ilh rendent agüe colour et atant de l'un com de l'autre, et de che ongiez le front et lez temples, et toute le dolour en ira. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 192). Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Lièvre est beste mélancolique et a mauvaise char et engendre mauvaiz sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1589
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     LIGNAGE     
-

P. ext. "Famille" : Aucuns pour echever le parler des gens, et afin que on ne les juge devos, se abandonnent a paroles et vie mondaine, et a boire et a mengier, et souvant trebuchent en pis. Aucuns pour l'amour de lignage trop familiere glassent et coulent en charnele plaisence : n'i a riens seur. (GERS., Pent., p.1389, 82). Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, À parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage, Et je suiz né de son lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

1590
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     LIGNAGE     
B. -

Humain lignage. "Humanité" : ...et qui receustes [s]es dons de grace en especial au jour d'ui avec les apostres tres habundamment, non mie pour vous seulement a souffisance, mais pour les departir aux povres indigens et a vos povres voisins, c'est assavoir a tous ceulx de l'umain lignage qui vous en deprieront (GERS., Pent., p.1389, 72). Tres hault Empereur, Charité, ton [ton] humble fille et devote, et nous autres, Vertuz, avons, non mie sans cause, grande et inestimable leesse quant, a la supplicacion de Misericorde, tu veulz et t'enclines descendre en terre racheter l'umain lignaige (GERS., Concept., 1401, 394). Lesquelz ensemble proposèrent Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce, De gloutonine, d'avarice Et tout autre desplaisant vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

1591
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     LIGNE1          LIGNE2     
2.

"Famille" : Pour ce que de l'attraction Et fréquent inspiration Se corrompent les assistens, Si font mesmes les existens D'une ligne et affinité ; Car iceulx par droite amité Les hantent plus, à dire voir, Et servent, s'ilz font leur devoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

1592
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     LIMATURE     
"Limaille" : Et aussi prenez d'esleues Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature, D'espode et de la limature D'yvoire fin, de tous en taille Demie dragme, comme qu'il aille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Limature, c'est la pouldre que l'en fait o la lime de aucune chose dure, comme d'or ou d'argent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).
1593
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     LIMATURE     
"Limaille" : Et aussi prenez d'esleues Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature, D'espode et de la limature D'yvoire fin, de tous en taille Demie dragme, comme qu'il aille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Limature, c'est la pouldre que l'en fait o la lime de aucune chose dure, comme d'or ou d'argent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).
1594
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     LIMON1          LIMON2     
"Terre molle qui se dépose sur les bords d'un fleuve ; limon" : Aussi est-il grant asseurance Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Lymons de terre sont les boes et ordures d'aucune eaue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1595
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     LIMON1          LIMON2     
"Terre molle qui se dépose sur les bords d'un fleuve ; limon" : Aussi est-il grant asseurance Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Lymons de terre sont les boes et ordures d'aucune eaue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1596
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     LIMON1          LIMON2          LIMON3     
"Variété de citron très acide" : Car telz fruiz font grant allégance En temps de boce ou pestillence Espécialement en esté Par leur bonne propriété, Si comme font pommes granades Et cytrons, avec lymons ades (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Item lymons sont manière de fruit de froide et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1597
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     LIMON1          LIMON2          LIMON3     
"Variété de citron très acide" : Car telz fruiz font grant allégance En temps de boce ou pestillence Espécialement en esté Par leur bonne propriété, Si comme font pommes granades Et cytrons, avec lymons ades (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Item lymons sont manière de fruit de froide et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1598
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     LIMON1          LIMON2          LIMON3     
"Variété de citron très acide" : Car telz fruiz font grant allégance En temps de boce ou pestillence Espécialement en esté Par leur bonne propriété, Si comme font pommes granades Et cytrons, avec lymons ades (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Item lymons sont manière de fruit de froide et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209).
1599
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     LINCEUL     
A. -

"Drap (de lit)" : ...et poverement estoit cele lit garny de covertour forsqe d'un grande rude piere, et n'estoit mye menyver einz estoit de grys ; et par dedeinz le lit n'avoyent pas de lyntheux forsqe ceo qe vostre benoit corps estoit einz envolupee quant pris feust juse de la croice. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 204). ...puis tu ly rendras graces [au Saint-Esprit], puis le coucheras nettement et purement ou bel lit et linceux souefs, flairans de toute chasteté. (GERS., Pent., p.1389, 85). Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans Et leurs robes, linges, sans faille, Ordonner en forme pareille (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). Si furent ses medicins et chevaliers d'oppinion que on l'envelopast en lincieux de toille fine my user, trempez en eaue ardant, pour que sa nature est de eschauffer, ce qui fut fait et, ainsi que le cousturier achevoit de le couldre, voulant couper son fil à la lumiere qui estoit jouxte lui, en une lanterne, le feu courut par le fil, ainçois qu'il l'aperceust jusques au lincieul, lequel lincieul incontinent fut esprins (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 151 r°).

1600
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     LINGE1          LINGE2     
Au plur. "Linge de corps" : Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans Et leurs robes, linges, sans faille, Ordonner en forme pareille (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).
1601
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     LION     
C. -

ASTR. "Signe zodiacal du Lion" : Car en ce temps, sans nulle faille Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Le lyon, en ce propoz, est l'un des XII Signes du Ciel et est de chaulde et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208). ...monstra par une experience que en la seconde face du signe de Aries montoit en la VIIIe spere la semblance d'une femme vestue de rouge, en la seconde du Lion monte la forme d'un homme couronné, tendant les mains vers hault, comme demandant aide au ciel (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 v°). Cestui donna conseil et election d'enclorre Romme de muraille soubz la constellacion du signe du Lion, qui est signe royal et de victoire. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 37 v°). Cestui jugea sur la grande conjunction qui fut des trois superiores planetes, où fut Leo ascendant. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 153 r°).

Rem. FEW explique l'attest. tardive de Lion "constellation du zodiaque" (dep. 1498) par l'empl. du lat. leo dans les textes d'astr.

1602
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     LION     
C. -

ASTR. "Signe zodiacal du Lion" : Car en ce temps, sans nulle faille Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Le lyon, en ce propoz, est l'un des XII Signes du Ciel et est de chaulde et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208). ...monstra par une experience que en la seconde face du signe de Aries montoit en la VIIIe spere la semblance d'une femme vestue de rouge, en la seconde du Lion monte la forme d'un homme couronné, tendant les mains vers hault, comme demandant aide au ciel (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 v°). Cestui donna conseil et election d'enclorre Romme de muraille soubz la constellacion du signe du Lion, qui est signe royal et de victoire. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 37 v°). Cestui jugea sur la grande conjunction qui fut des trois superiores planetes, où fut Leo ascendant. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 153 r°).

Rem. FEW explique l'attest. tardive de Lion "constellation du zodiaque" (dep. 1498) par l'empl. du lat. leo dans les textes d'astr.

1603
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     LIQUEUR     
"Substance liquide" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...ou lieu de laquelle les tables de ladicte nef estoient joinctes l'une a l'autre d'une liqueur gracieuse rendant tres bonne odeur, qui estoit faicte par la confiture des appoticayres d'une gracieuse florecte qui est appellee consoulde royalle, et par les dames est appellee marguerite, et par telle maniere que la dessusdicte liqueur de ladicte fleur retenoit sa couleur. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 540-541). ...Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille, Ou d'autre franche herbe et pareille Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquier Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 120-121). Liqueur peut estre nommée toute chose clère et simple. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209). Le tiers sont liqueurs serbiles faiz de broués de chairs, et par especial de brouet de poussins et de chapons, car telz broués sont a nature fort convenables (Rég. santé corps C., 1480, 30).
1604
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     LIQUEUR     
"Substance liquide" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...ou lieu de laquelle les tables de ladicte nef estoient joinctes l'une a l'autre d'une liqueur gracieuse rendant tres bonne odeur, qui estoit faicte par la confiture des appoticayres d'une gracieuse florecte qui est appellee consoulde royalle, et par les dames est appellee marguerite, et par telle maniere que la dessusdicte liqueur de ladicte fleur retenoit sa couleur. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 540-541). ...Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille, Ou d'autre franche herbe et pareille Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquier Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 120-121). Liqueur peut estre nommée toute chose clère et simple. (LA HAYE, P. peste, 1426, 209). Le tiers sont liqueurs serbiles faiz de broués de chairs, et par especial de brouet de poussins et de chapons, car telz broués sont a nature fort convenables (Rég. santé corps C., 1480, 30).
1605
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     LIRE1          LIRE2     
.

En lisant : Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

1606
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     LIRE1          LIRE2     
D. -

Au fig. "Deviner des événements à partir de signes" : Duquel [livre du ciel] le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier, Et loyalment pronostiquier Les groz effectz et les notables Qui par Nature sont faisables Et par Raison doivent reluire Et se monstrer, pour le vray dire (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

1607
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     LIVRE1          LIVRE2     
2.

[À propos des configurations du ciel] Livre ouvert. "Ce qui peut être déchiffré et interprété comme un texte" : Lesquelz maulx ainsi eschéuz Furent avant précognéuz Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

1608
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     LOGER     
B. -

Loger à table. "S'installer à table, s'attabler" : Derrainement est assavoir Que moult peut nuire et non valoir Lors à table souvent logier, Et le mengier y prorogier, Et prendre sans nécessité De viandes diversité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

1609
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     LOGER     
C. -

[D'une maladie] Estre logé (dans le corps). "S'y trouver" : Et rent de fait nature forte Et la soustient et la conforte à débouter le venim hors, Qui est logé dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

1610
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     LOI1          LOI2     
-

Lois du cours céleste/lois des estoiles : Item il a principaulté, Usant de droit et loyaulté, Sur toutes choses de ce Monde Par tous les climatz à la ronde, Et si peut sentir et cognoestre Les droiz et loiz du cours célestre, Et, s'il use de proudommie, Avoir sur eulx grant seigneurie (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Cestui fut le premier qui, selon les loix des estoilles, congneut estre neccessaire mectre loy en terre entre les hommes, et pour ce fut il premier qui bailla loy aux Grecs. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

1611
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     LOISIR1          LOISIR2     
B. -

À beau loisir. "À bon droit (?)" : Maiz à noter et publier Qu'aucune foiz ceste ruine De pestillence prent racine De Divin vouloir et plaisir, Comme jadiz à beau loisir Fist Dieu venir le grant Déluge, En punissant, comme droit juge, Les maulx des gens et les péchiez Dont fort estoient entechiez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

1612
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     LOISIR1          LOISIR2     
C. -

(Faire qqc.) à loisir. "(Faire qqc.) en prenant son temps" : Item je suppli tiercement à toute gent d'entendement, Voulans aviser à loisir Ce livret, jouxte leur plaisir, À le corriger de leur grace, S'ilz voient besoign qu'on le face. (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).

1613
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     LONG     
1.

"Qui s'étend sur une grande distance" : Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Fist ung mirouer ouquel on veoit les ennemis de Romme de longue distance. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

1614
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     LONG     
2.

"Qui a une dimension (longueur) supérieure à la moyenne des choses de la même espèce" : ...De fleur d'anthos, une herbe digne, Et de cubèbes à plevine, De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc, Egalment de cestes matières D'une dragme deux pars entières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Par la quantité, la chose est grande ou petite, longue ou briefve, large ou estroicte. (Somme abr., c.1477-1481, 127). Premierement fin se prend pour terme, et par tele maniere quantité continuele, comme ce qui est long, lee et parfond, est infinie, car elle est divisible infiniement, pour ce que en chose qui a quantité continuele n'a point de terme en division, comme ne en nombre n'a point de terme en adjoustant. (Somme abr., c.1477-1481, 132). Philostephanus fut en ce temps, home moult à reverer pour son viel age et grande science, et fut très insigne astrologien. Cestui fut des premiers navigans sur mer en longues navires. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°).

1615
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     LONG     
A. -

[Dans l'espace] "Longueur" : ...nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer [d'une chose ronde] la dextre part De la senestre par nul art, Ne sevrer le long du travers, Tant soit-il sages ou expers (LA HAYE, P. peste, 1426, 171). L'autre est spasme par maniere d'ung tympane ouquel le membre selon le long et le large devient court, comme fait le parchemin mis au feu, car il se retraict selon le long et le large, et ceste espesse de spasme se fait petit a petit. (Rég. santé corps C., 1480, 9). Cestui Nynus fist fonder une cité dicte Tayse qu'il nomma de son nom et avoit trois journées de long, comme dit Jonas le prophete, d'un costé à l'autre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 17 v°). ...il escripvit que ès marches de Lothoringe se verroit celui an de grandes merveilles, ce qui advint, car une grande mote de terre de L piez de long et XIIII de hault se desseura de terre et, sans main mectre, saillit XXV piez loing arriere de son premier lieu (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 v°).

1616
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     LONG     
2.

(Faire qqc.) au long. "(Faire qqc.) en détail, amplement" : Je composeray davantage Subséquentement une table En commune prose, sans fable, Selon l'ordre de l'A B C, Par laquelle seront, pour vray, Lesdiz termes au long véuz Et déclarez et cognéuz (LA HAYE, P. peste, 1426, 171). Ledit Godeffroy, duc de Buillon, mourut l'an mil cent et XI, comme m'est apparu par sa nativité, qui fut moult bien faicte et bien au long veriffiée, mais je n'ay point trouvé l'acteur d'icelle, fors qu'elle est faicte au midi de Metz en Lorraine (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 109 v°).

1617
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     LOTION     
MÉD. "Action de laver, application d'une substance liquide (sur un membre du corps)" : Et en oultre convient entendre À réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Fomentation, c'est lotion ou baign d'aucun membre en la décoction d'aucunes herbes (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1618
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     LOTION     
MÉD. "Action de laver, application d'une substance liquide (sur un membre du corps)" : Et en oultre convient entendre À réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Fomentation, c'est lotion ou baign d'aucun membre en la décoction d'aucunes herbes (LA HAYE, P. peste, 1426, 201).
1619
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     LUIRE1          LUIRE2     
A. -

[D'un corps céleste] "Briller" : Et lesquelz Maistres, bien méuz, De sens et bonté pourvéuz, Démonstrèrent lors et escrirent, En icellui Traictié qu'ilz firent, Unes causes universeles, Luisans es cieulx et es estoilles, Et autres causes plus certaines, Estans parmy l'air et prouchaines, De la fortune ou pestillence Qui en ce temps couroit en France (LA HAYE, P. peste, 1426, 17). Lesquelz effectz, comme je tien, Souvent de jour aviennent bien, Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit (LA HAYE, P. peste, 1426, 54).

1620
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     LUIRE1          LUIRE2     
A. -

[D'un corps céleste] "Briller" : Et lesquelz Maistres, bien méuz, De sens et bonté pourvéuz, Démonstrèrent lors et escrirent, En icellui Traictié qu'ilz firent, Unes causes universeles, Luisans es cieulx et es estoilles, Et autres causes plus certaines, Estans parmy l'air et prouchaines, De la fortune ou pestillence Qui en ce temps couroit en France (LA HAYE, P. peste, 1426, 17). Lesquelz effectz, comme je tien, Souvent de jour aviennent bien, Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit (LA HAYE, P. peste, 1426, 54).

1621
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     LUIRE1          LUIRE2     
C. -

Part. prés. en empl. adj. [D'une chose] "Qui réfléchit la lumière ; qui a des reflets, brillant" : En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière Et de camphre, luisant et net, Le poiz de six grains, ou de sept. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). ...advint que une aigle ou autre oysel print à la rive de l'eaue une conche, comme une grosse wistre ou tortue, et, pour la casser, monta hault en l'air et vit la teste d'icelui Achilus, calve, depillée et luisant et, cuidant que ce fust quelque roche, la laissa cheoir et lui rompit la teste et ainsi mourut. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 v°). ...j'ay qui parle, ay veu et encore ay devers moy une maniere de roche, en maniere de tallz fort transparant et luisant que jamais feu ne peut consumer et se peut filler comme alun de plume (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 v°).

1622
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     LUNAIRE     
"De la lune" : La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières, Et puiz descendre et se retraire Par le regart du Corps Lunaire, Lequel en a grant seigneurie Sur les humeurs, n'en doubtez mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).
1623
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     LUNE     
A. -

ASTR. [Dans le système géocentrique] "Première des sept planètes qui tournent autour de la terre en cercles concentriques" : C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32). La Lune est l'une des VII Planètes et est de froide et moiste nature, et de sa propriété elle a domination sur les humeurs, dont la mer croist et descroist selon le cours de la Lune. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208-209). Et pareillement la mer selon l'estat et le cours de la lune, elle s'estent et passe ses termes accoustuméz, lequel mouvement commence du centre moyen et s'estent jusques aux extremités et encores les passe. (Somme abr., c.1477-1481, 145). ...et predist sur ladicte conjunction l'infortune des scribes pour la presence de Mercure, Venus et la Lune ou signe de Gemini, et que les subjectz desdaigneroient leurs seigneurs et que les voies et chemins seroient infestés par larrons (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°). Cestui presenta au roy de Perse une perre precieuse appellée selenites, laquelle croist par sa proprieté en la Lune croissant et descroist, la Lune descroissant. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 v°). ...et les impressions de feu qui se monstrerent et la signifficacion d'une estoille que plusieurs virent entrer dedans la Lune, comme il sembloit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 r°).

1624
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     LUNE     
A. -

ASTR. [Dans le système géocentrique] "Première des sept planètes qui tournent autour de la terre en cercles concentriques" : C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32). La Lune est l'une des VII Planètes et est de froide et moiste nature, et de sa propriété elle a domination sur les humeurs, dont la mer croist et descroist selon le cours de la Lune. (LA HAYE, P. peste, 1426, 208-209). Et pareillement la mer selon l'estat et le cours de la lune, elle s'estent et passe ses termes accoustuméz, lequel mouvement commence du centre moyen et s'estent jusques aux extremités et encores les passe. (Somme abr., c.1477-1481, 145). ...et predist sur ladicte conjunction l'infortune des scribes pour la presence de Mercure, Venus et la Lune ou signe de Gemini, et que les subjectz desdaigneroient leurs seigneurs et que les voies et chemins seroient infestés par larrons (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°). Cestui presenta au roy de Perse une perre precieuse appellée selenites, laquelle croist par sa proprieté en la Lune croissant et descroist, la Lune descroissant. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 v°). ...et les impressions de feu qui se monstrerent et la signifficacion d'une estoille que plusieurs virent entrer dedans la Lune, comme il sembloit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 r°).

1625
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     LUNE     
-

[La Lune, en tant que première planète, sépare les quatre éléments (le monde sublunaire) des sphères planétaires] : Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). ...comme elle [la machine céleste] estoit divisée en deux parties, l'une depuis le sercle de la Lune, montant contremont tout oultre la region des planetes, tendant jusques à la dixieme spere et que icelle partie il appella "etherea lucida" et l'autre partie seconde d'embas il comprint depuis ledict cercle de la Lune jusques au centre de la terre et l'appella "ellementaris regio" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 11 v°).

1626
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     LUTTER     
Empl. intrans. [De deux pers.] "Pratiquer la lutte" : ...nous povons mettre exemple en deux personnes qui luytent, qui tournaient ou qui joustent, pour soy exerciter et pour essaïer leur force et leur vertu corporele. (Songe verg. S., t.1, 1378, 353). Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter, Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre, Et cheminer de fervent erre, Et tous autres telz excez faire Qui peuent à Nature desplaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 85).
1627
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     MACIAINE     
[Variété de pomme] : Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées, Et des Acteurs sont approuvées. (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Maciaines, en latin maciana, sont une espèce de pommes qui sont de froide et sèche nature et ont vertu à conforter et resjouir et veulent aucuns dire que ce sont pommes de boiz, que je ne croy pas. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1628
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     MACIAINE     
[Variété de pomme] : Et de tout ce soient confites Trocisques avec juz de pommes, Qui des grans et des savans hommes Furent maciaines nommées, Et des Acteurs sont approuvées. (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Maciaines, en latin maciana, sont une espèce de pommes qui sont de froide et sèche nature et ont vertu à conforter et resjouir et veulent aucuns dire que ce sont pommes de boiz, que je ne croy pas. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1629
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     MACIS     
"Écorce aromatique ou fleur du muscadier" : Et de muscatellin fin beaulx, De tous les deux la quantité De deux dragmes par équité, Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Muscate ou Muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). Macis, c'est la pure escorce ou la fleur des muscates, et est de chaulde et sèche nature et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99).
1630
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     MACIS     
"Écorce aromatique ou fleur du muscadier" : Et de muscatellin fin beaulx, De tous les deux la quantité De deux dragmes par équité, Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Muscate ou Muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). Macis, c'est la pure escorce ou la fleur des muscates, et est de chaulde et sèche nature et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99).
1631
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     MACIS     
"Écorce aromatique ou fleur du muscadier" : Et de muscatellin fin beaulx, De tous les deux la quantité De deux dragmes par équité, Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Muscate ou Muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). Macis, c'est la pure escorce ou la fleur des muscates, et est de chaulde et sèche nature et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99).
1632
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     MACLE1          MACLE2     
"Défaut, tache" : Et autres valent proprement À médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle, Et autres choses resemblables Maiz des susdictes et trouvables (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).
1633
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     MAIGRE1          MAIGRE2     
1.

"Qui contient peu de graisse" : Et faict grant mal qui lors n'abstine De toute chose lacticine, Fors de formage en fin de table, Duquel user est tolérable, Et sauf qui veult boire lait aigre, Trait du beurre poignant et maigre, Qui, par voie de médicine, Vault moult pendant ceste ruine (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

1634
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     MAIGRE1          MAIGRE2     
2.

[Du vinaigre, à cause de sa qualité froide et sèche] : Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers O feuilles d'ongle cabaline, Qui est herbe moult froide et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Pourtant aussi que le vin aigre De sa poignant nature et maigre Peut nuire et porter aucuns maulx Aux nobles membres pectoraulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).

1635
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     MAIGRE1          MAIGRE2     
2.

[Du vinaigre, à cause de sa qualité froide et sèche] : Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers O feuilles d'ongle cabaline, Qui est herbe moult froide et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Pourtant aussi que le vin aigre De sa poignant nature et maigre Peut nuire et porter aucuns maulx Aux nobles membres pectoraulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).

1636
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     MAILLE1          MAILLE2     
I. -

"Tache" : Maille, c'est à dire tache ou touilleuse [l. touilleure]. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

Rem. V. aussi

1637
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     MAIN1          MAIN2     
"Matin" : Et cil qui peut se maintenir, Doit soigneusement abstenir De s'exposer à l'air forain, Et mesmement de soir et main, Et se tenir celle saison Communelment en sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Main, en ce propoz, c'est à dire matin. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1638
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     MAIN1          MAIN2     
"Matin" : Et cil qui peut se maintenir, Doit soigneusement abstenir De s'exposer à l'air forain, Et mesmement de soir et main, Et se tenir celle saison Communelment en sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Main, en ce propoz, c'est à dire matin. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1639
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     MAINTENIR     
B. -

"Conserver son état (de santé)" : Et cil qui peut se maintenir, Doit soigneusement abstenir De s'exposer à l'air forain, Et mesmement de soir et main, Et se tenir celle saison Communelment en sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

1640
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     MAIRE1          MAIRE2     
[Comparatif] "Plus grand (en quantité ou en qualité)" : Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Maire, c'est à dire greigneur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1641
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     MAIRE1          MAIRE2     
[Comparatif] "Plus grand (en quantité ou en qualité)" : Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Maire, c'est à dire greigneur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1642
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     MAISON     
A. -

Au propre. "Bâtiment servant d'habitation" : Et, se l'air n'est bel, par raison Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). ...de là, considerant que Lion estoit lieu assez humain, me i retiré et là basti une maison assez près de Saint Jehan et pensé y resider et y acoustré une estude en laquelle je mis IIc volumes de livres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

1643
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     MAISON     
2.

"Signe zodiacal attribué à une planète où elle exerce la plus grande influence et où ses qualités sont les plus puissantes ; le Soleil dispose d'une maison diurne, la Lune d'une maison nocturne, les cinq autres planètes ont chacune deux maisons, l'une diurne, l'autre nocturne" (synon. domicile) : Car, jà cessans les fictions, Très mauvaises conjonctions Des devantdictes sept Planètes Alors venues et eschéetes En la maison ou domicile De Saturnus tout inutile, Furent de fait occasion De si dure corruption Qu'avint en l'air, en cellui temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). ...et estoit à presupposer la destruction de France, pour ce que Jupiter [qui gouverne la France] ne regardoit icelle conjunction [de Saturne et de Mars, gouvernant l'Angleterre et l'Allemagne], ainsi il ne povoit expelir la malice des conjoins, mais, par mouvement retrograde, laissoit sa maison de Pisces et s'en aloit fuyant en leur maison et premier en celle d'Aquaire qui est Saturne, qui signiffioit la fuite du roy de France pour le signe de Cancer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 r°).

1644
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     MAÎTRE1          MAÎTRE2     
-

[Dans un cont. fig. à propos du Soleil par rapport aux planètes] : Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre À décider et à cognoistre, Sans appeller ne contredire, Sur tout le fait qu'ilz vouldrent dire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

1645
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     MAÎTRE1          MAÎTRE2     
-

"Maître (en médecine)" : Auquel Traictié fonder et faire, Pour les matières mieulx retraire Et procéder plus seurement, S'assemblèrent uniement Tous les bons Maistres de Phisique, Résidens adonc en publique À Paris, la noble cité (LA HAYE, P. peste, 1426, 17). Et peut on ajouster et croistre La recepte, selon le maistre, Choses chaudes et conférens Et aussi odoriférens, Dont sont faites narrations Es précédens descriptions (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Maistre Symon de Cuvo, docteur de Paris et grand astrologien, lequel predist de la grande mortalité qui fut en ce temps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 138 r°). Maistre Phelippe Crespe, phisicien et maistre Phache de Serain, cyrurgien, appellez au service de ma dicte dame la contesse de Touraine, furent en ce temps moult renommez par Itallie et autre part pour sçaver la disposicion des corps superieurs. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

1646
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     MAÎTRE1          MAÎTRE2     
-

"Maître (en médecine)" : Auquel Traictié fonder et faire, Pour les matières mieulx retraire Et procéder plus seurement, S'assemblèrent uniement Tous les bons Maistres de Phisique, Résidens adonc en publique À Paris, la noble cité (LA HAYE, P. peste, 1426, 17). Et peut on ajouster et croistre La recepte, selon le maistre, Choses chaudes et conférens Et aussi odoriférens, Dont sont faites narrations Es précédens descriptions (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Maistre Symon de Cuvo, docteur de Paris et grand astrologien, lequel predist de la grande mortalité qui fut en ce temps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 138 r°). Maistre Phelippe Crespe, phisicien et maistre Phache de Serain, cyrurgien, appellez au service de ma dicte dame la contesse de Touraine, furent en ce temps moult renommez par Itallie et autre part pour sçaver la disposicion des corps superieurs. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

1647
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     MAÎTRESSE     
-

[Dans un cont. fig.] : Par ce au jour d'uy Nostre Dame fust confermee royne et dame en soy mesmez et sur soy mesmez, c'est a dire que raison fut maitresse de son corps, et le corps telement y obeit que nulle rebellion y fut trouvee, né que au premier estat de innocence. (GERS., Annonc., a.1400, 231). Item, de fait et sans doubtance, Apparest par expérience Cotidienne et trez expresse, Qui des choses est la maistresse, La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

1648
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     MAÎTRIE     
B. -

"Science" : Ainsi comme l'enseignement, Qui s'ensuit, du gouvernement Contre la faulse épidémie Est devisé par grant maistrie En deux poins ou ententions, Contenans grans instructions (LA HAYE, P. peste, 1426, 72).

1649
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     MAÎTRISÉ     
"Qui a obtenu le grade universitaire de maistre" : Maiz ceste supplication, Sourdant de bonne affection, Très singulièrement s'adresce À Messeigneurs, de grant prouesce, Maistrisez sans difficulté En la très noble Faculté De doctrine médicinale, Lesquelx, pour sentence finale, Le pevent faire en vérité Par art et par auctorité (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).
1650
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     MAJORAINE     
[Plante] "Marjolaine" : [Faire fumigations] De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...Et de calame aromatique O semence de basilique, Et de la tumbre, herbe moult saine, De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Majoraine, majorana en latin, est herbe petite, de chaude et sèche nature et est redolent, aperitive et attractive. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).
1651
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     MAJORAINE     
[Plante] "Marjolaine" : [Faire fumigations] De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...Et de calame aromatique O semence de basilique, Et de la tumbre, herbe moult saine, De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Majoraine, majorana en latin, est herbe petite, de chaude et sèche nature et est redolent, aperitive et attractive. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).
1652
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     MAJORAINE     
[Plante] "Marjolaine" : [Faire fumigations] De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...Et de calame aromatique O semence de basilique, Et de la tumbre, herbe moult saine, De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Majoraine, majorana en latin, est herbe petite, de chaude et sèche nature et est redolent, aperitive et attractive. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).
1653
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     MAL1          MAL2     
C. -

"Qui porte malheur ; funeste" : De laquele [mortalité], sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes, Qui sont deffaulx espéciaulx De certains Corps Célestiaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Que Jupiter, l'estoille clère, Et Saturnus, son triste père, Par leur male conjonction Et triple permutation Gastent maint règne, en vérité, Par guerre et par mortalité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Et disoit aussi estre signe de paix quant Saturne ne regardoit de mal aspect Jupiter ne Mars, et touteffois que Mars estoit receu regardant Saturne debille, disoit estre les guerres et contrarietés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 r°). ...et predist à Hieroboam qu'il resneroit sur Israël, tant qu'il seroit bon, mais il fut par traict de temps très mauvais et induisit le peuple à ydollatrie et resembla son pere, de beau commancement et malle fin, combien que je estime la fin Salomon par penitence estre bonne, mais de Hieroboam aucuns le configurent à Machomet, comme Anthiochus à l'Antecrist. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 v°). Cestui Hugues prenostica qu'il y auroit neutralité ou concille de Balle, dont l'effect monstra assez tost l'experience et dist raison, c'est assavoir pour ce qu'il fut principié ou signe de l'Escorpion, dont le comancement et chef a beau semblant et la fin laide et de malle yssue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 r°).

1654
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     MAL1          MAL2     
C. -

"Qui porte malheur ; funeste" : De laquele [mortalité], sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes Et éclipses lors eschéetes, Qui sont deffaulx espéciaulx De certains Corps Célestiaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Que Jupiter, l'estoille clère, Et Saturnus, son triste père, Par leur male conjonction Et triple permutation Gastent maint règne, en vérité, Par guerre et par mortalité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Et disoit aussi estre signe de paix quant Saturne ne regardoit de mal aspect Jupiter ne Mars, et touteffois que Mars estoit receu regardant Saturne debille, disoit estre les guerres et contrarietés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 r°). ...et predist à Hieroboam qu'il resneroit sur Israël, tant qu'il seroit bon, mais il fut par traict de temps très mauvais et induisit le peuple à ydollatrie et resembla son pere, de beau commancement et malle fin, combien que je estime la fin Salomon par penitence estre bonne, mais de Hieroboam aucuns le configurent à Machomet, comme Anthiochus à l'Antecrist. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 v°). Cestui Hugues prenostica qu'il y auroit neutralité ou concille de Balle, dont l'effect monstra assez tost l'experience et dist raison, c'est assavoir pour ce qu'il fut principié ou signe de l'Escorpion, dont le comancement et chef a beau semblant et la fin laide et de malle yssue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 r°).

1655
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     MAL1          MAL2     
A. -

"Tort, dommage ; ce qui est moralement répréhensible ; péché" : ...mais l'ordure du pechié, duquel la parole corrompt l'air, me contraint a les taire, affin aussy que je ne donne cause de mal aux innocens. (GERS., Pent., p.1389, 78). ...les aultres oïent paroles attraihans a mal et qui boutent le feu mauvais es maisons Dieu et es hospitaulx du Saint Esperit, c'est a dire es ames. (GERS., Pent., p.1389, 80). Et dient les docteurs que Dieu leur fit grant cortoisie, car leurs parens lez eussent tirez a mal. (GERS., Pent., p.1389, 80). Toutesfoys escoutez encores la fraude et decepcion de l'ennemy ! Car il ne souffist pas que l'ame qui se est mise sa parrochienne et sa subjecte soit tellement ensevelie ; mais affin d'acroistre le mal, et que d'aucune aventure remede n'y soit mis par misericorde, il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). ...et, par le contraire, n'est mal qui ne vienne en un royaume quant femmes d'estat se tournent a mal. (GERS., Annonc., a.1400, 239). Et pour ce je adjouste le second enseignement. Ne retenez, sire, envers vous quelzconques personnes qui vous enhortent a mal et au contraire de verité (GERS., Noël, p.1404, 310). ...Que Humain Lignage en tout uni Deust à mort estre puni Et effacé son nom de Terre, Par fort venim, famine ou guerre, Selon les maulx et les péchiez Dont il estoit moult entechiez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 37). ...il te propose faire le bien contre le mal et ne rendre point malediction pour malediction, et ainsi des autres exhortations, conseilz et bonnes admonicions. (CIB., p.1451, 188). Ainsi Dieu prevoit les maulz que fait cestui qui les euvre, et toutevoies pas n'est cause des maulz qu'il fait, et neentmoins, il sera se il est preveu de Dieu. (Somme abr., c.1477-1481, 167). Saint Augustin dist que Dieu rend mal pour mal, c'est a dire paine pour pechiéz, et ce par justice, car il est juste. Item rend bien pour mal, c'est a dire grace aux injustes, car il est bon. Item rend bien pour bien, c'est grace pour grace, car il est bon et juste. Jamais ne rend mal pour bien, car point est injuste. (Somme abr., c.1477-1481, 177).

1656
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     MAL1          MAL2     
1.

[Sens gén.] : ...notez du clerc qui pria que le bourgois eust mal encores en son autre jambe etc... (GERS., Pent., p.1389, 78). Sans lesqueles [causes] avant cognoestre Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Puiz s'ensuit la forme de faire Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).

1657
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     MAL1          MAL2     
1.

[Sens gén.] : ...notez du clerc qui pria que le bourgois eust mal encores en son autre jambe etc... (GERS., Pent., p.1389, 78). Sans lesqueles [causes] avant cognoestre Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Puiz s'ensuit la forme de faire Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).

1658
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     MAL1          MAL2     
1.

[Sens gén.] : ...notez du clerc qui pria que le bourgois eust mal encores en son autre jambe etc... (GERS., Pent., p.1389, 78). Sans lesqueles [causes] avant cognoestre Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Puiz s'ensuit la forme de faire Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).

1659
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     MAL1          MAL2     
-

Mal de bosse : ...Ou user, à bon escient, De quelque fruit convénient Comme sont citrons ou grenades, Qui tant aux sains comme aux malades Pevent lors gramment proffiter Pour le mal de boce éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 100).

1660
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     MAL1          MAL2     
-

Mal d'épidémie : ...Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie, Qui à cent mile oste leur vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

1661
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     MALADIE     
.

Haute maladie. "Épilepsie" : Esmeraude, en latin smaragdus, est une pierre précieuse assez cogneue et est de très verte couleur, d'ont proffite moult à la veue, et est bonne portée au col contre la haulte maladie et conforte la mémoire, et rompt volentiers quant cellui qui la porte a affaire à femme, comme dit Aubert et autres qui ont escript des pierres précieuses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 198).

Rem. Cf. haut mal, v. mal.

1662
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     MALADIE     
.

Maladie inguinaire. "Peste" : En deux Somme[s] ilz départirent, Dont en la première, sans doubte, En poursuyvant leur droite route, Ont démonstré, par leur savance, Des causes, signes et naissance De la maladie inginaire Com par Nature il se peust faire (LA HAYE, P. peste, 1426, 19).

1663
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     MALICE     
C. -

[À propos de l'air, de l'eau] "Insalubrité" : Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Car teles eaues, quoy que soit, Sont mauvaises en cest endroit, Et qui trouve eaue preste, Fors malicieuse et suspecte, Cuire la doit et immuer, Pour sa malice minuer (LA HAYE, P. peste, 1426, 102).

1664
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     MALICE     
C. -

[À propos de l'air, de l'eau] "Insalubrité" : Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Car teles eaues, quoy que soit, Sont mauvaises en cest endroit, Et qui trouve eaue preste, Fors malicieuse et suspecte, Cuire la doit et immuer, Pour sa malice minuer (LA HAYE, P. peste, 1426, 102).

1665
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     MALICIEUX     
B. -

[D'une chose] "Mauvais" : Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses ; Car prent chascune impression Comme quiert sa complexion, Malicieuse ou débonnaire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 3).

1666
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     MALICIEUX     
C. -

[Du temps] "Qui nuit (à l'homme) ; qui menace d'orage" : Car il [l'aigre grenadier] donne moult d'asséurance Contre fièvres de pestillence, Et est à ce plus précieux En temps chault et malicieux, Et sur toute sollicitude Doit-on mettre très grant estude À conforter, comme qu'il soit, Le cuer et le foie orendroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 137).

1667
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     MALOTRU     
B. -

[D'une chose] "Lourd, grossier" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues, Comme souvent el prent racine En temps brehaign et de famine (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Car, oultre leur autre valeur, Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient, Et en oultre si mondifient Toute la poictrine et le ventre (LA HAYE, P. peste, 1426, 127).

1668
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     MALOTRU     
B. -

[D'une chose] "Lourd, grossier" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues, Comme souvent el prent racine En temps brehaign et de famine (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Car, oultre leur autre valeur, Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient, Et en oultre si mondifient Toute la poictrine et le ventre (LA HAYE, P. peste, 1426, 127).

1669
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     MAMELLE     
"Organe glanduleux de la poitrine de l'homme ou de la femme" ; p. ext. "poitrine" : Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquier Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles, Et mesmement sur la fenestre Où le cuer tent, ce dit le Maistre, Et les lessier et retenir, S'il veult à bon effect venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 121).
1670
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     MANGER     
A. -

"Ce qu'on mange ; nourriture" : Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage, Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Fouir excez et grant oultrage Tant en mengier qu'en traveillier Qu'en reposer et en veillier, Pevent avoir grant asseurance En temps de boce ou pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60).

1671
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     MANGER     
A. -

"Ce qu'on mange ; nourriture" : Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage, Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Fouir excez et grant oultrage Tant en mengier qu'en traveillier Qu'en reposer et en veillier, Pevent avoir grant asseurance En temps de boce ou pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60).

1672
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     MANIFESTE     
B. -

[D'un signe] "Perceptible, visible" : Par lesquelz [signes] un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir, Desquelz signes le plus notable, Plus manifeste et cognoissable, Est estrange mutation Par soubdaine altération Des temps et jours, heures et moiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 51).

1673
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     MANNE1          MANNE2     
B. -

"Suc douceâtre qui suinte de certains végétaux et qui sert de purgatif" : Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement, À quoy vault fruit de thamarinde, C'est d'un abre qui croist en Inde, Et manne aussi est profitable À ce faire, sans dire fable (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Manne, c'est une chose blanche et doulce qui prent génération de la rousée sur les feuilles d'aucuns abres, de chaulde et sèche nature, et proffite à la poictrine et au pommon et entre en pluseurs médicines laxatives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1674
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     MANNE1          MANNE2     
B. -

"Suc douceâtre qui suinte de certains végétaux et qui sert de purgatif" : Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement, À quoy vault fruit de thamarinde, C'est d'un abre qui croist en Inde, Et manne aussi est profitable À ce faire, sans dire fable (LA HAYE, P. peste, 1426, 106). Manne, c'est une chose blanche et doulce qui prent génération de la rousée sur les feuilles d'aucuns abres, de chaulde et sèche nature, et proffite à la poictrine et au pommon et entre en pluseurs médicines laxatives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1675
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     MANOIR1          MANOIR2     
-

[Dans un cont. allég.] Manoir de Saturne. "Domicile astrologique de Saturne (c'est-à-dire sa maison diurne, Verseau, signe zodiacal dans lequel Jupiter et Saturne se trouvèrent réunis avant l'éclatement de la grand peste)" : ...[les sept planètes] S'assemblèrent en Parlement, Qui fut tenu piteusement En temps d'yver, quant la froidure Déust régner par sa droiture Dedenz le palaiz ou manoir De Saturne, hideux et noir, Au contraire d'umain lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

1676
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     MANSION     
A. -

"Lieu où l'on séjourne ; domicile" : Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre, Et quant la mer jete dehors Grant quantité de poissons mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...Et qui ne pourra bonnement Yssir ou fouyr simplement Hors un pais espécial Où règne air pestillencial, Il doit eslire mansion En celle terre ou région Où l'air soit de telle qualité Qu'il n'ait guaires d'umidité, Et hors le vent, tant qu'il pourra (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77).

1677
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     MANSION     
A. -

"Lieu où l'on séjourne ; domicile" : Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre, Et quant la mer jete dehors Grant quantité de poissons mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...Et qui ne pourra bonnement Yssir ou fouyr simplement Hors un pais espécial Où règne air pestillencial, Il doit eslire mansion En celle terre ou région Où l'air soit de telle qualité Qu'il n'ait guaires d'umidité, Et hors le vent, tant qu'il pourra (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77).

1678
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     MANSION     
A. -

"Lieu où l'on séjourne ; domicile" : Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre, Et quant la mer jete dehors Grant quantité de poissons mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...Et qui ne pourra bonnement Yssir ou fouyr simplement Hors un pais espécial Où règne air pestillencial, Il doit eslire mansion En celle terre ou région Où l'air soit de telle qualité Qu'il n'ait guaires d'umidité, Et hors le vent, tant qu'il pourra (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77).

1679
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     MANSION     
B. -

ASTR. "Séjour (d'une planète dans un signe du zodiaque)" : Car en ce temps [de pestilence], sans nulle faille Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon, Lequel si a conformité Avecques lui en qualité (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).

1680
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     MARAIS     
"Terrain humide avec des nappes d'eau stagnante et une végétation abondante" : Item, à cause de leur baronnie d'Appeville, les marests du dit lieu d'Appeville en Bauptoiz sont leur avecquez une pescherie qui est en l'eaue d'Ouve en l'endroit d'iceulx marests. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 119). Les communs et habitans de Saint Jores en Bauteis, du Plesseys et du hamel de la Paynerie, ont en la forest du Plessays en la verderie de Littehaire pasturage pour leurs bestes hors le bois ; soier les herbes à la faucille hors tailles ; fouir le gourban ["tourbe"] à la besche tant es maresqs que ailleurs, hors le bois. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 119). Item, la mousse, la pierre, l'argille, le sablon, le cler des eauez des marestz de ladicte forest soubz ledit seigneur de la Londe. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 77). ...[les paroissiens ont] le bois sec en estant et en gesant en plaine forest, sans amende ; la pierre, la marle, le sablon et la terre en forest coustumiere pour eulx hebergier et leur terres amender, sans amende ; franc pasturage en haulte forest et es marés pour toutes leur bestes (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 156). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors, Hors lieux puans, boeux et hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 77).
1681
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     MARÉE     
"Mouvement alternatif des eaux de la mer" : Or, Dieu loué moult haultement, J'ay tant nagié et telement Que ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie À port de salut et de joie, Et que je suiz au sec venu, Dont suiz à Dieu plus attenu (LA HAYE, P. peste, 1426, 161).
1682
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     MARGUERITE     
"Perle" : Margarytes ou parles d'Orient est une pierre qui est de la rouzee du ciel conchiute par petites concetes el ryvage de le meir et es autres flus. Car ces concetes soy ahoerent a certaynes hoeres. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 180). Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, À quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Margarites sont perles et sont de froide et sèche nature et confortent le cuer grevé de chaleur et clarifient les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213). Coquille est vng poisson de mer comme dit Ysodores qui est enclos en vne escalle ronde mais elle se oeuure et clot quant elle veult en son manoir au fons de la mer qui de la rousee du ciel conchoit et enfante pierres nommees marguerites. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 494).
1683
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     MARGUERITE     
"Perle" : Margarytes ou parles d'Orient est une pierre qui est de la rouzee du ciel conchiute par petites concetes el ryvage de le meir et es autres flus. Car ces concetes soy ahoerent a certaynes hoeres. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 180). Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, À quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Margarites sont perles et sont de froide et sèche nature et confortent le cuer grevé de chaleur et clarifient les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213). Coquille est vng poisson de mer comme dit Ysodores qui est enclos en vne escalle ronde mais elle se oeuure et clot quant elle veult en son manoir au fons de la mer qui de la rousee du ciel conchoit et enfante pierres nommees marguerites. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 494).
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     MARGUERITE     
"Perle" : Margarytes ou parles d'Orient est une pierre qui est de la rouzee du ciel conchiute par petites concetes el ryvage de le meir et es autres flus. Car ces concetes soy ahoerent a certaynes hoeres. (MANDEVILLE, Lap. M., c.1350-1390, 180). Qu'on veult prendre, tant soient fines, Unes choses especiales Que l'en appelle cordiales, Pour réconforter en partie Le cuer, la fontaine de vie, À quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). Et, avec les choses prédictes, Si ajoustez de margarites, De jagonces et d'esmeraudes, Où il n'ait nulz defaulx ne fraudes (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Margarites sont perles et sont de froide et sèche nature et confortent le cuer grevé de chaleur et clarifient les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213). Coquille est vng poisson de mer comme dit Ysodores qui est enclos en vne escalle ronde mais elle se oeuure et clot quant elle veult en son manoir au fons de la mer qui de la rousee du ciel conchoit et enfante pierres nommees marguerites. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 494).
1685
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     MARIAGE     
-

P. anal. Faux mariage. "Assemblement, réunion de plusieurs corps célestes dont l'aspect présage des événements funestes ; conjonction maléfique" : [Les planètes s'assemblèrent en Parlement qui fut tenu] En temps d'yver, quant la froidure Déust régner par sa droiture Dedenz le palaiz ou manoir De Saturne, hideux et noir, Au contraire d'umain lignage ; Car onquez si faulx mariage Des Estoilles ne fut véu Puiz que Jhesus fut concéu Et né de la Vierge Marie (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

1686
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     MARINE     
C. -

"Mer" : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

1687
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     MARS1          MARS2     
-

[Par rapport à ses qualités "chaud" et "sec"] : Mars est l'une des VII Planètes et est de chaulde et sèche nature, et ceulx qui sont nez ou engendrez soubz la domination de Mars sont colériques, hardiz et contentieux, et pour ce est Mars nommé Dieu de bataille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210-211). ...entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

1688
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     MASSE1          MASSE2     
B. -

"Grande quantité d'une substance" : Sextement tu es de si franche voulenté que tu puez les choses qui sont subgettes a toy, perdre ou garder a ton plaisir, occire ou non tuer ; d'une mesme masse de terre ou de plonc ou d'argent, tu puez faire ung vaissel a beau usaige [u]saige et ung vaissel a vil usaige [u]saige ; d'un mesme boys tu en pues faire du feu et de la cendre (GERS., Trin., 1402, 163). Desqueles [cieux] vient l'inition De toute génération, Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). Masse, c'est à dire moncel ou congrégation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1689
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     MASSE1          MASSE2     
B. -

"Grande quantité d'une substance" : Sextement tu es de si franche voulenté que tu puez les choses qui sont subgettes a toy, perdre ou garder a ton plaisir, occire ou non tuer ; d'une mesme masse de terre ou de plonc ou d'argent, tu puez faire ung vaissel a beau usaige [u]saige et ung vaissel a vil usaige [u]saige ; d'un mesme boys tu en pues faire du feu et de la cendre (GERS., Trin., 1402, 163). Desqueles [cieux] vient l'inition De toute génération, Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 3). Masse, c'est à dire moncel ou congrégation. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1690
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     MASSE1          MASSE2     
-

Au fig. Grande masse de. "Beaucoup de" : Considérant les fictions Et doubles simulations, Et défault de franche pité Et de pure et seure amité Semez clèrement par le Monde, Où grant masse de mal abonde. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

1691
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     MASTIC     
"Résine odorante qui découle du lentisque" : Pour quoy nous devons savoir que ces ymages [astrologiques] se font en diverses manieres. (...) Car on les fait aucunefois d'or fin, aucunefois d'argent, aucunefois d'arain ou d'estain ou de plomb, aucunefois en mastic ou en cire. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 40). Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Et, s'il avenoit que l'usage De vin aigre feroit dommage À l'estomac pour sa froidure, Ou autrement par aventure, Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Mastic est une gomme blanche et clère, de chaulde et sèche nature, et y a aussi autre mastic, noir sur le vert, et sont tous deux de subtille nature, lénitive, attractive et résolutive. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1692
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     MASTIC     
"Résine odorante qui découle du lentisque" : Pour quoy nous devons savoir que ces ymages [astrologiques] se font en diverses manieres. (...) Car on les fait aucunefois d'or fin, aucunefois d'argent, aucunefois d'arain ou d'estain ou de plomb, aucunefois en mastic ou en cire. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 40). Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Et, s'il avenoit que l'usage De vin aigre feroit dommage À l'estomac pour sa froidure, Ou autrement par aventure, Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Mastic est une gomme blanche et clère, de chaulde et sèche nature, et y a aussi autre mastic, noir sur le vert, et sont tous deux de subtille nature, lénitive, attractive et résolutive. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1693
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     MASTIC     
"Résine odorante qui découle du lentisque" : Pour quoy nous devons savoir que ces ymages [astrologiques] se font en diverses manieres. (...) Car on les fait aucunefois d'or fin, aucunefois d'argent, aucunefois d'arain ou d'estain ou de plomb, aucunefois en mastic ou en cire. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 40). Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Et, s'il avenoit que l'usage De vin aigre feroit dommage À l'estomac pour sa froidure, Ou autrement par aventure, Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Mastic est une gomme blanche et clère, de chaulde et sèche nature, et y a aussi autre mastic, noir sur le vert, et sont tous deux de subtille nature, lénitive, attractive et résolutive. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1694
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     MASTIQUER     
B. -

Au fig. "Bien étudier" : [Dans le ciel qui est le livre] Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres, Par lesqueles, n'en songez mie, Tout bon Maistre d'Astronomie Peut sentir, lire et mastiquier, Et loyalment pronostiquier Les groz effectz et les notables Qui par Nature sont faisables Et par Raison doivent reluire (...) au mirouer célestial (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).

1695
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     MATEFELON     
[Plante] "Langue de serpent, ophioglosse" : Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance, Et du trinchon en abondance (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Matefelon, morsus dyaboli en latin est de chaulde et sèche nature et proffite contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1696
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     MATEFELON     
[Plante] "Langue de serpent, ophioglosse" : Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance, Et du trinchon en abondance (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Matefelon, morsus dyaboli en latin est de chaulde et sèche nature et proffite contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1697
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     MATIÈRE     
4.

"Ce qui alimente un feu ; combustible" : Et tout ainsy comme le feu plus a de matiere, et plus s'espart et s'efforce, pareillement saint Pol embrasé tout de l'amour de Dieu enflammoit ceulz ausquelx il estoit joingt (GERS., P. Paul, a.1394, 511). Les fait là suz en l'air monter [plusieurs vapeurs de l'eau et de la terre], Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

1698
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     MATIÈRE     
5.

"Composant d'une préparation ; ingrédient" : Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière, Qui ne sera mie si chière, Pour laquele former et faire Vecy la recepte ordinaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

1699
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     MATIÈRE     
2.

"Excréments solides ; matière fécale" : Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule, Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

1700
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     MAUVAIS     
1.

"Qui est corrompu ; nuisible" : Ne contenant doctrine entière Contre toute espèce et manière Des dangiers et des maladies, Lesquelz en diverses parties Aviennent pour la grant nuisance De mauvaiz air et pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). Car maintes foiz il a léu Et par effect appercéu Que pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

1701
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     MAUVAIS     
1.

"Qui est corrompu ; nuisible" : Ne contenant doctrine entière Contre toute espèce et manière Des dangiers et des maladies, Lesquelz en diverses parties Aviennent pour la grant nuisance De mauvaiz air et pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). Car maintes foiz il a léu Et par effect appercéu Que pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

1702
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     MAUVAIS     
4.

ASTR. "Qui porte malheur ; funeste" : Car, jà cessans les fictions, Très mauvaises conjonctions Des devantdictes sept Planètes Alors venues et eschéetes En la maison ou domicile De Saturnus tout inutile, Furent de fait occasion De si dure corruption Qu'avint en l'air, en cellui temps... (LA HAYE, P. peste, 1426, 40). ...comme il estoit audit Baldach, recite que aucuns itinerans partirent dudit lieu en jour de mauvais aspect, desquelx il prenostica l'empeschement, ce qui advint, car ils furent prins de larrons, sinon aucuns qui s'enfouyrent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 v°).

1703
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     MAUVAISETÉ     
B. -

[D'une chose] "Caractère de ce qui est nuisible" : Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

1704
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     MÉCRÉANT     
-

Mescréant en qqc. : Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce, De gloutonine, d'avarice Et tout autre desplaisant vice, Mescroiant chascun en sa Foy, Inutile à Dieu et à soy (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

1705
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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
A. -

"Médicament, remède" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383). ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Le second en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, À préserver nature humaine Contre boce, de péril plaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 112). De l'artation et indisposition qui est en la femme, par quoy elles ne sont convenables a amplexemens viriles, il fault tenir, jassoit que ce viengne de nature, se on leur puet aidier et subvenir par benefice de medecine, il n'empesche pas le mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Et se elle est telement indisposee que nullement par benefice de medecine on ne lui puist aidier ne subvenir, en ce cas il empesche le mariage contrait et a contraire. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

1706
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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
A. -

"Médicament, remède" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). ...un honme songe que il tramble lez fievres, lequel, toutevoies, ne lez tramble pas aprés, pour aucune cause survenant, laquelle amenuise et atrampe celle matiere colerique, ou l'en y ajouste aucune medicine qui l'enpeche. (Songe verg. S., t.1, 1378, 383). ...quant l'en queust aucunes herbes pour faire medicine, l'en n'y doit faire nulz enchantemens ne garder, en lez cueillent, aucunes observances vaynes, for que l'en y puet bien dire "Pater Noster" et "Credo in Deum" a l'oneur de Dieu et de toute la Trinité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 394). Car Dieu créa les médicines, Diverses et nobles et fines, Pour guérir mainte maladie Et pour sauver souvent la vie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Le second en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, À préserver nature humaine Contre boce, de péril plaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 112). De l'artation et indisposition qui est en la femme, par quoy elles ne sont convenables a amplexemens viriles, il fault tenir, jassoit que ce viengne de nature, se on leur puet aidier et subvenir par benefice de medecine, il n'empesche pas le mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78). Et se elle est telement indisposee que nullement par benefice de medecine on ne lui puist aidier ne subvenir, en ce cas il empesche le mariage contrait et a contraire. (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

1707
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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
.

Médecine préservative : Ont enseignié notablement À tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20).

1708
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     MÉDECINE1          MÉDECINE2     
.

[Différentes médecines, selon leur préparation] : Et le chapitre derrenier Traicte aussi en particulier De ces médicines confites, D'entre pluseurs choses eslites, Comme d'aucuns électuaires, Et de pilules débonnaires, Et moult d'autres confections, De bonnes opérations. (LA HAYE, P. peste, 1426, 112).

1709
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     MÉDIANE     
"Veine qui est à la superficie de l'avant-bras" : Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine, Selon l'estat et la coustume De cil qui ce faire présume (LA HAYE, P. peste, 1426, 116). Médiaine, c'est une vaine du bras de laquele on a accoustumé à saignier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1710
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     MÉDIANE     
"Veine qui est à la superficie de l'avant-bras" : Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine, Selon l'estat et la coustume De cil qui ce faire présume (LA HAYE, P. peste, 1426, 116). Médiaine, c'est une vaine du bras de laquele on a accoustumé à saignier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1711
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     MÉDICINAL     
-

Doctrine médicinale : C'est doctrine médicinale D'ouvrir la vaine capitale Quant l'apostume, o sa tempeste, Occupe la gorge ou la teste (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

1712
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     MÉFAIRE     
A. -

[Le compl. d'obj. indir., non exprimé, désigne une pers.] "Nuire" : Lesquelles choses [sucrées] doit-on prendre Aprez l'asil, sans moult attendre, Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait ; Naturelment ne peut il nuire Qui le veult mesler et confire Sagement avec la racine De caparis, une herbe digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1713
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     MÉLANCOLIQUE     
I. -

Adj. "Relatif à un excès de bile noire ; qui a les qualités de la terre, c'est-à-dire froideur et sécheresse" : Ja soit ce, donques, que la conjunction de Jubyter et de Saturne puist enclyner lez gens a dyvision et a bataille, pour ce que Saturne a influence mauvese et melencolique, et Jubiter a influence tres bone, neantmoins honme si a franche volanté d'y res[is]tir, aveques la grace de Dieu. (Songe verg. S., t.1, 1378, 379). ...aucune foys lez songes sont causés dez choses dezquellez ilz sont conposés et sont signes de maladies ou de sanités, selon leurs differances, conme nous povons mettre exemple : se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). Maiz celles [chars] sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre, Et des oyseaulx toutes manières Qui fréquentent dedens rivières (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Le quatresme [signe] est que les melancoliques sont enclin a l'estude, car il appetent tousjour estre solitaires. Le Ve est qui ne sont point endormis a cause qu'il ont le cerveau fort secz et a cause des fumees melancoliques faisantes sommes terribles, lesquelz les esveillent incontinent. (Rég. santé corps C., 1480, 146). ...nous voyons qu'ilz [les corps célestes] causent toute generation et corrupcion et qu'ilz inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades et à plusieurs autres choses très utilles et à savoir bien requises (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

1714
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     MÊLER     
A. -

[Le compl. désigne des choses concr.] Mesler qqc. (avec autre chose). "Mettre ensemble de manière à former un tout" : Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental, Et de myrre, qui seult reluire, Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).

1715
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     MÊLER     
A. -

[De choses] "Se mélanger" : ...Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Maiz le groz air mixtionné Est promptement abandonné À prendre la corruption Qu'on nomme putréfaction, Quant aucune chose non pure S'est meslée avec sa nature, Par tel forme, non autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 45).

1716
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     MÊLER     
A. -

[De choses] "Se mélanger" : ...Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Maiz le groz air mixtionné Est promptement abandonné À prendre la corruption Qu'on nomme putréfaction, Quant aucune chose non pure S'est meslée avec sa nature, Par tel forme, non autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 45).

1717
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     MÉLISSE     
[Plante] "Mélisse ; melissa officinalis" : Et portion espéciale De mellisse, herbe cordiale, Et les broier fort et quasser, O vin blanc, et puis les passer Par estamine ou autre chose, Et mettre à tout eaue rose (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Mellisse, en latin mellissa, est herbe de chaulde et sèche nature et a une grant vertu à conforter le cuer et à resjouir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1718
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     MÉLISSE     
[Plante] "Mélisse ; melissa officinalis" : Et portion espéciale De mellisse, herbe cordiale, Et les broier fort et quasser, O vin blanc, et puis les passer Par estamine ou autre chose, Et mettre à tout eaue rose (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Mellisse, en latin mellissa, est herbe de chaulde et sèche nature et a une grant vertu à conforter le cuer et à resjouir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1719
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     MÉLISSE     
[Plante] "Mélisse ; melissa officinalis" : Et portion espéciale De mellisse, herbe cordiale, Et les broier fort et quasser, O vin blanc, et puis les passer Par estamine ou autre chose, Et mettre à tout eaue rose (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Et tout ce mesler et confire O le suc ou juz de buglose, Ou de mellisse ou d'acétose (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Mellisse, en latin mellissa, est herbe de chaulde et sèche nature et a une grant vertu à conforter le cuer et à resjouir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1720
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     MÊLURE     
"Mélange" : Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, À boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure, De plaisant et bonne fontaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Il vault aussi de tout costé Prendre au matin du pain tosté Taint en vin aigre, sans mesleure, Ou en vin aigre et eaue pure, Ou en bon vin mixtionné De tel liqueur comme est sonné (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).
1721
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     MÊLURE     
"Mélange" : Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, À boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure, De plaisant et bonne fontaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Il vault aussi de tout costé Prendre au matin du pain tosté Taint en vin aigre, sans mesleure, Ou en vin aigre et eaue pure, Ou en bon vin mixtionné De tel liqueur comme est sonné (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).
1722
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     MEMBRE     
2.

P. ext. "Les quatre membres et toutes les parties et organes du corps pourvus d'une finalité" : Quintement tu es par tous les membres de ton corps tant en la teste comme es piez, et ou cuer, et es braz, sans ce que tu soyes maindre en la plus petite partie que en la plus grande, sans ce que tu soyes hors du cuer, se tu es avec ce au chief. Pourquoy ne pourra estre Dieu par tout sans acroissement ou diminucion (GERS., Trin., 1402, 162). Et en oultre [les aulx] si mondifient Toute la poictrine et le ventre, O les membres situez entre, Et sont triacle espécial En tout temps pestillencial. (LA HAYE, P. peste, 1426, 128). ...sur laquelle tu peulx eslargir et espandre ta meditacion a la fois sur le corps a la fois sur lame selon son estre et condicion naturelle, de quoy a este dit largement en la premiere partie, en laquelle a este dit de la creacion de lame et de ses puissances, du corps et de ses parties et menbres. (CIB., p.1451, 185). Considere quant au corps la matiere, la forme, la multitude des menbres et la connexion, lordre et adaptacion diceux, comment ilz seruent naturellement lung a lautre et secourent lung lautre (CIB., p.1451, 185). ...mais ung chascun est cest homme suppost personnel aiant ung chasun ses qualités comme blanc, noir, palle, malvais, et leur quantité, l'un grant, l'aultre petit, l'un gros, l'aultre menu, l'un pesant, l'aultre legier, chascun son lieu selon sa quantité, chascun certaine situation et ordonnance des membres en leurs corps selon les diversitéz des formes, chascun son "ubi", c'est a dire son lieu determiné selon la disposition des membres du corps. (Somme abr., c.1477-1481, 148).

1723
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     MEMBRE     
-

Quatre membres principaux. "Quatre organes vitaux" : Et si donne grant allégance Et réconfors espéciaulx Aux quatre membres principaulx ; Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Quatre membres principaulx. Les quatre membres principaulx du corps sont la cervele, le cuer, le foye et les génitoires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).

1724
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     MEMBRE     
-

Quatre membres principaux. "Quatre organes vitaux" : Et si donne grant allégance Et réconfors espéciaulx Aux quatre membres principaulx ; Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Quatre membres principaulx. Les quatre membres principaulx du corps sont la cervele, le cuer, le foye et les génitoires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).

1725
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     MÉMORATIF     
-

Vertu mémorative. "Faculté qui conserve et rappelle des événements ou des faits" : ...Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre, Et à la fin de mieulx commettre Tel doctrine, subtille et vive, À la vertu mémorative (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

1726
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     MÉNAGER1          MÉNAGER2     
A. -

"Cultivateur, fermier" : ...Est arrivée droite voie À port de salut et de joie, Et que je suiz au sec venu, Dont suiz à Dieu plus attenu, Où, à la guise et bon usage D'un mesnagier de bon courage, J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, À mon plaisir et appétit (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1727
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     MENTHE     
[Plante] "Menthe" : Persil mesmes avecque bletes, Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Item prenez, quant à ce faire, Spica nardi [et] zodoaire, Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient, O semence convéniente De basilic et sèche mente, Egalment de tous une dragme, Que Dieu vous ait et Nostre Dame (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Mente est herbe de chaulde et sèche nature, et est moult proffitable à l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).
1728
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     MENTHE     
[Plante] "Menthe" : Persil mesmes avecque bletes, Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Item prenez, quant à ce faire, Spica nardi [et] zodoaire, Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient, O semence convéniente De basilic et sèche mente, Egalment de tous une dragme, Que Dieu vous ait et Nostre Dame (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Mente est herbe de chaulde et sèche nature, et est moult proffitable à l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).
1729
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     MENTHE     
[Plante] "Menthe" : Persil mesmes avecque bletes, Et, n'en doubtez, la franche mente Est aussi lors conveniente, Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Item prenez, quant à ce faire, Spica nardi [et] zodoaire, Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient, O semence convéniente De basilic et sèche mente, Egalment de tous une dragme, Que Dieu vous ait et Nostre Dame (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Mente est herbe de chaulde et sèche nature, et est moult proffitable à l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).
1730
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     MENU     
B. -

[De la consistance d'une chose] "Fin" : Item signe est de pestillence Trouver foison, ou abondance, De cendre, ou de pouldre menue, Sur les abres chaeste et venue (LA HAYE, P. peste, 1426, 56).

1731
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     MENUEMENT     
B. -

"Finement" : Duquel dit et parle à la lètre Avicennes, le noble Maistre, Que qui vouldroit apertement Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole. En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).

1732
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     MERCURE1          MERCURE2     
A. -

[Dans le système géocentrique] "Deuxième des sept planètes, située entre la Lune et Vénus" : Mercure est aussi une Planète trempée, et participe volentiers en qualitez avecques celles Planètes auxquelles elle se joint, et dispose ceulx qui sont nez soubz sa domination à estre sages et éloquens. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).

1733
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     MÈRE     
.

[Dans un cont. métaph.] "La terre" : Et, s'il [l'homme] s'abandonne de fait, Par fine amour de cuer parfait, À louer Dieu, son créateur, Comme bon filz et orateur, Et, s'il y prent des grains ou fruiz De sa grant mère, crus ou cuiz, Il ne fault pas en cest endroit, Car il use de son bon droit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).

1734
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     MÈRE     
D. -

Au fig. "Origine, source" : ...nous ne trouverrons pas que ce procés soit fait selon rayson ne selon justice, laquelle est mere de toutes vertus, mez est fait par la volanté soudaine et precipitee du juge, laquelle est marratre de toute justice. (Songe verg. S., t.1, 1378, 271). Veez cy celle qui se dit hostelliere et mere des vertuz, mais avant elle[s] elle me herberja par pechié originel ! (GERS., Concept., 1401, 404). Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté, Qui est droite mère et nourrice De maint péchié et mortel vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). ...par quoy puist estre eschevee et reboutee prolixité, c'est a dire trop longue narration, mere de annuy (Somme abr., c.1477-1481, 98).

1735
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     MÉRIDIAL     
[Forme contractée de méridional pour les besoins métriques] "Du midi" : Maiz Auster, par espécial Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde, Dont peut chascun appercevoir, Qui a cler sens et bon savoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Méridial et Méridional, c'est tout un, chose ou lieu de medi. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1736
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     MÉRIDIAL     
[Forme contractée de méridional pour les besoins métriques] "Du midi" : Maiz Auster, par espécial Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde, Dont peut chascun appercevoir, Qui a cler sens et bon savoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Méridial et Méridional, c'est tout un, chose ou lieu de medi. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).
1737
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     MERLE     
[Oiseau] "Merle" : Merles et Mauvis sont oyseaulx cogneuz desquelx les chars sont bonnes et convenables à user. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).
1738
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     MESSE     
-

Prov. Vrai comme la messe : ...Des dangiers et des maladies, Lesquelz en diverses parties Aviennent pour la grant nuisance De mauvaiz air et pestillence, Il est tout vray, et le confesse Le translateur comme la Messe (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

Rem. Cf. aussi DI STEF., 536, s.v. messe.

1739
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     MESURE     
2.

[De poids] : Vecy la recepte ordinaire : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite, De blanc encens et myrre clère, Troiz dragmes en bonne manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

1740
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     MESURE     
6.

"Norme ; quantité normale" : Car reposer selon mesure Est moult nécessaire à nature, Et qui longuement veilleroit, Et point ne se reposeroit, Mettroit son corps tost à néant (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

1741
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     MESURE     
8.

"Rythme" : Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

1742
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     MÉTAL     
A. -

"Métal" : Les .VIJ. metalux [l. metaulx] sont l'or, l'argent, le fer, vif argent, cuivre, estain et plonc. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 254). Laquele [puissance des corps célestes] est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place, Et mainteffoiz font d'un glaçon Un cristal de belle façon (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). ...et predist, l'an ensuyvant, la prinse dudit Roddes par le souldam d'Egipte, lequel chargea IXc chameaux du metail qu'il trouva froissié des dites ydolles, au moïen desquelles predicions, plusieurs pourveurent en leurs affaires et furent preservez de mort et les autres de dommage. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 62 r°). Alors commanda que on lui coppast la teste, pour qu'il disoit que tous les metaulx, par especial l'or et l'argent, seroient avillez et non challuz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 v°).

1743
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     MÈTE     
-

[Dans un cont. allég.] : Pour tant nulli ne peut nier, Qui ne vouldroit calumnier, Que les Cieulx et les sept Planètes N'aient grant povoir en leurs mètes Dessuz les choses variables Et par Nature transmuables. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

1744
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     MÈTE     
C. -

Au plur. "Confins" : Le redoubté vent, qui seult naistre Es lieux et mètes de Medi Dont apporte, pour voir le di, Grosses vapeurs, de leur nature Disposées à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1745
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     MÈTE     
C. -

Au plur. "Confins" : Le redoubté vent, qui seult naistre Es lieux et mètes de Medi Dont apporte, pour voir le di, Grosses vapeurs, de leur nature Disposées à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1746
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     MÈTRE     
"Vers métriques" : ...de ce ruyssiau de Philosofie yssent plusieurs aultres tres clers ruyssiaux, c'est assavoir le ruyssiau d'Arismetique, qui demonstre la force dez metres et la maniere dez nombres (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). Et, pour tant, disoit un tres excellent aucteur, lequel est appellé Stacius et palle en mettre, hautement et parfondement de ceste matiere (Songe verg. S., t.1, 1378, 409). Pour quoy nous devons considerer que les mettres et les rimes sont une maniere de paroles nombrees et mesurees de certaine mesure, maiz c'est diversement. Car il convient es mettres qu'il y ait certain nombre de piez et de sillabes dont ilz sont composez et, avec ce, qu'il y ait certain temps et certaine demeure a elles prononcier selon ce qu'elles sont longues ou briefves de leur droite nature. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 70). Et pourroit on dire que ces parties comparees ainsy ensamble dont la ryme de .XIJ. est composee et les autres aussy sont semblables aux piez qui vont l'un aprés l'autre es mettres dessus diz. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 75). Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). Pechié est fait en cincq manieres entre l'homme et la femme ensemble joincts et mariéz, comme il appert par cest mettre : Premierement en temps deffendu, secondement en pensee, comme en pensant a aultre femme que la sienne (Sacr. mar., c.1477-1481, 46). Ung compere est toujours pere espirituel de l'enfant et l'aultre charnel, comme il appert par ces mectres ensieuvans : L'un des comperes sera tousjours espirituel, l'aultre charnel, et tele rigle ne fault jamais. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54). ...lequel composa en mectres l'armonye des planetes et fist le livre De pulsu en vers (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 104 v°).
1747
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     METRIDAT     
"Préparation médicinale contenant entre autres de l'opium" : Et, pour procéder tire à tire, Povons en brief sentir et dire Que métridat certainement Y peut ouvrer pareillement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Métridat, c'est une noble confection qui vault moult contre les maladies de la teste qui viennent de froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1748
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     METRIDAT     
"Préparation médicinale contenant entre autres de l'opium" : Et, pour procéder tire à tire, Povons en brief sentir et dire Que métridat certainement Y peut ouvrer pareillement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Métridat, c'est une noble confection qui vault moult contre les maladies de la teste qui viennent de froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1749
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     METS     
A. -

"Chacun des aliments préparés qu'on sert au cours d'un repas" : Et, selon l'art de Médicine, Tout homme aiant foible poictrine, Mal estomac ou dolent cuer, Doit mains user de tel liqueur, Et n'est pas, sachiez à entendre, Que les metz soient à restraindre Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1750
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     METTRE     
-

Mettre à confusion : ...pour celle guerre mortèle, Moult merveilleuse et trop cruèle, Sont mises à confusions Maintes saintes Religions Et Dieu laissé piteusement À estre servi deuement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169).

1751
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     METTRE     
B. -

Mettre son coeur à : Que j'ai tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Cest simple translation A ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier, Encore à ceulx qui sont à naistre, Maiz qu'ilz y vueillent leurs cuers mettre (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1752
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     MIDI     
B. -

[Espace] "Sud" : Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres, Et ouvrir à bon escient Devers le North et Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). ...lui rapporterent aussi que l'ombre verse vers septentrion en yver et en esté devers midi par six mois, et que ungne foiz en l'an ne se peut veoir les 7 estoilles que l'on dit le Chariot. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 v°). ...si advint que le VIIIe des ydes de avril fut veu ou ciel, entre orient et midi, un grand trabs ardent en l'air (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 109 r°). ...mais je n'ay point trouvé l'acteur d'icelle, fors qu'elle est faicte au midi de Metz en Lorraine, lequel il vendit pour aller audit voyage. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 109 v°).

1753
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     MIEL     
"Miel" : Et toutes les instructions D'éviter lors confections Faictes o miel sont à entendre Que nul ne doit adonc les prendre Pour viandes aucunement, En médicine et autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Miel est de chaulde et sèche nature et mondefie bien, maiz il est inflatif et engendre soif. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213). Et la doulceur est plus grande ou miel qu'elle n'est en ce qui est mielé. (Somme abr., c.1477-1481, 150). ...tumba de nuyt une rosée melifflue sur les espiz de blé, qui au goust avoit odeur de vray miel (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 120 r°).
1754
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     MIEL     
"Miel" : Et toutes les instructions D'éviter lors confections Faictes o miel sont à entendre Que nul ne doit adonc les prendre Pour viandes aucunement, En médicine et autrement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Miel est de chaulde et sèche nature et mondefie bien, maiz il est inflatif et engendre soif. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213). Et la doulceur est plus grande ou miel qu'elle n'est en ce qui est mielé. (Somme abr., c.1477-1481, 150). ...tumba de nuyt une rosée melifflue sur les espiz de blé, qui au goust avoit odeur de vray miel (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 120 r°).
1755
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     MIEL     
-

Miel rosat. "Préparation médicinale composée de miel et de pétales de roses rouges" : En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques, Et selon raison les confire, Disposer, ordonner et cuire, O miel rosat à ce valable Ou avecques zucre semblable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Miel rosat décline à froidure par cause des roses que il reçoit en sa composition, et conforte et mondifie l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1756
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     MIEL     
-

Miel rosat. "Préparation médicinale composée de miel et de pétales de roses rouges" : En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques, Et selon raison les confire, Disposer, ordonner et cuire, O miel rosat à ce valable Ou avecques zucre semblable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Miel rosat décline à froidure par cause des roses que il reçoit en sa composition, et conforte et mondifie l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1757
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     MINE1          MINE2     
B. -

Au fig. "Masse de substances précieuses contenue dans un endroit ; source" : Et sur toute sollicitude Doit-on mettre très grant estude À conforter, comme qu'il soit, Le cuer et le foie orendroit, Et le pommon et la cervele, Où gist la mine naturele Des nobles vertuz, se me semble, Qui gouvernent le corps ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 137).

1758
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     MINIÈRE     
A. -

"Lieu d'où l'on tire les métaux, les minéraux, le charbon" : Et a la verité, la terre est a la lectre aussi en pluseurs lieux sulphureuse et puant, sy come les baings chaus moustrent evidaument, et les ysles qui ardent, et aucunes montaignes, et le souffre mesmez que on treuve en propre forme es minieres de terre moult souvent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 301). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Minières sont les lieux où croissent les métaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).

1759
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     MINIÈRE     
A. -

"Lieu d'où l'on tire les métaux, les minéraux, le charbon" : Et a la verité, la terre est a la lectre aussi en pluseurs lieux sulphureuse et puant, sy come les baings chaus moustrent evidaument, et les ysles qui ardent, et aucunes montaignes, et le souffre mesmez que on treuve en propre forme es minieres de terre moult souvent. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 301). Il est aussi moult nécessaire Cele saison mansion faire Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Minières sont les lieux où croissent les métaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211).

1760
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     MINISTRER     
-

"Procurer" : Et pour cela que sa matière Triacale, plaisant et chière, Ministre au cuer joie et léesce, Notoirement quant il s'adresce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

1761
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     MINUER1          MINUER2     
A. -

"Diminuer, réduire qqc. (de concr. ou d'abstr.)" : Car teles eaues, quoy que soit, Sont mauvaises en cest endroit, Et qui trouve eaue preste, Fors malicieuse et suspecte, Cuire la doit et immuer, Pour sa malice minuer (LA HAYE, P. peste, 1426, 102). Maiz on en peut le poiz muer Par augmenter, ou minuer, Pour l'estat et mutations Des gens et leurs complexions (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).

1762
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     MINUER1          MINUER2     
A. -

"Diminuer, réduire qqc. (de concr. ou d'abstr.)" : Car teles eaues, quoy que soit, Sont mauvaises en cest endroit, Et qui trouve eaue preste, Fors malicieuse et suspecte, Cuire la doit et immuer, Pour sa malice minuer (LA HAYE, P. peste, 1426, 102). Maiz on en peut le poiz muer Par augmenter, ou minuer, Pour l'estat et mutations Des gens et leurs complexions (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).

1763
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     MINUER1          MINUER2     
B. -

"Pratiquer la saignée" : Et, s'aucune commotion Appert lors ou corruption, Du propre sang notoirement On doit minuer promptement, Et quiconques l'a usité, Pour son preu ou nécessité De soy saignier aucunes foiz Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer, Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 115-116). Minuer, c'est à dire saignier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1764
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     MINUER1          MINUER2     
B. -

"Pratiquer la saignée" : Et, s'aucune commotion Appert lors ou corruption, Du propre sang notoirement On doit minuer promptement, Et quiconques l'a usité, Pour son preu ou nécessité De soy saignier aucunes foiz Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer, Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 115-116). Minuer, c'est à dire saignier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1765
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     MINUIT     
A. -

[Temps] "Milieu de la nuit" : Quelle fut la joyeuse exultacion de vostre esperit quant vous entendistes une grant multitude d'angelz chanter a heure de minuyt a haulte voix, tellement que toute la terre et tout le ciel en resonnoit (GERS., Noël, p.1404, 291). Laquele chose ainsi retraite Doit principalement estre faite, Comme met le Livre en latin, À mynuit, au soir et matin, À quoy servent moult seurement Thamarisque espécialment, Grain de junière et cypéron (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Raconte que en son temps, le tiers des ydes de decembre, environ la mynuit, les estoilles cleres et descouvertes, le XIIIe jour de la Lune, fut eclipse (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°). Il fist le jugement sur la nativité de dame Yolland, duchesse de Savoye et fist la nativité du duc Amé de Savoye qui fut l'an mil IIIIcXXXV, le premier jour de fevrier, aucun peu après la minuyt, où il dist choses certaines que puis l'experience a monstrées veritables (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 155 v°).

1766
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     MIRE1          MIRE2     
A. -

"Médecin" : ...lez sains n'ont que faire de mire ou de phisicien, mez lez malades seulement. (Songe verg. S., t.1, 1378, 319). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

1767
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     MIROIR     
1.

[La nature, le monde est un miroir] : En l'autre annee, bien m'en souvient, je parlay de trois mirouers de nature, de l'Escripture et de humaine creature. A present je ne parleray principalment que du tiers mirouer de humaine creature, et de la belle ymaige de la benoite Trinité qui dedans y reluist quant il est purifié et nettoyé et bien poly par bonne vie et saine doctrine (GERS., Trin., 1402, 155). Les groz effectz et les notables Qui par Nature sont faisables Et par Raison doivent reluire Et se monstrer, pour le vray dire, Par aucun signe espécial, Ou mirouer célestial ; Car le Ciel est, fut et sera, Quoyque chascun y pensera, Après Dieu, la cause seconde Des naturelz effectz du Monde (LA HAYE, P. peste, 1426, 29). Selon la tierce maniere de representation, le monde est le mireoir de Dieu et par ainsi est ymage de Dieu, mais non pas a l'ymage de Dieu comme le Filz. (Somme abr., c.1477-1481, 111).

1768
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     MITE1          MITE2     
-

[Expr. d'une valeur minimale.] Ne pas relever d'une mite. "Ne pas guérir, ne pas sauver qqn pour un sou (?)" : Estimans que Dieu seurement Fait mourir electivement De ceste faulse maladie Guillaume, Robin et Marie, Et lesse vivre de sa grâce Olivier, Rollant et Agace, Concluans par tant que la fuite Ne peut relever d'une mite, Maiz riens ne vault leur fantasie ; Car le doulx Dieu, acteur de vie, Lesse Nature, sa chambrière, Ouvrer et faire à sa manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 76).

Rem. Loc. att. ni par DI STEF, ni par Fr. Möhren, Le Renforcement affectif de la nég., 1980, 166, s.v. mite.

1769
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     MIXTION     
A. -

[À propos de l'air ou de l'eau] "Réunion de substances (ici plutôt nocives à la santé humaine)" : ...pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, À boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

1770
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     MIXTION     
A. -

[À propos de l'air ou de l'eau] "Réunion de substances (ici plutôt nocives à la santé humaine)" : ...pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Maiz tous ceulx qui n'ont le povoir, Ou l'appétit ou le vouloir, À boire du vin franchement, Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

1771
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     MIXTIONNER     
A. -

[En bonne part] "Mélangé" : Il la doit prendre [la bole d'Arménie] et recevoir Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine, Qui en tel cas est bonne et saine, Ou sur vin blanc et eaue rose Mixtionnez sans autre chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 131).

1772
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     MIXTIONNER     
1.

[De l'air] "Qui a absorbé des substances nocives" : Et la pire en toute manière, Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Mixtionné, c'est à dire meslé (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1773
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     MIXTIONNER     
1.

[De l'air] "Qui a absorbé des substances nocives" : Et la pire en toute manière, Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Mixtionné, c'est à dire meslé (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1774
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     MOELLE     
C. -

P. ext. "Ce qu'il y a de plus substantiel dans une chose" : Amidon, en latin amidum, c'est la moele du fourment lavée, et est de froide et moiste nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).

1775
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     MOIS     
B. -

"Durée d'environ trente jours" : Dont la cause matériele Pourroit estre si grant et tele Qu'elle durroit aucunes foiz Par pluseurs jours, voire par moiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). ...et fist la direction de l'ascendant au degré opposite de Saturne et les autres choses requises parjugea hardiement qui ystroit de prison au chef de deux mois. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 53 v°).

1776
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     MOITE     
"Humide (avec le chaud, le froid et le sec, une des quatre qualités de la physique ancienne en relation avec les quatre éléments)" : Or est chose manifeste que le cervel de l'onme si est plus moyte que nule partie du corps, conme dit Aristote, et, pour tant, il est tres parfaittement subjet a l'operacion de la lune, laquelle, selon sa nature et de sa proprieté, si a a emouver toutes choses moyetes (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient ; Plus de raison n'y appartient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault, Et de fait l'Eaue élémentaire Si est froide et moiste au contraire. Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Le sanguin de sa complexion est simple, ioyeux modere, doulx et amiable et liberal, et si est chault et moite, de corps bien dispose, bien couloure, et est la meilleur complexion car le sang est humeur conuenable a nature (CIB., p.1451, 218).
1777
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     MOITE     
"Humide (avec le chaud, le froid et le sec, une des quatre qualités de la physique ancienne en relation avec les quatre éléments)" : Or est chose manifeste que le cervel de l'onme si est plus moyte que nule partie du corps, conme dit Aristote, et, pour tant, il est tres parfaittement subjet a l'operacion de la lune, laquelle, selon sa nature et de sa proprieté, si a a emouver toutes choses moyetes (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient ; Plus de raison n'y appartient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault, Et de fait l'Eaue élémentaire Si est froide et moiste au contraire. Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Le sanguin de sa complexion est simple, ioyeux modere, doulx et amiable et liberal, et si est chault et moite, de corps bien dispose, bien couloure, et est la meilleur complexion car le sang est humeur conuenable a nature (CIB., p.1451, 218).
1778
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     MOITE     
"Humide (avec le chaud, le froid et le sec, une des quatre qualités de la physique ancienne en relation avec les quatre éléments)" : Or est chose manifeste que le cervel de l'onme si est plus moyte que nule partie du corps, conme dit Aristote, et, pour tant, il est tres parfaittement subjet a l'operacion de la lune, laquelle, selon sa nature et de sa proprieté, si a a emouver toutes choses moyetes (Songe verg. S., t.1, 1378, 381). Chose pareille est de l'Esté, Qui change sa propriété Et trop froit et moiste devient ; Plus de raison n'y appartient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault, Et de fait l'Eaue élémentaire Si est froide et moiste au contraire. Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Le sanguin de sa complexion est simple, ioyeux modere, doulx et amiable et liberal, et si est chault et moite, de corps bien dispose, bien couloure, et est la meilleur complexion car le sang est humeur conuenable a nature (CIB., p.1451, 218).
1779
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     MOITEUR     
"Humidité (avec la chaleur, la froideur et la sécheresse, une des quatre qualités de la physique ancienne en relation avec les quatre éléments)" : Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). ...car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).
1780
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     MOITEUR     
"Humidité (avec la chaleur, la froideur et la sécheresse, une des quatre qualités de la physique ancienne en relation avec les quatre éléments)" : Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). ...car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).
1781
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     MOITEUR     
"Humidité (avec la chaleur, la froideur et la sécheresse, une des quatre qualités de la physique ancienne en relation avec les quatre éléments)" : Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). ...car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).
1782
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     MOLESTE1          MOLESTE2     
"Désagrément, trouble" : Maiz tous ceulx qui ont foible teste Doivent garder de leur moleste [des aulx], Et aussi ceulx expressément Qui seulent vivre souefment, Et qui souvent et volentiers Endurent corporaulx dangiers ; Car les aulx, je vous certifie, Esmeuvent toute maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 128).
1783
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     MOLLET     
[D'un oeuf] "Dont le jaune est encore liquide ; mollet" : Maiz oefz frez et molletz, sans faille, Sont loables, comment qu'il aille, Priz o le vinaigre et trinchon, Tant pour povre que pour riche hom (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). La seconde chose que nostre acteur nous enseigne est que quant on mengeue ung euf on le doit mengier mollet et nouveau (Rég. santé corps C., 1480, 79).
1784
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     MOLLIFIER     
I. -

Empl. trans. [Des humeurs] "Rendre plus fluide" : Car, oultre leur autre valeur, Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient, Et en oultre si mondifient Toute la poictrine et le ventre (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Mollifier, c'est amollir ; mollifiant, amollissant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1785
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     MOLLIFIER     
I. -

Empl. trans. [Des humeurs] "Rendre plus fluide" : Car, oultre leur autre valeur, Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient, Et en oultre si mondifient Toute la poictrine et le ventre (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Mollifier, c'est amollir ; mollifiant, amollissant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).

1786
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     MONDE1          MONDE2     
-

Bas monde. "Le monde sublunaire" (synon. élémentairerégion, mondeélémentaire) : Laquele [puissance des corps célestes] est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde Et transmuent clère eaue en glace En diverse saison et place (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

1787
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     MONDE1          MONDE2     
"Pur" : Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). Mondes, c'est à dire pures. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1788
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     MONDE1          MONDE2     
"Pur" : Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). Mondes, c'est à dire pures. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1789
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     MONDE1          MONDE2     
"Pur" : Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). Mondes, c'est à dire pures. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1790
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     MONDIFIER     
Empl. trans. "Nettoyer, purifier" : Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient, Et en oultre si mondifient Toute la poictrine et le ventre, O les membres situez entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Mondifier, c'est netoier ; mondifiant, netoiant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1791
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     MONDIFIER     
Empl. trans. "Nettoyer, purifier" : Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient, Et en oultre si mondifient Toute la poictrine et le ventre, O les membres situez entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Mondifier, c'est netoier ; mondifiant, netoiant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1792
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     MONDIFIER     
Empl. trans. "Nettoyer, purifier" : Ilz [les aulx] eschauffent pour leur chaleur Humeurs qui sont froides et crues, Et les grosses et malostrues Divisent et les mollifient, Et en oultre si mondifient Toute la poictrine et le ventre, O les membres situez entre (LA HAYE, P. peste, 1426, 127). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Mondifier, c'est netoier ; mondifiant, netoiant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 213).
1793
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     MONTER     
C. -

[De la mer] "Gagner en hauteur" : Item, de fait et sans doubtance, Apparest par expérience Cotidienne et trez expresse, Qui des choses est la maistresse, La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

1794
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     MONTER     
-

Loc. Ne pas monter une poire : [Quand Nature voit ainsi des jeunes mourir] À centaines et à milliers, Pour convoitise et vaine gloire, Qui ne montent pas une poire, Aussi pour les biens de Fortune, Tant muable, hisdeuse et brune, Qui valent trop mains, je vous jure, Que ne font les biens de Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

1795
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     MONTRER     
D. -

"Exprimer, manifester (un sentiment)" : Et en ce devons nous avoir esperance et confiance qu'il aura mercy de nous se nous le requerons, quant il monstra telle amour envers ceulz qui le persecutoyent. (GERS., P. Paul, a.1394, 510). Comme jadis, par amité, Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle À ce faicte toute nouvelle, Et puiz monstra sa Passion À toute gent et nation Par une éclipse universele Du Soleil et surnaturele (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

1796
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     MONTRER     
E. -

"Signifier, révéler qqc. (par qqc. d'autre)" : Et pourquoy Jhesu Crist ne monstra tantost sa gloire a tout le monde ? Il souffisoit que par ses messagiers et par luy aussy il se monstra a tous par predicacion. (GERS., Noël, p.1404, 298). Maiz le Seigneur, toudiz benoit, Telz grans effectz monstre et révèle Par la carte célestiele, Comme jadis, par amité, Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). Il se treuve aussi, par astrologie, que certain temps devant la nativité de Nostre dit Saulveur, s'estoit apparue une commecte qui se nomme Rosa, par laquelle estoit signiffiée ou monstrée la figuration de la nativité du plus grant et vertueux prophete et le plus juste qui jamais avoit esté, estoit ou povoit estre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 73 r°).

1797
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     MORTALITÉ     
"Épidémie mortelle" : Et, selon ceste posicion, la comete, non mie de soy, mez pour accident, segnefie mortalités causees de maladies seches et chaudes, car, en tel temps, avient volantiers une chaleur tres desordenee. (Songe verg. S., t.1, 1378, 380). C'est le pechié qui crie a Dieu vengence, qui put aux angels, voire a aucuns dyables, qui sur toutes choses empesche confession pour son horreur, par lequel guerre(s), famine, mortalité et mutacion de royaumes viennent, selon les loys qui le commandent punir par feu. (GERS., Noël, p.1404, 297). ...Que Jupiter, l'estoille clère, Et Saturnus, son triste père, Par leur male conjonction Et triple permutation Gastent maint règne, en vérité, Par guerre et par mortalité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Predist aussi de la grande mortalité qui fut en Ytalie après icelles eaues, par la corrupcion de l'air. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 102 r°).
1798
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     MORTEL1          MORTEL2     
B. -

"Qui cause la mort" : Quant l'ennemy voit sa parrochienne tellement pourmenee et actraictee, que elle est plaine de playes mortelles, et gist ou lit de la mort, il huche sa fille Cruaulté et la maudicte procession dessus nommee pour l'ensevelir. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Une certaine et vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine, Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit, Et aussi pour y obvier À si grant mal, mortel et fier (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).

1799
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     MOT     
-

Translater de mot à mot. "Traduire sans omettre un mot, traduire fidèlement" : Le Proesme dudit Livre, que ledit Roy fist compiler, translaté de mot à mot, à la lètre ou bien près. (LA HAYE, P. peste, 1426, 15).

1800
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     MOTION     
A. -

"Mouvement brusque et discontinu, à-coup, secousse" : Et aussi d'exalation De terre yssant par motion, Et lesquelles ordes fumées, Ainsi parmy l'air eslevées Et existens en abondance, Le font pourrir en sa substance (LA HAYE, P. peste, 1426, 46).

1801
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     MOUDRE1          MOUDRE2     
A. -

Moudre qqc. (à l'aide d'un moulin). "Broyer, écraser qqc." : Puiz pouldrez, tout menuement, Fors le camphre tant seulement, Et, par aprèz les choses mouldre, Meslez nètement vostre pouldre O eaue rose, pure et saine, Chascun jour par une sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

1802
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     MOUILLER     
Empl. trans. "Imprégner d'eau, rendre humide" : [L'air apparaît souvent] Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée, Dont sa nature est variée Et fait semblant de faire pluye Sans riens mouillier ne plouver mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).
1803
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     MOUTON1          MOUTON2     
A. -

[Animal] "Mammifère ruminant de la famille des Ovidés ; bélier" : Char de jeune mouton est assez trempée, aisée à digérer et engendre bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). La tierce [emprise] fut à Lardicie où estoient plus de IIIc mille hommes armés et touteffois l'on avoit un mouton pour un denier et ung beuf pour XII deniers en plain merché, tant estoit laide chascun d'iceulx. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 r°).

1804
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     MOUVABLE     
"Mobile, changeant" : Premièrement vint à la feste, Comme la plus mouvable et preste, La belle Déesse des boiz ; C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).
1805
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     MOUVEMENT     
-

[Les trois mouvements des planètes] : Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon, Lequel si a conformité Avecques lui en qualité, Et, rétrograde en mouvement, Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Savoir devez que les Planètes fors le Soleil ont troiz mouvemens, c'est assavoir rétrograde qui vault à dire retournant ; montant en hault que l'en appelle stationaire, et directif quant la Planète se meut dessuz son épicicle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224). Quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent, s'ilz sont en leurs domicilles ou en etranges, s'ilz sont en leur exaltacion ou decheement, retrogrades ou stacionnaires, quel aspect ou application il y a entre elles et tous les autres mouvemens, sans autre chose en fere. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). ...et estoit à presupposer la destruction de France, pour ce que Jupiter ne regardoit icelle conjunction, ainsi il ne povoit expelir la malice des conjoins, mais, par mouvement retrograde, laissoit sa maison de Pisces et s'en aloit fuyant en leur maison et premier en celle d'Aquaire qui est Saturne, qui signiffioit la fuite du roy de France pour le signe de Cancer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 r°).

Rem. V. aussi directif, rétrograde, stationnaire.

1806
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     MOUVEMENT     
-

[Les trois mouvements des planètes] : Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon, Lequel si a conformité Avecques lui en qualité, Et, rétrograde en mouvement, Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Savoir devez que les Planètes fors le Soleil ont troiz mouvemens, c'est assavoir rétrograde qui vault à dire retournant ; montant en hault que l'en appelle stationaire, et directif quant la Planète se meut dessuz son épicicle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224). Quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent, s'ilz sont en leurs domicilles ou en etranges, s'ilz sont en leur exaltacion ou decheement, retrogrades ou stacionnaires, quel aspect ou application il y a entre elles et tous les autres mouvemens, sans autre chose en fere. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). ...et estoit à presupposer la destruction de France, pour ce que Jupiter ne regardoit icelle conjunction, ainsi il ne povoit expelir la malice des conjoins, mais, par mouvement retrograde, laissoit sa maison de Pisces et s'en aloit fuyant en leur maison et premier en celle d'Aquaire qui est Saturne, qui signiffioit la fuite du roy de France pour le signe de Cancer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 r°).

Rem. V. aussi directif, rétrograde, stationnaire.

1807
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     MOUVOIR     
1.

Mouvoir qqc. vers. "Le transporter vers" : Nom pour quant notons sainement, Pour avoir meilleur sentement De matière qui est obscure, Que tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

1808
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     MOUVOIR     
B. -

Au fig. "Exciter" : Car ire meut soudainement, Maiz la commotion de joie Est volentiers trempée et quoie, D'ont est bon advertissement De vivre lors joyeusement (LA HAYE, P. peste, 1426, 110).

1809
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     MOUVOIR     
2.

"Tourner, être en mouvement" : Aussi le Ciel notoirement Par soy mouvoir diversement, Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Item par la congnoissance de ces choses qui se moeuvent et par le mouvement on devient [l. vient] a la congnoissance du mouveur. (Somme abr., c.1477-1481, 136).

1810
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     MOUVOIR     
IV. -

Part. prés. en empl. adj. "Mobile, rapide, alerte" : ..se ne fust la grand purté De lumière, grant obscurté Chascune chose confondroit, Qui ou Monde résideroit, Et si véons que la lumière Est si mouvant et si légière Qu'en un petit temps ou moment Se multiplie parfaitement En l'air, en l'eaue et sur la terre, Tant est agile et de grant erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 4).

1811
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     MUABLE     
B. -

[De la fortune, des biens terrestres] "Instable, versatile" : Aussi pour les biens de Fortune, Tant muable, hisdeuse et brune, Qui valent trop mains, je vous jure, Que ne font les biens de Nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170). ...et ce advient quant on delaisse le bien non muable, qui point ne se mue, pour le bien muable et transitore. (Somme abr., c.1477-1481, 134).

1812
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     MUANCE     
"Changement" : Et lors soit tiree hors de la chapele et trainee par les oblas, come desus est devisé, parmi le revestiaire et en l'eglise, et mise en son lieu a terre, come dit est desus, sans faire aucune muance, avec les chandelers et chandailles devisees entour le corps et sus le corps, et vigiles chantees. (MÉZIÈRES, Test. G., 1392, 314). ...si comme le droiturel homme Job fist en sa vie, qui à tout temps fut si preudes et humles envers Dieu, sans aucune muance ou variance, et si fort enracinee en la loy de Dieu, et si ferme et estable en la vraye creance et foy que sa bouche noncques pechoit (Man. lang. G., 1396, 84). Donc fault lessier le demourant Concernant les circonstances, Et conditions et muances De l'actuèle maladie, À la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). Et par ainsi appert que en Dieu est parfaite unité pour la simpleté de sa nature, pour la fermeté de sa nature, car sans muance toudis est ung, et pour sa singularité, car pas n'est communicable ne joingnable a aultre chose creee (Somme abr., c.1477-1481, 105). Pour quoy quant Dieu fait aucune chose, nulle muance ou mutation se fait en Dieu, mais seulement en la chose en laquelle il euvre. (Somme abr., c.1477-1481, 143).
1813
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     MULTIPLICATIF     
"Qui a la propriété d'augmenter (une substance organique)" : Et de cela [de sa nature aromatique] si lui avient Ainsi que les Acteurs le dient Qu'elle [l'ambre] a vertu confortative, Et aussi multiplicative, Des esperiz et leur substance, Et si donne grant allégance Et réconfors espéciaulx Aux quatre membres principaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Multiplicative est une chose qui a vertu à croistre et multiplier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214). ...en printemps double quantité de sanc doit estre extraicte en la saignié en comparant aux aultres temps. La raison cy est car le printemps est grandement generatif et multiplicatif de sanc selon tous docteurs de medecine. (Rég. santé corps C., 1480, 161).
1814
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     MULTIPLICATIF     
"Qui a la propriété d'augmenter (une substance organique)" : Et de cela [de sa nature aromatique] si lui avient Ainsi que les Acteurs le dient Qu'elle [l'ambre] a vertu confortative, Et aussi multiplicative, Des esperiz et leur substance, Et si donne grant allégance Et réconfors espéciaulx Aux quatre membres principaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Multiplicative est une chose qui a vertu à croistre et multiplier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214). ...en printemps double quantité de sanc doit estre extraicte en la saignié en comparant aux aultres temps. La raison cy est car le printemps est grandement generatif et multiplicatif de sanc selon tous docteurs de medecine. (Rég. santé corps C., 1480, 161).
1815
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     MULTIPLIER     
A. -

"Augmenter la quantité" : Car mauvaises conjonctions, Et autres constellations Des Planètes o regart fier, Firent et font multiplier Par dedens l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors (LA HAYE, P. peste, 1426, 45). Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).

1816
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     MULTIPLIER     
A. -

"Augmenter la quantité" : Car mauvaises conjonctions, Et autres constellations Des Planètes o regart fier, Firent et font multiplier Par dedens l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors (LA HAYE, P. peste, 1426, 45). Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).

1817
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     MULTIPLIER     
1.

[De la lumière] : Et si véons que la lumière Est si mouvant et si légière Qu'en un petit temps ou moment Se multiplie parfaitement En l'air, en l'eaue et sur la terre, Tant est agile et de grant erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 4).

1818
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     MUSC     
"Substance odorante ; musc" : ...et ces herbes dont ausi meyntes si tressuef fleront, et arbres com cyprés et foilles de lorer, et tant des autres fleurs en lour primer seson si bone odour ount, et la muge et musqe et ensens dont tout une meson est reemplé de lour flerour (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 214). Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Musque ou musc, muscus en latin, c'est une chose moult chière, rédolent et précieuse, et, comme je treuve, c'est le sang d'une beste séchié et appuré, et est de chaulde et sèche nature et conforte moult la teste, le cuer et les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99). ...pourquoy le roy lui envoya sa courone dès ce qu'il fut entré en son païs et lui fist presenter cent mille livres d'argent pesant, (...) le pesant de deux mille dragmes de muscz fin, IIc livres de bois aloé, mille aubergeons et autant de heaulmes, affin que Alexandre le laissast vivre et son peuple en paix. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°).
1819
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     MUSC     
"Substance odorante ; musc" : ...et ces herbes dont ausi meyntes si tressuef fleront, et arbres com cyprés et foilles de lorer, et tant des autres fleurs en lour primer seson si bone odour ount, et la muge et musqe et ensens dont tout une meson est reemplé de lour flerour (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 214). Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Musque ou musc, muscus en latin, c'est une chose moult chière, rédolent et précieuse, et, comme je treuve, c'est le sang d'une beste séchié et appuré, et est de chaulde et sèche nature et conforte moult la teste, le cuer et les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99). ...pourquoy le roy lui envoya sa courone dès ce qu'il fut entré en son païs et lui fist presenter cent mille livres d'argent pesant, (...) le pesant de deux mille dragmes de muscz fin, IIc livres de bois aloé, mille aubergeons et autant de heaulmes, affin que Alexandre le laissast vivre et son peuple en paix. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°).
1820
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     MUSC     
"Substance odorante ; musc" : ...et ces herbes dont ausi meyntes si tressuef fleront, et arbres com cyprés et foilles de lorer, et tant des autres fleurs en lour primer seson si bone odour ount, et la muge et musqe et ensens dont tout une meson est reemplé de lour flerour (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 214). Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). En oultre prenez d'ambre grise Demie dragme toute clère, Et de musc une dragme entière (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). Musque ou musc, muscus en latin, c'est une chose moult chière, rédolent et précieuse, et, comme je treuve, c'est le sang d'une beste séchié et appuré, et est de chaulde et sèche nature et conforte moult la teste, le cuer et les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99). ...pourquoy le roy lui envoya sa courone dès ce qu'il fut entré en son païs et lui fist presenter cent mille livres d'argent pesant, (...) le pesant de deux mille dragmes de muscz fin, IIc livres de bois aloé, mille aubergeons et autant de heaulmes, affin que Alexandre le laissast vivre et son peuple en paix. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°).
1821
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     MUSCADE     
-

Alipte muscade : Prenez de très bonne canele Et d'alipte muscade itele, De chascun, par équalité, De troiz dragmes une moité, Et de fin boiz d'aloès inde, Que l'en apporte du pais d'Inde (LA HAYE, P. peste, 1426, 153). Alipte, en latin alipta, c'est une noble confection qui reçoit en soy, o les autres choses, muscque, et pour ce est dicte alipte musquée ou muscate et vault moult pour la poictrine, et à faire fumigation contre la corruption de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).

1822
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     MUSCADE     
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Alipte muscade : Prenez de très bonne canele Et d'alipte muscade itele, De chascun, par équalité, De troiz dragmes une moité, Et de fin boiz d'aloès inde, Que l'en apporte du pais d'Inde (LA HAYE, P. peste, 1426, 153). Alipte, en latin alipta, c'est une noble confection qui reçoit en soy, o les autres choses, muscque, et pour ce est dicte alipte musquée ou muscate et vault moult pour la poictrine, et à faire fumigation contre la corruption de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 179).

1823
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     MUSCADE     
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Gallie muscade : Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).

1824
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     MUSCADE     
A. -

"Arbre exotique ; muscadier" : Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Muscate ou muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1825
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     MUSCADE     
A. -

"Arbre exotique ; muscadier" : Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Muscate ou muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1826
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     MUSCADE     
A. -

"Arbre exotique ; muscadier" : Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Muscate ou muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1827
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     MUSCADE     
B. -

"Fruit du muscadier" : ...et [cet arbre] porte noix que l'en nomme muscades, qui sont un pou chauldes et sèches plus et proffitent aux membres pectoraulx et restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212).

1828
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     MUSCADE     
-

Noix muscade : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans À ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome (LA HAYE, P. peste, 1426, 91).

1829
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     MUSCATELIN     
A. -

"Qui a une odeur de musc" : ...D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges, Et semences froides, sans fraude, Et tollir quelque chose chaulde Des autres dictes à présent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties ; Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

1830
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     MUSCATELIN     
A. -

"Qui a une odeur de musc" : ...D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges, Et semences froides, sans fraude, Et tollir quelque chose chaulde Des autres dictes à présent. (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). ...De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties ; Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

1831
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     MUSCATELIN     
B. -

"Qui est parfumé au musc ; qui contient du musc" : Aprèz prenez, je vous annonce, De boiz d'aloè demie once Et de l'uile muscatellin, Et par autant d'uyle nardin, Ce que de fait pourra suffire, Et ajoustez un peu de cire (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

1832
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     MUSER1          MUSER2     
A. -

Empl. intrans. "Tarder" : Aussi fault-il, sans muser trop, Prendre dedens aucun syrop, Ou autre propre médicine À ce valant, plaisant et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix, Confitz o musc, comme l'art baille (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1833
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     MUSER1          MUSER2     
A. -

Empl. intrans. "Tarder" : Aussi fault-il, sans muser trop, Prendre dedens aucun syrop, Ou autre propre médicine À ce valant, plaisant et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix, Confitz o musc, comme l'art baille (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

1834
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     MUSQUÉ     
"Qui est parfumé au musc" : Aprez s'ensuit autre mistière À faire autre pomme mains chière Que celle d'ambre qui est dicte, À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).
1835
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     MUTILER     
Empl. trans. "Retrancher un membre ou quelque autre partie extérieure du corps" : Or est certain que je puis excercer celle puissance conme il me plet en mon sers, sauf que je ne le puis tuer ou mutiler (Songe verg. S., t.1, 1378, 281). Et cent mille, jeunes et fors, Y ont esté tuez et mors, Ou mutilez soudainement En batailles et autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Mutilez, c'est à dire bleciez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1836
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     MUTILER     
Empl. trans. "Retrancher un membre ou quelque autre partie extérieure du corps" : Or est certain que je puis excercer celle puissance conme il me plet en mon sers, sauf que je ne le puis tuer ou mutiler (Songe verg. S., t.1, 1378, 281). Et cent mille, jeunes et fors, Y ont esté tuez et mors, Ou mutilez soudainement En batailles et autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Mutilez, c'est à dire bleciez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1837
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     MUTUEMENT     
"D'une manière réciproque ; l'un l'autre" : Pareillement l'Umidité Et la Sécheur en vérité Se combatent mutuement Et en oultre, certainement, Force de chaleur, jour et nuit, Gaste l'umeur et la destruit, Et l'umeur quiert souvent, sans faindre, La chaleur gaster et extaindre (LA HAYE, P. peste, 1426, 65).
1838
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     MYRRHE     
"Gomme résine odorante fournie par le balsamier" : Et dit l'ystoire que elle fuy jusques en Orient, en la terre de Sabee, et la les dieux, qui en orent pitié, la transmuerent en la forme d'un arbre qui le mirre portoit, lequel, pour la tres grant douleur et tres grant amertume de celle damoiselle, distille encore et pleure une tres sure et tres amere goute qui est mierre appellee. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 422). Et selon ce dit aussi l'Escripture [Matth. 2 : 1-6] que les troiz roys vindrent en Bethleem quant Jhesu Crist fu nez le aourer et troiz choses offrir, c'est assavoir or, encens et mirre ; or pour segnifier qu'il estoit tout poissant, encens pour demoustrer qu'il estoit droit vrais Dieu, pour ce que sa fumee aromatique s'en va tout droit en hault devers le ciel, et mierre aussi pour nous segnefier par sa grant amertume qu'il estoit hons morteulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Mirre, myrra en latin, c'est une gomme rousse sur le blanc, moult amère ; et est de chaulde et sèche nature et résiste moult contre pourreture et entre en pluseurs nobles médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1839
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     MYRRHE     
"Gomme résine odorante fournie par le balsamier" : Et dit l'ystoire que elle fuy jusques en Orient, en la terre de Sabee, et la les dieux, qui en orent pitié, la transmuerent en la forme d'un arbre qui le mirre portoit, lequel, pour la tres grant douleur et tres grant amertume de celle damoiselle, distille encore et pleure une tres sure et tres amere goute qui est mierre appellee. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 422). Et selon ce dit aussi l'Escripture [Matth. 2 : 1-6] que les troiz roys vindrent en Bethleem quant Jhesu Crist fu nez le aourer et troiz choses offrir, c'est assavoir or, encens et mirre ; or pour segnifier qu'il estoit tout poissant, encens pour demoustrer qu'il estoit droit vrais Dieu, pour ce que sa fumee aromatique s'en va tout droit en hault devers le ciel, et mierre aussi pour nous segnefier par sa grant amertume qu'il estoit hons morteulx. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 749). Aussi pour certain on appreuve Pillules faictes, que l'en treuve, De pur aloe cicotrin, De bon myrre et de saffren fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 136). Mirre, myrra en latin, c'est une gomme rousse sur le blanc, moult amère ; et est de chaulde et sèche nature et résiste moult contre pourreture et entre en pluseurs nobles médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 214).
1840
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     NAGER     
-

[Dans un cont. fig.] : Or, Dieu loué moult haultement, J'ay tant nagié et telement Que ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie À port de salut et de joie (LA HAYE, P. peste, 1426, 161).

1841
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     NAISSANCE     
A. -

[D'une pers.] "Action de naître" : Puiz la naissance Jhésu Crit L'an mil CCC quarante et huit, Régnant alors de bon courage Le Roy Phelipe, preux et sage, Sur les Françoiz notoirement, Comme est escript certainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). Pour ce, à veoir seullement la figure d'une nativité, est bien convenable d'enquerir des parens et du lieu de la naissance, car si le pere et la mere sont Mores, l'enffant suivra la coulleur, qui est moult differante à celle de France. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 92 v°).

1842
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     NAISSANCE     
C. -

[D'une chose, d'un événement] "Origine, point de départ" : Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Naissance, c'est à dire orine ou extraction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215). ...par telles meditacions on confere en soy mesmes par le don de conseil la naissance la cause la maniere et lutilite dune chascune chose... (CIB., p.1451, 183).

1843
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     NAISSANCE     
C. -

[D'une chose, d'un événement] "Origine, point de départ" : Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région, De quoy lui affiert et avient Qu'il nous soit disconvénient, En quel forme print sa naissance La dicte faulse pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Naissance, c'est à dire orine ou extraction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215). ...par telles meditacions on confere en soy mesmes par le don de conseil la naissance la cause la maniere et lutilite dune chascune chose... (CIB., p.1451, 183).

1844
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     NAISSEMENT     
-

Prendre naissement de qqc. : Et n'est pas, sachiez à entendre, Que les metz soient à restraindre Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

1845
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     NAÎTRE     
A. -

[D'une pers.] "Venir au monde ; sortir du ventre de sa mère" : Et n'est pas de merveille car elle ne ot quelconque travail, ains naquit d'icelle cest benoist enfant sans blessure du corps virginel de nostre Dame, comme la raye du soloeil passe par la verriere. (GERS., Noël, p.1404, 298). Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, À parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage, Et je suiz de son lignage. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165). Et pour tant l'homme, quant il naist, il commence aucunement a morir. (Somme abr., c.1477-1481, 141). ...et encores innascibilité, c'est a dire non estre et non pouoir avoir naissance de aultre, qui compete au Pere par privation de relation de se raporter a aultre principe (Somme abr., c.1477-1481, 151). Polistratus et Ypodides, freres jumeaux, nez en une ventrée, lesquelz furent en leur vivant grans philozophes et souverains astrologiens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 r°).

1846
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     NAÎTRE     
-

Ceux qui sont à naistre. "Les générations futures" : ...Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation À ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier, Encore à ceulx qui sont à naistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1847
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     NAÎTRE     
2.

[Du vent] "Se lever" : La seconde cause peut estre le redoubté vent, qui seult naistre Es lieux et mètes de Medi Dont apporte, pour voir le di, Grosses vapeurs, de leur nature Disposées à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 47).

Rem. FEW VII, 18b : «"se lever (d'un vent)" (Fur 1690 - Trév 1752)».

1848
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     NATION     
"Ensemble de populations unies par le sentiment d'une appartenance ou d'une origine commune" : Démonstra sa nativité Par une clère et noble estelle À ce faicte toute nouvelle, Et puiz monstra sa Passion À toute gent et nation Par une éclipse universele Du Soleil et surnaturele (LA HAYE, P. peste, 1426, 62). Tigranes et Alexander furent en ce temps, de nacion Juifz, moult souverains philosophes et astrologiens et moult en la grace du roy Alexandre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 56 v°).
1849
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     NATIVITÉ     
-

Prendre nativité. "Prendre son origine, venir" : ...Déterminer présentement Du premier point et fondement, Ce est des causes primeraines, Célestiaulx et suseraines, Desqueles prent nativité La horrible mortalité Dont est un pou touchié et dit (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

1850
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     NATURE     
1.

"Principe actif inhérent au monde créé (souvent personnifié)" : L'autre tierce maniere de nature, c'est nature total qui comprent tout le monde et tout quanqu'il contient universelment, et de ceste nature universele entend l'acteur quant il faint que Nature s'apparu devant ly et quant il parle aussi de sa poissance. Pour ceste cause aussi dit l'acteur que Nature est royne du monde et que elle fait mouvoir le ciel et les estoilles, et transmuer aussi les elemens en moult de diverses manieres, en la vertu de Dieu qui le regle et adresse. Et pour ce dit aussi uns philosophe que le euvre des estoilles est le euvre de Dieu, et que come vicaires et lieutenans de Dieu, elles euvrent et font toutes les choses qui aviennent en terre par nature, c'est a dire en cest monde elementaire cy dessoubz, lequel pour ceste cause l'acteur dont nous parlons appelle la forge de Nature. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). La seconde consideracion est que, selon le dit de Aristote, nature fait la phisonomie des princes dignes telle que elle esmeut les regardans a creme[u]r et reverence (...) La tierce consideracion est : es oeuvres de nature nous veons que le baselique par son regart seulement occit ung homme. Pourquoy ne pourroit nostre Dame par son regart estaindre mauvais et charnel mouvement et esmouvoir a chasteté (GERS., Concept., 1401, 425). Nature, en ce propoz, est une vertu ou puissance que Dieux a créé ès créatures, et mesmement ès corps célestiaulx, par laquelle une créature fait engendrer ou corrompre ou autrement transmuer l'autre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215). Quintement, les creatures clament que Dieu est. Toutes choses selon leur maniere de parler dient : "Il nous a fait et n'avons pas fait nous mesmes." Car il est Dieu, la voix de nature, par quoy toutes choses sont belles, le tesmoingne disant qu'il est tres bel. (Somme abr., c.1477-1481, 101).

1851
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     NATURE     
-

(Cours/loi/ordre de) nature. "Ce principe régi et ordonné par des lois" : Et très grant passibilité D'umaine et foible créature, Laquele, par loy de Nature, Prent son estre touchant le corps Des élémens qui sont destors En aucunes leurs qualitez (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Item affinité est contraite non mie seulement par matrimoniale copule. Mais aussi par copule charnele, qui est fornicaire, garde ordre de nature, car aultrement n'y auroit affinité. Car il fault avant que affinité soit contraite qu'il y aist habitation charnele. (Sacr. mar., c.1477-1481, 76). ...les choses qui se font selon le pareil cours et ordre de nature, mais pas toutevoies selon le commencement original de nature, come en la mutation des verges en serpens. Car ce eust peu estre fait selon l'ordre de nature par long pourrissement, car celles verges avoient en elles les raisons des semences pour produire serpens, toutevoies pour ce que l'operation de nature n'y fut a ce faire, ce fu miracle. (Somme abr., c.1477-1481, 162). A dire que aucune chose soit miracle, quatre choses sont requises. Premierement qu'elle soit de Dieu. Secondement qu'elle previengne nature contre l'ordre de laquelle se fait. Tiercement qu'elle soit evidente. Quartement qu'elle soit pour le fortefiement de la foy. Et pour tant, se l'un de ces quatre poins deffault, c'est merveille, non miracle. Notez que aucunes choses sont par dessus nature, aucunes contre nature, aucunes sans le cours de nature ou sans nature. (Somme abr., c.1477-1481, 162).

1852
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     NATURE     
a)

"Qualité en tant que résultat de la combinaison des éléments" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). De la nature des cieulz et des corps souverains ou de deseure. (...) De la nature des estoilles en commun. (...) Cy parle des planettes en especial, chascune selon sa nature. (...) De la nature des quatre elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui perquist et ensercha studieusement les natures et proprietez d'aucunes estoilles, desquelles estoit escript moult bresvement, et fut finablement moult profond astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui fut illustre medicin et très cler astrologien et sceut la nature occulte de plusieurs herbes, et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

1853
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     NATURE     
a)

"Qualité en tant que résultat de la combinaison des éléments" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). De la nature des cieulz et des corps souverains ou de deseure. (...) De la nature des estoilles en commun. (...) Cy parle des planettes en especial, chascune selon sa nature. (...) De la nature des quatre elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui perquist et ensercha studieusement les natures et proprietez d'aucunes estoilles, desquelles estoit escript moult bresvement, et fut finablement moult profond astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui fut illustre medicin et très cler astrologien et sceut la nature occulte de plusieurs herbes, et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

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     NATURE     
a)

"Qualité en tant que résultat de la combinaison des éléments" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). De la nature des cieulz et des corps souverains ou de deseure. (...) De la nature des estoilles en commun. (...) Cy parle des planettes en especial, chascune selon sa nature. (...) De la nature des quatre elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui perquist et ensercha studieusement les natures et proprietez d'aucunes estoilles, desquelles estoit escript moult bresvement, et fut finablement moult profond astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui fut illustre medicin et très cler astrologien et sceut la nature occulte de plusieurs herbes, et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

1855
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     NATURE     
a)

"Qualité en tant que résultat de la combinaison des éléments" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). De la nature des cieulz et des corps souverains ou de deseure. (...) De la nature des estoilles en commun. (...) Cy parle des planettes en especial, chascune selon sa nature. (...) De la nature des quatre elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui perquist et ensercha studieusement les natures et proprietez d'aucunes estoilles, desquelles estoit escript moult bresvement, et fut finablement moult profond astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui fut illustre medicin et très cler astrologien et sceut la nature occulte de plusieurs herbes, et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

1856
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     NATURE     
a)

"Qualité en tant que résultat de la combinaison des éléments" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). De la nature des cieulz et des corps souverains ou de deseure. (...) De la nature des estoilles en commun. (...) Cy parle des planettes en especial, chascune selon sa nature. (...) De la nature des quatre elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui perquist et ensercha studieusement les natures et proprietez d'aucunes estoilles, desquelles estoit escript moult bresvement, et fut finablement moult profond astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui fut illustre medicin et très cler astrologien et sceut la nature occulte de plusieurs herbes, et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

1857
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     NATURE     
a)

"Qualité en tant que résultat de la combinaison des éléments" : L'autre nature seconde est nature particuliere qui comprent les quatre elemens et toutes les choses aussi qui en sont composees ; et ceste nature aussi est appellee d'aucuns nature naturee, pour ce que cilz bas monde cy dessoubz est effects du hault monde et se despend de sa vertu du tout. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 26). Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie Et forment plain de villanie, Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Est air infect empoisonné Pour ce qu'il est mixtionné Avec fumées venimeuses Et par autre fait vicieuses En leurs qualitez et nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 47). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). De la nature des cieulz et des corps souverains ou de deseure. (...) De la nature des estoilles en commun. (...) Cy parle des planettes en especial, chascune selon sa nature. (...) De la nature des quatre elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui perquist et ensercha studieusement les natures et proprietez d'aucunes estoilles, desquelles estoit escript moult bresvement, et fut finablement moult profond astrologien. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°). Cestui fut illustre medicin et très cler astrologien et sceut la nature occulte de plusieurs herbes, et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis, qui, par enchentement ou autrement, avoient esté malefficiées. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

1858
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     NATURE     
-

Nature élémentaire. "La nature créée, composée des quatre éléments" (synon. naturenaturée) : Dont le très savant Aristote Escrit à cler, sans mettre note, En un livret qu'il voulut faire De la nature élémentaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 26).

1859
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     NATURE     
c)

"Substance" : Et la matière du tonnoirre Souventesfoiz se tourne en pierre De dure nature ou substance (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). Mais pour mieulz entendre, il convient noter que "ymage" veritablement se dit et raporte a ce, dont elle porte la similitude et samblance, et pour poursieuvir ou ensieuvir ce pour quoy est faite. Et ce se puet faire et advenir par deux manieres. L'une au regard de la nature specifiee et du signe du specifiement, et par ceste maniere l'ymage de l'homme est en son filz, lequel ensieut par ressamblance de forme et figure humaine son pere, et ceste est parfaicte ymage. Secondement se doit entendre quant au signe seulement et non pas a la verité de nature, comme nous disons que une statue, c'est a dire une ymage painte en une paroit ou entretaillié de pierre ou de boiz, est l'ymage d'aucun homme, et tele ymage est apellee ymage imparfaitement. Selon la premiere maniere, le Filz est ymage du Pere, car il participe et communique en nature avec son Pere. (Somme abr., c.1477-1481, 111).

1860
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     NATURIEN     
II. -

Subst. masc. "Médecin" : La juridiction temporelle fust avant que la juridiction espirituelle. Car, ainssi que le cuer est primierement creé que le chief, selon lez Naturians, ainssi la juridiction temporelle fust avant que la juridiction espirituelle, conme il appiert par saint Augustin (Songe verg. S., t.2, 1378, 76). Et ainssi que du chief descendent lez espiris, qui donent vertu naturele a tout le corps, conme dient lez Naturians, aussi, du Saint Pere de Ronme, conme du chief, descendent lez vertus et lez puissances a tous lez membres du corps (Songe verg. S., t.2, 1378, 167). Car, selon maint naturien, Tant Sarrasin que Chrestien, La puissance ymaginative, Quant elle est véhément et vive, Peut ouvrer merveilleusement Dedens le corps et autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). Cestui eut avecque lui les plus souverains clers et experimentez en astrologie qui povoit finer et de jour se exercitoit aux armes avecque ses chevaliers et de nuit vacquoit à l'estude avecque ses docteurs, à cause de quoy il fut estimé estre naturien et bien congnoissant les choses naturelles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 88 v°).

1861
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     NÉANT     
.

Mettre à néant. "Diminuer, affaiblir" : Car reposer selon mesure Est moult nécessaire à nature, Et qui longuement veilleroit, Et point ne se reposeroit, Mettroit son corps tost à néant, Tant fust-il fort ou cler voiant (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

1862
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     NÈFLE     
"Nèfle" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Nesfles, mespila vel escula en latin, sont de froide et sèche nature et restraignent cours de ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215). La seconde [utilité] est que les nesples constipent le ventre a cause qu'elles sont de saveur pontique et stiptique par quoy le texte infere ung correlaire, et dit que les nesples dures sont bonnes pour reserrer le fluy de ventre, et les nesples molles sont meileures que les dures, car elles sont plus nutritives et mains constipent le ventre. (Rég. santé corps C., 1480, 92).
1863
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     NÈFLE     
"Nèfle" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Nesfles, mespila vel escula en latin, sont de froide et sèche nature et restraignent cours de ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215). La seconde [utilité] est que les nesples constipent le ventre a cause qu'elles sont de saveur pontique et stiptique par quoy le texte infere ung correlaire, et dit que les nesples dures sont bonnes pour reserrer le fluy de ventre, et les nesples molles sont meileures que les dures, car elles sont plus nutritives et mains constipent le ventre. (Rég. santé corps C., 1480, 92).
1864
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     NÉNUPHAR     
[Plante dont la racine est utilisée comme anti-aphrodisiaque] "Nénuphar" : ...Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali, Et nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Nénufar, autrement Ongle cabaline, est une herbe aquatique, de froide et moiste nature, et restraint flux de ventre et de sperme et fait aucunement dormir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215-216).
1865
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     NÉNUPHAR     
[Plante dont la racine est utilisée comme anti-aphrodisiaque] "Nénuphar" : ...Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali, Et nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). Nénufar, autrement Ongle cabaline, est une herbe aquatique, de froide et moiste nature, et restraint flux de ventre et de sperme et fait aucunement dormir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215-216).
1866
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     NID     
A. -

Au propre. "Nid" : Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). Et puis il [l'aigle] retourne a son nid, et ses jones pouchins le soustiennent et nourrissent, et commence a trambler comme aiant les fievres, et commence aprez a suer. (Somme abr., c.1477-1481, 179). ...dit qu'ils furent inventeurs de fere maisons de terre et prindrent exemple à l'yrondere faisant son nid. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 16 v°).

1867
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     NOBLESSE     
B. -

[À propos d'un remède] "Qualité bienfaisante" : Où gist la mine naturele Des nobles vertuz, se me semble, Qui gouvernent le corps ensemble, Et sont à cela principales Chascunes choses cordiales Qui, par leur vertu et noblesce Et selon toute leur espèce, Pevent résister à venim, Qui est périlleux et chenin (LA HAYE, P. peste, 1426, 137).

1868
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     NOCTURNE     
"Qui se produit la nuit" (synon. nocturnal) : Par quoy j'entens, sans fiction[s] Mainte[s] faulse[s] conjonction[s] Qui en cellui temps furent faictes Par pluseurs des autres Planètes En Aquaires avec Saturne, Qui Planète est froide et nocturne (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). On nomme une Planète nocturne ou diurne selon ce qu'elle a plus sa domination ou de nuit ou de jour. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).
1869
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     NOCTURNE     
"Qui se produit la nuit" (synon. nocturnal) : Par quoy j'entens, sans fiction[s] Mainte[s] faulse[s] conjonction[s] Qui en cellui temps furent faictes Par pluseurs des autres Planètes En Aquaires avec Saturne, Qui Planète est froide et nocturne (LA HAYE, P. peste, 1426, 11). On nomme une Planète nocturne ou diurne selon ce qu'elle a plus sa domination ou de nuit ou de jour. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).
1870
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     NOER1          NOER2     
Empl. intrans. [D'une pers. ou d'un animal] "Nager" : Maiz diverses bestètes mues, Dès l'eure qu'elles sont yssues, Dehors des ventres de leurs mères, Sont si vaillantes et légières Que par soy elles vont et viennent, Et se drecent et se soustiennent, Et en brief temps quièrent jouer, Et aucunes scevent nouer Qui en l'eaue les bouteroit, Que un enfant jamès ne feroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 67).
1871
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     NOIR     
1.

[D'une plante, pour distinguer les différentes variétés, selon la couleur des fleurs ou des semences] : Il est toutesvoies aucuns corps qui ont une couleur par dehors et l'autre par dedans, sicomme le poivre qui est noir dehors et blanc dedens, et es grains des pommes est il ainsi, et es parois qui sont paintes dehors et non pas dedens. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 372). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Fanfol, c'est poivre noir (LA HAYE, P. peste, 1426, 202). Poyvre noir est un grain moult cogneu. Poyvre est le grain d'un abre qui croist en Inde et y a troys manières de poyvre, savoir est long, noir et blanc, et toutes ces manières sont de chaulde et sèche nature et proffitent à l'estomac froit et valent contre abondance de flegme. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

1872
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     NOIR     
1.

[D'une plante, pour distinguer les différentes variétés, selon la couleur des fleurs ou des semences] : Il est toutesvoies aucuns corps qui ont une couleur par dehors et l'autre par dedans, sicomme le poivre qui est noir dehors et blanc dedens, et es grains des pommes est il ainsi, et es parois qui sont paintes dehors et non pas dedens. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 372). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Fanfol, c'est poivre noir (LA HAYE, P. peste, 1426, 202). Poyvre noir est un grain moult cogneu. Poyvre est le grain d'un abre qui croist en Inde et y a troys manières de poyvre, savoir est long, noir et blanc, et toutes ces manières sont de chaulde et sèche nature et proffitent à l'estomac froit et valent contre abondance de flegme. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

1873
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     NOIR     
1.

[D'une plante, pour distinguer les différentes variétés, selon la couleur des fleurs ou des semences] : Il est toutesvoies aucuns corps qui ont une couleur par dehors et l'autre par dedans, sicomme le poivre qui est noir dehors et blanc dedens, et es grains des pommes est il ainsi, et es parois qui sont paintes dehors et non pas dedens. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 372). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Fanfol, c'est poivre noir (LA HAYE, P. peste, 1426, 202). Poyvre noir est un grain moult cogneu. Poyvre est le grain d'un abre qui croist en Inde et y a troys manières de poyvre, savoir est long, noir et blanc, et toutes ces manières sont de chaulde et sèche nature et proffitent à l'estomac froit et valent contre abondance de flegme. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223). Cestui trouva la nature de l'eleborre blanc et noir et de plusieurs autres herbes et gommes. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 v°).

1874
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     NOIR     
1.

[Noir comme symbole négatif] : La couleur noire donc segnifie tristece et deul et desplaisance, et tel foiz, desesperance et mort, sy come ceulx communement pretendent qui se vestent de noir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 621). ...S'assemblèrent en Parlement, Qui fut tenu piteusement En temps d'yver, quant la froidure Déust régner par sa droiture Dedenz le palaiz ou manoir De Saturne, hideux et noir, Au contraire d'umain lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

1875
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     NOISE1          NOISE2     
B. -

"Querelle, dispute" : Force de chaleur, jour et nuit, Gaste l'umeur et la destruit, Et l'umeur quiert souvent, sans faindre, La chaleur gaster et extaindre, Pour laquele noise et riote, Comme Ypocras le traite et note, L'estat du corps tousjours se change Et seuffre en soy maint mal estrange (LA HAYE, P. peste, 1426, 65). Fist [Virgil] aussi une semblance de truye d'arain qui humoit toutes les noises qui se faisoient à Romme, et deux grans ymages de cuyvre, qui jouoyent d'une pomme ou pelote par dessus Romme. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 r°).

1876
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     NOISETTE1          NOISETTE2     
"Noisette" : ...prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance, Et du trinchon en abondance, Et quelque pou de noisètes, Existentes saines et nètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Noesetes, autrement Avellaines (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).
1877
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     NOISETTE1          NOISETTE2     
"Noisette" : ...prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance, Et du trinchon en abondance, Et quelque pou de noisètes, Existentes saines et nètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Noesetes, autrement Avellaines (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).
1878
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     NOIX     
1.

"Fruit du noyer" : Et à pluseurs Sages il semble Que les figues et noix ensemble Par leur vertu et leur puissance Font à venim grant résistence, Et valent mieulx quant les noyaulx Des noix sont netoiez des peaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Les noèz grosses prises avecques figues et rue proffitent moult contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).

1879
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     NOIX     
1.

"Fruit du noyer" : Et à pluseurs Sages il semble Que les figues et noix ensemble Par leur vertu et leur puissance Font à venim grant résistence, Et valent mieulx quant les noyaulx Des noix sont netoiez des peaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Les noèz grosses prises avecques figues et rue proffitent moult contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).

1880
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     NOIX     
-

Noix (de) muscade : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans À ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Muscate ou muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (...) et [cet arbre] porte noix que l'en nomme muscades, qui sont un pou chauldes et sèches plus et proffitent aux membres pectoraulx et restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). En aprés dit le texte au dernier ver que une seulle noix, c'est assavoir la noix muscade, est proufitable au corps humain, car elle conforte la veue, l'estomac, le foye et la ratelle, et donne bonne odeur a la bouche, comme dit Avicenne au second canon au chapitre de la noix muscade. (Rég. santé corps C., 1480, 86).

1881
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     NOIX     
-

Noix (de) muscade : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans À ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Muscate ou muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (...) et [cet arbre] porte noix que l'en nomme muscades, qui sont un pou chauldes et sèches plus et proffitent aux membres pectoraulx et restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). En aprés dit le texte au dernier ver que une seulle noix, c'est assavoir la noix muscade, est proufitable au corps humain, car elle conforte la veue, l'estomac, le foye et la ratelle, et donne bonne odeur a la bouche, comme dit Avicenne au second canon au chapitre de la noix muscade. (Rég. santé corps C., 1480, 86).

1882
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     NOIX     
-

Noix (de) muscade : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans À ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Muscate ou muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (...) et [cet arbre] porte noix que l'en nomme muscades, qui sont un pou chauldes et sèches plus et proffitent aux membres pectoraulx et restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). En aprés dit le texte au dernier ver que une seulle noix, c'est assavoir la noix muscade, est proufitable au corps humain, car elle conforte la veue, l'estomac, le foye et la ratelle, et donne bonne odeur a la bouche, comme dit Avicenne au second canon au chapitre de la noix muscade. (Rég. santé corps C., 1480, 86).

1883
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     NOIX     
-

Noix (de) muscade : Maiz toute char en eaue cuite En ce temps doit estre confite D'espices aromatizans À ce propoz et suffisans, Comme canèle ou cynamome, Noix muscades et cardamome, Et fault tousjours y ajouster Du vinaigre sans redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et de macis de bonne sorte O noys que la muscate porte, De cloz de girofle sans blame, De tous les troiz demie dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Muscate ou muscade est abre qui croist en Inde ; la fleur selon aucuns, ou l'escorce selon autres, est nommé macis (...) et [cet arbre] porte noix que l'en nomme muscades, qui sont un pou chauldes et sèches plus et proffitent aux membres pectoraulx et restraignent le ventre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 212). En aprés dit le texte au dernier ver que une seulle noix, c'est assavoir la noix muscade, est proufitable au corps humain, car elle conforte la veue, l'estomac, le foye et la ratelle, et donne bonne odeur a la bouche, comme dit Avicenne au second canon au chapitre de la noix muscade. (Rég. santé corps C., 1480, 86).

1884
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     NOM     
-

[Nom désignant une pers.] "Prénom" : Et trouverra, se bon lui semble, Les nom et seurnom tout ensemble. (LA HAYE, P. peste, 1426, 167). Cestui Ysaac escripvit de la science des estoilles, comme dyent aucuns de Assyrie, qui le alleguent en leurs volumes. Aussi font les Ebrieux, combien que plusieurs ont esté de ce nom et ne scet on pas la certeneté duquel, synon que les Hebreux dient que ce fut cestui. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 r°).

1885
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     NOM     
.

Nom propre. "Nom qui s'applique à un individu ; prénom" : Item, s'aucun vouloit savoir, Combien que ce ne peut valoir, Le propre nom du translateur, Et quant à ce compilateur, Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile (LA HAYE, P. peste, 1426, 167). Ypostasis selon le grec et subsistence selon le latin dist et signifie une chose distinguibile, c'est a dire une chose qui se puet distinguier et estre separee et a par elle, mais point n'est distincte ne determinee par aucune proprieté [...] apartenante a la dignité d'elle, come Pierre, qui est ung nom propre. (Somme abr., c.1477-1481, 129).

1886
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     NOMBRER     
B. -

"Compter ; énumérer" : Aprez, par ordre et sextement, Povons nombrer congruement Grosses vapeurs et grans fumées Par dedens la terre engendrées, Yssans dehors subitement, Par la force du mouvement (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Aussi entre les médicines Qui sont cordiales et fines, Doit on nombrer sans nulle fraude La très précieuse esmeraude, Comme triacle gracieux À tout venim pernicieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

1887
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     NOMBRER     
B. -

"Compter ; énumérer" : Aprez, par ordre et sextement, Povons nombrer congruement Grosses vapeurs et grans fumées Par dedens la terre engendrées, Yssans dehors subitement, Par la force du mouvement (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Aussi entre les médicines Qui sont cordiales et fines, Doit on nombrer sans nulle fraude La très précieuse esmeraude, Comme triacle gracieux À tout venim pernicieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

1888
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     NOMMER     
.

[D'une chose désignée par un terme générique ; suivi d'un terme plus spécifique] : Et en oultre convient entendre À réconforter le cuer tendre, Tant par dehors que par dedens, Par choses à ce procédens Comme foraines lotions, Nommées fomentacions, Lesqueles doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

1889
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     NOMMER     
-

Avant nommé : À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche Et de calame, avant nommée, O raiz de gariofilée (LA HAYE, P. peste, 1426, 150).

1890
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     NORD     
"Point cardinal situé dans la direction de l'étoile polaire" : Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres, Et ouvrir à bon escient Devers le North et Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). ...entre autres choses, lui predist les vens contraires qui le firent demourer et tout son bernage devant le nord, XI jours (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 144 v°).
1891
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     NOTIFIER     
Empl. trans. "Faire connaître" : Aprez il fault notifier, Qui ne veult en l'art dévier, Que de ces choses défensives, Ou autrement préservatives, Qui nature ont de médicine Seulement selon la doctrine, Aucunes sont simples en soy (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Les notions, c'est a dire les dictions signifians les distinctions des personnes, aians pluseurs noms, on les apelle notions, pour ce qu'ilz notifient les personnes et les nous font congnoistre. (Somme abr., c.1477-1481, 151). Et par ainsi il appert que nous ne pouons notiffier Dieu par diffinement si non telement quelement par maniere de parler. (Somme abr., c.1477-1481, 156).
1892
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     NOTOIREMENT     
"D'une façon bien connue" : Puiz la naissance Jhésu Crit L'an mil CCC quarante et huit, Régnant alors de bon courage Le Roy Phelipe, preux et sage, Sur les Françoiz notoirement, Comme est escript certainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).
1893
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     NOURRICE     
B. -

Au fig. "Ce qui produit ou nourrit qqc." : ...quer les menbres de seignourie sont les subgietz, sans lesquielx seignourie fault, et Flateur est cousin a estat oultrageux, Rapine est sa nourrisse, Folle Largesse est sa fille, et aussi Sedition, qui la succent et destruisent. (GERS., Annonc., a.1400, 238). Pour quelle raison ? [En nom Dieu !] pour ce que justice est la suer de paix, [sa] garde et nourrice (GERS., Noël, p.1404, 302). Tousdiz Raison la débonnaire Me suada tout au contraire, Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté, Qui est droite mère et nourrice De maint péchié et mortel vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

1894
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     NOURRIR     
1.

"Fournir des aliments ; pourvoir à l'entretien" : J'ay soustenu tant de doleur et de meschief pour toy porter, enfanter, nourrir et avencier ! (GERS., Déf., 1400, 227). Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il [humain lignage] ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). ...sans aucune cause fut degradé le bon roy Richard par faulx jugement et fut dit qu'il seroit mis en prison perpetuelle, nourry du meilleur pain et melleur vin que on pourroit trouver, et s'il estoit que pour lui survenoit aucune esmocion, il seroit le premier mis mort. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 r°).

1895
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     NOURRITURE     
1.

"Ce qui sert à l'alimentation des êtres vivants" : ...nous véons es cloz et champs Les nouveaulx grains, et nouveaulx fruiz, Corrompus, gastez et destruiz Par l'air infect, ou mauvaiz vent, Qui telement les va grevant, Dont maint homme prent nourreture, En très grant grief de sa nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 56).

1896
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     NOUVEAU     
1.

[D'un animal] "Jeune" : Et les chars, qui plus sont louables Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx, De jeunes moutons et de veaulx, De frans aigneaulx et lapereaulx, De chapons et poucins nouveaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 90).

1897
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     NOUVEAU     
2.

[D'un végétal] "Récent, de cette année" : Aussi povons par conjecture, Qui veult en ce mettre sa cure, Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité, Et pour certain, en tous les temps, Que nous véons ès cloz et champs Les nouveaulx grains, et nouveaulx fruiz, Corrompus, gastez et destruiz Par l'air infect (LA HAYE, P. peste, 1426, 55).

1898
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     NOUVELET     
"Tout nouveau, jeune" : En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).
1899
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     NOYAU     
A. -

Noyau de noix. "Cerneau" : Et à pluseurs Sages il semble Que les figues et noix ensemble Par leur vertu et leur puissance Font à venim grant résistence, Et valent mieulx quant les noyaulx Des noix sont netoiez des peaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

1900
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     NOYER1          NOYER2     
[Arbre] "Noyer" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Noyers sont abres communs, desquelz l'ombre nuist et est aucunement vénimeuse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).
1901
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     NOYER1          NOYER2     
[Arbre] "Noyer" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Noyers sont abres communs, desquelz l'ombre nuist et est aucunement vénimeuse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 215).
1902
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     NUE     
"Nuage" : En après apparent les nues Là suz parmy l'air espandues, Qui sont cause de l'arc célestre Aucunement, ce dit le Maistre, Et, en oultre de celles nues, Sourdent et si sont contenues Les pluyes, les nèges et grelles, Par l'influence des Estelles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7). ...les murs d'icelle tour avoient d'espesseur L couldées et avoit icelle tour XX pans et en chacun pan V portes et si haulte qu'elle passoit les nues. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 15 r°). ...et en Gascongne tumba des nues grain de froment ad mode de pluie, excepté que le grain estoit plus court et plus menu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°).
1903
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     NUIRE     
-

[Aux choses et aux personnes] : Pour lequel vent, qui forment nuit, Doit l'en clorre, de jour et nuit, Tous les huiz et toutes fenestres Devers Medi, selon les Maistres (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

1904
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     NUIRE     
-

[À la santé] : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Aussi fait mal, et griève et nuit, Prendre viande, jour ou nuit, Tant soit plaisant ou excellente, Non digérée la précédente. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

1905
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     NUIRE     
-

[À la santé] : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Aussi fait mal, et griève et nuit, Prendre viande, jour ou nuit, Tant soit plaisant ou excellente, Non digérée la précédente. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

1906
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     NUISANCE     
A. -

"Caractère nuisible" : Des dangiers et des maladies, Lesquelz en diverses parties Aviennent pour la grant nuisance De mauvaiz air et pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

1907
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     NUISIBLE     
-

[D'une étoile] "Funeste" : Jà soit ce qu'autres merveilleuses [étoiles], Très nuysibles et périlleuses, Pevent venir et apparoir De jour en jour, à dire voir (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

1908
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     NUIT     
A. -

"Espace de temps, variable selon les saisons, entre le coucher et le lever du soleil ; obscurité qui règne pendant ce temps" : Lesquelz effectz, comme je tien, Souvent de jour aviennent bien, Maiz ilz n'appèrent que de nuit Pour le soleil, qui de jour luit (LA HAYE, P. peste, 1426, 54). Exemple nous avons du boiz pourry qui reluist de nuit et samble qu'il ait lumiere tele quele, mais quant le jour survient, ce n'est riens. (Somme abr., c.1477-1481, 134). ...et, par le vigil de maintes nuitz, congnurent que en la premiere spere, qui estoit toute conglobée, estoient contenues et enveloppées IX autres grandes et merveilleuses speres et nomma, après son pere, icelui Enos ceste dixieme plus haulte "celum cristalinum" ou premier mobille, comme recite Rabi Modech. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 12 r°). Fist paver le fleuve du Tybre en une nuyt. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).

1909
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     OBJECTION     
"Objection, critique" : Mais ceste Compilation Nous donne et monstre enseignement Touchant la boce seulement, Et les fièvres aucunement Qui de ce prennent naissement, Et pour tant en conclusion Doit cessier celle objection. (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Objection, c'est argument. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1910
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     OBJECTION     
"Objection, critique" : Mais ceste Compilation Nous donne et monstre enseignement Touchant la boce seulement, Et les fièvres aucunement Qui de ce prennent naissement, Et pour tant en conclusion Doit cessier celle objection. (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Objection, c'est argument. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1911
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     OBSCUR     
2.

"Dont la transparence est altérée" : Si est quant l'air, moult pur de soy, Appert souvent, contre sa loy, Caligineux, obscur et trouble, Pour la vapeur espesse et double Qui est en lui multipliée, Dont sa nature est variée (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).

1912
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     OBSCURTÉ     
A. -

"Absence partielle ou totale de la lumière" : C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32). Cestui prenostica l'obscurté et prolongacion de la nuyt, qui contint la pluspart du jour et l'orrible habondance des perres naturelles, qui tumberent des nuées avecques la grosse gresle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 56 r°).

1913
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     OBSCURTÉ     
B. -

MÉD. Obscurté des yeux. "Défaillance de la vue ; cécité" : Olibane, olibanum en latin, c'est la gomme d'un abre selon aucuns ; autres dient qu'il vient de poisson, et est de chaulde nature et vault contre obscurté des yeulx, contre flux de sang et à remplir plaies de char. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).

1914
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     OBSERVER     
-

Observer ordre de droit : Et se monstraint si clerement [les méfaits de l'humanité] Que seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign, Ne d'observer ordre de Droit Aucunement en cest endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). ...et se sont efforciez icelle tant excellante et utille science et la principale et doyenne des sept ars liberaulx, astrologie, villipender, abollir et destruire du tout quasi les principaulx livres d'icelle, sans y garder ne observer aucune ordre de droit ne de justice, ne appeller gens expers en icelle matiere (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).

1915
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     OBSTACLE     
"Ce qui s'oppose à l'action d'une force contraire, empêchement" : Si est seurté que l'ostel soit Miz et assiz en tel endroit Que le vent de Sut nullement Ne puisse férir largement Dessuz le lieu ou habitacle, Pour aucun moïen ou obstacle (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Obstacle, c'est empeschement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1916
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     OBSTACLE     
"Ce qui s'oppose à l'action d'une force contraire, empêchement" : Si est seurté que l'ostel soit Miz et assiz en tel endroit Que le vent de Sut nullement Ne puisse férir largement Dessuz le lieu ou habitacle, Pour aucun moïen ou obstacle (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Obstacle, c'est empeschement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1917
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     OBSTACLE     
"Ce qui s'oppose à l'action d'une force contraire, empêchement" : Si est seurté que l'ostel soit Miz et assiz en tel endroit Que le vent de Sut nullement Ne puisse férir largement Dessuz le lieu ou habitacle, Pour aucun moïen ou obstacle (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). Considère que le triacle Soit, pour vray, souverain obstacle Contre venim et pourreture, Qui blecent mainte créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Obstacle, c'est empeschement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1918
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     OBVIER     
A. -

MÉD. "Prendre des dispositions pour résister à (un mal)" : Item, aucuns du temps présent, Cuidans tenir chemin plésant Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Et est aussi espéciale [la bourrache], Pour sa vertu tiriacale, À résister et obvier À tout venim, tant soit-il fier (LA HAYE, P. peste, 1426, 132).

1919
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     OBVIER     
A. -

MÉD. "Prendre des dispositions pour résister à (un mal)" : Item, aucuns du temps présent, Cuidans tenir chemin plésant Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). Et est aussi espéciale [la bourrache], Pour sa vertu tiriacale, À résister et obvier À tout venim, tant soit-il fier (LA HAYE, P. peste, 1426, 132).

1920
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     OCCASION     
D. -

"Cause effective de qqc." : "...Et quant a l'esbatement des oyseaux et des chiens et, par espicial, de la chasse et de la braconnerie, du temps perdu, et de l'amour desordonne et comme une passion enracinee, de la fole despense et du dommage des pauvres gens qui est engendree pour l'occasion des oyseaux et de la venerie, les docteurs de l'eglise en ont tant escript a la reprobacion", dist la royne, "que a present je m'en passeray brefment..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 213). De laquele [mortalité], sans contredit, Fut principale occasion Une faulse conjonction De Jupiter, Saturne et Mars, Avecquez autres maulx regars D'aucunes des autres Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 24). Cestui predist les grandes innundacions qui furent non à l'occasion des pluyes, mais par le vomissement de aucunes veines de terre, qui firent des domages infiniz par le monde (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 135 v°).

1921
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     OCCASION     
-

Donner occasion de. "Donner lieu à, être la cause de" : Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

1922
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     OCCUPATION     
A. -

"Activité, travail" : L'autre cause fut pour leur bonne simplesce et occupacion honneste, car aux autres qui estoyent malicieux ou qui se donnoyent a orde charnalité, Dieu ne se monstra pas sinon a leur horrible mort (GERS., Noël, p.1404, 297). Et, combien que povre savance De phisicale art et science, Et diverse occupation De gaignier ma réfection, Et doubte de future guerre, Que Dieu ne vueille en ceste terre, Me déussent souvent retraire D'encommencier cest oevre et faire (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

1923
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     OCCUPER     
A. -

Au propre. "Remplir un certain espace" : C'est doctrine médicinale D'ouvrir la vaine capitale Quant l'apostume, o sa tempeste, Occupe la gorge ou la teste (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Car comme Diocles occupast le regne d'Assirye et le vouloit aler combatre, pria Josias, filz Amon, qu'il lui donast congié passer par sa terre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 43 r°). Cestui fut prudent et liberal, predist à ses gens choses merveilleuses, touchant les infortunes advenir audit Xerses, qui occupoit presque toute la mer et la terre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 46 v°).

1924
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     OCTROYER     
A. -

"Accorder, donner" : Ce royaume nous vueille octroyer le Saint Esperit qui est benedictus in secula ! Amen. (GERS., Pent., p.1389, 86). Et par ferme foy fut ottroyé puissance a saint Pierre de faire miracles plus grans quant en aucune condicion que nous ne lisons de Jhesu Crist. (GERS., P. Paul, a.1394, 487). Ottroiez nous certaine expectacion aux riches prebendes de la grant Eglise de paradis. (GERS., P. Paul, a.1394, 492). Mais pense, o ame devote, pense, se tu quieres amy riche et proffitable, qui l'est plus que celuy qui octroye vie, heritage et felicité perdurable (GERS., Concept., 1401, 414). Pareillement, s'il plaist à Dieu M'octroier sens, bon temps et lieu, Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). ...laquelle fondacion fut confermée par nostre Saint Pere le pappe, lors estant, qui sur ce octroya bulle expresse, par laquelle, entre autres choses, il anathematiza tous ceulx qui presumeroient oster ou diminuer aucuns d'iceulx livres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 3 r°).

1925
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     ODEUR     
A. -

"Émanation volatile, caractéristique de certains corps ; parfum" : Et a la verité c'est chose assez ymaginable et presumpcion grande que ces proporcions soient semblablement en couleurs delictables, en oudeurs, en saveurs et en toutes telles choses (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 86). Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). A sa fin [le phénix] s'en va a vng bon arbre et de bonne ondeur et en fait vng moncel ou il fait le feu prendre et puis entre dedens endroit le soleil leuant et quant il est ars de la cendre sourt vng ver qui a vie et au second iour de sa naissance est fait comme vng petit poucin (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 479). Bien est il que l'on trouve que fut celui qui trouva la composicion de plusieurs unguens et de choses odorifferantes ; par pratique et mixtion de plusieurs choses faisoit odeur merveilleuse. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 v°). ...et y demoura une terrible et fetide odeur que nulle bonne oudeur ne povoit surmonter (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°).

1926
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     ODEUR     
A. -

"Émanation volatile, caractéristique de certains corps ; parfum" : Et a la verité c'est chose assez ymaginable et presumpcion grande que ces proporcions soient semblablement en couleurs delictables, en oudeurs, en saveurs et en toutes telles choses (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 86). Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). A sa fin [le phénix] s'en va a vng bon arbre et de bonne ondeur et en fait vng moncel ou il fait le feu prendre et puis entre dedens endroit le soleil leuant et quant il est ars de la cendre sourt vng ver qui a vie et au second iour de sa naissance est fait comme vng petit poucin (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 479). Bien est il que l'on trouve que fut celui qui trouva la composicion de plusieurs unguens et de choses odorifferantes ; par pratique et mixtion de plusieurs choses faisoit odeur merveilleuse. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 v°). ...et y demoura une terrible et fetide odeur que nulle bonne oudeur ne povoit surmonter (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 114 r°).

1927
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     ODORABLE     
"Qui répand une odeur agréable" : Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Odorable, qui flaire bien. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1928
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     ODORABLE     
"Qui répand une odeur agréable" : Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Odorable, qui flaire bien. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1929
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     ODORANT     
"Qui répand une odeur agréable" : De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). Odorant, bien flairant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1930
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     ODORANT     
"Qui répand une odeur agréable" : De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). Odorant, bien flairant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1931
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     ODORANT     
-

Mal odorant. "Qui sent mauvais" : Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit, Qui n'ait point vapeurs corrompues Meslées en soy n'espandues, Et qui ne soit mal odorant, Caligineux ne trop plourant, Maiz à faire provision De bon air par discrétion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74).

1932
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     ODORER     
I. -

Empl. trans. "Sentir, respirer (une odeur)" : Puis s'ensuit l'art et la pratique D'une autre pomme aromatique, À odorer espéciale En fièvre pestillenciale, Et sincopale ardant et dure, De laquele la confiture Se doit faire par homme duit Selon la forme qui s'ensuit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

1933
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     ODORER     
II. -

Empl. intrans. "Répandre une odeur" : Par qoi chescun cristien doit bien savoir qe nulle riens n'est qe part toutz bones resons deveroit estre si suef fleirant et si doucement odourer come le douce fruyt qe nasquyst du ventre la benoite pucelle (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 215). Flairier, c'est sentir et oudourer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).

1934
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     ODORIFÉRANT     
"Qui répand une odeur agréable" : Et peut on ajouster et croistre La recepte, selon le maistre, Choses chaudes et conférens Et aussi odoriférens, Dont sont faites narrations Es précédens descriptions (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Et les chairs des veaulx sont bonnes chairs a cause qu'il n'ont viscosités, froideur, ne secheresse comme ont les chairs de beufz antiques. Item, les chairs de viaulx sont plus odoriferant que aultres chairs selon icelle consideration (Rég. santé corps C., 1480, 24). Cestui escripvit des astres et perquist les estoilles soubz lesquelles disoit naistre les herbes odorifferantes et en escripvit assez compendieusement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 47 r°).
1935
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     OEUF     
Au propre. "Oeuf" : Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...trouva que la chair d'un paon ne pourrissoit jamais, par especial quand le paon estoit eclos de son euf en certaine constellacion, mieulx estoit preservé à putrefaction que aultrement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°).
1936
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     OEUF     
-

Oeuf dur/oeuf mollet : Oefz mollèz de gélines, faisantes et perdriz, sont bons et louables, maiz les oefz durs et fort cuiz sont mauvais et nuysans mesmement à ceulx qui ont gravele ou pierre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217). Oultre, les oeufz molles fait par decoction sont meilleurs que les oeufz durs cuyz ou trop molz, et sont de forte nourriture et de facile digestion, et engendrent sanc fort proporcional et convenable au ceur, et pour ce au gens qui sont en convalescence de maladies ou gens antiques et debiles, sont fort appropriés et convenables, et par especial le rouge de l'euf (Rég. santé corps C., 1480, 25).

1937
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     OEUVRER     
I. -

Empl. intrans. "Agir" : Et pour empetrer grace de dire chose sans erreur de la benoite Divinité et Trinité, pour nous enluminer chose aussy fructueuse, pour nous esmouvoir a bien ouvrer et Dieu amer, saluons le saint temple, la sale et habitacle singulier de la Divinité, la Vierge glorieuse (GERS., Trin., 1402, 151). Et conditions et muances De l'actuèle maladie, À la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens, Qui visitent les patiens Et oevrent en particulier En quelque suppost singulier (LA HAYE, P. peste, 1426, 159). Le cours et mouvement violent est quant les choses sont constraintes d'estre hors de leur propre lieu, comme quant les choses griefves sont desseure et les legieres en bas. Mais le cours ou mouvement voluntaire est en ceulz qui ont ame, quant elles courent ou euvrent. Et ceste motion est moyenne entre le mouvement naturel et le violent (Somme abr., c.1477-1481, 144). Quant dont Dieu repreuve et dampne les mauvais, il euvre selon sa justice. Quant il predestine, il euvre selon la grace et misericorde, laquelle pas forclost justice. (Somme abr., c.1477-1481, 168).

1938
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     OIGNON     
"Oignon" : Duquel [lait] dit et parle à la lètre Avicennes, le noble Maistre, Que qui vouldroit apertement Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole[,] En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit, Et les recevoir tout applain Par ordre à matin lendemain (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).
1939
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     OINDRE     
A. -

Au propre. Oindre qqc. "Enduire" : Et, pour que leur vertu n'empire [des pommes aromatiques], Soint mises en vaissel de voirre, Nompas de boiz, n'aussi de terre, Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose comme est sonné, Où soit miz et mixtionné Pou de camphre, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

1940
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     OISEAU     
-

Oiseau de rivière : Oyseaulx de rivière ont dure char et forte à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).

1941
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     OISIVETÉ     
-

Oisiveté est mère de tous les vices : Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté, Qui est droite mère et nourrice De maint péchié et mortel vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). Et au regard des dames et damoiselles, ce ne leur est que toute oysiveté, mere de tous vices, et mettent a leur mettre a point et a toutes vanités le jour et la nuyt. (JUV. URS., Verba, 1452, 279). Pour eviter les dommageables et importables ennuytz de oysiveté qui est (ainsi que dit sainct Bernard) mere de tous vices (...), moy indigne ay prins l'audace de translater ce livre de latin en francoys (RIVIÈRE, Nef folz D., 1497, 2).

Rem. Hassell 182, O54 ; DI STEF. 609b, oisiveté.

1942
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     OISIVETÉ     
"Paresse, oisiveté" : Et l'escole d'oisiveté, Qui est droite mère et nourrice De maint péchié et mortel vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). ...pour eviter oysiveté et pour la plus grande recreation, vacquoit à l'estude de astrologie et s'en alloit le plus du temps tenir à Athenes, où estoit la fleur des grans astrologiens et philozophes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 r°).
1943
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     OLIBANE     
"Résine qui fournit l'encens" : ...De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Olibane, olibanum en latin, c'est la gomme d'un abre selon aucuns ; autres dient qu'il vient de poisson, et est de chaulde nature et vault contre obscurté des yeulx, contre flux de sang et à remplir plaies de char. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1944
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     OLIBANE     
"Résine qui fournit l'encens" : ...De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Olibane, olibanum en latin, c'est la gomme d'un abre selon aucuns ; autres dient qu'il vient de poisson, et est de chaulde nature et vault contre obscurté des yeulx, contre flux de sang et à remplir plaies de char. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1945
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     OLIBANE     
"Résine qui fournit l'encens" : ...De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). À quoy faire prenez alipte, Qui musquée soit et bien forte, Et de gallie icele forte, Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Olibane, olibanum en latin, c'est la gomme d'un abre selon aucuns ; autres dient qu'il vient de poisson, et est de chaulde nature et vault contre obscurté des yeulx, contre flux de sang et à remplir plaies de char. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1946
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     OMBRE1          OMBRE2     
2.

"Zone sombre créée par le feuillage des arbres" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Figuier est un abre cogneu duquel l'ombre est mauvaise et empire l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1947
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     OMBRE1          OMBRE2     
2.

"Zone sombre créée par le feuillage des arbres" : Aussi est bon certainement Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Figuier est un abre cogneu duquel l'ombre est mauvaise et empire l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1948
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     ONCE     
[Mesure] "Douzième partie de la livre romaine et seizième de la livre de Paris" : Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Once, en médicine, est le poiz de VcXL grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1949
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     ONCE     
[Mesure] "Douzième partie de la livre romaine et seizième de la livre de Paris" : Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Once, en médicine, est le poiz de VcXL grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1950
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     ONCE     
[Mesure] "Douzième partie de la livre romaine et seizième de la livre de Paris" : Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée (LA HAYE, P. peste, 1426, 132). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Once, en médicine, est le poiz de VcXL grains de fourment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1951
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     OPILATIF     
MÉD. "Qui obstrue (les conduits naturels)" : Car tout pain moult délicatif Est par nature opilatif (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Opilatif est tout ce qui charge et remplist les pores et les menuz conduiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1952
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     OPILATIF     
MÉD. "Qui obstrue (les conduits naturels)" : Car tout pain moult délicatif Est par nature opilatif (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Opilatif est tout ce qui charge et remplist les pores et les menuz conduiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1953
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     OPPOSITE     
-

ASTR. Degré opposite. "Degré (d'une planète ou d'un point du zodiaque) se trouvant à un écart angulaire de 180 degrés par rapport à une autre planète ou un autre point du zodiaque" : ...et celui [degré] qui cherra sur occident, le quel est tousjours opposit avecques le ascendent, et le degré qui cherra sur la minuit, qui est opposit contre le midi, commencent les quat[re] quartes et 4 maisons principaulz. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 52). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quand les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel (LA HAYE, P. peste, 1426, 223). ...recite que son alcocodem estoit Mercure et estoit lors ou signe de l'Escorpion et estoit Jupiter en l'air ou Cancre, et fist la direction dudict Mercurii ou degré opposite de Jupiter, qui est son cas, et fist la direction au quadre du degré de Mercure et en jugea moult vertueusement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

1954
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     OPPOSITION     
ASTR. "Configuration présentée par deux astres dont l'écart angulaire sur la sphère céleste vaut 180 degrés" : Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez regart des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quand les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).
1955
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     OPPRESSION     
A. -

"Sentiment de gêne et d'angoisse ; sensation pénible" : N'autre chose ne peut-il faire [le petit enfant] Fors peu crier, plorer et braire, Et est subgit à tel destroit Que un peu de chault, ou peu de froit, Ou un petit d'oppression, Le mettroit à confusion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). ...tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Oppression, c'est à dire grief. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).

1956
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     OPPRESSION     
A. -

"Sentiment de gêne et d'angoisse ; sensation pénible" : N'autre chose ne peut-il faire [le petit enfant] Fors peu crier, plorer et braire, Et est subgit à tel destroit Que un peu de chault, ou peu de froit, Ou un petit d'oppression, Le mettroit à confusion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). ...tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Oppression, c'est à dire grief. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).

1957
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     OPPRESSION     
A. -

"Sentiment de gêne et d'angoisse ; sensation pénible" : N'autre chose ne peut-il faire [le petit enfant] Fors peu crier, plorer et braire, Et est subgit à tel destroit Que un peu de chault, ou peu de froit, Ou un petit d'oppression, Le mettroit à confusion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). ...tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc, Et lui font grant oppression Par excédent collection (LA HAYE, P. peste, 1426, 109). Oppression, c'est à dire grief. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).

1958
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     OR1          OR2     
"Métal précieux, or" : Oncques or ne fut plus affiné ne plus purifié (GERS., P. Paul, a.1394, 513). Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Or est de trempée complexion tendant a chaleur aucunement et vault contre foiblesce de cuer et le conforte et resjouist de sa propriété. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217). ...aussi fait Pline, qui dit qu'il fut le premier qui trouva la maniere de porter aneaux ès doiz, fit porter aux nobles l'or, aux liberes l'argent, aux sers aneaux de fer et ainsi des autres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°). Alors commanda que on lui coppast la teste, pour qu'il disoit que tous les metaulx, par especial l'or et l'argent, seroient avillez et non challuz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 v°).
1959
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     OR1          OR2     
"Métal précieux, or" : Oncques or ne fut plus affiné ne plus purifié (GERS., P. Paul, a.1394, 513). Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Or est de trempée complexion tendant a chaleur aucunement et vault contre foiblesce de cuer et le conforte et resjouist de sa propriété. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217). ...aussi fait Pline, qui dit qu'il fut le premier qui trouva la maniere de porter aneaux ès doiz, fit porter aux nobles l'or, aux liberes l'argent, aux sers aneaux de fer et ainsi des autres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°). Alors commanda que on lui coppast la teste, pour qu'il disoit que tous les metaulx, par especial l'or et l'argent, seroient avillez et non challuz. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 v°).
1960
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     ORATEUR     
A. -

"Celui qui supplie" : À louer Dieu, son créateur, Comme bon filz et orateur, Et, s'il y prent des grains ou fruiz De sa grant mère, crus ou cuiz, Il ne fault pas en cest endroit, Car il use de son bon droit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Orateur, c'est beau-parlier ou cellui qui supplie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).

1961
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     ORATEUR     
A. -

"Celui qui supplie" : À louer Dieu, son créateur, Comme bon filz et orateur, Et, s'il y prent des grains ou fruiz De sa grant mère, crus ou cuiz, Il ne fault pas en cest endroit, Car il use de son bon droit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 38). Orateur, c'est beau-parlier ou cellui qui supplie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).

1962
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     ORD     
A. -

Au propre. [D'une chose] : ...Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses, Et aussi d'exalation De terre yssant par motion, Et lesquelles ordes fumées, Ainsi parmy l'air eslevées Et existens en abondance, Le font pourrir en sa substance (LA HAYE, P. peste, 1426, 46).

1963
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     ORD     
B. -

Au fig. : Et lors la royne Rosemonde, mais rose souillie et orde, prist a mari ledit chevalier. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 239). ...l'une estoit seule en son lit et faisoit telz pechiez si ors et si abhominables qui ne [s]ont pas a nommer. (GERS., Pent., p.1389, 77). Et se nous n'avons pas souffisante congnoissance de Dieu, quelle merveille quant nous sommes tous ors et tous plungiez et versez en la fange et boe de toute charnalité ? (GERS., P. Paul, a.1394, 513). ...car aux autres qui estoyent malicieux ou qui se donnoyent a orde charnalité, Dieu ne se monstra pas sinon a leur horrible mort (GERS., Noël, p.1404, 297). ...Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Et aussi quilz ne fichent en leur ymaginacion semblance de chose qui ne soit honneste et licite. Et se a la fois il vient de laides et ordes fantasies on ne si doit de riens arrester et se doit on conuertir a choses licites. (CIB., p.1451, 213).

1964
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     ORDINAIRE     
A. -

"Qui est habituel, qui est commun (p. oppos. à qqc. de plus rare et de plus cher)" : Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière, Qui ne sera mie si chière, Pour laquele former et faire Vecy la recepte ordinaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

1965
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     ORDRE     
A. -

"Disposition régulière des choses les unes par rapport aux autres dans l'espace ou dans le temps" : Aprez, par ordre et sextement, Povons nombrer congruement Grosses vapeurs et grans fumées (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). De l'ordre de temptation de noz premiers parents. (Somme abr., c.1477-1481, 90). ...les plus expers clercs, tant en ladicte science que autres (...), comme il sera deduit cy après plus amplement de chacun en son temps, ordre et aage (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).

1966
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     ORDRE     
-

Ordre de l'ABC. "Ordre alphabétique" : Selon l'ordre de l'A B C (LA HAYE, P. peste, 1426, 171).

1967
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     ORDURE     
1.

"Boue, fange" : Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

1968
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     ORDURE     
3.

"Saleté, cérumen" : Saulze, (...) c'est abre commun, de froide et sèche nature. Les branches et les fueilles de cest abre valent à refroidir l'air, et le juz des fueilles vault moult contre la boe et l'ordure des oreilles. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227).

1969
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     ORGE     
"Céréale, orge" : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Orge est gruyau moult commun, de froide et sèche nature et de grosse substance, mais l'eaue d'orge que l'en nomme ptisaine est la meilleur qui soit pour malades de chaulde maladie, et la farine d'orge vault à faire pluseurs emplastres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216-217). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231).
1970
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     ORGE     
"Céréale, orge" : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Orge est gruyau moult commun, de froide et sèche nature et de grosse substance, mais l'eaue d'orge que l'en nomme ptisaine est la meilleur qui soit pour malades de chaulde maladie, et la farine d'orge vault à faire pluseurs emplastres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216-217). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231).
1971
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     ORGE     
"Céréale, orge" : Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Orge est gruyau moult commun, de froide et sèche nature et de grosse substance, mais l'eaue d'orge que l'en nomme ptisaine est la meilleur qui soit pour malades de chaulde maladie, et la farine d'orge vault à faire pluseurs emplastres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216-217). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231).
1972
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     ORGE     
-

Eau d'orge. "Infusion" : Orge est gruyau moult commun, de froide et sèche nature et de grosse substance, mais l'eaue d'orge que l'en nomme ptisaine est la meilleur qui soit pour malades de chaulde maladie, et la farine d'orge vault à faire pluseurs emplastres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216-217).

1973
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     ORIENT     
B. -

[Par rapport à l'Europe] "Pays situés à l'est, au delà de la Méditerranée" : Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Maistre Brunet Latin de Florence dit que Noé engendra Ionicus, qui tint la terre de Eritanie, qui est jouxte le fleuve de Eufratez en Orient (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 15 r°).

1974
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     ORIGINAL     
A. -

[D'un écrit] "Qui est authentique, qui est la source première" : Et pour cela, se j'ay failli, En quelque point, ou deffailli À translater mains clèrement L'original ensaignement, Ou mué le sens de la letre Autrement qu'il ne déust estre (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

1975
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     ORIGINAL     
C. -

MÉD. Humeurs originaux. "Les quatre humeurs fondamentales" : Flegme, c'est l'une des quatre humeurs originaulx du corps et resemble l'eaue en ses qualitez. (LA HAYE, P. peste, 1426, 200).

1976
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     ORIGINAL     
II. -

Subst. masc. "Ouvrage dans sa forme et dans sa langue d'origine" : Et me semble convénient Quoter icy, à escient, Le temps, o sa condition, Quand ceste compilation Fut ainsi forgée et faicte, Et des originaulx extraicte (LA HAYE, P. peste, 1426, 168).

1977
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     ORIGINER     
"Tirer son origine" : Toutesfoiz cele maladie, Dicte boce ou épidémie, Qui est de fait originée En corps humain et racinée D'air corrompu par influence En qualité ou en substance, Réputée est plus venimeuse, La plus nuisant et périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Originée, extraicte ou commencée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1978
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     ORIGINER     
"Tirer son origine" : Toutesfoiz cele maladie, Dicte boce ou épidémie, Qui est de fait originée En corps humain et racinée D'air corrompu par influence En qualité ou en substance, Réputée est plus venimeuse, La plus nuisant et périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Originée, extraicte ou commencée. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1979
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     ORNATURE     
"Parure" : Pour tant la Terre à ce contrainte Si peut et doit faire complainte D'icelle male créature, Qui lui oste son ornature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Ornature, c'est bel appareil. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1980
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     ORNATURE     
"Parure" : Pour tant la Terre à ce contrainte Si peut et doit faire complainte D'icelle male créature, Qui lui oste son ornature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). Ornature, c'est bel appareil. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).
1981
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     ORNEMENT     
"Ce qui sert à embellir" : En oultre par ces instrumens Les Cieulx, avec leurs ornemens, Font engendrer et apparoir Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).
1982
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     OS1          OS2     
B. -

P. anal. MÉD. Os du coeur de cerf. "Os tendre dans la cloison du ventricule du coeur du cerf auquel on attribue des vertus médicinales dans les maladies du coeur" : ...pour ce il li fault lors presenter un lectuaire confortatif qui s'appelle dyaambra, qui est moult cordial, car il est composéz principaument de fin ambre (...) et est composéz aussi de fines pierres precieuses, de l'os(,) du cuer de cerf et de doulces espices cordiales et reconfortatives. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 268). Et aussi prenez d'esleues Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). L'os du cuer de cerf est une chose moult médicinale et cordiale. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).

Rem. FEW VII, 427a : «os du coeur (de cerf) (...) (1605, Pin Matthiole)».

1983
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     OS1          OS2     
B. -

P. anal. MÉD. Os du coeur de cerf. "Os tendre dans la cloison du ventricule du coeur du cerf auquel on attribue des vertus médicinales dans les maladies du coeur" : ...pour ce il li fault lors presenter un lectuaire confortatif qui s'appelle dyaambra, qui est moult cordial, car il est composéz principaument de fin ambre (...) et est composéz aussi de fines pierres precieuses, de l'os(,) du cuer de cerf et de doulces espices cordiales et reconfortatives. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 268). Et aussi prenez d'esleues Roses, vermeilles et menues, Et de sandaulx de toute sorte Avecquez l'oz que le cerf porte Dedens son cuer selon nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 155). L'os du cuer de cerf est une chose moult médicinale et cordiale. (LA HAYE, P. peste, 1426, 210).

Rem. FEW VII, 427a : «os du coeur (de cerf) (...) (1605, Pin Matthiole)».

1984
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     OSEILLE     
[Plante] "Oseille" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Oseille est herbe cogneue, de froide et sèche nature, et restraint flux de ventre et conforte aucunement le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1985
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     OSEILLE     
[Plante] "Oseille" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Oseille est herbe cogneue, de froide et sèche nature, et restraint flux de ventre et conforte aucunement le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1986
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     OSEILLE     
[Plante] "Oseille" : Et qui vouldra lors composer Quelque saulse, doit apposer Quant il la fait et appareille Grant foison d'aisil ou d'oseille, En temps chault espécialment (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Et doit de fait estre exhibé, Comme il est dit et describé, Aux malades que chascun sache Sur juz ou eaue de bourrache, Ou de bugloxe ou de l'oseille, Comme maint Maistre le conseille. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). Oseille est herbe cogneue, de froide et sèche nature, et restraint flux de ventre et conforte aucunement le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 217).
1987
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     OSER     
Oser + inf. "Avoir le courage, l'audace de faire qqc." : A la parfin je regarde que la charnalité mondaine d'aucuns est si parfonde et rude, et la foy tant estainte, que ilz il[z] osent blasmer saint Pierre et saint Pol a cause de la mort laquelle ilz receurent honteusement a leur advis (GERS., P. Paul, a.1394, 490). Comment ause une creature faire, veant toute la court de paradis, ce qu'elle ne oseroit faire veant un homme estrange ? (GERS., Annonc., a.1400, 237). Monstrez vous tel que on vous ose dire verité, sans ce qu'il faille que on use de dissimulacion entour vous. (GERS., Noël, p.1404, 310). Et, se aucun me veult reprendre De ce que j'ay osé emprendre À translater ceste matière Je respons en ceste manière Que j'ay veu petit lévrier Courre plus tost que grant coursier (LA HAYE, P. peste, 1426, 164). ...neantmoins jamais ignorans ne oserent tant descouvrir et monstrer si plainement leur ignorance, comme puis nagueres ont fait ses detracteurs, mes ennemis (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 9 r°).
1988
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     ÔTER     
2.

Oster la vie/oster l'ame du corps : Bien est verifié en luy que amour est forte comme la mort car amour separe l'ame du monde comme la mort oste l'ame du corps. (GERS., P. Paul, a.1394, 511). Le très faulx mal d'épidémie, Qui à cent mile oste leur vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

1989
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     OUTRAGE     
A. -

"Excès" : Estat, de soy, est bon, quer il est dit de stabilité ou estableté ou fermeté. Maiz quant oultrage se joint et se marie a estat, tres mauvaise lignee s'ensuit (GERS., Annonc., a.1400, 237). Maiz tous iceulx qui ont les corps Purgiez d'umeurs moult secz et fors, Vivans sans paour hors tristesce, Garniz de joie et hardiesce, Voulans aussi, de bon courage, Fouir excez et grant oultrage Tant en mengier qu'en traveillier Qu'en reposer et en veillier, Pevent avoir grant asseurance En temps de boce ou pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

1990
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     OUTRAGE     
A. -

"Excès" : Estat, de soy, est bon, quer il est dit de stabilité ou estableté ou fermeté. Maiz quant oultrage se joint et se marie a estat, tres mauvaise lignee s'ensuit (GERS., Annonc., a.1400, 237). Maiz tous iceulx qui ont les corps Purgiez d'umeurs moult secz et fors, Vivans sans paour hors tristesce, Garniz de joie et hardiesce, Voulans aussi, de bon courage, Fouir excez et grant oultrage Tant en mengier qu'en traveillier Qu'en reposer et en veillier, Pevent avoir grant asseurance En temps de boce ou pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

1991
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     PAIN     
A. -

Au propre. "Pain" : ...À quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment, Pur, convenable et esléu Et en bonne terre créu, Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Car tout pain moult délicatif Est par nature opilatif (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Cestui predist sur la revolucion de l'an la longue famine et la calamité de plusieurs ans et les grans maulx qui par icelle viendroient, car les plus fors tolloient le pain aux febles et se firent grandes incensions et les riches furent fort vexés par les pouvres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).

1992
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     PAIN     
A. -

Au propre. "Pain" : ...À quoy proffite et vault forment Pain composé de bon forment, Pur, convenable et esléu Et en bonne terre créu, Et soit le pain levé et cuit Moyennement, autrement nuist, Nompas trop vielx, n'aussi trop froiz ; Mais cuit d'un jour, ou deux ou troiz, Contenant un pou par manière De bren ou orge en sa matière (LA HAYE, P. peste, 1426, 89). Car tout pain moult délicatif Est par nature opilatif (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Cestui predist sur la revolucion de l'an la longue famine et la calamité de plusieurs ans et les grans maulx qui par icelle viendroient, car les plus fors tolloient le pain aux febles et se firent grandes incensions et les riches furent fort vexés par les pouvres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).

1993
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     PAIN     
-

Pain tosté : Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté O un petit de pain tosté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 100).

Rem. Cf. F. Lecoy, Mél. A. Lombard, 1969, 101-107.

1994
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     PALAIS1          PALAIS2     
A. -

"Résidence d'un roi ou d'un seigneur" : S'assemblèrent en Parlement, Qui fut tenu piteusement En temps d'yver, quant la froidure Déust régner par sa droiture Dedenz le palaiz ou manoir De Saturne, hideux et noir, Au contraire d'umain lignage (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

1995
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     PALUD     
A. -

Au propre. "Marais" : Firent et font multiplier Par dedens l'air troubles fumées, Principalement engendrées Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans (LA HAYE, P. peste, 1426, 45). ...trouva en Brebant inumerable nombre d'anguilles yssans des paluz pour la froidure et glace vehemente et se putreffierent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°).

1996
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     PARABOLE     
A. -

"Image, métaphore" : Très bon fruit et médicinal, Comme fait l'abre original Dont furent priz, o moult de paine, Lesdiz entons en bonne estraine, C'est à dire, en briève parole, Cessant du tout la Parabole, Que j'ay tant fait et estrivé Que, Dieu mercy, j'ay achevé Ceste simple translation À ma povre discrétion, Laquele peut fructifier, Qui la vouldra estudier (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

1997
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     PARAGE1          PARAGE2     
"Famille, condition (?)" : Aussi ceulx de quelque parage, Qui puissance n'ont ou usage D'avoir vin en bonne manière, Doivent bouillir de l'eaue clère Et pou de vin aigre ajouxter Pour icelle mains redoubter (LA HAYE, P. peste, 1426, 102).
1998
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     PARCELLE     
-

"Partie (d'un livre)" : La première Somme complète, Raison requiert et veult qu'on traite De la seconde et sa matière, Qui est honnourable et moult chière Et contient en soy deux parcelles, Bien notables, vaillans et belles (LA HAYE, P. peste, 1426, 71).

1999
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     PARÇONNIER     
-

[Dans un cont. fig.] : Et [Dieu] lui donna [à l'homme] sens et savoir, Entendement et franc vouloir, Engin, povoir et bénéfice D'amer Vertu et haïr Vice Dont il peut estre parçonnier Aucunement et héritier De Nature célestiale En délaissant la bestiale (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).

2000
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     PARER1          PARER2     
-

[D'une chose] : J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, À mon plaisir et appétit (LA HAYE, P. peste, 1426, 162).

2001
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     PARESSE     
[Un des sept péchés capitaux] "Paresse" : Quant la dame malcontente et plaine d'ingratitude de son Espous immortel et de son mari mortel aussi est bien peue et saoulee de viandes delicieuses de ce monde et paree de biaus ornemens es quelz elle se delitte fort, elle chiet souvent ou pechié de peresse et de negligence de soy meismez. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 278). Les autres [sont] arces ou eschaudees par la chaleur de mauvaise concupiscence. Les aucunes ont la roingne de paresce, et en sont morfondues. Les autres se desrompent es espines d'avarice ; et ainsy des autres perilz. (GERS., P. Paul, a.1394, 492). Avarice ne s'i oublie pas, qui trayne et detrait ceste povre parrochienne, nostre ame, par mer, par terre, per feu, par pierres, par tous perilz de mort. (...) Paresce l'enchayne et si fort l'estraint du lien de fetardie, que a bien faire ne se puet aydier ou esmouvoir (...) Que diray je de Gloutonnie (GERS., Purif., 1396-1397, 65). Lesquelz [dieux hostiles] ensemble proposèrent Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse, D'orde luxure et grant peresce, De gloutonine, d'avarice Et tout autre desplaisant vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).
2002
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     PARFOND     
A. -

Au propre. [Dans l'espace] "Dont le fond est très éloigné de la surface" : Laquele [influence des astres] est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes Et courantes en bonnes terres, Par suz beau sablon ou sur pierres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

2003
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     PARFOND     
A. -

Au propre. [Dans l'espace] "Dont le fond est très éloigné de la surface" : Laquele [influence des astres] est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes Et courantes en bonnes terres, Par suz beau sablon ou sur pierres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

2004
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     PARFOND     
A. -

Au propre. [Dans l'espace] "Dont le fond est très éloigné de la surface" : Laquele [influence des astres] est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Des grans bouillons, fumiers et corps, Pourriz en terre et par dehors, Des lacz, palus et vieulx estangz, Et d'autres eaues arrestans De grans vallées et de fosses, Parfondes et ordes et grosses (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes Et courantes en bonnes terres, Par suz beau sablon ou sur pierres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

2005
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     PARFOND     
4.

[D'un mystère, d'un secret] "Impénétrable" : Car ses vouloirs et ses décrèz Sont plus parfons et plus secrèz Que n'est abisme en nul endroit, Maiz le Seigneur, toudiz benoit, Telz grans effectz monstre et révèle Par la carte célestiele (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

Rem. V. aussi profond.

2006
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     PARFOURNIR     
I. -

Empl. trans. "Accomplir, terminer" : Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres, Laquele, se bien le remembres, Peut estre faicte et parfournie En neuf heures, n'en doubte mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). Et ainsi, par Grace Divine, Parfornie est ceste doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

2007
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     PARFOURNIR     
I. -

Empl. trans. "Accomplir, terminer" : Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres, Laquele, se bien le remembres, Peut estre faicte et parfournie En neuf heures, n'en doubte mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). Et ainsi, par Grace Divine, Parfornie est ceste doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

2008
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     PARLEMENT     
B. -

"Cour souveraine de justice" : Comme esméu de mau courage, Détesta moult Humain Lignage, Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Si, par especial, fist par icelui la fondacion et assiecte de son Parlement à Paris duquel fut inventeur. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 104 v°). Il advint que le Parlement de Paris fist executer aucune commission contre luy ; à cause de quoy il print la masse du sergent et l'en batit tellement, que le bruit en fut à Paris. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 v°). ...et, par especial, prenostica sur la revolucion de l'an et dit que les matieres seroient faulsement traictées ou Parlement de Londres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 r°). Fut aussi dit que l'evesque de Calin, lequel estoit de l'ordre Saint Benoist, pour ce qu'il avoit esté d'oppinion contraire audit Parlement et qu'il avoit dit en plain Parlement que l'on ne povoit justement fere tel jugement, sans sçaver que vauldroit dire le bon roy Richard, pour ceste cause fut il mis en prison de ce pas à Saint Alban et ses biens qu'il avoit furent pillez, et furent audit Parlement gectez plus de XL gages de batailles. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 r°).

2009
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     PARLIER1          PARLIER2     
-

[Souvent avec adj.] Beau parlier. "Orateur" : Orateur, c'est beau-parlier ou cellui qui supplie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 216).

2010
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     PART1          PART2     
-

Nombre ordinal + part : Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal, De tous, égalment et par art, D'une dragme VIe part (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

2011
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     PART1          PART2     
C. -

"Côté" : Car, se le Soleil s'arrestoit Sans mouvement en un endroit, Tousdiz seroit jour celle part (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

2012
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     PART1          PART2     
C. -

"Côté" : Car, se le Soleil s'arrestoit Sans mouvement en un endroit, Tousdiz seroit jour celle part (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

2013
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     PART1          PART2     
-

Dextre part/senestre part. "Côté droit/côté gauche" : ...chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

2014
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     PART1          PART2     
.

Toute part. "Partout" : Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

2015
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     PARTICULIER     
B. -

[P. oppos. à universel] "Spécial" : ...le premier traicte des beaulx Remèdes, tous universaulx, Par choses bien préservatives Et en partie curatives. Le second en soy veult traictier Maint remède particulier, Faiz par diverses médicines, Apropriées et moult dignes, À préserver nature humaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 112).

2016
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     PARTICULIER     
-

En particulier. "Surtout" : Et le chapitre derrenier Traicte aussi en particulier De ces médicines confites, D'entre pluseurs choses eslites, Comme d'aucuns électuaires, Et de pilules débonnaires, Et moult d'autres confections (LA HAYE, P. peste, 1426, 112).

2017
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     PARTIE     
4.

"Portion, part, quantité" : Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties ; Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

2018
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     PARTIE     
4.

"Portion, part, quantité" : Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties ; Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

2019
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     PARTIR     
C. -

"Distribuer, répartir (un ensemble) en sous-ensemble" : Nous pouons bien aussy partir les six sillabes par trois et trois et la faire, sur trois, une pause legiere, comme dit est, car trois et trois font six, qui comparez a chascune moitié font proporcion double et la consonancie de dyapason. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 74). Et, pour le fait débatre mieulx Furent partiz quatre des Dieux, Deux et deux de chacun costé, Comme ailleurs est trop mieulx noté, Dont Saturnus avecques Mars, Pour leurs faulx et mauvaiz regars Furent tous deux d'une partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 34).

2020
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     PASSER1          PASSER2     
c)

[Sans compl.] "Perdre une qualité (avec le temps)" : Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2021
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     PASSER1          PASSER2     
-

X ans passés. "Il y a X ans" : "Cestui commandement du tyrant un des dessusdiz potestaz a grant familiarite le recorda en la cite de Pade XX ans a passez au Vieil Pelerin..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 320-321). Apres que Dieu par charité Voult recevoir humanité, Trèze cens ans desjà passez Et quinze troiz foiz amassez (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

2022
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     PASSER1          PASSER2     
3.

Passer (des substances liquides). "Les faire couler au travers d'un tamis" : Et portion espéciale De mellisse, herbe cordiale, Et les broier fort et quasser, O vin blanc, et puis les passer Par estamine ou autre chose, Et mettre à tout eaue rose (LA HAYE, P. peste, 1426, 122).

2023
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     PASSER1          PASSER2     
c)

Passer (une quantité). "La dépasser" : Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée (LA HAYE, P. peste, 1426, 131).

2024
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     PASSER1          PASSER2     
III. -

Empl. pronom. Soi passer de qqc. "Se dispenser de qqc. ; ne pas en dire plus" : La puissance ymaginative, Quant elle est véhément et vive, Peut ouvrer merveilleusement Dedens le corps et autrement, De quoy je me passe à présent Pour la chose qui est pesant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). ...et fist, par la science des estoilles, choses dignes de memorer, du recit desquelles me passe, pour ce qu'elles sont communes et pour eviter prolixité. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 28 v°).

2025
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     PASSIBILITÉ1          PASSIBILITÉ2     
"Disposition du corps humain à souffrir" : Disgression de la foiblesce, fragilité et grant passibilité de humaine créature. Or me semble convénient Et raison, à mon escient, Touchier en brief présentement Et déclarer aucunement, Par forme de disgression, De la povre condition, Merveilleuse fragilité Et très grant passibilité D'umaine et foible créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 63).
2026
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     PASSIBLE1          PASSIBLE2     
"Susceptible de souffrir" : À ce propos dist saint Augustin ou .VIIIe. chapitre de la Cité de Dieu que les deables sont bestes passibles quant à leur corage, raisonnables quant à leur nature, pardurables quant à leur duree et que ont corps de air. (CORBECHON, Mauvais anges S., 1372, 489). Jhesuchrist si ot excellence sur toute creature quant a auctorité, mez il ne l'ot pas quant a l'execucion, ne quant a l'exercisse ; car il apparut entre lez homes en forme de sers, en humaine nature passible, pour le mistaire de nostre redempcion aconplir (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). Passible, est ce qui est prest et disposé à souffrir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).
2027
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     PASSIBLE1          PASSIBLE2     
"Susceptible de souffrir" : À ce propos dist saint Augustin ou .VIIIe. chapitre de la Cité de Dieu que les deables sont bestes passibles quant à leur corage, raisonnables quant à leur nature, pardurables quant à leur duree et que ont corps de air. (CORBECHON, Mauvais anges S., 1372, 489). Jhesuchrist si ot excellence sur toute creature quant a auctorité, mez il ne l'ot pas quant a l'execucion, ne quant a l'exercisse ; car il apparut entre lez homes en forme de sers, en humaine nature passible, pour le mistaire de nostre redempcion aconplir (Songe verg. S., t.1, 1378, 78). Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage, Car leur nature est si passible, Si altérable et corruptible, Qu'ilz ne pevent nulle saison, En champs, n'en boiz, ne en maison, Estre ne vivre bonnement Sans avoir robe ou vestement (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). Passible, est ce qui est prest et disposé à souffrir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).
2028
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     PASSIF     
.

MÉD. "Cause qui favorise, qui prédispose à (une maladie sans la déclencher)" : La quinte grant réplétion Male o foible complexion, Lesquelles sont causes passives Plus que efficiens ne actives. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48).

2029
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     PASSION     
A. -

"La souffrance et le supplice du Christ" : Et vous meismes, Mere de Dieu glorieuse - mieulx ne vous scay je dire ! -, vous eustes le cuer si doloreux a l'eure de la benoitte passion comme [s]'il eust esté party d'un glaive ou d'une espee (GERS., Déf., 1400, 220). Et puiz monstra sa Passion À toute gent et nation Par une éclipse universele Du Soleil et surnaturele (LA HAYE, P. peste, 1426, 61). La tierce s'appelle de representation, quant une chose represente une aultre, comme l'ymage du crucefix represente nostre redempteur pendant en la croix, quant il souffrit mort et passion pour nous. (Somme abr., c.1477-1481, 110).

2030
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     PASSION     
B. -

"Souffrance, douleur, maladie" : Car pourreture est passion De corps qui a commixtion (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). ...pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Passion, c'est une qualité qui griève ou reliève l'âme ou le corps, ou l'effect d'icelle qualité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).

2031
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     PASSION     
B. -

"Souffrance, douleur, maladie" : Car pourreture est passion De corps qui a commixtion (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). ...pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Passion, c'est une qualité qui griève ou reliève l'âme ou le corps, ou l'effect d'icelle qualité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).

2032
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     PASSION     
B. -

"Souffrance, douleur, maladie" : Car pourreture est passion De corps qui a commixtion (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). ...pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Passion, c'est une qualité qui griève ou reliève l'âme ou le corps, ou l'effect d'icelle qualité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).

2033
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     PASSION     
-

Cordiale passion. "Maladie du coeur" : ...pluseurs maulx, à dire voir, Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule (LA HAYE, P. peste, 1426, 160).

2034
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     PÂTE     
A. -

Au propre. "Pâte" : Exemple prens en la chaleur, Qui, sans muer force ou valeur, Endurcist la boe et la paste, Maiz burre et cire fond en haste. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).

2035
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     PÂTE     
-

[À propos d'un aliment] Cuit en paste. "Cuit enrobé d'une pâte" : [Prenez] Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx, Et moult d'autres espéciaulx, Qui mieulx valent communelment Rostiz en four, ou autrement, Que cuiz en eaue, gresse ou paste, Car leur moisteur trop mieulx se gaste (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

2036
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     PATIENT1          PATIENT2     
"Malade" : Cy a une maladie bien perilleuse et cordiale, et aucunefois la personne en muert soudainement, et aucunefois par espandre yaue froide ou yaue rose ou certains aromas mettre au nes du passient et par autres medecines le passient revient a lui et an son sens. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 237). ...telx phisiciens ont acoustume, parlant de la naissance et circonstance desdictes maladies, de user souvent de parolles couvertes, escriptes en l'art de medecine et non pas bien entendables a tous les paciens (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 537). Car naturel production De maladie ou passion, Suit l'aptitude, quoyque soit, De la beste qui la reçoit, Dont à gent obvier convient Selon l'estat du patient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). ...conditions et muances De l'actuèle maladie, À la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens, Qui visitent les patiens (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). Maistre Jaques Sanglier, docteur en medicine, appellé au service de feu bonne memoire, Jehan, duc de Bourbon. Cestui estoit assez speculatif et sçavant le cours du grant almanac et, à ceste cause, faisoit de très belles cures à plusieurs paciens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 161 v°).
2037
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     PATIENT1          PATIENT2     
"Malade" : Cy a une maladie bien perilleuse et cordiale, et aucunefois la personne en muert soudainement, et aucunefois par espandre yaue froide ou yaue rose ou certains aromas mettre au nes du passient et par autres medecines le passient revient a lui et an son sens. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 237). ...telx phisiciens ont acoustume, parlant de la naissance et circonstance desdictes maladies, de user souvent de parolles couvertes, escriptes en l'art de medecine et non pas bien entendables a tous les paciens (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 537). Car naturel production De maladie ou passion, Suit l'aptitude, quoyque soit, De la beste qui la reçoit, Dont à gent obvier convient Selon l'estat du patient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57). ...conditions et muances De l'actuèle maladie, À la savance et industrie Des Maistres et Phisiciens, Qui visitent les patiens (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). Maistre Jaques Sanglier, docteur en medicine, appellé au service de feu bonne memoire, Jehan, duc de Bourbon. Cestui estoit assez speculatif et sçavant le cours du grant almanac et, à ceste cause, faisoit de très belles cures à plusieurs paciens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 161 v°).
2038
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     PÂTURE1          PÂTURE2     
A. -

Au propre. "Nourriture des animaux" : Item, ledit escuïer a en ladicte forest pastures pour toutes ses bestes en icelle forest, excepté chievres et hors deffens, pourveu toutesvoiez que le boiz n'en puisse empirer. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 161). Faire lors du tout abstinence De poisson par espécial, De tout le poisson bestial, Et d'autre qui reçoit pasture De lymon et vit en ordure (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Puis lui dist : "Sire, souviengne vous que les arbres, tant plus sont ilz vers et haulx, de tant plus sont ilz abatuz, et est souvent advenu que les cruelz lions ont esté pasture aux petiz oyseaux". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°).

2039
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     PEAU     
C. -

P. anal. "Enveloppe qui couvre les fruits et les légumes" : Et à pluseurs Sages il semble Que les figues et noix ensemble Par leur vertu et leur puissance Font à venim grant résistence, Et valent mieulx quant les noyaulx Des noix sont netoiez des peaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Et quant on les mengeue [les pois] a tout la piau ou l'escorce, il sont a blasmer pourtant qu'ilz sont inflatifz. Et pourtant quant on les prepare avecque l'escorce on ne les prepare pas artificielement ou selon l'art de medecine, car la substance ou la chair des pois est differente a l'escorce, car l'une des parties laiche le ventre, et l'autre partie restraint (Rég. santé corps C., 1480, 79).

2040
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     PECTORAL     
I. -

Adj. "Qui appartient à la poitrine" : Pourtant aussi que le vin aigre De sa poignant nature et maigre Peut nuire et porter aucuns maulx Aux nobles membres pectoraulx, Est un très bon expériment, Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Pectoraulx sont les membres compriz ou contenus en la poictrine, et les choses qui proffitent à la poictrine sont aussi pectoraulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).

2041
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     PECTORAL     
I. -

Adj. "Qui appartient à la poitrine" : Pourtant aussi que le vin aigre De sa poignant nature et maigre Peut nuire et porter aucuns maulx Aux nobles membres pectoraulx, Est un très bon expériment, Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Pectoraulx sont les membres compriz ou contenus en la poictrine, et les choses qui proffitent à la poictrine sont aussi pectoraulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).

2042
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     PECTORAL     
II. -

Subst. masc. MÉD. "Remède qui est bon pour les maladies de la poitrine" : Pectoraulx sont les membres compriz ou contenus en la poictrine, et les choses qui proffitent à la poictrine sont aussi pectoraulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).

2043
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     PEINER     
Empl. pronom. "Se fatiguer pour faire qqc., s'efforcer" : L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, À trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). Pener, c'est à dire travaillier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).
2044
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     PEINER     
Empl. pronom. "Se fatiguer pour faire qqc., s'efforcer" : L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, À trouver, sentir et savoir, Les causes et occasions De teles admirations (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). Pener, c'est à dire travaillier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).
2045
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     PELER     
Empl. trans. "Ôter la peau d'un végétal, l'écorce d'un arbre" : ...et peuent les dis habitans peller tout le bois cheu pour en paier chacun qui pelle XII d. par an au roy. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 105). Et aussi paient pour une espine blanche neuf soulz, pour un houx pellé neuf soulz, et se ilz sont trouvéz pellant ledit houx, ilz paieront soissante soulz d'amende. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 264). Et de la tumbre, herbe moult saine, De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148).
2046
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     PELOTE     
-

Jouer à la/d'une pelote : Et, se l'air n'est bel, par raison Doit un chascun en sa maison Labourer et s'exerciter, Pour greigneur péril éviter, Dont s'ensuit que c'est chose sote Que jouer lors à la pelote, Courre, lutier, jeter la pierre (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Fist aussi une semblance de truye d'arain qui humoit toutes les noises qui se faisoient à Romme, et deux grans ymages de cuyvre, qui jouoyent d'une pomme ou pelote par dessus Romme. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 71 r°).

2047
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     PELOTE     
B. -

"Petit objet sphérique, boule" : Pilules, c'est à dire petites pelotes. Pilules se sont de médicines laxatives de dure substance desqueles y a pluseurs manières trouvées. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).

2048
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     PÉNÉTRATIF     
[D'une substance] "Qui entre à l'intérieur" : Pénétrant, c'est à dire entrant par dedens. Pénétratif et pénétrative sont les choses qui ont povoir à ce faire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219). Et semblablement pour transporter les viandes par tout le corps, car le vin est tresbon penetrateur a cause qu'il est de subtile substance et de sa chaleur vertueuse, et les choses subtiles et chauldes sont grandement penetratives, et pour ce le vin est transporté et fait mieulx penetrer la viande que l'eaue en laquelle n'est chaleur quelconques, mais atarde le trespassement de la viande. (Rég. santé corps C., 1480, 66).
2049
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     PÉNÉTRER     
-

Part. prés. en empl. adj. : [L'air] Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage, Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43).

2050
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     PÉNÉTRER     
2.

Part. prés. en empl. adj. [D'une chose abstr.] : En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, (...) Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Pénétrant, c'est à dire entrant par dedens. Pénétratif et pénétrative sont les choses qui ont povoir à ce faire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).

2051
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     PÉNÉTRER     
2.

Part. prés. en empl. adj. [D'une chose abstr.] : En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, (...) Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 6). Pénétrant, c'est à dire entrant par dedens. Pénétratif et pénétrative sont les choses qui ont povoir à ce faire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).

2052
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     PENIDE     
"Sucre tors, sucre d'orge" : Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient, Et zucre rosat et penides, De mauvaise saveur bien vuides, Lesquelles choses doit-on prendre Aprez l'asil, sans moult attendre (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Penidez, penidie en latin, sont fruiz ou grains de chaulde et moiste nature trempeement et proffitent à la poictrine et contre la tous. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221-222).
2053
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     PENIDE     
"Sucre tors, sucre d'orge" : Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient, Et zucre rosat et penides, De mauvaise saveur bien vuides, Lesquelles choses doit-on prendre Aprez l'asil, sans moult attendre (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Penidez, penidie en latin, sont fruiz ou grains de chaulde et moiste nature trempeement et proffitent à la poictrine et contre la tous. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221-222).
2054
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     PÉNULTIÈME     
"Avant-dernier" : Le penultisme chappitre pour savoir les heures en aucune region par les tables des autres regions. (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 122). Car pour cohabiter ensemble Mourir pluseurs, ce me semble, Et à tant est complet en rime Tout ce chapitre pénultime, Contenant les particulières Médicines, nobles et clères. (LA HAYE, P. peste, 1426, 141). Cestui prenostica la mort de messire Loys, conte de Flandres, d'Artois, de Bourgongne et de Nevers, qui trespassa le penultieme de janvier 1383 (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°).
2055
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     PERCEPTIBLE     
A. -

"Qui peut être aperçu par l'esprit" : En oultre les Corps suserains, Célestiaulx et premerains, Par la vertu et la puissance De leur pénétrant influence, Laquele est une qualité D'une puissante activité Et de soy mesmes insensible, Maiz en ses effectz perceptible, Font engendrer en ce bas Monde Les métaulx en terre parfonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 6).

2056
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     PERCEPTIBLE     
B. -

"Qui peut être saisi par les sens" : Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible Comme de soy est perceptible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Perceptible, c'est à dire apercevable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2057
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     PERCEPTIBLE     
B. -

"Qui peut être saisi par les sens" : Car le baign chault, je vous asseure, Lasche le corps de sa nature, Et le rend plus foible et passible Comme de soy est perceptible. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Perceptible, c'est à dire apercevable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2058
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     PERDITION     
1.

Mettre à perdition. "Détruire, tuer" : Car ladicte conjonction, Comme l'escript fait mention, Fut si mauvaise et si perverse, Si merveilleuse et si diverse, Qu'elle mist à perdition En toute terre et région Les deux pars du peuple vivant (LA HAYE, P. peste, 1426, 25).

2059
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     PERDRE     
-

Perdre la vie : Qu'au mains la plus grosse partie Des gens devroit perdre la vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 40).

2060
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     PERDRIX     
[Oiseau] "Perdrix" : Char de perdriz est aussi bonne à digérer et louable et engendre bonnes humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Perdris est vng oysel qui souuent est quis d'oyseaulx de praye pour la bonté de sa char mais est mont luxurieux que pour la challeur de sa luxure s'emtrebatent dessus leurs femelles et en oublient la connoissance de leur nature en telle maniere que les masles gisent ensemble cuidant estre auec leurs femelles. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 484).
2061
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     PÉRIL     
-

En péril de sa vie : Et, combien qu'il soit évident Que chascun homme, résident En terre où court épidémie, Soit en grant péril de sa vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 58).

2062
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     PERMUTATION     
ASTR. [À propos d'une planète] "Changement de triplicité" : ...Que Jupiter, l'estoille clère, Et Saturnus, son triste père, Par leur male conjonction Et triple permutation Gastent maint règne, en vérité, Par guerre et par mortalité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 26). Cestui fist unes tables moult precizes pour sçaver les signes des applicacions des ascendens et des permutacions et conjuctions et aussi est bien renommé et recommandé par les astrologiens et est alegué par Haly en la fin de son euvre. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 112 v°).
2063
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     PERNICIEUX     
"Qui cause la maladie ou la mort" : ...réplétion Et aussi inanition Trop fortes et trop ennuyeuses Sont adonques pernicieuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Pernicieux, c'est a dire dommageux ; pernicieuse, dommageuse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221). Predist aussi la pernicieuse peste, qui fut quasi universelle par France (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 139 r°).
2064
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     PERNICIEUX     
"Qui cause la maladie ou la mort" : ...réplétion Et aussi inanition Trop fortes et trop ennuyeuses Sont adonques pernicieuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Pernicieux, c'est a dire dommageux ; pernicieuse, dommageuse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221). Predist aussi la pernicieuse peste, qui fut quasi universelle par France (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 139 r°).
2065
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     PERSIL     
A. -

[Plante] "Persil" : En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Le persil est de chaulde et sèche nature et conforte l'estomac froit et fait uriner, donc proffite contre gravele et pierre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).

2066
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     PERSIL     
A. -

[Plante] "Persil" : En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Le persil est de chaulde et sèche nature et conforte l'estomac froit et fait uriner, donc proffite contre gravele et pierre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).

2067
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     PERTURBATION     
B. -

MÉD. "Trouble (causé dans l'organisme)" : Discrasie, c'est à dire perturbation et disconvénience. (LA HAYE, P. peste, 1426, 193).

2068
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     PERVERS     
C. -

[Dans le domaine de l'astr. et de la méd.] "Qui exerce une mauvaise influence, funeste" : Car ladicte conjonction, Comme l'escript fait mention, Fut si mauvaise et si perverse, Si merveilleuse et si diverse, Qu'elle mist à perdition En toute terre et région Les deux pars du peuple (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient, Soit perverse ou convénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

2069
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     PERVERS     
C. -

[Dans le domaine de l'astr. et de la méd.] "Qui exerce une mauvaise influence, funeste" : Car ladicte conjonction, Comme l'escript fait mention, Fut si mauvaise et si perverse, Si merveilleuse et si diverse, Qu'elle mist à perdition En toute terre et région Les deux pars du peuple (LA HAYE, P. peste, 1426, 25). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient, Soit perverse ou convénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

2070
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     PESER1          PESER2     
1.

Au propre. "Qui a un certain poids" : Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre (LA HAYE, P. peste, 1426, 27). ...nous voyons qu'ilz [les corps célestes] causent toute generation et corrupcion et qu'ilz inclinent et disposent les corps des creatures à plusieurs passions, les ungs à chault ou à froit, à estre ligiers ou pesans, melencoliques ou joyeulx, sains ou malades et à plusieurs autres choses très utilles (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).

2071
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     PESTILENCE     
A. -

MÉD. "Maladie épidémique, peste" : Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). Pestillence est une mauvaise disposition de l'air, nuysant aux gens et aucunes foiz aux autres choses vivans, laquele disposition prent cause des regars célestielz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). Cestui prenostica le deluge des eaues qui fut en Thessalle soubz Deucalion et les feux qui furent en Ethioppe et les horribles pestillences qui furent en divers lieux, de quoy il fut moult aprecié. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 v°). Cestui presdist l'orrible pestilence, qui fut en ce temps, c'est assavoir du temps du pappe Clement VIe, où les vifz ne povoient souffire pour ensevelir les mors (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 137 r°).

2072
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     PESTILENCE     
A. -

MÉD. "Maladie épidémique, peste" : Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). Pestillence est une mauvaise disposition de l'air, nuysant aux gens et aucunes foiz aux autres choses vivans, laquele disposition prent cause des regars célestielz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). Cestui prenostica le deluge des eaues qui fut en Thessalle soubz Deucalion et les feux qui furent en Ethioppe et les horribles pestillences qui furent en divers lieux, de quoy il fut moult aprecié. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 v°). Cestui presdist l'orrible pestilence, qui fut en ce temps, c'est assavoir du temps du pappe Clement VIe, où les vifz ne povoient souffire pour ensevelir les mors (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 137 r°).

2073
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     PESTILENCE     
A. -

MÉD. "Maladie épidémique, peste" : Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). Pestillence est une mauvaise disposition de l'air, nuysant aux gens et aucunes foiz aux autres choses vivans, laquele disposition prent cause des regars célestielz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). Cestui prenostica le deluge des eaues qui fut en Thessalle soubz Deucalion et les feux qui furent en Ethioppe et les horribles pestillences qui furent en divers lieux, de quoy il fut moult aprecié. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 v°). Cestui presdist l'orrible pestilence, qui fut en ce temps, c'est assavoir du temps du pappe Clement VIe, où les vifz ne povoient souffire pour ensevelir les mors (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 137 r°).

2074
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     PESTILENCE     
A. -

MÉD. "Maladie épidémique, peste" : Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues (LA HAYE, P. peste, 1426, 42). Comment on doit abstiner de traveillier excessivement et de baigner en eaue chaulde en temps de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 83). Pestillence est une mauvaise disposition de l'air, nuysant aux gens et aucunes foiz aux autres choses vivans, laquele disposition prent cause des regars célestielz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). Cestui prenostica le deluge des eaues qui fut en Thessalle soubz Deucalion et les feux qui furent en Ethioppe et les horribles pestillences qui furent en divers lieux, de quoy il fut moult aprecié. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 v°). Cestui presdist l'orrible pestilence, qui fut en ce temps, c'est assavoir du temps du pappe Clement VIe, où les vifz ne povoient souffire pour ensevelir les mors (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 137 r°).

2075
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     PESTILENCIEUX     
"Qui a le caractère de la peste ; contagieux" : Un précieux électuaire, Sur tout autre suppellatif, Cordial et préservatif, Contre tout air malicieux Et les maulx pestillencieux, Tant fièvres comme apostumés (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).
2076
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     PESTILENTIEL     
MÉD. "Qui a le caractère de la peste" : Des manières de bevrages desquelz fault user et desquelz non user en temps pestillencial. (LA HAYE, P. peste, 1426, 98). ...se nulli de fait s'avance À recevoir quelque partie D'icelle bole d'Arménie, En fièvre pestillenciele Ou contre la boce actuele, Il la doit prendre et recevoir Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Pestillencial est ce qui est cause de de pestillence ou ce qui appartient à pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). ...et disoit, quand il y avoit aspect de la Lune à la queue du Dragon en l'ascendant, que l'année devoit estre froide et pestillencialle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°).
2077
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     PESTILENTIEL     
MÉD. "Qui a le caractère de la peste" : Des manières de bevrages desquelz fault user et desquelz non user en temps pestillencial. (LA HAYE, P. peste, 1426, 98). ...se nulli de fait s'avance À recevoir quelque partie D'icelle bole d'Arménie, En fièvre pestillenciele Ou contre la boce actuele, Il la doit prendre et recevoir Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Pestillencial est ce qui est cause de de pestillence ou ce qui appartient à pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). ...et disoit, quand il y avoit aspect de la Lune à la queue du Dragon en l'ascendant, que l'année devoit estre froide et pestillencialle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°).
2078
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     PESTILENTIEL     
MÉD. "Qui a le caractère de la peste" : Des manières de bevrages desquelz fault user et desquelz non user en temps pestillencial. (LA HAYE, P. peste, 1426, 98). ...se nulli de fait s'avance À recevoir quelque partie D'icelle bole d'Arménie, En fièvre pestillenciele Ou contre la boce actuele, Il la doit prendre et recevoir Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Pestillencial est ce qui est cause de de pestillence ou ce qui appartient à pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). ...et disoit, quand il y avoit aspect de la Lune à la queue du Dragon en l'ascendant, que l'année devoit estre froide et pestillencialle (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°).
2079
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     PETIT     
1.

"Qui a une taille inférieure à la moyenne" : À quoy valent les margarites Qui sont unes pierres petites, Nommées perles en vulgaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 118). ...en l'eveschié de Wigornien, près de une ville nommée Wichi, jouxte une petite montaigne où la riviere court au pié très doulce (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 90 r°).

2080
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     PETIT     
3.

Petit vers. "Vers de peu de syllabes ou de pieds" : Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

2081
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     PETIT     
II. -

Adv. "Peu" : Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté O un petit de pain tosté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Et meslez tout, comme savant, O les huiles dictes avant, Sauf mettre, par droit appetit, D'eaue rose quelque petit (LA HAYE, P. peste, 1426, 150).

2082
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     PETIT     
II. -

Adv. "Peu" : Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté O un petit de pain tosté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Et meslez tout, comme savant, O les huiles dictes avant, Sauf mettre, par droit appetit, D'eaue rose quelque petit (LA HAYE, P. peste, 1426, 150).

2083
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     PETIT     
II. -

Adv. "Peu" : Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Ilz doivent prendre et boire, au main, Un peu de vin, plaisant et sain, Qui de bonne oudeur soit doté O un petit de pain tosté. (LA HAYE, P. peste, 1426, 100). Et meslez tout, comme savant, O les huiles dictes avant, Sauf mettre, par droit appetit, D'eaue rose quelque petit (LA HAYE, P. peste, 1426, 150).

2084
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     PEUPLE1          PEUPLE2     
A. -

"Ensemble de l'humanité" : Fut si mauvaise et si perverse, Si merveilleuse et si diverse, Qu'elle mist à perdition En toute terre et région Les deux pars du peuple vivant (LA HAYE, P. peste, 1426, 26).

2085
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     PHLÉBOTOMIE     
MÉD. "Saignée" : Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Flébothomie, c'est à dire saignie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). Tiercement il dit que la fleubothomie faite pour garder la sancté doit estre celebree en aulcun d'iceulx trois moys, c'est assavoir may, septembre, et avril (Rég. santé corps C., 1480, 151).
2086
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     PHLÉBOTOMIE     
MÉD. "Saignée" : Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume et appurer Le malade pour l'asseurer (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Flébothomie, c'est à dire saignie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 201). Tiercement il dit que la fleubothomie faite pour garder la sancté doit estre celebree en aulcun d'iceulx trois moys, c'est assavoir may, septembre, et avril (Rég. santé corps C., 1480, 151).
2087
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     PHTISICIEN     
MÉD. "Celui qui est atteint de consomption" : ...et y a double dyarodon, savoir est dyarodon Julii, qui est chaut, et dyarodon Abbatis, qui est froit. Le premier vault contre les maladies froides de la poictrine et de l'estomac, et le second vault aux thisiciens et éthiciens et contre foiblesce de cuer qui vient de chaleur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194). Triasandali est un électuaire composé de pluseurs choses et mesmement des troiz manières de sandaulx dont il prent nom triasandali et vault moult contre la chaleur du foye et à ceulx qui sont tisiciens et qui ont jaunice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 232).
2088
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     PHTISICIEN     
MÉD. "Celui qui est atteint de consomption" : ...et y a double dyarodon, savoir est dyarodon Julii, qui est chaut, et dyarodon Abbatis, qui est froit. Le premier vault contre les maladies froides de la poictrine et de l'estomac, et le second vault aux thisiciens et éthiciens et contre foiblesce de cuer qui vient de chaleur. (LA HAYE, P. peste, 1426, 194). Triasandali est un électuaire composé de pluseurs choses et mesmement des troiz manières de sandaulx dont il prent nom triasandali et vault moult contre la chaleur du foye et à ceulx qui sont tisiciens et qui ont jaunice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 232).
2089
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     PHYSICAL     
"De médecine" : Et, combien que povre savance De phisicale art et science, Et diverse occupation De gaignier ma réfection, Et doubte de future guerre, Que Dieu ne vueille en ceste terre, Me déussent souvent retraire D'encommencier ceste oevre et faire, Toutesfoiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).
2090
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     PHYSICIEN     
A. -

Physicien (du corps). "Médecin" : ...ja soit ce que l'apothicaire, du comendement du phisicien, si administre et apreste lez medicines, toutevoies le phisicien si lez ordene quant a l'auctorité (Songe verg. S., t.1, 1378, 74). ...nous veons que le phisicien du corps, a qui est donee auctorité et puissance d'anseigner et de ovrer selon l'art de medicine, et de juger dez malades lezqueulx deveroient eschaper et lezquelx morir, est ordené a celle fin que lez gens vivent sobrement (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Et doit doner le phisicien comandemens et enseignemens teulx, c'est assavoir que ceulx qui garderont telle diette, ou telle, par raison, deveroient de telle maladie eschaper, et ceulx qui ne la garderont, morront. Toutevoies ce n'est pas le phisicien qui lez obeïssans a sez commandemens garit, ne lez desobeïssans occit (Songe verg. S., t.1, 1378, 84). Car le bon fusicien, combien que a son pooir il face bien, aucunefois pour chose qu'il sache faire, il ne puet pas a tous ces passiens plaire. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 49). Et chascun des autres se occupoit en son art, en sa science, c'est assavoir les phisiciens en medecine, les fevres en favrerie. (Horloge de sapience S., c.1389, 116). Item quant la fin aprocera du povre pelerin selonc le jugement debonaire du fusicien, du pere prieur et de ceulz a qui Dieu par sa grace le vaudra inspirer (...), il supplie treshumblement (...) que il soit portés en la bele chapele de Nostre Dame de l'enfermerie (MÉZIÈRES, Test. G., 1392, 313). Et, s'aucuns de noz Anciens, Qui furent bon Phisiciens, Aient défendu la béverie De vin en temps d'épidémie, Ilz le firent, com l'en présume, Pour ceulx qui n'orent pas coustume De le boire communelment (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). Maistre Phelippe Crespe, phisicien et maistre Phache de Serain, cyrurgien, appellez au service de ma dicte dame la contesse de Touraine, furent en ce temps moult renommez (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).

2091
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     PHYSIQUE1          PHYSIQUE2     
"Art médical" : Maiz celles [chars] sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Item veult Phisique et conseille User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).
2092
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     PHYSIQUE1          PHYSIQUE2     
"Art médical" : Maiz celles [chars] sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Item veult Phisique et conseille User fort adonc de l'oseille, Qui par nature est froide et sèche, Cordiale plaisant et fresche (LA HAYE, P. peste, 1426, 129).
2093
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     PIÈCE     
A. -

"Morceau, fragment d'une chose qu'on a cassée, brisée ou coupée" : Et qui sur les charbons mettroit Pièces de coins et les ardroit, Ilz chaceroint la mauvaité Du feu par leur propriété (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). ...et assez tost après tumba par la tempeste de l'air une piece de glace de longueur XV piez et de large six et deux de grosseur (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°).

2094
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     PIERRE     
1.

"Galet, gravier" : Il le doit prendre [le poisson] et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes Et courantes en bonnes terres, Par suz beau sablon ou sur pierres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

2095
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     PIERRE     
C. -

"Aérolithe" : Et la matière du tonnoirre Souventesfoiz se tourne en pierre De dure nature ou substance, Qui depuiz, par grant violence, Soudement en terre se boute Sans droit sentier garder ne route. (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

2096
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     PIERRE     
2.

"Substance fossilisée" : Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre (LA HAYE, P. peste, 1426, 148).

2097
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     PIGNOLE1          PIGNOLE2     
"Amande de la pomme de pin" : Fruit de pin, c'est pignole (LA HAYE, P. peste, 1426, 202).
2098
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     PILULE     
"Médicament sous forme d'une petite boule" : Fault-il dire des antidotes, Desqueles, comme trouveres, Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). S'ensuit la forme et la recepte Des pillules, forment louées Des anciens et approuvées, À préserver d'épidémie Et de son mal, que Dieu maudie (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Pilules, c'est à dire petites pelotes. Pilules se font de médicines laxatives de dure substance desqueles y a pluseurs manières trouvées. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).
2099
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     PILULE     
"Médicament sous forme d'une petite boule" : Fault-il dire des antidotes, Desqueles, comme trouveres, Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). S'ensuit la forme et la recepte Des pillules, forment louées Des anciens et approuvées, À préserver d'épidémie Et de son mal, que Dieu maudie (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Pilules, c'est à dire petites pelotes. Pilules se font de médicines laxatives de dure substance desqueles y a pluseurs manières trouvées. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).
2100
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     PILULE     
"Médicament sous forme d'une petite boule" : Fault-il dire des antidotes, Desqueles, comme trouveres, Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 142). S'ensuit la forme et la recepte Des pillules, forment louées Des anciens et approuvées, À préserver d'épidémie Et de son mal, que Dieu maudie (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Pilules, c'est à dire petites pelotes. Pilules se font de médicines laxatives de dure substance desqueles y a pluseurs manières trouvées. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).
2101
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     PIN     
[Arbre] "Pin à grains comestibles, pinus pinea" : Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz, De tous, par égale partie, Une juste dragme et demie. (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).
2102
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     PLACE1          PLACE2     
C. -

"Endroit" : Et pluseurs cuident prime face Que ventouser adont la place De la boce peut conférer, Qui vouldroit de ce s'engérer, Pour attraire le venim hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

2103
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     PLAID     
A. -

"Plaidoyer" : Coment serroi jeo creu en nule droiturele court pur moi defendre de cele plee ? Certes nenyl, par nul droit, desicom jeo siu partie et principal de meffait. Par qoi jeo reconoise et lesse touz pleez et sanz juggement jeo me mette de tout en la grace et mercy de vous, mon douz seignur Jesus Crist (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 97). Et Dyana, la belle Lune, Se démonstra tousjours commune ; Car promptement, selon son droit, Aux uns et autres se joignoit, Lequel advis tout miz en fait, Commencèrent tantost leur plait (LA HAYE, P. peste, 1426, 34).

2104
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     PLAIN     
B. -

"Terrain plat, plaine" : Lesqueles [fomentacions] doivent estre faites De simples liqueurs et extraites De bourroches ou de bugloxes, Qui croissent en plains ou en fosses, Ou de roses ou de l'oseille, Ou d'autre franche herbe et pareille (LA HAYE, P. peste, 1426, 120). Cestui, selon aucuns, prenostica la subversion de Romme, c'est assavolr la ruyne des ediffices qui furent situez en plain par les eaues et autres inconveniens de feu. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°).

2105
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     PLAÏS     
[Poisson] "Plie" : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Pleiz est poisson assez cogneu et a bonne char et aisée à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Le septhiesme c'est la plis, poisson commung ayant en l'une des parties du cuir taiches rouges, et a cuir blanc et la bouche torsse. (Rég. santé corps C., 1480, 73).
2106
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     PLAÏS     
[Poisson] "Plie" : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Pleiz est poisson assez cogneu et a bonne char et aisée à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Le septhiesme c'est la plis, poisson commung ayant en l'une des parties du cuir taiches rouges, et a cuir blanc et la bouche torsse. (Rég. santé corps C., 1480, 73).
2107
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     PLANÈTE     
"Astre errant (y compris le Soleil et la Lune ; p. oppos. aux étoiles fixes)" : ...Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune, Comme veult Nature commune, Et o les autres cinq Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Pour tant nulli ne peut nier, Qui ne vouldroit calumnier, Que les Cieulx et les sept Planètes N'aient grant povoir en leurs mètes Dessuz les choses variables Et par Nature transmuables. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Savoir devez qu'il y a VII Planètes, savoir est : Saturne, Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure et la Lune, qui par leurs mouvemens et influences ont grant gouvernement selon Nature sur les choses vivantes et non vivantes de ce Monde et sont de diverses natures et qualitez, lesquelles choses seroient trop longues à déclairer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). De la distinction des cercles, des planetes et des elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). ...aussi surtout que l'on regarde quant aucun des luminaires baille sa disposicion à autre planette, qui n'est pas de sa nature. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 18 v°).
2108
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     PLANÈTE     
"Astre errant (y compris le Soleil et la Lune ; p. oppos. aux étoiles fixes)" : ...Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune, Comme veult Nature commune, Et o les autres cinq Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Pour tant nulli ne peut nier, Qui ne vouldroit calumnier, Que les Cieulx et les sept Planètes N'aient grant povoir en leurs mètes Dessuz les choses variables Et par Nature transmuables. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Savoir devez qu'il y a VII Planètes, savoir est : Saturne, Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure et la Lune, qui par leurs mouvemens et influences ont grant gouvernement selon Nature sur les choses vivantes et non vivantes de ce Monde et sont de diverses natures et qualitez, lesquelles choses seroient trop longues à déclairer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). De la distinction des cercles, des planetes et des elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). ...aussi surtout que l'on regarde quant aucun des luminaires baille sa disposicion à autre planette, qui n'est pas de sa nature. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 18 v°).
2109
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     PLANÈTE     
"Astre errant (y compris le Soleil et la Lune ; p. oppos. aux étoiles fixes)" : ...Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune, Comme veult Nature commune, Et o les autres cinq Planètes (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Pour tant nulli ne peut nier, Qui ne vouldroit calumnier, Que les Cieulx et les sept Planètes N'aient grant povoir en leurs mètes Dessuz les choses variables Et par Nature transmuables. (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Savoir devez qu'il y a VII Planètes, savoir est : Saturne, Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure et la Lune, qui par leurs mouvemens et influences ont grant gouvernement selon Nature sur les choses vivantes et non vivantes de ce Monde et sont de diverses natures et qualitez, lesquelles choses seroient trop longues à déclairer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). De la distinction des cercles, des planetes et des elemens. (Somme abr., c.1477-1481, 88). ...aussi surtout que l'on regarde quant aucun des luminaires baille sa disposicion à autre planette, qui n'est pas de sa nature. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 18 v°).
2110
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     PLANTER     
-

[Dans un cont. fig.] : Et quant à ce compilateur, Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile, Et le plante lez une haye, Moyennant une couple vraye, Et trouverra, se bon lui semble, Les nom et seurnom tout ensemble ["Olivier de La Haye"]. (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).

2111
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     PLANTUREUX     
A. -

"Abondant" : ...nous qui demandons aucuns reliefs, aucune aumosne de vostre plantureuse table ou vous seez en paradis, mengens et buvans jusques a sobre yvresse les precieuses viandes, non mie charnelles ou corporelles mais espirituelles (GERS., P. Paul, a.1394, 484). Et Jhesu Crist l'a bien remuneré en benignité et plantureuse misericorde. (GERS., P. Paul, a.1394, 512). Aussi l'air pur et planteureuz Est tousjours moiste et chaleureuz, Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64).

2112
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     PLEIN     
1.

[Espace] : Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). ...et ses Yrlandois chevauchoient chevaux sans selle, contre val les montaignes, d'aussi grant cours que l'on sauroit fere en plaine champaigne (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 r°). Semblablement ung autre docteur, ce mesme temps, à Rouen, dist en plaine chaire : "Si je ne monstre qu'il soit ainsi que la Vierge Marie soit conceue en peché originel, je vuel que l'on m'apelle Huet" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 r°). Cestui respondit en plaine congregacion d'icelle Université que le livre de Almageste que aucuns folz theologiens vouloient condempner pour ce qu'il passoit leur sens, et dit que le contenu de ses conclusions estoit le livre ouquel l'engin humain reluisoit le plus. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 r°). ...le VIIe jour de novembre, fut ung tonnoirre, moult merveilleux et en plains champs. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 165 r°).

2113
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     PLEIN     
.

À plein. "Parfaitement" : ...pour lesquelles [raisons] toutes les apparances et les diversitez qui sont ou ciel sont clerement sauvees et sy a plain ramenees a possibilité que Avenrois ne Alpetragius ne autre quelconques ne les pourroit sauver par si bonne maniere. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 19). De diverses conditions Des esperiz et des humeurs, D'ont sourdent naturelz rumeurs Et discrasie en corps humain, Auxqueles déclarer applain Fauldroit longue narration Avant faire conclusion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

2114
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     PLEIN     
.

Tout à plein. "Aussitôt" : Prendre et couper menuement De bon oignon, ou de cybole, Et mettre tremper, sans frivole En lait aigre par une nuit, Qui soit tout cru ou un pou cuit, Et les recevoir tout applain Par ordre à matin lendemain (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Maistre Jaques de Saint André, chanoine de Tournay, homme très devost, vertueux et grant aumosnier, fut envoyay par ceulx de Paris pour la delivrance du roy Jehan qui fut delivré tout à plain le XXVe jour d'octobre l'an mil IIIcLX. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 r°).

2115
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     PLÉNIER     
"Absolu, complet, entier" : Et car on ne puet avoir seignourie plus pleniere et honnourable sur toute chose terrienne que par tout mesprisier et par eslever son amour au par dessus (GERS., P. Paul, a.1394, 509). Item, planiere pasture franche, quitte et paisible à toutes leurs bestes par toute ladicte forest, hors chievres et deffens. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 51). Puiz s'ensuit la forme planière, Et la recepte derrenière, D'un cordial électuaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).
2116
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     PLÉTHORIQUE     
MÉD. "Surabondant en sang et en humeurs" : Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Plectorique, c'est à dire rempli de mauvaises humeurs, par espécial dedens les vaines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).
2117
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     PLÉTHORIQUE     
MÉD. "Surabondant en sang et en humeurs" : Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Plectorique, c'est à dire rempli de mauvaises humeurs, par espécial dedens les vaines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).
2118
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     PLEURER     
-

P. métaph. part. prés. en empl. adj. [De l'air] "Humide, suintant" : Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit, Qui n'ait point vapeurs corrompues Meslées en soy n'espandues, Et qui ne soit mal odorant, Caligineux ne trop plourant, Maiz à faire provision De bon air par discrétion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74).

2119
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     PLEUVER     
Empl. intrans. "Pleuvoir" : Et fait semblant de faire pluye Sans riens mouillier ne plouver mie, Et le Soleil, qui tousdiz luit, Faisant au Monde grant déduit, Comme dolent de ceste chose, Son corps monstrer ne peut ou n'ose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).
2120
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     PLIRIS     
MÉD. "Électuaire très connu à base de mastic, de musc, de réglisse, etc. employé contre la mélancolie" : Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix, Confitz o musc, comme l'art baille, Une dragme, comme qu'il aille (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Pliris, c'est un noble électuaire qui proffite moult à gens tristes et mélancoliques et contre foiblesce de cuer et d'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).
2121
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     PLIRIS     
MÉD. "Électuaire très connu à base de mastic, de musc, de réglisse, etc. employé contre la mélancolie" : Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix, Confitz o musc, comme l'art baille, Une dragme, comme qu'il aille (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Pliris, c'est un noble électuaire qui proffite moult à gens tristes et mélancoliques et contre foiblesce de cuer et d'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).
2122
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     PLUIE     
"Pluie" : Viegne vent, viegne pluie, descende tempeste, riens ne pourra mouvoir ceste maison, qui sera de vous soustenue et fundee. (GERS., Pent., p.1389, 74). Et, en oultre de celles nues, Sourdent et si sont contenues Les pluyes, les nèges et grelles, Par l'influence des Estelles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).
2123
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     PLUVIEUX     
"Pluvieux" : ...se il [le soleil] est aussi comme chanvi ou milieu et envoie ses rays vers les parties d'Austre, c'est signe de tempeste pluyeuse et venteuse (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 348). Maiz Auster, par espécial Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Comme l'Yver, quant il se rent Trop chalereux, pluyeux et lent (LA HAYE, P. peste, 1426, 51).
2124
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     PLUVIEUX     
"Pluvieux" : ...se il [le soleil] est aussi comme chanvi ou milieu et envoie ses rays vers les parties d'Austre, c'est signe de tempeste pluyeuse et venteuse (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 348). Maiz Auster, par espécial Le vent pluyeux méridial, Sur tous les vens de ce baz Monde En icelle malice abonde (LA HAYE, P. peste, 1426, 46). Comme l'Yver, quant il se rent Trop chalereux, pluyeux et lent (LA HAYE, P. peste, 1426, 51).
2125
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     PLUVINE     
-

À pluvine. "Par saupoudrage (?)" : De troiz dragmes une moité, Et de fin boiz d'aloès inde, Que l'en apporte du pais d'Inde, De fleur d'anthos, une herbe digne, Et de cubèbes à plevine, De poivre long plaisant et franc, Et aussi de gingembre blanc, Egalment de cestes matières D'une dragme deux pars entières. (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).

2126
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     POËSTAT     
"Pouvoir" : Réplétion et son contraire, Douleur souffrir ou joie faire, Lesqueles par leur poestat Conservent ou muent l'estat Et les qualitez d'umain corps Par leur usage dens et hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Poestat, c'est à dire grant povoir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).
2127
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     POËSTAT     
"Pouvoir" : Réplétion et son contraire, Douleur souffrir ou joie faire, Lesqueles par leur poestat Conservent ou muent l'estat Et les qualitez d'umain corps Par leur usage dens et hors (LA HAYE, P. peste, 1426, 72). Poestat, c'est à dire grant povoir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).
2128
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     POÈTERIE     
"Art de la fiction littéraire et de la versification" : Le quart ruysiau de la fontaine, c'est Poetherrye, laquelle faint plusieurs choses novelles et merveilleuses et plaines de grant moralité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 334). Et, pour ce que ce petit Livre Qui maintes doctrines nous livre Contient en soy, comme il appiert Et le contenu le requiert, Aucuns termes de Poétrie Et aucuns de Philosophie, Et plus encor de Médicine, Science plaisant, noble et digne (LA HAYE, P. peste, 1426, 171). Dit premierement qu'il s'appliqua à l'art de pourtraicture, puis à poeterie et tragedies, puis se mist à arismetique, à philozophie et au derrenier à astronomie, où il fut très expert. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 r°).
2129
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     POIDS     
"Quantité pesée" : Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Maiz on en peut le poiz muer Par augmenter, ou minuer (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). ...predist aussi les perres qui tumberent avecques la gresle de très grant poix, qui tuerent plusieurs hommes et bestes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°).
2130
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     POIDS     
"Quantité pesée" : Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Maiz on en peut le poiz muer Par augmenter, ou minuer (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). ...predist aussi les perres qui tumberent avecques la gresle de très grant poix, qui tuerent plusieurs hommes et bestes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 r°).
2131
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     POIDS     
-

[En cooccurrence avec mesure] : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). ...cestui trouva mesures et poix, qui fut chose admirable aux hommes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 26 r°).

2132
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     POINDRE     
2.

Au fig. [D'une substance aigre] "Qui a une saveur relevée ; piquant" : ...puis les sauces qe soient bien poignantes, pur faire la bouche plus devorer qe mestier ne serroit ou preu. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 19-20). Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant (LA HAYE, P. peste, 1426, 128).

2133
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     POINDRE     
2.

Au fig. [D'une substance aigre] "Qui a une saveur relevée ; piquant" : ...puis les sauces qe soient bien poignantes, pur faire la bouche plus devorer qe mestier ne serroit ou preu. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 19-20). Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Puiz fault traictier, en besoignant, De lait aigre, cler et poignant (LA HAYE, P. peste, 1426, 128).

2134
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     POINT1          POINT2     
A. -

"Élément de très petite dimension perçu visuellement sur une surface" : Et autres valent proprement À médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).

2135
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     POINT1          POINT2     
1.

"Élément, sujet" : Et si est expedient aussi par cestui quart point que tes diz conseilliers et officiers soient ramenez a certain nombre, selon les entrees de ton royal demayne (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 328). Toutesfoys, a cause de briefté, je ne diray que des deux premiers poins. (GERS., Purif., 1396-1397, 60). Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement Favorisant et confortant Son frère Mars et l'enortant, O lesquelz aussi fut ajoint Le Promoteur quant à ce point (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Et pour tant, se l'un de ces quatre poins deffault, c'est merveille, non miracle. (Somme abr., c.1477-1481, 162).

2136
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     POINT1          POINT2     
-

Point (du Soleil/de la Lune) : Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière (LA HAYE, P. peste, 1426, 78). "...et pour ce doit le bon medicin premierement considerer en quel point est la Lune, c'est assavoir si elle est prime ou plaine, car lors croissent les humeurs et les moelles". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 r°).

2137
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     POINT1          POINT2     
-

Point du zodiaque : Que Jupiter avecques Mars, Par leurs désordonnez regars Et mesmement quant ilz sont joins En aucun des signes ou poins Du Zodiaque et par droiture, Soit de chaulde et moiste nature, Fait avenir et apparoir Grant pestillence et mal en l'air (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

2138
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     POINT1          POINT2     
-

Point de l'an. "Saison" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

2139
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     POINT1          POINT2     
-

Point du jour. "Aube" : Et le point du jour commence quant le nadir du soleil vient sur le 18 almucantharat devers occident. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 44). [Pour la construction de l'astrolabe] Et puis fay apres la ligne par quoy on congnoist le point du jour et jour faillant par telle maniere. Mect le commencement de cancer sur le 18e almicantharat complet en occident et signe le commencement de capricornus (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 103). Pour se garder de mal et paine Par le conseil et la doctrine D'aucun expert en Médicine, Et se doit faire et recevoir [cette pilule] Au point du jour, à dire voir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 146).

2140
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     POINT1          POINT2     
-

À point. "Comme il faut" : Certes il lui covendra avoir eide des ascuns qe le seignur envoie devant pur eider l'oste de appariller l'ostel a poynt contre lui. Alas a poynt ! A poynt ne poet estre, car poynt n'ad de qoi il puisse a ceo poynt ordener a poynt. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 100). Et qui veult à point besoignier, S'il est sain, se doit esloignier, Espécialment en temps Des maladies mal sentans (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

2141
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     POINT1          POINT2     
-

Tout à point. "Convenablement" : Et, pour que leur vertu n'empire, Soint mises en vaissel de voirre, Nompas de boiz, n'aussi de terre, Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose comme est sonné (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2142
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     POIRE     
A. -

"Fruit du poirier" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Poires sont de froide et sèche nature et qui en veult user, il les doit choèsir et prendre bien odorans et de dure substance et les cuire et valent lors pour l'estomac et contre venim aucunement, maiz les crues engendrent colique, passion et sont mauvaises à user. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).

2143
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     POIRE     
A. -

"Fruit du poirier" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Poires sont de froide et sèche nature et qui en veult user, il les doit choèsir et prendre bien odorans et de dure substance et les cuire et valent lors pour l'estomac et contre venim aucunement, maiz les crues engendrent colique, passion et sont mauvaises à user. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).

2144
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     POIRE     
B. -

[Avec valeur minimale.] Ne... poire. "Ne... rien" : Cestui Grant Serpent regna treslonguement et merveilleusement se deffendi de la grant Aigle Volant noire, dont en parchemin et en cire il s'appelloit vycaire, combien qu'il n'en donnast une poire (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 280-281). Ne peut ores jouer ne rire Quant elle voit ainsi destruire Ses beaulx enfans, qu'elle avoit chiers, À centaines et à milliers, Pour convoitise et vaine gloire, Qui ne montent pas une poire (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

Rem. Cf. Fr. Möhren, Le Renforcement affectif de la nég., 1980, 195-196.

2145
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     POIS     
"Pois" : Les poiz sont de froide et sèche nature et de dure substance, et pour ce ilz résistent à putréfaction (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Et selon ceste maniere raison est naturele au grain, quant il est semé a produire blé ou fourment ou aveine ou pois, et ceste maniere n'est pas miracle. (Somme abr., c.1477-1481, 163).
2146
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     POISONNER     
Part. passé en empl. adj. "Empoisonné" : Poisonné, c'est à dire empoisonné ou envenimé. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).
2147
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     POISSON     
A. -

"Poisson" : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

2148
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     POITRINE     
A. -

"Poitrine" : Laquele forme est à tenir Qui voit l'apostume avenir Vers la poictrine, si m'ait Dieux, Ou au dessuz en autres lieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

2149
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     POITRINE     
A. -

"Poitrine" : Laquele forme est à tenir Qui voit l'apostume avenir Vers la poictrine, si m'ait Dieux, Ou au dessuz en autres lieux. (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

2150
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     POIVRE     
"Graine du poivrier" : Poyvre est le grain d'un abre qui croist en Inde et y a troys manières de poyvre, savoir est long, noir et blanc, et toutes ces manières sont de chaulde et sèche nature et proffitent à l'estomac froit et valent contre abondance de flegme. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).
2151
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     POIVRE     
-

Poivre noir. "Poivre commun, Piper nigrum, fruit desséché du poivrier commun" : Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Poyvre noir est un grain moult cogneu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).

2152
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     POIVRE     
-

Poivre noir. "Poivre commun, Piper nigrum, fruit desséché du poivrier commun" : Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable, Et de roses, nompas flestries, Deux et demie de parties (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Poyvre noir est un grain moult cogneu. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).

2153
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     POLICE1          POLICE2     
"Ordre public, administration, gouvernement" : ...il ne fait point besoing que les escoles soient closes ne les livres destruiz qui furent saintement composez pour le bon gouvernement de la police universale. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 500). Et [les cieux] sont mises par droit à hault, Aient naturel gouvernement Par influence, ou autrement, Dessuz les autres créatures, Qui sont en effect mains séures, Et tout ainsi est en police, Ou autrement s'ensuyroit vice (LA HAYE, P. peste, 1426, 2). O que de miserabletés viennent aux royaumes par princes qui ne croyent bon et utille conseilh, et semble qu'il seroit meilleur fere son salut près bonne police, que le aller querir si loing et que fere tant souffrir le peuple si longtemps ! (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 125 r°).
2154
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     POMME     
-

Pomme citrine. "Citron" : Aussi est une seure chose Syrop, composé d'acétose, Qui est assez commune et fine, O du juz de pomme citrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 137).

2155
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     POMME     
-

Pomme de coing. "Coing" : Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns, Et poires nèfles et corneilles, Et les autres qui sont pareilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Et aulcuns les [les moelles] preparent avec pomes de cuins en pasté, come font les gourmans et les fryans. (Rég. santé corps C., 1480, 32-33).

2156
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     POMME     
-

Pomme (de) grenade. "Grenade" : ..."au vestement du prestre est joincte une ponme de Grenade", et par une ponme de Grenade l'unité de nostre foy si est entendue, car, ainssi que en une ponme de Garnade a plusieurs grains, et soubz une escorce, aussi en une meisme foy a plusieurs membres couvers dessoubz celle foy (Songe verg. S., t.2, 1378, 166). Car telz fruiz font grant allégance En temps de boce ou pestillence Espécialement en esté Par leur bonne propriété, Si comme font pommes granades Et cytrons, avec lymons ades Et semblables en qualité Proffitent moult, en vérité (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

2157
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     POMME     
-

Pomme (de) grenade. "Grenade" : ..."au vestement du prestre est joincte une ponme de Grenade", et par une ponme de Grenade l'unité de nostre foy si est entendue, car, ainssi que en une ponme de Garnade a plusieurs grains, et soubz une escorce, aussi en une meisme foy a plusieurs membres couvers dessoubz celle foy (Songe verg. S., t.2, 1378, 166). Car telz fruiz font grant allégance En temps de boce ou pestillence Espécialement en esté Par leur bonne propriété, Si comme font pommes granades Et cytrons, avec lymons ades Et semblables en qualité Proffitent moult, en vérité (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).

2158
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     POMME     
1.

"Boule façonnée contenant des substances aromatiques (parfois placée dans un vaisseau ouvragé)" : Et de pur musc, sans faillir mie, Une dragme avecquez demie, Et de camphre finel[e]ment Le poiz de dix grains de fourment. De toutes ces prédictes choses Icelle pomme ainsi composes. Aprez s'ensuit autre mistière À faire autre pomme mains chière Que celle d'ambre qui est dicte, À quoy faire prenez alipte (LA HAYE, P. peste, 1426, 149).

2159
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     POMME     
-

Pomme d'ambre : Aprèz suit la forme planière Et la devise et la manière À composer la pomme d'ambre Pour flairer hors et en la chambre, Et fait-on bien la confiture De seule ambre, très bonne et pure, Pour les Roiz et les autres Princes, Qui ont à gouverner Provinces (LA HAYE, P. peste, 1426, 146). Pomme d'ambre est une pomme artificiele composée d'ambre et de pluseurs autres nobles matières et est moult odorant et conforte la cervele et défent contre la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).

2160
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     POMME     
-

Pomme d'ambre : Aprèz suit la forme planière Et la devise et la manière À composer la pomme d'ambre Pour flairer hors et en la chambre, Et fait-on bien la confiture De seule ambre, très bonne et pure, Pour les Roiz et les autres Princes, Qui ont à gouverner Provinces (LA HAYE, P. peste, 1426, 146). Pomme d'ambre est une pomme artificiele composée d'ambre et de pluseurs autres nobles matières et est moult odorant et conforte la cervele et défent contre la malice de l'air. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).

2161
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     POMME     
-

Pomme aromatique : Puis s'ensuit l'art et la pratique D'une autre pomme aromatique, À odorer espéciale En fièvre pestillenciale, Et sincopale ardant et dure (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).

2162
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     POMME     
-

Pomme artificielle : Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès, Gale muscade et cynamome, Et l'artificiele pomme De bonne ambre faicte et confite (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).

2163
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     PORC     
A. -

"Cochon domestique" : Maiz celles [chars] sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Char de porc est de froide et moiste nature et est visqueuse et flegmatique de sa nature, maiz le sel lui oste ces qualitez (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2164
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     PORC     
A. -

"Cochon domestique" : Maiz celles [chars] sont mains à user Qui sont dures à digérer Et pesantes à ingérer, Et engendrent, selon Phisique, Grosse humeur et mélancolique, Comme char de beuf, porc et chièvre, Et char de cerf, senglier et lièvre (LA HAYE, P. peste, 1426, 92). Char de porc est de froide et moiste nature et est visqueuse et flegmatique de sa nature, maiz le sel lui oste ces qualitez (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2165
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     PORC     
-

Porc de mer : Poissons bestiaulx, comme congre, porc de mer et cheval de mer, et autres semblables, ont dure char et forte à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2166
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     PORT1          PORT2     
-

Port de salut. "Lieu où un navire est à l'abri des périls et tempêtes de la mer" : Item, tout aussi que la nef porte les pelerins par la mer perilleuse seurement jusques a port de salu, tout aussi la bonne esperance esseure et conforte ceulx qui en sont garnis (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 742). Or, Dieu loué moult haultement, J'ay tant nagié et telement Que ma nef, par temps esgarée, Par force de vent et marée, Est arrivée droite voie À port de salut et de joie, Et que je suiz au sec venu, Dont suiz à Dieu plus attenu (LA HAYE, P. peste, 1426, 161).

2167
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     PORTER1          PORTER2     
2.

Porter qqc. avec soi. "Avoir avec soi, dans sa poche" : Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

2168
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     PORTER1          PORTER2     
3.

[Le compl. désigne un vêtement, une parure] "Avoir sur soi" : Et pour ce, se aucun clert porte lez signes d'un docteur ou d'un maistre, conme est de porter bonnet, se il n'est maistre en aucune science, ou esporons dorez, se il n'est docteur en loys, ou se un escuïer porte doré, il en puet raysonnablement estre repris. (Songe verg. S., t.1, 1378, 290). Aussi les Nobles et puissans, Et autres à ce suffisans, Doivent lors porter vestéure D'escarlate, ou de soye pure, Pour leurs vies mieulx préserver (LA HAYE, P. peste, 1426, 139). ...et mist premier perres precieuses ès anneaulx et les porta ou quart doy, disant que d'icelui procede la veine du cueur (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°).

2169
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     PORTER1          PORTER2     
5.

[D'un végétal] Porter fruit/porter fleur. "Produire" : Qu'en un petit temps ou moment Se multiplie parfaitement En l'air, en l'eaue et sur la terre, Tant est agile et de grant erre Dont fait confort et moult d'aïe À toute rien qui porte vie Sa nature doulce et plaisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). ...car les meres mengeoient les propres enfans, le seu porta raysin et fleur et le sang fut veu distiller des nues. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 96 v°).

Rem. V. aussi arbre fruit portant.

2170
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     PORTER1          PORTER2     
-

Au fig. loc. Porter fruit. "Être profitable" : Maiz le dormir qu'on fait de nuit Est naturel et porte fruit, Et ce qui est de hault jour fait Griève nature et lui desplaist (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

2171
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     PORTER1          PORTER2     
b)

Porter encombre/nuisance. "Nuire" : Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Pour quoy devons considérer Que lors souffrir ou tolérer Grant soif peut porter grant nuisance. (LA HAYE, P. peste, 1426, 98).

2172
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     PORTER1          PORTER2     
b)

Porter encombre/nuisance. "Nuire" : Quérir un tel hébergement Où n'ait prèz noyers, ne séues, Figuiers, jusquiame, cicues, N'autres choses portans encombre Par leur oudeur ne par leur ombre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Pour quoy devons considérer Que lors souffrir ou tolérer Grant soif peut porter grant nuisance. (LA HAYE, P. peste, 1426, 98).

2173
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     PORTER1          PORTER2     
C. -

"Apporter qqc." : Laquele male engendréure Tousdis grevant nostre nature Portent les vens communelment, Selon leur cours et mouvement, De l'une à l'autre région (LA HAYE, P. peste, 1426, 46).

2174
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     PORTION     
D. -

Quelque portion. "Un peu" : Toutesfoiz est convénient Comme pluseurs Sages dient, Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

2175
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     PORTION     
D. -

Quelque portion. "Un peu" : Toutesfoiz est convénient Comme pluseurs Sages dient, Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).

2176
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     POTAGE     
"Bouillie de légumes" : Et, touchant le fait et usage, En cellui temps, de seur potage, Il est certain, sans dire fable, Que brouet de char convenable, Adoubé, par art et pratique, D'aucune espice aromatique, Et de vinaigre ou de vinete, Est lors propice et chose nete. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94).
2177
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     POTION     
"Médicament liquide destiné à être avalé" : Toutesfoiz est convénient Comme pluseurs Sages dient, Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Potion, c'est à entendre syrop ou autre médicine clère receue par la bouche ou disposée à estre receue dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).
2178
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     POTION     
"Médicament liquide destiné à être avalé" : Toutesfoiz est convénient Comme pluseurs Sages dient, Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Potion, c'est à entendre syrop ou autre médicine clère receue par la bouche ou disposée à estre receue dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).
2179
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     POUDRE     
1.

Au propre : ...et une autre chose aussi me plest bien : que la chambre est si bien et honestement conraiee des balayes et nettoié des poucies - id est ordures - et pourretes - id est poudres -, car je panse qu'il n'y a poynt des puces ne des poils ne d'autre vermyn. (Man. lang. G., 1396, 57). Et Mars aprèz, au vray compter, Qui trop est sec et forment chault, Les embrase par tant en hault, Dont descendent, pour la matière Estant pesant plus que légière, En forme de pouldre ou de cendre, Lesqueles certes au descendre Se meslent et font mixtion Au bas air en sa région (LA HAYE, P. peste, 1426, 27).

2180
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     POUDRE     
1.

MÉD. : Et est composé de diverses choses appartenans a purgation si comme scamonee, dyagridi, turbich et aultres pluseurs choses qui sont fort laxatives, et aucunefois est composé de poudre de [sené, de] agarich et de aultres choses qui sont plus gracieuses et purgent plus coyement. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 267). Puiz s'ensuit la forme planière, Et la recepte derrenière, D'un cordial électuaire, Pour lequel composer et faire Pren de fait, en prest ou [en] don, La pouldre de dyarodon (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2181
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     POUDRE     
1.

MÉD. : Et est composé de diverses choses appartenans a purgation si comme scamonee, dyagridi, turbich et aultres pluseurs choses qui sont fort laxatives, et aucunefois est composé de poudre de [sené, de] agarich et de aultres choses qui sont plus gracieuses et purgent plus coyement. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 267). Puiz s'ensuit la forme planière, Et la recepte derrenière, D'un cordial électuaire, Pour lequel composer et faire Pren de fait, en prest ou [en] don, La pouldre de dyarodon (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2182
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     POUDRE     
1.

MÉD. : Et est composé de diverses choses appartenans a purgation si comme scamonee, dyagridi, turbich et aultres pluseurs choses qui sont fort laxatives, et aucunefois est composé de poudre de [sené, de] agarich et de aultres choses qui sont plus gracieuses et purgent plus coyement. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 267). Puiz s'ensuit la forme planière, Et la recepte derrenière, D'un cordial électuaire, Pour lequel composer et faire Pren de fait, en prest ou [en] don, La pouldre de dyarodon (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Si soit confit, o camphre pure, Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on (LA HAYE, P. peste, 1426, 157). Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2183
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     POUDRER     
Empl. trans. "Répandre sur qqc. une substance réduite en poudre" : Il la doit prendre et recevoir [icelle bole d'Arménie] Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine, Qui en tel cas est bonne et saine, Ou sur vin blanc et eaue rose Mixtionnez sans autre chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Puiz pouldrez [la bole d'Arménie], tout menuement, Fors le camphre tant seulement, Et, par aprèz les choses mouldre, Meslez nètement vostre pouldre O eaue rose, pure et saine, Chascun jour par une sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).
2184
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     POUDRER     
Empl. trans. "Répandre sur qqc. une substance réduite en poudre" : Il la doit prendre et recevoir [icelle bole d'Arménie] Très fort pouldrée, à dire voir, O vin aigre et simple ptisaine, Qui en tel cas est bonne et saine, Ou sur vin blanc et eaue rose Mixtionnez sans autre chose (LA HAYE, P. peste, 1426, 131). Puiz pouldrez [la bole d'Arménie], tout menuement, Fors le camphre tant seulement, Et, par aprèz les choses mouldre, Meslez nètement vostre pouldre O eaue rose, pure et saine, Chascun jour par une sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 151).
2185
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     POUMON     
"Poumon" : ...elles commistrent la parolle a damoiselle Compassion, qui de pitie avoit partie la couleur [mss B et C : percie le cuer] et le paumon des dessusdiz grans pechiez qui sont multipliez en terre. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 285). Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). ...le pommon est un membre pectoral de froide et moiste nature, assiz près du cuer pour attremper la chaleur du cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).
2186
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     POUMON     
"Poumon" : ...elles commistrent la parolle a damoiselle Compassion, qui de pitie avoit partie la couleur [mss B et C : percie le cuer] et le paumon des dessusdiz grans pechiez qui sont multipliez en terre. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 285). Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). ...le pommon est un membre pectoral de froide et moiste nature, assiz près du cuer pour attremper la chaleur du cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).
2187
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     POURPIÉ     
[Plante] "Pourpier" : Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145). Toutefois pour oster les verrues il n'est point de melieure medecine que les frotter avec du pourpié, [car] elle garit de sa proprieté oculte (Rég. santé corps C., 1480, 121).
2188
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     POUSSIN     
"Petit d'un oiseau" : Et les chars, qui plus sont louables Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx, De jeunes moutons et de veaulx, De frans aigneaulx et lapereaulx, De chapons et poucins nouveaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Char de poucins est de chaulde et moiste nature et trempeement bonne et légière à digérer et si engendre bon sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Et puis il retourne a son nid [l'aigle], et ses jones pouchins le soustiennent et nourrissent, et commence a trambler comme aiant les fievres, et commence aprez a suer. (Somme abr., c.1477-1481, 179). Cestui predist la venue d'aucuns monstres, comme ung veau à trois testes, ung poussin à IIII piez, ung enfant d'une chambriere né à IIII piez et IIII yeux. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 r°).
2189
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     POUSSIN     
"Petit d'un oiseau" : Et les chars, qui plus sont louables Aux hommes et mieulx agréables, Sont les chars de petiz chevreaulx, De jeunes moutons et de veaulx, De frans aigneaulx et lapereaulx, De chapons et poucins nouveaulx. (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). Char de poucins est de chaulde et moiste nature et trempeement bonne et légière à digérer et si engendre bon sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Et puis il retourne a son nid [l'aigle], et ses jones pouchins le soustiennent et nourrissent, et commence a trambler comme aiant les fievres, et commence aprez a suer. (Somme abr., c.1477-1481, 179). Cestui predist la venue d'aucuns monstres, comme ung veau à trois testes, ung poussin à IIII piez, ung enfant d'une chambriere né à IIII piez et IIII yeux. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 65 r°).
2190
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     POUVOIR1          POUVOIR2     
-

À son pouvoir. "Autant que possible" : Maiz ainsi Nature le donne Que une chascune personne Se veult sauver à son povoir En tout péril, à dire voir, Et, quiconques de ce se plaint, Nature icy charité vaint (LA HAYE, P. peste, 1426, 76).

2191
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     PRATIQUER     
A. -

Pratiquer qqc. "Utiliser, employer qqc. (une recette, une ordonnance)" : Et qui vouldra ce pratiquier Doit forment mettre et appliquier Icelles liqueurs ou iteles Sur le cuer et sur les mamèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

2192
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     PRÉCIEUX     
B. -

"Qui est de grand prix" : Aussi pren aprèz, et ne muses, De pouldres, qui sont précieuses, De dyanthos et de pliris, Electuaires de hault prix, Confitz o musc, comme l'art baille, Une dragme (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2193
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     PRÉCONNAÎTRE     
Empl. trans. "Savoir d'avance" : Lesquelz maulx ainsi eschéuz Furent avant précognéuz Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre (LA HAYE, P. peste, 1426, 29). Cestui Montbarsac fut excellant medicin et astrologien et fut esmerveillé de la mort du pappe Pelagius qui fut par ladite peste, laquelle neantmoins il avoit precongneue sur la vision de la commecte (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 102 v°).
2194
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     PRÉDESCRIBÉ     
"Qui est décrit ci-dessus, qui vient d'être décrit" : Et [l'oseille] vault aussi communelment Encontre les ordes verèles Et mesmes contre les rougèles, En quelque manière exhibée Pour sa bonté prédescribée (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).
2195
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     PRÉDIRE     
B. -

Part. passé en empl. adj. "Dont on a déjà parlé" : Où soit miz et mixtionné Pou de camphre, plaisant et fin, Et de sandal muscatellin, Pour mieulx garder d'infection La prédicte confection (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). ...et mist premier perres precieuses ès anneaulx et les porta ou quart doy, disant que d'icelui procede la veine du cueur, et fut filz ou frere d'icelui predit Promotheus. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°).

2196
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     PRÉGNANT     
[D'une femme] "Enceinte" : Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Pregnant, c'est à dire portant enfant dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).
2197
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     PRÉGNANT     
[D'une femme] "Enceinte" : Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Pregnant, c'est à dire portant enfant dedens le corps. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219).
2198
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     PRÉMISSE     
B. -

"Avertissement, signe avant-coureur" : Les causes donques précédens Prémises, pour les succédens Mieulx entendre fault et affiert, Comme droit ordre le requiert (LA HAYE, P. peste, 1426, 23).

2199
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     PRENDRE     
B. -

Prendre (une chose comestible/un remède). "Le faire pénétrer à l'intérieur de soi-même ; l'avaler" : ...et pour certain Il vault aussi de tout costé Prendre au matin du pain tosté Taint en vin aigre, sans mesleure, Ou en vin aigre et eaue pure (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). ...et [l'aigle] fiert son bec a la plus aspre et dure pierre de la roche, tant qu'il oste son becq et lui en revient ung nouvel, et prend viande aussi bien qu'il fist onques, et ainsi se renouvelle et ajovenist. (Somme abr., c.1477-1481, 179). De cestui est escript qu'il vaca nonante ans à l'estude de sapience et tant l'ayma que souventes fois oblioit prandre sa reffection. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 72 r°).

2200
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     PRENDRE     
B. -

Prendre (une chose comestible/un remède). "Le faire pénétrer à l'intérieur de soi-même ; l'avaler" : ...et pour certain Il vault aussi de tout costé Prendre au matin du pain tosté Taint en vin aigre, sans mesleure, Ou en vin aigre et eaue pure (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). ...et [l'aigle] fiert son bec a la plus aspre et dure pierre de la roche, tant qu'il oste son becq et lui en revient ung nouvel, et prend viande aussi bien qu'il fist onques, et ainsi se renouvelle et ajovenist. (Somme abr., c.1477-1481, 179). De cestui est escript qu'il vaca nonante ans à l'estude de sapience et tant l'ayma que souventes fois oblioit prandre sa reffection. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 72 r°).

2201
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     PRESCIENCE     
[À propos de Dieu] "Connaissance des choses futures" : Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine, Maiz n'est pas ainsi, sauf leur grâce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). Prescience, c'est à dire cognoissance des choses à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219). Il est difference entre predestination et prescience, car predestination est precedente congnoissance des bons avec les causes et la causalité d'iceulz. Mais prescience dit prealable congnoissance des mauvais sans causalité au regard de Dieu, mais est residente envers le franc vouloir, qui se dist libere arbitre. (Somme abr., c.1477-1481, 168).
2202
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     PRESCIENCE     
[À propos de Dieu] "Connaissance des choses futures" : Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine, Laquelle ainsi les détermine, Maiz n'est pas ainsi, sauf leur grâce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). Prescience, c'est à dire cognoissance des choses à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219). Il est difference entre predestination et prescience, car predestination est precedente congnoissance des bons avec les causes et la causalité d'iceulz. Mais prescience dit prealable congnoissance des mauvais sans causalité au regard de Dieu, mais est residente envers le franc vouloir, qui se dist libere arbitre. (Somme abr., c.1477-1481, 168).
2203
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     PRÉSERVATIF     
-

Chose/médecine préservative. "Remède qui préserve d'un mal" : ...Ont enseignié notablement À tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Aprez il fault notifier, Qui ne veult en l'art dévier, Que de ces choses défensives, Ou autrement préservatives, Qui nature ont de médicine Seulement selon la doctrine, Aucunes sont simples en soy, Qui par nature et de sa loy Si furent simplement produites (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Préserver, c'est garder ; - préservative est une chose valent à garder d'autre chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). Cestui en escripvit moult amplement sur la VIe maison et composa aussi contre la peste plusieurs choses moult souveraines et preservatifz et deffensifz au moien desquieulx plusieurs furent sauvez et preservez. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 r°).

2204
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     PRÉSERVATIF     
-

Chose/médecine préservative. "Remède qui préserve d'un mal" : ...Ont enseignié notablement À tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Aprez il fault notifier, Qui ne veult en l'art dévier, Que de ces choses défensives, Ou autrement préservatives, Qui nature ont de médicine Seulement selon la doctrine, Aucunes sont simples en soy, Qui par nature et de sa loy Si furent simplement produites (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Préserver, c'est garder ; - préservative est une chose valent à garder d'autre chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). Cestui en escripvit moult amplement sur la VIe maison et composa aussi contre la peste plusieurs choses moult souveraines et preservatifz et deffensifz au moien desquieulx plusieurs furent sauvez et preservez. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 r°).

2205
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     PRÉSERVATIF     
-

Chose/médecine préservative. "Remède qui préserve d'un mal" : ...Ont enseignié notablement À tout homme d'entendement Pluseurs remèdes par diète Bien gardée, et tousdiz preste, Médicine préservative, À ce valant et curative, Pour éviter et pour extaindre Cellui mal, qui trop fait à craindre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 20). Aprez il fault notifier, Qui ne veult en l'art dévier, Que de ces choses défensives, Ou autrement préservatives, Qui nature ont de médicine Seulement selon la doctrine, Aucunes sont simples en soy, Qui par nature et de sa loy Si furent simplement produites (LA HAYE, P. peste, 1426, 130). Préserver, c'est garder ; - préservative est une chose valent à garder d'autre chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218). Cestui en escripvit moult amplement sur la VIe maison et composa aussi contre la peste plusieurs choses moult souveraines et preservatifz et deffensifz au moien desquieulx plusieurs furent sauvez et preservez. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 133 r°).

2206
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     PRÉSERVATION     
A. -

[Domaine méd. ou physique] : Car seule préservation De leur estat par droit usage Et gouvernement, sans oultrage, Des choses, requises à vivre, Prénommées dedens ce Livre, Leur peut assez adonc suffire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 115).

2207
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     PRÉSOMPTION     
"Orgueil, arrogance" : Sy est droit et raison que nostre Dieu puisse faire de nous toutes, ses creatures, a sa franche voulenté sans ce que on le puisse reprendre, sans ce que on luy puisse dire : "pourquoy faiz tu cecy ?" Et c'est contre la fole presumpcion de creature humaine [qui veult enquerir] autre raison et autre cause que la voulenté juste de Dieu, en murmurant : "pourquoy Dieu saulve les ungs et non pas les autres ?" (GERS., Trin., 1402, 163). Qui verront ce petit dité, Qu'il leur plaise, par amité, L'aviser et véoir par ordre, Avant que la chose remordre Par les dens de détraction, Ou pour quelque présomption (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).
2208
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     PRÊT1          PRÊT2     
A. -

"Rapide, vif" : Premièrement vint à la feste, Comme la plus mouvable et preste, La belle Déesse des boiz ; C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).

2209
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     PRIME1          PRIME2     
.

De prime face. "Tout d'abord, à première vue" : Pource est il que en cestui livre, parlant en esperit par paraboles, figures et similitudes de primeface aucunement obscures en choses nouvelles, mais renouvelees et d'autrui mantel parees, selon la sentence de Salmon, qui dit que il n'y a riens de nouvel soubz le ciel, ce qui est aujourdui, dit-il autrefoiz fut, et ce qui sera fu ja voire en substance et non pas en espere et en nombre (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 101). ...Et de fait est expédient User en temps de pestillence, Et desquelz fault faire abstinence, Et la manière de se retraire Dont prime face est nécessaire, Comme ensuyvant est récité, Eviter superfluité, Tant en boire comme en mengier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 89).

2210
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     PRINCE1          PRINCE2     
2.

[D'une chose p. personnif.] : Aprez Vénus et tiercement, Vint le Soleil bénignement Le noble Prince des Planètes, Tousjours reluisans en leurs mètes Et la plus belle créature Que nous povons veoir par nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).

2211
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     PRINCIPAUTÉ     
"Domination, puissance" : Item il [l'homme] a principaulté, Usant de droit et loyaulté, Sur toutes choses de ce Monde Par tous les climatz à la ronde (LA HAYE, P. peste, 1426, 38).
2212
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     PRISER1          PRISER2     
B. -

Priser qqc. "Apprécier qqc." : Aprèz il fault dire des aulx, Qui sont de fait moult secz et chaulx, Et, pour mieulx leur vertu prisier, Povons au vray sillogisier Que chascun usant de viandes Grosses et rudes et truandes, Et ceulx qui font leur mansion En quelque lieu ou région (...) Pevent tout seurement (...) user d'aulx un peu par raison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127).

2213
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     PRIVÉ     
A. -

[P. oppos. à public] "Relatif à un particulier" : Et pour tant est tout achevé, Pour le bien publique et privé, Le premier traictié de la Somme Qui le Livre second se nomme (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

2214
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     PRIVER     
I. -

Empl. trans. "Ôter à qqn un avantage" : Et [les bêtes] endurent chault et froidure Sans usement de vestéure ; Mais homme et femme en tout leur aage Sont privez de cest avantage (LA HAYE, P. peste, 1426, 67). Aultrement le seigneur porroit estre privé du service de son serviteur sans sa coulpe. (Sacr. mar., c.1477-1481, 50).

2215
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     PRIX     
1.

[D'une pers.] : ...Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce et énerver Le très faulx mal d'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 18).

2216
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     PROCÉDER     
B. -

"Avancer, poursuivre" : Et, pour procéder tire à tire, Povons en brief sentir et dire Que métridat certainement Y peut ouvrer pareillement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 135). O tu qui gouvernes le monde par raison perpetuele, qui es semeur des terres et du ciel, c'est a dire qui ez facteur des choses terriennes et celestiennes, qui commandes le temps aler en procedant depuis son commencement jusques a sa fin, tu estable demourant donnes mouvement a toutes choses, car tu les meus et fais estre meues. (Somme abr., c.1477-1481, 143). Cestui a escript particulierement sur icelles nativités et commence son livre : "Dixit Albubater" et procede par les XII maisons, lequel livre ay veu au Colliege du roy Charles le Quint en la librairie de astrologie à Paris (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 82 r°).

2217
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     PROCÉDER     
-

Procéder + compl. prép. : Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre à décider et à cognoistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).

2218
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     PROCÈS     
-

"Enchaînement d'une narration, sujet traité" : Laquele [pestillence] peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable, Et par autre mainte manière, Comment le procez le desclère Par ordre droit et par chapitres, Comment il appert par les titres. (LA HAYE, P. peste, 1426, 73).

2219
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     PROCHAIN     
-

Cause prochaine : Des causes prouchaines et élementaires de pestillence, ou de la boce. Faicte ceste disgression, À plus belle cognition Desdictes causes suseraines, Or convient dire des prouchaines, Desqueles est la plus commune, Et qui plus tost la vie impugne, Couvert venim, en l'air gisant (LA HAYE, P. peste, 1426, 42).

2220
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     PROCHAIN     
2.

"Proche de qqn par le sang, la parenté" : Je cuide forment, et le croy, Que là sault bonne charité Quant aucuns pour mortalité Délaissent leurs prouchains parens En grans périlz et apparens, Et s'enfuient d'avecques eulx Comme couars, non comme preux (LA HAYE, P. peste, 1426, 76). J'ay veu ès euvres d'aucuns mes predecesseurs astrologiens, par especial en celles maistre Jehan de Mehung, duquel j'ay eu les livres par succession de prouchain sang, que icelui livre fut composé par Hali Abenragel (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 123 v°). Cestui predist sur la veue et consideracion de la nativité, revolucion d'icelle et aussi par la veue de l'urine et autres adminicules que la niepce ou prouchaine parente du pappe enfanteroit quasi enfant monstrueux (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 131 v°).

2221
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     PROCURER     
I. -

Empl. trans. [Dans un sens positif ou nég.] "Prendre soin d'obtenir qqc., faire qqc." : Et l'evesque de Ronme qui sera pour le temps, sera le plus haut, le plus grant et le prince dez prestres de tout le monde ; et obeïront aux jugemens que il procurera estre donnés et establis en la foy catholique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 92). Car ilz procurent que lez enffens et lez innocens entrent en leur ordre, en lez soubstreant a leurs parens, par fraude et par barat (Songe verg. S., t.2, 1378, 245). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Maiz, sur tout conseil, ce vault mieulx Procurer paix avecquez Dieux De très bon cuer et vray courage, Car un chascun, s'il est bien sage, Qui ceste paix procurera La mort de fait mains doubtera. (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). Cestui jugea moult profondement et precizement d'icelles nativités, lesquelles j'ay encores et ne descordent en riens ad ce qu'ilz ont procuré, ne fait en leurs vies. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 v°). ...et fut respondu à la duchesse d'Orleans et à son filz que on leur feroit justice de la mort dudit duc d'Orleans et tous ceulx du sang se firent parties formelles, pour procurer icelle vengence. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 147 r°).

2222
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     PROCURER     
I. -

Empl. trans. [Dans un sens positif ou nég.] "Prendre soin d'obtenir qqc., faire qqc." : Et l'evesque de Ronme qui sera pour le temps, sera le plus haut, le plus grant et le prince dez prestres de tout le monde ; et obeïront aux jugemens que il procurera estre donnés et establis en la foy catholique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 92). Car ilz procurent que lez enffens et lez innocens entrent en leur ordre, en lez soubstreant a leurs parens, par fraude et par barat (Songe verg. S., t.2, 1378, 245). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites Des viandes paravant cuites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). Maiz, sur tout conseil, ce vault mieulx Procurer paix avecquez Dieux De très bon cuer et vray courage, Car un chascun, s'il est bien sage, Qui ceste paix procurera La mort de fait mains doubtera. (LA HAYE, P. peste, 1426, 111). Cestui jugea moult profondement et precizement d'icelles nativités, lesquelles j'ay encores et ne descordent en riens ad ce qu'ilz ont procuré, ne fait en leurs vies. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 143 v°). ...et fut respondu à la duchesse d'Orleans et à son filz que on leur feroit justice de la mort dudit duc d'Orleans et tous ceulx du sang se firent parties formelles, pour procurer icelle vengence. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 147 r°).

2223
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     PRODUCTION     
A. -

[Le compl. de nom désigne un être vivant] : Et autres vers de mainte sorte, Ainsi que leur nature emporte, Cheuz à terre nouvellement De l'air infect certainement, Où par forte corruption Pevent avoir production. (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Maiz, pour cela que cest tempeste Si est commune à toute beste, Fault démonstrer par autre voie Et déclarer, Dieu nous doint joie, La meschante production Et trop grant imperfection De nostre vie corporèle Et progression temporèle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). Production, en ce propoz, c'est génération. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).

2224
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     PRODUCTION     
A. -

[Le compl. de nom désigne un être vivant] : Et autres vers de mainte sorte, Ainsi que leur nature emporte, Cheuz à terre nouvellement De l'air infect certainement, Où par forte corruption Pevent avoir production. (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Maiz, pour cela que cest tempeste Si est commune à toute beste, Fault démonstrer par autre voie Et déclarer, Dieu nous doint joie, La meschante production Et trop grant imperfection De nostre vie corporèle Et progression temporèle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). Production, en ce propoz, c'est génération. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).

2225
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     PRODUCTION     
A. -

[Le compl. de nom désigne un être vivant] : Et autres vers de mainte sorte, Ainsi que leur nature emporte, Cheuz à terre nouvellement De l'air infect certainement, Où par forte corruption Pevent avoir production. (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Maiz, pour cela que cest tempeste Si est commune à toute beste, Fault démonstrer par autre voie Et déclarer, Dieu nous doint joie, La meschante production Et trop grant imperfection De nostre vie corporèle Et progression temporèle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). Production, en ce propoz, c'est génération. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).

2226
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     PRODUCTION     
C. -

[Le compl. de nom désigne un état physique] : Car naturel production De maladie ou passion, Suit l'aptitude, quoyque soit, De la beste qui la reçoit, Dont à gent obvier convient Selon l'estat du patient. (LA HAYE, P. peste, 1426, 57).

2227
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     PRODUIRE     
C. -

Produire témoins. "Faire citer des témoins (devant un tribunal)" : Et se les parties en leurs querelles viendront au proposer en aucune raisonnable difficulte ou en faiz contraires et qu'il conveigne produire testmoings, pour produire lesdiz testmoins et moustrer et alleguer tout ce qu'ilz vouldront dire en leur cause, pour tous termes et delaiz, par la vertu du decret ilz aront trente jours frans et non plus pour produire testmoins (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 492-493). Affermèrent lors que les choses, En leur libelle ainsi encloses Estaint vraies notoirement Et se monstraint si clerement Que seurement n'estoit besoign De produire tesmoigns de loign, Ne d'observer ordre de Droit Aucunement en cest endroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 36).

2228
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     PRODUIRE     
D. -

[De la terre, des semences] "Porter (fruit)" : Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il [l'homme] ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, à mon plaisir et appétit, Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit et médicinal, Comme fait l'abre original (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). Et selon ceste maniere raison est naturele au grain, quant il est semé a produire blé ou fourment ou aveine ou pois, et ceste maniere n'est pas miracle. (Somme abr., c.1477-1481, 163).

2229
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     PRODUIRE     
D. -

[De la terre, des semences] "Porter (fruit)" : Et des biens trop grant dégasteur, Dont en terre riens ne demeure Qu'il [l'homme] ne gaste tout et deveure, Bestes, herbes, tous grains et fruiz, Com Nature les a produiz, Pour déliter et pour nourrir Son truant corps, qu'il fault pourrir (LA HAYE, P. peste, 1426, 36). J'ay fait, construit et réparé Un jardinet, et tant paré De beaulx entons quelque petit, à mon plaisir et appétit, Que j'ay grant espoir, et le croy, Qu'il produira tousdiz en soy Très bon fruit et médicinal, Comme fait l'abre original (LA HAYE, P. peste, 1426, 162). Et selon ceste maniere raison est naturele au grain, quant il est semé a produire blé ou fourment ou aveine ou pois, et ceste maniere n'est pas miracle. (Somme abr., c.1477-1481, 163).

2230
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     PROÈME     
"Prologue, préface" : ...et veons que encore, de jour en jour, il faut faire novelles loys et constitucions, et si ne souffisent pas pour enpecher et refrener la mauvese volanté humaine, conme il est escript ou Proheme dez Decretales. (Songe verg. S., t.1, 1378, 210-211). De la prudence qui est en vous je me passe et me souffist ce qui en est escript ou proheme de ce Songe. (Songe verg. S., t.2, 1378, 268). Le Proesme dudit Livre, que ledit Roy fist compiler, translaté de mot à mot, à la lètre ou bien près. (LA HAYE, P. peste, 1426, 15). Cestui ne mesprisa pas la science de astrologie, ains l'ayma parfaictement et le monstra assez, où il parle des ars, en son proesme de la Bible à Paulinum presbiterum (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 88 r°).
2231
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     PROFIT     
-

Au profit de qqn. "À l'avantage, pour le bien de qqn" : C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).

2232
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     PROFIT     
-

Faire profit et plaisir. "Être utile et agréable" : Et aussi je fuz esméu À ce faire, Dieu soit créu, Par très fervent et grant désir, à faire proffit et plaisir Plus à autres qu'a moy-méisme. (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

2233
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     PROFITABLE     
B. -

[D'une chose concr. ou abstr.] "Utile, bénéfique" : Et point ne me vueil chargier de allegances ou concordances, combien que en matiere quelconque plus grant habondance avoir je ne pourroye, car a gens qui point n'entendent latin peu sont plaisans, proffitables ou edifians, et si en seroit mon fait trop plus long et obscur. (GERS., Concept., 1401, 390). En oultre je vueil que l'en sache Que proffitable est la bourrache, Et espinoches nouvelletes, Persil mesmes avecque bletes (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). ...mais en homme la semblance de Dieu est plus expresse que en quelconques choses materielles, et pour ce soy congnoistre est moult proffitable. (CIB., p.1451, 184).

2234
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     PROFITER     
A. -

Qqc. profite à qqn. "Qqc. rend service, est utile à qqn" : ...toutevoys il [un roi] ne reçoit pas aucune especial grace pour cause de l'unction ; mez pour la bone entencion et propos que il a, il luy puet profiter espirituelement, ainssi que toutes aultres sollempnités corporelles, conme est la sollempnité qui se fait en la creacion d'un chevalier, la sollempnité de entronizer un eveques, la sollempnité de faire un maistre en aucune faculté, si puent profiter espirituelement, se elles sont receües a l'oneur de Dieu, sanz aucune vanité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 133). Aussy oroison, jusnes, abstinences proffitent en tant que ce sont oeuvres penibles, et pour l'amour et la grace que Dieu fait a ceulz qui le prient en devocion et charité. (GERS., Déf., 1400, 238). Comment et pourquoy on chante de Requiem pour ceulz qui sont trespassez ja sont six cens ans, et se les mors scevent bien que on prie pour eulz, et se ilz [peuent revenir a nous et se ilz] prient pour nous aprés en paradis ? Response : Quant au premier, je dy que ce proffite aux autres et au priant. (GERS., Déf., 1400, 239). Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Et n'est pas, sachiez à entendre, Que les metz soient à restraindre Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Cy demonstre a scavoir se indulgences proufittent et valent aux trespasséz. (Somme abr., c.1477-1481, 96).

2235
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     PROFITER     
A. -

Qqc. profite à qqn. "Qqc. rend service, est utile à qqn" : ...toutevoys il [un roi] ne reçoit pas aucune especial grace pour cause de l'unction ; mez pour la bone entencion et propos que il a, il luy puet profiter espirituelement, ainssi que toutes aultres sollempnités corporelles, conme est la sollempnité qui se fait en la creacion d'un chevalier, la sollempnité de entronizer un eveques, la sollempnité de faire un maistre en aucune faculté, si puent profiter espirituelement, se elles sont receües a l'oneur de Dieu, sanz aucune vanité. (Songe verg. S., t.1, 1378, 133). Aussy oroison, jusnes, abstinences proffitent en tant que ce sont oeuvres penibles, et pour l'amour et la grace que Dieu fait a ceulz qui le prient en devocion et charité. (GERS., Déf., 1400, 238). Comment et pourquoy on chante de Requiem pour ceulz qui sont trespassez ja sont six cens ans, et se les mors scevent bien que on prie pour eulz, et se ilz [peuent revenir a nous et se ilz] prient pour nous aprés en paradis ? Response : Quant au premier, je dy que ce proffite aux autres et au priant. (GERS., Déf., 1400, 239). Maiz, en esté et chaleur forte, Proffite moult et réconforte Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre (LA HAYE, P. peste, 1426, 81). Et n'est pas, sachiez à entendre, Que les metz soient à restraindre Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Cy demonstre a scavoir se indulgences proufittent et valent aux trespasséz. (Somme abr., c.1477-1481, 96).

2236
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     PROGRESSION     
"Développement par degrés, régulier et continu (selon la loi naturelle)" : Fault démonstrer par autre voie Et déclarer, Dieu nous doint joie, La meschante production Et trop grant imperfection De nostre vie corporèle Et progression temporèle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 66).
2237
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     PROMOTEUR     
-

P. anal. [Dans un cont. fig.] : Et l'accusa horriblement En plaine court de Parlement Favorisant et confortant Son frère Mars et l'enortant, O lesquelz aussi fut ajoint Le Promoteur quant à ce point, Lesquelz ensemble proposèrent Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité (LA HAYE, P. peste, 1426, 35).

2238
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     PRONOSTIQUER     
Empl. trans. "Conjecturer d'après certains signes ce qui doit arriver" : Des signes et argumens, par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Aussi povons par conjecture, Qui veult en ce mettre sa cure, Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Pronostiquier, c'est cognoistre, sentir et dire selon la disposition de Nature aucunes choses avenir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218).
2239
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     PRONOSTIQUER     
Empl. trans. "Conjecturer d'après certains signes ce qui doit arriver" : Des signes et argumens, par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Aussi povons par conjecture, Qui veult en ce mettre sa cure, Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Pronostiquier, c'est cognoistre, sentir et dire selon la disposition de Nature aucunes choses avenir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218).
2240
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     PRONOSTIQUER     
Empl. trans. "Conjecturer d'après certains signes ce qui doit arriver" : Des signes et argumens, par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez à venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Aussi povons par conjecture, Qui veult en ce mettre sa cure, Pronostiquer mortalité Quant en terre a stérilité (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). Pronostiquier, c'est cognoistre, sentir et dire selon la disposition de Nature aucunes choses avenir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 218).
2241
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     PROPICE     
B. -

[D'une chose, en partic. d'un remède] "Approprié, convenable" : Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Propice, c'est à dire séant ou convenable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Certes il en pourroit venir toute telle utillité qu'il pourroit faire à ung malade d'avoir medicines propices auprès de lui et ne s'en oser ou povoir aider. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°).

2242
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     PROPICE     
B. -

[D'une chose, en partic. d'un remède] "Approprié, convenable" : Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Propice, c'est à dire séant ou convenable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Certes il en pourroit venir toute telle utillité qu'il pourroit faire à ung malade d'avoir medicines propices auprès de lui et ne s'en oser ou povoir aider. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°).

2243
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     PROPORTIONNER     
I. -

Empl. trans. [Le compl. désigne un remède] "Mélanger, préparer en respectant certaines proportions" : Car il n'est si sage personne Qui scéust proportionner, Composer, faire ne donner, Une médicine agréable À tout homme et proffitable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117).

2244
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     PROPRE     
-

[Du mouvement d'un astre] "Qui est indépendant (du mouvement des autres planètes)" : Leur ordonna [aux planètes] tousjours mouvoir En leurs cercles diversement, Tant en commun comme autrement, Et à chascune vraiement Assigna propre mouvement, Lequel ne pevent translater Par pou mouvoir ne trop haster (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).

2245
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     PROPRIÉTÉ     
B. -

"Qualité propre d'un être, d'une chose" : La propriété d'aucune chose est une qualité seconde d'une chose mixte qui descent de la commixtion des élémens et des premières qualitez en icelle chose. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219). La personne en soy est distinguié et separee par ses proprietés. (Somme abr., c.1477-1481, 129). Item [les notions] sont apellees distinctions, car ilz distinguent les personnes. Item sont dictes relations, car les personnes se referent par icelles et se raportent ensemble. Item sont apellees proprietés, car proprement elles sont de dedens les personnes. (Somme abr., c.1477-1481, 151). Par la seconde maniere sont congneutes les privations, les choses qui rien sont de leur proprieté si non par relation aux choses qui sont, ausquelles ostent et separent ou soustraient aucune qualité ou proprieté (Somme abr., c.1477-1481, 165). Par ceste parolle sembleroit assez que Adam ait eu toute science et mesmement la science de astrologie, laquelle consiste en la consideracion de la proprieté du firmament et des autres esperes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 11 r°). Cestui presenta au roy de Perse une perre precieuse appellée selenites, laquelle croist par sa proprieté en la Lune croissant et descroist, la Lune descroissant. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 v°).

2246
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     PROROGER     
Empl. trans. "Prolonger la durée de qqc." : Derrainement est assavoir Que moult peut nuire et non valoir Lors à table souvent logier, Et le mengier y prorogier, Et prendre sans nécessité De viandes diversité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Prorogier, c'est à dire allongier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).
2247
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     PROROGER     
Empl. trans. "Prolonger la durée de qqc." : Derrainement est assavoir Que moult peut nuire et non valoir Lors à table souvent logier, Et le mengier y prorogier, Et prendre sans nécessité De viandes diversité. (LA HAYE, P. peste, 1426, 96). Prorogier, c'est à dire allongier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 221).
2248
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     PROSE     
"Forme du discours non soumise aux règles de la versification" : Pour quoy nous devons savoir que musique n'est pas seulement trouvee es metres et es rimes, sy come il a esté autresfoiz dit devant, ainz est aussi trouvee pareillement es proses. Car se nous considerons bien les paroles qui sont mises au long en prose, nous trouverons, se elles sont bien assises a leur droit, que elles sont toutes plaines de musical mesure (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 254). Je composeray davantage Subséquentement une table En commune prose, sans fable, Selon l'ordre de l'A B C, Par laquelle seront, pour vray, Lesdiz termes au long véuz Et déclarez et cognéuz (LA HAYE, P. peste, 1426, 171).
2249
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     PROTECTION     
"Action de préserver qqn d'un mal touchant le corps ou l'âme" : Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Protection, c'est à dire garde et tuition. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Quartement ilz [les apôtres] avoient protection et garde contre les vices, car aprez la Penthecouste onques ne pecherent mortelement. (Somme abr., c.1477-1481, 121).
2250
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     PROTECTION     
"Action de préserver qqn d'un mal touchant le corps ou l'âme" : Et, à maire protection, Fault faire fumigation, Dedens la maison ou la chambre, De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Protection, c'est à dire garde et tuition. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220). Quartement ilz [les apôtres] avoient protection et garde contre les vices, car aprez la Penthecouste onques ne pecherent mortelement. (Somme abr., c.1477-1481, 121).
2251
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     PROTESTER     
-

Protester + inf. "Déclarer faire qqc." : Pareillement, s'il plaist à Dieu M'octroier sens, bon temps et lieu, Vueil conduire, traicter et suyvre Les matières de cestui Livre, Sauf toutesfoiz et protesté Devant le Roy de majesté Faire aucunes disgressions Et petites additions, De doctrines autres extraites (LA HAYE, P. peste, 1426, 20).

2252
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     PROVISION     
-

"Mesure de précaution, de prévoyance" : Qui n'ait point vapeurs corrompues Meslées en soy n'espandues, Et qui ne soit mal odorant, Caligineux ne trop plourant, Maiz à faire provision De bon air par discrétion. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74).

2253
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     PRUDENT     
"Sage, plein d'expérience" : Pour tant loyalment j'ose dire L'ame prudente et gracieuse, De savance moult curieuse, Et non puissant sans desplaisir Résister à si beau desir, Se paine fort, à son povoir, À trouver, sentir et savoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). Erreur de fortune, c'est quant il cuide prendre une femme sage et discrete, et elle est pou discrete, sage et pou prudente. (Sacr. mar., c.1477-1481, 48). Cestui fut prudent et liberal, predist à ses gens choses merveilleuses, touchant les infortunes advenir audit Xerses, qui occupoit presque toute la mer et la terre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 46 v°).
2254
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     PSYLLE     
"Plante originaire du Sud de l'Europe et d'Afrique du Nord dont les graines mucilagineuses sont utilisées dans des préparations médicinales ; psyllium" : Psille, psillium en latin, c'est une herbe de froide et moiste nature, de laquele le grain avecques vin aigre vault contre apostumes chauldes, et le juz qui est visqueux vault contre soif et à réprimer l'ardeur de cole. (LA HAYE, P. peste, 1426, 222).
2255
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     PUANT     
A. -

Au propre. "Qui dégage une odeur forte et désagréable" : Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors, Hors lieux puans, boeux et hors, Esquelz est l'air, selon nature, Moult disposé à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Et qui veult à point besoignier, S'il est sain, se doit esloignier, Espécialment en temps Des maladies mal sentans, Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

2256
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     PUANT     
A. -

Au propre. "Qui dégage une odeur forte et désagréable" : Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors, Hors lieux puans, boeux et hors, Esquelz est l'air, selon nature, Moult disposé à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Et qui veult à point besoignier, S'il est sain, se doit esloignier, Espécialment en temps Des maladies mal sentans, Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

2257
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     PUANT     
A. -

Au propre. "Qui dégage une odeur forte et désagréable" : Loigns des palus, lacz et maroiz, Hors vallées, forestz et boiz, Et aussi bien loign des minières, Des fosses et des cimetières, Où sont enterrez pluseurs mors, Hors lieux puans, boeux et hors, Esquelz est l'air, selon nature, Moult disposé à pourreture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 77). Et qui veulent long chemin faire Par air puant, trouble et contraire, Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment, Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140). Et qui veult à point besoignier, S'il est sain, se doit esloignier, Espécialment en temps Des maladies mal sentans, Car teles ordes discrasies Et telz puantes maladies Sont pour certain contagieuses En tout temps et moult périlleuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

2258
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     PUBLIC     
-

Bien public : Et pour tant est tout achevé, Pour le bien publique et privé, Le premier traictié de la Somme Qui le Livre second se nomme, Et s'ensuit subséquentement, Comme requiert l'ensaignement, Le derrain traictié de ce Livre (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

2259
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     PUISSANCE     
D. -

"Chacune des facultés de l'âme qui permettent à l'homme d'agir et de réagir" : Car, selon maint naturien, Tant Sarrasin que Chrestien, La puissance ymaginative, Quant elle est véhément et vive, Peut ouvrer merveilleusement Dedens le corps et autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 110). Car il a en une ame troys puissances, c'est assavoir : entendement, memoire et voulenté. (Déclar. Hyst. S., a.1449, 176). ...de quoy a este dit largement en la premiere partie, en laquelle a este dit de la creacion de lame et de ses puissances, du corps et de ses parties et menbres. (CIB., p.1451, 185). Tourne toy apres a mediter les puissances de lame, tant en la partie vegetatiue que en la sensitiue que aussi en lintellectiue, et pense quelle diuersite il y a de vertus et comment ton ame a diuerses puissances en diuerses operacions. (CIB., p.1451, 186). Lymage de creacion est en tous bons et mauuais en tant quilz sont naquis en puissance dentendre et de aymer Dieu, et ont les trois puissances deuant dictes, memoire, intelligence et voulente. (CIB., p.1451, 204). ...il y a trois puissances sensitiues apprehensiues cest a dire par lesquelles on congnoist les choses sensibles, et sont lymaginatiue qui est tout vng auecques la fantasie, la seconde puissance est la cogitatiue, qui est dicte es bestes estimatiue, la tierce est la memoire. (CIB., p.1451, 212). ...comme en l'ame sont diverses vertus, c'est a scavoir la puissance intellective, par laquelle elle entent, la puissance raisonnable, par laquelle elle raisonne et juge et discerne, la puissance volentive, par laquelle elle veult ou non veult, la puissance sensitive, par laquelle elle sent, et ainsi des aultres. (Somme abr., c.1477-1481, 147).

Rem. FEW IX, 234a : «seit 1637, Descartes...».

2260
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     PUISSANCE     
4.

[D'un remède] "Efficacité" : Electuaire renommé, Trouvé jadis et composé, Comme est ailleurs mieulx exposé, Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce, Peut préserver puissantement Le corps de tout encombrement D'air venimeux, par sa puissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).

2261
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     PUISSANT     
B. -

ASTR. [D'un astre] "Qui a une grande influence" : Et obéist moult promptement À l'influence et mouvement Des nobles Corps Célestiaulx Qui sont si puissans et si beaulx Qu'ilz ont tousdiz grant seigneurie Sur toute rien qui porte vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68).

2262
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     PUISSANTEMENT     
[D'un remède] "Efficacement" : Electuaire renommé, Trouvé jadis et composé, Comme est ailleurs mieulx exposé, Pour paour eschiver et tristesce, Douleur de cuer et sa foiblesce, Peut préserver puissantement Le corps de tout encombrement D'air venimeux, par sa puissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).
2263
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     PUR     
1.

Au propre. [D'une chose, d'une substance] : Prendre au matin du pain tosté Taint en vin aigre, sans mesleure, Ou en vin aigre et eaue pure (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2264
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     PUR     
1.

Au propre. [D'une chose, d'une substance] : Prendre au matin du pain tosté Taint en vin aigre, sans mesleure, Ou en vin aigre et eaue pure (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2265
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     PUR     
1.

Au propre. [D'une chose, d'une substance] : Prendre au matin du pain tosté Taint en vin aigre, sans mesleure, Ou en vin aigre et eaue pure (LA HAYE, P. peste, 1426, 125). Ausqueles forgier doit-on prendre, Qui à ce faire veult attendre, Deux parties, par saint Trotin, De bon aloë cicotrin, Et la tierce, par poiz égal, De pur saffren oriental (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Et, pour garder d'infection Vostre noble confection Et que sa force mains tost passe, Couvrez de fait toute la masse De belles fueilles de pur or, Et mettez en vostre trésor. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2266
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     PUR     
2.

[D'un tempérament, d'une descendance] : Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste, Ne le sens, ne l'entendement, À parler si congruement Comme un Françoiz ledit langage (LA HAYE, P. peste, 1426, 165). Le sanguin quant il est pur et net a bon sens subtil et chault mouuement pour les operacions corporelles et a lentendement bon et bien arreste (CIB., p.1451, 218).

2267
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     PUR     
1.

Au propre : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). ...et pour tant les philosophes dient que le sang est le siege de lame, voire le sang pur et ou quel il ny a point de corrupcion, mais le sang corrompu est inductif de totale corrupcion par tout le corps, comme il appert es febricitans et en la maladie de lepre. (CIB., p.1451, 218).

2268
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     PUR     
2.

Au fig. : Pleure pour moy, mon tres chier enfant, en devote oroison, et je te afferme que l'eaue de tes larmes, se elle est pure et nette sans laydure de pechié mortel, estaindra tout ou en grant partie l'ardent feu qui me travaille et brule. (GERS., Déf., 1400, 227). S'en va au cuer soudainement, Et au pommon pareillement, Dont cent milliers en sont périz, Car il corrompt les esperiz, Qui sont une pure substance Prenant des humeurs sa naissance (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). ...à faulte de sçavoir la differance des bons ars et des mauvais et sçavoir aussi separer le vray du faulx, le blanc du noir et le pur de l'impur (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°). ...par lesquelles choses il aprenne assez et grandement la science de astrologie, par especial la partie judicative, qui est souffisant approbacion, actendu que c'est pur texte de la Bible sacrée. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°).

2269
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     PURÉE     
-

Purée de pois : Et vault moult, que chacun le sache, Tenir qui peut le ventre lasche Par brouet de char convenable Avec bourrache, herbe louable, Et aussi o purée de poiz Et o chiches aucunes foiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). ...maiz l'eaue ou la purée des poiz est bonne à laschier le ventre et à autres choses en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220-221).

2270
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     PURÉE     
-

Purée de pois : Et vault moult, que chacun le sache, Tenir qui peut le ventre lasche Par brouet de char convenable Avec bourrache, herbe louable, Et aussi o purée de poiz Et o chiches aucunes foiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). ...maiz l'eaue ou la purée des poiz est bonne à laschier le ventre et à autres choses en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220-221).

2271
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     PURETÉ     
A. -

[D'une pers.] "État de ce qui est exempt de souillure morale ; intégrité, innocence" : ...pour ce que l'amour de Dieu purifia l'amoureuse ame de saint Pol, et la pacifia, il ot cler entendement pour sa pureté de cuer (GERS., P. Paul, a.1394, 512). Lors fort m'esjoy, et bien me sembla que plus convenable theume avoir je ne pourroye a louer la purté, l'excellence et beauté de ceste gracieuse Dame. (GERS., Concept., 1401, 389). Et pluseurs enfans, sans doubtance Plains de purté et d'innocence, En plusieurs lieux à mort livrés (LA HAYE, P. peste, 1426, 169). Ilz sont trois aornemens de l'espeuse : l'anel au doigt, la monile et affiquet au pics, la couronne au chief. Le premier note d'euvre la purité, car en sa main est son euvre, le second l'affection de purité [trad. erronée du lat. affectus sinceritatem], car au pis est l'affection. (Sacr. mar., c.1477-1481, 46).

2272
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     PURETÉ     
B. -

[D'une chose] "Qualité de ce qui est sans souillure, limpidité" : La tierce entens par long usage De vicieux et faulx bevrage, Mesmement d'eaue corrompue, De sa purté privée et nue. (LA HAYE, P. peste, 1426, 48).

2273
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     PURETÉ     
C. -

"Clarté" : ...a l'exemple du chat huant qui ne puet riens veoir sans aucune lumiere du soleil, non pourquant ne puet il veoir le soloeil en sa pureté, et ne juge riens du soloeil, ainsoys luy est le soleil comme tenebres et obscurté (GERS., Trin., 1402, 159). Donc est chose certaine et clère Que, se ne fust la grand purté De lumière, grant obscurté Chascune chose confondroit, Qui ou Monde résideroit (LA HAYE, P. peste, 1426, 4).

2274
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     PURGATION     
A. -

MÉD. "Action de purger" : ...a petites maladies fault legiere et petite medicine, si comme une sueur, une purgation legiere, une saignie, une petite diete ou de l'yaue benoite. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 253). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Purgation, c'est expurgement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2275
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     PURGATION     
A. -

MÉD. "Action de purger" : ...a petites maladies fault legiere et petite medicine, si comme une sueur, une purgation legiere, une saignie, une petite diete ou de l'yaue benoite. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 253). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Purgation, c'est expurgement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2276
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     PURGATION     
A. -

MÉD. "Action de purger" : ...a petites maladies fault legiere et petite medicine, si comme une sueur, une purgation legiere, une saignie, une petite diete ou de l'yaue benoite. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 253). Et quiconques veult s'asseurer À son povoir doit procurer Ce bénéfice, égestion, C'est assavoir purgation Des grosses superfluites (LA HAYE, P. peste, 1426, 105). À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion, Pour ce qu'il peut et si seult faire Purgacion familiaire Des humeurs grosses et nuisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 133). Purgation, c'est expurgement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2277
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     PURGER     
A. -

MÉD. "Débarrasser un corps de mauvaises humeurs ; stimuler l'évacuation intestinale" : ...De la boce ou de pestillence, Quant elle ara cours et puissance, Laquele peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). D'aucuns remèdes universelz comme purgier, saigner, ventouser et autres choses préservatives de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

2278
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     PURGER     
A. -

MÉD. "Débarrasser un corps de mauvaises humeurs ; stimuler l'évacuation intestinale" : ...De la boce ou de pestillence, Quant elle ara cours et puissance, Laquele peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). D'aucuns remèdes universelz comme purgier, saigner, ventouser et autres choses préservatives de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

2279
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     PURGER     
A. -

MÉD. "Débarrasser un corps de mauvaises humeurs ; stimuler l'évacuation intestinale" : ...De la boce ou de pestillence, Quant elle ara cours et puissance, Laquele peut estre évitée Maintes foiz et deshéritée Par saignier en temps convenable, Ou purgier en forme agréable (LA HAYE, P. peste, 1426, 73). D'aucuns remèdes universelz comme purgier, saigner, ventouser et autres choses préservatives de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Et, cessant la flébothomie, Il fault, par art et industrie, Purger l'umeur courtoisement, Qui est racine et fondement De l'apostume (LA HAYE, P. peste, 1426, 120).

2280
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     PURIFIER     
A. -

MÉD. "Purger" : Et veult faire purgation D'umeurs grosses et desplaisans, Espesses, crues et pesans, Se peut baignier en eaue chaude, Sans mesprendre ne faire fraude, Avant son corps purifier, Pour les humeurs subtilier Et les faire plus suffisans À purgier et obéissans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Purifier, c'est à dire purgier ou netoier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2281
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     PURIFIER     
A. -

MÉD. "Purger" : Et veult faire purgation D'umeurs grosses et desplaisans, Espesses, crues et pesans, Se peut baignier en eaue chaude, Sans mesprendre ne faire fraude, Avant son corps purifier, Pour les humeurs subtilier Et les faire plus suffisans À purgier et obéissans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86). Purifier, c'est à dire purgier ou netoier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

2282
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     PURIFIER     
-

Purifier l'air : Aprèz, jouxte l'entencion, S'ensuit une description De trociz, à purifier L'a[i]r mauvaiz et rectifier (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

2283
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     PUTRÉFACTION     
"Décomposition des matières organiques" : A la tierce rayson, qui dist que la Vierge ot lez penalités du pechié originel, car elle ot fain et soif et morust, donques elle en estoit entechee, je vous respons qu'elle n'ot mie toutes lez penalités, car elle fust preservee de putrefaction et enportee es cieulx en corps et en ame. (Songe verg. S., t.2, 1378, 259). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Putréfaction, c'est à dire pourrissement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219). Nature eut fait ce mesmes petit a petit par longue putrefation. (Somme abr., c.1477-1481, 163). ...trouva que la chair d'un paon ne pourrissoit jamais, par especial quand le paon estoit eclos de son euf en certaine constellacion, mieulx estoit preservé à putrefaction que aultrement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°). Cestui predist la corrupcion de l'aer, qui fut causée par la putrefaction de gens mors et de aucunes mouches. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 v°).
2284
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     PUTRÉFACTION     
"Décomposition des matières organiques" : A la tierce rayson, qui dist que la Vierge ot lez penalités du pechié originel, car elle ot fain et soif et morust, donques elle en estoit entechee, je vous respons qu'elle n'ot mie toutes lez penalités, car elle fust preservee de putrefaction et enportee es cieulx en corps et en ame. (Songe verg. S., t.2, 1378, 259). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). Putréfaction, c'est à dire pourrissement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 219). Nature eut fait ce mesmes petit a petit par longue putrefation. (Somme abr., c.1477-1481, 163). ...trouva que la chair d'un paon ne pourrissoit jamais, par especial quand le paon estoit eclos de son euf en certaine constellacion, mieulx estoit preservé à putrefaction que aultrement. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 31 v°). Cestui predist la corrupcion de l'aer, qui fut causée par la putrefaction de gens mors et de aucunes mouches. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 v°).
2285
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     QUALITÉ     
C. -

MÉD. "Chacune des quatre propriétés qui, jointes deux par deux, caractérise toute chose créée et en particulier détermine le tempérament humain" : Car, pour sa double qualité Qui sont froidure et siccité, Il [le vin aigre] est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle Corrompant l'umeur naturèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). ...car ilz [les colériques] sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. Le flegmatique qui est au colerique contraire pour ce quil a les qualitez de leaue qui sont froideur et moiteur est communement graue et tardif et na pas bon sens ne agu (CIB., p.1451, 219). Le melancolique a les condicions et qualitez de la terre qui sont froideur et secheur. (CIB., p.1451, 219). ...et fut lui qui premier inventa le degré et qualité de l'elebore en ses deux espesses, au moïen de quoy il fist subitement desenfler les filles du roy Proctis (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 v°).

2286
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     QUART     
C. -

ASTR. Quart regard. "Aspect carré, écart angulaire de 90 degrés entre deux points du ciel, considéré comme défavorable" : Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart, Et pour tant Mars par sa puissance Fist eslever en abondance De la terre, aussi des rivières, Parmy l'air diverses matières (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). ...le quart regart quand ilz s'entre regardent selon quarte partie aussi du ciel (LA HAYE, P. peste, 1426, 223-224).

Rem. V. aussi regard.

2287
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     QUART     
C. -

ASTR. Quart regard. "Aspect carré, écart angulaire de 90 degrés entre deux points du ciel, considéré comme défavorable" : Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart, Et pour tant Mars par sa puissance Fist eslever en abondance De la terre, aussi des rivières, Parmy l'air diverses matières (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). ...le quart regart quand ilz s'entre regardent selon quarte partie aussi du ciel (LA HAYE, P. peste, 1426, 223-224).

Rem. V. aussi regard.

2288
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     QUARTIER1          QUARTIER2     
B. -

Quartier de l'an. "Quatrième partie d'une année ; trimestre" ; d'où "saison" : ...Espécialement en esté Par leur bonne propriété, Si comme font pommes granades Et cytrons, avec lymons ades Et semblables en qualité Proffitent moult, en vérité ; Maiz, ès autres quartiers et poins De l'an, valent pommes de coigns (LA HAYE, P. peste, 1426, 96).

2289
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     QUATRE     
-

Les quatre humeurs : Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature, Qui ces formes, ou resemblables, Si contraires et variables Communiquent, c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain, Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). En ce texte met en nombre l'acteur les humeurs qui sont necessaires a constituer le corps humain, et dit qui sont quatre humeurs en corps humain, c'est assavoir le sanc, fleume, colere et melancolie. (Rég. santé corps C., 1480, 136).

2290
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     QUÉRIR     
Empl. trans. "Chercher" : Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62).
2291
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     QUÉRIR     
Empl. trans. "Chercher" : Quant nous véons que les oyseaulx Laissent leurs oefz et niz nouveaulx, Et s'enfuyent en autre terre Pour meilleurs mansions y querre (LA HAYE, P. peste, 1426, 56). ...Doit un chascun certainement Son ame et corps du tout commettre Dévotement au Roy Célestre Sans delessier remède querre Par les choses qui sont en terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 62).
2292
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     QUÉRIR     
C. -

Quérir + inf. "Essayer de mener à bien (une activité de l'esprit)" : ...Une certaine eet vraie doctrine, Cueillie ou champ de Médicine, Pour savoir les causes à droit De la boce qui lors régnoit, Et aussi pour y obvier À si grant mal, mortel et fier, Laquele quiers soigneusement Translater véritablement De Latin en commun Françoiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 12). O que moult de gens quierent sauoir les choses de dehors et demeurent en ygnorance de soy mesmes (CIB., p.1451, 196).

2293
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     QUÉRIR     
-

En partic. "Requérir" : Car prent chascune [chose de ce monde élémentaire] impression Comme quiert sa complexion, Malicieuse ou débonnaire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 3).

2294
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     QUINZAINE     
"Espace de deux semaines" : Est le triacle, pour certain, Moult précieux et souverain, Maiz qu'il soit fait depuiz dix ans, Ou les Acteurs sont faulx disans, Duquel fault prendre chascun moiz, Ou par quinzaines une foiz, Entière dragme ou environ O deux onces, par saint Syron, De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134).
2295
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     QUINZE     
-

Quinze trois fois amassés. "Quarante-cinq" : Aprez que Dieu par charité Voult recevoir humanité, Trèze cens ans desjà passez Et quinze troiz foiz amassez ["l'an 1345 après J.-C."] (LA HAYE, P. peste, 1426, 24).

2296
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     QUITTE     
D. -

S'en aller quitte. "S'en tirer (d'un danger, d'une situation pénible)" : Toutesfoiz n'est pas nécessaire Que tous ceulx de celle partie Meurent de celle maladie ; Car les aucuns, pour les mérites De leur nature, s'en vont quittes ; Les autres paient le trehu Du mauvaiz air qu'ilz ont béu (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

2297
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     QUOTIDIEN     
"Qu'on fait chaque jour" : Item, de fait et sans doubtance, Apparest par expérience Cotidienne et trez expresse, Qui des choses est la maistresse, La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières (LA HAYE, P. peste, 1426, 8). Ophillo, medico et astrologo, fut environ ce temps grandement stippendié du roy de Tigne pour les cothiennes cures et predicions qu'il faisoit par la science de astrologie (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°). Hermes Alodemon Leucien, astrologien de Caldée, fut en ce temps très renommé pour ses grandes et cothidiennes experiences. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°). Cestui estoit bien usagé ès cothidiennes experiences et jugemens de astrologie, tant des nativités que ellections. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 153 r°).
2298
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     RACINE     
1.

"Racine" : ...De mente sèche et majoraine Et la racine bien pelée Aussi de gariofilée, De toutes choses égalment Demie dragme justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). ...fust à la fin de ses jours grant medicin et experimenta plusieurs herbes et racines. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 67 v°). Cestui experimenta moult de choses pour actaindre à la vertu des gommes, racynes et herbes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 74 r°).

2299
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     RACINE     
-

Prendre racine de/en. "Être dû à ; venir de" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues, Comme souvent el prent racine En temps brehaign et de famine, Toutesfoiz cele maladie... (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Et il n'est pas à oublier, Maiz à noter et publier Qu'aucune foiz ceste ruine De pestillence prent racine De Divin vouloir et plaisir (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

2300
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     RACINE     
-

Prendre racine de/en. "Être dû à ; venir de" : Et jà soit ce que pestillence Puisse parfoiz avoir naissance D'eaues en soy corrompues Et de viandes malostrues, Comme souvent el prent racine En temps brehaign et de famine, Toutesfoiz cele maladie... (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Et il n'est pas à oublier, Maiz à noter et publier Qu'aucune foiz ceste ruine De pestillence prent racine De Divin vouloir et plaisir (LA HAYE, P. peste, 1426, 61).

2301
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     RACINE     
4.

[À propos d'un mot] "Origine" : Et les termes de Médicine, De diverse sorte et racine, Sont trop merveilleux et divers À faire rime et joliz vers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

2302
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     RACINÉ     
Au fig. "Engendré" : Toutesfoiz cele maladie, Dicte boce ou épidémie, Qui est de fait originée En corps humain et racinée D'air corrompu par influence En qualité ou en substance, Réputée est plus venimeuse, La plus nuisant et périlleuse (LA HAYE, P. peste, 1426, 43).
2303
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     RAINETTE     
"Petite grenouille" : Le signe quint et apparence Est multitude, ou abondance, Rainetes et petiz crapaux, Qui sont en ce les principaux, Et autres vers de mainte sorte, Ainsi que leur nature emporte, Cheuz à terre nouvellement De l'air infect certainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 54).
2304
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     RAISIN     
"Fruit de la vigne" : Et n'est pas, sachiez à entendre, Que les metz soient à restraindre Au vin aigre tant seulement Qui de roisin prent naissement, Ançoiz vault et proffitte ades Le vin des pommes de grenades, Et pareillement estimons Du jus de citres et limons. (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Cestui predist les signes horribles qui apparurent en ce temps, par especial la signifficacion d'une estoille qui se vint mectre dedans la Lune, aussi les grandes et intollerables froidures et l'incredible famine, car les meres mengeoient les propres enfans, le seu porta raysin et fleur et le sang fut veu distiller des nues. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 96 v°).
2305
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     RAISIN     
-

Raisin sec : Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Roisins secz, une passe en latin, sont de chaulde et moiste nature trempeement et proffitent fort au foye et valent à pluseurs médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).

2306
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     RAISIN     
-

Raisin sec : Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Roisins secz, une passe en latin, sont de chaulde et moiste nature trempeement et proffitent fort au foye et valent à pluseurs médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).

2307
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     RAISIN     
-

Raisin sec : Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz (LA HAYE, P. peste, 1426, 156). Roisins secz, une passe en latin, sont de chaulde et moiste nature trempeement et proffitent fort au foye et valent à pluseurs médicines. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).

2308
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     RAISON     
-

Selon raison. "Avec discernement, raisonnablement" : ...Ou composer de la ptisaine D'eaue et d'orge, qui est bien saine, Et en user, selon raison, Jouxte le temps et la saison. (LA HAYE, P. peste, 1426, 102).

2309
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     RAISON     
-

Sans ordre ni raison : Ou quel temps, ou peu par avant, Comme je puiz estre savant, Saturnus, le Père des Dieux, Qui est assiz moult hault es Cieulx, Les convia à sa maison, Lesquelz, sans ordre ne raison, Comparurent dedens la feste, Qui fut horrible et deshonneste (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).

2310
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     RAISON     
-

Il semble raison : Or me semble convénient Et raison, à mon escient, Touchier en brief présentement Et déclarer aucunement, Par forme de disgression, De la povre condition (...) D'umaine et foible créature (LA HAYE, P. peste, 1426, 63).

2311
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     RAISON     
-

Par toute raison. "Absolument" : Aussi vault moult, celle saison, Eviter, par toute raison, Angoisse, paour, tristesce, ire, Comme choses qui pevent nuire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

2312
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     RAISONNER     
A. -

"Alléguer des raisons pour appuyer une opinion, argumenter" : Maiz Jupiter avec Vénus, Contre leurs cuers illec venus, Qui sont plaisans et gracieux De leur nature et glorieux, Tousjours inclinez à bien faire, Raisonnèrent tout au contraire (LA HAYE, P. peste, 1426, 34).

2313
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     RAIZ     
"Racine (d'une plante odorante)" : Et de la pouldre, saine et fresche, D'olibane et de mente sèche Et de calame, avant nommée, O raiz de gariofilée (LA HAYE, P. peste, 1426, 150).
2314
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     RAVISSEMENT     
A. -

"Action d'enlever qqc. de force" : Spoliation, c'est ravissement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).

2315
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     RÉCEPTION     
B. -

"Prise d'un remède ou d'un aliment" : Et, quant aucun prendre le pense [l'antidote] Pour sa tutele et sa défense, Il doit abstiner et attendre, Sans aucune viande prendre Aprez tele réception, Par tant que la digestion Soit complète par tous les membres (LA HAYE, P. peste, 1426, 134).

2316
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     RECETTE     
C. -

"Composition d'un remède" : ...a l'exemple du bon medecin qui baille diverses receptes et souvent contraires, selon les varietez contraires des malad[i]es. (GERS., P. Paul, a.1394, 503). Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière, Qui ne sera mie si chière, Pour laquele former et faire Vecy la recepte ordinaire : Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

2317
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     RECEVOIR     
B. -

Recevoir (une chose comestible). "La prendre" : Et, s'aucun prenoit appétit À mengier poisson un petit, Il le doit prendre et recevoir En tant qu'il peut, à dire voir, De bonnes eaues et mondes Et mesmement des plus parfondes (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).

2318
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     RECEVOIR     
1.

"En être l'objet, la subir" : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). De ceulx qui sont disposez à recevoir plustost la infection d'épidémie et comment l'épidémie vient aucunesfoiz par Divin vouloir seulement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Que nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste À recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement À recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

2319
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     RECEVOIR     
1.

"En être l'objet, la subir" : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). De ceulx qui sont disposez à recevoir plustost la infection d'épidémie et comment l'épidémie vient aucunesfoiz par Divin vouloir seulement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Que nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste À recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement À recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

2320
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     RECEVOIR     
1.

"En être l'objet, la subir" : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). De ceulx qui sont disposez à recevoir plustost la infection d'épidémie et comment l'épidémie vient aucunesfoiz par Divin vouloir seulement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Que nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste À recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement À recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

2321
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     RECEVOIR     
1.

"En être l'objet, la subir" : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). De ceulx qui sont disposez à recevoir plustost la infection d'épidémie et comment l'épidémie vient aucunesfoiz par Divin vouloir seulement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Que nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste À recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement À recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

2322
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     RECEVOIR     
1.

"En être l'objet, la subir" : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). De ceulx qui sont disposez à recevoir plustost la infection d'épidémie et comment l'épidémie vient aucunesfoiz par Divin vouloir seulement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Que nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste À recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement À recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

2323
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     RECEVOIR     
1.

"En être l'objet, la subir" : Maiz, pour le fait mieulx concevoir, Devez savoir que le pur air, Cler et simple de sa nature, Ne reçoit point de pourreture (LA HAYE, P. peste, 1426, 44). De ceulx qui sont disposez à recevoir plustost la infection d'épidémie et comment l'épidémie vient aucunesfoiz par Divin vouloir seulement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 58). Et par bonne raison il semble Que moisteur et chaleur ensemble Font très bonne complexion À recevoir l'infection (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Que nostre nature est plus preste Que celle de mainte autre beste À recevoir mutation En sa foible complexion Par fain, et soif, et maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 68). Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique, Et si dispose aucunement À recevoir pourrissement (LA HAYE, P. peste, 1426, 95).

2324
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     RECORDER1          RECORDER2     
Empl. trans. "Raconter" : Et comme il recordoit l'endemain au matin sa vision en l'escole a ses escoliers, le pere de Platon le admena en l'escole Socrates et lui pria qu'il le voulsist en sa dottrine prendre. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 36). Car toute rien chiet en décours Qui trespasse son propre cours, À quoy bien loyalment s'acordent Les Anciens et si recordent Que diverses mutations Des temps en leurs complexions, Et qui n'observent par droiture Leur consistence et leur nature, Engendrent dures passions (LA HAYE, P. peste, 1426, 52).
2325
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     RECTIFIER     
-

Rectifier l'air. "Le purifier" : Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature, Comme ensaigne ceste escripture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Rectifier, c'est diéter et amender. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).

2326
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     RECTIFIER     
-

Rectifier l'air. "Le purifier" : Secondement fault varier Par bon art et rectifier L'air corrompu en sa nature, Comme ensaigne ceste escripture. (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Rectifier, c'est diéter et amender. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).

2327
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     RECULER     
B. -

Reculer de faire qqc. "Différer, éviter de faire qqc." : Et, se la matière est trop dure, L'en doit user de coléure De suc de cassiafistule, Car moult se griève qui recule De se laschier courtoisement Par ceste forme ou autrement (LA HAYE, P. peste, 1426, 105).

2328
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     REDOLENT1          REDOLENT2     
"Odorant, parfumé" : De ces choses cy exposées, Soient simples ou composées, Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...Ou autre propre médicine À ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Musque ou musc, muscus en latin, c'est une chose moult chière, rédolent et précieuse, et, comme je treuve, c'est le sang d'une beste séchié et appuré, et est de chaulde et sèche nature et conforte moult la teste, le cuer et les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211). Redolent et redolens, c'est odorant et odorans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2329
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     REDOLENT1          REDOLENT2     
"Odorant, parfumé" : De ces choses cy exposées, Soient simples ou composées, Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...Ou autre propre médicine À ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Musque ou musc, muscus en latin, c'est une chose moult chière, rédolent et précieuse, et, comme je treuve, c'est le sang d'une beste séchié et appuré, et est de chaulde et sèche nature et conforte moult la teste, le cuer et les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211). Redolent et redolens, c'est odorant et odorans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2330
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     REDOLENT1          REDOLENT2     
"Odorant, parfumé" : De ces choses cy exposées, Soient simples ou composées, Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...Ou autre propre médicine À ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Musque ou musc, muscus en latin, c'est une chose moult chière, rédolent et précieuse, et, comme je treuve, c'est le sang d'une beste séchié et appuré, et est de chaulde et sèche nature et conforte moult la teste, le cuer et les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211). Redolent et redolens, c'est odorant et odorans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2331
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     REDOLENT1          REDOLENT2     
"Odorant, parfumé" : De ces choses cy exposées, Soient simples ou composées, Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). ...Ou autre propre médicine À ce valant, plaisant et digne, Aiant en sa confection Quelque partie ou portion De ces choses, froides ou sèches, Qui soient redolens et fresches (LA HAYE, P. peste, 1426, 121). Musque ou musc, muscus en latin, c'est une chose moult chière, rédolent et précieuse, et, comme je treuve, c'est le sang d'une beste séchié et appuré, et est de chaulde et sèche nature et conforte moult la teste, le cuer et les esperiz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 211). Redolent et redolens, c'est odorant et odorans. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2332
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     RÉDUCER     
-

Réducer (à mémoire). "Rappeler" : Il fault réducer à mémoire La forme et manière exposer De dormir lors et reposer (LA HAYE, P. peste, 1426, 103). Réducer, c'est à dire ramener. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).

2333
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     RÉDUCER     
-

Réducer (à mémoire). "Rappeler" : Il fault réducer à mémoire La forme et manière exposer De dormir lors et reposer (LA HAYE, P. peste, 1426, 103). Réducer, c'est à dire ramener. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).

2334
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     RÉFECTION     
-

Gagner sa réfection. "Gagner sa vie" : Et, combien que povre savance De phisicale art et science, Et diverse occupation De gaignier ma réfection, Et doubte de future guerre, Que Dieu ne vueille en ceste terre, Me déussent souvent retraire D'encommencier cest oevre et faire, Toutesfoiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 163).

2335
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     RÉFRAGRANT     
"Qui sent bon" : Une dragme, comme qu'il aille, Et de la pouldre réfragant De froit et fin dyadragant (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). Réfragrant, c'est à dire bien odorant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2336
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     RÉFRAGRANT     
"Qui sent bon" : Une dragme, comme qu'il aille, Et de la pouldre réfragant De froit et fin dyadragant (LA HAYE, P. peste, 1426, 158). Réfragrant, c'est à dire bien odorant. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2337
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     RÉFRÉNER     
B. -

Refréner (une nuisance). "La modérer, l'arrêter" : ...Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Réfréner, c'est à dire tenir et arrester. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).

2338
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     RÉFRÉNER     
B. -

Refréner (une nuisance). "La modérer, l'arrêter" : ...Et se tenir celle saison Communelment en sa maison, Et avecques il doit pèner À corrigier et réfrèner L'air venimeux et sa malice, En faisant feu de boiz propice. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Réfréner, c'est à dire tenir et arrester. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).

2339
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     RÉFRIQUER     
Empl. trans. "Reprendre, remettre en question" : Ces choses donques, d'ambe part Par ces termes et par grant art En ceste forme débatues Et bien par le Juge entendues Sans la matière réfriquer, Par arguer ne répliquer, Le noble Juge et révérent (LA HAYE, P. peste, 1426, 39).
2340
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     REFROIDER     
-

Part. prés. en empl. adj. "Qui rafraîchit, qui apaise" : ...D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges, Et semences froides, sans fraude (LA HAYE, P. peste, 1426, 144).

2341
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     REFUSER     
D. -

"Éviter" : ...Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

2342
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     REGARD     
1.

"Influence (d'un corps céleste)" : ...La mer monter, courre et baler, En pluseurs lieux et s'en aler Encontre les cours des rivières Selon divers temps et manières, Et puiz descendre et se retraire Par le regart du Corps Lunaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 8).

2343
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     REGARD     
2.

En partic. "Écart angulaire, mesuré en degré, entre deux planètes" (synon. aspect) : Car toute nature (...) apres dieu vient de la vertu du firmament, des 12 signes et planetes generalment selonc leur mouvement et lieus et regars et figures dedenz les 12 signes (PÈLER. PRUSSE, Élect. L.F., 1361, 92). Encores fault il savoir le regard des planettes et les comparoisons que elles ont l'une a l'autre et par especial ceulx qui se font par nombres musicaulx, c'est a dire par les proporcions dont les consonances musicaux se dependent (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 20). Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez regart des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Nous voions souvent apparoir Naistre, régner et eschéoir Troiz grans dangiers espéciaulx Par les regars Célestiaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). ...Dont Saturnus avecques Mars, Pour leurs faulx et mauvaiz regars Furent tous deux d'une partie Pour exillier humaine vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 34). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quant les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel, et le quart regart quand ilz s'entre regardent selon quarte partie aussi du ciel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223-224). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches, sinon qu'il y est bon regard et quant Venus et Mercure estoient conjoinctz, lors est la gloire des hommes licterés et nuysance aux vielz gens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

2344
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     REGARD     
2.

En partic. "Écart angulaire, mesuré en degré, entre deux planètes" (synon. aspect) : Car toute nature (...) apres dieu vient de la vertu du firmament, des 12 signes et planetes generalment selonc leur mouvement et lieus et regars et figures dedenz les 12 signes (PÈLER. PRUSSE, Élect. L.F., 1361, 92). Encores fault il savoir le regard des planettes et les comparoisons que elles ont l'une a l'autre et par especial ceulx qui se font par nombres musicaulx, c'est a dire par les proporcions dont les consonances musicaux se dependent (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 20). Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez regart des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Nous voions souvent apparoir Naistre, régner et eschéoir Troiz grans dangiers espéciaulx Par les regars Célestiaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). ...Dont Saturnus avecques Mars, Pour leurs faulx et mauvaiz regars Furent tous deux d'une partie Pour exillier humaine vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 34). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quant les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel, et le quart regart quand ilz s'entre regardent selon quarte partie aussi du ciel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223-224). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches, sinon qu'il y est bon regard et quant Venus et Mercure estoient conjoinctz, lors est la gloire des hommes licterés et nuysance aux vielz gens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

2345
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     REGARD     
2.

En partic. "Écart angulaire, mesuré en degré, entre deux planètes" (synon. aspect) : Car toute nature (...) apres dieu vient de la vertu du firmament, des 12 signes et planetes generalment selonc leur mouvement et lieus et regars et figures dedenz les 12 signes (PÈLER. PRUSSE, Élect. L.F., 1361, 92). Encores fault il savoir le regard des planettes et les comparoisons que elles ont l'une a l'autre et par especial ceulx qui se font par nombres musicaulx, c'est a dire par les proporcions dont les consonances musicaux se dependent (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 20). Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez regart des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Nous voions souvent apparoir Naistre, régner et eschéoir Troiz grans dangiers espéciaulx Par les regars Célestiaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). ...Dont Saturnus avecques Mars, Pour leurs faulx et mauvaiz regars Furent tous deux d'une partie Pour exillier humaine vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 34). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quant les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel, et le quart regart quand ilz s'entre regardent selon quarte partie aussi du ciel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223-224). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches, sinon qu'il y est bon regard et quant Venus et Mercure estoient conjoinctz, lors est la gloire des hommes licterés et nuysance aux vielz gens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

2346
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     REGARD     
2.

En partic. "Écart angulaire, mesuré en degré, entre deux planètes" (synon. aspect) : Car toute nature (...) apres dieu vient de la vertu du firmament, des 12 signes et planetes generalment selonc leur mouvement et lieus et regars et figures dedenz les 12 signes (PÈLER. PRUSSE, Élect. L.F., 1361, 92). Encores fault il savoir le regard des planettes et les comparoisons que elles ont l'une a l'autre et par especial ceulx qui se font par nombres musicaulx, c'est a dire par les proporcions dont les consonances musicaux se dependent (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 20). Et ces eslongnemens [des planètes] ainsy notez sont appellez regart des astronomiens, lesquelz sont cinq principalement nommez, c'est assavoir le quart regard, le tiers, et le sextille ou sixiesme regart, et la conjonccion et l'opposicion aussy. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 78). Nous voions souvent apparoir Naistre, régner et eschéoir Troiz grans dangiers espéciaulx Par les regars Célestiaulx (LA HAYE, P. peste, 1426, 9). Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). ...Dont Saturnus avecques Mars, Pour leurs faulx et mauvaiz regars Furent tous deux d'une partie Pour exillier humaine vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 34). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quant les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel, et le quart regart quand ilz s'entre regardent selon quarte partie aussi du ciel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223-224). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches, sinon qu'il y est bon regard et quant Venus et Mercure estoient conjoinctz, lors est la gloire des hommes licterés et nuysance aux vielz gens. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

2347
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     REGARDER     
E. -

ASTR. [D'une planète par rapport à une autre] "Se trouver à un écart angulaire significatif d'événements heureux ou funestes" : ...Si [Mars] regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Et disoit aussi estre signe de paix quant Saturne ne regardoit de mal aspect Jupiter ne Mars, et touteffois que Mars estoit receu regardant Saturne debille, disoit estre les guerres et contrarietés, et, s'ilz s'entreregardoient sans reception, signiffioient moult de batailles et interfections. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 r°). ...dit que quant les trois planetes haultes viennent ensemble et que le Soleil les regarde, que c'est grande conjunction et fait les grans roys. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 v°). ...et soit noté que touteffois que Saturne est mal regardé, les Juifz ont eu tousjours et auront des enuies et des labeurs, et plus communement fort assouffrir et affere. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 129 r°).

2348
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     REGISTRE     
"Répertoire, catalogue" : ...User lors des électuaires, Bien cordiaulx et débonnaires, Et des autres confections Desquelles les descriptions Sont mises ou séquent chapitre Tout au long selon le registre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).
2349
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     RÉGLISSE     
"Racine d'une plante légumineuse, employée dans les affections pulmonaires" : Rigalice, liquiricia en latin, est une racine doulce trempée, déclinant à chault et moisteur et vault à clarifier la voix et contre la soif et prouffite moult au pommon. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225). Semblablement ilz sont aulcune medicines ayant proprietés [de] conforter aultres membres, come macis conforte le ceur ; le mus, le cerveau ; le regolisse, le polmon ; les cappres, la ratelle ; galingal l'estomac (Rég. santé corps C., 1480, 99).
2350
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     RÉGNER     
-

[D'une épidémie] "Sévir" : Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

2351
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     RÉGNER     
-

[D'un sentiment, d'un état de chose] "Être présent, prédominer" : Et, en oultre, considérant Comme aloit le cas requérant Les grans défaulx et vanité Régnans lors en Humanité Sente[n]cia méurement, Selon l'avis du Parlement Qu'au mains la plus grosse partie Des gens devroit perdre la vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 40).

2352
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     RELAXATIF     
"Qui relâche le ventre, purgatif" : Aussi, par raison bonne et vive, Toute chose relaxative, Donnée, selon la Pratique, À purgier un corps plectorique, Doit avoir en sa mixtion D'agaric quelque portion (LA HAYE, P. peste, 1426, 133).
2353
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     RELEVER     
1.

Relever (le corps). "Le guérir" : ...Audace, espoir, joie et léesce, Dure pensée et forte estude, Et mainte autre sollicitude, Lesquelz pevent forment grever Le corps vivant ou relever, Et causéer, n'en doubtez mie, Parfoiz santé ou maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

2354
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     REMORDRE     
B. -

Remordre qqc. "Le critiquer" : Aussi je suppli humblement À tous ceulx généralement Qui verront ce petit dité, Qu'il leur plaise, par amité, L'aviser et véoir par ordre, Avant que la chose remordre Par les dens de détraction, Ou pour quelque présomption (LA HAYE, P. peste, 1426, 166).

2355
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     RENDRE     
B. -

Soi rendre + attribut. "Passer à un nouvel état ; devenir tel" : Et délaissent, sans apparence, Lors leurs qualitez débonnaires, En vostant des autres contraires, Comme l'Yver, quant il se rent Trop chalereux, pluyeux et lent (LA HAYE, P. peste, 1426, 51). ...laissa la felicité mondaine et se rendit reclus à Orleans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 v°).

2356
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     REPAÎTRE     
Empl. trans. "Nourrir, rassasier (un être humain)" : ...c'est assavoir de l'abondance du harant, par lequel toute Allemaigne, France et Angleterre, et plusieurs autres pais sont repeuz en Quaresme (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 249-250). Pour quoy devons premièrement Considérer soigneusement Que, quant un homme est conçéu Dedens sa mère et repéu, Entièrement, sans dire fable, D'une matière abhominable (LA HAYE, P. peste, 1426, 66). La haulteur de la verité theologienne qui est ung ray de la souveraine lumiere esclarcissant l'entendement et comme ung appareil de viandes royales delicieuses repaissant et refectionant le desir affectueux de la creature raisonnable (Somme abr., c.1477-1481, 98).
2357
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     REPLET     
MÉD. [Du corps hum.] "Chargé, rempli" : Et tout homme trop fort replet Est en tel temps en mal exploit, Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient, Soit perverse ou convénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Maiz tous ceulx, à vérité dire, Qui sont repletz d'umidité Ou d'autre superfluité, Ainsi que volentiers avient En tout temps disconvénient, Doivent penser soigneusement À soy purgier hastivement (LA HAYE, P. peste, 1426, 115).
2358
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     REPLET     
MÉD. [Du corps hum.] "Chargé, rempli" : Et tout homme trop fort replet Est en tel temps en mal exploit, Car mauvaise replétion Reçoit tantost l'impression De chascune rien qui avient, Soit perverse ou convénient (LA HAYE, P. peste, 1426, 59). Maiz tous ceulx, à vérité dire, Qui sont repletz d'umidité Ou d'autre superfluité, Ainsi que volentiers avient En tout temps disconvénient, Doivent penser soigneusement À soy purgier hastivement (LA HAYE, P. peste, 1426, 115).
2359
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     RÉPLÉTION     
A. -

Au propre. MÉD. "Surcharge d'aliments" : ...repletion de fors vins et de viandes delicatives. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 288). Povons noter par incident Que seurement réplétion Et aussi inanition Trop fortes et trop ennuyeuses Sont adonques pernicieuses (LA HAYE, P. peste, 1426, 104). ...Avicenne (...) dit que les choses qui sont plus avenymees a l'estomac c'est la replection, car par replection le corps du gourmant n'est pas augmentee, car sa viande n'est pas digeree, mais de celluy qui se garde de trop mengier luy demeure aulcun appetit (Rég. santé corps C., 1480, 14).

2360
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     RÉPLIQUER     
A. -

"Répondre, objecter" : Lesquelz ensemble proposèrent Et répliquier mesmes osèrent Que Humain Lignage en vérité Est tout rempli d'iniquité, D'orgueil, envie, ire et tristesse (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Si lui fut repliqué : "Sire, si les dieux eussent mesuré vostre corps selon le cueur que vous avez, tout ce monde cy ne vous feust assez large, car de l'une de voz mains ataignissiez en Orient et de l'autre jusques en Occident". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°).

2361
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     REPOSER     
I. -

Empl. intrans. "Être en état de repos" : Il fault réducer à mémoire La forme et manière exposer De dormir lors et reposer, Car reposer selon mesure Est moult nécessaire à nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 103).

2362
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     REPOSER     
A. -

"Cesser de travailler pour faire disparaître la fatigue" : Et qui longuement veilleroit, Et point ne se reposeroit, Mettroit son corps tost à néant, Tant fust-il fort ou cler voiant (LA HAYE, P. peste, 1426, 104).

2363
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     REQUÉRIR     
II. -

Part. passé en empl. adj. Requis à qqc. "Nécessaire à qqc." : Car seule préservation De leur estat par droit usage Et gouvernement, sans oultrage, Des choses, requises à vivre, Prénommées dedens ce Livre, Leur peut assez adonc suffire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 115). Ausquelles parolles monstre bien qu'il fut souverain astrologien et que astrologie est totallement bien requise à medicine. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 49 v°). Garnit aussi sa librarie de speres, tables, astrolabes et autres instrumens requis à la pratique d'icelle science de astrologie. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 83 v°).

2364
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     RÉSISTANCE     
A. -

"Force par laquelle le corps humain résiste aux maladies" : D'ont nous véons que les enfans Et establiz dessoubz sept ans, Qui sont moistes et chalereux, En sont mains prestz et vigoreux À faire bonne résistence Contre le mal de pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 59).

2365
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     RÉSISTER     
4.

"Ne pas succomber à une maladie" : Et jà soit ce que l'action De joie donne occasion Parfoiz de moisteur corporele, Ce néantmains est naturele Pour résister à pestillence, Pour le confort et allégance Que souvent administre et donne De sa nature franche et bonne Aux nobles cuer et esperiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 111).

2366
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     RÉSISTER     
1.

[D'un remède] "Fournir un antidote" : Et sont à cela principales Chascunes choses cordiales Qui, par leur vertu et noblesce Et selon toute leur espèce, Pevent résister à venim, Qui est périlleux et chenin (LA HAYE, P. peste, 1426, 138).

2367
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     RÉTENTION     
A. -

"Fait de garder qqc. ; détention" : Il appiert, donques, que la renunciacion et la retencion de touz biens ont repugnance et contrarieté en soy, et repugne aussi, proprement, la retencion dez biens temporeulx a la povreté dez Apostres. (Songe verg. S., t.2, 1378, 41). Rétention, c'est détention. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).

2368
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     RÉTENTION     
C. -

MÉD. "Accumulation excessive de substances dans le corps qui normalement doivent être éliminées" : Pour quoy toute femme, prégnant Quant pestillence va régnant, Se doit garder soigneusement Usant de bon gouvernement, Pour la forte collection De ses fleurs et rétention (LA HAYE, P. peste, 1426, 60).

2369
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     RÉTROGRADE     
ASTR. [Du mouvement des planètes] "Qui s'effectue en sens contraire de la succession des signes du zodiaque" (anton. direct) : Et se la hauteur du planete devers orient est mendre et devers occident greigneur que la hauteur de l'estoile, doncques le planete est retrograde. Et se les hautesses par pluseurs journees sont equales, doncques le planete est stacionere. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 52). Item, comment les planettes se monstrent retrogrades aucunefois et autrefois directes au contraire. Et telle fois est aussy qu'elles se monstrent estre aussy comme en estat, pour laquelle chose les astronomiens furent meuz de mettre ou ciel les cercles ecentricles et les petiz epicicles aussy comme Ptholomee les ymagine et met. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 18-19). Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon, Lequel si a conformité Avecques lui en qualité, Et, rétrograde en mouvement, Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Savoir devez que les Planètes fors le Soleil ont troiz mouvemens, c'est assavoir rétrograde qui vault à dire retournant ; montant en hault que l'en appelle stationaire, et directif quant la Planète se meut dessuz son épicicle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent, s'ilz sont en leurs domicilles ou en etranges, s'ilz sont en leur exaltacion ou decheement, retrogrades ou stacionnaires, quel aspect ou application il y a entre elles et tous les autres mouvemens, sans autre chose en fere. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). ...et disoit, entre ses plus communes choses, les ans devoir estre terriblement mauvais, quant le signifficateur se trouvoit retrograde en sa revolucion d'aucun an (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°). ...pour ce que Jupiter ne regardoit icelle conjunction, ainsi il ne povoit expelir la malice des conjoins, mais, par mouvement retrograde, laissoit sa maison de Pisces et s'en aloit fuyant en leur maison et premier en celle d'Aquaire qui est Saturne (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 r°).
2370
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     RÉTROGRADE     
ASTR. [Du mouvement des planètes] "Qui s'effectue en sens contraire de la succession des signes du zodiaque" (anton. direct) : Et se la hauteur du planete devers orient est mendre et devers occident greigneur que la hauteur de l'estoile, doncques le planete est retrograde. Et se les hautesses par pluseurs journees sont equales, doncques le planete est stacionere. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 52). Item, comment les planettes se monstrent retrogrades aucunefois et autrefois directes au contraire. Et telle fois est aussy qu'elles se monstrent estre aussy comme en estat, pour laquelle chose les astronomiens furent meuz de mettre ou ciel les cercles ecentricles et les petiz epicicles aussy comme Ptholomee les ymagine et met. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 18-19). Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon, Lequel si a conformité Avecques lui en qualité, Et, rétrograde en mouvement, Si regarda directement Jupiter d'un mauvaiz regart, Communelment nommé le quart (LA HAYE, P. peste, 1426, 28). Savoir devez que les Planètes fors le Soleil ont troiz mouvemens, c'est assavoir rétrograde qui vault à dire retournant ; montant en hault que l'en appelle stationaire, et directif quant la Planète se meut dessuz son épicicle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent, s'ilz sont en leurs domicilles ou en etranges, s'ilz sont en leur exaltacion ou decheement, retrogrades ou stacionnaires, quel aspect ou application il y a entre elles et tous les autres mouvemens, sans autre chose en fere. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°). ...et disoit, entre ses plus communes choses, les ans devoir estre terriblement mauvais, quant le signifficateur se trouvoit retrograde en sa revolucion d'aucun an (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 r°). ...pour ce que Jupiter ne regardoit icelle conjunction, ainsi il ne povoit expelir la malice des conjoins, mais, par mouvement retrograde, laissoit sa maison de Pisces et s'en aloit fuyant en leur maison et premier en celle d'Aquaire qui est Saturne (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 136 r°).
2371
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     RHUME     
"Humeur qui coule du nez" : Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160).
2372
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     RIME1          RIME2     
A. -

[P. oppos. à prose] "Poème, poésie dont les syllabes finales de deux ou plusieurs vers présentent une homophonie" : Il convient aussy oultre secondement que tous les vers et les batons des rymes qui ont regart ensamble et qui se correspondent l'un a l'autre soient d'une semblable terminacion et d'un accord en son. C'est la principal consideracion en paroles rymees, car pour ce aussy sont elles rymes appellees, qu'elles finent semblablement ainsy en son. (...) Sans faille, la terminacion dessus dicte et la ryme se fait aucunefois en procedant tousjours de deux vers en deux vers qui ainsy s'entre accordent et sonnent en fin, comme feroit la rime du Rommant de la Rose. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 72). Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). Et les termes de Médicine, De diverse sorte et racine, Sont trop merveilleux et divers À faire rime et joliz vers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

2373
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     RIME1          RIME2     
A. -

[P. oppos. à prose] "Poème, poésie dont les syllabes finales de deux ou plusieurs vers présentent une homophonie" : Il convient aussy oultre secondement que tous les vers et les batons des rymes qui ont regart ensamble et qui se correspondent l'un a l'autre soient d'une semblable terminacion et d'un accord en son. C'est la principal consideracion en paroles rymees, car pour ce aussy sont elles rymes appellees, qu'elles finent semblablement ainsy en son. (...) Sans faille, la terminacion dessus dicte et la ryme se fait aucunefois en procedant tousjours de deux vers en deux vers qui ainsy s'entre accordent et sonnent en fin, comme feroit la rime du Rommant de la Rose. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 72). Pour tant j'ay mis la chose en rime Et en petiz vers fleurissans, À celle fin que les lisans Puissent avoir quelque plaisance En lisant, pour la consonance Et mesure du plaisant mètre (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). Et les termes de Médicine, De diverse sorte et racine, Sont trop merveilleux et divers À faire rime et joliz vers. (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).

2374
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     ROI1          ROI2     
-

Benoist roi : Maiz, à parler certainement, L'umain et noble entendement Si est exempt de ceste loy Par le plaisir du benoist Roy, Car il descent et prent son estre De plus hault povoir que terrestre (LA HAYE, P. peste, 1426, 69).

2375
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     ROMARIN     
[Plante] "Romarin" : Cestui lectuaire est composé de pluseurs choses, principaument d'une herbe precieuse et de grant valour qui s'appelle rosemarin, dont les (docteurs) acteurs de medecine en ont assés escript car elle est preservative de mainte maladie et especialment de venin. Les Sarrasins dient et les hommes d'Orient que le rosemarin a .LXXIJ. vertus. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 269). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne, Et, à maire protection, Fault faire fumigation (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Rosmarin est une herbe tendant à nature d'abre, de chaulde et sèche nature, et vault contre torsion de ventre et flux de emorroïdes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).
2376
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     ROMARIN     
[Plante] "Romarin" : Cestui lectuaire est composé de pluseurs choses, principaument d'une herbe precieuse et de grant valour qui s'appelle rosemarin, dont les (docteurs) acteurs de medecine en ont assés escript car elle est preservative de mainte maladie et especialment de venin. Les Sarrasins dient et les hommes d'Orient que le rosemarin a .LXXIJ. vertus. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 269). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne, Et, à maire protection, Fault faire fumigation (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Rosmarin est une herbe tendant à nature d'abre, de chaulde et sèche nature, et vault contre torsion de ventre et flux de emorroïdes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224).
2377
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     ROMPRE     
2.

"Faire cesser un état, une situation défavorable" : Trop est sourde l'ame qui ne s'esveille a tel tonnoirre, a tel son d'en hault qui esmuet tout le lieu ou nous sommes sa jus. "Rumpez, Sire, dit saint Augustin, ceste surdité !" (GERS., Pent., p.1389, 79). Et, s'il avenoit que l'usage De vin aigre feroit dommage À l'estomac pour sa froidure, Ou autrement par aventure, Il fauldroit rompre sa malice Pa[r] cynamome à ce propice, Ou par eaue de mastic boire, Qui au gisier fait moult de gloire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 125).

2378
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     RONCE     
"Ronce" : ...et plus encore j'ai arrachee et essartee tous les orties, roinses et toutes les malvoises herbes (Man. lang. G., 1396, 71). Item, la branche de houx et la ronche, la noire espine si grosse qu'elle puisse endurer le pertuis d'un tariere fremeres, pour lier leur palis et pour clorre leurs blés (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 58). Et souvent croist très bonne pomme Dedens le jardin d'un povre homme, Et entre ronces volentiers Fleurissent les frans aiglentiers (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).
2379
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     ROND     
1.

Au propre : Desqueles [antidotes], comme trouveres, Il y a quatre manieres, Comme sont les pommes confites Et les pillules, devant dictes, Puiz trocisques plaisans et mondes, Qui sont confections rondes, Et les nobles électuaires, En temps de boce nécessaires. (LA HAYE, P. peste, 1426, 143).

2380
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     RONDEMENT     
1.

"Environ" : ...Deux onces, par poiz ou mesure, Et des pouldres, sur toute rien, De la leesce Galien, Et de dyamargariton, Moult réconfortans, ce dit on, Dragme et demie rondement Des deux ensemble et égalment. (LA HAYE, P. peste, 1426, 157).

2381
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     ROSAT     
-

Miel rosat : Et selon raison les confire [aucunes choses stiptiques], Disposer, ordonner et cuire, O miel rosat à ce valable Ou avecques zucre semblable. (LA HAYE, P. peste, 1426, 117).

2382
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     ROSAT     
-

Sucre rosat : Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient, Et zucre rosat et penides, De mauvaise saveur bien vuides (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). ...et aucunes foiz, on le compose [le sucre] avecques fueilles de roses et aucunes foiz avecques fueilles de violetes et selon la composition on l'appelle sucre rosat ou violat (LA HAYE, P. peste, 1426, 228).

2383
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     ROSAT     
-

Sucre rosat : Pour éviter ce détriment, Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient, Et zucre rosat et penides, De mauvaise saveur bien vuides (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). ...et aucunes foiz, on le compose [le sucre] avecques fueilles de roses et aucunes foiz avecques fueilles de violetes et selon la composition on l'appelle sucre rosat ou violat (LA HAYE, P. peste, 1426, 228).

2384
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     ROSE     
A. -

Au propre. [Plante] "Rose" : Les roses sont abres et fleurs de froide et subtille substance trempeement déclinant à siccité desquelles tant les fueilles et la semence que les fleurs et mesmement les fleurs valent en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224-225).

2385
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     ROSE     
-

Eau (de) rose. "Essence de roses diluée dans l'eau, utilisée en particulier pour faire revenir d'une pâmoison" : La .VIIe. passion la plus perilleuse de ceulx et de celles qui rompent le loyen de leur mariage cy est deffaulte de cuer, une maladie qui a nom cardiaque et aucunement paumison (...) Ceste dolour de cuer qui a nom paumison, par aucune similitude puet estre appellee noli me tangere (...) il n'a que une seule medecine qui entierement puist garir le passient. L'yaue rose, aromas bien flairans ou autres herbes feront bien revenir a soy le passient de paumison (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 238). Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose comme est sonné, Où soit miz et mixtionné Pou de camphre, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2386
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     ROSE     
-

Eau (de) rose. "Essence de roses diluée dans l'eau, utilisée en particulier pour faire revenir d'une pâmoison" : La .VIIe. passion la plus perilleuse de ceulx et de celles qui rompent le loyen de leur mariage cy est deffaulte de cuer, une maladie qui a nom cardiaque et aucunement paumison (...) Ceste dolour de cuer qui a nom paumison, par aucune similitude puet estre appellee noli me tangere (...) il n'a que une seule medecine qui entierement puist garir le passient. L'yaue rose, aromas bien flairans ou autres herbes feront bien revenir a soy le passient de paumison (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 238). Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose comme est sonné, Où soit miz et mixtionné Pou de camphre, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2387
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     ROSE     
-

Eau (de) rose. "Essence de roses diluée dans l'eau, utilisée en particulier pour faire revenir d'une pâmoison" : La .VIIe. passion la plus perilleuse de ceulx et de celles qui rompent le loyen de leur mariage cy est deffaulte de cuer, une maladie qui a nom cardiaque et aucunement paumison (...) Ceste dolour de cuer qui a nom paumison, par aucune similitude puet estre appellee noli me tangere (...) il n'a que une seule medecine qui entierement puist garir le passient. L'yaue rose, aromas bien flairans ou autres herbes feront bien revenir a soy le passient de paumison (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 238). Aussi est ce moult seure chose, Sentir souvent eaue de rose Avec vinaigre, sans mençonge Portez en boiste ou en esponge. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82). Et former, selon la pratique, O le gluz de gomme arabique Et eaue rose, nète et clère, De pommes d'icelle matère (LA HAYE, P. peste, 1426, 152). Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose comme est sonné, Où soit miz et mixtionné Pou de camphre, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2388
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     ROSE     
-

Jus de rose : À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali, Et nénufar aromatique, C'est la fleur d'une herbe aquatique, Et vin aigre qui le compose O la matière ou juz de rose (LA HAYE, P. peste, 1426, 138).

2389
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     RÔT     
En rost. "Sur le gril" : Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant (LA HAYE, P. peste, 1426, 90).
2390
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     RÔTIR     
Empl. trans. "Rôtir" : Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). ...Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx, Et moult d'autres espéciaulx, Qui mieulx valent communelment Rostiz en four, ou autrement, Que cuiz en eaue, gresse ou paste, Car leur moisteur trop mieulx se gaste (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).
2391
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     RÔTIR     
Empl. trans. "Rôtir" : Et valent les chars devant dictes Mieulx en rost qu'en eaue cuites, Pour la sécheur non pourrissant Qu'ilz acquièrent en rostissant (LA HAYE, P. peste, 1426, 90). ...Comme sont rougetz et lanières, Bones pleiz, à ce en chières, Et dorées avec gournaulx, Et moult d'autres espéciaulx, Qui mieulx valent communelment Rostiz en four, ou autrement, Que cuiz en eaue, gresse ou paste, Car leur moisteur trop mieulx se gaste (LA HAYE, P. peste, 1426, 93).
2392
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     ROUGE     
-

[D'une chose, en partic. d'un végétal] : Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154).

2393
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     ROUGE     
-

[D'une chose, en partic. d'un végétal] : Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). De been la semenche franche, De rouge couleur et de blanche (LA HAYE, P. peste, 1426, 154).

2394
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     ROUGE     
-

Couleur rouge : Synope est une couleur rouge qui fu premier trouvee en la mer prés de la Cité de Sinope et pour ce est ceste couleur appellee sinope, sicomme dit Ysidoire ou .XVIIIe. livre. Il est trois especes de synope dont une est plus rouge et l'autre l'est moins et l'autre est moyenne en rougeur, sicomme dit Ysidoire. La premiere est appellee rubrique pour ce qu'elle est rouge sicomme sanc, et croist en moult de lieux mais la meilleur croist au lieu devant dit. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 381). Le tiers signe si peut l'en mettre Quant nous semble le corps célestre, Habitué de grant douleur, Maintesfoiz de rouge couleur, Ou de jaune à rougeur tendant, Pour la vapeur en l'air pendant (LA HAYE, P. peste, 1426, 53). Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

2395
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     ROUGE     
-

Couleur rouge : Synope est une couleur rouge qui fu premier trouvee en la mer prés de la Cité de Sinope et pour ce est ceste couleur appellee sinope, sicomme dit Ysidoire ou .XVIIIe. livre. Il est trois especes de synope dont une est plus rouge et l'autre l'est moins et l'autre est moyenne en rougeur, sicomme dit Ysidoire. La premiere est appellee rubrique pour ce qu'elle est rouge sicomme sanc, et croist en moult de lieux mais la meilleur croist au lieu devant dit. (CORBECHON, Couleurs S., 1372, 381). Le tiers signe si peut l'en mettre Quant nous semble le corps célestre, Habitué de grant douleur, Maintesfoiz de rouge couleur, Ou de jaune à rougeur tendant, Pour la vapeur en l'air pendant (LA HAYE, P. peste, 1426, 53). Et de karabe et de coural, De couleur rouge franc loyal (LA HAYE, P. peste, 1426, 155).

2396
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     ROUGEOLE     
MÉD. "Maladie fébrile contagieuse qui se manifeste par une éruption de petites taches rouges" : Et [l'oseille] vault aussi communelment Encontre les ordes verèles Et mesmes contre les rougèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Rougeules, morbilli en latin, sont une maladie commune qui vient de mauvaiz air volentiers et de la corruption des humeurs et par espécial du sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2397
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     ROUGEOLE     
MÉD. "Maladie fébrile contagieuse qui se manifeste par une éruption de petites taches rouges" : Et [l'oseille] vault aussi communelment Encontre les ordes verèles Et mesmes contre les rougèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Rougeules, morbilli en latin, sont une maladie commune qui vient de mauvaiz air volentiers et de la corruption des humeurs et par espécial du sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2398
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     ROUGEOLE     
MÉD. "Maladie fébrile contagieuse qui se manifeste par une éruption de petites taches rouges" : Et [l'oseille] vault aussi communelment Encontre les ordes verèles Et mesmes contre les rougèles (LA HAYE, P. peste, 1426, 129). Aviennent bien de mauvaiz air Et de sa force vicieuse, Oultre la boce venimeuse, Comme passion cordiale Et fièvre pestillenciale, Et maint flux de ventre et rougeule, Reume, enroueure et la véreule, Et autre mainte passion (LA HAYE, P. peste, 1426, 160). Rougeules, morbilli en latin, sont une maladie commune qui vient de mauvaiz air volentiers et de la corruption des humeurs et par espécial du sang. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225).
2399
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     ROUGET1          ROUGET2     
[Poisson] "Rouget" : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Les rougetz sont poissons assez cogneuz qui ont bonne char et aisée à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225). Le neufhiesme est poisson nommé rouget, ayant chair dure, utile pour le corps humain. (Rég. santé corps C., 1480, 73).
2400
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     ROUGET1          ROUGET2     
[Poisson] "Rouget" : Ceulx qui vouldront en leur cuisine User donques de la marine Doivent choèsir poisson et prendre De légière substance et tendre, Comme sont rougetz et lanières (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Les rougetz sont poissons assez cogneuz qui ont bonne char et aisée à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 225). Le neufhiesme est poisson nommé rouget, ayant chair dure, utile pour le corps humain. (Rég. santé corps C., 1480, 73).
2401
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     ROUGEUR     
A. -

"Couleur rougeâtre que prend le soleil lorsqu'il est près de l'horizon" : Le tiers signe si peut l'en mettre Quant nous semble le corps célestre, Habitué de grant douleur, Maintesfoiz de rouge couleur, Ou de jaune à rougeur tendant, Pour la vapeur en l'air pendant, Entre lui et nostre véue (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).

2402
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     ROUTE     
A. -

Garder route. "Suivre un chemin tracé" : Et la matière du tonnoirre Souventesfoiz se tourne en pierre De dure nature ou substance, Qui depuiz, par grant violence, Soudement en terre se boute Sans droit sentier garder ne route. (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

2403
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     ROUTE     
B. -

Au fig. Poursuivre sa route. "Continuer son sujet" : Et laquele [doctrine], comme ilz la firent, En deux Somme[s] ilz départirent, Dont en la première, sans doubte, En poursuyvant leur droite route, Ont démonstré, par leur savance, Des causes, signes et naissance De la maladie inginaire (LA HAYE, P. peste, 1426, 19).

2404
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     RUDE     
1.

[De son physique] "Robuste, d'une force primitive" : Et ceulx qui font leur mansion En quelque lieu ou région Auprez des eaues néant clères, Soient lacz, estangz ou rivières, Et ceulx aussi qui ont les corps Rudes selon nature et fors, Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison, Mesmement en froide saison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127).

2405
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     RUDE     
1.

[D'un aliment] "Lourd, solide" : Aprèz il fault dire des aulx, Qui sont de fait moult secz et chaulx, Et, pour mieulx leur vertu prisier, Povons au vray sillogisier Que chascun usant de viandes Grosses et rudes et truandes (...) Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison, Mesmement en froide saison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127).

2406
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     RUDE     
3.

[Du lang.] "Grossier, désagréable à entendre ou à lire" : ...se j'ay failli, En quelque point, ou deffailli À translater mains clèrement L'original ensaignement, (...) Ou escript en rude langage Par défault de sens et usage, Je suppli (...) Que, pour l'amour du Roy puissant, Il me soit du tout pardonné (LA HAYE, P. peste, 1426, 164).

2407
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     RUINE     
2.

[À propos d'une pers.] "Mort" : Encores se peut dire que en procez de tamps, quant cestui precieux fondement, par le commandement de Dieu le Pere, fu mis en ruine corporele et temporele en l'arbre de la vraie crois (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 72). Maiz à noter et publier Qu'aucune foiz ceste ruine De pestillence prent racine De Divin vouloir et plaisir (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Item, aucuns du temps présent, Cuidans tenir chemin plésant Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance, Et du trinchon en abondance (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). ...prenostica du terre mote et de la pestillence des bestes et de la ruyne des hommes, dont il mourut Xc mil. 144. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 r°).

2408
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     RUINE     
2.

[À propos d'une pers.] "Mort" : Encores se peut dire que en procez de tamps, quant cestui precieux fondement, par le commandement de Dieu le Pere, fu mis en ruine corporele et temporele en l'arbre de la vraie crois (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 72). Maiz à noter et publier Qu'aucune foiz ceste ruine De pestillence prent racine De Divin vouloir et plaisir (LA HAYE, P. peste, 1426, 60). Item, aucuns du temps présent, Cuidans tenir chemin plésant Pour obvier à la ruine, Conseillent prendre la racine De tormentille expressément, Et tant des fueilles droitement De matefelon par balance, Et du trinchon en abondance (LA HAYE, P. peste, 1426, 122). ...prenostica du terre mote et de la pestillence des bestes et de la ruyne des hommes, dont il mourut Xc mil. 144. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 r°).

2409
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     RUMEUR     
A. -

"Bruit sourd" : Selon ce que par leurs natures, Ou gracieuses ou trop dures, Font diverses commotions De diverses conditions Des esperiz et des humeurs, D'ont sourdent naturelz rumeurs Et discrasie en corps humain (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

2410
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     SABLON1          SABLON2     
-

"Terrain sablonneux" : Doivent choisir soigneusement Eaue nete, légière et pure, Sans mixtion ou mesléure, De plaisant et bonne fontaine, Ou de rivière clere et saine, Courante, sur sablon ou pierre, Par descouverte et nete terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 101).

2411
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     SAFRAN1          SAFRAN2     
[Plante] "Safran" : Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Saffren, c'est la fleur d'une herbe nommée aussi saffren et y a troiz manières de saffren, savoir est : safren champestre qui lasche le ventre, saffren d'orte ou de courtil qui provoque vomissement et saffren oriental qui mondifie le sang et fait avoir bonne couleur et resjouist ; maiz user de saffren en abondance n'est pas seure chose, pour ce qu'il fait et donne occasion à enyvrer plus tost et de resjouir trop, dont est nombré entre les choses venimeuses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). ...et quant aproche l'eure du disner ou du souper on le doit preparer [la décoction de pois] avecque ung petit de cinamome et de saffren et ung petit de vin, et puis le boullir ung bien petit ; ce fait on le doit humer au commencement de table. (Rég. santé corps C., 1480, 80). Et environ ce est a noter que le safran a si grande proprieté de resjoyr l'omme que quant il est donné en plus grande quantité qu'il ne doit il fait mourir l'omme en riant joyeulx. (Rég. santé corps C., 1480, 121).
2412
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     SAFRAN1          SAFRAN2     
[Plante] "Safran" : Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Saffren, c'est la fleur d'une herbe nommée aussi saffren et y a troiz manières de saffren, savoir est : safren champestre qui lasche le ventre, saffren d'orte ou de courtil qui provoque vomissement et saffren oriental qui mondifie le sang et fait avoir bonne couleur et resjouist ; maiz user de saffren en abondance n'est pas seure chose, pour ce qu'il fait et donne occasion à enyvrer plus tost et de resjouir trop, dont est nombré entre les choses venimeuses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). ...et quant aproche l'eure du disner ou du souper on le doit preparer [la décoction de pois] avecque ung petit de cinamome et de saffren et ung petit de vin, et puis le boullir ung bien petit ; ce fait on le doit humer au commencement de table. (Rég. santé corps C., 1480, 80). Et environ ce est a noter que le safran a si grande proprieté de resjoyr l'omme que quant il est donné en plus grande quantité qu'il ne doit il fait mourir l'omme en riant joyeulx. (Rég. santé corps C., 1480, 121).
2413
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     SAFRAN1          SAFRAN2     
[Plante] "Safran" : Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Et du noble saffren, qui vient D'oultre la mer et d'Orient (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Saffren, c'est la fleur d'une herbe nommée aussi saffren et y a troiz manières de saffren, savoir est : safren champestre qui lasche le ventre, saffren d'orte ou de courtil qui provoque vomissement et saffren oriental qui mondifie le sang et fait avoir bonne couleur et resjouist ; maiz user de saffren en abondance n'est pas seure chose, pour ce qu'il fait et donne occasion à enyvrer plus tost et de resjouir trop, dont est nombré entre les choses venimeuses. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). ...et quant aproche l'eure du disner ou du souper on le doit preparer [la décoction de pois] avecque ung petit de cinamome et de saffren et ung petit de vin, et puis le boullir ung bien petit ; ce fait on le doit humer au commencement de table. (Rég. santé corps C., 1480, 80). Et environ ce est a noter que le safran a si grande proprieté de resjoyr l'omme que quant il est donné en plus grande quantité qu'il ne doit il fait mourir l'omme en riant joyeulx. (Rég. santé corps C., 1480, 121).
2414
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     SAGE1          SAGE2     
3.

[P. oppos. à fou] "Qui a toute sa raison ; qui a la juste appréciation des choses" : Et ainsi, par Grace Divine, Parfornie est ceste doctrine, Et s'aucun, ou soit fol ou sage, Esméu de quelque courage Quant à ce faire et excité, Vouloit impugner ce dité (LA HAYE, P. peste, 1426, 159).

2415
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     SAGE1          SAGE2     
A. -

"Celui qui s'est distingué par sa connaissance des sciences ; savant" : Item les Sages anciens, Paiens et Juifz et Crestiens, Qui loiz et règles à délivre Establirent lors pour bien vivre, Rémunérèrent vertueux Et punirent les vicieux (LA HAYE, P. peste, 1426, 70). ...il y fut très expert, et tellement que par disputacions il fist condescendre les plus sages de toute Egipte à son oppinion touchant le cours du Soleil, et, selon ce, il ordonna et divisa l'an en trois cens soixante cinq jours et VI heures ou environ (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 69 v°).

2416
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     SAGEMENT     
A. -

"Par savoir, par connaissance" : Sans lesqueles [causes] avant cognoestre Nul Médicin, tant soit bon Maistre, Ne peut par art ne sagement Curer le mal aucunement (LA HAYE, P. peste, 1426, 20).

2417
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     SAIGNÉE     
MÉD. "Incision d'une veine pour tirer du sang" : ...Conseillent les Maistres de l'art Que les groz laboreurs des champs Facent saignie en cellui temps D'icelle vaine plainement Qui nommée est derrainement, Et tous autres pareillement Qui seulent vivre grassement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).
2418
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     SAIGNER     
Empl. trans. MÉD. "Tirer du sang en incisant une veine" : Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). D'aucuns remèdes universelz comme purgier, saigner, ventouser et autres choses préservatives de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).
2419
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     SAIGNER     
Empl. trans. MÉD. "Tirer du sang en incisant une veine" : Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. (Songe verg. S., t.1, 1378, 366). D'aucuns remèdes universelz comme purgier, saigner, ventouser et autres choses préservatives de la boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).
2420
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     SAILLIR     
1.

[D'un enfant] "Sortir (du ventre de sa mère)" : ...Dont un enfant, quant est sailli Du corps sa mère, est si failli Qu'il n'a puissance, à dire voir, À soy drecier ne soy mouvoir (LA HAYE, P. peste, 1426, 66).

2421
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     SAIN1          SAIN2     
C. -

[D'une chose] "Qui ne contient rien qui soit susceptible de troubler la santé humaine" : Premièrement il esconvient Eslire lieu convénient Selon le temps plaisant et sain, Assis en hault ou bas, ou plain (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Et, par aprèz les choses mouldre, Meslez nètement vostre pouldre O eaue rose, pure et saine, Chascun jour par une sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2422
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     SAIN1          SAIN2     
C. -

[D'une chose] "Qui ne contient rien qui soit susceptible de troubler la santé humaine" : Premièrement il esconvient Eslire lieu convénient Selon le temps plaisant et sain, Assis en hault ou bas, ou plain (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Et, par aprèz les choses mouldre, Meslez nètement vostre pouldre O eaue rose, pure et saine, Chascun jour par une sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2423
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     SAIN1          SAIN2     
II. -

Subst. "Celui qui est en bonne santé" : Comme sont citrons ou grenades, Qui tant aux sains comme aux malades Pevent lors gramment proffiter Pour le mal de boce éviter (LA HAYE, P. peste, 1426, 100).

2424
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     SAISON     
B. -

"Temps indéterminé, époque" : Item, le vert boiz en gesant qui ne tient en rachine, et le seq en estant en toutes les saesons de l'an se il lui plest, sans livree, à somme ou charecte, lequel qu'il lui plest. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 103). Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Ou composer de la ptisaine D'eaue et d'orge, qui est bien saine, Et en user, selon raison, Jouxte le temps et la saison. (LA HAYE, P. peste, 1426, 102).

2425
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     SAISON     
B. -

"Temps indéterminé, époque" : Item, le vert boiz en gesant qui ne tient en rachine, et le seq en estant en toutes les saesons de l'an se il lui plest, sans livree, à somme ou charecte, lequel qu'il lui plest. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 103). Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage (LA HAYE, P. peste, 1426, 43). Ou composer de la ptisaine D'eaue et d'orge, qui est bien saine, Et en user, selon raison, Jouxte le temps et la saison. (LA HAYE, P. peste, 1426, 102).

2426
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     SAISON     
C. -

"Époque où domine un certain état atmosphérique" : Et ceulx aussi qui ont les corps Rudes selon nature et fors, Et ceulx qui petit de vin boivent, Pevent tout seurement et doivent User d'aulx un peu par raison, Mesmement en froide saison (LA HAYE, P. peste, 1426, 127).

2427
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     SALUT     
-

Salut commun : Pourquoy ledit excellent Roy, Considérant forment en soy, Comme Prince trez crestien, Le salut commun et le bien, Fist compiler, pour le voir dire, Examiner et puiz escrire Par notables Phisiciens, Expers en l'art et anciens, Une certaine et vraie doctrine [contre la peste] (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).

2428
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     SANDAL     
"Substance ligneuse odorante provenant du santal blanc, citrin ou rouge, utilisée dans des préparations médicinales" : Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Sandaulx, sandali en latin, sont abres croissans oultre mer et sont de diverses manières, savoir est blans, roux et citrins, et toutes les troiz manières sont de froide et sèche nature et valent en médicine, et de là prent nom un électuaire nommé tria sandali. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228-229).
2429
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     SANDAL     
"Substance ligneuse odorante provenant du santal blanc, citrin ou rouge, utilisée dans des préparations médicinales" : Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Sandaulx, sandali en latin, sont abres croissans oultre mer et sont de diverses manières, savoir est blans, roux et citrins, et toutes les troiz manières sont de froide et sèche nature et valent en médicine, et de là prent nom un électuaire nommé tria sandali. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228-229).
2430
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     SANDAL     
"Substance ligneuse odorante provenant du santal blanc, citrin ou rouge, utilisée dans des préparations médicinales" : Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Sandaulx, sandali en latin, sont abres croissans oultre mer et sont de diverses manières, savoir est blans, roux et citrins, et toutes les troiz manières sont de froide et sèche nature et valent en médicine, et de là prent nom un électuaire nommé tria sandali. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228-229).
2431
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     SANDAL     
"Substance ligneuse odorante provenant du santal blanc, citrin ou rouge, utilisée dans des préparations médicinales" : Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Sandaulx, sandali en latin, sont abres croissans oultre mer et sont de diverses manières, savoir est blans, roux et citrins, et toutes les troiz manières sont de froide et sèche nature et valent en médicine, et de là prent nom un électuaire nommé tria sandali. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228-229).
2432
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     SANDAL     
"Substance ligneuse odorante provenant du santal blanc, citrin ou rouge, utilisée dans des préparations médicinales" : Doivent adorer en esté Choses, de leur propriété, Tousdiz froides et redolens, Et les esperiz consolans, À quoy valent, selon Hali, Franches roses et sandali (LA HAYE, P. peste, 1426, 138). D'aucunes choses refroidans Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de faufel [l. fanfel], c'est à dire De poivre noir, selon maint Mire, De rouge et blanc sandal louable, De chascun partie semblable (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Et de sandal muscatellin, Si pur et net comme esterlin, Sans plus ne mains, triple partie (LA HAYE, P. peste, 1426, 151). Sandaulx, sandali en latin, sont abres croissans oultre mer et sont de diverses manières, savoir est blans, roux et citrins, et toutes les troiz manières sont de froide et sèche nature et valent en médicine, et de là prent nom un électuaire nommé tria sandali. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228-229).
2433
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     SANG     
A. -

"Sang" : Et, comme en escript je le truiz, Adonc nuisent presque tous fruiz, Car le sang qui en est nourri Légièrement seroit pourri, S'ilz n'ont en soy stipticité Ou plaisant acétosité (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Semblablement fut veu en une maison les murailles et paroys d'icelle, toutes espergées de sang dedans et dehors et en plusieurs vaisseaulx apparut gouttes de sang que nul ne povoit oster pour laver que l'on peust. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 102 r°).

2434
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     SANG     
.

"Ensemble des quatre humeurs" ; en partic. "une des quatre humeurs cardinales, humeur sanguine" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...Communiquent, c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain, Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Le sanguin quant il est pur et net a bon sens subtil et chault mouuement pour les operacions corporelles et a lentendement bon et bien arreste, et si est le sang plus amy de vie naturelle..., car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).

2435
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     SANG     
.

"Ensemble des quatre humeurs" ; en partic. "une des quatre humeurs cardinales, humeur sanguine" : ...se aucun songe occupacions de feu, c'est signe que matiere colerique si seignourist en luy ; se de occupacions d'aër, come de voler ou de samblable, c'est signe que sanc seignourist en luy ; se d'occupacions d'yaue ou d'aultre liqueur, c'est signe de fleumatique ; si d'occupacions de terre, c'est signe de melencolique. (Songe verg. S., t.1, 1378, 382). ...Communiquent, c'est tout certain, Aux quatre humeurs de corps humain, Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble, Et, comme à tous peut apparoir, Le noble sang resemble à l'Air ; Droit flegme aussi, comme qu'il soit, Est comme l'Eaue moiste et froit, Et cole noire ensuit la Terre En ses qualitez, s'elle n'erre (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Lesqueles herbes, à vray dire, Doit on appareillier et cuire O bonne char soigneusement, Et en user petitement Pour leur substance aquatique, Qui engendre sang flegmatique (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Le sanguin quant il est pur et net a bon sens subtil et chault mouuement pour les operacions corporelles et a lentendement bon et bien arreste, et si est le sang plus amy de vie naturelle..., car la vie se tient et est conseruee en chaleur et en moiteur. (CIB., p.1451, 218).

2436
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     SANGLIER     
[Animal] "Sanglier" : La char du senglier est dure et forte à digérer et engendre groz sang, maiz des grosses chars sauvagines est la meilleur la char de senglier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). Le sanglier (...) est vne beste tres fiere inmunde et ennuyeuse et si est de grant force et de sa nature comme s'il ne craingnist la mort se vient bouster contre l'espieu du veneur. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 468). ...puis ala en Trace, où il tua le puissant et horrible senglier (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 26 v°). Et lors va venir ung senglier souldainement et icelui nepveu, le cuidant enferrer, tua son oncle qui y venoit comme lui, dont il fut moult courroucé (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°).
2437
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     SANTÉ     
A. -

"État de celui qui se porte bien" : ...Diex si a donnee et trouvee une art, laquelle est appellee Medicine, pour le corps tenir en sancté et pour le ramener quant il est aucunement alteré (Songe verg. S., t.2, 1378, 168). ...Choses chaudes et conférens Et aussi odoriférens, Dont sont faites narrations Es précédens descriptions Pour hommes bien habituez Et en santé constituez À les préserver et défendre Qui à ce veulent entendre. (LA HAYE, P. peste, 1426, 153).

2438
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     SANTÉ     
B. -

"Guérison" : Et si vous voeil mettre un exemple assez familier : un phisicien, expert en sa science, si adrece le malade a sa santé, et celle est sa principale entencion, mez a ceste fin il ne puet adrecer le malade finablement, se n'est par applicacion de remedes medicinales. (Songe verg. S., t.1, 1378, 73). Et mainte autre sollicitude, Lesquelz pevent forment grever Le corps vivant ou relever, Et causéer, n'en doubtez mie, Parfoiz santé ou maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

2439
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     SAPHÈNE     
MÉD. "Veine du pied (on distingue la saphène interne et la saphène externe)" : Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Sophène, sophena en latin, est une grosse vaine assise soubz la cheville du pié que l'en saigne volentiers pour faire aux dames revenir leurs fleurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). ...comme pour provoquer les menstrues et les humeurs emoroydes, on doit saignier la sophene, selon Galien et Avicenne, pour tirer le sanc vers les parties basses. (Rég. santé corps C., 1480, 157). La sophene attire le sanc des testicules et de la verge et de la matrice. Et la vaine sciatique attire par especial des hanches, et des rains, et des membres situés vers la partie silvestre. La sophene de la matrice est des parties environ situees vers la partie domestique, jaçoice qu'il soient branchés d'une mesme vaine au milieu du front (Rég. santé corps C., 1480, 168).
2440
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     SAPHÈNE     
MÉD. "Veine du pied (on distingue la saphène interne et la saphène externe)" : Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119). Sophène, sophena en latin, est une grosse vaine assise soubz la cheville du pié que l'en saigne volentiers pour faire aux dames revenir leurs fleurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). ...comme pour provoquer les menstrues et les humeurs emoroydes, on doit saignier la sophene, selon Galien et Avicenne, pour tirer le sanc vers les parties basses. (Rég. santé corps C., 1480, 157). La sophene attire le sanc des testicules et de la verge et de la matrice. Et la vaine sciatique attire par especial des hanches, et des rains, et des membres situés vers la partie silvestre. La sophene de la matrice est des parties environ situees vers la partie domestique, jaçoice qu'il soient branchés d'une mesme vaine au milieu du front (Rég. santé corps C., 1480, 168).
2441
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     SATISFIER     
Empl. trans. indir. "Répondre à, obéir à" : Maiz, s'aucun homme avoit amors À baignier et laver son corps, Continuer le peut et doit, Car mains beaucop qu'il ne souloit, Car maintes foiz il est mestier À coustume satisfier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 86).
2442
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     SATURIE     
[Plante] "Sarriette de jardin" : Et de zimon, herbe moult digne, De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie Demie dragme proprement O scrupule de musc justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 150).
2443
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     SATURNE     
ASTR. [Dans le système géocentrique] "La plus haute des sept planètes, considérée par ailleurs comme maléfique" : Saturne, Saturnus en latin, c'est une Planète malicieuse de froide et sèche nature. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
2444
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     SAUCE1          SAUCE2     
"Sauce" : Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Maiz le mengier mains y prouffite Sans la saulse paravant dicte. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Il fault noter premièrement Du vin aigre soigneusement, Duquel user par tempérance Vault moult en temps de pestillence, Soit en saulse, ou soit en potage (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).
2445
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     SAUCE1          SAUCE2     
"Sauce" : Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Maiz le mengier mains y prouffite Sans la saulse paravant dicte. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Il fault noter premièrement Du vin aigre soigneusement, Duquel user par tempérance Vault moult en temps de pestillence, Soit en saulse, ou soit en potage (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).
2446
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     SAUCE1          SAUCE2     
"Sauce" : Aussi doivent les saulses estre Composées, selon le Maistre, Des devant nommées espices Et d'autres à cela propices, Comme gingembre, garingaut, Et cloux de girofle, un fruit chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 91). Maiz le mengier mains y prouffite Sans la saulse paravant dicte. (LA HAYE, P. peste, 1426, 93). Il fault noter premièrement Du vin aigre soigneusement, Duquel user par tempérance Vault moult en temps de pestillence, Soit en saulse, ou soit en potage (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).
2447
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     SAUSDRE     
[Arbre] "Saule" : Et de choses autres bien fresches, Bien odorans, plaisans et sèches, Et mettre entour l'ostel, par ligne, Belles branches de sausdre et vigne. (LA HAYE, P. peste, 1426, 82).
2448
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     SAUVAGE     
A. -

[D'un animal] "Qui vit en liberté, qui n'est pas apprivoisé (p. oppos. aux animaux domestiques)" : ...les chiens ont plus parfait odorement a merveille et les voultours aussy, le singe nous passe en gouster, le porc sauvaige en escouter, l'aigle et le lins en regarder (GERS., Trin., 1402, 152). C'est la Lune, qui maintes foiz Par sa clarté tolt et destruit La grant obscurté de la Nuit, Au prouffit des bestes sauvages Qui habitent par les boscages. (LA HAYE, P. peste, 1426, 32).

2449
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     SAUVAGE     
B. -

[D'une plante] "Qui pousse naturellement, qui n'est pas cultivée" : Bugloxe est nommée des acteurs bourroche sauvage, et est une herbe rude o longues fueilles velues dessoubz et maillies de noir dessuz, et est de chaulde et moiste nature, sans aucun excez et engendre bonnes humeurs et resjouist et conforte le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 181).

2450
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     SAUVAGIN     
I. -

Adj. "Qui se rapporte aux bêtes sauvages, au gibier" : La char du senglier est dure et forte à digérer et engendre groz sang, maiz des grosses chars sauvagines est la meilleur la char de senglier. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228).

2451
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     SAUVER     
-

Sauver sa vie. "Se préserver" : Pour tant pluseurs sauvent leur vie Et se gardent de pestillence Par long usage ou coustumance De la prendre et boire o du vin (LA HAYE, P. peste, 1426, 130).

2452
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     SAUZ     
[Arbre] "Saule" : Colin Bosc-Guillaume, franc porchier de la forest de la Londe, a en la forest de la Londe tout mort bois comme saux, marsaux, tremble... (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 77). Saulze, salix en latin, c'est abre commun, de froide et sèche nature. Les branches et les fueilles de cest abre valent à refroidir l'air, et le juz des fueilles vault moult contre la boe et l'ordure des oreilles. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227).
2453
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     SAVANCE     
"Connaissance, savoir" : Maiz on en peut le poiz muer Par augmenter, ou minuer, Pour l'estat et mutations Des gens et leurs complexions, Quoy fault lesser à la savance De ceulx qui ont l'expérience (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).
2454
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     SAVANCE     
"Connaissance, savoir" : Maiz on en peut le poiz muer Par augmenter, ou minuer, Pour l'estat et mutations Des gens et leurs complexions, Quoy fault lesser à la savance De ceulx qui ont l'expérience (LA HAYE, P. peste, 1426, 143). Aussi n'ay-je pas grant savance Du propre langage de France, Car ma mère estoit pure Brète, Donc n'avoit point la langue preste (LA HAYE, P. peste, 1426, 165).
2455
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     SAVANT     
A. -

"Intelligent" : ...Contenans grans instructions Desquelz poins le premier en somme Traite comment un savant homme Peut éviter par industrie Le dangier de tel maladie (LA HAYE, P. peste, 1426, 72).

2456
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     SAVANT     
B. -

"Instruit, savant" : Et aucuns savans Maistres dirent Par exprez que onques ne virent Aucun mourir d'épidémie Qui usast souvent en sa vie De ceste noble médicine (LA HAYE, P. peste, 1426, 136).

2457
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     SAVANT     
C. -

Estre savant. "Apprendre, être informé" : ...Ou quel temps, ou peu par avant, Comme je puiz estre savant, Saturnus, le Père des Dieux, Qui est assiz moult hault es Cieulx, Les convia à sa maison (LA HAYE, P. peste, 1426, 11).

2458
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     SAVEUR     
"Qualité perçue par le sens du goût" : Belle suer Raison, je te demande comment ce puet estre et quelle chose c'est que tu congnoys, quant tu congnoys nostre Dieu ? Est ce chose coulouree ? Est ce chose enluminee ? [Est ce son ? Est ce oudeur ? Est ce doulceur ? Est-ce saveur ?] Est ce chose que on puisse toucher, taster ou embrasser ? (GERS., Trin., 1402, 157). Prendre des choses amiables Pour la poictrine et proffitables, Comme dragagant est, qui vient Des nobles mèthes d'Orient, Et zucre rosat et penides, De mauvaise saveur bien vuides (LA HAYE, P. peste, 1426, 126).
2459
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     SAVOURER     
III. -

Part. prés. en empl. adj. "Agréable (en général par son goût)" : Et qui veult lors de vin user Le doit choesir sans abuser, Tel qu'il soit cler et odorant, Soubtil et meur et savorant (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). ...mais que par negligence les euvres quy doibvent estre faittes ne soyent delaissees, car tele doulceur est souveraine et capital, et jamais n'est ostee du bon cuer sinon quant Dieu n'est plus savourant et que le monde plus plaist que Dieu. Et se quelque chose, oultre ce, est supereroguee et concedee, cela soit comme gaigné reputé. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 162).

2460
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     SAVOURER     
III. -

Part. prés. en empl. adj. "Agréable (en général par son goût)" : Et qui veult lors de vin user Le doit choesir sans abuser, Tel qu'il soit cler et odorant, Soubtil et meur et savorant (LA HAYE, P. peste, 1426, 99). De subtil vin et odourant De bonne vigne et savourant (LA HAYE, P. peste, 1426, 134). ...mais que par negligence les euvres quy doibvent estre faittes ne soyent delaissees, car tele doulceur est souveraine et capital, et jamais n'est ostee du bon cuer sinon quant Dieu n'est plus savourant et que le monde plus plaist que Dieu. Et se quelque chose, oultre ce, est supereroguee et concedee, cela soit comme gaigné reputé. (Traité S. Sacr. B., c.1450-1500, 162).

2461
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     SAVOUREUX     
"Qui a un goût agréable" : Soient donques prises viandes, Bien savoreuses et friandes (LA HAYE, P. peste, 1426, 89).
2462
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     SCELLER     
-

MÉD. Terre scellée. "Terre ocreuse argileuse pourvue d'un sceau et employée en médecine" : ...Et autres valent proprement À médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle, Et agaric, sans point de macle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).

2463
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     SCELLER     
B. -

"Boucher, fermer (une ouverture)" : Car en tel cas est le conseil, En quelque point soit le Soleil, De clorre tousdiz celle part Où le dangier a son esgart, Sauf par art céler ou vitrer Aucuns lieux, pour administrer Aucune clarté ou lumière En l'ostel par quelque manière (LA HAYE, P. peste, 1426, 78).

2464
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     SCRUPULE1          SCRUPULE2     
I. -

"Petit poids (utilisé pour des préparations médicinales)" : Oultre prenez, que Dieu vous hete, De spica nardi, franche et nete, Un scrupule tout rondement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie Demie dragme proprement O scrupule de musc justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Scurpe ou Scrupule, scrupulus en latin, est un poiz en médicine pesant XX grains de fourment et troiz scrupules font une dragme et neuf dragmes une once. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).

2465
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     SCRUPULE1          SCRUPULE2     
I. -

"Petit poids (utilisé pour des préparations médicinales)" : Oultre prenez, que Dieu vous hete, De spica nardi, franche et nete, Un scrupule tout rondement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie Demie dragme proprement O scrupule de musc justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Scurpe ou Scrupule, scrupulus en latin, est un poiz en médicine pesant XX grains de fourment et troiz scrupules font une dragme et neuf dragmes une once. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).

2466
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     SCRUPULE1          SCRUPULE2     
I. -

"Petit poids (utilisé pour des préparations médicinales)" : Oultre prenez, que Dieu vous hete, De spica nardi, franche et nete, Un scrupule tout rondement (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). De majoraine et saturie, Par semblable poiz ou partie Demie dragme proprement O scrupule de musc justement (LA HAYE, P. peste, 1426, 150). Scurpe ou Scrupule, scrupulus en latin, est un poiz en médicine pesant XX grains de fourment et troiz scrupules font une dragme et neuf dragmes une once. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).

2467
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     SEC     
-

(Arbre/bois) sec/branche sèche : ...et s'il [le chêne] est sec par haut ou rompu, ilz ne poieront que six solz d'amende s'ilz sont trouvé par le sergent (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 252). ...ilz paient dix-huit solz d'amende ; et se il est sec par le couppel ou rompu, ilz sont quictes par IIII s. d'amende se ilz sont trouvés comme dit est (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 253). Et pevent un homme et sa femme tirer au croc branches vertes et seches et par coustume. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 253). Le boiz à ce plus convenable Si est boiz sec et odorable, Comme aiglentier, junièvre et fresne, Ciprez, rosmarin, vigne et chesne (LA HAYE, P. peste, 1426, 80).

2468
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     SEC     
-

Raisin sec : Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

2469
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     SEC     
-

Raisin sec : Maiz vin aigre riens ne meffait De franc roisin et sec extrait (LA HAYE, P. peste, 1426, 126). Aussi prenez du fruit de pin, Mondifié, plaisant et fin, De fistiques et roisins secz, Purgiez des arilles et netz (LA HAYE, P. peste, 1426, 156).

2470
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     SEC     
3.

[De la qualité attribuée au feu et à la terre et, à des degrés divers, aux choses de la nature] : Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). ...car ilz [les colériques] sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. (CIB., p.1451, 219). C'est assavoir comme en la triplicité des signes de feu c'est à dire quant signes sont qui sont de la nature du feu, chaulx et secz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 r°).

2471
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     SEC     
3.

[De la qualité attribuée au feu et à la terre et, à des degrés divers, aux choses de la nature] : Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). ...car ilz [les colériques] sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. (CIB., p.1451, 219). C'est assavoir comme en la triplicité des signes de feu c'est à dire quant signes sont qui sont de la nature du feu, chaulx et secz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 r°).

2472
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     SEC     
3.

[De la qualité attribuée au feu et à la terre et, à des degrés divers, aux choses de la nature] : Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). ...car ilz [les colériques] sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. (CIB., p.1451, 219). C'est assavoir comme en la triplicité des signes de feu c'est à dire quant signes sont qui sont de la nature du feu, chaulx et secz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 r°).

2473
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     SEC     
3.

[De la qualité attribuée au feu et à la terre et, à des degrés divers, aux choses de la nature] : Car Saturnus, je vous asseure, Trop froit et sec de sa nature, Pour tant nuisant à toute vie (LA HAYE, P. peste, 1426, 35). Car le beau Feu, sans nul défault, Est tousdiz sec et forment chault (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Et la terre par sa droiture Est de froide et sèche nature (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Aussi peut l'en user de poiz, Au mains la sepmaine une foiz, Et de lentilles orendroit, Qui de bonnes en trouveroit Pour leur sèche complexion, Contraire à putréfaction. (LA HAYE, P. peste, 1426, 94). ...car ilz [les colériques] sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. (CIB., p.1451, 219). C'est assavoir comme en la triplicité des signes de feu c'est à dire quant signes sont qui sont de la nature du feu, chaulx et secz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 13 r°).

2474
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     SEC     
B. -

[D'une pers.] "Maigre" : Il fault au premier condescendre Et pour ce savoir et entendre Que tous ceulx qui ont les corps secz D'umeurs et sont néant infectz, Usans de bon gouvernement, N'ont indigence aucunement De faire en soy purgation (LA HAYE, P. peste, 1426, 114). Le colerique communement et generalment est iracondeux cruel, sans doulceur, ingenieux et de legiere apprehension, agu, legier, instable, impetueux, de corps megre et sec, moult mengant, de couleur noir, et tenue de corpulence. (CIB., p.1451, 219).

2475
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     SÉCHEUR1          SÉCHEUR2     
"Une des quatre qualités fondamentales, attribuée au feu et à la terre, pouvant entrer dans la complexion d'un corps" : Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault, Car par nature est impossible Qu'aucune chose soit visible, Sans clarté, splendeur ou lumière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Sucre (...) est le suc d'une manière de canne bouillie et purifié, et est de chaulde et moiste nature et tent à sécheur quant il est viel (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). Le melancolique a les condicions et qualitez de la terre qui sont froideur et secheur. (CIB., p.1451, 219).
2476
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     SÉCHEUR1          SÉCHEUR2     
"Une des quatre qualités fondamentales, attribuée au feu et à la terre, pouvant entrer dans la complexion d'un corps" : Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault, Car par nature est impossible Qu'aucune chose soit visible, Sans clarté, splendeur ou lumière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Sucre (...) est le suc d'une manière de canne bouillie et purifié, et est de chaulde et moiste nature et tent à sécheur quant il est viel (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). Le melancolique a les condicions et qualitez de la terre qui sont froideur et secheur. (CIB., p.1451, 219).
2477
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     SÉCHEUR1          SÉCHEUR2     
"Une des quatre qualités fondamentales, attribuée au feu et à la terre, pouvant entrer dans la complexion d'un corps" : Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault, Car par nature est impossible Qu'aucune chose soit visible, Sans clarté, splendeur ou lumière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Sucre (...) est le suc d'une manière de canne bouillie et purifié, et est de chaulde et moiste nature et tent à sécheur quant il est viel (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). Le melancolique a les condicions et qualitez de la terre qui sont froideur et secheur. (CIB., p.1451, 219).
2478
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     SÉCHEUR1          SÉCHEUR2     
"Une des quatre qualités fondamentales, attribuée au feu et à la terre, pouvant entrer dans la complexion d'un corps" : Et ministre quant à ce faire Toute qualité nécessaire, Comme clarté venant de hault, Moisteur, sécheur, froidure et chault, Car par nature est impossible Qu'aucune chose soit visible, Sans clarté, splendeur ou lumière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 4). Car la cole le Feu resemble En chaleur et sécheur ensemble (LA HAYE, P. peste, 1426, 64). Il doit choisir, à sa puissance, Pur air et cler à tout endroit, Tendant à sécheur et à froit (LA HAYE, P. peste, 1426, 74). Sucre (...) est le suc d'une manière de canne bouillie et purifié, et est de chaulde et moiste nature et tent à sécheur quant il est viel (LA HAYE, P. peste, 1426, 228). Le melancolique a les condicions et qualitez de la terre qui sont froideur et secheur. (CIB., p.1451, 219).
2479
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     SEMAINE     
-

Par une semaine. "Pendant une semaine" : Meslez nètement vostre pouldre O eaue rose, pure et saine, Chascun jour par une sepmaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2480
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     SEMBLANT1          SEMBLANT2     
.

Faire semblant de. "Faire comme si" : Et fait semblant de faire pluye Sans riens mouillier ne plouver mie (LA HAYE, P. peste, 1426, 53).

2481
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     SEMENCE     
A. -

"Graine d'un végétal" : Item prenez de veen blanc Et de rouge plesant et franc, De blate bisante, cacabre, Qui est pierre où est gomme d'abre, Et de calame aromatique O semence de basilique (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Toutesfoys les poires et aultres fruys faisant ventosités doivent estre mengié avec semences, carminative et explusive de ladicte ventosités pour obvier a l'inconvenient d'iceulx fruys en beuvent aprés ung petit de vin vieulx et de bonne odeur. (Rég. santé corps C., 1480, 18).

2482
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     SEMENCE     
-

Semence froide : Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges, Et semences froides, sans fraude (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans A tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).

Rem. Cf. FEW XI, 430b, s.v. sementia : les quatre semences froides (...) semences froides majeures (...) semences froides mineures.

2483
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     SEMENCE     
-

Semence froide : Et mesler o les précédens, Comme sont sandaulx, blans et rouges, Et muscatellins bien douges, Et semences froides, sans fraude (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Aprez suit la forme plaisant D'autres trocisques, proffitans A tous adonc febricitans, Auxquelz faire prenez, sans bourde, Semences froides de cohourde, De citrules, laictue, endive, Et de pourpié, une herbe vive (LA HAYE, P. peste, 1426, 145).

Rem. Cf. FEW XI, 430b, s.v. sementia : les quatre semences froides (...) semences froides majeures (...) semences froides mineures.

2484
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     SEMENCE     
1.

[À propos de la femme] "Ovule" : Par charnalité [est périlleuse] à couchier O femmes lors et les touchier, Se n'est à ceulx, par saint Eloy, Auxquelz est permiz par la loy Et sont chargiez hors suffisance De germe charnel ou semence, Et ont complexions moult bonnes. (LA HAYE, P. peste, 1426, 106).

2485
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     SEMER     
B. -

P. ext. "Répandre qqc. (sur le sol)" : Jonchier la chambre druement, Et l'arrouser légiérement D'eaue très froide et de vinaigre, Fort odorant, poignant et maigre, Et dessuz semer volentiers Des roses et fleurs d'aiglentiers O feuilles d'ongle cabaline (LA HAYE, P. peste, 1426, 81).

2486
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     SEMER     
3.

Semer (une rumeur). "La répandre" : Et, ce nonobstant, pluseurs simples, Prestz à détourner comme guimples À tous vens, veulent affermer Manifestement et semer Que tous ceulx cy font grant folie Qui fuient pour l'épidémie (LA HAYE, P. peste, 1426, 75).

2487
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     SEMER     
5.

Clair semé/semé clairement. "Peu répandu" : Je ne diz pas, toutevoies, que il ne soit aucune bone fame, mez je diz qu'elles sont cler semees (Songe verg. S., t.1, 1378, 255). "...Je ne diz pas tous," dist la chambriere, "car il en y a de vaillans et de preudomes et assez bien endoctrinez, combien qu'ilz soient clers semez..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 572). ...Considérant les fictions Et doubles simulations, Et défault de franche pité Et de pure et seure amité Semez clèrement par le Monde, Où grant masse de mal abonde. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

2488
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     SENTE1          SENTE2     
-

Au fig. : Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre (LA HAYE, P. peste, 1426, 33). ...mais suivray au plus près que je pourray la sente de verité, car aucuns hystorigraphes prenent le resne des hommes dès ce qu'ilz sont nez, autres ou millieu de leur aage (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 10 r°).

2489
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     SENTEMENT     
A. -

"Odeur" : ...Doivent garder soigneusement De l'inspirer abondanment [l'air puant], Et porter o soy toute part Des pommes, confites par art, De bonne oudeur et sentement. (LA HAYE, P. peste, 1426, 140).

2490
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     SENTEMENT     
D. -

"Connaissance" : Nom pour quant notons sainement, Pour avoir meilleur sentement De matière qui est obscure, Que tristesce et paour par nature Meuvent la chaleur et le sang Vers le cuer, qui veult estre franc (LA HAYE, P. peste, 1426, 109).

2491
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     SENTENCE1          SENTENCE2     
B. -

"Opinion exprimée d'une manière dogmatique" : ...Et donnèrent ensaignemens Jouxte leurs sens et sentemens, Et les sentences et escriz Des Philosophes de hault prix, Pour les corps humains préserver En temps de boce (LA HAYE, P. peste, 1426, 18). À quoy ne contrarie Platon en ses sentences et proverbes, disant... (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 7 v°).

2492
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     SENTENCIER1          SENTENCIER2     
II. -

Empl. trans. "Ordonner par jugement" : ...Requérans le Juge instanment Que, par Arrest de Parlement, Il lui pléust à prononcïer, Déclarer et sentencïer Que Humain Lignage en tout uni Deust à mort estre puni (LA HAYE, P. peste, 1426, 37).

2493
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     SEPT     
.

Sept planètes : Car, jà cessans les fictions, Très mauvaises conjonctions Des devantdictes sept Planètes Alors venues et eschéetes En la maison ou domicile De Saturnus tout inutile, Furent de fait occasion De si dure corruption (LA HAYE, P. peste, 1426, 40).

2494
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     SEREIN1          SEREIN2     
[De l'air, du temps] "Qui est clair et pur" : ...Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement En ce temps, nom pas asprement, Quant l'air est cler, pur et serain (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Serain, c'est-à-dire clerc et net. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). Fut aussi veu de nuyt, environ ce temps, en temps serain, sur Paris, quasi à l'endroit du colege du Cardinal Moine, feu en l'air, lequel feu ala de porte en porte, circumferand la cité. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 v°).
2495
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     SEREIN1          SEREIN2     
[De l'air, du temps] "Qui est clair et pur" : ...Est assez bon et tolérable, Travaillier gracieusement En ce temps, nom pas asprement, Quant l'air est cler, pur et serain (LA HAYE, P. peste, 1426, 85). Serain, c'est-à-dire clerc et net. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). Fut aussi veu de nuyt, environ ce temps, en temps serain, sur Paris, quasi à l'endroit du colege du Cardinal Moine, feu en l'air, lequel feu ala de porte en porte, circumferand la cité. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 145 v°).
2496
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     SEREINER     
-

Part. prés. en empl. adj. "Apaisant" : Maiz en yver temps, sans mentir, Vault moult odorer et sentir Choses chauldes et odorans, Et au cuer de soy sereinans, Et, quant à ce, sont fort loez Ambre simple et boiz d'aloès (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).

2497
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     SERRER1          SERRER2     
-

Serrer le coeur. "Rendre triste, affliger" : ...Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79).

2498
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     SEXTE     
-

ASTR. Regard sexte. "Position de deux planètes distantes de la sixième partie du zodiaque, c'est-à-dire de soixante degrés" : Le tiers regart aussy est ainsy appellé pour ce que les planettes qui ainsy se regardent sont l'une de l'autre eslongnies par la tierce partie de tout le cercle, qui comprent quatre signes ou six vins degrez, et le sixte aussy pour ce qu'il a entre les deux planettes la .VJe. partie de tout le cercle, c'est a dire deux signes ou .LX. degrez. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 79). Et par ainsy la porcion petite de C F [du cercle] nous representera le regart sixte, et F A nous representera le tiers. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 79-80). Savoir devez que les Planètes ont quatre regars espéciaulx, c'est assavoir : conjonction, quant l'une Planète est dessoubz l'autre ; opposition, quant les Planètes sont en opposites parties du ciel, le regart sexte, quant les Planètes s'entreregardent selon la VIme partie du ciel, et le quart regart quant ilz s'entre regardent selon quarte partie aussi du ciel. (LA HAYE, P. peste, 1426, 223).

2499
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     SICCITÉ     
"Sécheresse" : Car, pour sa double qualité [du vinaigre] Qui sont froidure et siccité, Il est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle Corrompant l'umeur naturèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). Siccité, c'est à dire sécheresse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 229).
2500
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     SICCITÉ     
"Sécheresse" : Car, pour sa double qualité [du vinaigre] Qui sont froidure et siccité, Il est contraire à pourreture, Laquele prend engendréure D'une chaleur accidentèle Corrompant l'umeur naturèle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124). Siccité, c'est à dire sécheresse. (LA HAYE, P. peste, 1426, 229).
2501
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     SIGNE     
1.

"Phénomène perceptible ou observable considéré comme bon ou mauvais augure" : Des signes et argumens, par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez À venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Predist aussi les signes, presages et portans qui lors apparurent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 75 r°). Cestui predist les signes horribles que se monstrerent ou ciel et aussi le grant yver et la famine subsequente qui fut en France (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 r°).

2502
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     SIGNE     
1.

"Phénomène perceptible ou observable considéré comme bon ou mauvais augure" : Des signes et argumens, par lesquelz on peut conjecturer et pronostiquer des mortalitez À venir. (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Il fault déclarer et descrire, Pour le propoz affin conduire, Aucuns signes et argumens, Et baillier certains documens Par lesquelz un chascun savant Pourra sentir de paravant Les mortalitez à venir Et leurs malices prévenir (LA HAYE, P. peste, 1426, 50). Predist aussi les signes, presages et portans qui lors apparurent (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 75 r°). Cestui predist les signes horribles que se monstrerent ou ciel et aussi le grant yver et la famine subsequente qui fut en France (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 98 r°).

2503
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     SIGNE     
3.

MÉD. "Manifestation d'une maladie, symptôme" : Maiz, quant le mal monstre son signe En aucun lieu soubz la poictrine, Soit ventre, doz, cuisses ou aines, Il convient saignier des sophènes (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

2504
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     SIGNER     
1.

[La marque est un repère] Signer qqc. à/en/sur qqc. "Marquer l'emplacement de qqc. sur (un support)" : Et par quelconques maniere nous faisons, nous devons signer le almuri sur le lymbe du astralabe. Et de ylec devons tourner le rethe de astralabe selonc le mouvement journel, que le almuri se bouge pour chascune heure 15 degrés, tant de fois selonc ce que nous avons des heures equales. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 54). ...et le almuri nous signerons a nostre limbe et bougerons le rethe par 15 degrés pour une heure equale ou le degré opposit du soleil du commencement de l'eure inequale jusques à la fin. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 56). ...la maniere comment on peut partir et diviser le monocorde, c'est a dire comment on peut signer en une seule corde ou en une seule ligne pourtraicte en une seule superfice toutes les consonancies ou tous les sons qui sont ou peuent estre en nostre game (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 59). Exemple puiz à ce retraire De chose ronde, ou circulaire, Qui a tant de confusion En sa triple dimension Que nul ne peut certainement Signer fin ne commencement, Ne distinguer la dextre part De la senestre par nul art (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).

2505
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     SIMULATION     
"Fait de faire paraître réelle une chose qui ne l'est pas" : ...mais affin d'acroistre le mal, et que d'aucune aventure remede n'y soit mis par misericorde, il gette dessus l'ame ung drap fait et tissu d'ypocrisie, de faintise et simulacion pour apparoir belle au monde. (GERS., Purif., 1396-1397, 66). Aussi Bonne Foy, par raison, Se plaint fort en ceste saison, Considérant les fictions Et doubles simulations, Et défault de franche pité Et de pure et seure amité Semez clèrement par le Monde, Où grant masse de mal abonde. (LA HAYE, P. peste, 1426, 170).
2506
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     SOIE     
-

Soie pure : Aussi les Nobles et puissans, Et autres à ce suffisans, Doivent lors porter vestéure D'escarlate, ou de soye pure, Pour leurs vies mieulx préserver, Et faire tousdiz conserver Les linceulx, où ilz sont gisans, O choses aromatisans (LA HAYE, P. peste, 1426, 139).

2507
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     SOIE     
-

Soie crue. "Soie qui n'a pas subi certaines préparations" : La soie est de chaulde et sèche nature trempeement et vault moult la crue à conforter le cuer et les esperiz et à pluseurs autres choses en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 229).

2508
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     SOLEIL     
A. -

ASTR. [Dans le système géocentrique] "Une des sept planètes qui tournent autour de la Terre" : Le soleil, selon Ysidoire, est aisni appellé pour ce qu'il luist tout seul, car il est fontaine de toute lumiere, et par lui tout est enluminé et hault et bas. (CORBECHON, Soleil Lune S., 1372, 345). Et pour ce aussi dit il [Aristote] ailleurs que par le mouvement du soleil et des autres planetes ou cercle oblique, c'est a dire ou zodiaque, se font les generacions et les corrupcions ou monde cy dessoubz. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 213). Le Soleil est le principal et le roy des Planètes assiz ou milieu d'elles et est de chaulde et sèche nature et bénivole en ses effectz. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226). De cestui Talles parle saint Augustin ou VIIIe chappitre en son livre de la Cité de Dieu, et dit qu'il fut en erudict en la calcullation des mouvemens, qu'il trouva quelque faulte en ce qui avoit esté escript du mouvement du Soleil et de la Lune. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°). ...et, entre autres, dit que quant les trois planetes haultes viennent ensemble et que le Soleil les regarde, que c'est grande conjunction (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 77 v°). Cestui parla haultement des petites conjunctions et, entre autres choses, dist que touteffois que Mars et le Soleil ce joingnoient en signe de feu que l'an devoit estre rampli de maladies chauldes et seches (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 79 r°).

2509
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     SOMME1          SOMME2     
-

Couster une grande somme. "Coûter cher" : Mais, pour cela que l'ambre pure Est à trouver chose moult dure Et seult couster une grant somme, Peut on composer une pomme De mainte autre bonne matière, Qui ne sera mie si chière (LA HAYE, P. peste, 1426, 147).

2510
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     SONNER     
A. -

"Dire" : ...ainsy sonnent et dient les paroles de nostre theume quant le prophete dit : O Dieu comment etc. (GERS., P. Paul, a.1394, 488). Et soit le vaissel tout appoint Souventes foiz par dehors oint D'eaue rose comme est sonné, Où soit miz et mixtionné Pou de camphre, plaisant et fin (LA HAYE, P. peste, 1426, 152).

2511
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     SOUCHET1          SOUCHET2     
[Plante] : Tormentille, autrement Souchet (...) est une herbe assez cogneue de laquele la vertu est en sa racine et est de chaulde et sèche nature, et vault moult contre venim. (LA HAYE, P. peste, 1426, 231).
2512
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     SOUFRE     
"Soufre" : Que dirons nous du diluge ou tant seulement VIII personnes furent sauvees - Genesis VIIIo -, de la subversion de Sodome par feu de souffre cheant du ciel - Genesis XIXo -, de l'engloutissement de Dathan et Abiron qui descendirent vifs en enfer ? (GERS., Purif., 1396-1397, 61). Et c'est pour ce, selon les escriptures, qu'il y a en celle montaigne pluseurs cavernes grandes qui sont plainnes de souffre qui la dedans se engendre ; et pour ce que le vent entre dedans souvent grans et fors, et qui moult fort s'y debat et tournie, pour ce esmeut il le souffre dessusdit, et en engendre et fait le feu ainsy saillir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 417). Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Soufre, sulfur en latin, est une vaine de terre de chaulde et sèche nature, et pour ce les eaues qui courent par les vaines de souffre sont mauvaises, et vault à pluseurs choses en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228).
2513
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     SOUFRE     
"Soufre" : Que dirons nous du diluge ou tant seulement VIII personnes furent sauvees - Genesis VIIIo -, de la subversion de Sodome par feu de souffre cheant du ciel - Genesis XIXo -, de l'engloutissement de Dathan et Abiron qui descendirent vifs en enfer ? (GERS., Purif., 1396-1397, 61). Et c'est pour ce, selon les escriptures, qu'il y a en celle montaigne pluseurs cavernes grandes qui sont plainnes de souffre qui la dedans se engendre ; et pour ce que le vent entre dedans souvent grans et fors, et qui moult fort s'y debat et tournie, pour ce esmeut il le souffre dessusdit, et en engendre et fait le feu ainsy saillir. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 417). Et doit on tousdiz refuser Toutes eaues et non user Des rivières et des fontaines Qui décourent parmi les vaines De souffre, métaulx et allume, Et couvertes de forte brume (LA HAYE, P. peste, 1426, 101). Soufre, sulfur en latin, est une vaine de terre de chaulde et sèche nature, et pour ce les eaues qui courent par les vaines de souffre sont mauvaises, et vault à pluseurs choses en médicine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 228).
2514
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     SOURDRE     
2.

Sourdre de qqc. "Provenir de, résulter de" : Elle a aussi les costes pareilles et equaulx qui equidistaument regardent l'une l'autre, et qui viennent aussi sy perpendiculierement et si droit joindre ensamble qu'il en sourt une face precisement quarree (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 613). Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Comme devant pareillement, Avoient régné, pluseurs ans Continuez et précédans, Divers maulx et très misérables Et devant Dieu moult détestables, Sourdans d'une très fière guerre Que la Nation d'Angleterre Menoit ou Royaulme en ce temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). ...et, entre les autres, predist sur la revolucion d'aucune année la rebelion du conte de Flandres, dont sourdit grant guerre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 129 r°).

2515
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     SOURDRE     
2.

Sourdre de qqc. "Provenir de, résulter de" : Elle a aussi les costes pareilles et equaulx qui equidistaument regardent l'une l'autre, et qui viennent aussi sy perpendiculierement et si droit joindre ensamble qu'il en sourt une face precisement quarree (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 613). Et, pour mieulx garder de l'outrage, Doit aviser tout homme sage De quoy sourdra prouchainement Le venimeux encombrement, Qui pluseurs cuers destraint et serre Ou sourt de l'air ou desoubz terre (LA HAYE, P. peste, 1426, 79). Comme devant pareillement, Avoient régné, pluseurs ans Continuez et précédans, Divers maulx et très misérables Et devant Dieu moult détestables, Sourdans d'une très fière guerre Que la Nation d'Angleterre Menoit ou Royaulme en ce temps (LA HAYE, P. peste, 1426, 168). ...et, entre les autres, predist sur la revolucion d'aucune année la rebelion du conte de Flandres, dont sourdit grant guerre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 129 r°).

2516
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     SPICANARDI     
"Épi de nard" : Oultre prenez, que Dieu vous hete, De spica nardi, franche et nete, Un scrupule tout rondement, Et ajoustez moult liement De garingal et cynamome (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Spica nardi, idem en latin. Nardus est un petit abre qui croist oultre mer et porte une manière d'espic odorant et est de chaude et sèche nature et provoque l'urine et sèche l'umidité superflue dont vault contre enfleure et conforte la cervelle et le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 229).
2517
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     SPICANARDI     
"Épi de nard" : Oultre prenez, que Dieu vous hete, De spica nardi, franche et nete, Un scrupule tout rondement, Et ajoustez moult liement De garingal et cynamome (LA HAYE, P. peste, 1426, 148). Spica nardi, idem en latin. Nardus est un petit abre qui croist oultre mer et porte une manière d'espic odorant et est de chaude et sèche nature et provoque l'urine et sèche l'umidité superflue dont vault contre enfleure et conforte la cervelle et le cuer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 229).
2518
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     SPLENDEUR     
"Grand éclat de lumière" : Car par nature est impossible Qu'aucune chose soit visible, Sans clarté, splendeur ou lumière. (LA HAYE, P. peste, 1426, 4).
2519
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     SPOLIATION     
B. -

"Suppression, abolition" : Ilz arguent par grant fallace, Car divine provision Ne fait pas spoliation De la contingence ou franchise Qu'elle aroit en noz choses mise. (LA HAYE, P. peste, 1426, 70).

2520
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     STATIONNAIRE     
ASTR. [D'une planète ; p. oppos. à direct/rétrograde] "Qui semble rester au même point sans avancer ni reculer" : Et se les hautesses par pluseurs journees sont equales, doncques le planete est stacionere. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 52). Savoir devez que les Planètes fors le Soleil ont troiz mouvemens, c'est assavoir rétrograde qui vault à dire retournant ; montant en hault que l'en appelle stationaire, et directif quant la Planète se meut dessuz son épicicle. (LA HAYE, P. peste, 1426, 224). ...je lui demanderoi volentiers quel fruit ou utillité peut venir à l'omme de sçavoir seullement le cours du ciel et des corps celestes, quant ne à quelle heure et minute et par quelz signes ilz passent, (...) s'ilz sont (...) retrogrades ou stacionnaires (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 4 v°).
2521
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     STATURE     
B. -

[À propos d'un arbre] : Item, s'aucun vouloit savoir, Combien que ce ne peut valoir, Le propre nom du translateur, Et quant à ce compilateur, Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).

2522
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     STÉRILITÉ     
-

P. méton. Stérilité des fruits. "Absence, manque de nourriture" : Le second est, en vérité, Grant défault et stérilité Des fruiz et des biens de la terre, Et le tiers est cruele guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 10). Stérilité, c'est défault de porter fruit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226). ...predist les grandes innundacions des eaues qui furent en autompne et la sterillité des fruiz subsequente (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 r°).

2523
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     STÉRILITÉ     
-

P. méton. Stérilité des fruits. "Absence, manque de nourriture" : Le second est, en vérité, Grant défault et stérilité Des fruiz et des biens de la terre, Et le tiers est cruele guerre (LA HAYE, P. peste, 1426, 10). Stérilité, c'est défault de porter fruit. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226). ...predist les grandes innundacions des eaues qui furent en autompne et la sterillité des fruiz subsequente (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 r°).

2524
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     STOMACAL     
MÉD. "Qui est bon à l'estomac" : En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Stomacal est ce qui proffite ou appartient à l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
2525
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     STOMACAL     
MÉD. "Qui est bon à l'estomac" : En oultre pren, et si te hastes De pures noiz de muscades, De girofle et de garingal Bien odorant et stomacal (LA HAYE, P. peste, 1426, 154). Stomacal est ce qui proffite ou appartient à l'estomac. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
2526
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     STORACE     
"Résine odoriférante produite par le styrax officinal" : ...De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Storace (...) est la gomme d'un abre de chaulde et sèche nature et y a pluseurs manières de storax et de pluseurs couleurs, desqueles la plus pure est appellée calamite et vault à faire fumigation en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
2527
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     STORACE     
"Résine odoriférante produite par le styrax officinal" : ...De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Storace (...) est la gomme d'un abre de chaulde et sèche nature et y a pluseurs manières de storax et de pluseurs couleurs, desqueles la plus pure est appellée calamite et vault à faire fumigation en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
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     STORACE     
"Résine odoriférante produite par le styrax officinal" : ...De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Storace (...) est la gomme d'un abre de chaulde et sèche nature et y a pluseurs manières de storax et de pluseurs couleurs, desqueles la plus pure est appellée calamite et vault à faire fumigation en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
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     STORACE     
"Résine odoriférante produite par le styrax officinal" : ...De boiz d'aloe, musc ou ambre Pour les riches et les puissans ; Maiz aux autres mains suffisans Vault moult fumiguer, et proffite, De storax, mastic, calamite, D'olibane et de majoraine, Et tronx de choulx, chose certaine. (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Il fault prendre, en bonne manière, De bedelle plaisant et clère, Grains de cresson, blanche storace, Et du saffren de bonne face, D'asare et blaite Bisantie (LA HAYE, P. peste, 1426, 144). Prenez de l'apdane très pure Deux onces, par poiz ou mesure, Et de storace calamite O gomme Arabique d'eslite (LA HAYE, P. peste, 1426, 147). Storace (...) est la gomme d'un abre de chaulde et sèche nature et y a pluseurs manières de storax et de pluseurs couleurs, desqueles la plus pure est appellée calamite et vault à faire fumigation en temps de boce. (LA HAYE, P. peste, 1426, 226).
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     STYPTICITÉ     
MÉD. "Qualité de ce qui est astringent" : Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Adonc nuisent presque tous fruiz, Car le sang qui en est nourri Légièrement seroit pourri, S'ilz n'ont en soy stipticité Ou plaisant acétosité (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Stipticité est une saveur tendant à aigreur et prent son estre de foible chaleur agent en moyenne substance et signifie froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). La raison si est car l'eaue marine est salee, et par salure et stipticités qui ensuit la salure, cloust l'orifice de l'estomace et appaise le vomissement. (Rég. santé corps C., 1480, 57).
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     STYPTICITÉ     
MÉD. "Qualité de ce qui est astringent" : Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Adonc nuisent presque tous fruiz, Car le sang qui en est nourri Légièrement seroit pourri, S'ilz n'ont en soy stipticité Ou plaisant acétosité (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Stipticité est une saveur tendant à aigreur et prent son estre de foible chaleur agent en moyenne substance et signifie froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). La raison si est car l'eaue marine est salee, et par salure et stipticités qui ensuit la salure, cloust l'orifice de l'estomace et appaise le vomissement. (Rég. santé corps C., 1480, 57).
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     STYPTICITÉ     
MÉD. "Qualité de ce qui est astringent" : Qui peut avoir provision Face sa fumigation, En temps d'iver et de froidure, Qui soit redolent par nature Et tendant à stipticité Sans excès de calidité (LA HAYE, P. peste, 1426, 80). Adonc nuisent presque tous fruiz, Car le sang qui en est nourri Légièrement seroit pourri, S'ilz n'ont en soy stipticité Ou plaisant acétosité (LA HAYE, P. peste, 1426, 95). Stipticité est une saveur tendant à aigreur et prent son estre de foible chaleur agent en moyenne substance et signifie froidure. (LA HAYE, P. peste, 1426, 227). La raison si est car l'eaue marine est salee, et par salure et stipticités qui ensuit la salure, cloust l'orifice de l'estomace et appaise le vomissement. (Rég. santé corps C., 1480, 57).
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     STYPTIQUE     
MÉD. "Astringent" : ...maiz pour ce que ceste rougeur est seulement au dehors de la rose et quant a ses parties superficieles, et aussi s'y retrait la chaleur qui le fait, et les autres parties de dedens sont sciptiques et froides qui surmontent les autres et vainquent en froidure, pour ce dient les medicins, et bien, que la rose est de complexion froide. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 622). Toutesfoiz est convénient Comme pluseurs Sages dient, Mettre lors quelque portion En tout sirop, ou potion, D'aucunes choses stiptiques Et mesmement aromatiques (LA HAYE, P. peste, 1426, 117). Toutesfois le texte se peult entendre de trop grande potation de vin rouge stiptique tirant sur l'aigre, restraingnant le ventre. Et est yci a noter se l'estomac et les entrailles sont debile en leur vertu retentive, vins stiptique, c'est adire tirant sur l'aigre, rouges ou noir, se doivent exiber, come on fait en fleu de ventre, par dibilication de la vertu retentive de l'estomac. (Rég. santé corps C., 1480, 39). Et ce est verifié des prunes qui ont maturation, car c'elles sont crues et non meures sont stiptique et de petit nourrissement, come dit Avicenne au second livre (Rég. santé corps C., 1480, 89).
2534
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     SUADER     
Empl. trans. "Persuader" : Tousdiz Raison la débonnaire Me suada tout au contraire, Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). Suader, c'est à dire louer et induire à faire aucune chose et de là vient suada. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
2535
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     SUADER     
Empl. trans. "Persuader" : Tousdiz Raison la débonnaire Me suada tout au contraire, Pour eschiver la mauvaité Et l'escole d'oisiveté (LA HAYE, P. peste, 1426, 163). Suader, c'est à dire louer et induire à faire aucune chose et de là vient suada. (LA HAYE, P. peste, 1426, 230).
2536
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     SUBSÉQUENTEMENT     
"Ensuite" : Je composeray davantage Subséquentement une table En commune prose, sans fable, Selon l'ordre de l'A B C (LA HAYE, P. peste, 1426, 171).
2537
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     SUBSTANCE     
2.

[À propos d'un corps inerte] : Et la matière du tonnoirre Souventesfoiz se tourne en pierre De dure nature ou substance, Qui depuiz, par grant violence, Soudement en terre se boute (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).

2538
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     SUBSTANCE     
D. -

[P. oppos. à accident, attribut] "Ce qui est permanent, ce qui forme la base" : Maiz il n'est mestier à présent De disputer cest incident, S'elle [la lumière] est Substance ou Accident. (LA HAYE, P. peste, 1426, 5). Entre les noms essencielz aucuns sont substantifs, qui subsistent, comme Dieu, divinité, createur et aultres pareulz. Aucuns sont adjectifz, comme adjoints a la substance, comme bon, eternel, sans mesure et aultres pareilz. (Somme abr., c.1477-1481, 152).

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